Les Boïens et leurs souterrains annulaires,
ainsi que la prétendue «
hache- charrue » de la table des Marchands en Bretagne,
en liaison avec le rite de la circoncision primitive.
Lorsque je ne me suis penché
sur la signification des pétroglyphes calédoniens et que je les ai liés à la circoncision, à la subincision et à la
superincision (voir mon blog Le
secret des pétroglyphes et le secret de l’homme en Calédonie), en utilisant
les travaux de Bruno Bettelheim (Les
blessures symboliques) et de Geza Roheim dans Héros phalliques et symboles maternel dans la mythologie australiennes,
ainsi que, dans une moindre mesure , L’énigme du sphinx du même, et de
Haddon, The decorative art of British New
Guinea, J’ai découvert une clé pour déchiffrer les motifs des dolmens de Bretagne. Par exemple, les supports
gravés de Gavrinis représentent des canines la pointe tournée vers le bas et on
peut supposer que l’avulsion de canines de la mâchoire supérieure pour les
femmes accompagnait, chez les Boïens, la subincision ou la superincision pour les
hommes, comme cela est fréquent chez les
peuplades archaïques (Vanuatu, etc). Voir mon blog sur
La prétendue hache- charrue de la table des Marchands et
le motif des souterrains annulaires d’Arfeuilles près de Vichy.
Voici
la description donnée par le traducteur de
Roheim, Héros phalliques…, p.
18 , de la superincision australienne,que
le traducteur français semble confondre dans son introduction
« explicative » avec la subincision: « l’opérateur , à l’aide
d’un couteau de pierre, fait une
entaille dans l’urètre, généralement à la base du scrotum, près des testicules ; parfois au voisinage du gland du pénis, zone moins
douloureuse ; la fente pratiquée
finit par s’étirer sur toute la longueur de l’urètre : la fente
varie de un à trois centimètres de long ; l’opérateur l’ouvre bien en
tirant la peau qu’on entend « craquer ». Si le novice souffre trop ou
s’évanouit, ses père et oncles le réconfortent et le raniment, et mettent des
braises chaudes sous les organes génitaux…. Pour bien élargir le pénis, on
l’appuie, aussitôt après l’opération, sur une pierre plate ; on introduit
parfois dans l’ouverture une minuscule branche de pandanus rouge, pour que
l’orifice, après cicatrisation, soit toujours rouge. Périodiquement, à l’occasion
des cérémonies, les hommes refont saigner cet orifice et
l’agrandissent: le pénis donne alors l’impression d’être dédoublé. Cette opération spectaculaire
a été désignée sous des noms divers : urétérotomie pénienne, épispadias
ou superincision [pratiquée en Bretagne, en Nouvelle- Calédonie et dans
le Pacifique], introcision, rite de
Sturt [d’après Charles Sturt, un des premiers découvreurs de l’Australie]
etc. » L’hypospadias ou subincision est l’ouverture pratiquée au-dessous
de l’urètre, tandis que l’épispadias
artificielle ou superincision est le même
type d’ouverture, mais pratiquée au-dessus de l’urètre.
La
circoncision, à proprement parler,
c’est-à-dire l’ablation d’une partie du prépuce, est postérieure à ces rites et
se pratiquait sur des jeunes âgés d’une vingtaine d’années., et non à) la
naissance comme aujourd’hui dans certaines religions ;
On pourrait reconnaître dans le dessin ci-dessous
l’urètre de gauche à droite :
à la gauche du dessin, les testicules et la peau du
scrotum avec une incision ( de forme
vaguement triangulaire ) au-dessus de l’urètre à la base du scrotum (épispadias ou superincision );
à
la droite du dessin , la verge
avec une seconde incision sous l’urètre (le demi-cercle du dessin ci-dessous),hypospadias ou subincision proprement dite.
Ce
dessin ainsi interprété serait l’indice
d’une forme particulièrement archaïque de double « introcision » a) la superincision b) une deuxième
incision sous la verge, la subincision , qui aurait précédé dans le
temps la circoncision proprement dite, moins douloureuse,
semble-t-il ,avant que, au fil du temps,la superincision ne disparaisse
elle-même , laissant la place à la seule circoncision. Le bel exemplaire de la
Table des Marchands, loin, d’être unique, se retrouve, par exemple, sur
les dolmens de Penhape (commune de l’Ile
aux Moines, près de Vannes dans le Morbihan), de Kercado (Commune de Saint-
Caradec- Trégornel dans le Morbihan), du Mané- Rutual.
En
Australie, remarquons qu’il y a deux cérémonies d’initiation : la
subincision et la circoncision du gland
par ablation d’une partie du prépuce, qui souvent remplace la superincision,
plus douloureuse et donc plus archaïque…Dans
le Pacifique (Ticopia, Calédonie, etc. .), on pratiquait la superincision ou épispadias .
