jeudi 10 septembre 2020

LES BERBÈRES ÉTAIENT DES IBÈRES

 

              LES BERBÈRES ÉTAIENT DES  IBÈRES.



 

La langue des Berbères : le tamazigh .  

 Il a existé  un lieu  nommé Barbâriana en Bétique, non loin du  Beto (le Guadalquivir de nos jours ) en Espagne. Ce nom  berbèrien, comme Amanum portus, le port des 

Amazighen , des Berbères, de ama       (ghize)n , en Tarraconaise,  marque l’origine européenne des Berbères qui se nomment eux –mêmes Amazigh,au singulier  ou  Imazighen au pluriel.

Or, le pays occupé au Maroc par les Berbères s’appelait dans l’Antiquité classique l’Ethiopie occidentale et il y avait une seconde Ethiopie  plus connue, l’Ethiopie orientale.  Les Amharas en Ethiopie parlent la langue amharique , apparentée selon moi au tamazigh des Berbères , Kabyles, Touareg, et Guanches des îles Canaries.

Un chercheur autrichien,  D .  J. Wölfel  , a publié Monumenta linguae Canariae , restes de la langue des Canaries ou Guanches  , langue éteinte , mais qu’il serait important d’étudier pour faire des comparaisons avec le touareg et avec le  tamazig, afin de déterminer à quel groupe appartiennent ces langues, qu’on rapproche à juste titre du basque., aussi inconnu que ces langues. L’ibère est-il une langue indo-européenne méconnue, comme je le pense, ou une langue très différente ? Quand on se souvient  que le grand linguiste Bopp rangeait et étudiait le polynésien dans sa grammaire des langues indo-européennes, il y a de quoi être circonspect sur ces apparentements  vite faits.  Et ce n’est pas demain qu’on le saura, car la philologie comparée a passé de mode.

Voici quelques exemples de lexèmes  indiscutablement apparentés à l’indo-européen.. Le mot signifiant rivière en berbère est ouadi au singulier  et au pluriel oued , qui vient de la racine indo-européenne désignant l’eau , udna , par métathèse unda  (cf. latin unda) donnant , par vocalisation du n en an, ouad . De même, un targui au singulier, des touareg au pluriel.

  Etant rappelé qu’un morphème de substantification de l’adjectif est am’ en berbère,  penchons-nous sur le nom d’une plante très utilisée comme épice dans la cuisine berbère du Maroc, l’origan en grec, la marjolaine en latin , qu’on appelle  en berbère okra avec vocalisme o proche du latin ancien , okris , grec okris ,  latin acer, aigu, amer, mordant, piquant, grec akros ,  oxus.

   Le plat marocain s’appelle le  mloukhia,  métathèse de am’okhr+suffixe -ya . Dans Homère (cf. mon blog sur le môlu), le mot môlu, peut-être berbère (dialecte),  est lié au sanskrit mula, racine, au Guanche (dialecte berbère des Canaries) môl , de am’ (substantifant )+a(kw)ra , ara, cf.latin amara, amer,qui désignait aux Canaries une plante au goût amer, l’absinthe (avec le suffixe –inthe, d’origine persane ,  qu’on retrouve dans térébinthe, hyacinthe, calaminthe.  

 Le nom de la marjolaine vient du  latin amâracum, de am’ a(k)ra +suffixe -acum, comme celui de  l’amarante  vient du latin  amarantus , grec amaranthos,de amara, amer, et du suffixe persan -inthe,  le nom de  l’origan vient du grec  origanos,   par métathèse de m’okra+ -os, okramos, ogranos  organos  , avec vocalisation du r en ri,  origanos.

  En Gaule, existe une sauce à base de légumes , d’amarante  ou de marjolaine, de am’o(k)ryanana, avec prolepse du r,  du n ,  du yod,   marionane ,mariolène,  sauce qui s’appelle en gaulois embrechton, que je réécris ( avec prolepse du n) am’ okra-inthon , par métathèse am’ rek-thon .

Le miel amer corse de calamint.  

Le miel amer corse connu déjà de Virgile est butiné à partir du  calament de Corse (Clinopodium corsicum) et c’est est une plante de la famille des Lamiaceae, endémique de Corse. Le nom corse calamint, latin calaminthè , grec calaminthè, d’où vient,  par abréviation,  le mot latin  mintha, grec minthè, menthe, vient par métathèse de am’ okra, amer, +inthos, suffixe d’origine persane –voir mon blog sur les pluies de pain dans l’Ancien Testament).  .

Il ne doit pas être confondu avec le calament nepeta (Clinopodium nepeta (L.) Kuntze). Nepeta , de livestica, nebet(ic)a, en latin désigne la cataire ou menthe aux chats et semble signifier la plante ligure, comme la livèche, de livesticum, ou le troène, de ligustrum. Nebida en corse semble venir de ce mot latin nepeta

«   Synonymes du calament de Corse (Clinopodium corsicum)

*     Thymus corsicus Pers., thym corse

*     Acinos corsicus (Pers.), le  basilic corse Getliffe

  Écologie

*     Crêtes et adrets de l'étage alpin, dans les pelouses rocailleuses (1900–2580 m).

  Répartition géographique

Endémique de Corse, dans les massifs du Cinto et du Renoso.

Le miel amer corse de calamint est devenu très rare. J’ai pu encore en  savourer vers 1990. Aujourd’hui, on peut trouver, mais également assez rare, du miel d’une plante voisine corse appelée a nebida en corse (Clinopodium nepeta ou  Calament nepeta). Nebida  tire son  nom de la Tarraconaise en Espagne, du fleuve  Nebis , de la ville de Nebrissa, latin nepeta, de ligussa, la plante ligure, comme le troène et la livèche , de ligustica. Le Calament népéta est aussi appelé calament,  faux népéta, calament glanduleux, marjolaine sauvage ou petit calament. Il entre dans des sauces corses et, autrefois,  était utilisé pour former des vins de nebida, comme, en Corse, il y a des vins de myrte et des liqueurs de myrte ou de cédrat (cédratine).

 

Faute de ces miels corses, on peut accéder au miel amer sarde qui, en principe,  est tiré d’arbousiers et parfois d’inules.

