Rectification
et ajouts sur Ithaque et sur les Grecs de Homère dans le chant 2 de l’Iliade, Le catalogue des vaisseau en fonction du livre de W. Leaf, Homer and History. .
Bibliographie sommaire :
W.Leaf, The Iliad of Homer, texte
grec , 2 vol. (vol I, , livres I –XII et vol. II, livres XIII à
XXIV).
Philippe Brunet, L’Iliade, traduction .
Walter Leaf, Homer
rand History , Cambrige,,1915,.375 pages + cartes
Leaf, édition commentée en 2 volumes,1900 et 1902,
Grand commentaire de Kirk, 6 volumes, 1985-1993,
Cambridge ;
Leaf, Troy
The Homeric catalogue of Ships
, edited with a commentary by Thomas W. Allen, 1921, 2005 Oxford, 191 pages +
cartes , index
1 W.Leaf fait justice de
l’embarquement à Aulis devant l’Eubée pour des raisons d’impossibilité nautiques. Adieu Iphigénie immolée en Aulide
(sic !) On peut supposer que l’embarquement pour Troie a eu lieu à Nauplia qui était un port du royaume
d’Agamemnon, ce grand chef mycénien de l’expédition navale contre Troie. Le
port était situé près de Mycènes. Le rendez-vous fut donné pour la Crète
grecque d’Idoménée.,
que Ulysse avait joint afin de l’informer et de rallier
en
chemin les îles Melos
ou Mela , escale importante, Calydnae , Cos, Nisyros, Symé, Camyros, Capathos, Casos , puis la Crète à Miletos (il rallieront cinq
autres villes crétoises : Cnossos , Lycastos , Lyctos, Gortyne,
Phaestos et Rhytion) .Ils rallient tous ensemble l’île de Chypre appelée alors Alashiya et qui offrait un pays neutre , sinon
bienveillant , pour gagner Troie. On comprend le nom et l’intérêt des Chants cypriens malheureusement en
grande partie perdus. Troie se servait aussi de Chypre pour mettre en
sécurité les navires de ses alliés lointains et pour demander aux
chypriote de les passer à Séleucie.
2 Leaf récuse pour ses
anachronismes et ses contradictions le catalogue des navires grecs du livre II, ainsi que tel passage du chant
XIII, vers 701-792, p. 224 dans la traduction de Leconte de Lisle , et par suite celui d’Iphigénie à Aulis, vers 231 et suivants, où Euripide , éditeur d’une
Iliade, dresse aussi un catalogue plus bref des forces navales grecques.
4 Le royaume de Pélée, le père d’’Achille et les deux fontaines Hypereia à Phthia -Phères et Messeis à Hellas
VI, 456 : Hector prophétise à son épouse Andromaque son
destin d’esclave d’Achille ou de son fils Néoptolème à sa
mort : :« Et tu tisseras la toile de l’Etranger, et tu porteras
de force l’eau des fontaines Messèis et
Hyperèiè. » On peut supposer à propos de Messèis qu’il
s’agit d’une fontaine de Thessalie , à Hellas qui fait partie du royaume de
Pélée et de Neoptolème, le fils d’Achille (Pline , 4, 30 ou Val. Flacc.
4, 374). Pour Hyperéiè , grâce à Pindare (P.
, IV, 125) et à Sophocle (Eumelus,
fragment), nous savons que la fontaine est située à Phères
(Pherai) et non à Pharsale, malgré les revendications de cette cité.Leaf, p. 112, suggère que cette fontaine jouait un rôle
important dans un épisode de la légende des Argonautes , aujourd’hui perdu.
5 Le royaume d’Ulysse
Je fais amende honorable et j‘avoue que comme Strabon
je me suis trompé en faisant de Méganisi,
appelée
l’ île allongée en grec (méga +nesè) par
allusion à son étrange prolongement l’Ithaque homérique, alors que l’Ithaque
homérique est l’île de Leucade
(aujourd’hui Sainte-Maure). Alors que Victor
Bérard et Allen ont pris position pour Thiaki (l’Ithaque actuelle) , je me rallie donc au point de vue de Dörpfeld
et de Leak en faveur de Leucade. Ce
sont les allemands Draheim , puis Dörpfeld
qui ont neu la géniale idée d’identifier Leukas et Ithaque , n’en
déplaise à Bérard.
