Version complétée : De Jean le Baptiste et de quelques faux –sens du
Nouveau Testament (texte écrit dès
l’origine en grec).
L’existence de Jean le Baptiste est mentionnée par l’historien
d’origine juive et écrivant en grec au Ier siècle Flavius Josèphe. Influencé par
le brahmanisme, le prophète était
végétarien et même vegan, ainsi que
non-violent, c’est-à-dire qu’il refusait tout contact
avec les animaux morts ou vivants : cuir, miel, etc. Or, Marc 1,
6 nous dit : Jean avait un vêtement de poils de chameau et
une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait
de sauterelles et de miel sauvage ; à
rapprocher de Matthieu qui l’a copié : sa nourriture
était de sauterelles et de miel sauvage (3,
4).
La confusion par Marc et Matthieu de egkris, accusatif pluriel en grec egkridous,
galette à l’huile, avec l’accusatif
pluriel grec akridas, sauterelle.
Saumaise, Dictionnaire français et latin, article
« Manne », 1704, cité par Moghadam, p. 126 , dit que «les arabes et les Chaldéens appelaient manne une espèce de rosée ou de
miel sauvage dont saint Jean se nourrissait dans le désert . » Il
avait lu l’Evangile des Ebionites,
apparemment.
L’Evangile des Ebionites ou des
Douze Apôtres, qui nous parle du
végétalisme du Christ, nous dit pour sa part que Jean «
ne se nourrissait que d’un miel sauvage qui avait le goût de la manne, comme
nos gâteaux à l’huile » (accusatif pluriel egkridas de egkris, egkridos, mot
utilisé dans l’Exode, 16, 4-31 : Dieu dit à Moïse : «Je
vais faire pleuvoir du pain du haut du ciel. »…. Apparut sur la
surface du désert quelque chose de menu, de grumeleux, de fin, comme du givre
sur le sol. « Cuisez ce que vous voulez cuire, faites bouillir ce que vous
voulez faire bouillir, et, tout le
surplus , mettez-le en réserve jusqu’au lendemain. » Ils le mirent
en réserve jusqu’au lendemain, comme Moïse l’avait ordonné ; ce ne fut pas
infect et il n’y eut pas de vers dedans. La maison d’Israël donna à cela le nom
de manne. On eût dit de la graine de coriandre, c’était
blanc et cela avait le goût
de la galette au miel (egkris),
-ainsi que Nombres, 11, 7 : la manne ressemblait à de la graine de coriandre et avait l’aspect du bdellium (gomme-résine
blanchâtre d’une variété de baumier) ;
Le mot labdanum, métathèse de bdalanum, de bdellium, désigne la résine de certains cistes, Le labdanum, également
appelé ladanum (à ne pas confondre avec le laudanum, du
pavot, mot qui en vient aussi), est une gomme produite par les feuilles et les
rameaux de Cistus ladaniferus et de
Cistus cyprius (ciste de
Chypre) et labdanum dérive aussi du mot bdellion. Le ladanum du
ciste proviendrait, non d’un insecte (et on voit que le mot « manne » désigne aussi des
exsudats venant, pense-t-on, de l’arbuste lui-même), mais de la plante elle-même.
Autre occurrence de egkris ;
Nombres,
suite : « Le peuple s’égaillait pour la récolter; puis on la broyait
à la meule ou on l’écrasait au pilon ; enfin on la faisait cuire dans un
pot pour en faire des galettes. Elle avait le goût d’un gâteau à
l’huile », en grec au génitif egkridos ; le mot se
trouve aussi dans les comiques (Athénée, 645 e).
Le mot manne, d’origine égyptienne, se retrouve dans
l’exsudation du lentisque, le mastic
, de man (nalen)tisc(us) , avec
prolepse du s.
Le mot egkridon
, à l’accusatif, prononcé anklidon , est l’altération probable du persan Tarandjabine, où andjabine signifie
miellat , et qui a donné , outre
le suffixe –inè, le grec terebenthinè
(rèsinè), la résine de térébenthe,
qui désigne l’alhagi Maurorum
ou Tarandjabine de Perse, man pour les Arabes où andjabine
signifie miellat , qui a donné , outre le suffixe –inè, le grec terebenthinè
(rèsinè), la résine de térébenthe,
et qui désigne l’alhagi Maurorum
ou Tarandjabine de Perse, man pour les Arabes = kharé -chotor en Perse (épine de chameau),
Hedysarum Alhagi selon Moghadam. ;
le mot tar andjabine où andjabine signifie miellat ,
Terengébil au Sinaï, a donné
notre mot térébenthine, résine de térébinthe aujourd’hui.