Entre Autriche et Bohême, à Pfaffenschlag en
Moravie, dont les Boïens exilés par César au centre de la Gaule ont pu y
importer la coutume, on retrouve des
souterrains qu’on appelés souterrains
annulaires dont le plan imite les motifs des dolmens armoricains.. Etait-ce le lieu où se
pratiquait, loin de la vue des
étrangers, des catholiques orthodoxes et des
femmes, la cruelle cérémonie ? En France à Arfeuilles dans
le Bourbonnais et ailleurs (Forez-
Liverdois, etc.), on trouve les mêmes
souterrains annulaires , étudiés par Jérôme et Laurent Triolet :
« Le
plan particulier de certains souterrains biannulaires en « phi »,
rencontrés dans la montagne bourbonnaise (LeToquin, Guérande [commune
d’Arfeuilles] ), écrivent les auteurs, p.85,
se rapproche étrangement des signes en « phi » gravés dans de
nombreux sites rupestres d’Europe occidentale. »
Ci-dessous,
j’ai choisi, à comparer avec le motif du dolmen ci-dessus,
parmi
d’autres plans symboliques
analogues, le plan d’un souterrain de la commune d’
Arfeuilles (de altum fodiculum,
fouille profonde, comme Hautefeuille en Seine-et-Marne). dans l’Allier près des
sources chaudes de Vichy Il existe de nombreux Arfeuilles ou Arfeuille
: commune d’Arfeuille- Châtain dans la Creuse ; lieu-dit Arfeuilles,commune de Saint-
Pardoux d’Arnet; autre lieu-dit Arfeuilles dans l’Allier , commune de
Voussac ; lieu-dit Arfeuille dans le Cantal, commune de La Monseselie ; Arfeuille dans la Creuse ; lieu-dit
Arfeuille dans la Haute-Vienne , commune de Saint-Paul ; lieu-dit Arfeuilles
dans le Puy –de -Dôme, commune de Prondines,. On connaît anciennement un Arioli,
de même signification : fouille (oli,
pour hodi
, de [f]odi ) profonde.
Ci-dessus, plan du souterrain annulaire
(ou bi-annulaire) de Guérande, dans la
Montagne bourbonnaise (Allier), à comparer avec le plan de celui de Ruabourg dans le Blésois (op. Cit. , p. 82).
L’axe
vertical est l’urètre, dirigé vers le méat en bas du dessin ; à droite et
à gauche les testicules, le diverticule au-dessus du demi-cercle gauche
représente l’ouverture de la superincision
à la base du scrotum ; enfin les deux demi-cercles à droite et à gauche
de l’urètre, représentent les deux
pierres d’autel, qui étaient les lieux
des deux opérations rituelles successives. Dans l’Allier, à la différence du dolmen
de Bretagne , qui avec sa subincision
supplémentaire est plus archaïque (la gravure date peut-être du temps de
l’invasion des Cimbres, - 108, comme dans le sud-ouest), et comme dans le
Pacifique, seule demeure la superincision,qui
précède historiquement la circoncision . La construction de certains
souterrains, comme ceux du Carrouer dans le Cher et de celui de Marcillat dans
l’Allier, à en juger d’après les plans de la page 71, op. cit., ont pu rester inachevés , alors que le souterrain de Gross- Eberhards en
Basse-Autriche ,op. cit., même page, est
complet ;
LE PEUPLE MIGRATEUR DES BOÏENS A L’EPOQUE
DE CESAR.
« Comment
expliquer que deux paysans séparés par fleuves et montagnes entreprennent le même
ouvrage, l’un dans la vallée du Danube, l’autre dans le haut Bocage
vendéen [souterrains annulaires de la Combe et du Pin]? » se
demandent J .et L. Triolet, p. 84 de leur ouvrage cité. Ils
continuent : « Un lien de filiation pouvait les unir. La répartition en
trois groupes [80 souterrains annulaires d’un développé moyen de 16 mètres, en Moravie,
en France avec le groupe occidental dans
le sud du massif armoricain au Grand Bocage vendéen près de Bressuire, et le
groupe central, localisé dans le Massif central, dans le Bourbonnais, notamment,
à Arfeuille, à Aurouër , à La
Font-Chenard, et à Marcillat dans l’Allier] du phénomène souterrain
annulaire suivrait alors la trace d’une
migration partie depuis le bassin du Danube. Les peuples migrants n’auraient
creusé des ouvrages que dans leurs régions d’installation, d’où des
discontinuités dans la répartition. »
Le nom des Boïens.
