SECRET D’ETAT ET CAMOUFLAGE : QUI FUT REELLEMENT
JACK L’EVENTREUR?
Je viens de lire deux ouvrages passionnants
sur Jack l’Eventreur, l’un de Sophie
Herfort, Jack l’Eventreur démasqué,
2007, fort bien documenté , qui identifie Jack au directeur de Scotland
Yard nouvellement nommé Macnaghten ; le second, de Stephen Knight, Jack
l’Eventreur , La solution finale, 1976, traduction en français de 2017 seulement , qui identifie
de façon très convaincante le docteur William Withey Gull, un franc-maçon haut gradé (33e degré , Grande Loge d’Angleterre descendante
des Illuminati)
complètement dément et sadique, passionné de vivisection , assisté de John Netley et du peintre Walter Sickert. Il cite la courageuse émission du 17 août 1973 de la BBC consacrée à Jack L’Eventreur avec la participation
durant six minutes de Joseph Gorman- Sickert , le fils du peintre Walter
Sickert, qui révéla le pot aux roses. Le peintre Walter Sickert devait
attirer l’attention de l’auteur américain de best-sellers policiers Patricia
Cornwell, qui, dans Jack l’Eventreur,
affaire classée : portrait d’un tueur, 2002, traduit en 2003 en
français, incrimine aussi le peintre, mais en étendant la date et le nombre de
ses meurtres, et surtout sans citer le
moins du monde le travail magistral de Stephen Knight (à ne pas confondre avec
Stephen King, auteur américain de romans fantastiques d’horreur).De plus elle
ignore totalement l’existence d’un fils naturel du peintre Walter Sickert (et de ses trois filles) , celui qui
a paru à la télévision britannique. Il est le fils (’porteur d’ADN mitochondrial) de Alice
Margaret Crook (1885-1950),mariée d’abord à un certain Gorman
qui ne consomma pas le mariage, et de Walter Sicket (1860-1942) , ce qui prouve que le peintre n’était pas impuissant , contrairement aux
affirmations de Patricia Cornwell. Alice Margaret Crook est la fille naturelle
aussi de Annie Elizabeth Crook
(1864-1920), catholique, et de Albert
Victor dit Eddy (1864-1892), héritier présomptif du trône en
tant que fils du futur Edouard VII dit Bertie , prince de Galles ,fils de la reine Victoria et de Albert, et de la princesse danoise Alexandra .
Gull, écrit S . Knight,p. 281, « fut
désigné comme étant l’Eventreur par Walter Sickert, le Dr Benjamin Howard,
William Stewart, Robert Jame Lees, le Dr Thomas W. Stowell et même sa fille
Caroline. »
En avril 1895
un article du Sunday Timles -Herald
de Chicago raconte comment le célèbre medium Lees , après n’avoir pas été cru par un premier
agent de police à qui il avait dénoncé Gull, contribua , en compagnie de l’inspecteur
de police Abberline à désigner et à faire arrêter Gull .
P.
266, S.
Knight raconte comment, au cours de
l’interrogatoire, l’épouse de Gull avoua qu’ « elle ne croyait pas que son
mari fût sain d’esprit. Elle avait été terrifiée de constater qu’à chacun des
meurtres de Whitechapel il était absent.
Les aveux spontanés du docteur Gull.
Une fois accusé, le médecin reconnut être déséquilibré depuis plusieurs
années, et que dernièrement, il n’avait aucun souvenir de ce qu’il avait fait à
certains moments. Le médecin pouvait parfois se montrer farouchement cruel,
d’autres fois extrêmement gentil. Il disait s’être , à une ou deux reprises ,
retrouvé assis chez lui, comme s’il s’était soudainement réveillé d’une longue
torpeur, et une fois il avait retrouvé du sang sur ses habits, ce qu’il avait
attribué à un saignement de nez ; a un autre moment, son visage avait
été sévèrement
écorché . »
Ce que sa fille Caroline confirme en ces termes au témoignage du docteur
Thomas Stowell, un ami de la famille
Gull , p. 276 ; « Sa mère fut grandement ennuyée une nuit
par une visite importune d’un officier de police (l’inspecteur
Abberline), accompagné d’un homme qui se disait médium (Lee). Elle fut irritée par leur toupet et par un grand nombre de
questions qui lui semblaient insolentes.… Ensuite Sir William en personne
descendit et, en réponse aux questions ,
dit qu’il souffrait de temps à autre de « trous de mémoire depuis
qu’il avait eu un léger AVC en 1887 » ; il avoua qu’une fois il avait retrouvé du sang sur sa
chemise. » . Le Dr Thomas
Stowell disait dans The Criminologist de 1970 et dans une lettre du 9 novembre 1970 parue dans le Times et citée p. 277, avoir reçu les
confidences de la fille de Gull, Caroline , l’épouse du docteur Theodore
Dyke Acland.