Quel est le premier nom de l’Ithaque homérique devenue Leucade par
extension du nom de l’ ancienne Leukas
au nord est et du nom d’un cap ? Ce
toponyme signifie les guerriers et il est parent d’Utique sur la côte africaine, car Utica , comme Ithaca, vient du pluriel uzighan,
Amazigh au singulier , Imazighen au pluriel,
endonyme des Berbères, cf. Hamaxitos
, et les toponymes encore présents comme des vestiges précieux sur Leukas :
Metaxoto au sud , Hamarichi et Bazarata , cf . dans l’Iliade le nom du troyen Amarrhunken lors de jeux
funèbres en son honneur. Le pays
occupé au Maroc par les Berbères était
pour Homère l’Ethiopie occidentale , mais il y avait pour lui une seconde Ethiopie , l’Ethiopie
orientale. Les Amharas (cf. amazig , am’ar ) en Ethiopie orientale parlent la
langue amharique
, apparentée selon moi au tamazigh des Berbères , Kabyles,
Touareg, et Guanches des îles Canaries. Elle était la langue du royaume Amurru , de am’harru, au nord de Jérusalem, au 14e siècle av. J. –C., avec les
villes Ougarit,
de ouigour (ibère, celtibère) .
Le nom de Sainte-Maure donné à Leukas par le Comte Orsini résulte de
la christianisation de maure, de am’urru, comme la Morée (Maurée) franque chère
à Barrès, de am’urru avec
agglutination de l’article , puis déglutination. Le nom de Leukas , sur
le site de Hamaxichi, de amazig , a la même
étymologie et ne vient aucunement du mot signifiant blanc en grec , leukos, mais de am’arunkhos .
Le Reithron
de l’Ithaque homérique ( Od., I, 103 sqq .) :
« mon bateau est ancré ici, dans la campagne loin de la capitale [ Nidri ,du nom d’un ancien roi d’Ithaque
, Nèritos, Od , 17, 207,
roi qui devait son nom au laurier-rose
de montagne ou nard, en grec nèris,
nèridos,cf. nard) selon Dörpfeld , où se trouvait le palais d’Ulysse], au port de Rheithron, sous le Neion boisé ( trad. officielle , ou près
de la forêt, néon ou néaira en grec
signifiant près de ?Le sens me semble être : près de la forêt qui vient
d’être défrichée, néion signifiant
jachère).
Rheithron désigne, non une ravine comme le veut Bérard,
mais un cours d’eau ou plus exactement une aiguade,
un
lieu d’approvisionnement en eau pour les navires. Le mot Reithron a
évolué phonétiquement pour donner le nom du port de Drépano, non pas la faucille, comme le veut l’étymologie populaire
(grec drépanos) mais de reighwon, mouillage, avec une cacuminale
initiale résultant de la mutation du r
et avec une vocalisation du n en -an,
drépano.
Dans les anciens jours, le débarcadère
semble avoir été à l’ouest , un peu plus loin que le débarcadère situé au nord
–est, savoir dans la Baie Flava ou Fleva, , car il s’y trouve les restes
d’une ancienne jetée.
L’Odyssée
présente souvent un texte difficile car corrompu. Ainsi Nitsch , Leak, p.358 , a eu la nécessaire idée de placer,
au chant IV, les vers 517-518 après le vers 520 et il fut suivi par
Bothe, Bekker, Ludwich, Cauer et van Leuwen, car autrement le texte est
stupide .
Que sont les îles dont on traduit le nom par
îles Pointues ? Pour moi, c’est l’archipel autour de l’île actuelle Oxia, ancien duel Oxiain dont le nom signifie aigu, pointu, avec le cap
, pas très loin de l’embouchure de
l’Achelous, aujourd’hui Aspropotamos, avec plus loin les Echinades.
Donc, Odyssée, 15, 33-42, Télémaque revient de Pylos à Ithaque (Leak ,
p. 350), suivant les instructions d’Athèna, désireux de se rendre au nord-est
d’Ithaque-Leucade dans l’ancien môle de la baie Flava et non dans le port le plus usité
ordinairement afin d’éviter l’ïle
Asteris, aujourd’hui Arkhadi où
l’attendent les prétendants pour s’en
débarrasser.
