L’ATLANTIDE SELON FRISON-ROCHE.
J’ai d’abord, après ma
lecture enthousiasmante de Vinci, cru en l’Atlantide allemande, nordique si
l’on préfère. Aujourd’hui, je viens d’achever le triptyque romanesque passionnant de Roger
Frison –Ropche, datant des années 1954, Bivouacs
sous la lune : La
piste oubliée, La montagne aux
écritures, Le rendez-vous d’Essendilène .
D’ autres
témoignages que celui de Platon dans son
Critias ou de l’Atlantide et dans sonTimée ou de la nature.
Voici le texte de Proclus dans
son Commentaire sur le Timée : « les historiens qui parlent des îles de la Mer Extérieure
disent que, de leur temps, il y avait sept
îles consacrées à Proserpine (les Canaries), trois autres, d’une immense
étendue, dont la première était consacrée à Pluton, la deuxième à Ammon, la troisième, de 1000 stades de grandeur,
à Poseidon. Les habitants de cette dernière île ont conservé de leurs
ancêtres la mémoire de l’Atlantide,
d’une île extrêmement grande,, laquelle exerça , un long espace de temps, la domination
sur toutes les îles de l’océan Atlantique… Tout ceci Marcellus l’a écrit dans
ses Ethiopiques. » « Les navigateurs,
écrit Platon, passaient de l’Atlantide sur les autres îles et de celles-ci sur le Continent (l’Amérique) qui borde
cette mer, vraiment digne de ce nom de mer (l’Océan Atlantique).
(Car, pour tout ce qui est en deçà du détroit (de
Gibraltar), cela (la Méditerranée) ressemble à un port dont l’entrée est
étroite, tandis que le reste est une sorte de mer, -alors que la terre qui le borde
est un véritable continent (l’Europe] J’ai mis entre crochets cette partie du
texte , bien empruntée et qui n’apporte aucun élément nouveau., qui même pourrait exclure des parties de l’empire
situées à l’intérieur des Colonnes comme
Cadix ou la Kabylie
Sur les Antilles et l’Amérique, on a aussi le témoignage de Sénèque dans Médée ainsi que de Plutarque (De facie quae in orbe lunae apparet), de Diodore de Sicile (V, 19,
20), de Strabon (Géographica, I, 4, ),
de Macrobe et de Hélien (Histoires variées,
III, XVIII) .
Citons surtout un auteur grec
du IIIe siècle après J. C., Elien, La
personnalité des animaux, tome II, livre XV, 2, p. 137 (trad.
Zucker): « selon ce que racontent les hommes qui vivent au bord de l’Océan Atlantique (Madère,les Açores,
les îles du Cap Vert, les habitants d’Adrar au Maroc, adrar dont le nom qui signifie montagne est la forme touareg de Atlas et de Atlantide),les anciens
rois d’Atlantide, nés de la semence de Poseidon, auraient porté en serre-tête
les bandes des « béliers de mer » mâles (krios en grec à cause des
leurs bonds) comme insignes de leur pouvoir ; et leurs épouses, les reines,
auraient porté ces sortes de boucles capillaires qu’on voit sur les femelles,
également comme une marque de leur
pouvoir . » Ces « béliers de mer », souvent représentés dans les
œuvres d’art, passaient leurs quartiers d’hiver entre la Sardaigne et la Corse,
vers Bonifacio : « autour d’eux nagent des dauphins de très grande
taille. Le bélier mâle a une bande
blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de
Lysimaque, d’Antigone [Antigonus II Gonatas, de Macédoine, les extrémités du
bandeau ayant souvent été prises pour
des cornes par la suite] ou d’un autre roi de Macédoine [du III e siècle
avant J. C]; quant au bélier femelle, il a des boucles qui, comme les barbes
des coqs, lui pendent sous le cou. »
Une note de l’éditeur, A .Zucker, précise qu’il doit s’agir de l’Hyperoodon
arctique (Hyperoodon ampullatus) dont
certains individus présentent une nette
bande claire autour du cou, alors que l’orque (Orcinus orca ou Orca gladiator selon Thompson, épaulard
ou baleine tueuse), n’a qu’une petite
tache ovale derrière l’oeil.