La
démographie des Boïens les amena à émigrer :
1
en Afrique du nord , avec le roi
Bogudos qui conquiert le futur Maroc (la Tingitane, près de Tanger) et la Tunisie
près de Sfax, où l’on trouve des souterrains annulaires , dites les catacombes
de Bou-Thadi, cités par J. et
L Triolet, op. cit. , p.68,
étudiés par le commandant Martignon en 1940, mais que la superstition interdit
aujourd’ hui aux mécréants de visiter. Bou- Thadi vient de Bo-(gu) tiana (devenu Tingitana) nom du royaume du roi boïen Bogudos ;
ils
explorent les Canaries, Gomera, Madeira,les
Açores1 ;
2
en Anatolie, où l’on trouve les Talisboii qui sont des BoIens en Galatie
dans la Tétrapole gauloise ; on trouve en Arménie une contrée, la Corduena, de ghor(go)bina et un port du Pont ,Cordulè, de corduna,
ainsi qu’un fleuve en Arménie du nom de Cyrnos , une ville de Mésopotamie
appelée Korsôpè. La Chalcidique, de gargud-
3
en Russie, Borodino, de gor(g)oduina.
3
en Grèce, en Doride (ville de Boion),
en Laconie (ville de Boea)et surtout en Béotie qu’ils conquièrent (grec Boiotis,génitif Boiotidos), avec un groupe
d’îles appelées Corseae près de
l’Ionie une ville appelée Corsiae Thebae, la Thèbes corse. ;
on a aussi une. île du nom de Cyrnos près de
Carystos , aujourd’hui Caristo, ville de la côte sud de l’Eubée. Notons
aussi un groupe d’îles appelées Corseae, les îles Corses, près de l’Ionie ;
4
en Italie, où l’on peut relever la
ville de Gorgonzola, à rapprocher de
la Gorgobina boïenne citée par Jules César ; le peuple émigré en Gaule transpadane et cité par Tite –Live, 5, 35, 2 s’appelle les
Boii.Ils ont laissé en Etrurie le nom de la ville de Cortona (cf pour le côté ibère la ville de Cortona en Espagne Tarraconaise) et de Crotona en Grande Grèce.
5
en Corse et en Sardaigne. Ils
laissent en Corse deux noms aisément
reconnaissables: (Sarrola , diminutif
de Sari,valeur, prix, -Carcopino
et Bavelle, cf. Bavière, qui
signifiait d’abord la patrie des Boïens, de bavaria , bavalia
reconnaissables .
Surtout
les Boïens laissent ses deux noms à la Corse , Corsica et Cyrnos. Le nom latin Corsica vient de ghorgsa, puis par métathèse du
s avec développement d’une voyelle d’appui i, ghorsgha, korska . Nous
avons deux variantes corses avec le nom d’une commune corse, Corscia,
de gorghsia.,et avec le nom de Carghèse Kurnos,
le nom grec, vient du nom entier de Gorgobina, ghor(bi)nos
(voir mon blog le nom de la Corse). Le nom de la Sardaigne, latin, Sardinia, vient peut-être de ghsarbuna, ar étant un r voyelle et bu évoluant en d, cf l’évolution inverse en latin duo et bis, de duis. Citons encore Cortè et Corticchiato, de ghorghobino,
donnant gorgisano, avec métathèse du i et du s, cf . Carchetto
(-Brustico) , de Garghes(n)o.
Liste d’autres noms corses d’origine
boïenne : Vezzani, Rospigliani, Carbuccia, Orezza, Sari d’Orcini, Solacaro
, Solenzara, Piana.
La
finale corse ne se prononçant plus, la dernière syllabe est notée
artificiellement en –o, sigulier, en i, puriel, ou en a, féminin , ou collectif
, comme en ibère. .
Vezzani .
Les
Boïens s’ y installèrent à cause des mines de cuivre, très anciennement (-800
peut-être). Sous la chaire de l’église, demeure enchaîné par le christ un géant
(cf . Gargantua ), Borvos.
En
Italie il existe une Vezzani en Sicile et une Vezzani Ligure (tel est bien son nom) dans le nord : c’est de
cette dernière que les migrants boïens sont venus très tôt. Ligure ou ibère
sont identiques et désignent les Boïens , qui avaient construit en Italie un
ensemble de cités dont la capitale était Felsina ».
Felsina vient de ghorgs(ob)ina , identique
à Gorgobina. Felsina évolue en Bolonia, de volo(bi)na, volonia, Boulogne. Volsinii , au voisinage (aujourd’hui Belsena) , vient aussi de ghorgs(ob)ina
, comme Bolonia .Vezzani est à rapprocher de Felsina ou Volsinii,velsani.
Rospigliana, de ghorghobina,
rosgbina, sp venant de sgi ;
Carbuccia, métathèse syllabique de (ghor)gharcciabu (na) ;
Sari d’Orcini, de
(gh)orghsbini,sari signifiant un endroit de valeur ;
Orezza, site privilégié pour un dieu des eaux thermales, de ghorsghia ;
Corte, (Cuttoli) Corticchiato, métathèse syllabique de ghorghsiatina ; Carchetto
(-Brustico) , de garghes(n)o.
