samedi 23 mars 2019

L’ORIGINE ETHIOPIENNE ET EGYPTIENNE DES ARMOIRIES DE FRANCE A LA FLEUR DE LYS


L’ORIGINE ÉTHIOPIENNE ET ÉGYPTIENNE DES ARMOIRIES DE  FRANCE A LA                                                                FLEUR- DE- LYS

Dans l’excellent hebdomadaire auquel je suis abonné, Valeurs actuelles n°4294 du 14 au 20 mars 2019, p.69, sous la signature de Philippe Delorme, L’énigme de la semaine, j’ai lu un intéressant article , La fleur des rois.
Je voudrais expliciter ici  l’origine éthiopienne et égyptienne de ce symbole apparu après 1375, durant  règne de Charles V le Sage, étant rappelé que l’héraldique ne date que du IIIe siècle. Ce sont les Templiers qui ont ramené ce symbole d’orient. Le problème  est que le  lis en  cause ne peut être le végétal que nous appelons  lis  car il ne lui ressemble pas du tout , et que l’évolution phonétique à partir du latin lilium  pose de nombreux problèmes ; d’abord, pourquoi ce s final au
singulier toujours prononcé ? Pourquoi cette orthographe avec un  y, notant souvent deux i ?Lilium devrait donner lilio, puis lilie, comme en franco-anglais water-lilie, qui signifie nénuphar, lis d’eau ?Le grec suka ou  sukon, le béotien tukon, le latin ficus (de dhseikus), désigne le figuier ou une sorte d’euphorbe et le bananier a été nommé le figuier à banana,banana étant un emprunt portugais au soussou de Guinée qui signifie organe sexuel mâle (bounane en mélanésien), puis pomme de paradis au XIIIe siècle par allusion à une version cinghalaise (Ceylan) et mélanésienne de la Genèse.. Notre lys est en réalité un figuier-bananier appelé ensete en égyptien, de nseiks donnant lii(k)s.
1) La fleur de bananier sauvage, symbole de l’initiation et de la circoncision.
C’est à partir d’éléments végétaux que se sont forgés les symboles des l’architecture  méditerranéenne : feuille d’acanthe pour le chapiteau corinthien, graines de fougère (certains invoquent le lotus) à double
enroulement pour le chapiteau ionique. Le bananier sauvage est peut-être originaire d’Afrique centrale et d’Ethiopie, d’où il a diffusé en Haute-Egypte..
La fleur de bananier, avant que le poids de ses pièces ne la fasse se courber et donner la fleur dite de lys qui figure aussi sur les armoiries royales mais en dessous d’une seconde  fleur de lys située au-dessus, est d’abord dressée, comme l’est toujours  la fleur-de-lys supérieure des armoiries,  mais elle le reste très peu de temps, si bien qu’il faut retourner les armoiries pour voir sous l’aspect qui nous est familier  la fleur de bananier sous l’aspect qui est familier à tous ceux qui ont hanté les colonies  ...Voici ce qu’en dit l’Internet :
« La tige souterraine forme alors une inflorescence qui se développe au travers du « faux tronc » creux pour apparaître au centre des feuilles. Au début, l’inflorescence est dressée mais, sous l’effet du poids, elle va rapidement devenir pendante. Les fleurs qui apparaissent à l’extrémité de l’inflorescence (donc en dessous) sont mâles, celles situées plus vers le début de l’axe (donc au-dessus) sont femelles. Ces dernières vont donner naissance aux bananes. Entre les fleurs mâles et les femelles, il peut encore y avoir des fleurs stériles. Sur l’axe de l’inflorescence, les fleurs sont implantées en plusieurs rangées doubles transversales. Chaque rangée double est protégée par une bractée pourpre. Chaque jour, une bractée va s’enrouler et tomber, libérant ainsi les fleurs qui pourront être pollinisées. Les fleurs fécondées donneront naissance aux fruits. Dans la nature, ce sont les chauves-souris qui assurent la pollinisation. Chaque régime peut comporter jusqu’à 200 fruits » , belle marque d’une fécondité extraordinaire !
On comprend comment la fleur de bananier a pu symboliser l’initiation de l’homme fait et pur parce que circoncis et comment le prépuce,  après l’opération,  est ici symbolisé par les deux sortes de « pétales » qui entourent le membre à dextre, à droite et à senestre, à gauche. Il est normal que les Templiers aient été impressionnés en Syrie au XIII e’ siècle  par  cet emblème et l’aient rapporté au roi de Jérusalem, cet héritier du Christ  en qui les Templiers du Temple de Salomon   voyaient l’homme fait et pur par excellence.
2) Le baresman des prêtres du feu en Syrie : de la fleur de grenadier rouge qui servait de lien au faisceau au lis de montagne pourpre dit martagon  et surtout au lis jaune,  en flamand gele lis, iris jaune ou faux acore que « les Francs Saliens auraient rapporté des marais de l’Escaut », écrit P. Delorme, ce « lis » jaune qui ressemble à la fleur de bananier et qui donne aux fleurs –de- lys royales leur couleur d’or.
Le baresman est un  mot persan venant d’une racine signifiant croître en sanskrit comme en vieux-perse ,et ce faisceau magique  est  destiné à favoriser magiquement la croissance des moissons et de la végétation en général. Il se présente sous la forme d’une sorte de fourreau empli de tiges fleuries. Le prêtre du feu et- de l’eau, Agni , pas plus que les vestales d’Ignis à Rome , ne s’en  séparait jamais. Le barsom des Parsis actuels est la forme phonétique  moderne du baresman. Il est constitué d’herbes  nouées en faisceau au moyen d’un rameau de grenadier, végétales  d’abord, puis d’imitation métallique ; le grenadier est associé à Perséphone, au monde souterrain  et à la mort.  Il était naturel que le baresman comporte  un accessoire de nature à évoquer cette mort préalable, préalable nécessaire à toute germination selon l’esprit des hommes du néolithique. A défaut de tige de grenadier, le prêtre du feu pouvait utiliser une hache de pierre polie, le chermadion homérique (Iliade,XVI, 733-740), puis, plus tard,  à l’âge de bronze, une arme en bronze rituelle coupante :  serpe, stylet ,poignard ou épée, dont la cordelette a remplacé le lien du   baresman .
Sur les armoiries royales, on a encore entre les deux fleurs de bananier un bandeau qui est l’héritier de cette  tige de grenadier qui rappelait la mort avec la fleur inférieure, tandis que la fleur de bananier supérieure rappelle l’avenir, la vie et la fécondité.

3) L’évolution chrétienne a eu lieu ensuite  avec l’allusion à la Trinité  par le nombre de  trois fleurs dans le meuble héraldique royal.


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