Erythréa de Nerval
Bibliographie : Freud, Moïse et le
monothéisme ;Jean Koenig, « Pourquoi le Horeb est devenu le Sinaï. »
Jean Richer, Nerval, expérimentation et création.
Madame Jeanne Genaille, « Balzac, Nerval et
Aguado », R .H. L., juillet-
septembre 1961.
M .Larroutis « Une énigme
nervalienne : Erythraea »,
R. H.L., juillet 1959.
Les circonstances de la composition.
J’ai été l’élève attentif et
admiratif en Khâgne au Lycée Louis
-le-Grand de Robert Genaille. Dans « Balzac,
Nerval et Aguado », R .H.L.,
juillet- septembre 1961 , Madame Jeanne Genaille
(citée par Jean Richer ) a écrit à propos de la dédicataire du poème
de Nerval, Madame Carmen-Marie Aguado, née princesse Marie Bonaparte-Wyse,
devenue madame de Solms,comme un article de B . C ; G., juin1957, de H. Schlachter et
G , Rochefort, veuve de Alexandre- Marie Aguado (1785-1842):« Plus
que la grâce de la jeune femme (ce n’est pas sûr pourtant que Nerval y ait été
insensible et qu’elle n’ ait pas répondu à son amour, car il lui
écrivit une lettre à laquelle était joints les poèmes Madame et souveraine, ainsi que
Epitaphe ; il lui donna l’ensemble de ses lettres à son père (notes de
Richer, note 71 , p. 93 et 55 page 208 ]le
deuil dramatique subi par Carmen Aguado en avril 1842 dut impressionner le
poète [allusion à la mort subite de son mari, survenue le 12 avril 1842 dans les Asturies à Gijon]. Loin d’elle, dans la
neige, le marquis meurt. Loin de Nerval, le 5 juin 1842, Jenny Colon succombe.
C’est à la veuve que le poète, proche d’elle
par leur semblable chagrin, a dédié son
sonnet, conçu dans les derniers
mois de 1842, élaboré vers
1843, au temps de Delfica. »
Les versions .
Il existe 3 versions du sonnet :1) A
J. –Colonna
2)A Madame
Aguado
3)Erythréa, avec
quelques notes .
Le titre.
Erythréa,
en grec la rouge, fait
allusion à la sibylle d’Erythrées. a la singularité de livrer ses oracles
en vers. La ville d’Érythrées ,
aujourd’hui en Turquie, a été le berceau de deux prophétesses, des Sibylles,
dont l'une, Sibylla, est mentionnée
par Strabon
(livre XIV, 34) comme ayant vécu au
début de l'histoire de la ville, et l'autre, Athénaïs, à l'époque d'Alexandre le Grand. Les Sibylles érythréennes
présidaient l'oracle apollinien.
Quant
à Lalla Roukh, c’est le surnom persan donné … à la dernière tasmanienne, -dont
j’ai pu contempler au musée de Sydney la reproduction grandeur nature.
This article is about a poem by Thomas Moore. For the last indigenous
Tasmanian, nicknamed "Lalla Rooke", see Truganini.
For the circus elephant, see Lallah Rookh.
For the 1958 film, see Lala Rookh.
The Mughal imperial palace at Delhi (1701–1708), made by Johann Melchior Dinglinger.[1]
Lalla
Rookh is an Oriental romance by Irish poet Thomas Moore,
published in 1817. The title is taken from the name of the heroine of the frame tale,
the daughter of the 17th-century Mughal
emperor Aurangzeb.
The work consists of four narrative
poems with a connecting tale in prose.
Contents
Overview[edit]
The name Lalla
Rookh or Lala-Rukh (Persian: لاله رخ lâle rox), means "tulip cheeked" and is an
endearment frequently used in Persian poetry.[2]
Engaged to the young king of Bukhara, Lalla Rookh goes forth to meet him, but falls in love with Feramorz, a poet from her entourage. The bulk of the work consists of four interpolated tales sung by the poet: "The Veiled Prophet of Khorassan" (loosely based upon the story of Al-Muqanna), "Paradise and the Peri", "The Fire-Worshippers", and "The Light of the Harem". When Lalla Rookh enters the palace of her bridegroom she swoons away, but revives at the sound of a familiar voice. She awakes with rapture to find that the poet she loves is none other than the king to whom she is engaged.[3]
Adaptations[edit]
Lalla Rookh was the basis of number
of musical settings, including a cantata by Frederic Clay
& W. G. Wills
(1877) featuring the famous song I'll Sing Thee Songs of Araby .[4]
It is also the basis of the operas Lalla-Rûkh, festival pageant (1821) by Gaspare
Spontini, partly reworked into Nurmahal oder das Rosenfest von
Caschmir (1822), Lalla-Roukh by Félicien David
(1862), Feramors
by Anton Rubinstein (1863), and The Veiled Prophet by Charles Villiers Stanford (1879). One of
the interpolated tales, Paradise and the Peri, was set as a
choral-orchestral work by Robert
Schumann (1843). Lines from the poem form the lyrics of the song
"Bendemeer Stream".