Solara, de (ghorgh)sobina , solira,
solara ;
Solenzara,de gharasolena
Piana est apparenté à un mot espagnol d’origine ibère, signifiant la roche, peña, et désignant peut-être une roche
dans laquelle la colère de Poseidon avait transformé le vaisseau des Phéaciens
après avoir ramené Ulysse à Ithaque;
6 en Espagne, Corduba, Cordoue en Bétique, de Ghor(go)bina . Calagorris, de ghorghobi(-na)
avec prolepse du r [aujourd’hui Calahorra, patrie de Quintilien], ainsi
qu’une deuxième ville du même nom en Tarraconnaise devenue aujourd’hui Loharra, de (Ca)lahorra, avec métathèses syllabique et vocalique
, cf . Cagliari en Sardaigne, de calari,
de cara(go) ri.
Selon le Net, « au début du IVe siècle
av. J.-C., une partie du peuple boïen émigre en Italie, où il s'installe
dans la région de Bologne en Émilie- Romagne[].
Les Boïens y construisirent un ensemble de cités dont la capitale était Felsina ». Felsina vient de ghorgs(ob)ina , identique à Gorgobina. Felsina évolue en Bolonia, de volo(b))na, volonia, Boulogne. Volsinii (aujourd’hui Belsena) vient
aussi de ghorgs(ob)ina , comme Bolonia
. « Les Boii avaient au nord les Lingons, et au sud l'Apennin qui
les séparait de l'Étrurie. Ils furent soumis par les Romains en -193. Plusieurs
nécropoles ont été fouillées au Monte Bibele, à Monterenzio Vecchio et à
Casalecchio di Reno.Par ailleurs, des fouilles réalisées à la fin du XIX e siècle, au sein d'un complexe funéraire sur le site de Certosa en Lombardie, ont permis d'attester l'établissement des Boïens dans cette autre région. Le corpus de sépultures, d'une remarquable richesse numéraire et matérielle, a délivré des artéfacts archéologiques témoignant de l'origine ethnique boïenne des défunts. La nécropole de Certosa est datée aux environs de la fin du Vie siècle av. J. C. ./début du Ve siècle av. J.-C.[ démontrant ainsi une évolution simultanément géographique et chronologique de l'implantation boïenne en Italie du Nord[]. »
7
en Allemagne, où le nom de la ville
de Passau vient de Boiodorum ;
8
en Gaule, avec les Cimbres en -110
(installation dans le massif armoricain
près de Vannes avec gravure de certains dolmens qui préexistaient à leur
arrivée et installation dans le sud-ouest des Boïates (de boiodes ) de l'Aquitaine, dont le
territoire est le ci-devant pays de Buch,
de Boii, en Gascogne, et à Boueysseix (de Boiodes )
en Dordogne, où il y a un souterrain annulaire , ainsi qu’en Bourgogne (de borgonos avec attraction de Burgondes)
Aloxe- Corton où Corton vient de Gorgobina). . Ils ont laissé aussi un souterrain annulaire au sud de la Garonne
dans le Gers ainsi que la ville de Boii,
où règne le peuple des Tarbelles,
métathèse de avar-elli, varavelli, cf . Tarbes (Hautes-Pyrénées), dont le nom ancien
était Beorritania, le pays (tani) des Ibères, cf ; le nom du Béarn, de béor(rit)an(ia). Puis,
eut lieu une seconde émigration avec les
Helvètes à l’époque de Jules César. Ils creusent les souterrains circulaires du
Bourbonnais qui nous occupent (16 dans le seul territoire d’Arfeuilles).
Ils
ont pour divinité Borvos ou Borbonos dont
le nom est souvent devenu par métathèse ronobos,
roniobos, qui donne la forme attestée
Rudiobos
(cf. les toponymes de Rambeuil et Rambouillet) ou robonos, rudianos,qui
donne la forme attestée Rudianos (cf. Rueil, Roanne et Ruabourg,
altération de Ruabos, pour la
divinité Rudiabos, et où se trouve un souterrain annulaire avec une source
près de Blois, car Borvos est aussi le dieu des sources, cf . Jérôme et Laurent Triolet,
respectivement docteur et agrégé, dans Souterrains et croyances,
Mythologie,folklore, cultes,sorcellerie, rites initiatiques, Editions
Ouest-France, Rennes , 2002 , 130 pages, p.65-88), p. 82.
A La Chapelle-Saint- Amador (confins de
la Sarthe et du Vendômois, commune de Sougé –sur-Braye)) et à Rocamadour, en
lien avec le culte souterrain de la Vierge noire ibère , et à Dennezé-sous-Doué.