Cette étymologie de egkris est importante, car elle nous prouve que ce type de galette
était sucré grâce à la manne dite de
Perse, l’Alhagi Maurorum, alhagi (des Maures) signifiant herbe, p .79. La manne de
Perse est l’exsudat d'une fabaceae
nommée Alhagi Maurorum commune
dans la péninsule arabique Elle est
récoltée dans les déserts d’Arabie par les moines du Sinaï et vendue sous le
nom de térengébil, mais rien ne
prouve que ce soit la manne tombée du ciel, qui est un lichen SDF. , Aspîciola esculenta ou plutôt affinis.
C’est cette dernière , Aspîciola affinis,
que Jean devait manger.
Citons encore la
manne de Sicile : exsudat du frêne à manne, Fraxinus
ornus, par suite de la piqûre du puceron Gossyparia
ulmi ou de l’incision de l'écorce. La manne de Sicile est encore de nos
jours utilisée pour sucrer les pâtisseries et dans les cosmétiques. Elle est
produite dans la région de Cefalu à 8Castelbuono
après incision du tronc du bois. Une sève élaborée est ensuite récoltée. Cette
manne était connue des anciens apothicaires qui comme Nicolas
Lémery la prescrivait au XVIIe siècle :
« La manne purge doucement les humeurs bilieuses et séreuses, on s’en sert
pour évacuer la pituite du cerveau » (Cours de chymie).
On
distinguait autrefois trois qualités de manne de Sicile : la manne en
larme la plus pure, la manne en sorte constituée de petites larmes
agglutinées entre elles par un liquide collant, et la manne grasse qui
était mêlée de débris végétaux et dont l'odeur était désagréable . J’ai pu acheter 50g de poudre blanche
de frêne à manne à l’Herboristerie Valmont et la consommer dans un verre d’eau
tiède où elle se dissout facilement (1 cuiller à café, 3. fois par jour, goût
sucré dû au mélézitose). 9
Le nazir Jean le
baptiste ne pouvait manger que de la manne, comme les hommes et femmes de Moïse
pendant leur sortie d’Egypte et leurs randonnées dans le désert, et celle qui
tombait du ciel, le pain de Dieu. Voir mon blog sur les pluies de mannes et les
cailles de l’Ancien Testament, donc Aspiciola
esculentus ou affinis (mot latin signifiant voisine, -de esculentus, soit
comestible)
pourrait bien être celle qui se vendait encore à Jérusalem il n’y a pas si longtemps (nom
local dans l’ouvrage de 146 pages sur les mannes de
Perse, de Sadegh Moghadam , nom repris dans l’article de Cosson sure
la manne de Bagdad), c’est-à-dire la
manne des Hébreux ou du Sinaï: exsudat du
tamarix (Tamarix
mannifera ou gallica )
par suite de la piqûre de la cochenilleTrabutina mannipara,
Mais le mot n’a pas été compris par
Marc et a été confondu avec l’accusatif pluriel grec akridas, sauterelles).
Voici
ce que nous dit Internet à ce sujet, en précisant que le peuple a toujours cru
que l’exsudation venait de la plante elle-même, au printemps, comme moi-même en
Corse. Mais Jean Baptiste, non seulement ne mangeait pas de
sauterelles, vivantes ou tuées par ses soins, ce qui l’aurait
plongé dans une sainte horreur, mais il ne mangeait même pas de miel.
Il se contentait de la manne
antique, c’est-à-dire de galettes , roussettes ou beignets à l’huile faites sans miel, à
partir d’un végétal, mais qui sentaient comme les galettes au
miel parce que le miel de ces galettes était butiné à
partir des exsudats des cochenilles présents sur les tamaris . Jean le Baptiste croyait que les tamaris eux-mêmes produisaient cette exsudation sucrée. En réalité, il
nous faut restituer le texte suivant :
Jean
se nourrissait simplement de gâteaux à l’huile sans miel (accusatif pluriel enkridas
confondu avec le mot grec
signifiant sauterelle, akridas ) ( sucrés et parfumés grâce à la
manne) « qui rappelaient le parfum du miel
sauvage butiné à partir des exsudations des tamaris.
Quelle est cette manne ?