Précisons que
l’orque ( Orcinus orca ou Orca
gladiator selon Thompson, épaulard ou baleine tueuse) tire son nom du dieu
étrusque de la mort, Orcus, équivalent de Perséphone, et que certaines ont
une tache blanche caractéristique
derrière et au-dessus de l’oeil, le reste du corps étant noir. Le
nom grec de l’orque ou de la baleine
tueuse est phalaina, en latin ballaena, emprunté à l’ibère phalos cité par Hésychius comme ayant le sens de blanc (cf . latin pallor,pâleur,
pallium, manteau blanc, etc.) Le bandeau de la tête de maure corse est blanc et se porte au-dessus de
l’œil en souvenir de ce cétacé
ancien qui hanta la Corse, vers Bonifacio. Il ravit même, en bondissant sur les
roches du littoral , un Corse (trait
qui semble bien caractériser une orque, comme le voisinage de dauphins), que
Elien raconte comme une histoire célèbre de son temps : « les
habitants de la Corse racontent qu’après le naufrage d’un bateau pris dans une
tempête,un homme qui était un excellent nageur parcourut une grande distance
sur la mer avant d’atteindre un promontoire de leur pays ; il y
grimpa et se mit debout , pleinement
soulagé, comme s’il était désormais à l’abri de tout danger, sans crainte pour
sa vie et maître de son sort. Mais un « bélier de mer » qui nageait
par là aperçut l’homme debout et, comme il était tenaillé par la faim, il se
ramassa sur lui-même et s’arc-bouta, et il poussa devant lui , avec sa partie
caudale, une énorme masse d’eau, avant
de s’élever dans les airs, porté par la vague qu’il avait soulevée, et
avant d’être projeté en un rien de temps
sur le promontoire, emportant l’homme à la façon d’un ouragan ou d’un
tourbillon .Voilà pour l’histoire du rapt du bélier corse et de sa
proie. » .L’histoire est confirmée par les attaques d’orque de nos
jours. On retrouve le même bandeau chez les rois atlantes, chez les rois de Macédoine et chez ceux de
Corse, tous d’origine ibère. La couleur noire de la tête de maure corse peut venir de la couleur du reste du
corps de l’orque.
La Corse (Kurnos
en grec, de turnos , étrusque, cf. les noms de la Toscane ou de l’Etrurie, ou
Corsica en latin, de kwosrk-us donnant Tuscus, étrusque, ) , que Platon, s’inspirant d’un texte
ancien d’Egypte appelle Tyrrhénie,de tursénie , le pays des Etrusques
d’Alalia comprenant à l’époque la Sardaigne,
de Tsardènia, était
sans doute un comptoir pour les Atlantes
jusqu’au 6e siècle av.
J. –C., lorsque les Grecs de Phocée leur ôtèrent l’hégémonie sur la Corse. Bref,
Hélien nous donne un témoignage indépendant de Platon sur l’existence et
l’apparence des rois Atlantes.
La date et les fake-news.
Si nous lions l’existence du
désert que constitue le Sahara au grand cataclysme qui engloutit l’Atlantide et
entraîna un brutal changement de climat, il nous faut aller voir ce que raconte
le, Net sur la création du Sahara en tant que désert. Bien entend, nos
géologues sans qualité prétendent que sa création fut progressive et non pas
soudaine et que les Touareg en sont responsables par la déforestation, ;
les incendies, etc. Or, en langage
targuien ,le Sahara (le Ténéré) se dit Sismos,
qui signifie le grand tremblement de terre, , à rapprocher du grec seismos,
tremblerment de terre, de seiô, secouer, du sanskrit tvesami, tvisati, d’un radical tveis-. C’est d’ailleurs ce que, sans
ambiguïté Platon nous confirme dans le Timée :
« Dans cette île Atlantide, des rois
étaient maîtres de la Libye (l’Afrique] jusqu’à l’Egypte et de l’Europe
jusqu’à la Tyrrhénie (la Corse, où l’on a retrouvé à Alalia des restes
étrusques très nombreux)… Dans les temps qui suivirent, eurent lieu de grands
tremblements de terre, des inondations. En
un seul jour, en une seule nuit fatale, tout ce qu’il y avait de guerriers
chez vous [les Athéniens] fut englouti à la fois dans la terre entr’ouverte, l’île
Atlantide disparut sous la mer, et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, on ne peut
ni parcourir ni explorer cette mer, la navigation trouvant un
insurmontable obstacle dans la quantité de vase que l’île a déposée en
s’engloutissant. ».