1) Roc Amadour présente un cas de déglutination du k initial et de
christianisation : il faut partir de roc Camadour, de gorgoduima,
par métathèse gar(go)madu(i),
kamadour . On retrouve le même nom Amator,
dans un lieu-dit de la commune de Sougé- sur- Braye près de Vendôme. Là on
prétend qu’à la fin du XVII è siècle ce haut lieu sacré accueillit certaines
reliques de saint Amadour qui aurait été incinéré. Mais le nom préexistait, bien évidemment, et il
y existait une pratique de circumambulation souterraine dans de vastes
souterrains qui entourent sur trois côtés
la chapelle troglodytique (Op. cit.
, p. 86). La Vierge noire ibère, comme au Puy –en- Vélay, à Pézenas dans
l’Hérault, et à Chartres représentait, -souvenir d’un habitat polaire,
-la jeune fille solaire au-dessous de l’horizon dans les ténèbres avec en son
giron son jeune enfant, le futur Soleil, le 25 décembre, la circumambulation
visait à aller chercher l’enfant et à l’accompagner à la lumière du jour.
2 Le long passé de Doué –la- Fontaine et
de Dennezé.
1 La préhistoire ibère.
A
Doué –la- Fontaine, plus exactement à Dennezé, la Cave aux Sculptures n(est
qu’un réaménagement tardif d’un souterrain boïen. Le nom de Dennezé, qui
existe aussi pour une autre commune du département où l’on n’a pas encore
cherché de caverne, attesté sous la
forme Danezio en 1055 et ecclesia de Daneze (l’église de Dennezé)
en 1255, signifie le pays de l’Hadès souterrain (Hadès, haidas en grec métathèse de Ditis ou Dis , en latin dieu
des morts ,ditus,ditas, avec prolepse du a et du i , haidas, a même origine), et
vient de tania ditis, la région (tania)
souterraine , donnant dani(ad)isi(s), danesi , denasi, denesei, à rapprocher du nom de Dis avec i long , ou Ditis,
équivalent de Pluton et d’Hadès, le dieu des enfers, ainsi que du nom indigène
de l’Atlas, Dyris, de dutis, ditis. De même, dans le Bugey, Dis-Arar, signifie l’Arar souterrain et
désigne une résurgence du Guiers (voir mon blog sur les Mabubii et Alesia).
Quant à Doué, le nom vient du nom de la déesse
boïenne (Gorgon)duina, et de dui,duei, à rapprocher des noms de Doui ,de Droué, de Douai.
2 Le Moyen Age : les
« diableries de Doué » (Rabelais).
A
partir de la fin du XIV e siècle, apparaissent des confréries chargées de monter et de jouer des mystères, du latin médiéval misterium,
, cérémonie,office religieux, par confusion de mysterium (grec mysterion)
, assemblée secrète, et de ministerium,
sacerdoce, service sacré. C’étaient de vastes drames d’inspiration sacrée, mais
mêlant des éléments bouffons et satiriques. Ce mélange de profane et de sacré
souleva le scandale et, le 17 novembre 1548, le Parlement de Paris interdit aux
Confrères de la Passion la représentation des « mystères sacrés ».
Mais, apparemment, à Doué, l’interdiction n’est pas respectée et , avant la
mort de Rabelais, qui survint vers1553, Doué était encore connu pour ses grandes diableries, des mystères à quatre personnages que
dénonce Rabelais et qui se jouaient dans le souterrain, les statues ayant été
exécutées dans le tufeau à cette époque d’interdiction (de 1548 à 1555) . La
diablerie représentait l’enfer où les
âmes des damnés croupissaient dans l’attente du Sauveur. Les 4 personnages de
la grande diablerie sont peut-être le Diable (le Calomniateur en grec), Judas,
Madeleine, saint Paul. Pareillement, au gouffre de Padirac, du nom de la déesse
Gorgodina, (k)arkadira,krakadirak, radiral, vadirak, existe une légende qui présente
saint Martin sur son âne devant franchir le gouffre afin de libérer de
Satan les âmes des êtres humains. Les statues mystérieuses de la caverne de
Mousseau pourraient, en partie , relever de ces confréries chrétiennes de
comédiens : la fraise, le haut -de –chausse valois, le caleçon féminin
l’ « époitrinement »
(cf. le mot « espoitronné »
au XII è et au XIII è siècles , Roman de Renart, « une vieille espoitronnée qui ne peut plus[mes] ses seins[pies][re
tenir ),dépoitraillée
dirions-nous, ou décolleté valois à la vénitienne qui étaient à la mode
à la cour de France durant la seconde moitié du XVIe siècle. Les deux femmes
représentées semblent reprendre les amours et les débauches
de Judas et la vie mondaine de Madeleine la pécheresse qui figurent dans les 65000 vers du Mystère de la
Passion de Jean Michel, mystère qui exigeaient dix journées (nous
n’en connaissons plus guère que le
dialogue de Jésus et de sa mère qu’on apprenait encore par cœur de mon temps et
qui se termine sur le vers :
« Accomplir fault les Escriptures »).