L’insecte à partir duquel étaient
fabriqués ces gâteaux à l’huile d’olive.
C’est une cochenille, Trabutina mannipara .
Citons d’autres insectes mieux étudiés capables
de piquer des plantes voisines. Internet :
« L'espèce la plus commune est Philaenus spumaria, sorte de petite cigale de l’ordre des Hémiptères qui, au stade larvaire, produit une bave blanche très caractéristique. Les cicadelles écumeuses (en
Corse, à Mezzana par exemple, sur une variété du Cistus creticus qui ne produit pas de labdanum et
s’appelle le Cistus corsicus Loisel) sont des
insectes piqueurs et suceurs possédant un rostre leur permettant de pomper la
sève des végétaux. De petits amas de bave blanche mousseuse apparaissent alors
sur les végétaux, servant à la fois d'isolant climatique et de protection
contre les prédateurs pour la larve jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade
adulte. Cette bave mousseuse est communément appelée « crachat de
coucou ». Voir mon blog sur les mannes et les cailles dans l’Ancien
Testament.
« Jean avait un vêtement de poils
de chameau et une ceinture de cuir autour des
reins ». Ce vêtement de Jean le Baptiste est également curieux pour
un nazir et pour un végétarien ; c’était en réalité une sorte
de robe blanche en coton sans couture, « inconsutile », portée également par le Christ et que les
soldats après sa crucifixion se disputèrent au jeu, faute de pouvoir se la
partager en plusieurs morceaux indépendants.
Il y a ici une confusion, signalée par le Bailly, entre
le nom du chameau, en grec kamèlos , génitif pluriel kamèlôn, prononcé kamilôn
et kamilos , le nom du
cordon, sacré , kusti en
sanskrit.
La
ceinture de Jean le baptiste, loin d’être en peau de chameau (kamèlos
prononcé kamilos) mort, matériau impur s’il en était, devait être en réalité le légendaire cordon (kamilos) de coton (taxilôn , proche
de kamilôn) blanc des prêtres brahmanistes.
Le coton
était peut-être inconnu de Marc. Le
coton se dit en grec ta (apo tôn) xulôn (éria), littéralement
la laine provenant de certains arbres, devenu taxulôn prononcé par
iotacisme taxilôn , proche de kamilôn.
Le cordon
sacré, mekhala en sanskrit ,
dont kamilos est une métathèse d’évitement .
Mekhala en
sanskrit est l’équivalent indo-européen du
latin capilum , corde ,de
mikhala, bikhala,
kapilum, qui nous donné le mot
français câble , et du grec kalôs, cordon de kalawos
, de mikhala, bikhala , avec métathèse du b,
bikhalabos, kalawos, et de kalôdion, de kalawoybon, kalawodwion, cordelette. Le
dérivé latin populaire, rudens, câble,
vient de mikhalodwyon , (mika)rudens par abréviation. ,
L’initiation brahmaniste comporte
l’investiture du cordon sacré, qui
s’appelle le mekhala en sanskrit,
voir p . 150 Orion
ou Recherches sur l’antiquité des Védas de Bal Gangâdhar Tilak . c’est la métathèse pour des rfaisons
d’évitement religieuses de Kamilos,
de kamélos est une différenciation du
mot signifiant chameau. On l’appelle aussi de nos jours kusti,
fait de 6 fils de coton blanc noués. Cette cérémonie précède de peu le choix
d’un guru ou précepteur. Renou :
« C’est le guru qui, après avoir lavé le cordon, l’avoir
tordu et détordu avec des récitations sacrées, le passe autour du bras
droit et de la tête du jeune initié, de
manière que le fil repose sur l’épaule gauche. » Le kusti est l’équivalent du cordon ombilical donné par
la mère, car le jeune, grâce au guru, est maintenant deux fois né, dvi-ja.
Les 6 brins du cordon sont un indice révélateur.Varenne explique
que la symbolique du nombre 6 est très
importante car les 6
brins du cordon appelés Amesha Spenta sont les 6 Immortels
Bienfaisants et sont : Bonne
Pensée, Vohû Manah , Justice, Asha, Empire guerrier, Khshastra, Dévotion, Armaiti, Intégrité, Haurvatât, Immortalité, Ameretâr.
2) Encore deux histoires de chameau !