La date du cataclysme selon Platon et selon Douglas
Kenneth, de l’université de l’Orégon : -12900.
Platon fixe la date de -12000.
Son parent, Solon, lorsqu’il interroge
le prêtre égyptien de Saïs, vers -600,
obtient en effet une date de
-9000 ans (« il y a 9000 ans »).
9000 + 600 +2019 = 11 619 environ.
Or, Douglas Kenneth, de
l’université de l’Orégon, a en 2008 apporté la preuve qu’il y a 12900 ans (on n’est pas si loin du
calcul égyptien) une pluie formidable de
comètes a congelé la terre, provoquant un mini- âge glaciaire et desséchant qu’il baptise un nouveau dryas. Il a en effet trouvé des
quantités considérables de nano- particules de diamants sur une douzaine de
sites, en Amérique du Nord, tant au Canada qu’aux Etats-Unis. Or, ces nano-
diamants ne peuvent se former qu’à des niveaux de pression et de températures
jamais atteintes à la surface de la terre. Une pluie ou un essaim de comètes ou
de météorites carbonées a ainsi bien fait disparaître, « en une nuit et un jour »,
l’Atlantide ; les pluies de comètes sont, -heureusement,- un
événement rare, qu’on peut comparer aux explosions multiples associées à
l’impact de Tunguska, survenu en Sibérie
en 1908.
Des savants américains (Nature Geoscience, 25 mai 2010, et Science, 19 novembre 2009) confirment
cette date que nous présumons être celle de
la submersion de l’Atlantide en fixant le refroidissement du Dryas
récent il y a 12800 ans et en constatant
une diminution inexpliquée du méthane, avec
7° C de moins pendant près d’un millier d’années. Ces savants insistent
sur la disparition de la mégafaune préhistorique d’Amérique, les lions des
cavernes, les « paresseux » terrestres géants qui sont des
herbivores de la taille des éléphants et avec des défenses, les mammouths, les
aurochs, les chameaux, les chevaux, en tout
une centaine d’espèces éteintes en partie citées par Platon. Selon Kenneth, le cataclysme serait
responsable de la disparition des hommes d’une
culture amérindienne découverte en 1932 dite de Clovis (du nom d’une
petite ville du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis). Ceux-ci tuaient les mammouths avec des pointes de
lances en pierre taillées suivant la technique qu’on rencontre au solutréen en Europe chez les
Ibères du sud-ouest français et en Espagne (entre -23000 et -17000).Pour
expliquer cette coïncidence, il faut faire appel à Dennis Stanford : ce dernier, en 1999, a mis en
cause la thèse officielle selon laquelle
ce serait par le détroit de Behring, qu’il y a 12000 ans l’homme américain
serait arrivé d’Asie ; il pensait que l’homme
américain avait émigré d’Europe à travers l’océan Atlantique nord, dont le niveau était à 100 mètres plus bas qu’aujourd’hui
.Pour nous, ce sont des Ibères dont la tradition atteste le passage en
Amérique, à une époque où le Grand Passage du Nord Ouest était pratiquable et
pratiqué. Le New York Times nous apprend qu’en 2009 des fouilles réalisées en
Crète à Plakias ont balayé le mythe de l’arche de Noé, si l’on peut dire, et prouvé qu’il y avait des navigations en
-130 000 et que le sens des migrations n’était pas celui qu’on croyait. De
plus, pour le Sahara verdoyant d’avant le cataclysme qui a fait disparaître
l’Atlantide, et pour mesurer l’antiquité des habitants qui ont donné les
Touareg, Citons le professeur Jean-Jacques Hublin : « Beaucoup
de découvertes nous ont longtemps laissé penser qu’Homo sapiens était apparu dans le Rift marocain. En 2017, avec mes
collègues de l’Institut Max-Planck de Lieipzig et de l’Insap marocain, nous avons découvert à Djebel Irhoud,
au Maroc, des restes d’Homo sapiens vieux
de 300000 ans, soit 100.000 ans de
plus que ceux découverts dans le Rift. Cela
ne veut pas dire pour moi que le berceau de l’humanité soit au Maroc, mais plutôt que, si berceau il y a, c’est l’ensemble de l’Afrique qu’il faut prendre en
compte. »
Deux indices actuels
de ce cataclysme.