 

Le nom africain de l’okra  , ou  gombo dont le nom vient de Gambie, ce dernier nom venant lui-même   du nom de la  Kabylie qui donne Gambie ou

Séné -gambie , Séné-gal. Il reste de l’immense empire kabyle ou ligure en Afrique noire, outre les splendides mégalithes de Gambie et de Sénégambie (Gambie du sud) datant d’avant -4000 des traces toponymiques, comme le nom du fleuve Niger de ligur,  celui du fleuve  Zambèze, à rapprocher de Lambèse en Kabylie près justement  de Batna : en latin  Lambaesis, en berbère  Tazult . Le nom du blanc en Afrique noire est souvent un dérivé de Nubien, neunggéy , neunggé , gnambé, nambé, nama  , langui ,lambi, ambi et , jusque dans le Pacifique, animam, ignama.

 

 

Il est à signaler que l’écriture des Berbères , le  t’ifinagh,de t’i ,le langage, +la métathèse de fighan, de (am’a)zighen, l’alphabet des am’azighen,      est à rapprocher de l’écriture ibérique dont de rares exemplaires ont été retrouvés à l’embouchure du Guadalquivir près du site où ils demeuraient, à Barbâriana non loin du  Beto (le Guadalquivir de nos jours ) en Espagne, et à  Amanum portus, le port des 

Amazighen ,et à (reproduction des caractères gravés sur une bague trouvée à Tartessos en 1923 , extrait de R. Honnig , Terres mystérieuses  , p. 69 dans Bessmertny, L’Atlantide),  comme à Glozel,  et que cette écriture dérive probablement de l’alphabet sumérien (de sibère, subérim) .

« Les Berbères ou Amazighs (en berbère : Imaziḡen (exemple d’écriture tifinagh : ⵉⵎⴰⵣⵉⵖⵏ, ABL : Imaziɣen) sont les membres d’un groupe ethnique autochtone d'Afrique du Nord. Connus dans l'Antiquité sous le nom de Libyens, les Berbères ont porté différents noms durant l'histoire, tels que Mazices, Maures, Numides, Gétules, Garamantes  », Ibères, Cimmériens, Cimbres,    Ouigours, Cantabres, Celtibères, Carhtvels (de Kan ou Kelt, serpent , et vel, ibère)  en Ibérie caucasique ,  Avars, etc.

 

 

 

Le terme de berbère.

On sait que le nom du figuier de Barbarie est une altération de figuier de Berbérie, comme l’orgue de Barbarie est une altération du nom de son inventeur italien, Barberi. La rhubarbe, racine (grec rhiza, de wrhidsa, éolien briza,ou radix, latin radix, racin) barbare , est une plante d’importation des Berbères : grec to rha, raphanis , radis ou raifort,raphanos, chou ou radis , raifort, latin rapa, rapum, rave, navum, navet, latin  rhècoma chez Pline l’Ancien., rheubarbarum chez Isidore de Séville , 17, 9,  qui explique le mot par un rheum qui signifierait racine (en berbère, de wredz-).  Il y a eu rencontre entre le latin Barbarus, étranger, celui qui parle une langue étrangère,  et désigne les Grecs et autres peuples pour les Romains ;  et qui désigne les Romains et autres peuples pour les Grecs. Mais il n’y avait rien de commun entre le nom berbère et le mot barbarus, qui est à rapprocher, en latin même,  de balbus, celui qui bégaie.

Mais d’où vient donc le mot berbère ? !

Il est à rapprocher de Gorgô(n), en grec, qui permet deb reconstituer  une palatale initiale k,  de Dardanos , de Daidalos , Dédale en français ,  de  Cantabre  ou Celtarbre,  ou Celtibère (attention au faux ami : il n’a jamais existé d’union  entre les peuples ibères et celtes, même s’il y a des affinités linguistiques du gaulois et du berbère) : le nom des Berbères  signifie   les Ibères du Serpent.

  Ils avaient émigré d’Espagne dans l’extrême occident, non loin du pays des Hespérides (le Maroc, les Canaries ). Ils avaient un tatouage de serpent sur le dos et sur le front : les trois Gorgones, en particulier Méduse, avaient la tête  entourée de serpents, et l’œil pétrifiant,  exagération mythologique pour le tatouage frontal des Cyclopes. Le mot ligus en grec signifie serpent  (cf. le mot latin apparenté wipera, vipère) et kent , comme kuklops ,  est lié à latin colubra , couleuvre, cobra, de korutra , celle qui est enroulée, , crotalis ,cf . grec echis,  ophis, aspis, génitif aspidos,  de kwasphids,  sanskrit ahih , de ophis . De même, le chien divin Kerberos,Cerbère,  qui avait non seulement trois têtes de chien, mais surtout une queue  formée par un serpent, et sur le dos une multitude, une cinquantaine  ou même une centaine  de têtes de serpents,  identifié au sanskrit Shabala ou Sharvara, de karvara,   nom du serpent , à rapprocher du latin colubra. Le second serpent gardien des Enfers avait nom en grec  Orthros ,de wirpheros, en sanskrit Vritra, de vrtra , cf. wipera, vipère.

Les noms des diverses villes de Tripoli viennent de wirpheros, wirpoli, le Serpent, sanskrit  trishiras , trishirshan, de karphar, grec képhalè,latin capit-is ,tête,  le serpent à trois têtes  dans les Védas. Il s’agit aussi de la ceinture d’Orion, une constellation avec trois étoiles,  tristrya, de tri-stri, trois étoiles (le savant indien Tilak, Orion, p. 129). C’est le Serpent gardien Cerbère  qui interdit l’entrée de la ville à tout étranger et qui en empêche également la sortie.

Le plus célèbre des Berbères et le plus méconnu en tant que tel : Moïse le pseudo-égyptien, vers -1500.

Les serpents dits d’ « airain ».