Le sens des églises souterraines.
On
trouve, soit, le plus souvent, des souterrains près d’églises ou même sous
elles, soit des églises souterraines seules. Je renvoie au livre déjà cité de
Jérôme et Laurent Triolet. Mais , pour moi,le culte souterrain est lié à la
Vierge noire qui représente le soleil disparu
au solstice d’hiver , souvenir de l’habitat nordique, voire arctique, des Boïens.(voir mon blog sur la Vierge
noire). L’enfant dans son giron représente le futur soleil naissant, et non pas
le Christ., et le dies natalis qui adonné le mot noël est le jour de la naissance du
futur soleil. A Dennezé, étymologiquement le pays de l’Hadès souterrain (Hadès, haidas en grec métathèse de Ditis ou Dis , en latin le dieu
des morts ) , le souterrain était le
lieu du culte du Soleil à la Noël notamment. Le christianisme accepta cette
tradition païenne. Les sculptures sont
en grande partie l’œuvre de la confrérie des comédiens de Mousseau.
Quand
les représentations de cette confrérie chrétienne de comédiens tombèrent en désuétude ,à partir du milieu du XVI è
siècle, une confrérie de maçons prit le
relais.
3 La confrérie de maçons ou maçonnerie
opérative de Dennezé qui, à partir de la
fin du XVII è siècle, sera transformée
en maçonnerie spéculative , la loge de Saint Paul à Mousseau(x).
Les confréries d’artisans maçons furent frappées par l’édit de Villers –Cotterets de 1559 qui
interdisait les confréries de métiers, et celles des maçons notamment .Dès lors, la confrérie
de Dennezé réutilisa les souterrains de Mousseau afin d’échapper aux foudres de la loi, s’y
réunissant et y procédant à ses initiations. Est-ce cette confrérie qui créa
les sculptures ou qui, du moins, en ajouta d’autres à celles que la
confrérie de comédiens avait déjà créées ? A. Faucou a identifié dans les
éléments vestimentaires le ruban de
veuvage ou pointe de Médicis caractéristique des mythes ésotériques de
l’histoire de la maçonnerie : les enfants
de la Veuve, pour désigner les
maçons, comme le tronc
de la Veuve,pour désigner le coffre en forme de tronc pour les pauvres,
la caisse de secours mutuel, font allusion au meurtre d’Hiram, le constructeur
du temple de Salomon, et à la fraternité issue du meurtre du père,
la veuve étant la veuve d’Hiram, le roi de Tyr au service de Salomon
4 Après 1688, le rite maçonnique
écossais ancien.
En
1688, Jacques II est chassé du trône d’Angleterre et d’Ecosse par une
révolution. Il se réfugie en France à la
cour de Louis XIV, entraînant dans son exil quelque 50000 militaires écossais et irlandais qui répandent dans
toute la France la bonne parole de leurs
rites. Ils fondent peut-être la loge
maçonnique Saint-Paul à Dennezé- sous-
Doué. « Dans la liste de ses membres
figurent des patronymes que l’on
retrouve dans les familles vivant au-dessus de la cave aux Sculptures » à Mousseaux
(pour Mousseau, singulier pris pour un
pluriel, le u final ayant été lu x), commune de Dennezé (op .
cit. , p. 47) Aussi J. et L .Triolet, op. cit, p. 46, citent-ils les recherches en archives de la conservatrice
de la cave aux Sculptures , A. Brethon , reprises par B. et A. Faucou , sur le
village de Mousseau ( (du singulier misteriolum
, petit mystère, au sens de petite
assemblée secrète, d’une métathèse mosteriolum qui a laissé en toponymie les noms moustiers,
Mottereau , etc. et laisse ici le toponyme moussel, de moste(rio)l, mossel , moussel,moussea,la franc-maçonnerie de ite
écossais ayant repris la tradition . C’est là qu’est située la mystérieuse cave dite aux Sculptures.
« Cette localité regroupait un certain nombre d’hommes travaillant dans la
pierre » et , dans un texte de 1709, on peut lire « carrie de vieils massones » pour désigner le lieu-dit de
Mousseau , -une série d’anglicismes pour quarry,
carrière
de pierre en anglais, lieu où
l’on équarrissait les blocs de pierre, à
rapprocher du latin quadratarius, tailleur de pierre, celui qui taille en
carré, c’est-à-dire en cube pour nous, qui équarrit les pierres, -au neutre
qua(d) r(ata)riu(m), quarrie, carrière
de pierre en anglais , le mot français carrière
(de pierre) venant de qua(d)ra(ta)ria.