Legacy[edit]
Mystic Order
of Veiled Prophets of the Enchanted Realm (founded 1889), often
known as "the Grotto", a social group
with membership restricted to Master Masons,
and its female auxiliary, the Daughters of Mokanna (founded 1919), also take
their names from Thomas Moore's poem.[5]
[6]
References[edit]
1.
^ Schimmel,
A.; Waghmar, B.K. (2004). The Empire of the Great Mughals:
History, Art and Culture. Reaktion Books. p. 17. ISBN 9781861891853. Retrieved 3
October 2014.
2.
^ Balfour, Edward (1885). The Cyclopædia of India and of
Eastern and Southern Asia. II. London: Bernard Quaritch.
p. 661.
6.
^ Lalla Rookh
Caldron, Daughters of Mokanna, Lalla Rookh Grotto, archived from the original on 2009-10-31, retrieved 2009-12-15
External links[edit]
- Text of "Paradise
and the Peri"
- Lalla
Rookh prepared for the web by Fran Pritchett
- Thomas
Moore (1817). Lalla
Rookh: An Oriental Romance. Thomas Y. Crowell & Company.
- The Complete Poems of Sir Thomas
Moore, including Lalla Rookh
Où se trouvait le mont Sinaï ? Il y en a deux, le grand et le petit. A l’époque
de Moïse, en -1300 environ, le
petit Sinaï était un volcan qui prit le nom d’Horeb, mot qui signifie
abandonné, laissé pour compte en hébreu,
lorsque la Tente du tabernacle eut été
abandonnée et que la construction du Temple de Jérusalem eut été achevée. Je
renvoie pour plus de détails au
lumineux article de Jean Koenig cité dans la bibliographie et à mon blog sur le
sujet. Le petit mont Sinaï est
situé au nord –ouest de l’Arabie, au pays de Madian , anciennement nommé
le pays de Kuch.
J’ai été l’élève en Khâgne au Lycée Louis
-le-Grand de Robert Genaille. Dans « Balzac,
Nerval et Aguado », R .H.L.,
juillet-septembre 1961 , Madame Jeanne Genaille
(citée par Jean Richer ) a écrit à propos de la dédicataire du poème
de Nerval, Madame Carmen Aguado, veuve de Alexandre-Marie Aguado (1785-1842):« Plus
que la grâce de la jeune femme, le deuil dramatique subi par Carmen Aguado en
avril 1842 dut impressionner le poète [allusion à la mort subite de son mari,
survenue le 12 avril 1842 dans les
Asturies à Gijon]. Loin d’elle, dans la neige,
le marquis meurt. Loin de Nerval,
le 5 juin 1842, Jenny Colon
succombe. C’est à la veuve que le poète,
proche d’elle par leur semblable chagrin,
a dédié son sonnet, conçu dans les
derniers mois de 1842, élaboré vers
1843, au temps de Delfica. »
Structure et
sens du poème.
Tout au long du poème, c’est à la colonne
divine qui guida Moïse dans le désert jusqu’au Mont Sinaï que s’adresse le
poète.
Premier quatrain.
Colonne de saphir, d’arabesques brodée, (allusion à celle qui guidait Moïse dans le désert , vers 1300: Exode, 13,21 : l’Eternel allait devant eux, le jour, dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; Nerval fond les deux aspects car le saphir est brillant comme la colonne de feu ) ; les arabesques de la colonne sont les méandres dessinés par la fumée et par les nuages qui entourent la colonne, sur fond de ciel bleu.
-Reparais ! Les ramiers pleurent cherchant leur nid, Les ramiers font allusion aux cailles de l’Exode.
De ton bandeau d’azur à ton pied de granit (version de A Madame Aguado, le granit blanc indique les variations de la couleur de la fumée
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
(la pourpre renvoie aux nuages et aux flammes qui entourent la colonne)
Le vœu impossible du poète : Reparais ! indique bien son désir profond d’un guide spirituel et religieux.