Dans les Nombres, 21,6- 8 et 9 : « Dieu envoya alors contre le peuple  les serpents brûlants , dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. » [Ici,  note de la

Bible de Jérusalem : « Brûlants traduit saraph, qu’Isaïe

30, 6, représente comme un serpent ailé ou dragon. Le nom des Séraphins  d’Isaïe 6,2-6 vient de la même racine  ». Pour moi, il s’agit d’un tatouage de serpent exécuté au fer rouge, mais postérieurement à ce  texte , la pratique du tatouage a été condamnée (Lévitique , 19.28), car les trois monothéismes partagent l'idée que l'homme, créé par Dieu, ne s'appartient pas,  et qu'il n'est donc pas libre de modifier son apparence corporelle.  Pour les Chrétiens, il est pourtant  établi que les premiers adeptes avaient coutume de se tatouer un signe de reconnaissance (croix ou monogramme du Christ). Le tatouage a longtemps été proposé, autour des lieux saints,  aux pèlerins chrétiens qui se rendaient en Palestine. Moïse,  le Christ, comme après lui  saint Paul, portaient le signe des médecins –magiciens tatoué au fer chaud, un caducée renvoyant au serpent d’airain apotropaïque contre les morsures de vipères , ou , moins probablement ,  le sigle XR(istos), du grec chrèstos , prophète, celui dont les oracles (chrè en grec) ont annoncé la venue . Le texte a été interpolé pour l’harmoniser avec la condamnation nouvelle du Lévitique :  

« 7 Le peuple vint alors dire à Moïse : «Nous avons péché  contre Yahvé et contre toi.  Intercède auprès de Yahvé pour qu’il éloigne de nous ces serpents. » Moïse intercéda pour le peuple.8 Et Yahvé lui répondit : « Façonne-toi un brûlant [je traduis : fais-toi au fer rouge un tatouage de serpent [que tu placeras sur un étendard, mots interpolés selon moi, en raison de la condamnation du Lévitique, 19.28, en lieu et place de sur ton front et sur ton torse, malgré la contradiction entre  la fabrication d’un serpent de bronze  ou de cuivre et sa très  difficile fixation sur le tissu de l’étendard]. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie.  »9 Moïse façonna  donc un serpent d’airain [je traduis : grava  un tatouage de serpent (celui du caducée) au fer brûlant sur le front et sur le torse ] qu’il plaça sur l’étendard [ mêmes mots interpolés] et si in homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d’airain [je corrige :  le serpent tatoué sur le torse  et sur le front du chef] et restait en vie. »

Le nom de Moïse .

Moshe dérive de (a)m’azigh, au singulier, nom que les Berbères se donnaient. De même pour le nom du satrape de Carie Mausole, dont le mausolée , la 7e merveille du monde,montre l’évolution de  barque renversée vers la pyramide et vers des formes angulaires et non plus en dôme.

Moïse a pris pour épouse une Kouchite, une indo-européenne et non une juive, ce qui lui fut d’ailleurs reproché. Kuschite  est la métathèse du nom du Serpent basque,   (eu)sk(ald)u(n ) , kush.

Le mot  cantabrium ,d’origine berbère,  l’étendard, le  tatouage,vient  de kent, le serpent, cf. latin anguis, de gw°n ,latin bova,de gw°dhwa,  boa, sanskrit ahih,  grec puthô, de khw°dhw°,  egkelus, ophis, échis, echidna,basque euskaldunè,ou bask,   et de ivr, ibère .     Le mot kundalini , de (s)kandaluni, de  euskaldun , le Serpent  du tantrisme,   a même origine : il vient d’une métathèse du l et du u donnant kuld alors dissimilé en

n  , kundaluni.     

Le nom du héraut est  en grec kèrux , en latin câdûceium, équivalent de  cantabrium, de kwenth ,le Serpent,  avec un a long provenant de la vocalisation du n en na, puis en a (kaat),  +dusk  métathèse de euskaldun, le Serpent basque, les Basques et les Berbères appartenant à la même famille. 

Le caducée comprend un lituus , la baguette  augurale du prêtre , et le  serpent .

Les traces  des  noms des Berbères .

Parmi les attestations écrites les plus anciennes, outre Barbâriana en Bétique, non loin du  Beto (le Guadalquivir) en Espagne, nom qui signifie ibérique, berbérien,  Berbère apparaît en tant que ethnonyme dans Le Périple de la mer Érythrée, au Ier siècle.

Le terme de  Maures, de am’ abres, les am’arhiques ou ibères.

« Les Berbères sont les Mauri cités dans la Chronique de 754 lors de la conquête musulmane de la péninsule ibérique, pour devenir , depuis le XIe siècle, le terme Moros (en espagnol, et Maures en français) sur les chartes et les chroniques des royaumes ibériques chrétiens en expansion pour se référer aux Andalous, Nord-Africains, et aux musulmans en général » . Ils ont laissé leur nom au Maroc (Morocco en anglais), et à la Mauritanie, ainsi qu’aux Aurès , de abres  (am’)arhiques ou ibères .

Le terme d’ am’azighs , les nobles  

Ce terme apparaît , en grec , sous la forme de Mazyes (Hécatée de Milet) ,  ou Maxyes  (Hérodote), alors qu'ils ont  été appelés Mazaces et Mazax dans les sources latines ; ils seraient liés à Ma-ssyles et Ma-ssæsyles . Selon Léon l'Africain, Amazigh signifiait « homme libre », bien que cela soit contesté, parce qu'il n'y a pas de racine de M-Z-Gh qui signifie « libre » dans les langues berbères modernes. De plus, « Am- » est un préfixe signifiant « un homme, celui qui est [...] ». Par conséquent, la racine requise pour vérifier l’existence de cet endonyme serait azigh, « libre », racine  qui manquerait,  aux dires des détracteurs de Léon l’Africain.  Aussi  dans le lexique berbère. Cependant,  le mot azigh  peut être lié à aze « fort » et doit être rapproché  du gaulois gaesi, qui signifie homme courageux,et de  tizzit « bravoure », ou jeghegh « être brave, être courageux ». En outre, ce terme a  une connotation avec le mot targui Amajegh, qui signifie « noble.

 Le terme Amazigh est commun au Maroc, en particulier chez les locuteurs du rifain et du Silah (ce mot a donné le nom de Schleu),  l'Atlas central, mais,  ailleurs dans la patrie berbère, un terme local plus particulier, comme kabyle ou chaoui, est plus souvent utilisé en Algérie.

Les termes de libyen et de Liban, de Ligur, ouigour, Avar, Abar,  Livourne, latin liburna .