A)
Matthieu, 19, 24 : « Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une
aiguiller qu’à un riche d’entrer au
royaume de Dieu ». Tant pis pour cette métaphore ! Il faut
comprendre, avec la même confusion entre chameau et cordon : « il est plus facile de faire passer par le chas d’une
aiguille mon cordon de six brins de
coton (kamilos) que pour un riche d’entrer au royaume de dieu ».
B)
Matt. 3, 24 : « Conducteurs aveugles, qui coulez le moucheron et
avalez le chameau !
» ( trad.Segond , 1968 ) ; « s’ils filtrent leur breuvage, ils y
arrêtent le moucheron, mais engloutissent le
chameau
« (Guillemin, p.49, L’affaire Jésus)
et, selon moi : « Buveurs aveugles, qui, dans votre breuvage, arrêtez un simple brin de coton , mais laissez filer à travers le filtre le cordon
de six brins! »
3) La
tire-lire , Matt. 17, 24-27 :
On trouve dans Matthieu, 6,11, et
dans Luc, 11, 13 : « Pour ne pas scandaliser les percepteurs des deux
drachmes [ ajout par
incompréhension : va à la mer, jette l’hameçon, et ] tire le premier poisson qui viendra ; ouvre-lui la bouche et tu trouveras un statère. Prends-le
et donne-le leur pour moi et pour toi. »
Il s’agit d’une parole de Jésus que Matthieu n’a pas
comprise : de même que de nos jours les tirelires ont parfois la forme
d’un cochonnet, à date ancienne, en Galilée,
elles avaient la forme d’un poisson.
On trouvera dans un article de Th . Murcia dédié à ce
pseudo-miracle toutes les indications relatives à ce curieux poisson endémique
au lac Tibériade , Chromis tiberiadis Lortet 1883, 2 variétés dont
l’une a nom Chromis Flavii Josephi Lortet
pour rendre hommage à Flavius Joseph (voir notre blog) . Le mâle élève dans sa cavité buccale les alevins
issus des œufs pondus par la femelle, environ 200, jusqu’à la maturité des alevins. La symbolique
était claire : de même que les alevins vivent protégés dans cette bouche,
de même les pièces d’argent « feront des petits » en quelque sorte et
produiront des intérêts si elles sont
conservées dans cette bouche incubatrice.
4 « Donne-nous chaque jour notre pain
quotidien », prière qui signifie en réalité, comme l’avait
déjà dit saint Jérôme : « Donne-nous aujourd’hui notre
pain de l’au-delà, notre pain azyme de la vie future, mahar en
hébreu , parent de manna , la
manne céleste, hérité de l’hostie mithraïque , cf . Jean, 6,27 :
Travaillez, non pour la nourriture qui périt (le
pain), mais pour la nourriture qui subsiste dans la vie
éternelle (le pain de vie, l’hostie), celle que vous donnera le Fils de
l’Homme (Jésus), car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau
(pour en faire un nazir). »
5 LA BOISSON AMERE BUE PAR JESUS SUR LA CROIX.
Le Christ n’entendait pas
souffrir inutilement. Aussi avait-il chargé un disciple d’acheter de l’essence
naturelle d’amande amère, contenant, comme les noyaux de pêche, de l’acide
cyanhydrique à l’effet foudroyant : Jean, XIX, 29 : « Jésus
dit : J’ai soif. Il y avait là un vase rempli de vinaigre. Ils mirent au bout d’une branche d’hysope une éponge imbibée de
vinaigre et la portèrent à sa bouche. Quand Jésus prit le vinaigre, il dit : C’est fini. Il
baissa la tête et rendit l’esprit. ».
Or, jamais, contrairement à ce que racontent
les commentateurs, ni les Romains ni les Juifs n’ont bu de vinaigre, ils
buvaient seulement un verjus pétillant (comme les Italiens de nos jours),
verjus dont on ne voit pas pourquoi on aurait placé un vase près de la croix.
Mais le mot vinaigre désigne en réalité une boisson plutôt amère qu’aigre, le poison conférant cette amertume au vin malgré le miel
dont il est mêlé (cf. le fiel en Marc, 15,23 et en Matthieu : 27,34)
, L’intervention de l’hysope ici est due à une confusion, javelot se disant hyssos en grec et ayant fait penser à hyssopitès, vin médicinal à base d’hysope, hébreu hesob, comme l’élixir de la Grande Charteuse dont la
recette est donnée par le docteur Valnet dans Aromathérapie pour calmer les dyspnées . D’ailleurs, ni Marc, plus
ancien, ni Matthieu ne parlent d’hysope,
car cette herbe ne saurait servir pour
élever fût-ce une éponge à la hauteur de la bouche du crucifié ; ils
parlent d’une tige de roseau, une canne donax (Arundo donax Linné), un mot akontion,
javelot, d’une autre version ayant pu faire songer à schoinos , jonc, roseau en
grec, mais ce n’est pas non plus la leçon correcte hyssos
,javelot.