Second quatrain et premier
tercet :
Si tu vois Bénarès sur son fleuve accoudé,
Détache avec ton arc
ton corset d’or bruni
Car je suis le
Vautour volant sur Patani,
Et de blancs papillons
la Mer est inondée.
MADHEWA Fais flotter tes voiles sur les
eaux !
Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique.
Après la religion
judéo-chrétienne évoquée dans le premier quatrain, voici la religion
brahmaniste. Mais , malgré quelques cours de sanskrit et de vieux-perse en
Sorbonne dispensés par le professeur Minnart, je n’ai pas la culture de Nerval en la matière .
Ici le poète évoque le barattement de la mer
de lait, pendant de la genèse hébraïque,
qui donne des éléphants blancs et des chevaux blancs, ici des papillons blancs :
Et de blancs papillons
la Mer est inondée. ..
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique.
Il nous faut élucider le sens de l’Atlantique.Atlantique =
océan indien.Atlantique vient du
nom d’Atlas, au pluriel, d’après
Denys le Périégète , 66, mot qui désignait toute la chaîne de montagnes bordant
l’Afrique et cf . Larroutis « Une
énigme nervalienne : Erythraea »,
R. H.L., juillet 1959, pour qui Mer
Atlantique, d’après Bailly et Bauër,
n’est qu’un autre nom de la mer
Erythrée. Mais la Mer Erythrée, Erythareum mare est le nom sous lequel
les Anciens comprenaient, outre, le golfe Arabique ou mer Rouge actuelle, le
golfe Persique, plus le golfe Avalite et toute cette mer qui va de la côte
d'Afrique à Taprobane (Sri-Lanka). Arrien
a donné un Périple de la mer Erythrée. Dictionnaire Bailly : « l’océan indien ( non
seulement la mer Rouge, mais en outre la partie de l’Océan de l’Afrique à l’Hindoustan) ;
et par extension, le littoral, d’où toute la région voisine de la mer Rouge.
Benarès au bord du
fleuve sacré , le Gange, (l’ancienne Varanassi
dont son nom dérive) est un haut lieu de
l’hindouisme, car Varanasi a été connue par d'autres noms, en particulier Rudravasa (« là où Shiva [Rudra] réside »). Patani, aujourd’hui Patan, est une ville située à l’est de Bénarès .Le Vautour est glosé par Typhon , monstre entouré de vipères qui était ailé, à qui Zeus jeta de loin des traits de foudre pour ensuite l’enfermer dans la grotte Corycienne en Cilicie, où la sibylle d’Erythrée était née, ayant prophétisé qu’elle serait tuée à 110 ans par une flèche d’Apollon. Mais il s’agit aussi de l’oiseau Garudha qui porte les dieux Brahma et Vichnou.
Corset, dans l’esprit de Nerval, renvoie à lui-même , ou plutôt à son patronyme Labrunie, car broigne ou bronie ou brunie , qui désignent un corset , un justaucorps de cuir, garni extérieurement d’écailles de métal, d’anneaux, de têtes de clous , viennent du germanique brunjan , cuirasse, de brinnan, étrinceler. Brunir signifie aussi polir et par suite faire briller, étinceler (brunissage d’un pistolet : opération consistant à en enlever la rouille) ; de là, en ancien français, brunoier, fréquentatif de brunir, étinceler .Le corset d’or bruni désigne un justaucorps brillant comme l’or. « Je suis le Vautour » de Madame Aguado , heureusement remplacé par « Voici le Vautour » dans Erythrea .
Détache avec ton arc
ton corset d’or bruni
La colonne-guide (dont on retrouve les nuées et la pourpre
sous la forme des voiles et des fleurs de pourpre) demande à Indra –Rudra de détacher l’arc qui est l’attribut rituel du
dieu pour le ceindre et s’armer des flèches afin d’éloigner, de faire fuir le Vautour
qui représente le mal et menace les ramiers ; Indra-Rudra (le rouge) est identifié au poète par le corset qui
rappelle le nom de la brunie.
Mais pourquoi la première personne dans A
Madame Aguado : Je suis le
Vautour volant sur Patani ? Le
Vautour est glosé par Typhon ,
monstre entouré de vipères qui était
ailé, à qui Zeus jeta de loin des traits
de foudre pour ensuite l’enfermer dans la grotte Corycienne en Cilicie, grotte où
la sibylle d’Erythrée était née, ayant
prophétisé qu’elle serait tuée à 110 ans par une flèche d’Apollon. Mais il
s’agit aussi de l’oiseau Garudha qui porte les dieux Brahma et Vichnou. C’est donc Vichnou qui, parle en disant je.