Le grec Libys,Libye  , Libo dans les textes égyptiens, vient de ligurs . Liban,  de ligwn . Le grec libys signifie également le Serpent cf .  latin vipera, de welgwera avec vocalisation du l de la racine kwel signifiant tourner en li .Il est à rapprocher du nom du roi en Ethiopie , langue amharique, negus, de ligwus, cf.lituus, sceptre au serpent enroulé. Il a donné à travers l’étrusque le nom du bâton augural lituus.

 

 

Les termes de Nubie et de Numidie.

Nubie vient de ligwuia , par métathèse lugwia , de même Numidie , de lugwy+ suffixe en –idia, le pays des  Ligures.

L’ ethnonyme Gétules.

 Le mot Gétules vient de Gueddala, Guezoula, noms de tribus berbères[. 

L’ethnonyme Garamantes . Le nom vient de (li)gur°nan tes . Ils sont peints en Egypte avec leurs plumes  au sommet de  la tête sur la tombe de Séthi Ier, qui règna de -1294 à -1279. Fils du pharaon Ramsès Ier, il fut  le père du pharaon Ramsès II.Les plumes sont l’équivalent du bâton augural et citées par Tertullien, p. 94 dans Du voile des vierges chrétiennes. Les Garamantes sont des prêtres émasculés volontairement du dieu Dionysos , de (eskal)dunos , ou Zalmoxis , des métathèses dyal m-uksis. Les prêtres portent la nebris (de ligurna) , une peau de daim (grec dorx, zorkos , de dorkas, gallois iwrich,ou de faon (   tachetée où les taches représentent les étoiles, , les « yeux » (grec derkomai, dragon)brillants   du ciel. Cette robe tachetée est vert pâle -jaune, galbina (cf . la couleur du tatouage d’ Ibères comme les Picts et Bretons,   viridis)  en latin , ce qui va passer pour la couleur des efféminés . Ces prêtres de Cybèle et de Dionysos sont appelés Galles, de galbinoi, et le mot Gaule  en dérive . La racine signifiant jaunâtre, ghwelw,  a aussi donné la divinité basque Jaun (corse ojau), Faunus en latin et Pan en grec. Les plumes sur le sommet des prêtres a remplacé ,  vu la rareté et même l’impossibilité de s’en procurer,les dents de cachalot ou, plus anciennement encore ,  de  requin qui étaient très appréciées. 
La parure des femmes au 2e siècle ap. J. –C : les dents de requin.

Tertullien, p .  56, dans son traité Du vêtement des femmes , éd .  Paleo,écrit que « l’ambition va chercher même dans la mer de quoi se satisfaire… Elle sait chercher du secours  jusque dans la tête  des dragons [léviathans] , où elle trouve de des os précieux  dont elle se pare… En vérité, mes chères sœurs, pensez-vous que ce soit le moyen d’écraser la tête du Serpent , que d’en chérir si fort les dépouilles ? ou plutôt n’est-ce pas se soumettre tacitement à lui que de l’élever comme vous faites, au-dessus de vos têtes,  et mettre votre gloire à faire briller deux de ses dents au-dessus de  vos fronts ? »

Quel est ce dragon ou léviathan marin ?Interrogeons le grec Elien , dans  La personnalité des animaux, XV, 2, trad. Budé : il  écrit que  le bélier de mer mâle a  une bande blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de Lysimaque, d’Antigone ou d’un autre roi de Macédoine; quant au bélier femelle il a des boucles ( ?) qui  lui pendent sous le cou comme les barbillons des coqs,  … Les hommes qui vivent au bord de l’Océan racontent  la fable suivante : les anciens rois d’Atlantis, nés de la semence de Poseidôn, auraient porté  en serre-tête les  bandes des béliers mâles comme insigne de leur pouvoir ; et leurs épouses , les  reines, auraient porté les boucles (en grec plokamous ) des femelles, également comme une marque de leur pouvoir. »

  Ce texte est visiblement corrompu et a donné lieu à de nombreuses discussions (voir Bessmerrtny, traduction  p. 252 -254   et sous la plume de  Gidon, P.212 : « Les « Béliers des mers » d’Elien , connus des Atlantes, étaient des phoques du Groënland »,  première

remarque qui contredit le texte  , car Elien écrit :  voici comment le bélier fait la chasse aux phoques.

Le nom du bélier de mer est une métaphore qui compare les cornes recourbées du bélier aux deux dents saillantes implantées à la mâchoire inférieure du  Hyperodoon boréal ou arctique (Hyperoodon ampullatus), lequel leur doit son nom qui signifie: aux dents saillantes. Ce cétacé fait des bonds impressionnants sur la mer et  hiberne dans les régions chaudes, comme le dit Elien. Le mâle a un collier blanc autour du cou.

 

Je pense qu’il y a omission dans le texte d’Elien du mot chauliodontes ,qui était inconnu du copiste, et qui désigne  en grec des  défenses d’ivoire , de chauli ,  chauri, chavri,chaburi , cf. latin ebur , éléphant, puis ivoire ,   et qu’il faut comprendre « le bélier de mer mâle a  une bande blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de Lysimaque, d’Antigone ou d’un autre roi de Macédoine; quant au bélier femelle il a des défenses d’ivoire  qui  lui pendent sous le cou comme les barbillons des coqs  … Les hommes qui vivent au bord de l’Océan racontent  la fable suivante : les anciens rois d’Atlantis, nés de la semence de Poseidôn, auraient porté  en serre-tête sur les tresses  de leur chevelure (omission par haplologie du mot plokamois, chevelure tressée ou bouclée) les  bandes des béliers mâles comme insigne de leur pouvoir ;  quant au bélier femelle il a des défenses d’ivoire qui lui pendent sous le cou comme les barbillons pendent au cou  des coqs,    Les  reines auraient porté , piquées sur les tresses  de leur chevelure  (en grec plokamois qui figure bien dans le texte sous la forme fautive plokamous  )   des défenses d’ivoire, [plantées verticalement] , également comme une marque de leur pouvoir. »

 

En note, le traducteur de la collection Budé, Zucker,  écrit ,p.230, tome 2 (livres X à XVII ): «  La description que fait Elien de ces animaux indique clairement  un cétacé  qui, en raison de ses bonds, semble être une orque ou épaulard (Orcinus orca ou Orca gladiator selon Thompson), aussi appelé « baleine tueuse »Il y a peut-être eu un confusion.avec l’Hyperodon arctique (Hyperodoon ampullatus) dont certains individus présentent une nette bande claire autour du cou (alors que  l’orque n’a qu’une petite tache ovale derrière l’œil), mais qui n’est plus présent aujourd’hui que dans l’océan Atlantique. »

Visiblement, ce qui a gêné l’annotateur , c’est le caractère nordique du Hyperodoon , qui, selon Elien, dit qu’il rôde dans le détroit entre la Sardaigne et Bonifacio en Corse; Elien écrit bien pourtant qu’ils y prennent leurs quartiers d’hiver ! donc qu’ils résident habituellement  , non pas en Méditerranée, mais dans le nord de l’océan atlantique.