Dès 1889, une lettre sceptique datée du 25 juillet 1889, citée , p. 264, par S. Knight, cite le médium Robert James Lee, prouvant
que l’histoire avait circulé après le meurtre horrible de Ann Kelly en septembre 1889. : « Cher Patron, Vous ne m’avez pas eu, comme vous pouvez le voir, avec toute
votre ruse, avec tous vos « Lees », avec tous vos
poulets. Jack l’Eventreur » . P.
257, le Sunday Herald Times de
Chicago du 28 avril 1895, publie un article sous le titre « Capture of Jack the ripper » révélant les confidences
du docteur Benjamin Howard : il a participé à une commission de 12 membres
d’expertise mentale chargée de juger l’état de santé de Jack l’Eventreur, alias Gull, tous les participants s’engageant au secret,
jusqu’à ce que l’ébriété ait délié la langue de Howard. : « il est
maintenant le dément le plus intraitable et le plus dangereux enfermé dans cet
établissement (l’asile privé d Islington) . Afin d’expliquer la
disparition de ce médecin pour l’opinion publique, un faux décès et des
funérailles fictives [29 janvier 1890] furent inventées….Aucun de ses gardiens
ne sait que le fou à lier, qui se jette contre les murs de sa cellule
matelassée et rend les longues veilles de la nuit atroces à cause de des cris
stridents, est le célèbre Jack l’Eventreur. Pour eux et pour les inspecteurs en
visite, il n’est que Thomas Mason ou le
matricule 124. »
Citons pour mémoire Oscar
Wilde qui écrit
malicieusement dans Le Fantôme de Canterville (Le crime de lord
Arthur Saville, 1891, édition Folio,
p.87, « (c’est la pensée du fantôme qui songe au ) curé de la paroisse
dont il avait soufflé la bougie tandis qu’il sortait un soir de la
bibliothèque où il s’était attardé
et qui, depuis , victime de désordres nerveux, était soigné par Sir William
Gull».
Donald MacCormick , dans The
Identity of Jack the Ripper (1970) , avait lui aussi pointé le docteur
Gull., même si c’est- surtout à partir de l’émission télévisée que cela fut
patent.
J’ai été complètement
convaincu par Stephen Knight et ne prétend ajouter à son chef-d’œuvre que
quelques réflexions supplémentaires qui vont dans son sens :
1 la serviette médicale chère
à Sickert ;
Sickert avait un grand amour
pour sa serviette, nous apprend son fils ; ce le sac
noir servait probablement à transporter de quoi pouvoir se changer et prendre
les vêtements qu’il comptait porter
pour commettre son crime. Or, le
10 octobre 1888, 10 jours après les
meurtres de Elizabeth Stride et de Catharine Eddowes , le 29 septembre 1888le Daily Post a rapporté que la police
avait pris possession d’un sac noir oublié au Charing Cross Hotel avec « certains
documents, articles d’habillements,
carnets de chèques, gravures à caractère obscène ». Scotland
Yard a donc eu entre les mains notre meurtrier qui osa venir réclamer son sac,
sûr des protections qui lui étaient assurées.
A ce moment, Sickert a dû avoir chaud.
Le 30 octobre 1888, quelques
heures avant le meurtre de Mary Jeanne Kelly, un laitier avait raconté à la police qu’un homme avec un sac noir brillant (que Jack l’Eventreur avait
récupérera plus tard des mains de la
police) lui avait demandé, -il était 23 heures, -l’autorisation de se changer
dans sa remise. Le laitier surprit l’inconnu en train de protéger son pantalon
avec « une cotte blanche comme celles que portent les mécaniciens ».