Au Maghreb on ne mange guère
de poisson, car après le cataclysme le poisson ou du moins certains, les plus
gros, furent intoxiqués par les retombées pendant de longues années, ce qui
causa la ruine des thalassocraties de pêcheurs qui trafiquaient du poisson comme les
peuples de l’Atlantide.
D’autre part, au Ténéré, le Sahara des
Touareg, existe un étrange dispositif de
protection de l’eau potable qui n’existe nulle part ailleurs, ce qu’on
appelle les foggara, galeries
souterraines longues de parfois plusieurs kilomètres à pente douce avec
regards- puits pour capter les eaux et qui servent à boire et à l’irrigation. Le mot opposé est seguia, désignant un conduit, à ciel ouvert, servant, à l’adduction
et à la distribution d’eau dans les oasis (Frison –(Roche). Le mot foggara est à rapprocher du latin fossura,
fossé, de fodio, de pheudhsyô
, du grec phluzô, de phleudhsyô, phleô, de phlewô, phluo, latin fluo, du vieux-slave bluô, couler en abondance,
Un indice révélateur de l’authenticité du texte de Solon et de
Platon
Platon écrit dans le Timée
: « l’île Atlantide disparut sous la mer, et c’est pourquoi,
aujourd’hui encore, on ne peut plus, ni
traverser, ni explorer cette mer, la
navigation trouvant un insurmontable obstacle dans la quantité de vase que
l’île a déposée en s’enfonçant. Dans
Le sillage des monstres marins,
tome 1, Bernard Heuvelmans décrit le mystérieux kraken norvégien (de l’ibère korkun
ou korkur, monstre marin, serpent de
mer qu’on retrouve dans le borbor
touareg, sorte de boucon ou philtre à base de jusquiame et de datura
stramonium) comme un super -calmar géant, Architeuthis
dux , ou plutôt comme un banc de ces super- calmars à l’instinct grégaire
Voici la poétique description de H. Melville citée , p.220, par
Heuvelmans :
« Nous vîmes alors le plus
merveilleux phénomène que les mers secrètes aient jusqu’à présent révélé à
l’homme. Une vaste masse pulpeuse de couleur crème, longue et
large de plusieurs centaines de mètres,
flottait sur l’eau. De longs et innombrables bras rayonnaient de son centre et se levaient et
se tordaient comme un nid de vipères,
semblant vouloir happer à l’aveuglette tout ce qui pouvait se présenter
à leur portée » (Moby Dick).
D’autre part, Heuvelmans, op. cit.,, tome 2, p.426,
rappelle les échouages massifs de
ces monstres sur les côtes norvégiennes : il dresse la carte de ces
mystérieux échouements, très nombreux entre les îles Britanniques et la
Norvège. Il explique comment ces
monstres ont besoin de manger de ce
planchton, tant végétal qu’animal, qui vit dans la chaleur de la
« rivière de l’Océan » comme dit Homère, le Gulf Stream . Lorsqu’ils
s’égarent, ou, ce qui nous intéresse ici, lorsque
le climat change, ils ne supportent
pas le refroidissement. La pluie de
météores qui a occasionné le grand refroidissement explique la mort massive des bancs de super- calmars
géants, ce qui rendait la navigation impossible et cette que Platon a essayé de
rationaliser en invoquant une vase déposée par l’île engloutie. Cette
tentative de rationalisation, même erronée, d’un fait révélateur, nous montre
que Platon n’a rien inventé et que l’Atlantide a bien existé
Le Phocéen Pythéas de Marseille
avait voyagé jusqu’à l’ultima thule
islandaise et lui aussi a décrit cette
pseudo- boue qu’il a comparée à un mollusque: « Ce n’est réellement,
écrit-il, ni de la terre, ni de l’eau salée,
ni de l’air, mais une sorte de substance faite de tous ces éléments et
ressemblant au mollusque qu’on appelle poumon
de mer, pulmo marinus, une chose
dans laquelle la terre, la mer et tous les éléments sont tenus en
suspension , avec une sorte de ciment qui les maintient ensemble. » La
métaphore de poumon de mer fait
allusion aux deux syphons qui rejettent l’eau et aspirent l’air, comme un
poumon.