L’ethnonyme Khroumir  en Tunisie. Il vient de krigur,  métathèse krugir, cf .  Kirghiz , Circassien, Tcherkesse , ainsi que l’ endonyme des Albanais et de l’Albanie :   Schqiperia ou Schqiperise, de (Eu)skhaldun,basque, avec vocalisation du l en il, ir, i, avec attraction du  mot albanais correspondant au latin  aquila  , aigle, skhsi+ racine ghzem, pays , donnant  -thia ou -therise, -perise , Albanie, Scythia ,de aidh-soghwsion  ,  même mot que Aithiôpia,  de aithô, brûler ,racine aidh, latin aedes, sanskrit edhah,  et de ophis, serpent, le pays du serpent brûlé , de la peau brûlée, du tatouage),   Aigyption, de aigw-oghwsion  Ossétie,  Osque, de gwosgwse .  

Les Touareg , de ta ouareg , métathèse de  ta gouar,singulier targui, de ta- rgui , lié à une métathèse de Ouigour .

Le nom des  Ganches des Canaries vient de canasi .

Le nom de  Kabyles,  Kabires  vient de ouagour , ouakour, ouakul. Le terme de Chaoui  vient de ouigour,  ouagwir , avec vocalisation en ir du r ,  ligure.

 

Selon Hérodote (v. 484 av. J.-C. — 425 av. J.-C.) dans L'Enquête (en grec Ἱστορίαι / Historíai), relatant les informations collectées pendant ses voyages en Afrique du Nord, les Libyens (terme générique pour les Berbères)  affirmaient descendre des Troyens, qui vinrent avec les Gétules , ceux-ci émigrant à partir de  de Getonè, une île de Troade.

On retrouve le terme troyen  vanax, chef,  en particulier 1)dans Astyanax, le chef ([v]anaks-s) de la cité (vastum, grec astu,sanskrit Vat dans Angkor Vat  ), nom du  fils d’Hector et d’Andromaque (Andromaque, de andere , titre de courtoisie signifiant noble comme le latin nero , et de maghè,de Maxies,  Mazices (ou Amazighen ), nom que se donnaient les Berbères selon Hérodote , soit la reine des Berbères ;   

2)  dans le nom du Berbère Mass-inissa, de massylinissa, le chef (inissa  de anaksa , anassa ,

Inissa , le premier i par assimilation vocalique  ) des Massyles.

A  noter que,  d'après la tradition grecque d’Hérodote ,  les Maxyes ne sont pas les seuls habitants de la Libye antique qui seraient venus du bassin égéen au temps de la guerre de Troie, ce qui confirme la venue des Gétules  venant de Troade vers 1200, ainsi que celle des Etrusques de Lydie en Italie.

 

 Hérodote les plaçait dans la partie septentrionale de l'Afrique, dans les montagnes de l’Atlas (Enquête, IV, 184-185). Par ailleurs, toujours selon Hérodote, le terme de « Maxies » était utilisé par les Berbères pour se dénommer. Hérodote compte parmi eux les « Atlantes ». Diodore de Sicile aussi a consacré plusieurs paragraphes de son Livre trois (LIV-LV) à un peuple d’« Atlantes » qu’il situe « à l’extrémité de l'Afrique » et qu’il présente comme « arrivé à un assez haut degré de puissance et de civilisation [l’écriture] ». Il place leur histoire aux temps légendaires de la mythologie et y voit l’origine de nombreux dieux [ Atlas, Poseidôn, Athèna, Médée et Perseus confondus par Salluste avec les Mèdes et les Perses, Kabires parmi les quels Dardanos , très intéressant pour ses exploits  comme pour son nom qui évoque celui de Gorgone : il fonda  la ville étrusque de Cortone [Gorgone], il fonda aussi Troie et régna sur la Troade : c’est en souvenir des origines de sa race (les Etrusques passent pour être venus de Lydie) que Enée serait venu en Italie après la chute de Troie ]; les  Gétules (le mot Gaetules vient de Gueddala, Guezoula, noms de tribus berbères[,originaires de l’île de Getonè,  de gedhwsonè, en Troade) sont vaincus par les « Amazones »,  dont le nom est l’altération du nom que se donnent les Berbères,    Amazighen ou Imazighen,  qui eurent pour  reine Myrrina (son nom vient de celui d’une gomme résine ,  la myrrhe, de (a)mharique ; à noter que le myrte, la petite myrrhe, servait pour donner au vin un meilleur goût comme en Corse aujourd’hui, ou comme en Grèce aujourd’ hui on ajoute de la résine de pin pour donner au vin retsina un goût de térébenthine).La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l'arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol), appelé aussi « myrrhe ». Le mot myrrhe est un emprunt , par l'intermédiaire du latin myrrha, au grec μύρρα, de même sens).Myrrhina , guerrière et reine, est enterrée devant Troie sous un  tumulus isolé nommé Batieia (au  sol couvert de ronces) ; de même,  le nom de Méduse , l’une des Gorgones, vient lui-même  de Amazigh , de madigh.

Un peu de géographie antique.