L’inconnu se saisit ensuite d’une veste blanche, qu’il enfila rapidement
par-dessus sa jaquette, et il dit : « Effroyable, ce meurtre,
hein ? [Le meurtre d’Ann Chapman le 8 septembre 1888]». Il récupéra sa sacoche et se précipita dans
la rue en s’exclamant : « Je crois que j’ai un
indice [est-ce son foulard rouge,
qu’il avait oublié sur les lieux du
crime ?]». Stephen
Knight , p. 360, a aperçu grâce au fils du peintre le sac de voyage marron foncé de Sickert. « Ce devait
être le sac de voyage auquel il était grandement attaché » et dont son
amie Marjorie Lilly se souvenait dans sa
biographie. C’était vraiment, continue S. Knight , une sacoche de médecin,
divisée en plusieurs compartiments pour le rangement des médicaments et des
instruments de chirurgie. »
2 le foulard rouge de Sickert .
Une secte indienne
d’adorateurs de la déesse Kali, les Thugs, avaient semé la terreur à Londres à
cette époque ; pour dévaliser leurs victimes, ils les étranglaient avec un foulard
rouge qui était leur signature
(voir, p. 193 , dans Jack l’Eventreur démasqué ).Sickert,
outre la casquette de voyou, avait pour
fétiche leur foulard rouge qu’il avait choisi comme marque afin
de provoquer le bourgeois, indique Stephen
Knight ,p. 343. Selon une amie et
biographe de Sickert, Marjorie Lilly dans Sickert
. The painter and his circle, 1971,
ce foulard rouge avait « quelque pouvoir étrange sur Sickert . C’était un
élément important dans la genèse et la création de ses peintures, aussi
nécessaire que la serviette que Mozart avait coutume de tripoter lorsqu’il
composait… C’était un élément important
dans la genèse et la création de ses peintures, aussi nécessaire que la
serviette que Mozart avait coutume de tripoter lorsqu’il
composait… » Dans l’esprit de Sickert , selon Marjorie Lilly, le foulard rouge était associé au meurtre
(Jack l’Eventreur) et, de façon
vague, à l’Eglise (la
franc-maçonnerie).Melle Lilly se le rappelait en train de peindre sa
série Camden Town Murder (dont il
dira à son fils qu’il s’agit du meurtre de Jane
Kelly), encore appelée What Shall We
Do Do For The Rent ?(Qu’allons-nous
faire pour le loyer en retard ?) : « En revivant la scène,
il jouait le rôle d’un voyou, attachant sommairement son foulard autour de son
cou , tirant son couvre-chef sur les yeux et allumant son lanternon… Lorsque
son foulard avait réalisé son but immédiat (mon commentaire :
l’étranglement de Ann Chapman le Chapman le 8 septembre 1888 ou de Jane Kelly
), il était suspendu à quelque poignée
ou patère (c’est ainsi qu’il oublia son foulard
lors de l’étranglement de Ann Chapman) restant accessible pour stimuler
encore son imagination, faire bouillir son cerveau. Il jouait un rôle important
dans la réalisation des tableaux, l’aiguillonnant aux moments critiques,
s’entremêlant si étroitement avec l’élaboration réelle de son projet qu’il le
gardait en permanence sous les yeux. »
Marjorie Lilly confia à
S. Knight : « après l’attaque
(un AVC), Sickert avait des « périodes
Jack l’Eventreur » pendant lesquelles il s’habillait comme l’assassin
et
se promenait ainsi plusieurs
semaines durant. Il baissait les lumières de son atelier et devenait littéralement Jack l’Eventreur
dans ce décor et cette ambiance. Il sortit toute sa vie au milieu de la nuit
et… il déambulait dans les rues de la ville jusqu’à l’aube. Il trouvait
que l’inspiration si nécessaire à un peintre lui venait mieux en errant
entièrement seul dans les rues obscures de Kentish Town ou de l’East
End. »
3 la signature sur le mur de
la chambre de Jane Kelly, le dernier meurtre de Gull ;
Les initiales sur le mur
peuvent être déchiffrées comme deux w,
celles des prénoms de Gull, savoir William
Withey, auxquelles on peut a jouter celle de Walter Sickert.
4 l’interdiction de décrire
le meurtrier, faite à Lawende par le coroner , citée , p. 252, dans Jack
l’Eventreur démasqué .