Les « vieils
massons », autre anglicisme visible dans l’orthographe et surtout dans
la notation de la prononciation « massone »,
sont la traduction de l’anglais ancient ou antient, les « Anciens » ,c’est -à-
dire les Ecossais de la Grande Loge
d’Ecosse, les « antients » de la
Grande Loge d’Irlande, les Maçons de Rite Ecossais Ancien et Accepté [accepté étant un anglicisme, accepted, qui, comme en latin acceptus, signifie qui est admis universellement]). Les « vieils
massones » renvoient aux Antients
francs-maçons (anglais free
massons ou massons tout court) de
la Grande Loge d’Ecosse.
L’origine des Boïens.
Le
mot boïen , latin Boii, vient de bovani, bavani, de Avar,
autre nom de ce peuple provenant du nom des Ibères
ou Avars, et se retrouve dans le nom de la Bohême, Bohiemum, ou Boiohaemum (d’où le français Boïen, en ajoutant que les Bohémiens au
ses de Romanichels sont censés en provenir), dans le nom de la Bavière,
qui signifiait d’abord la patrie des Boïens, de bavaria , ou dans le nom des Moraves, dans l’actuelle république tchèque ,métathèse de ma
baravi, ma voulant dire terre et étant apparentée au sanskrit ksama, terre, à l’avestique zam, au phrygien zemelô, au grec chamai,
à l’irlandais du, accusatif don, au latin humus etc. ,et donnant ma bavaria . Ce sont toutes régions où l’on trouve
des souterrains annulaires, dans la vallée du Danube, à Pfaffensclag, Kleinzwettl,
Watzendorf, et en Basse-Autriche, à Gross- Eberhards, au nord-est de Linz, dans
le sud de la Bavière et en Moravie, etc. A noter que, en Aquitaine, ils ont laissé
une ville, Boii, où règne le peuple
des Tarbelles, métathèse de avar-elli, varavelli, cf . Tarbes.
Au
cours de la migration vers la Gaule, aidée par César (I, 5, 4) et leurs alliés les Eduens,
ils vont s’installer dans le Bourbonnais
, auquel ils vont donner le nom de leur dieu Borbon , féminin Bormona
ou Damona , voire Pomona chez les Etrusques, Boand de la mythologie scandinave, (la
Bourboule, Bourbonne-les-bains, Bourbon-l’Archambault, Bourbon Lancy, Barbotan
–les-Thermes, et en Allemagne Worms de
borvos et Burtscheid , de borgodos
, puis dans le Berry (de ibéri), où ils creusent le souterrain annulaire du
Fourneau et fondent Avaricum (de avar), dont le nom survit dans le
fleuve Auron, de avar,
-on, dans celui de l’Yèvre ,de avara, dans lez nom de Dun
–sur-Auron , de avar-on, Plusieurs noms de villes : Gorgobina (César, Guerre des Gaules,7, 9,6 qui nous dit qu’il s’agit d’une ville
fondée par les Boïens) qui tire son
nom de la divinité borbon –iva, puis par
métathèse borbobina (cf. la ville de Gorgonzola en Italie, de ghorghso(bi)na, où le z est la relique d’une consonne à
appendice sifflant ghs , avec
prolepse du n et du ghs, donnant gorgonsona, puis dissimilation
) ; enfin Sancerre et Sancergue .
Gorgobina, la cité des Boïens (apparentés aux
tribus peuplant la Bohème) : chavignol et Gortona, près de Sancerre, et
Sancergues
Voici ce que nous apprend le Net :
« On sait que les Boïens ont été installés par César dans un
territoire qui comprend Saint-
Parize, Sancergues, Sancerre et Saint- Satur.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Gartona au Ier siècle .Gartona
vient de Gorgobina [ par Gargo(bi) na ], capitale des Boïens chez les Héduens grâce à César. Mais la
ville va changer de nom avec le transfert des reliques d’un saint africain [du III e siècle, Saint Satyr, nom qui donne
Sayre en ancien français]. Les formes latinisées apparaissent
tardivement : [castrum] sancti Satyri en 1034[5], [castrum]
Sanceri [le camp de saint Satyr
ou Sayre orthographié cer au génitif] en
1129. »« La hauteur primitive sur un plateau élevé à deux kilomètres sur la rive gauche de la Loire est associée à la légende du conquérant des Gaules, César. En 1146, sacro Cesaris en est d'ailleurs une dénomination de moine copiste. Ces sources érudites et historiques du XIX e siècle sont reprises par Lalanne[6]. Selon, cette légende, le nom « Sancerre » serait tiré d'un hypothétique *Sacrum Caesaris … christianisé en *saint César ou saint Cère.Les études toponymiques modernes rejettent cette explication. Si le nom antique du site de hauteur gaulois est Gortona, l'oppidum est bien antérieur à la conquête des Gaules. L'occupation de cette hauteur remonterait au-delà de la période celtique de Hallstatt. Attirée par l'eau abondante, une petite cité gallo-romaine s'installe dans la plaine alors que le site de Gortona est abandonné. Un sanctuaire dédié à saint Satyrus, martyr africain du III e siècle s'élève à proximité des voies marchandes et d'un cimetière externes à la petite cité. Elle préserve le nom du martyr africain dont les restes auraient été apportés là[.]