1 Athènai , capitale d’Egypte (avant le 5e millénaire)  , puis Thônis, nouvelle capitale  à partir du 4e millénaire.

La théorie de Karst, p. 146, dans Bessmertny , op. cit , est intéressante  et rejoint la mienne lorsqu’il écrit  que , sous le nom d’Athèniens au sens primitif (et non pas

au sens fautif , admis par la tradition sur l’Atlantide ,  de la ville que nous connaissons en Attique, on désigne  un royaume préhistorique  de l’ouest  qui comprenait l’Espagne méridionale,  l’Afrique du nord, l’ancien isthme sicilo-tunisien, et,  j’ajouterai , la région d’Aden  (qui est une autre Ahènes) dans l’actuel Yémen, producteur de myrrhe.

Il est  intéressant de faire cette mise au point car l’Athèna africaine est plus proche de la ville égyptienne de Saïs  où Solon situe son récit dans les dialogues de Platon; d’ailleurs,   à la suite de l’ensablement du lac et du port de Tritonis près de cette Athènai fut fondée en Egypte une nouvelle  Thônis , du nom du roi d’Egypte Thôn ; c’était un port situé sur un îlot devant la future Alexandrie, mais qui fut  englouti et qui a fait l’objet de fouilles (voir Arte du11/07/20), appelé Hérakleion  par les  Grecs ;  surtout , on entrevoit la cause du conflit armé entre l’Athènai  africaine et berbère , avec l’aide de l’Egypte,  contre l’Atlantide , savoir  le monopole des matières premières , de l’orichalque travaillé par les Kabires  (du basque ore, cuivre, anglais ore, minerai,  et de chalkos, zinc , puis bronze ; laiton se disant orichalque ).

2 Le fleuve  Tritôn , aujourd’hui asséché et devenu le maigre  oued Hellouf  .

Il y avait trois lacs ou petites mers dont la 3e ouverte sur la mer Méditerranée ; ce sont le lac Libyen (berbère), le lac ou Schott el Hammeina    et le lac d’eau douce  Triton ou Djérid. 

Le nom du  lac Tritônis  peut venir  de (kwa) d(u)ra+ it- von  avec vocalisation du r en ri (c’était donc un lac d’eau douce ; it , at, ik, signifient  aller, cf. grec ik-neomai, aller, parvenir et latin ire).

 Du grec triplasios, triple, dérive peut-être le nom de Rhelissia, de triplassia, triple.  A l’embouchure principale des trois embouchures du vieux fleuve Triton, Hermann trouva  sur le chemin de Kellouan, à 500 mètres de l’actuel schott el Djérid, un établissement isolé (p.  67  dans Bessmertny, L’Atlantide), comprenant seulement aujourd’hui une quinzaine de misérables cabanes et qui se nomme Rhélissia. Cette bourgade est  alimentée par une source dont les canaux d’arrivée ne sont pas disposés comme ailleurs  en pente, mais passent directement à travers une colline à plusieurs dizaines de mètres de profondeur pour aller arroser, de l’autre côté  du village, une plantation de dattiers et d’oliviers. Herrmann signale l’existence d’une forteresse avec un entourage aplani anciennement occupé et  irrigué, peut-être s’agit-il de l’antique  Tritônis. 

Le nom du Schott el Djerid vient peut-être de triton (où ri est devenu  un r voyelle, et tr une cacuminale), dj venant de tr, e une voyelle d’appui  et le  d final venant du 2e t de tr.

Hermann , op. cit. , p. 65, a voulu suivre le cours ancien du Scott el Djerid et cherché  si on ne trouvait pas un cours d’eau qui se serait déversé dans ce Schott.  En 1930, il a établi que, dans les temps historiques, au Schott, un fort relèvement du sol  a influencé tout le bassin en donnant lieu à une très forte avancée  de l’ancien point d’issue. Des coquilles de mollusques marins trouvés sur les couches supérieures du Schott ont démontré  qu’il y avait là autrefois une lagune reliée à la mer, parce qu’elle se trouvait dans le plan d’eau de la mer, et dont la surface  dépassait de sept fois la surface actuelle du Schott el Djerid. Mais le lent soulèvement de la lagune aurait entraîné un changement total de la situation. La lagune salée se changea en un marécage saumâtre et, finalement, se réduisit à la cuvette saline actuelle. L’oasis cessa de pouvoir servir de port et perdit toute communication avec la mer méditerranée. Le bassin fluvial situé dans le sud du Scott el Djérid se serait également rétréci et desséché du fait d’un autre soulèvement.  Le fleuve abondant qui traversait cette région et qui s’élargissait en un lac avant de s’épancher dans la mer Méditerranée serait devenu le lit desséché de l’Oued Hellouf. Ce fleuve maintenant sans eau ne serait cependant pas autre chose que l’antique fleuve Triton, qui formait le lac de Pallas Athèna, dont Hérodote  raconte qu’il avait à son embouchure un  temple dédié à Athéna, en l’honneur de qui les jeunes filles combattaient dans des jeux (les Amazones, de Amazighen ou Imazighen,  berbères). C’est en ce lieu qu’Hérodote , au VIe siècle av. J. –C. ,  place aussi le point de départ du culte d’Athéna chez les Grecs, car Poseidôn , qui était primitivement considéré comme le père d’Athèna , aurait eu au lac Triton son plus ancien sanctuaire. Hermann rappelle qu’Homère et d’autres poètes grecs parlent aussi de la déesse Athéna  comme fille de Triton, Tritogeneia, d’Amphitrite comme épouse de Poseidôn, de Triton comme le fils de Poseidön et d’Amphitrite, et de Poseidôn lui-même comme de l’ancêtre d’une ancienne race humaine (les Berbères) . Tritôn eut deux filles, dit-on, Tritéia, qui fut prêtresse d’Athéna, et Pallas,  compagne de jeux d’Athèna. Herrmann mentionne  les récits d’écrivains arabes selon lesquels  gît au milieu du désert, au sud du Schott el Djerid, une ancienne ville du cuivre jaune, où il veut reconnaître, comme Borchardt, la ville du cuivre jaune , de l’orichalque, des Mille et une Nuits .

Atlas et l’Atlantique ou l’Adriatique.

Pour ces noms, il faut remonter au mythe d’ Atalante et des pommes d’or du Jardin des Hespérides, du ciel nocturne étoilé, où ces pommes  d’or sont les astres. Il n’est donc pas étonnant que leur nom vienne de notre  Voie lactée, vai-tarani en sanskrit , la lumineuse rivière.  Pour Atalante comme   pour Adranum, ville de Sicile , dont Pline l’Ancien nous donne le nom des habitants ,  les Adrâni-tanî, de (dei)v(i)  [brillante] –talan- (ou dran,  rivière, de udrna, eau ), tani venant de la racine gzsem-, patrie, terre,  donnant  adrani et atlani. 