De cette euthanasie, résulte
l’étonnement de Ponce Pilate lorsqu’il apprend la survenue rapide de la mort.
Un censeur a voulu rectifier
ce fait : dans Matthieu : 27,34 : ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel, mais i quand il l’eut
goûté, il ne le prit pas Marc, 15,23 : ils lui donnèrent à boire
du vin mêlé de fiel, mais il ne le prit pas.
La mer Rouge et son franchissement : d’une
confusion pour expliquer le nom rouge entre le latin rubra ou le grec eruthra
rouge et le nom du dieu Rudra, avatar
de Shiva
1) A propos de, roseau ou de
jonc, le passage de la mer Rouge par
Moïse 14) n’est pas dans le texte hébraïque, mais résulte d’une fausse
localisation par les traducteurs grecs appelés les Septante., à comparer avec
en France la localisation d’Alésia à
Alise-Sainte-Reine au lieu de Novalaise,
en Savoie (Sadubia) chez les Mandubiens, voir mon blog sur ce sujet.
Il s’agit en réalité, non de la mer
Rouge, mais du lac Menzaleh qui est une lagune salée de plus de
180 000 hectares de superficie et d'à peine un mètre de profondeur, isolée de la mer par un petit
cordon littoral. Il est parsemé d'îles sableuses, débris de cordons littoraux
plus anciens et reçoit les eaux des branches orientales du Nil . Anciennement le lac était appelé la mer
des Joncs, ou la mer des Roseaux (hébreu יַם־סוּף, yam-souf)
. Telle est l’étendue d’eau traversée par les Hébreux lors de leur sortie
d’Égypte.
La
traduction grecque ancienne des Septante l'a identifiée à tort à la mer Rouge
(grec
ἐρυθρὰ θάλασσα, érythra thalassa],
rouge indiquant un point cardinal, savoir le sud, ce qui s'est répercuté plus tard
sur diverses éditions des bibles chrétiennes. Diverses localisations ont été
proposées depuis, dont le ka du delta du Nil, le Grand Lac
Amer, un bras de mer dans le golfe d’Eilat
ou le lac Menzaleh
(ou « lac de Tanis »),
2) L’étendue
de la désignation mer Rouge anciennement : notre
océan indien.
Dictionnaire
Bailly : « l’océan indien ( non seulement la mer Rouge, mais en outre
la partie de l’Océan de l’Afrique à
l’Hindoustan) ; et par extension, le littoral, d’où toute la région
voisine de la mer Rouge
Avec l’Atlantique du vers 11, nous restons dans le golfe persique
car, le toponyme vient du nom d’Atlas, au pluriel, d’après Denys le Périégète ,
66, dont l’Atlas africain bordant la mer
Rouge. et cf . Larroutis « Une
énigme nervalienne : Erythraea »,
R. H.L., juillet 1959, pour qui Mer
Atlantique, d’après Bailly et Bau1er,
n’est qu’un autre nom de la mer
Erythrée. Mer Erythrée, Erythareum
mare, nom sous lequel les Anciens comprenaient, outre, le golfe Arabique ou
mer Rouge actuelle, le golfe Persique, plus le golfe Avalite et toute cette mer
qui va de la côte d'Afrique à Taprobane
(Sri-Lanka). Arrien a donné un
Périple de la mer Erythrée. 191 Avec l’Atlantique
du vers 11, nous restons dans le
golfe persique car, le toponyme vient du nom d’Atlas, au pluriel, d’après Denys
le Périégète , 66, dont l’Atlas africain
bordant la mer Rouge. et cf . M. Larroutis « Une énigme nervalienne : Erythraea », R. H.L., juillet 1959,
3 L'écrivain latin Quinte-Curce dans l'Histoire d'Alexandre le Grand,
en décrivant le paysage que ce dernier traverse durant le périple qui le mènera
jusqu'en Inde, parle de la mer Rouge en expliquant ce qui suit :
« Son nom lui vient du roi Erythrus
[sanskrit rudrah] . C'est
pourquoi les ignares croient que ses eaux sont rouges ». Selon lui, le nom
de la mer provient du roi des contrées avoisinantes, tandis qu'en grec le terme
erythros signifie rouge, d'où confusion.Et il est exact que, même en sanskrit il y a eu attraction et
confusion entre rudra, racine ruds-
campagne, et rudhiras, rouge.