Leak avoue qu’il ne comprend rien à son
voyage : au vers 33, chant XV, on
dit à Télémaque de tenir (apekhen, )
son bateau loin des îles. Et Leak continue : « Télémaque doit en
principe se rendre sur une île, Ithaque, située dans un archipel d’une grande
densité. Je ne comprends pas comment il est possible en de telles circonstances
de « garder son navire loin des îles. Ce qu’il faut à Télémaque , c’est un subterfuge pour
éviter telle île particulière, Asteris- Arkhadi aujourd’hui, entre Samè
(Thiaki) et Ithaque ; première difficulté .»
Selon moi, la déesse conseille à Ulysse
en quittant Pylos de longer les îles Oxiai , puis de ranger l’Elide de façon à éviter les prétendants embusqués à
Asteris. ; puis de franchir le premier cap d’Ithaque , Mara , renvoyer le
navire et ,les hommes à l’ancienne Leukas sur la côte est de Leukhas, tandis
que lui-même se rend près du dolmen et surtout du porcher Eumée qu’il enverra
prévenir sa mère à la ville . Pour tenter de résoudre ce pasage difficile, je
corrige :
Je place ici les vers 299 et 295. sqq.
du chant XV en prêtant à la déesse ces conseils adressés à Télémaque «mets
le cap (epiproèkei au lieu de apéchein) de ton solide croiseur vers Oxiais (correction Oxiais , datif duel, au lieu de nèsois), vers 295 : longe , Krounoi (les Sources, contrée d’Elide),
Chalkis aux belles eaux (fleuve et ville d’Elide , Hh, Ap. 425) … La brise de Zeus te fera en vitesse doubler Pheia (ville du territoire de Pise en
Elide, Iliade, 7, 135 ;
Thucydide, 2, 25 ; 7, 31, etc.) et
ranger cette Elide divine où
règne l’Epéen (Epéios, peuple d’Elide,
Iliade, Il. 2, 619, etc.). (trad. Bérard : ) En approchant d’Ithaque
(- Leukhade), aborde au premier cap, puis renvoie ton navire et tes gens
à la ville. Mais toi, monte d’abord retrouver le porcher Eumée ;
passe la nuit chez lui et dépêche-le en ville pour avertir ta mère, la sage Pénélope,
que tu rentres en vie, sain et sauf , de
Pylos… ». « Personne, ajoute
Leak, ne peut prétendre comprendre l’adjectif eoèisin » qu’il rapproche
du vers 708 , chant XVII de lIiliade :
nèsoisin epiproéèka oèisin, je mets le
cap sur les îles Oxia. Je corrige Oèisin
en Oxiain,
datif duel (deux îles) de la première conjugaison+ n ephelcystique
Le
dolmen cité par Homère Korakos
pètrè, la pierre du corbeau, Odyssée, XIII, 407, se retrouve sous le nom actuel de Agiospètrè, sur Leucade : le nom korakospetrè
est altéré, dans Agios pètrè , de (kor)akios
pètrè, korakos étant, selon moi (voir mes blogs sur les
dolmens et sur Ithaque , ce dernier étant périmé pour le reste),
l’altération de kouros, l’adolescent non initié qui passait
certains rites dans ce dolmen. le nomùde dolmen du corbeau est présent en
France et ailleurs., même en Finlande
(voir Vinci, The Baltic Origins of
Homeric tales ).
Autre difficulté : le
sens du grec chamèlè,IX , 121, -26 couramment bas , peu élevé, qui ne convient à
aucune des quatre îles d’Ulysse, Leak, p. 150. Strabon, X, 2,12, lui donne le sens
de qui tient à la terre, qui est près du
continent, sens dans lequel les
marins l’emploient aujourd »’hui ; cette signification est conforme à
l’étymologie, le mot venant de chama,
la terre, sanskrit ksam, avestique zam , phrygien gdan-, et zemelô irlandais
du (acc.
don , dè dans dèmèter ), grec chthamalos, chthôn , latin humus , humi, humilis . Il s’agit d’une
allusion à la côte nord-est très peu profonde.