Au VIII e siècle, est attesté un habitat de hauteur sur la colline, toujours dénommée Gortona, selon des fouilles archéologiques. Une partie des reliques y est mise fin IXe siècle à l'abri des pillages..Sancerre est donc un *Saint-Satur[7] analogue à Saint- Satur (Cher, S. Satyrus 1104). « .Localisée dans la partie de la Gaule située entre la puissante tribu celtique des Biturige et celle des Éduens La colline de Sancerre surplombant l'un des rares endroits guéables de la Loire aurait intéressé Jules César qui y sédentarisa un peuple originaire de Bohême, les Boïens. La ville de Gordona, « cité capitale » de ce peuple, occupe aujourd'hui ce qui est devenu le quartier hors les murs de Saint- Romble de Sancerre et Saint-Thibault- sur -Loire, village marinier (commune de Saint- Satur)[Chavignol est le seul nom qui nous teste de Gorgobina aujourd’hui dans les environs. Le nom gharbina + un suffixe diminutif en –olum, vient de Chaveneium mentionné en 1129 dans les archives de l'abbaye Saint-Satur : []Dans son ouvrage daté de 15474, Histoire mémorable du siège de Sancerre l'écrivain français Jean de Léry parle du village de Cheueniol[].
]San cergues a profité de la disparition du nom de Gorgobina et de Cortone abandonné par Sancerre à la suite du transfert des reliques de saint Satur pour en reprendre le nom. Sancergues vient d’une forme Cirig , qui est attestée : on peut supposer que Cirig vient , comme Cortone, de Gorgobina , par une autre évolution, à partir de gorgobu(in)a, donnant gorgua , puis girgue , ensuite , par développement d’une voyelle d’appui i , girigue , enfin gergue.
Citons , bien sûr, Gergovie (les Côtes -de- Gergovie) de gorgobi(n)a, et Genabum,d’une métathèse de (gor) gobina , gonabium, genabium, Giens , ainsi que les nombreuses cités qui ont des noms analogues comme Gênes, Genua, de (gor)gebina , gevina, puis avec métathèse genavia, ou Genève (ou Mont-Genèvre , de grenève ), latin Genava, de (gere)gobina, avec r voyelle donnant ere, puis avec métathèse gonabi + a , genava. Ou encore La Trebie, de g(e)er(go)bi (n) a, où le tr initial vient de gr , Trèves, Iéna, de (gorgo)bina .
Gorgo bina signifie la redoutable Gorgô ou Borvo, de Gorgobina , gorgodvina, puis avec métathèse gordvo-duina , gorgavo, borbavo, ; et de bina , redoutable, grec dveinos, latin bona dans Bona Dea , arménien erkncim, où erk correspond au latin duo, deux (cf . bis, deux fois , et bellum, guerre, de duellum).
On trouve nos souterrains
annulaires dans le Bourbonnais, où l’Allier est le fleuve avar, Elaver en latin, de
adura- avar, dans le Berry. Les
Boii se situent entre l’Elaver (Allier) et la Liger
(Loire), et leur territoire répond à une partie du Bourbonnais. Ils tiennent
leur lieu d’installation du fait que la
tribu des Boïens, ayant accompagné la migration des Helvètes, battus par César
en -58 et au nombre de 32 000 guerriers, a été confiée aux Eduens (Bourgogne) qui les installent
dans cette région.« À la demande des Héduens, les Boïens reçurent, à cause
de leur grande réputation de valeur [souvenir du roi Boiorix, un chef des
Cimbres, de Ki[m]bère] , la permission de s'établir sur leur propre
territoire ; on leur donna des terres, et ils partagèrent plus tard les
droits et la liberté des Héduens eux-mêmes. » Jules César, Commentaires
sur la Guerre des Gaules, Livre I, 28. C'est sur ce territoire qu'est
située Gorgobina, ville qui, selon
Jules César, résiste à Vercingétorix pendant la Guerre des Gaules[].Enfin, citons les Boïates (de boiodes ) de l'Aquitaine, dont le
territoire est le ci-devant pays de Buch,
de Boii, en Gascogne, et à Boueysseix (de Boiodes )
en Dordogne, où il y a un souterrain annulaire
doivent être une autre branche , arrivée avec la migration des Cimbres
et des Teutons de -110 .Ils ont laissé aussi un souterrain annulaire au sud de la Garonne
dans le Gers.
..
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