4 p198 :
d’Eckstein a publié dans La Revue indépendante
du 10 mai 1847 un article intitulé « Recherches historiques sur
l’humanité primitive. Théogonies et religions des anciens âges » : « La
mer Rouge prend son nom [de mer Erythrée] de la victime ou de l’Erythras [rudhiras], qui, en sanskrit, est Roudhiras [rudhiras] ou Rohitas, le Rouge,
le Sanglant. » Roudhiras [rudhiras] continue Richer, p. 198, Roudra [Rudra ] le Rouge, appelé aussi le Hurleur, est un
des cinq grands dieux du panthéon
hindou, il représente l’orage dévastateur. Mais Creuzer (Religions de l’Antiquité, tome I, p. 161,) le décrivait aussi comme identique à Siva-Mahadeva et en faisait
la personnification du souffle de la vie universelle. »
Dès 1847 on savait donc que la mer Rouge ou
mer Erythrée, aujourd’hui l’ Océan
indien, tirait son nom du dieu indien Rudra.
Mais on peut aller plus loin , car le
nom du dieu rudrá- se superpose exactement à l'adjectif latin rullus
(de rudlus, dérivé de ruds, la campagne) , rustre.
La forme adjectivale sanskrite raúdra- renvoie à « ce qui
est sauvage », c'est-à-dire « non ordonné »,
« in-culte ». Il s'agit « de
ce qui n'appartient pas au domaine arya, ce qui n’a pas été dompté, ce dont
on n'a pas pris possession en l'ordonnant comme
la terre étrangère conquise et qui deviendra propice au clan lorsqu'elle sera
sacralisée par les rites d’ordonnancement, en la délimitant, en la fertilisant
puis en la cultivant, lui faisant ainsi perdre sa nature sauvage, non
maîtrisée, dangereuse, sa nature rudraïque. » La mer Erythrée ou le pays
appelé l’Erythrée peut se traduire par la
mer des Sauvages et renvoie donc, à l’origine, à la notion de sauvage, non
civilisé pour les Aryens, entendons les populations noires qui habitent le
littoral jusqu’à Ceylan . [
4 Quant
à l’hypothèse du symbolisme par les couleurs des points cardinaux, rouge indiquant le sud,
c’est inverser les choses et en
réalité c’est la mer prétendue rouge par confusion quoi a inspiré l’attribution
de la couleur rouge au sud dans la
convention.
Rudra
Rudra,
dessin d'un livre sur l'hindouisme du XIXe siècle.
Rudra (devanagari:
रुद्र) est un dieu du Rig-Véda,
associé à la nature sauvage, au vent, à la tempête et à la médecine[1]. Maître des animaux, il est à la fois
chasseur de gibier (mriga-vyadha) et maître du bétail (Pashupati)[2].
Il est
l'archer divin avec comme attribut principal l'arc d'Indra.
Sommaire
Étymologie
Le nom du dieu rudrá- se superpose
exactement à l'adjectif latin rullus,
de rudlus, dérivé de
ruds, la campagne, rustre. La forme adjectivale sanskrite raúdra- renvoie à « ce qui est sauvage »,
c'est-à-dire « non ordonné », « in-culte ». Il s'agit « de ce qui n'appartient pas au
domaine arya, ce qui n’a pas été dompté, ce dont on n'a pas pris possession
en l'ordonnant comme la terre étrangère
conquise et qui deviendra propice au clan lorsqu'elle sera sacralisée par les
rites d’ordonnancement, en la délimitant, en la fertilisant puis en la
cultivant, lui faisant ainsi perdre sa nature sauvage, non maîtrisée,
dangereuse, sa nature rudraïque. »[4]
Le nom a été traduit par « Le
Rugissant », « Le Hurleur », le « Furieux[5] ».
Rudra est une figure primitive de Shiva, un des dieux
majeurs de l'hindouisme[6]. En effet, le théonyme
Shiva provient d'une épithète de Rudra, l'adjectif shiva « gentil,
aimable » utilisé par euphémisme pour ce dieu qui, dans le Rigveda porte également l'épithète ghora
« terrible ». L'utilisation de l'épithète a fini par dépasser le
théonyme d'origine et dans la période post-védique (dans les épopées
sanskrites), le nom de Rudra a fini par être considéré comme un synonyme du
dieu Shiva et les deux noms ont été utilisés de façon interchangeable.
