LE PARATONNERRE DE
LAPEROUSE
Dans le Journal de
bord d'Albi , hiver2017, n°74, je lis un article de Colombié sur le le paratonnerre de la Boussole , qui cite Le
Roy, lequel note en 1784 qu’il serait nécessaire de disposer de plusieurs paratonnerres par bâtiment:
un sur le grand mât , l’autre sur le mât de misaine . Il proposait de lui faire suivre l’un des galhaubans du mât, -le galhauban étant une longue corde
qui, partant du haut d’un mât, descend jusqu’au côté du bateau. Il s’agit de
faire arriver à la mer une chaîne métallique composée de chaînons de cuivre
rouge reliés par un anneau. Or, au chapitre Ier de son Journal , Lapérouse précise e que « l’Astrolabe n’avait pas de paratonnerre, mais eut comme la Boussole , qui en portait un, le feu de
Saint-Elme sur la pointe de son mât. »Colombié ne s’étend pas malheureusement s sur le sens de la phrase de Lapérouse: l'Astrolabe avait-elle un ou plusieurs chaînes de paratonnerre en cale ,mais sans l'avoir installée .
Conan indique que 23
éléments de chaîne de paratonnerre ont été repêchés à Vanikoro, tant sur le
site de la faille , réputé par lui être celui de la
Boussole, pour moi celui du bateau de secours ,que sur celui de la Fausse
Passe , que tout le monde s’accorde pour être celui de l’Astrolabe.Or, de deux choses l’une : si l’expédition n’avait
qu’un paratonnerre sur la Boussole,
on ne devrait en retrouver logiquement de restes que
sur l’épave de la Boussole, donc pour Conan , sur le seul site de la faille du
récif, -pour moi au tombant du récif au
sud-est de Vanikoro , à Makalumu, où personne n’a encore été y voir. Comment se fait-il donc
que l’on trouve aussi des éléments de paratonnerre
sur le site de la Fausse passe, donc sur le site de l’Astrolabe pour Conan comme pour la Marine?
Il est vrai qu’au musée de la Marine on pouvait voir, dans une
vitrine,
l’inscription : « Fragments
du paratonnerre de l’Astrolabe. »
Je pense que l’Astrolabe devait avoir aussi un
paratonnerre, mais qu’elle ne le portait pas à son mât,parce que de Langle le tenait pour inutile, ayant vu près de Sainte-Catherine le mât de la Boussole avec son paratonnerre paré d'autant de feux que son propre bâtiment.. Par conséquent, il est impossible
(comme pour les meules à grain qui,existaient, bien entendu , à bord de chaque bâtiment) d’y voir sérieusement un indice en faveur de la présence
de l'épave de la Boussole.
Sur le bateau de
secours,fabriqué à partir des éléments de l’Astrolabe,et échoué , selon moi, sur le site de la fausse passe , la
présence d’éléments de paratonnerre s’explique très bien par la récupération
d’éléments sur l’Astrolabe.
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