TRAITEMENT
EFFICACE SI PRIS AU DEBUT : LE FAUX TABAC DE BORD DEMER (Veloutier debord de mer, Veloutier blanc,
ree Heliotrope, Velvet
Soldierbush, Octopus Bush,
Heliotropium
foertherianum, Tournefortia argentea, famillle des Boraginacées ;
Indigène
à la Réunion , dans les Mascareignes et en Calédonie).
Soludecadron
Baclofène à hautes doses, voir Le dernier verre , par le docteur
Olivier Ameisen ;
Pas
d’alcool.
La
ciguatera , du latin cicuta, ciguë , poison, +suffixe de maladie, comme peut-être le nom
du cycas , pour cicat°s , ou ichthyosarcoxisme
, la « gratte » comme
on dit en Calédonie en raison d’un de ses symptômes, est une intoxicationcausée par Gambierdiscus toxicus ,une microalguedinoflagellée
benthique colonisant les coraux morts qui a été
identifiée pour la première fois à la fin des années 1970 aux îles Gambier (Polynésie
française). « La taxonomie de cette microalgue , nous dit Wikipedia, principalement
basée sur la forme et la disposition de ses plaques thécales, s'est avérée
très complexe. Grâce aux outils moléculaires combinés à la microscopie
électronique, 16 espèces sont
décrites à ce jour. »
D’autre
part, 400 espèces de poissons
peuvent être gratteux et il faut se méfier de ces poissons de récif aux belles couleurs, à certaines saisons (lorsque le corail blanchit
et qu’on le dit« en fleur »),des loches,mérous ou carangues, et savoir
que plus le poisson est gros, plus la gratte sera sévère. D’autre part, le
poisson cru ou simplement mariné et fermenté dans dujus de citron, à la tahitienne ou à la
japonaise, est fort dangereux, surtout
la tête que l’on donne en Calédonieaux
chats, -innocents et infortunés cobayes, avant de consommer soi-même ou non le
poisson suivant les réactions de l’infortuné matou, fort sensible à la
« gratte ». J’ai moi-même eu la surprise de recevoir un rapport
positif de la clinique Straub à Honolulu (HawaÏ), la mieux équipée du monde
pour la détection de ces microalgues dans le sang. Je me plaignais d’une grande
fatigue et de dépression. J’y ai remédié par un antibiotique.
Voici
la première description, par James Cook, le 7 septembre 1774, aux
Nouvelles-Hébrides , de la gratte :
« Cet
après-midi, un des naturels, ayant harponné un poisson, mon secrétaire l'acheta
et me l'envoya après mon retour. Il était d'une nouvelle espèce, un peu comme
un poisson-soleil, avec une grosse tête longue et hideuse. Ne nous doutant pas
qu'il pouvait nous empoisonner, nous donnâmes l'ordre de l'apprêter pour le
souper. Mais par bonheur il fallut si longtemps pour le dessiner et le décrire
qu'il n'était plus temps de le faire cuire, de sorte qu'on n'apprêta que le foie et les rognons auxquels
monsieur Forster et moi goûtâmes tout juste. Vers trois heures du matin, nous
nous trouvâmes atteints d'une extraordinaire faiblesse et d'un engourdissement
de tous les membres. J'avais presque perdu le sentiment du toucher et je ne
pouvais distinguer, entre ceux que j'avais la force de soulever, les corps
lourds des légers. Un quart d'eau et une plume avaient le même poids pour ma
main. Nous prîmes tous les deux de l'émétique et après cela nous fîmes une suée
qui nous apporta beaucoup de soulagement. Le matin, un des cochons qui avait
mangé les entrailles fut trouvé mort »
Il devaits’agir du poisson ballon, ainsi appelé parce qu’il se gonfle lors qu’on
le bat à terre, ou poisson-globe, ou
tetrodon. WIKi : « Des traces de tétrodotoxine ont été trouvées dans les algues rouges du genre Jania(en) (Rhodophyta).
Dans cette algue, on peut isoler une bactérie qui, cultivée, produira ce
poison. Cette bactérie est vraisemblablement ingérée avec l'algue par les animaux,
qui accumulent par la suite la tétrodotoxine. Le fugu y est
lui-même résistant, ce qui expliquerait que le fugu d'élevage
est exempt de cette toxine.
Au Japon, seuls les cuisiniers disposant d'une licence accordée
par l'État sont autorisés à préparer ce plat, considéré comme très raffiné.
Pour autant, pour une question de sécurité, l'empereur du
Japon tout comme les samouraïs n'avaient
pas le droit d'en manger, une loi les en empêchant (cette loi étant toujours
d'actualité pour l'empereur). Pour en retirer la toxine, il leur faut enlever
notamment la peau, le foie, les intestins et les gonades.
Néanmoins en 2011, 17 personnes ont été empoisonnées par le fugu au
Japon, et l'une d'entre elles en est morte. En décembre2011, les autorités ont
ainsi retiré sa licence à un restaurant qui avait servi un foie de fugu à
la demande du client. Depuis octobre2012, tous les restaurants
peuvent proposer du fugu, à condition qu'il ait été préparé et
nettoyé par un chef agréé.
Une personne non initiée pourra le trouver un peu
fade, mais la texture particulière, la rareté du mets et le folklore lié à sa
préparation font de sa dégustation un événement singulier. Il se sert en sashimi (coupé
en tranches très fines, translucides) et en nabe.
En 2012, un plat de fugu coûtait plus de 5 000 yens
(environ cinquante euros) auprès de la chaîne Torafugu-tei, jusqu'à
plusieurs dizaines de milliers de yens dans de grands restaurants.
Les Polynésiens préparent
le fugu, dans l'archipel des Tuamotu, c'est une tradition
qui se transmet de génération en génération. Il est également préparé à Taïwan,
en particulier dans les îles Pescadores où il est pêché en grande
quantité. »
Un cas mortel chez un autochtone a été recensé à l’île
des Pins.
Méduses
d’Europe,huîtres et moules peuvent aussi être contaminées (comme cela est
arrivé dans l’étang de Thau) .
Les malades de Charcot de la commune de Bellentre en Savoie près
d’Albertville. Tous se nourrissaient de
fausses morilles (Gyromitra esculenta) qu’ils avaient
l’habitude de cueillir à la belle saison en très grandes quantités (de 500 g à 3
kgs) qu’ils sèchaient ou mettaient au congélateur pour les consommer tout au
long de l’année. Ils les mangeaient crus, séchés ou très peu cuits , et telle
serait l’origine chez eux de la SLA(ou
sclérose latérale amyotrophique) ou maladie de Charcot. Or la fausse morille
contient de l’hydrazine, qui
déclenche la maladie en abîmant l’ADN du patientet par conséquent l’enzyme SODI qui
normalement détoxifie les motoneurones, selon le Dr Lagrange.
Graines de cycas suspectées sur l’île de
Guam . Wiki : « Toutes les parties du cycas (racines, tronc, feuilles, graines) sont
dangereuses en raison de deux composés : la cycasine, à toxicité digestive
et hépatique, et la béta-N-méthylamino-L-alanine,
un acide aminé neurotoxique surtout présent dans les racines et les graines. Après la seconde guerre
mondiale, des scientifiques américainsont noté une incidence anormalement élevée de la maladie de Charcot dans
la population polynésienne de l’île.Ils ont soupçonné une consommation de graines de cycas, et
d’ailleursl’arrêt de la consommation
s’est accompagnéd’une certaine baisse
de l’incidence de la maladie. Mais ce peut être une simple coïncidence, car les
autochtones se nourrissaient aussi de
poissons de récifs qui pouvaient, comme les mérous, être « gratteux »,
s’ils étaient consommés en guise de fafarou
(poisson fermenté plusieurs jours dans l’eau de mer ou le jus de coco emporté au cours des migrations).
J’ai
lu un intéressant article dans le Figaro du jeudi 7 octobre 2021, p. 16,
sous le titre : « Des champignons et un étrange « cold
case » médical en Savoie ».
On
incrimine le champignon Gyromitraesculenta , ou fausse morille , interdit à
la vente en France depuis seulement 1991, mais autorisé dans les régions
nordiques et encore consommé en Savoie. Le Professeur Peter Spencer , spécialiste
de neurotoxicologie à l’université de Portland (Etats-Unis), nous dit avoir eu des cas semblables à ceux de
Savoie aux Etats-Unis et en Finlande et qu’il fallait creuser l’hypothèse des
champignons .
La mort de Bouddha :
Phorkos et porcos.
Bouddha
est, dit-on, mort après avoir absorbé du sanglier, ce qui est pour le moins
curieux pour un végétarien ; mais il s’agit plus probablement d’une fausse
morille et ce qui a fait illusion, c’est l’homonymie en grec et dans les
langues indo-européennes: porcos, porc,sanglier , etPhorkos, dieu de la mort, Porkeus, le nom du Serpent mythique de Kalydna, en latin porcus
et Orcus (qui a donné ogre en français ou orque). La fausse
morille a été appelée Phorkos, la mort, en l’honneur de Bouddha,mais on a comprisporcos, sanglier. C’est d’ailleurs cette homonymie , plus exactement
cette paronymie, qui explique le
refus de manger du porc danscertaines
religions (et non l’existence d’une maladie transmise par le porc en orient, la
trichinase).
L’IDENTIFICATION DU COLALPIN EMPRUNTE PAR HANNIBAL par un ulmien en
2021-08-22
« Rougissant le ciel noir de
flamboiements lugubres,
A l’horizon, brûlaient les villages Insubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.
Et là-bas, sous le pont, adossé
contre une arche, Hannibal écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en
marche.
La Trebbia
… Et tout ce que vomit Subure et
l’ergastule,
Tous , anxieux de voir surgir, au dos
vermeil
Des monts sabins où luit l’oeil
sanglant du soleil,
Le chef borgne sur l’éléphant gétule . »
Après Cannes , dansles Trophées , J. –M. de Heredia
Résumé :
l’auteur reprend l’étymologie des APPENNINS comme les Alpes Poeninae , les Alpes carthaginoises, en souvenir du passage
d’Hannibal Barca et identifie le col de Bracco (le
moins haut du massif, 600 mètres d’altitude), dont le nom vient du génitif
plurielBarcorum, le lieu de passage des deux Barca, Hannibal Barca et ,
quelques années plus tard, son frère Hasdrubal. Hannibal débouche sur les Insubres.
L’auteur identifie le cours d’eau
appelé Skaras par l’historien grec Polybe comme l’Eygues ( affluent du Rhône) dont un
affluent s’appelle l’Esclatte
, c’est-à-dire la petite Skalas. Hannibal se trouve au confluent de l’Eygues et du
Rhône, près de Caderousse et des
îles Furianae, c’est-à-dire
vagabondes, ou îles de Caderousse , ou
encorte île de la Piboulette. Il traverse le Rhône grâce au fait que le fleuve
se subdivise en deux bras dont l’un, très peu profond, est appelé le bras mort. C’est là qu’a lieu la
bataille du Rhône, près d’Avignon,au confluent de la Durance et du Rhône, où setrouve le rocher des Doms , éperon
calcaire blanc attesté par les auteurs anciens.Il franchit la Durance au gué de
Bonpas.
Après avoir
localisé dans mes blogs précédents notamment
Alésia (Novalaise), Troie, Pylos et les lieux les plus mystérieux de l’Odyssée et de l’Iliade, il me
restait à
identifier le lieu du passage d’Hannibal à travers les Alpes.
On
distinguait, dans l’Antiquité , les différents
massifs alpins par le nom des peuples
voisins ou des hommes qui les avaient rendus célèbres.
1 Les Alpes Grées,Alpes GraiaePline, 3,
134 : ce sont les Alpes habitées par le peuple celtibère (aussi appelé
ligure ou gaulois)des Graioceli . Le plus illustre
représentant des Graioceli est, pour nous du moins, l’homme d’Ötzi ,un homme momifié retrouvé par deux alpinistes dans le glacier du
Hauslabjoch, à la frontière entre l’Autriche et l’Italie etsurnommé par les Français Hibernatus .Ils sontprésents en Espagne, en Italie (Vezzani ligure) , en Sicile (Vezzani) et en Corse (Vezzani).
2Toujours portant des noms de peuples voisins ,
on trouveles chaînes des Alpes
orientalesappelées les Alpes Noricae ,
les Alpes Rhétiques,les Alpes Grisonnes (à rapprocher de Graioceli,Graisoni , avec
un autre suffixe) ou les Alpes
Carnicae (à rapprocher du nom des Carnutes) noms que l'on trouve chez Pline
l'Ancien et chezFlorus.
Portant des noms d’hommes, on trouve les Alpes
Cottiae, en l’honneur de Cottius , citées par Ammien Marcelin
,15, 10, 2 et25, 10,2 (Alpes Cottianae)
, par Tacite , Histoires , 1, 61 et par Pline ,3, 133 (Alpes Cottiniannae). Qui était ce Cottius ?
Cottius, nous apprend la toile,était un roi qui avait reçu de son père Donnus un
petit État indépendant qui correspondait peu ou prou à la vallée de
Suse, à une partie de la Maurienne et
au Briançonnais. Allié de Rome,
il est nommé præfectus civitatispar
Auguste en remerciement de son attitude favorable, continuant de régner dans sa
capitale, Segusio (Suse).
Ce rex ligure a fait tracer la route dite « de
Cottius » (située aujourd'hui au Mont-Cenis
) et édifier à Suse en l'an 8 av. J.-C. un arc de
triomphe dédié à son protecteur Auguste (Arc d'Auguste), dont la dédicace est un
témoignage précieux, car elle donne le nom de son père Donnus, et énumère les
quatorze peuples ou tribus composant son royaume.
Son petit-fils, également
nommé Marcus Julius Cottius (Cottius II), obtient par la suite le titre
de rex de la part de l'empereur Claude. Après sa mort (63 ap. J.-C.), ses
États furent réunis à l'Empire, formant plus tard la plus grande partie de la
province des Alpes cottiennes.
La
dénomination « Alpes juliennes »
vient de l'expression latine Alpes Iuliae. ).
La
première mention des Iuliae Alpes se trouve chez Tacite,
mais l'expression ne devient fréquente qu'au ive siècle, notamment
chez Ammien Marcellin. Le nom fait certainement
référence à la gens Iulia, mais les historiens antiques n'en
éclairent pas l'origine et les historiens modernes ne sont pas d'accord entre
eux : un premier groupe, à la suite de Cluverius, pense qu'il
rappelle Jules César ; on attribue souvent à César
la fondation de Forum Iulii (l'actuelle Cividale del
Friuli, Frioul , qui vient de Forum
Iulii) quand il était proconsul de Gaule
cisalpine ; un deuxième groupe constate que le rôle de César
dans cette région a été beaucoup plus limité que celui d'Auguste,
qui en fut le pacificateur, et pense donc qu’Alpes Iuliae serait
plutôt à mettre en rapport avec le premier empereur.
Nous en
venons maintenant au nom des Alpes
Pennines , qui nous occupe au premier chef. Déjà Varron 1,1, 10, 1,52, 1 , interprétait Poenicus et Punicus (traductions du grec Phoinikos, Phénicien) ,comme
signifiant Carthaginois ; puisSalluste et l’historien grec Polybe rattachent
leur nom, Poenina juga, Poeninus mons, au passage d’Hannibal Barca , le
Carthaginois,et de son frère Hasdrubal
Barca. Seuls Pline ,3, 123 Live,
21,38, 9 , 5,
35,2 ;21, 38,6 , ne font
pas chorus et rattachent le nom de Poeninus
à celui d’une divinité gauloise .On trouve en effet Jupiter
Poeninus ,dans les Inscriptiones,
recueilliespar Orelli, 1856,
228, c’est-à dire , selon ma traduction, un hommage à Jupiter Carthaginois, honoré du col du Saint-Bernard au Saint
–Gothard , et peut-être identifié à Hannibal divinisé.
Quel est l’équivalent de
Jupiter à Carthage ?C’estBal Hamon ou Baal,cf.
Hasdru –bal, Hanni-bal . La
dynastie des Barsacides prétendait descendre de Bal, d’où son nom. Et justement
nous allons trouver le nom de Barca altéré
en Bracco, avec
deux noms des cols les moins hauts de la chaîne des Apennins, le Passo del Bracco (615 m), à l’aller peut-être, faisant déboucher Hannibal devant les Insubres et le col voisin
et homonyme du Passo del Bracco , 615 mètres , au
retour peut-être, mais de montée plus abrupte que le précédent. Bracco vient del’adjectif Barcaeus , Barceus, de Barca ou Barcas, au
génitif plurielBarcorum, c’est-à dire des Barca,
tant Hannibal que Hasdrubal .
La traversée antérieure des Alpes
par les Gaulois en 225 av. J. –C.par le Col de la Traversette
Voici ce que nous apprend le Web : « L'embryologiste Sir Gavin de
Beer (1899-1972), dans ses ouvrages publiés en 1956 et en 1969,
refuse la lecture Isara qu'on fait chez Tite-Live, et assimile
le Skaras de Polybe à l'Eygues,
affluent du Rhône, transcrit au Moyen Âge en « Equeris »
(1278), « Icaris » (1321), « Yquarum » (1393)
et « Yguaris » (1414). Il rejoint les auteurs qui admettent
l'itinéraire par la Druentia assimilée à la Durance [latin
Druentia, de adura+
suffixe d’affluent-antya) et propose un
trajet dans les Alpes méridionales, qui longe la Drôme jusqu'à la hauteur de Die,
puis rejoint la Durance par le col de
Grimone. L'itinéraire adopté par de Beer laisse la
Durance, qui mènerait au col de Montgenèvre |mais pourquoi, si , comme moi, on choisit le lac de Zurich
, le massif des Apennins et le col de Bracco ?Après l’île de Caderousse,
Hannibal passe par Avignon (épisode du rocher blanc des Doms), au confluent de
la Durance et du Rhône, et quitte cette vallée vers Guillestre pour
le Queyras,
remonte le Guil et
franchit le col de la Traversette, près du mont Viso.
L'altitude élevée de ce col (2 947 m)[trop élevée pour des
éléphants !], préféré au col de Mary,
garantit selon de Beer la présence de névés recouverts
de neige lors du passage d'Hannibal (à l’automne).
Le
lieutenant-colonel Eugène Hennebert, dans sa Vie d'Hannibal,
publiée en 1870 et rééditée récemment, envisage un passage par le col de
Montgenèvre, en admettant qu'il lui faut négliger le détail de la vue sur la plaine
du Pô, impossible depuis ce col. L'itinéraire qu'il esquisse part de Montélimar, passe par la haute vallée de l'Eygues et rejoint le sillon de Gap et la
Durance.
Le gué principal de
la Durance : la chartreuse de Bonpas ,
située sur la commune de Caumont- sur
Durance, sur la rive droite de la Durance qu’elle surplombe.
Ce lieu de passage entre
Caumont et Noves existait déjà à la préhistoire.et c’est lui que Hannibal
a emprunté. Par euphémisme, il s’appelle aujourd’hui le gué de Maupas, gué du
mauvais passage. « Toutefoi l’ hypothèse de de Beer , quoique jugée admissible par certains,
est contestée, y compris en Angleterre.
Serge Lancel souligne notamment la difficulté
d'accès de ce col, brèche étroite perçant une crête entre des pentes très
raides et doute que les éléphants aient pu le franchir.
microbiologiques.
Celles-ci mettent en évidence, dans une
tourbière située immédiatement sous le col, la présence d'une couche de
boue exceptionnellement perturbée et enrichie en matière organique. Cette couche sédimentaire se
caractérise par une forte présence de bactéries Clostridium,
typique des mammifères. Les différentes observations de cette étude indiquent
donc le passage par le Col de la Traversette de potentiellement plusieurs milliers d'animaux, dont
des chevaux.
La datation par le carbone 14 situe les
prélèvements entre 2070 +/- 31 BP et 2530 +/-90 BP, soit une fourchette
entre -80 +/- 31 et -580 +/-9085,86,87,
large période qui inclut les passages des Alpes par les Gaulois en -225, par
Hannibal en -218 ou par Hasdrubal
Barca en -207, pour ceux que les historiens ont répertoriés.
Les travaux du micro-biologiste Chris Allen accréditeraient cette hypothèse. »
La
télévision a popularisé cette hypothèse de la traversée par Hannibal au col de
la Traversette,qui a pourtant 2947
mètreset porte des neiges éternelles
.Je pense que les Gaulois ont pu passer par le
col voisinde Mary (nom qui vient du
gaulois mara et signifie cheval,mari au
collectif ) et que le crottin a été laissé par leschevaux des Gaulois au cours d’une halte de
repos au pied du col proche de la
Traversière , jadis boisé et riche en eau potable, devenu , au fil des
millénaires, une tourbière.
Réflexions sur les quelques
noms qui interviennent dans les récits des auteurs anciens.
a) Les noms de fleuve.
Il faut, selon moi, éliminer
Grenoble , l’Isère n’étant pas l’Isara
de Tite Live, qui est la S(k)ara-s(s de
nominatif grec) de Polybe, avec un i
initial qui est un article
Le nom du Rhône est Rhodanos, à rapprocher de Lausanna,celui de la Saône est Arar ou Araris , qui
viennent tous les deux d’un mot ibère
signifiant rivière, aduksa-na , cf. le nom de l’Adour.Le
nom de la mystérieuse Skaras de l’historien GrecPolybe
vient probablement aussi de (adu)ksara-set correspond à un affluent du Rhône dont le
nom est transcrit au Moyen Âge en « Equeris »
(1278), « Icaris » (1321), « Yquarum » (1393)
et « Yguaris (1414)
et donne
aujourd’hui son nom àl’Eygues ou Aigue C’est au niveau du confluent du Rhône et de l’Eygues queHannibal
a pu traverser le Rhône, moins profond à cause de sa division en deux bras.
Selon Polybe , Hannibal passe par le
territoire des Allobroges, domaine assez vaste
des Alpes du Nord. Le point de départ est le confluent du Rhône et d’une rivière que Polybe nomme
« Skaras » ou « Skaros ». Au confluent, les deux cours
d’eau sont parallèles et entourent une bande de terre nommée « île »
avant de se rejoindre.
Le
récit de Tite Live , dans les chapitres
30 à 38 de son livre XXI, plus long et romancé que celui de Polybe, en reprend
la plupart des éléments : ainsi le départ se fait depuis un confluent du
Rhône et d’une rivière qui entourent un terrain nommé « île », près
des territoires des Allobroges. Mais les manuscrits
qui ont servi à établir le texte de Tite-Live donnent plusieurs variantes pour
le nom de cette rivière : « Arar », « Ibi Arar »,
« Saras », « Bissaras », « Ibsara »,
transcrit en « Ibi Isara » par le philologue du xviie siècle Philip Cluwer, terme connu des
Romains et correspondant au « Skaras » de Polybe10,11.
Le nom mystérieux de l’île correspond à un grand îlot formé
pour nous par une division du Rhône en deux bras , mais pour les Anciens , (car
nous sommes au confluent de l’Eygues et du Rhône), à l’Eygues, avec les cités
des Ilons (de insula, île, + suffixe en
-on de filiation ou dérivation)et des Piboulettes.(Vaucluse, commune de Caderousse
près d’Avignon). Le nom de l’île est ausxsi île de Piboulette vient du
provençal pibol , latin populus , lieu planté de peupliers.On
retrouve, dans le nom de Polybe Skarasou dans celui de Tite LiveIskaras,
le nom d’un affluent de la rive droite de
l’Eygues , l’Esclate , long seulement de 10,1 km sur
deux communes avec trois sous-affluents .Le nom l’Esclate
traduit l’évolution de l’ancien nom retenu par Polybe et par Tite
live à partir de Iskala+ suffixe diminutif
en –et ouau féminin –ette (cf.Loir, Loiret), donnant eskalette ,
esclatte.
A noter deux noms d’affluents
de l’Eygues, l'Armalause et le Lauz-on, où l’on reconnaît le suffixe gaulois de filiation en
-on et le radical de lausesignifiant rivière , de adusa-na , à rapprocher de Lausanna
, de Rhodanos et du nom de la Durantia.
Etymologie de la Druentia, la Durance.
Web :« La
Durance est documentée sous les formes anciennes Druentia (ier siècle), Drouentios
potamos (en grec), Durantia (854, 1271) ou Durentia (1127). Les formes
classiques sont probablement des altérations de *Dūrantia, basé sur
l'hydronyme dur- ou dru- que l'on retrouve
dans le nom de nombreuses rivières des Alpes occidentales (Doire , de Duria, en Italie, Dranseen Haute-Savoie, Drac, Drôme, Dore, Durolle,Douro de Durius) ,
associé au suffixe locatif -antia. La Durance est en occitanDurença selon
la norme classique, et en provençalDurènço selon
la norme mistralienne. »
Selon moi, le nom d’adurance, avec peut-être déglutination
de ce qui est pris pour l’article et avec suffixe d’affluent –ntya, vient du radical ibère adusa, cf. Adour , Arrou, Rhodanos etc.
, vientde adura-ntya .
Deux noms
d’origine différente pour une même rivière.
1 Aigue ou Aigues ou
Aygue , qui ne vient pas du latin aqua,eau.
Le nom d'Eygurande (attestation de 1300 Aygurandia)
vient du toponyme gaulois *egoranda (ou
*equoranda) dont l'évolution la plus fréquente en France est Ingrandes. Egoranda devait fondamentalement signifier
"limite" et correspondait souvent à la frontière entre deux peuples gaulois, ici les riches Allobroges et les Cavares . De
même, Caderousse vient d’une métathèse
de (e) koranda, kadaro +sa, cf . les
Cavares et Cavaillon. Le nom est en loccitan aiga (norme classique) ou en provençal aïgo (norme mistralienne prononcer eigo où le o reflète le gauloisequoranda.
2 L’Eygues prend sa source au pied du
sommet de Peyle, situé dans le massif des Baronnies, entre Drôme et
Hautes-Alpes. Elle coule vers l'ouest, passant à Verclause, Sahune, Nyons dans le
département de la Drôme. En Vaucluse, elle a la particularité de changer de nom pour s'appeler Aigues. Elle passe au nord d'Orange avant
de se jeter dans le Rhône à Caderousse en
face du centre nucléaire de Marcoule. Son parcours est long de 113,7
kilomètres.
Étymologie du Web
« Pour Sandre, la rivière s'orthographie Aigue.
Cependant, les autres formes d'écriture sont bien
réelles et présentes sur le parcours comme le prouve le nom des communes
de Saint-Maurice-sur-Eygues, et Camaret-sur-Aigues.
Etymologie de Eygues selon moi.
Le nom vient deIskaras
On trouve au Moyen Âge le nom de ce
cours d'eau transcrit Equeris (1278), Icaris (1321), Yquarum (1393), Yguaris (1414).
Il
a subi l‘attraction de Aigues , de egoranda (ou *equoranda) . Seul le nom de son affluentl’Esclatte
a gardé son nom ancien.Rappelons
que les notions de fleuve et d’affluent ont varié au cours des époques .b) Le nom de Taurini a été rapproché de celui de la
ville de Turin, mais il y a des homonymes,
Taricum plus proche encore de Taurini, ou Turicum, aujourd’hui Zurich. Voici ce que la toile nous en
dit : « Une garnison romaine s'est
établie sur un promontoire, nommé "Taricum",
pôle de défense pour l'empire, mais surtout poste de douane qui contrôlait les
échanges transitant par la rivière Limmat et lelac de Zurich entre les vallées alpines et le sud de l'Allemagne. L'ancienne implantation
celtique aurait ensuite fusionné avec la romaine.
Taricum
fut détruite au ve siècle par
les Alamans,
puis reconstruite. ». Si nous suivons en partie l’hypothèse de Mommsen, , nous pouvons substituer au lac Léman le lac de Zurich , qui est le 4e
plus grand lac de Suisse., comme étape d’Hannibal .
c) La région où se situe Avignon est très riche en
pierres calcaires qui
servirent de matériaux de construction. Par exemple,
les remparts actuels,
qui mesurent 4 330 mètres de long, ont été bâtis avec une pierre
calcaire tendre très abondante dans la région que l’on appelle « molasse
burdigalienne ».
Ceint de remparts, le rocher des Doms, élévation calcaire de
type urgonien |crétacé]
, haute de 35 mètres (et donc à l'abri des inondations du Rhône qu'il
surplombe) est le noyau originel de la ville. Les massifs calcaires sont très
présents autour de la commune .Le rocher des Doms à Avignon fut aperçu par
Hannibal et c’est le rocher blanc anonyme des auteurs anciens.
Directement accolées à l'est et au nord, on trouve les
communes de Caumont-sur-Durance, Morières-lès-Avignon, Le Pontet et Sorgues. Le gué qui permit au chef carthaginois
et à ses 37 éléphants , à ses 14000 chevaux et mulets et à s’es 40000 hommes , de
franchir la Durance est le gué préhistorique de la charteuse du Bonpas ou Maupas, entre
Noves et Caumont-sur-Durance,Cau venant de Cavares.
d) La traversée des Pyrénées.
Hannibal part de la Nouvelle Carthage ,Carthagène en Espagne, pour assiéger Sagonte
durant huit mois, traverser les Pyrénées aux environs de Collioure comme le pensait Napoléon
(confidences à Montholon) , et gagner l’Italie en attaquant l’oppidum d’Enserune,puis
se diriger vers les Alpes.
Le texte fondateur sur le
passage d’Hannibal à travers les Pyrénées est celui, datant de 1938, de Joseph Margail,vivant
à Oreilla par Olette (Pyrénées Orientales) un
article avec carte à la fin , du moins sur le Net, mais non dans le tiré à
part, consultable sur le Net , intitulé « A
la recherche d ’ « Illiberis ».
J’ai obtenu sur Rakuten un tiré à part
annoté uneb foisb de la main de l’auteur avec un texte retouché par rapport au texte du Net (65 euros). Je me suis
permis de corriger certaines étymologies et de modfier certains détails, mais
toujours en restant fidèle à l’orientation du texte.
Pour Margail, Illiberi ou Illiberis ne peut être Elne comme on le dit souvent, ni Corneilla
–del-Vercor ni même Collioure, mais sur le coteau de Saint-Cyprien situé à 2
kms 500 au nord est d’Elne au lieu-dit Palol.A 400 mètres au sud du premier coteau de
Saint-Cyprien se trouvait , sur le chemin de Charlemagne, le village disparu de Paloldont le nom signifie paillote, grange , silo moderne en catalan. On y a découvert (Pierre Vidal,Guide historique et pittoresque du département des Pyrénées -Orientales,
1899., et de Lacvivier, Notes sur Elne
, 1900, n°7, p.224,R. H. A.,
1 « de vieux murs remontant à l’antiquité » selon Pierre Vidal,Guide
historique et pittoresque du département des Pyrénées -Orientales, 1899. Ce sont les remparts d’Illiberis.
2 des substructions au bas des pentes méridionales du coteau situé à 2
km 500 au Nord-Est d’Elne , restes de l’Illiberis gallo-romaine qui avait
débordé hors des remparts de l’oppidum celtibère.
3 dans les environs,c’est-à- dire à proximité du lieu où Margail a placé le camp
d’Hannibal,d’assez nombreuses monnaies carthaginoises, « vraisemblablement
perdues par des soldats d’Hannibal », selon Lenthéric, Villes mortes du Golfe du Lion, Plon, 6e
édition, p.181.
4 des poteries et médailles romaines datant d’Auguste
à Gordien (238 ou 244 ap. J .C , soit antérieures de quelques années à la
date probable de la fin d’Illiberis (correction manuelle .
5 « M . de Saint-Malo dit
[. ..] qu’on a découvert « une
multiplicité de silos dans les rues et places publiques de Saint-Cyprien. ».
or, M. F. P. Thiers qui a dirigé les 5 campagnes de fouilles de Ruscino (1909-1913)signalequ’à « Ruscino les silos débordent autour du plateau.Ils dévalent
le long des pentes, escaladant d’autres versants, et s’étatalent même en plaine ; le long
de l’ancienne voie domitirenne qui traversait l’enceinte,les silos s’étendent
sur 500 mètres. » Il n’est donc pas surprenantqu’on trouve des silos d’Illiberis jusque
dans le village de Saint-Cyprien.M. Thiers, qui est convaincu qu’Illiberis ne
pouvait se trouver à Elne, écrit dans (Recherches
sur les Ibères du Roussillon), après
avoir rappelé que les emplacements des anciens oppida d’Ensérune, Montady, Montlaurès, Ruscino sont criblés de
silos : « Sinous
trouvionssur les bords du fleuve
Illiberis (le Tech) une puissante agglomération de silos , nous devrions y reconnaître
la ville d’IIliberis. »
Pour Collioure, selon le Web : « L'origine du nom de la commune , savoir , Kauk illiberis , provient de deux mots : Kauk et Illiberris
. Kauk est une racineibère qui porte l'idée de forme arrondie, parfois utilisée pour désigner
des baies ou anses de bord de mer. .« cauk »
est à rapprocher du grec kuklos et
pêlomai, se mouvoir, du latin circulus,
du sanskrit cakrah, du vieux norroit hiol ,du latin portus, port, de racine kwe- . Illiberre ou Illiberis est l'ancien nom de
l'actuelle Elne [faux], une commune située une douzaine de kilomètres au
nord-ouest de Collioure, qui était déjà une cité réputée au vie siècle av.
J.-C. Le nom de Collioure signifie donc
« le port d'Illiberis », avec l'idée d'une baie, ce qui correspond à l'actuelle
configuration des lieux, le vieux port de Collioure se trouvant au fond d'une
anse arrondie. » Collioure, de cauk
iliberris , serait le port (cauk) maritime récent de la véritable Illiberisqui aurait aussi
un port fluvial situé non loin de l’embouchure
du Tech. Strabon parlede Pyrale et du fleuve lors de la bataille de Caton. Illiberis
vient de ill-iberis, signifiant la ville des Ibères. En admettant que
Pline le Jeune désigne Collioure sous le toponyme Colybris, II, 5, III,1 et 9,
on trouve deux autres villes homonymes au
moins, l’une en Bétique, l’autre en Gaule Narbonnaise (Auch, dont le nom
antique est Elimberrum selon Pomponius Mela au Ier siècle ou
selon l’itinéraire d’Antonin. Selon Jean-Baptiste
Orpustan et d'autres linguistes, aussi bien Elimberri, Elimberris
Auscorum (de Volcarum), l’Elliberis des Auscitains, que le nom antique
romanisé Elimberrum, ancien nom de la ville d'Auch, viennent
du basco-aquitainili [eli- en
latin] "ville". + ibère)
Margail cite
, p.197, un texte de Strabon (VI, 1) relatif aux
barques à faible tirant d’eau qui remontaient le Tech ; les barques
arrivaient jusqu’à Illiberis. Le port fluvial d’Illiberis, conclut Margail , n’est donc plus une simple
conjecture, et il est cerrtain que ce n’était pas la mer qui baignait Illiberis , mais bien un cours d’eau, le Tech.
Le Tech a changé de cours plusieurs fois et il a coulé au nord
etb au sud d’Elne ; il baignait les
coteaux de Saint-Martin-la-Rive et
les coteaux de Saint-Cyprien.Selon Strabon, IV, 1, 6, Athénée , VIII,2, venant d’un
passage perdu de Polybe, et Ptolémée , II, IX,9, Hannibal franchit les Pyrénées,
campe ad oppidum Illiberis ; les
reguli Gallorumse concentrent à Ruscino (situé aujourd’hui sur un petit fleuve, le Têt, à 4 Kms à
l’est de Perpignan et appelé Château-Roussillon, Roussillon venant
du nom de la ville :Ruscino ; ils
négocient avec lui et se rejoignent à IIlliberis. Hannibal se met en route et
atteint le territoire des Volci (Auch). ,
On a voulu, à tort , voir dans Elne (Castra Helena ? cf.
le nom du vin Le domaine de la Dame)mais
plus probablement de Elna , de alda du basque Aldude, Jean-Baptiste Orpustan
propose l’étymologie ald(a)-uhide qui signifie « versant
du chemin des eaux », cf . Ernazu, de ern-uhide , de même signification ) Illiberis.
Le chemin ferréou ancienne voie romaine et ses vestiges.
Sur le coteau de Saint-Cyprien
, on a un lieu qui s’appelait puight
ferrant, puightde pactum
( pango), compacté et ferrade, comme
ferré en français dans chemin ferré (Littré : dur comme le fer (cailloux), par opposition à chemin vert , et surtout à chemin pavé .Le chemin ferrat est l’ancienne voie romaine que Hannibal a empruntée ,
qui deviendra la Voie de Charlemagne et dont on repère des vestiges, par
exemple dans le noms ancien de La Villa Salix pour Calix , comme en
françaischemin chaussé, ou une chaussée,
souvent mal orthographiée saulsaie, du bas latin calciare,
encaillasser, de calx,calcis, grec chalix,
caillou,caillasse .
A noter le nom du vin Sol payre , c’est-à- dire sol empierré, sur la colline de
Saint-Martin, vestige de la voie préhistorique,autrement dit de la voie de
Charlemagne , depuis Ruscino, Théza, une partie d’Elne, l’est de Sainte –Eugénie
deTrémals(ruines près d’un mas) , jusqu’à Collioure.
Le
tracé de la poie préhistorique empruntée par Hannibal.Nous savonsque cette voie devenue romaine plus tard ,
puis voie de Charlemagne, reliant la vallée du Tech-Ruscino, à partir du
petit col situé à un kilomètre à l’ouest
d’Elne, continuait en ligne droite
jusqu’à Illiberis, situéesur le coteau qui
se trouve à 2 km . 500 au nord-est
d’Elne. La voie préhistorique, puis romaine, passait donc à Illiberis.
Notes étymologiques :
Le nom dulieu dit La Pave
( en français droit de pavage)
désigne le lieuoù était initialement
installéle péagepour l’entretien des routes , du latin pavio, niveler, aplanir , sans référence
sémantique à pavé.
Le nom de Las Routas (sous -entenduarenas, sables), où
Margail situe le port maritime d’Illiberis (c’est une plage sablonneuse) peut
venir du participe passé du latinruo , creuser, pelleter, fouiller pour
desensabler, rutus , désensabler,
donc les sables remués, enlevés , fouillés.Mais
il a pu y avoir plusieurs ports successivement , comme Saint-Cyprien –Plage ou
l’un des étangs actuels , alors ouverts sur la mer et plus profonds ou
approfondis par des travaux.
Résumé pour le passage d’Hannibal à travers les
Pyrénées :
Il passe par les environs
de Collioure, comme le pensait Napoléon , exactement à Palol sur lescoteaux de Saint-Cyprien, où existait
une voie préhistorique avec des cailloux (via
ferrata ), coteaux arrosés à l’époque par le Tech. C’est donc un port fluvial.
Le port maritime , à l’époque d’Hannibal,
està Pyrène, peut-être près deLas Routas , qui aujourd’hui ,est ensablé.
Mais au Moyen Age , et
n’offrant de nos jours guère plus d’avantages, on a eu dans le voisinage le Gouffre (c’est-à-dire le golfe ou port ) du Canet (de
canna, barque ,+ diminutif en –et) ; puis , lorsque l’ ensablement est devenu
irrémédiable, Pyrène –Las Routas , le
port maritimed’Illiberis est déplacé à Collioure. Illiberis n’a pas
survécu à sa destruction par les Cimbres et les Teutons en. 102 av. J. C.