Dans le catalogue où l’on
trouve un texte altéré, il y a comme faisant partie d’Ithaque-Leucade une
montagne ou une plage dont le nom Néritos cache un Nérikos au feuillage
mouvant , attesté par Thucydide , 3, 7,
5 et par Homère, Iliade, 24,377. L’épithète
« au feuillage mouvant » renvoie au laurier-rose qui, en grec,
donne son nom au sommet. On trouve peut-être un reste du nom dans le nom d’une
plage à quelques kilomètres de Leucade, la sainte Nèrikos , aghios Nikita , nikita venant de nèrita
Le
nom du sommet actuel, 1158 mètres,est Stavrotas . Le nom des montagnes est
souvent une traduction de Serpent vert. Vert se dit en grec viridos (génitif), latin viridis,avec i long , ce qui donne entre autres Ida, nom d’un sommet sur Leukhade. On a aussi l’Eurotas de Laconie
et ses verts roseaux , le nom de l’Europe, etc. , de vr°dw+ désinence -as . Serpent
se dit sag-, d’où le nom de Stavrotas, le serpent vert, de st (de sag-) et vr°dw+désinence –as. On peut se demander si la vieille
racine indo-européenne que nous trouvons en sanskrit pour désigner le
laurier-rose ou nard , naladam, avec
le même d, ,ce qui expliquerait le
glissement en 3000 ans de Nèrikos à Stavrotas, n’est pas le mot vert, ce qui
expliquerait le glissement en3000 ans de Nèrikos à Sta –vrotas. Le nom du
laurier –rose dérive en effet de celui
du nard, et même, plus anciennement, avec
accolé, un nom du serpent ( anguillula
). « Le Laurier-rose
(Nerium oleander) est une espèce
d'arbustes ou de petits arbres de la famille des Apocynacées.
Cette espèce est présente sur les deux rives de la Méditerranée
mais de façon plus éparse sur la rive nord. Il s'agit de la seule espèce du
genre Nerium. Cette plante est parfois appelée Oléandre et
plus rarement rosage, nérion ou lauraine », de naurdine,
avec métathèse du d et transformation en l .Le n initial est labile, comme le montre le latin laurus, laurier-rose, de
navros. Le grec nèrion avec
èta s’explique à partir de navrion ou de nardvion, navrdion. »
Le nom du
nard, Nardostachys grandiflora ,
vient du sanskrit naladam (Indian
spikenard ), grec nardos .
Evoquons maintenant la localisation de la
mystérieuse île appelée Astéris par Homère.
Il s’agir de l’île Arkaidhi, ainsi que l’a découvert Leak, p. 152. Odyssée : IV ,844 : « Il
est, en pleine mer, dans la passe entre Ithaque (Leukade) et Samè (aujourd’hui Thiaki)
des Roches, un îlot de rocher, la petite Astéris
devant les ports jumeaux avec leurs bons mouillages. C’est là que, pour
guetter Télémaque de retour de chez
Nestor à la Pylos des Sables (tout
près de l’Arèna homérique, sable
en grec et en latin), les prétendants s’embusquèrent. » Au
milieu du chenal entre Leukas et Thiaki, il y a effectivement un îlot,
aujourd’hui appelé Arkaidhi, qui répond exactement à la description de Homère. Il est vraiment large de seulement 2
milles de long et d’1 de large. Au sud-est, il abrite un double petit port, formé
par une péninsule rocheuse et basse se prolongeant dans la mer de façon à
offrir de chaque côté deux ports, où un vaisseau plat, avec le mât rabaissé, pourrait très bien passer inaperçu.
Autre île dont
l’identification pose quelques problèmes : Taphos du roi Mentès (Odyssée,
I, 103 sqq.), savoir l’actuelle Corfou,
ancienne Corcyre, Crocyleia du Catalogue, où Bérard a gratuitement installés les Phéaciens , voir mon blog sur la terre des Phéaciens située
en réalité près de Tartessos avec
des émigrés qui donnent à Thiaki , -Samè,-son
nom, de phèyakèia), voir Leak, p. 182 .
Les lieux cités par Mentès
sont :
1Tamassos , que Stace appelle Temesae ou Temese, Ach., I,413 , à Chypre,
pour y charger du cuivre ou du bronze (chalcos) contre son fer , venu peut-être de Carniola jusqu’en
Thesprotie à Ephyra.