Mythe
Le mythe central de Rudra qui illustre sa
position dans le panthéon védique est le sacrifice de Daksha :
tous les dieux y ont été conviés, sauf lui. Il se venge selon les versions soit
en le perturbant ou en mutilant plusieurs divinités.
Une version précise que Rudra crée de sa bouche
un monstre nommé Vīrabhadra , « bénéfique aux héros » , qui jette des flammes. Selon la version des Puranas,
Rudra désormais nommé Shiva mutile plusieurs participants et est qualifié de Bhagahārin-
« qui a frappé Bhaga ».
L'identification de Rudra à Agni
dieu du feu sacrificiel et du foyer jointe à son qualificatif de vāstavia-
« resté sur place » fournit une explication au mythe : le feu a
permis aux dieux de monter au ciel grâce à sa flamme et à sa fumée, mais ses
braises restent liées au foyer. L'Inde présente une variante du mythe
indo-européen que l'on retrouve dans les Sarcasmes de Loki ou la légende de Syrdon
où le Feu divin n'est pas agressif parce qu'exclu (injustement) du banquet des
dieux mais exclu du banquet en fonction de son agressivité verbale (le
« feu de la parole »). L'agressivité est naturelle au feu qui peut se
muer en ennemi[7].
Nature et fonctions[modifier
|
Les hymnes déprécatifs qui lui sont dédiés
dans le Rig Veda
tentent de le maintenir éloigné du clan, des hommes comme des bêtes. « Ces
suppliques à son adresse et cette mise à distance expriment la terreur que ce
dieu engendre chez les arya et
surtout le caractère redoutable de la puissance maléfique par laquelle il peut
foudroyer tout être vivant »[4].
Le mythe indien le présente comme un démon ásura-,
ennemi des dieux. Néanmoins, ce terme qui signifie initialement
« seigneur » s'applique d'abord aux grandes divinités[8]. Il est ainsi dit « maître du
monde ». Mais il ne règne que sur la part sauvage, forestière, montagnarde
et nocturne du monde. Pour cette raison, il est le chef naturel des jeunes
hommes et des Maruts.
Il préside à l'initiation des garçons qui s'effectue dans la nature sauvage et
partiellement la nuit. L'activité de la chasse s'y rattache. Ces bandes
représentent le Männerbund aristocratique[8]. Plus largement, il a pour séides tous
ceux qui vivent en dehors de notre monde ou qui en sortent : les
malfaiteurs, les marchands ambulants, les chasseurs, les pêcheurs, les éleveurs
de chiens qui sont priés d'exercer leurs activités loin du village. Comme Hermès,
Rudra est le dieu des voleurs et la formation au vol fait partie de
l'initiation des jeunes garçons lors du Männerbund[8].
Il est le père des Rudras, un groupe
de divinités qui sont les correspondants divins des jeunes hommes soumis à
l'initiation dans la nature sauvage que Rudra a reçue en partage.
En dépit de sa nature agressive et
malveillante, il peut aussi être miséricordieux, guérissant et apaisant. Il est
celui « qui emporte au loin le mal physique apporté par les dieux. Cette
nature ambivalente fait tout autant de lui un chasseur redoutable qu’un
guérisseur, médecin des médecins, portant en main les mille remèdes
apaisants »[4].
Rudra est mṛgavyādha, « chasseur
de gibier », mais aussi par ambivalence, paśupati,
« maître du bétail [sacrificiel] ». Ceci explique les formules qui
l'exhortent de rester éloigné du bétail, de ne pas le frapper de maladie et
ainsi de faire acte de bienveillance[4].
Sa couleur est le rouge sombre, mais en tant que sanglier céleste, il est qualifié de
« fauve », « rouge clair »[9].
Archer
divin, il a comme attribut principal l'arc d'Indra. Son arme, la
flèche, s'identifie à l'éclair[10].
Vers Shiva.
Avec le développement du shivaïsme,
la figure divine de Rudra s'estompe pour laisser la place à son ancienne
épithète Shiva.
