JEANNE D’ARC ET LE SANG DES MALOISEL
Quel fut le nom de
famille de Jeanne la Lorraine ? Dans Jeanne, dite Jeanne d’Arc, de Henri Guillemin, on peut lire que
Jeanne, en son procès, dit qu’ »en son pays on l’appelait Jeannette et
que, « venue en France, on l’appela
Jeanne. » Quand Cauchon
lui demande son nom de famille, elle répond qu’ « elle n’en sait
rien ».Jeanne, interrogée, précisera
qu’au village on appelait parfois son père Tarc, ou Darc(q) ou Dare ; « Son père était nommé
Jacques Tarc. »La pièce
connue sous le nom de « manuscrit d’Orléans » porte
ceci : Jeanne, « fille d’un laboureur (au sens de propriétaire rural] nommé Jacques
Tart » .Les secrétaires royaux, dans les lettres d’anoblissement,
opteront pour Day (à prononcer dailli). Le nom de son oncle Durand comme celui de l’épée Durandal, est l’altération de Thuringe.
Les frères de Jeanne : Pierre avait obtenu, en 1453, du duc d’Orléans un modeste cadeau, l’exploitation
(fourrages) de l’île -aux- Bœufs, près d’Orléans ; Jean, anobli comme Jeanne,
et qui a le droit de s’appeler désormais Du Lys, se désignera
lui-même plus tard comme Dalie, -ses
descendants signeront de Dallye, -qui
avait pu décrocher d’abord le poste
enviable de bailli du Vermandois, avait été rétrogradé, devenant prévot de
Vaucouleurs. Jeanne d’Arc, appellation
fictive, conclut P. Guillemin.
Est-elle la « bonne
lorraine »dont parlera Villon ? A strictement parler, non, Jeanne
n’est pas une fille fde lorraine ; au XVe siècle, la lorraine relève du
saint Empire romain germanique, dont la Meuse trace ici la frontière. Jeanne st née sur l’autre rive,
pas en lorraine, mais en Barrois. Et ni son
père, champenois, semble-t-il, ni sa mère, -Zabillet, -qui est de
Vouthon, en pays de Bar, ne sont lorrains.. » « Lorsque Jeanne
dit « la France », il ne
s’agit pas de l’hexagone actuel. Non seulement, quittant Vaucouleurs, c’est
vers »la France » qu’elle se dirige (elle ne s’estime en France, ni à
Vaucouleurs, ni à Domrémy), mais lorsque le roi, à l’automne 1429, l’enverra
attaquer la Charité-sur-Loire, elle dira clairement qu’elle eût préféré
« venir en France ». Pour
elle, Saint-Pierre-le-Moûtier et la
Charité –sur-- Loire [Nièvre]ne sont pas non plus en France. La France, pour Jeanne, c’est l’Ile –de- France., autrement dit
cette province qui a paris pour capitale
et qui englobe les territoires formant
aujourd’hui, outre la périphérie parisienne, les départements de l’Aisne, de
l’Oise,de Seine-et-Marne et une partie de la Somme . Consultons une
carte où sont indiquées les limites du
« royaume de France » au XVe siècle. En font partie l’Artois au nord,
la Normandie au nord-ouest, la Bretagne, le Maine, l’Anjou, le Poitou et la
Saintonge à l’ouest, la Guyenne au sud-ouest, le Berry et l’Auvergne au
centre,le Languedoc au sud, la Champagne, la Bourgogne et le Dauphiné. N’en
font pas partie la Lorraine, la Franche-Comté, la Bresse, pas plus que la Savoie
et la Provence. Ni Cambrai, ni Metz, ni Besançon, ni Marseille ne relèvent de
la couronne française. Toutes ces régions –là appartiennent à l’Empire romain-
germanique ;Maon est une ville- frontière. »
Toutefois, le nom de la Lorraine vient de lotharingie, le royaume de Lothaire et
divers noms comme Darche, Darc,
, Dalie , Darclais ou par métathèse lisdark , darklis viennent
de listhariki, de Lotsatingie.En somme,d’Arc est une apocope de Darclais et les
Darclais de Normandie sont alliés aux Maloisel,-le nom de ma grand-mère maternelle ;
aussi est-ce que je cite ci-après, d’après la brochure de mon lointain cousin
décédé A. F. P. Maloisel les textes qui
illustrent cette parenté, le sang de la Sainte coulant aussi dans les veines
des Maloisel. On peut tenter de remonter au frère de Jeanne d’Arc, Jean, venu en Normandie vers 1460.
Généalogie de la
maison d’Arclais, par le Cdt d’Audeteau, Vannes, 1912, in-4°, 502 p.
Au pays virois,
mars-avril1927 : biographie du Commandant Louis d’Audeteau par M . Marsille, président de la société polymatique
de Vannes. . né en 1854, à Fontenay-le-Comte, militaire de carrière, e
Commandant a effectué des recherches sur sa famille et possédait de
nombreux documents.
Archives
départementales du Calvados, série E ; don Le Court, 1922 :
lettre adressée vraisemblablement au commandant Le Court par
le commandant d’Audeteau et concernant la recherche du sang de Jeanne d’arc en
Normandie, extraits :17 avril 19+13, Vannes,
« Monsieur,
J’ai mis à jour une étude que je crois assez complète sur la
maison d’Arclais, dont je possède ce que la révolution a laissé subsister du considérable chartrier de
Montamy (près de Vire, Calvados). Je suis bien moins surpris , par contre,
qu’il y ait un lien rattachant les d’Arclais à la Pucelle et , si les Maloisel
sont bien du sang de la sainte, il est clair que ce lien existe puisque, en
effet,Françoise Guillard, femme de Jean –Joseph d’Arclais qu’elle a épousé le 21 décembre 1701 dans l’église
Saint-Pierre de Caën, est fille d’une Maloisel
,Afemme de Didier Guillard. »
Signé d’Audeteau
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