2 Ephyra, ville de Ilos, le fils de Mermeros : c’est l’actuelle Kichyros, voir p ; 178 ; c’est,
selon Strabon, VII, 5, selon Pausanias,
I, 17, 4 ; IX, 36,3 ; et selon Pindare, Néméennes, VII, 55, l’ancienne capitale des rois de Thesprotie.
3 Reithron
désigne, non une
ravine comme le veut Bérard, mais un cours d’eau ou plus exactement une aiguade, un lieu d’approvisionnement en
eau pour les navires. Le mot Reithron a évolué pour donner le nom du
port de Drépano, non pas la
faucille, mais , à partir de reighwon
, avec une cacuminale initiale résultant de la mutation du r et une
vocalisation du n en an,
drépano.
Dernière île au sud,
l’homérique Doulichion : c’est
l’actuelle Kephallénia ,l’
Aigilipa escarpée du catalogue, en face de l’Elide, qui a conservé
une Dolicha , -la longue en grec, -
pour son cap septentrional.
Revenons sur mon erreur qui
est aussi celle de Strabon sur Meganisi,
qui, vraisemblablement, signifie non pa s
la grande île (elle est bien trop petite
pour mériter cette épithète), mais la grande tombe préhistorique, l’ancien nom taphos étant sous-entendu), prise à tort
pour l’Ithaque homérique parce qu’elle s’appelait Taphiousa, Taphius , du temps de Strabon.
Leak a écrit, p. 175 :
« trompés comme dans le cas d’Ithaque par un nom, les critiques
anciens ont placé Taphos dans l’île qui portait de leur temps le nom de Taphius , Strabon, X, 2,14 Taphous mais Meineke lit Yaphias) et qui est maintenant connu
comme Meganisi , île qui a la forme étrange d’une longue queue, qui s‘étend juste à l’est
de Leukas. De Leukas , elle est séparée par un détroit d’un demi mille de large
seulement, tandis que de Thiaki elle n’est séparée que par neuf milles d’une
mer abritée. L’île est toute petite ; sa plus grande longueur , étant exclue la queue rocheuse, est de 4 milles. Aucune communauté de pirates nui
de marchands n’aurait pu maintenir son indépendance sur un royaume aussi
minuscule, entouré de chaque côté par quatre îles grandes et puissantes ;
Ulysse n’aurait pu endurer, au coeur de
son royaume, un tel nid de flibustiers trouble-fête et actifs. L’idée devient
saugrenue, quand on ajoute que non seulement Télémaque, mais tous les
prétendants , ignoraient absolument à quoi ressemblait le roi rival, lui qui
avait vécu au milieu d’eux pendant 20 ans au moins. Je croirais plus volontiers
que Meges [le roi de Doulichion] eût régné sur Leucade qu’au fait que Mentes
eût pu être le roi de Méganisi », alors que Taphos est située à
l’emplacement de l’actuelle Corfou !
6 Le royaume d’Agamemnon.
Leaf le présente comme un roi
absolu très puissant , régnant sur l’Argolide, Mycènes , Tyrinthe et Argos , avec le port de Nauplia.
7 Le royaume de Ménélas : Sparte et la Laconie.
Il prête ubn apuui sans faille
à son frère.
8 Le royaume de Nestor .
Les commentateurs ont supposé
que la Pylos de Nestor est identique à
la Pylos dans la Baie de Navarino.mais il y a une autre Pylos en Triphyllie., qui fut la résidence de
Nestor,mais dont on ignore la localisation. Victor Bérard a prouvé, dit
Leaf, par un examen des détails du voyage de Télémaque depuis Ithaque, qu’il s’agit bien de l’endroit
indiqué par Homère ; sur ses
traces, Dörpfeld a découvert à Kakovatos
un ensemble de grande tombes royales , prouvant qu’il y avait, pratiquement
au point exact indiqué par Bérard
et par Strabon,le siège d’un royaume mycénien, celui de Nestor, qui s’est ensablé progressivement
,jusqu’à devenir le « mauvais port », kakon
vastu en grec.
Allen est bien sévère dans
ses attaques systématiques contre Leaf, qui, lui, est magistral.
Il me restera à rédiger pour
mon blog un compte-rendu de lecture de Troy
, de Leak.
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