Mais, « si Rudra fut chasseur des bêtes sauvages et maître du bétail
sacrificiel, le nouveau dieu sera maître d'un troupeau bien plus
particulier : celui des hommes qui, prisonniers du cycle des transmigrations,
sont enchaînés par Yama,
dieu de la mort, qui les traîne de renaissances en renaissances telles des
bêtes domestiques que l’on tire sur l’aire sacrificielle. Le pouvoir yogique
permettra alors aux sectateurs shivaïtes de parvenir à la délivrance (mokșa)
du saṃsāra. Dans la cosmologie épico-puràňique, Shiva a
conservé le pouvoir redoutable de Rudra, puissance destructrice qui enflamme à
chaque fin de cycle cosmique la Création afin de l'anéantir et de laisser place
à une nouvelle création à partir du reste de l’ancienne (Śeșa),
rebut renvoyant à celui accordé à Agni-Rudra dans le système sacrificiel
védique »[4].
Rudra est la deuxième facette de Shiva, appelé parfois
Shiva-Shankar, la face sombre de Shiva ; dieu des animaux, de la mort, des
orages. Dieu hurleur effrayant et dieu des tempêtes. Il représente le côté le
plus mystérieux du grand dieu, il n'intervient que dans certaines incarnations
(avatars de Krishna)
pour rappeler à Shiva qu'il n'y a pas de dualité en lui (puisque Shiva est une conscience pure)
Modernité
C'est encore un des nombreux noms de Krishna.
Par ailleurs, Rudra est le nom choisi par le chorégraphe Maurice
Béjart pour son école de jeunes danseurs, basée à Lausanne (Suisse):
l'École-atelier Rudra, fondée en 1992.
Bibliographie
- Bernard Sergent, Le dieu fou.
Essai sur les origines de Siva et de Dionysos, Paris, Les Belles
Lettres, 2015
- (de) Ernst
Arbman: Rudra. Untersuchungen zum altindischen Glauben und Kultus. Akademiska Bokhandeln, zugl.: Univ. Uppsala,
Diss. 1922
- (de) Manfred
Mayrhofer: Der Gottesname Rudra [archive] In: Zeitschrift
der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft, Bd. 103, Harrassowitz,
Wiesbaden 1953, p. 141–150.
Références
1.
The A
to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision
Books, pages 185 et 186, (ISBN 8170945216)
2.
Guillaume
Ducœur. Conquérir sa part sacrificielle en Inde ancienne : le pouvoir
rudraïque. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 35 N°1, 2009. pp. 41-59.
3.
Jean Haudry,
Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 (ISBN 978-8872523438),
p.493
4.
Guillaume Ducœur, Conquérir sa part sacrificielle en Inde
ancienne : le pouvoir rudraïque, Dialogues d'histoire ancienne,
2009/1 (35/1), pages 41 à 59
5.
Gérard Huet,
Dictionnaire Héritage du Sanscrit (lire en ligne [archive]).
6.
Catherine
Clément, Promenade avec les dieux de l'Inde, Points, 2005,
p. 36.
7.
Jean
Haudry, 2016, p.494-495
8.
Jean Haudry, 2016, p.494
9.
Jean
Haudry, 2016, p.493
10.
Patrice
Lajoye, Perun, dieu slave de l'orage. Archéologie, histoire, folklore,
Lingva, 2015, p. 258-259
rme erythros signifie rouge, d'où confusion.
Avec l’Atlantique du vers 11, nous restons dans le golfe persique
car, le toponyme vient du nom d’Atlas, au pluriel, d’après Denys le Périégète ,
66, dont l’Atlas africain bordant la mer
Rouge. et cf . Larroutis « Une
énigme nervalienne : Erythraea »,
R. H.L., juillet 1959, pour qui Mer
Atlantique, d’après Bailly et Bau1er,
n’est qu’un autre nom de la mer
Erythrée. Mer Erythrée, Erythareum mare, nom sous lequel les Anciens
comprenaient, outre, le golfe Arabique ou mer Rouge actuelle, le golfe
Persique, plus le golfe Avalite et toute cette mer qui va de la côte d'Afrique
à Taprobane (Sri-Lanka). Arrien a
donné un Périple de la mer Erythrée.
Dictionnaire Bailly : « l’océan indien ( non seulement la mer Rouge,
mais en outre la partie de l’Océan de
l’Afrique à l’Hindoustan) ; et par extension, le littoral, d’où toute la
région voisine de la mer Rouge. 191Le
Cagnotte cochonnet tire-lire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire