LA DECOUVERTE D’UNE STRUCTURE
SOUS-MARINE MYSTERIEUSE AU SUD DU JAPON A YONAGUNI : LE PROFESSEUR KIMURA A RAISON .
« La structure
sous-marine de Yonaguni est une
formation gréseuse sous-marine située dans les eaux
claires de la pointe d’Arakawa, à l’extrémité sud de l’île Yonaguni
dans l’archipel Ryūkyū » où se trouve Okinawa et qui a été annexé par le Japon. Cette île
sous-marine fait l'objet de débats scientifiques depuis sa découverte en 1985 car elle est le vestige d'une cité préhistorique.
L’internet, Wikipedia,
nous l’apprend : « La structure est constituée d’immenses
plates-formes interrompues par des failles
formant de grandes marches angulaires séparées par des parois à l’apparence lisse.
La structure mesure plus ou moins 75 mètres de long et 25 mètres de
haut. En raison de son apparence lisse, peu érodée et peu colonisée par la vie
marine, certains auteurs estiment qu’elle pourrait être artificielle et très
ancienne 1 Histoire
Le site de Yonaguni , de 28 km2, daterait de la dernière glaciation, lorsque le niveau de la
mer était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui. Le bas niveau de l’océan est
démontré par un pilier de roche dans une grotte submergée interprété comme un
amas de stalactites , qui ne pouvaient
se former qu’en dehors de l'eau, et en 2007, des datations au carbone 14 et au béryllium-10
ont montré que les coraux étaient immergés il y a 5 000 ans av. J.-
C. tandis que le socle de grès était à
l'air libre il y a un peu plus de 2 000 ans av. J . –C. . Le professeur Masaaki Kimura, de l’université des Ryūkyū, affirme qu’au cours de cette période glaciaire
la mer du Japon était une mer fermée et que la mer Jaune n’existait pas encore,
ce qui permettait aux hommes et aux animaux de rejoindre les îles Ryūkyū à pied. Yonaguni aurait alors été l'extrémité
sud d’un pont de terre reliant le Japon et le reste de l’Asie, la
presqu’île coréenne entre autres, où se trouvent de nombreux et énigmatiques
dolmens et autres mégalithes. Le
professeur Masaaki Kimura estima initialement que le site datait d’au moins 10 000 ans, av. J.-C., époque
où il aurait été hors de l'eau avant d’être immergé par une montée des eaux de
plusieurs dizaines de mètres, puis, dans
un rapport remis au 21e Congrès des sciences du Pacifique en 2007, il révisa
son estimation et affirma que le site remonterait à environ 2 000 ans
av. J. –C. .
« En 1985,
Kihachiro Aratake, un organisateur de plongées touristiques, en repérage pour
un tour opérateur en plongée sous-marine, entend parler d'un haut-fond
poissonneux connu des pêcheurs locaux dont les légendes évoquent aussi un palais englouti. Kihachiro Aratake
découvre alors des plateformes de grès, qu'il interprète comme une structure mégalithique.
« Une première étude est entreprise en 1996 par le professeur de
géologie Masaaki Kimura de l’université des Ryūkyū, qui crée l’UAET (Équipe
d’Exploration d’Archéologie Sous-marine). Il déclare lors d’une interview en
septembre 1999
interpréter la structure comme étant faite par l'Homme.
L’équipe du professeur fit par la suite d’autres découvertes
au sud-est des îles Shihuan et dans les régions alentour , en particulier une
pierre ressemblant à une tête humaine.
Lors d’une interview à l’université des Ryuku, le professeur a exposé les cinq
points qui lui font croire que ces vestiges ont été créés de la main de l’homme : la forme générale,
la grande quantité de marches , l'existence , au fond , d'une sorte de
route avec peu de fragments de pierre ; la présence d'un muret en pierre
longeant cette structure.
Selon Masaaki Kimura, ce serait un monument servant à la
fois de château et de temple. En regardant un modèle à l’échelle, assemblé après plusieurs explorations du site
par son équipe et lui-même, tous lui
trouvent une ressemblance frappante avec les gusuku,
châteaux –temples propres au Royaume des Ryou Kiou, de l’île Okinawa notamment.
Les similitudes avec les gusuku
consistent dans des zones de marches
avec de grandes terrasses plates ;
un porche constitue la porte d’entrée, localisée du côté Ouest de ces
ruines, tandis que, sur une autre section,
on trouve des trous inexpliqués à un niveau inférieur. Au sommet de ces ruines se
trouve une ouverture conduisant vers le bas, évoquant la présence de tombes. A
noter l'existence d'une tradition ancienne du travail de la pierre à Yonaguni
et dans les autres îles des Ryūkyū, que confirment certaines tombes. »
Mes réflexions sur ce palais sous-marin des
îles Ryoukyou. .
Les trous témoignent , selon moi, de l’habitude ibère,
puis aïnoue encore aujourd’hui à Hokaïdo, de planter une rame d’abord sur les tombes masculines, puis un
simple mât représentant cette rame , et
une figuration d’une navette ou d’un rouet sur les tombes féminines.
On trouve sur l’île
de nombreux monticules de coquillages qui sont comme la marque des Ouigours ou
Ibères.
L’étymologie du nom de
l‘île : Yona –guni et de celui de l’archipel Rioukiou.
Il est facile de voir la parenté du nom Karen-ni,
les petits Karens, altéré en Nouvelle-Calédonie
en Gorouna, ou le nom Karen, porté par les Tibawés de
Nouvelle-Calédonie aussi ,avec Kuna ou
Kunya qui donne Koné dans cette île (site lapita, donc Gorouna précisément) , ainsi
que le nom de l’îlot Koniene en face de Koné et celui
de l’île des Pins , Kunie: ces formes , comme le nom de
Yonaguni (de Yanakuni) ou de Anakena à l’île de Pâques (voir mes trois blogs : Du nouveau sur l’île de
Pâques ; les tumuli de l’île des pins ; et Kunie) viennent tous de arakounia, le nom d’une région de Birmanie dont le nom a été donné,
par exemple, au Chili : l’Araucanie,
ou aux îles Ryoukiou (de [ya]anoku[na]) .Son
étymologie nous est donnée par le grand linguiste Jean Karst, qui reconstitue
un radical composé , azika-anay, azika signifiant la tribu, la nation, tandis que anay
signifie les frères (souvent traduit à tort
par hommes simplement, comme dans
aïnou,eïno [le nom des Indiens Micmac],
inuit, T-aïno (Haïti),Hai-nan,
l’ensemble voulant dire les frères de la tribu.
La génétique.
Les Ainous souffrent, aujourd’hui encore, d’un déni de blancheur chez les blancs,
dépités d’avoir des cousins sauvages. Le
Larousse du XIXe siècle disait avec mépris qu’ils étaient « si
velus et si sales que nul n’avait jamais
pu déterminer la couleur de leur peau » !
Pourtant, au XIIIe siècle, Marco
Polo écrivait que Cipango (le Japon) était peuplé par « une race blanche
et de belle allure ». « Les
Ainous, nous dit l’hématologue Jean Bernard, dans Le sang et l’histoire, 1985 p. 70, se séparent des populations mongoles
[chinoises] par la présence dans leur sang d’un facteur V qui a été observé dan
le système Rhésus des Amérindiens, mais jamais chez les Chinois ; par la
fréquence très élevée du sous-groupe
Rhésus R et par une fréquence dans le système MN de NSS qui est la plus forte
fréquence connue du monde. » On retrouve certains de leurs gènes dans les
populations d’Andaman (de Djomon, autre
nom des Aïnous ) où certains Djomons sont
passés. Paul Rivet fait remarquer que les caractéristiques aïnoues se retrouvent
dans le crâne de l’homme de Cromagnon des gisements du quaternaire supérieur en
Chine près de Pékin (Chou -kou- tien) et
ont des affinités avec l’homme de Chancelade et avec certaines populations
blanches du Turkestan, de Sibérie et
d’Hainan, les Ouigours pour
simplifier. Le crâne de l’homme de
Kennewick trouvé dans l’Etat de Washington et âgé de 9000 ans, proche de celui des
Inuits, en est
morphologiquement très proche. Bref, parenté des Ainous, il y a
50 000 ans au moins, avec les
Esquimaux, les Amérindiens et, selon le Professeur Paul Avias, avec les Kunie
de l’île des Pins et des Gorounas de Nouvelle-Calédonie.
J’entendis parler des Aïnous par
le professeur Paul Avias dont j’entendis d’abord le nom à Sarraméa en
Nouvelle-Calédonie (j’avais treize ans) alors qu’il était en quête de crânes et
en difficultés pour cela avec certains Mélanésiens du coin . C’est
lui qui, le premier, étudia sur
place les Mélanésiens du point de vue de l’anthropologie physique et associa
les habitants de Nouvelle-Calédonie aux
Aïnous. L’historien Bonnefous, dont
j’étais l’élève en cagne au Lycée Louis- le- Grand, me parla un jour des
travaux d’Avias en me disant : « Il suffit pourtant d’avoir regardé
une photo de Néo-Calédonien pour douter
de leur origine aïnoue. ». Il ignorait
que j’étais né en Nouvelle-Calédonie et que j’étais déjà l’adepte des
théories d’Avias, lui-même disciple de Paul Rivet ! Mais j’aurais pu lui
objecter : « Pourquoi alors personne ne fait-il le lien entre
les autochtones de Nouvelle-Calédonie et les habitants de l’Afrique
noire ? »
Le hasard fit que l’arbre
généalogique de mes neveux , à la suite d’une alliance de leur père avec une
descendante d’un autochtone de Okinawa, déporté en Calédonie par le Japon pur
ses idées indépendantistes par rapport au Japon (il ne fut pas le seul déporté
politique de cette île en Calédonie ) et nommé Nakamoura , remontait à cette
île méconnue , sauf pour son régime
favorisant les centenaires et
pour les grandes batailles américaines contre le Japon. Aussi, lorsque je me rendis avec mon épouser au Japon
en 1980, je voulus voir des Aïnous et entendre leur langage qui n’a rien à voir
avec le japonais. A Tokyo, à l’Hôtel où nous étions entendu, je demandai
l’adresse d’un restaurant aïnou et l’Hôtesse , d’abord charmante, me demanda si
c’était la cuisine d’Okaïdo qui m’intéressait. Mais lorsque je lui eus dit que
ce qui m’intéressait, c’était la cuisine aïnoue, son visage se ferma et elle
refusa de me donner des renseignements. Heureusement, le Guide du Routard sur le Japon que je possédais m’indiqua un
restaurant à l’enseigne de l’ours que
je réussis à trouver non sans mal et où je rencontrai un couple d’Aïnous au
visage européen. La vérité m’oblige à dire que jamais jke ne mangeai aussi mal
que cette cuisine aïnoue.
Il faut aujourd’hui ajouter à Rivet (Les origines de l’homme américain) et aux articles de
P. Avias l’œuvre, publiée à Cambridge en 2004, d’une Japonaise professeur d’anthropologie à
Berkeley, spécialiste de préhistoire japonaise et américaine, Madame Junko Habu, Ancient Jomon of Japon. Les Gorounas de Gabriel Païta sont des
migrants apparentés aux Océaniens blancs
de Rivet, aux Aïnous d’Avias et aux Jomons (ou Djomons) de Madame Habu.
L’itinéraire des
Ibères.
Leur odyssée en Asie,
puis dans le Pacifique, de la Micronésie jusqu’à l’île de Pâques et à la côte
d’Amérique du sud.
Ils viennent de Birmanie.
La Birmanie est un pays grand comme la France et
qui fut riche en minorités blanches, jaunes ou noires venant elles-mêmes du Pamir, du Cachemire, des îles Laquedives
(de mal-aka, aka signifiant île et dive
signifiant seigneurie) et Maldives (de malaka), de la côte des Malabar, où l’on reconnaît Myanmar
et qui désigne les Hmongs Ibères (Avars, Ouigours). Le mot Birman,
Burma en anglais, Bama, Bamar
passe pour appartenir au registre
familier. Dans la première syllabe bir ,
on reconnaît le bar de Malabar, Ibère, Ouigour, le br de Bornéo ou de Brujnii ou Bruijin en Papouasie et de Burnam en Malaisie
Quant à la seconde syllabe man,
mar, mal, min, mir, on la retrouve dans le mir
de Cachemir ou de Pamir,
min de Amindivi, mal de Maldive, cette syllabe mir ou mar venant de Hmong. Ainsi, Mamar (de ma pour mar, signifiant hmong, et de mar pour bar, Avar, ibère) signifie les hmongs ibères ou ouigours. Malacca, Malais, viennent de mal + aka, île. Le nom officiel de la
Birmanie est l’Union de Myanmar ou Myanmah. Le mot birman tel que je l’emploie ici est donc géographique et ne renvoie pas à l’ethnie birmane aujourd’hui
majoritaire, mais au pays originel peuplé d’ancêtres mythiques,
appelés les Bya Ma.
Le pays compte aujourd’hui
130 minorités ethniques, appelées les « races nationales » : Rakhins (Arakhan, Ryukyu), Karens(métathèse
de rakhin donnant karin), Karen-ni ou Petits
Karens, les Kachins, les Chins,les Shans, les Mongs. Les Karenni portent une écharpe rouge,
leurs femmes ont le cou entouré d’un anneau de laiton qui les a fait appeler
les femmes -girafes et ils habitent l’Etat Kayah,
autre forme de Karen. Les Karens
noirs, Pa O, Pwo ou Taung Thu (taung désignant
les Tuas et thu signifiant noir),
vivent dans l’Etat des Shans et
parlent une langue austroasiatique du groupe semai.
Bref, le mot birman, renvoie aux habitants
anciens du pays, qu’il s’agisse de la
minorité blanche des Karen-ni dans l’Etat des Shans , ou d’autres minorités, noires celles-ci, comme les Taung
Thu ou Tuas.
Sans insister, signalons qu’ils ont eu la religion de
Zoroastre puisqu’ils craignaient, en Micronésie, le démon Ahriman. On pourrait leur attribuer la civilisation de Moendjo Daro et d’Arappa
avec sa statue de chaman ou prêtre-roi semblant avoir les mains jointes sur les
cuisses comme certaines statues
pascuanes.
1 Le désert du Taklamakan
. Micronésie : un grand ensemble mégalithique à rapprocher de celui de
Yonaguni.
Au nord du Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan ,
peuplé de Ouigours, leur nom est une variante de Ibère ou
Avar , des archéologues chinois ont eu l’étonnement
de découvrir une nécropole, avec des momies aux traits européens, aux cheveux
châtains et au nez long et aquilin , datant d’il y a 4 000 ans environ et
enterrés dans des bateaux retournés recouverts de peaux de vache , avec un mât
de bois situé à la proue , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie selon
le sexe : pour les hommes , le sommet est effilé, symbolisant,selon les
archéologues chinois, des phallus,
tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et peint en noir et rouge, évoquant des vulves.
On peut toutefois se demander s’il ne s’agit pas, pour les femmes, de la navette ou de la quenouille. O’Connell, en Micronésie, décrit cette habitude funéraire en précisant
qu’il s’agit de fuseau ou de quenouille, attributs de leur sexe que les Chinois n’ont
pas compris, et pour les hommes, d’une
perche servant de godille et permettant de se diriger dans les eaux de l’au-delà. Ce trait est à
rapprocher de la culture aïnoue. En 1978,le fondateur de l’hématologie, Jacques
Ruffié, alla observer les derniers
Ainous d’Hokkaido. Il nota qu’à Nibutani
les tombes étaient surmontées
« d’un curieux poteau de bois dont la partie supérieure sculptée
variait avec le sexe du mort ».
3 Micronésie :
un grand ensemble mégalithique à rapprocher de celui de Yonaguni.
En Micronésie, près
de Pohnapé, Tawache (Touache) est le nom d’une presqu’île de
l’île de Temwen où se situe le plus fameux ensemble mégalithique du Pacifique,
mais hélas ! les autorités ont interdit toute visite et toute
photographie.
Il y existe un extraordinaire
complexe mégalithique, parent de celui
de l’île de Yonaguni , comme de ceux
de l’île de Lelu et de sa cité d’Insaru, ainsi que des ruines de Palau ou, un peu plus loin, des colonnes [des monuments comparables à
ceux de l’île de Pâques] des îles Marianne sur l’île Tinia. Au total il y aurait
92 îlots carrés artificiels et quelques îles supplémentaires sur le récif qui entoure Pohnapé. Ce complexe de Nan
Madol et son
site de Nan Dowas, sur l’île
de Temwen, ont été décrits par Jacques de Rosamel qui
l’observa en 1840 (Pohnpeï Micronésie 1840, p. 102), mais la description la plus
éclairante du site me semble avoir été
donnée par James F. O’Connell, dans A
residence of eleven years in New Holland and the Caroline Islands, being the
adventures of James F. O’Connell, 1836, réédition numérique américaine, p.
210 sqq. , que je traduis librement : « La muraille extérieure ferme
un espace d’environ un mille de circonférence. Cette aire n’est pas vide, mais,
à environ vingt pieds de distance du mur extérieur, il y en a
un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite, à la même distance, un autre, et encore un autre, au nombre de
cinq ou six [cinq en réalité]. Le mur de
l’enceinte centrale ne renferme qu’un espace d’environ quarante pieds de
côté et il est parfaitement carré …
Sur le mur extérieur, quatre piliers
carrés, partie autrefois d’un portique
ou d’un élément d’architecture comparable [à comparer avec l’étonnant
portique en pierre de Tonga, savoir deux menhirs surmontés d’une pierre
représentant comme ici la mort préalable du germe de coco ou de la graine de
fruit d’arbre à pain], traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée
haute]. L’entrée, ou l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre
pieds de haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant,
mais, après avoir remué des broussailles, nous avons découvert une entrée au
coin du mur, à droite de la première entrée. Après l’avoir empruntée, nous avons trouvé une ouverture dans le mur
suivant, mais à gauche cette fois ; et ainsi de suite : nous avons
trouvé les portes alternativement à droite et à gauche avant de pénétrer dans
l’enceinte centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, grâce à la
chute accidentelle d’une pièce de bois, nous avons découvert une crypte »
Ces pierres carrées et ces
portiques sont destinés à être des catalyseurs pour favoriser magiquement la
pousse aussi bien des arbres à pain que des cocotiers.
L’ensemble est tabou et est
protégé par Animan [mot proche de Anita aux îles Mariannes, mais venant de
Ahriman.
le dieu du mal du zoroastrisme] «
Les bras de mer étaient autrefois des passages secs, que l’eau a envahis, en raison de la proximité de l’île
par rapport au récif de terre… Dans l’un des arroyos sur cette île
des Ruines, se trouve une énorme pierre carrée ». Cette
« pierre carrée est
située, non sur les murs, mais dans
l’arène qui se trouve entre les bras,
seul endroit où les prêtres sont autorisés à
marcher.
Les mystérieuses sphères de pierre de toute taille qu’on voit encore en
ces lieux ont pu servir, à mon avis, comme moyen de traction des très lourds
blocs de pierre qui étaient remorqués à terre et qui étaient plus faciles à pousser sur des routes pavées grâce à ces sphères.
Rapprochons ces sphères de
l’existence, encore en Micronésie, dans l’île de Yap, d’une prétendue
monnaie géante en pierre avec un trou au milieu, en aragonite importée de l’île
Palau. On a trouvé à Andros, p. 56 dans
Pierre Carnac, L’histoire commence à Bimini , dans une excavation artificielle sous-marine profonde , des pierres discoïdales au centre troué, d’un
diamètre de 2 à 5 pieds, semblables à celles de Yap.
La crypte est plus mystérieuse
encore. J. O’Connell y a trouvé un squelette de chef, mais très récent, et il ne pense pas qu’elle ait eu à l’origine la
moindre destination de conservatoire de
squelettes. Nous devons la comparer avec d’autres cryptes en voùte de pierre, plutôt rares dans le Pacifique, comme celles de l’île de Pâques. Thomson, p. 81, découvrit dans cette dernière « un immense dallage en ruines, de type non polynésien, qui comportait
des maisons de pierre à double pointe et qui s’étendait sur près de 2 kms, le long de la haute falaise de la côte nord-
ouest. Chaque demeure était pourvue d’une crypte qui, parfois, était couverte d’une arche soutenue
par une belle pierre en clef de voûte et qui était destinée à abriter les
statuettes représentant les morts.
Beaucoup de ces maisons ont malheureusement été emportées par l’érosion
et les tremblements de terre ». La crypte a une voûte à 3 ogives et 4 voussoirs.
4 Ticopia
Les premiers habitants de Ticopia, -des migrateurs Ibères,
- étaient des « magiciens » . Selon J. Guillou, ils faisaient appel « à un esprit
mythique surnaturel qui, la nuit, se chargeait de la mise en place de ces
énormes pavés » qu’on voit encore sur l’île. Une tradition hawaïenne, rapportée par G.
Coquilhat, nous confirme que les
premiers habitants de Ticopia « avaient une réputation d’habiles artisans
de la pierre, capables d’édifier un temple [ahu]
en une seule nuit grâce à des procédés
magiques qui leur permettaient de se passer de la main à la main de gros
blocs de rocher. » Ils ont ainsi inventé le travail à la chaîne sous
les yeux de natifs médusés !
« Une curiosité remarquable de l’île, décrit encore dans Peter Dillon, capitaine des mers du sud,
p. 186 Jean Guillou qui m’a dit être allé à Ticopia en personne, c’est « une longue route pavée de blocs de basalte qui ceinture le cratère. Ce travail
colossal serait l’œuvre d’une population pré -lapita [entendons ibères] qui,
selon les habitants de l’île, faisait appel à un esprit mythique surnaturel [Ahrimam
] qui, la nuit, se chargeait de la mise en place de ces énormes pavés. Un
cyclone aurait anéanti cette civilisation. » Selon moi, ces blocs de
basalte sont des ahu funéraires
analogues à ceux de l’île de Pâques et des Touamotous, et la route où passaient
des charrois de gros blocs évoque la route bien déblayée qu’on observe
sousl’océan à Yonaguni.
Les Ibères quittent Ticopia, que ce soit à cause d’un
cyclone ou d’un tsunami et émigrent alors
aux Tonga où ils laissent comme
trace de leur passage le célèbre porche de pierre.
5)A Koniene en
Calédonie et à Kunie, l’île des Pins
, les monticules de coquillages
qu’on trouve également en grand nombre dans le royaume de Ryoukyou.
Les monticules de coquillages de l’îlot Koniene.
J’emprunte à Max Shekleton
(Bulletin de la SEHNC, n°158, 1er tr. 2009, « « Walkabout
du 14 juillet 1941, sur l’îlot Koniene en Nouvelle-Calédonie, par Wilfred G. Burchett ») la description
suivante :
« Alors que nous traversions l’île vers la côte
faisant face au récif, nous avons rencontré des hectares et des hectares de coquilles en tout genre y compris
des huîtres, des bénitiers, des conques et bien d’autres coquillages qui me
sont inconnus, des monticules entiers
formés de masses compactées de ces coquillages. Mon guide [originaire de Lifou]
m’indiqua qu’on les trouvait jusqu’à une profondeur de deux mètres. Deux
mille tonnes ont déjà été prélevées pour
en faire de la chaux et l’impact sur
la ressource est insignifiant ; mon hôte [Jules Calimbre] est convaincu qu’elles représentent des
siècles d’accumulation alors que
l’île était un lieu de festins pour les indigènes se rendant au récif à marée
basse, récupérant les coquillages par pirogues entières et revenant sur l’île pour un festin et un
pilou- pilou… « Mais ce n’était pas seulement un lieu pour
festoyer », mon hôte interrompit ainsi mes pensée. « Venez par
ici ! ». Et, en me retournant,
je remarquai un grand banyan. Nous nous en approchâmes lentement, les
coquillages s’écrasant en poudre sous nos pas. A l’ombre, sous les racines du
banyan, se trouvait une possibilité d’explication horrible pour ces
festins. Des os
blanchis y étaient éparpillés et, scrutant la pénombre, je pouvais voir les
orbites vides de crânes humains. Lisses, gris et polis, il y en avait à tous
les stades de conservation, certains dont les dents étaient intactes. Il y
avait des os de bras et de jambes, certains avec des traces de fractures. En
certains endroits, les racines et les branches avaient entouré les ossements
humains, -bien implantés dans le bois de l’arbre, -laissant supposer que les
corps avaient pu être placés sur l’arbre même. « Il y avait des
centaines de crânes quand je suis arrivé, mais les Javanais les ont dispersés
et jetés. Pas les indigènes. » Le guide de Lifou
apprend au journaliste qu’il ne
s’agissait pas de cannibalisme, mais de tombes.
Au Japon : les dépôts de coquillages associés aux
tombes.
Chez les Djomons du Japon,
c’est sous le tumulus que se trouvent les ossements.
On peut songer aux kanjo dori qui sont des sépultures
collectives, d’une hauteur de 0, 50 à 5 mètres et d’un diamètre de 30 à 75
mètres ; le montant de terre est
estimé à 300 m² : il faudrait 25 personnes travaillant pendant 123 jours pour remuer cette terre en
provenance du puits funéraire voisin, un homme remuant 1 mètre cube par
jour .Ces tumuli sont associés à des dépôts coquilliers du Djomon final.
Il y a 14 kanjo
dori contenant de 1 à 21 puits
funéraires à Kiusu près de Chitose.
Au Japon préhistorique, à Terano– Higashi, on compte 127 dépôts
coquilliers (et 804 dans la région entière), nombre qui serait plus proche du
nôtre : 300 à l’île des Pins. Il y a 1108 dépôts djomons au Japon: d’autres
avancent le chiffre de 4 000 mais en comptant des dépôts de période plus
tardive .
6 Les colonnes au centre des tumuli de l’île des Pins
ou Kunie.
L’explication des tumuli avec deux trous à leur sommet
et de leur cylindre central de chaux.
Voici le scénario, tel qu’on peut vraisemblablement le
reconstituer pour expliquer les quelque 200 ou 300 tumuli de l’île des Pins :
1) une maison funéraire sur pilotis est bâtie à l’occasion d’un décès ;dans cette maison
cohabitent, pour le temps du deuil, les parents du défunt et le cadavre ; la
maison a deux planchers à claire-voie et, au-dessous du plancher supérieur,
le cadavre est mis à pourrir sur le plancher inférieur, à ras de la terre , plancher inférieur avec , sur le cadavre,un grand nombre de coquillages
encore vivants , hommage , comme le mât ou
la rame, au dieu de l’océan ;
2) au bout d’un certain
temps, une fois les chairs décomposées, les parents recueillent
le crâne et le squelette, ils les
placent dans une jarre lapita pour ce qu’on appelle une inhumation secondaire. Ils construisent ensuite un mât, sous la
maison, avec des blocs de coraux et des coquillages, puis brûlent à grand feu l’habitation sur pilotis , le mât et les
coquillages amassés. Ils édifient autour
du mât, formé de coquillages spathifiés, concassés et compactés, transformés en
chaux sous l’action de la chaleur, un tumulus qui imitait la forme d’une pirogue renversée. C’est le cylindre de coquillages transformés en chaux qui constitue le
mât de la pirogue, renversée en signe de
mort. Ils mettent la jarre avec les
reliques au pied du tumulus ;
3) plus tard, intervient la levée de deuil avec
transport de l’urne funéraire au
bord de la mer, dispersion des restes dans l’océan et bris de la jarre sur la
plage ;
4) éventuellement, un
substitut du mort en une matière quelconque : nacre, argile, pierre, etc., le
remplace sous la forme d’une « tête
de monnaie » conservée par les parents ou d’une « poupée »
exposée sur les lieux .
Si le conservateur du musée de Nouméa Luc
Chevalier a trouvé deux pieux de soutien dans l’un des quatre tumuli éventrés par ses
soins, ce sont les quatre pilotis qui appartiennent à une maison mortuaire sur pilotis.
Cradgi
ou gadgi semble bien être le
nom kunie et calédonien de ces
monticules préhistoriques de
coquillages appelés kaizuka au Japon et sambaqui au
Brésil.
Un trou figurait aussi au sommet de certains
tumuli récents, selon une indication orale recueillie par Luc Chevalier. Ce
trou aurait pu servir à planter au
sommet de certains tumuli plus récents,
au demeurant très peu élevés, une
perche ou rame, aujourd’hui
disparue, dont le bout variait selon le
sexe de l’individu ; c’est ce qu’on
retrouve dans les cimetières ainous actuels observés par Ruffié e, dans les cimetières
ouigours fouillés par les archéologues chinois dans le bassin du Tarim et dans
le cimetière sous-marin des îles Ryukyu.