 

 

 

Le fait irrécusable  des Berbères blonds ou châtains aux yeux bleus et les hypothèses.

« Le premier auteur à avoir évoqué l'origine nordique des Berbères est Thomas Shaw dans son ouvrage Travels or Observations Relating to Several Parts of Barbary and the Levant publié en 1738.

  Selon lui, les Berbères blonds descendent des Vandales de Gélimer, retirés dans les montagnes après qu'ils eurent été défaits par Bélisaire. Un siècle plus tard, un autre texte fondateur de l'origine nordique des Berbères est l'article de Laurent- Charles Féraud intitulé Monuments dits celtiques dans la province de Constantine et publié en 1863 où il suggère que les Berbères blonds descendent des Gaulois mercenaires de Rome, à cause de la présence des dolmens en Algérie. Par la suite, le docteur Lucien Bertholon, qui consacre sa vie à l'anthropologie berbère, même s'il n'en continue pas moins à affirmer l'origine nordique des Berbères, en fait les descendants des peuples égéens. []

« Les théories de l'origine nordique des Berbères sont reprises, dans la première moitié du XXe siècle, par certains auteurs allemands. Ainsi Hans Günther [, ] raciologue du Troisième Reich, ou encore Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme, considèrent les Berbères comme descendants des peuples aryens atlanto-nordiques [].

Pour Henri Vallois écrivant en 1944, il est également certain que les « Berbères blonds » appartiennent à la race nordique.  [e.  

Dans un ouvrage de 1882 consacré à la forme des crânes humains, Armand de Quatrefages et Ernest Hamy assimilent l’homme de Cro-Magnon aux Basques et aux Berbères (Chaouis, Kabyles et  Guanches).  []

 

Les Berbères selon Salluste.

 « Salluste consacra les chapitres XVII et XIX de son ouvrage Bellum Iugurthinum  , La guerre de Jugurtha  ( de djugurtha , le ligure  , nom à rapprocher de celui des chaînes du Jura et de Djurdjura en Algérie )  à une digression sur le pays de l'Afrique du Nord et ses habitants, d'après les traditions numides et les livres puniques du roi Hiempsal II. Après une description du pays – limites, climat, faune et flore –, l'historien présente les Gétules et les Libyens comme les premiers habitants de l'Afrique. Le demi-dieu Hercule ou Melkart mourut en Espagne selon la « croyance africaine », et son armée composée de divers peuples se démantela. Les Mèdes, les Perses, les Arméniens de son armée passèrent par bateau en Afrique et s'établirent sur la côte.

 « [. . Les Perses s'établirent à l'ouest, « plus près de l'Océan », habitant dans les coques renversées de leurs bateaux, faute de matériel de construction. Ils s'allièrent par mariage avec les Gétules.

 [] Salluste tient pour preuves de ce récit que les habitations des paysans numides, en forme de coques renversées , rappellent les coques renversées de l'armée d'Hercule ou Melkart. Mais il a confondu, on le verra, les habitations des vivants et celles des morts, en dôme , ressemblant effectivement,  et pour des raisons religieuses touchant à l’au-delà, à  une coque de barque renversée par un naufrage,  comme le Medracen, à Batna, qui est un tombeau berbère , l'un des plus anciens monuments de l'actuelle Algérie (300 av. J.-C.), dont le nom dérive de dracen , métathèse

 d’ Achéron, cedran .

  Je signale que le nom du cédrat ,cedriac anciennement, italien cedrato, comme celui du citron,

latin citrus, de cidrus, grec kitron, emprunté par le latin citreum et confondu avec cedrinum, le bois de cèdre ou de thuya, vient du berbère  cedran donnant kedron en grec ,  de la région d’où ils ont été importés en Europe, la région de Batna et de Medracen en Algérie. Le cédrat est cultivé au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Italie. En Corse (essentiellement dans le Cap Corse) et en Occitanie, seuls subsistent aujourd'hui quelques petits vergers pour une toute petite production.

Cédrat en corse se dit alimea, du berbère (a)leimoun , (‘a)lîm-oun ,  perse līmūn, citron, apparenté au sanskrit nimbū, lime,  italien limone au sens de citron, limon, sur le modèle du  latin citrea , citronnier, citretum, plantation de citronniers . L’arabe a emprunté au persan les formes leimoûn et lîmoûn, comme celles du nom de l’orange, du persan  narandj , espagnol narandja transitant par la ville d’Orange. Le mot mandarine en vient aussi, de la métathèse  nandaran . Le mot pamplemousse est un composé néerlandais , pompelmoes, signifiant tout simplement gros citron, de pompel, gros , et de limoers , citron.

 

 

Les Mèdes et les Arméniens s'unirent aux Libyens. Ils « bâtirent des places fortes » et « pratiquaient des échanges commerciaux avec l'Espagne ». Altérant le nom des Mèdes, les Libyens indigènes se seraient mis à les appeler Maures. Par la suite, les Perses et les Gétules grandirent en puissance et s'installèrent à l'ouest de Carthage sous le nom de Numides. Enfin, ils annexèrent la Libye. La presque totalité du nord de l'Afrique fut annexée par les Numides, « les vaincus se fondirent avec les vainqueurs, qui leur donnèrent leur nom de Numides ».

Le nom du dieu des morts et la Voie lactée.