On retrouve diverses métaphores,
mais altérées phonétiquement
-dans le nom savant
aujourd’hui des pyuridae, dérivé du grec pyar, petit-lait, colostre, à cause de
leur consistance , qui a donné notre vioulet marseillais,
encore appelé viourlet , pioulè, piouré , pioré (plat comestible de Valparaiso), et qui n’a aucunement la couleur;
- ou dans le
limon (altération de pulmon) de mer italien, plus exactement le limo sidetarum le poumon de la ville de Sida ou raisin de
mer, de sida, grenade, par
analogie avec les grains de la grenade.
Le violet, cousin de la
méduse, a une sorte de gangue coriace,
sur laquelle se fixent tous les organismes marins imaginables.
Gadiros, le frère jumeau d’Atlas ou Adrar.
Platon a traduit ce nom
touareg par le grec Eumélos, mélodieux, ce
qui est au premier abord surprenant. Le nom de Gadiros survit, entre autres
(car c’est moins ses régions qui ont été touchées par la submersion que celles
d’Atlas) dans le nom des îles Canarie,
de gadaria , Gadiria,célèbre pour ses
sirènes mélodieuses. Les sirènes des
Canaries sont attestées dès le XIII e siècle dans le journal de bord Le Canarien et c’est bien entendu un
mammifère marin, le dugong. Le nom du lamantin (vache marine) résulte du
croisement du mot caraïbe manati
repris par l’espagnol , avec lamenter, d’après le cri présumé
mélodieux de l’animal : ma , na, ti
, ou la, ma, tin.
Le nom des sirènes,
grec homérique seirènoin (forme ibère
en –oï, prise pour un duel en grec,
avec rétablissement de Seirèn, Seirènos),
pour seiranoin, signifie la
mélodieuse et vient de Gadiros au féminin : (ga)dir- aina donnant siraina (traitement déjà cité en
sifflante du d et du r dans Ganche de gan(a)re,
ganarie.
Le mot canari pour désigner l’oiseau
est l’abréviation de la métaphore « sirène des Canaries » (à cause de son
chant mélodieux), altéré en serin des Canaries et n’a, bien entendu, aucune origine canarienne, car
c’est un hybride de Malines en Belgique.
La superficie de l’empire atlante.
Platon a écrit dans le
Timée : « Dans
cette île Atlantide, des rois étaient
maîtres de la Libye (l’Afrique] jusqu’à
l’Egypte et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie (la Corse, où l’on a retrouvé
à Alalia des restes étrusques très nombreux). » ou « la Libye (de liguria ) et l’Asie réunies »
cette surface a paru excessive, mais bien à tort, car elle relie les deux
Ethiopies de l’ouest et de l’est sur une large tranche d’épaisseur continentale
africaine comprenant le Sahel.
Tout à fait à l’ouest, en
plein océan atlantique, on a Madère, de ma, grand, et de Adrar ,
au sens de montagne, survivant de l’Atlantide défunte, ainsi que les îles du
cap Vert, de viridis, altération de Gadiris ; les Açores,altération avec métathèse vocalique de
(g)adiros (cf. pour le traitement du r en ch le mot ganche, habitant de Canarie, de Gan(a)re . A l’ouest, on
a Adrar, d’un mot berbère signifiant la
montagne et qu’on retrouve dans la ville d’Adria
et la mer Adriatique ou le nom
d’Hadrien : ce mot est l’exact correspondant du grec Atlas Atlantide, atlantique. Agadir,
de Gadiria sur la côte marocaine ;
au nord, Cadix , anciennement Agadis,
de Gadiria, Acadie et Arcadie ; puis la Kabylie,de Gadiria, aujourd’hui à l’intérieur des Colonnes
d’Hercule. Il faut songer que les
kabyles ont pu migrer et que les Colonnes d’Hercule étaient à l’époque, non pas
le détroit de Gibraltar, mais les menhirs en marteau de Minorque (voir ma correction
supra). ; au sud, Agadèz , de gadiria, au Niger ;Mogadiscio, de ma,
grand, et de agadis ; à l’est, Aden
, de adrar. Plus loin vers
l’Indus s’étendait la colonie de Harappa
et de Mohendjo Daro daro signifie
la rivière en ibère, cf. le radical adura,
l’Adour ou l’Amou-daria par
exemple).Dans Harappa on retrouve le
nom , cité par Hérodote vers le 6 e siècle av. J. –C., des Garammantes (à rapprocher de li-gures
et de Casamance en Afrique de Garamantes ) et de leur ville Garama ; harappa s’analyse à partir de (g)arabba-ntes.