Premier tercet consacré aussi à l’hindouisme :
MADHEWA ! Fais flotter
tes voiles sur les eaux !
Livre tes fleurs de pourpre
au courant des ruisseaux :
La neige du Cathay tombe sur l’Atlantique .
Le
poète, dans A Madame Aguado, avait
d’abord mis : Lanassa, qu’il
avait emprunté à Plutarque, dans la vie
de Pyrrhus, 10, et qui signifie en grec souveraine (anassa) du peuple (laos).
Il l’av ensuite bremplacé dans Erythréa par Madhéwa.
Dans
Le comte de Saint-Germain, Nerval
évoque ce nom de Madhéwa: « Peiku (lac
tibétain ) fo- hi ! Bouddha ! Mah-déva !
a-ah ! Saba Saba-hi ! » [Saba est peut-être la sibylle d’origine
hébraïque installée à Babylone, dont le nom s’écrit plus souvent Sabba ou Sabbè ; hi signifiant vivant]. Et fixant les yeux sur le soleil
levant, Peregrinus semblait y puiser
avec délices la source d’une vie nouvelle ». Le
Fo-hi ! est une transcription de Ho-
Fo qui désigne le Dalaï lama du Tibet. Dans le Choix de poésies
orientales de F. Michel , on trouve , p . 111, une « Notice sur le Tibet », Cathay du,
poème étant glosé par Tibet, rappelons-le, citée
par Richer, p ;209 , : « Les Tibétains adorent l’esprit qui a été incarné dans le Bouddha., et qui est
censé animer de tout temps le corps de certains lamas, et particulièrement celui
du grand lama, celui qu’on appelle ordinairement
le Dalai lama et que les Chinois
appellent dans leurs papiers officiels Ho-Fo,
c’est-à dire le Fo vivant. » 195,
Mahdéva est glosé(e ) par Mahadoé la Zendovère . Or,
dans sa traduction de Dieu et la bayadère
de Goethe (bayadère est un mot portugais, devadasis
le mot hindou)), le poète traduit
« Mahadoè le maître de la terre » ;
dans le Chariot d’enfant,le nom de
l’épouse est Mahdavia, dérivé de l’ épithète rituelle Madhou, , douce , de Krichna
et de Rudra-Shiva, comme dans Malati et
Madhawa, ou le mariage par surprise, drame en 10 actes de Bhavabhouti.
Enfin
quant au mot zendovère, danseuse, Nerval
l’ a employé dans un compte-rendu de la séance privée de
1838, où Théophile Gautier et lui-même
purent voir danser Amany (glose
de la prêtresse d’ Erythrée qui s’est réincarnée en elle) : « Nous
pensions encore à la Zundovère de
Thomas Moore, à Lalla Rouch, cet ange transformé, toutes les Mille et une nuits nous
revenaient ».
Moore est un poète irlandais, qu’il ne faut
pas confondre avec l’auteur
de
Utopia, auteur de Lalla-Rookh, publié en 1817, qui contient 4 contes, savoi : "The Veiled Prophet of Khorassan" , "Paradise
and the Peri", "The
Fire-Worshippers", and "The
Light of the Harem".Nerval a
retrouvé ce mot dans un roman de Philarète Chasles publié en 1825, La fiancée de Benarès, pour laquelle
l’auteur avait interrogé Moore. Comparer
Richer , Nerval, expérimentation et
création , p.206, note 46 à la page 187 : « Nos recherches
sur la provenance du mot Zendovère
(ou Zundivère et sur sa signification sont demeurées infructueuses. »
Quant à Lalla Roukh, c’est le surnom persan donné … à
la dernière tasmanienne, -dont j’ai pu contempler au musée de Sydney la
reproduction grandeur nature.
Les « ruisseaux »
du fleuve sacré, le Gange, sont la Varuna
(ouranos en grec, ciel) et l’Assi.
Le nom « Varanasi » d’où dérive celui de Bénarès provient des noms de deux affluents du Gange, la Varuna,
qui coule toujours dans la ville, et l'Assi,
non visible si ce n'est un ruisseau près
du ghat
(marches de l’escalier sacré descendant à l’eau) de l'Assie production
grandeur nature.