Les Indo-européens voyaient dans la Voie lactée un Fleuve céleste (Svarnadi , de su , lumineux , cf dvai,  et de arnadi, rivière,onde  cf.  grec hudôr , latin unda)  que devaient traverser les morts sur une barque. Une vache ou au moins sa peau  devait être donnée à un brahmane avant leur mort, stipule le Garuda Purân , pour permettre aux défunts de passer de l’autre côté du fleuve de lumière et atteindre le jarduin céleste. . L’Achéron et son nocher Charon  doivent leur nom à ce grand fleuve sidéral dont le nom sanskrit nous est révélé en note par Tilak, Orion, p .113, Vaitarani ,de deiva, qui brille , grec daiô, d’une racine  dâuy / dhuy, grec da(wy)os, torche, dadaumenos),  , Vaitarani correspondant  en grec au  nom de l’ l’Achéron, en étrusque Acheruns , de watherôn  ,de  vachérôn,  ou à celui du nocher Charon (par métonymie , de la

barque au conducteur),  en gaulois Taranis , le nom du dieu gaulois des morts et des fleuves en général comme le nom du Tarn, de Taranis , le montre. Quel nom portait pour les Berbères cette Voie lactée que la barque renversée près du défunt  ne permettait de traverser que si le défunt amadouait le passeur Chéron moyennant une peau de vache sacrée ? Certains tombeaux en forme de barque renversée, comme celui de Medracen à Batna que Salluste a dû contempler et prendre pour un palais ,  nous livrent le nom de  Dracen, métathèse de vachéron ,achévran ,  cedran . ATipasa existe aussi un monument funéraire en forme de barque renversée.

  Chez  Jean de Vries, La religion des Celtes, p. 70, je lis : « dans un passage célèbre de Lucain,chant  5, vers  444-446, on trouve …Taranis , Scythicae  non mitior ara Dianae  (je traduis : Taranis qui est aussi cruel que la Diane scythe , Artémis Taurique (taurique étant la   métathèse de v(ai)taranis, tauranis ) de Chersonèse (la Crimée aujourd’hui, la Tauride).

« Une fois de plus, continue de Vries, les scolies sont cause d’incertitude. D’une part, on nous dit que Taranis est Dis Pater [Pluton] et qu’on brûlait en son honneur des êtres humains dans des récipients en bois ; d’autre part, il est en tant que praeses bellorum, chef des guerres, un Jupiter ; jadis on lui sacrifiait les têtes  d’êtres humains, mais on ne lui offre plus que des animaux, selon les Commenta Bernensia. » En latin Taurii, de Taranis, ou Tauri désigne d’ailleurs les jeux et sacrifices en l’honneur des dieux infernaux.

Deux  affluents de l’Achéron sont  le Périphlégéton , de bhlegw , brûler,  et le Kôkutès   non pas fleuve des gémissements, mais fleuve des flammes, son nom étant à rapprocher du latin focus, feu , du grec phôs, lumière, et venant de dhwokw , feu.

Argos, la brillante,  en grec  , est le nom de la barque ou nef  , qui fut transformé en paon aux cent yeux, l’oiseau de Héra-Junon : par cent yeux il faut entendre la centaine d’étoiles de la voie lactée.

 

Sur le trajet migratoire des Ouigours ou Berbères.  

Indépendamment des mégalithes, menhirs et dolmens,  dont ces  Petits Poucets  ont semé leur chemin,  la civilisation de Mohendjo Daro (daro signifiant rivière et se retrouvant en Finlande sous la forme djiro) est la plus intéressante trace visible de la culture ibère.

  Mais les Chinois en ont retrouvé une autre trace grâce à  leurs fouilles dans les cimetières ouigours situés  dans le bassin du Tarim (de Taranis , le fleuve de la Voie lactée ) jadis en Bactriane, de bascania,où la langue tokharienne ,- une langue indo-européenne-, est restée) . 

  Au nord du Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan (de ta bascania) , des archéologues chinois ont eu l’étonnement de découvrir une nécropole, avec des momies aux traits européens, aux cheveux châtains et au nez long, datant d’il y a 4 000 ans et enterrés dans des barques retournées recouverts de peaux de vaches , avec un mât de bois renversé  situé à la proue , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie selon le sexe : pour les hommes , le sommet est effilé, symbolisant,selon les archéologues chinois, des vulves, tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et  peint en noir et rouge, évoquant des phallus.

  On peut toutefois se demander s’il s’agit bien d’un mât renversé ou s’il ne s’agirait pas plutôt de  la godille (à la proue du bâtiment) permettant de se diriger  dans les eaux agitées de l’au-delà, correspondant pour les femmes à la navette ou la quenouille, attributs de leur sexe que les Chinois n’ont pas compris. O’Connell, en Micronésie, décrit cette habitude funéraire en précisant qu’il s’agit de fuseau (spindle) ou de quenouille (distaffe). Les couleurs noire et rouge (rhodonite ou variolite) rappelleraient les maternels et les couleurs blanche et rouge (rhodochromite, « diorite de Corse » ou jaspe orbiculaire) les paternels. L’ADN viendrait de Sibérie (Sibérie, de sibéria ,le pays des Ibères).  .

 Il y a parenté de culture avec celle des blancs aïnous :  le fondateur de l’hématologie, Jacques Ruffié, qui  alla observer, en 1978, les derniers Ainous d’Hokkaido, a noté qu’à Nibutani (de ligu +tania, le pays ligure) les tombes sont surmontées « d’un curieux poteau de bois dont la partie supérieure sculptée varie avec le sexe du mort »

Tous les hommes analysés   présentent un chromosome Y retrouvé  aujourd’hui surtout en Europe de l’est, en Asie centrale et en Sibérie, mais rarement en Chine. L’ADN mitochondrial, transmis par les femmes, se compose, lui, d’une souche provenant de Sibérie et de deux autres souches qui sont communes en Europe .Comme le chromosome Y et les lignées d’ADN mitochondrial sont anciens, le Dr Zhou , généticien, en a conclu ( revue en ligne BMC Biology, de mars 2006) que les populations européennes et sibériennes s’étaient unies avant leur arrivée dans le bassin du Tarim, il y a environ 4000 ans, en Chine, dans ce qui est aujourd’hui un désert mais devait être fertile il y a 4000 ans (d’où le nom de Tarim, fleuve, radical que l’on retrouve dans Daro). Le généticien Li Jin avait, en 2007, déclaré que l’ADN de la « Belle de Loulan », une momie trouvée non loin,  indiquait une origine en Asie de l’Est  (Sibérie ?) et en  en Asie méridionale (Thaïlande).  Pour nous, ce site de momies « européennes » en Chine  datant de 4000 ans confirme la migration des Ibères-Ouigours à partir de la Sibérie  et d’ailleurs les Ouigours voisins s’en réclament comme de leurs ancêtres.  

 

 

 

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