A l’extrême occident, citons
des colonies atlantes aux Antilles actuelles, à l’île Barbade, de garbade
,de gadeire, les Bermude,
de berbude, la Guadeloupe
où leur présence est
attestée par un pétroglyphe
représentant un iguane .
L’origine des porte-bonheur atlantes, parmi les plus
anciens du monde, comme le talisman dit croix d’Agadèz. La croix d’Agadèz est le nom d’une distinction
coloniale qui s’inspire, en y ajoutant une croix chrétienne, d’un grigri (de borbor, éponyme de Berbère ou de Ouigour, le super-calmar géant, comme le hei-tiki maori où les tentacules figurent
parfois) représentant géométriquement un terrifiant lézard à collerette.
Ce que Frison –Roche appelle
les sceaux de Salomon ou bien encore
les iratimen, considérés comme un
substitut des sandales en cuir
fabriquées au Niger et très appréciées au Sahara avec des « croix
d’Agadèz » gravés dans la roche afin de signaler les pistes garamantes dans le désert, est une
stylisation de cette prétendue croix en
usage à Agadèz , tant chez les Touareg
que chez les noirs, mais en perte de vitesse chez les premiers,sauf en guise de
boucles d’oreille..
L’iguane, représenté par une sorte de soleil (la
collerette du reptile), voir Roheim,
Héros phalliques d’Australie…, p.170.
Il doit être précisé que le mot iguane, d’origine caraïbe et avec un i
actualisant préposé, devrait être réservé aux reptiles américains, mais le terme apparenté, goana ou godarge en australien ,
gosana à Ouvéa , amène Roheim à s’en
servir.
Au Nicaragua, existent justement, comme en Guadeloupe, des pétroglyphes qui semblent reproduire la
collerette du saurien (ci-dessous) et ressemblent aux pétroglyphes calédoniens.
A la cérémonie du lézard à collerette (en anglais lace- lizard ou frilled
–lizard, Chlamydosaurus kingi), les
exécutants se décorent de façon à ressembler aux iguanes. Dans l’Australie
méridionale , les lignes en zigzag ou les méandres qui figurent sur certains
pétroglyphes comme sur certaines planchettes totémiques australiennes et qui
sont tatouées en blanc sur la poitrine des participants représentent les marques que porte l’iguane sur son dos (Roheim, op. cit. , p . 142).
Ils nettoient un trou dans le sol avec des
branchages et dessinent différents sentiers le long desquels les iguanes seront
censés se rendre vers diverses régions où
ils seront ensuite capturés. Finalement, des tiges sont enroulées à
l’intérieur du trou, puis tirées avec vigueur le long des sentiers, -entraînant
ainsi, dit-on, les iguanes.
Les iguanes sont très convoités des aborigènes
qui sont friands de certains morceaux, notamment de la graisse et des grands muscles de la
queue. Ces sauriens ont certes disparu de Calédonie, mais il reste un nom comme
Gosana à Ouvéa et l’on peut imaginer qu’à l’époque de la création de ces
pétroglyphes où déjà ils commençaient à se raréfier, ils existaient encore.
On songe à certaines variétés
du lézard à collerette, d’une laideur terrifiante. Lorsque ce dernier
est attaqué, il gonfle et étale la collerette qui entoure son cou, et prend un
aspect farouche qui est censé terroriser l’adversaire. Il est appelé lézard à
collerette à cause du large repli de peau qu'en temps normal il tient appliqué
sur son cou et ce repli en fait un symbole tout naturel pour la circoncision .
La collerette (ou chlamyde)
est pourvue de « baleines » cartilagineuses et lorsque l'animal se
sent en danger, il ouvre sa gueule en grand et déploie sa collerette, formant
une vaste tache menaçante, jaune et
rosée. Il semblerait que cette collerette, richement vascularisée, intervienne dans
la thermorégulation de l'animal.
Il lui arrive de marcher
en « bipède » ; il
se tient alors en équilibre sur sa longue queue, tandis que ses pattes
antérieures pendent le long de son corps comme des bras humains. Les indigènes
y voient une sorte de démon.
On le trouve en Papouasie, en
Australie du nord et dans le Queensland ; une de ses variétés a dû exister au Nicaragua, dont le nom
signifie le pays du Serpent, de l’iguane
et vient de nikar -igua (n), de likar, cf. ligur, et –iguana. .
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