Le 110ctobre 1888, au
tribunal de Golden Lane, les témoins présents le 30 septembre vers Mitre Square (lieu choisi pour sa
connexion symbolique dans la Grande Loge
d’Angleterre, square désignant l’équerre et mitre la truelle ou tout triangle, comme le ruban bleu triangulaire porté par certains hauts
gradés) sont entendus sur le meurtre de Catherine Eddowes. C’est au tour de
Lawende de prendre la parole.3il commence par relater les faits très
précisément jusqu’au moment où, accompagné de ses deux amis (Harris et Lévy,
présents], il a croisé une femme (Eddowes) en compagnie d’un homme. Brusquement,
le coroner
Crawford l’interrompt :
« A moins que les jurés n’en expriment le désir, j’ai une raison spéciale de demander au témoin
de surseoir à la description de l’homme qu’il a vu. »… Le jury suit
l’avis du coroner sans demander d’explication…. Selon ses déclarations, Lawende
a vu le visage du tueur à moins de trois
mètres et un officiel lui demande de se taire en pleine audience
publique ! La description précise qu’il a
déjà faite au poste de police ne sera pas versée dans le dossier d’Instruction...Qu’avait
vu Lawende ? Un homme, entre 35 et 45 ans, environ 1 m75, stature moyenne, teint clair, moustachu,
portant une veste poivre et sel qui semblait trop large pour lui, une casquette grise avec visière, un foulard rouge autour du cou .Selon
S. Knight, p. 343-344, , citant le Times, voici la description jugée comme la plus fiable du tueur
aperçu avec Catherine Eddowes dans Duke Street (rue menant à Mitre Square, où
son cadavre a été retrouvé): « Il est d’aspect miteux, âgé d’environ
30 ans [28 en réalité en 1888] et haut d’1
mètre 75, la peau claire , arborant de petites moustaches blondes, et portant
un foulard rouge et un couvre-chef pointu . » On a reconnu Sickert. Un autre témoin digne de confiance,
George Hutchinson, aperçut un homme accompagner Mary Kelly dans sa chambre et
le décrivit aussi comme portant un foulard rouge.
5 le nom d’un tableau de
Sickert , la Hollandaise, renvoyant à
Ellen Holland, une amie de Marie Ann
Nichols, la première victime de l’Eventreur ;
6 Le fatras disparate des lettres et l’origine du surnom
de Jack l’ Eventreur.
1 Ni Sickert
ni Gull ni Robert Anderson cité pourtant par Sickert , n’ont , semble-t-il,
participé à cette correspondance et donc le surnom de Jack l’Eventreur n’est
pas des auteurs des meurtres.
En revanche, selon S. Knight,p ;301,
on a une lettre de John Netley , le cocher qui véhiculait le docteur
Gull et son ami Sickert dans les rues de Whitechapel, la fameuse lettre « de l’enfer » non signée de
Jack l’Eventreur adressée à M. Lusk, le
président du comité de vigilance de Whitechapel, avec un morceau du rein de Catherine Eddowes,
envoyée après le 8 septembre 1888 . E n voici le texte édifiant
traduit : « Monsieur, Je vous ai envoyé la moitié du rein que j’ai pris
à une femme et conservé exprès pour vous. L’autre partie, je l’ai
frite et mangée, c’était rudement bon ! Je pourrais vous envoyer le
couteau sanglant qui a servi l’arracher,
si seulement vous attendez un peu plus longtemps. Signé : Attapez –moi -quand
-vous -pourrez ! M’sieur Lusk ! »
J’ai normalisé l’orthographe
et mis la ponctuation que notre cocher ne connaît apparemment pas.Une experte
en graphologie, C. M. MacLeod , citée
par S . Knight , p.303 ,
écrit : « J’aurais recherché
cet assassin parmi des hommes tels que des cochers, qui pouvaient avoir
une bonne excuse pour se trouver n’importe où, à n’importe quel moment. J‘aurais
recherché un homme très liant, aimant boire et manger, qui pouvait attirer des
femmes de la classe des victimes par un charme animal irrésistible. Je dirais
qu’il s’agissait en fait d’un homosexuel refoulé (ce qui est suggéré par
des traces dans l’espace inférieur
allant vers le mauvais côté de la lettre)
et passait pour un homme « vrai de vrai », un gaillard
tapageur qui se faisait pilier vde bar
et dénigrait les femmes comme des objets à utiliser et à jeter … Notre
auteur était capable de concevoir n’importe quelle atrocité et de l’exécuter de
façon organisée. »
2 Une lettre écrite par Monro, signée Jack l’Eventreur , citée p.227 dans Jack l’Eventreur démasqué qui
fait allusion à la démission de Monro, qui avait démissionné le 28 août 1898 de
son poste à Scotland yard dans un accès de colère contre Warren qui refusait d’entériner la nomination de
Macnaghten. La voici :
« Monsieur (au lieu de
l’ironique cher patron , Dear boss des autres lettres)
Les crimes commis à Mitre
Square City et dans le district de Whitechapel furent perpétrés par un
ex-agent de police de la métropolitaine,
qui fut démissionné de la Force…Le
mobile des crimes est la haine et le
dépit contre les hommes du Yard. L’un d’entre eux [allusion
fausse à Warren ] sera ma victime après que les crimes auront cessé.
Très cordialement,
Jack l’Eventreur ».
Tout est faux dans cette lettre, mais
représente ce que pensait Monro. Ce sont
là les menaces gratuites qu’il profère
contre le chef qui l’a humilié le 28
août.
Enfin citons la lettre du 7
novembre 1888 citée p .123, où explose toute la colère contre Warren
qui avait refusé d’accepter la
nomination de Macnaghten dans la police
proposée par Monro et entraînant sa démission : « Cher patron, Je pense
que mon prochain travail sera de te
faire renvoyer. Et dès que possible, je
(re) deviendrai un membre de la Force (de la police : ce qui arriva). Je pourrai bientôt te demander des comptes… Je déchirerai ton foie avant que tu ne
meures et te le montrerai. Et je
prendrai tes reins et je les frirai aussi (avec ton foie ?) avec du poivre
et du sel et les enverrai à Lord Salisbury (le Premier Ministre). »
3 des lettres qu’on peut attribuer à Sir Melville Leslie Macnaghten et qui créent
le surnom de Jack l’Eventreur. Dans Jack l’Eventreur démasqué, Sophie
Herfort , p.154, cite les mémoires de Macnaghten évoquant ses actions de chasse
aux Indes, dans la région de
Calcutta où il nomme le chacal , non pas jackal , mais par un diminutif jack: «
Un chacal avait été vu se dérobant à
moins de 300 mètres de là où nous étions. Nous galopions après lui, les
chiens suivaient les chevaux jusqu’à ce
que la proie soit dans la ligne de mire. Le problème était de savoir si
les chasseurs pourraient attraper le chacal avant qu’il n’atteigne la jungle
hospitalière, son sanctuaire .»
Dans une lettre du 8 octobre
1888 , citée p.158, on peut lire :
« Je vis à Calcutta. » et
page 270 , Macnaghten se refuse à livrer
les raisons de la démission de Monro,
catholique et refusant de s’initier à la
franc-maçonnerie et écrit : « I
have no intention of ripping up
healed sores », je n’ai pas l’intention d’éventrer (même racine que dans le nom du chacal étripeur, Jack the Ripper) de vieilles cicatrices » . Enfin citons la lettre du 7 novembre 1888 citée
p .123, où explose toute la colère contre Warren qui avait refusé l’acceptation de Monro dans la
police proposée par Monro : « Cher patron, Je pense que mon prochain
travail sera de te faire renvoyer. Et
dès que possible, je deviendrai un
membre de la Force (de la police : ce qui arriva). Je pourrai bientôt te
demander des comptes… Je déchirerai ton foie avant que tu ne meures et te
le montrerai. Et je prendrai tes reins
et je les frirai aussi avec du poivre et du sel et les enverrai à Lord
Salisbury (le Premier Ministre). »
4 les lettres de Liverpool.
Elles peuvent être attribuées
à James Maybrick , négociant en coton de
Liverpool (1838-1889), dont michael Barrett publiera en 1995 un faux censé être son journal intime, le
Livre rouge de Jack l’Eventreur.
5 les armes du crime.
Le fils du peintre a donné sur sa demande à S. Knight ,
p.360, une petite boîte de métal d’environ
15 cm de longueur et de 4 cm de largeur
. « Il y avait dessus une petite tache ressemblant à du sang. L’étui contenait trois couteaux de chirurgien à lame tranchante. Je ne sais où mon père les
a eus, ni même ce qu’il en faisait. dit-il ingénument. » Je pense qu’on
(le docteur Gull) les lui a données quand
il était encore jeune »
La seule critique qu’on puisse faire à ce magnifique travail de Stephen Knight,
c’est que son amitié pour le fils du
peintre l’a peut-être conduit à minorer le rôle de Sickert dans ces crimes où
le sadisme de Gull s’est manifesté : franc-maçon haut gradé, amant de Jane
Kelly dont il payait le loyer très probablement et dont il avait fait une
esquisse qui permit peut-être à ceux qu’elle faisait chanter de la retrouver,il
est quand même bien impliqué dans ces crimes. .
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