Il nous faut élucider le sens
de l’Atlantique. Atlantique = océan indien. Atlantique vient du nom d’Atlas,
au pluriel, d’après Denys le Périégète , 66, mot qui désignait toute la chaîne
de montagnes bordant l’Afrique et cf . Larroutis « Une énigme nervalienne : Erythraea », R. H.L., juillet 1959,
pour qui Mer Atlantique, d’après
Bailly et Bauër, n’est qu’un autre nom de la mer Erythrée. Mais la Mer Erythrée, Erythareum mare est le nom sous lequel les Anciens comprenaient,
outre, le golfe Arabique ou mer Rouge actuelle, le golfe Persique, plus le
golfe Avalite et toute cette mer qui va de la côte d'Afrique à Taprobane (Sri-Lanka). Arrien a donné un Périple de la mer Erythrée.
Dictionnaire Bailly : « l’océan indien ( non seulement la mer Rouge,
mais en outre la partie de l’Océan de
l’Afrique à l’Hindoustan) ; et par extension, le littoral, d’où toute la
région voisine de la mer Rouge.
Dans
Le comte de Saint-Germain, Nerval
évoque ce nom : « Peiku (lac
tibétain ) fo- hi ! Bouddha ! Mah-déva !
a-ah ! Saba Saba-hi ! » [Saba est peut-être la sibylle d’origine
hébraïque installée à Babylone, dont le nom s’écrit plus souvent Sabba ou Sabbè ; hi signifiant vivant]. Et fixant les yeux sur le soleil
levant, Peregrinus semblait y puiser
avec délices la source d’une vie nouvelle ». Le
Fo-hi ! est une transcription de Ho-
Fo qui désigne le Dalaï lama du Tibet. Dans le Choix de poésies
orientales de F. Michel , on trouve , p . 111, une « Notice sur le Tibet », Cathay du,
poème étant glosé par Tibet, rappelons-le, citée
par Richer, p ;209 , : « Les Tibétains adorent l’esprit qui a été incarné dans le Bouddha., et qui est
censé animer de tout temps le corps de certains lamas, et particulièrement celui
du grand lama, celui qu’on appelle ordinairement
le Dalai lama et que les Chinois
appellent dans leurs papiers officiels Ho-Fo,
c’est-à dire le Fo vivant. » 195,
Second tercet.
Cf. Delfica :
Cependant, la sibylle au
visage latin
Est endormie encor sous l’arc
de Constantin
Et rien n’a dérangé le sévère
portique.
La prêtresse au visage vermeil
Est endormie encor sous l’Arche du Soleil.
Il
s’agit de la sibylle d’Erythrées qui
donne son nom au poème ; le encor
indique qu’elle est destinée à se réveiller bientôt, le cycle recommencera. Larche
du Soleil fait écho à l’arc de Constantin, le triomphateur du paganisme à la
bataille du pont Milvius en 312 et l’installateur du christianisme. Le Soleil symbolise
symbolise
tous les dieux païens.
En 312,
Constantin défait l'empereur Maxence lors de la bataille du
pont Milvius et s'assure la maîtrise de l'Occident. Selon
une chronique postérieure rapportée par l'évêque et hagiographe
Eusèbe de Césarée, un chrisme
flamboyant est apparu dans le ciel et l'empereur a vu en songe la nuit même le Christ,
qui lui a montré un chrisme en lui disant : « Par ce signe, tu
vaincras » (In hoc signo vinces). C'est suite à cette
apparition que Constantin a fait apposer sur l'étendard (labarum)
et sur le bouclier de ses légionnaires un chrisme,
formé des deux signes Chi
(Χ) et Rhô
(Ρ), premières lettres grecques du mot Christ. La part de légende dans cette
histoire reste largement discutée d'autant que le chrisme (☧) est
un signe ambigu, puisque , en 312 , l'empereur
continue d'adorer le Sol Invictus[], le Soleil invincible,
l’Arche du Soleil (comme le
montre le choix du dimanche , jour du Soleil, comme férié et de la Noël comme fête , Noël venant de natalis Solis dies , jour
de la renaissance du Soleil) , et que Eusèbe de Césarée
lui-même ne reprend pas à son compte cette apparition, se contentant de rapporter les propos de l’empereur.
L'apparition céleste d'un chrisme flamboyant peut être attribuée à la chute de météorites
ayant formé le cratère du Sirente,
mais la simultanéité des deux événements n’a pu être prouvée.
Le schème inconscient sous-jacent dans le poème.
Les ramiers ,
la mer de lait et ses papillons blancs, ont évoqué les blanches colombes
et le nom de Jenny Colon ; quant à la neige, elle évoque à la fois la mort isolée de Alexandre-Marie Aguado dans la neige et Jenny Colon parce que dans neige il y a Jenny sous la forme nyge.
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