La Poterie.
En face des anciennes écuries
de Grand’Maison, à Libouville, existe une parcelle nommée la Pilerie des Carreaux , trou qui fut
comblé avec toutes sortes d’ordures, puis sorte de mare comblée aussi. La
carrière d’argile se continuait et traversait la route actuelle jusqu’à la
maison présente de Delanoue, qui était
il y a peu encore, m’a-t-on dit, un énorme abîme. La pilerie signifiait l’endroit où l’on
pilait avec un pilon, un mortier l’argile destinée à faire des outils , des pavés
de terre et des armes appelés carreaux.
On les apportait ensuite pour séchage et façonnage dans le lieu appelé poterie,
non loin.
Leplège, dans sa brochure Lanneray , indique qu’il s’agit d’un
écart qui se trouve sur la carte de
Cassini vers 1760 et qu’actuellement ce
n’est qu’une maison bourgeoise avec sa ferme .Martial Girard dans Lanneray, mon village, citant Coudray, Un coin de l’ancien Dunois, parle , à côté de la ferme, ancienne, d’une
construction récente du XIX e siècle , avec des murs d’une largeur trop
importante pour un bâtiment moderne, sans doute, l’ancien bâtiment qui abritait
« la poterie ».Quant au
portail ,il est « constitué
de deux portes de plein cintre, en pierres de taille, « une grande et une petite », chaque baie tirant toute
sa décoration de son archivolte moulurée, maintenant en mauvais état. Toutefois,
la petite porte offre en plus, au-dessus de son archivolte, une sorte de
cartouche en pierre sculptée », aux armoiries effacées, celles,
on le verra, du comte de
Blois.
Un bourgeois gentilhomme.
La Poterie, comme le Grand Boulay et Crenne ou le
Petit Boulay faisait partie de
Libouville.C’étaient des terres nobles, qui conféraient la noblesse.
En face des anciennes écuries
de Grand’Maison, à Libouville, existe une parcelle nommée la Pilerie des Carreaux , trou qui fut
comblé avec toutes sortes d’ordures, puis sorte de mare comblée aussi. La
carrière d’argile se continuait et traversait la route actuelle jusqu’à la
maison présente de Delanoue, qui était
il y a peu encore, m’a-t-on dit, un énorme abîme. La pilerie signifiait l’endroit où l’on
pilait avec un pilon, un mortier l’argile destinée à faire des outils , des pavés
de terre et des armes appelés carreaux.
On les apportait ensuite pour séchage et façonnage dans le lieu appelé poterie,
non loin.
AD, E, 825-827 828
E 827 1591 Acquêts de maisons (pluriel, métairie de Crenne et de la
poterie, la ferme actuelle , et métairie de Crenne ) et terres à la Poterie et
Crenne par Jean et François de
Nantouville, Jean des Fontaines et Olivier de Baste ,(tous) seigneurs de la
Poterie.
E 825 1656-1771
Saisie de la seigneurie de la Poterie, paroisse de Lanneray, sur Jean des
Fontaines, à la requête d’Anne Hasté, veuve de Théophile de La Noue, seigneur
de La Roche-Bernard.
E 828.1657 Procédures entre Olivier de Baste, seigneur de la Poterie, et
Madeleine Michau, veuve de Pierre Mosny, lieutenant-général au baillage de
Dunois, pour la propriété des bois de Mauny, dépendants de la terre de Crennes.
Vers 1657, adjudication de ladite seigneurie de la
Poterie à Olivier de Baste, marchand de
Châteaudun.
Série E (supplément) canton
de la Ferté –Vidame, commune
de Boissy-le-Sec, CG. 11, 1684 Jacques Le
Forestier est mentionné en tant que seigneur
de la Poterie , tandis que Charles-Pierre de Moucheron , chevalier, est mentionné comme seigneur du Boulay.
E828. 1690. Vente de la métairie de Crenne à Olivier de Baste par Jean
des Fontaines et Marguerite Monceau, sa femme. Arpentages de la terre de la
Poterie et de ses dépendances. aveux et dénombrements pour les terres dépendantes
de la seigneurie de La Poterie par Louis de Baste etc.
Ainsi, les premiers propriétaires
connus d’après les archives AD, E, 826 , qui achètent à l’Hôtel-Dieu les terres nobles et la maison
de la Poterie (la fabrique de la Poterie à l’emplacement de la ferme actuelle
), et les terres nobles et la métairie de Crenne , sont ,
en 1495, Jean et François de Nantouville, Jean des Fontaines et Olivier de Baste
,(tous) seigneurs de la Poterie, mais en
1684 Jacques Le Forestier est
mentionné en tant que seigneur de la
Poterie(achat antérieur à1591 à l’Hôtel-Dieu ?)
Olivier de Baste est un marchand de Châteaudun, propriétaire d’une
métairie sise dans la vallée du Bois
Chausset, paroisse de Lanneray , AD, E, 825-827, soit l’actuelle ferme du Saussay à Logron près de Chantemesle,
voisine d’une chaussée romaine, d’où le nom
de Chaussée altéré en Saussaye.
La famille finira par être la
seule propriétaire de la Poterie, qui reste
dans la famille jusqu’en 1694 (Archives civiles départementales, E, supplément EG28,
p. 140 ). .
Le désir d’anoblissement, qui
s’est continué jusqu’à aujourd hui où une pancarte neuve porte « Château de la Poterie », a amené
le propriétaire , au XVIe siècle, à
transférer le portail de la grande
métairie de Libouville qui se trouvait chemin de la Grand’Maison , entre la
petite Minaudière et l’actuelle Grande Minaudière , u moment de la construction
de cette dernière , à l’entrée de sa propriété. Le portail datait du XIII e siècle,de l’époque templière, où la
ferme appartenait encore au comte de
Blois et portait ses armoiries .Enfin il restait sur place deux belles
bornes d’entrée et le fermier Mauger, qui était allié au propriétaire de la
Poterie , le baron Philippe Pron Cugnot de l’Epinay Sainte-Radegonde s’empressa
de lui apporter les deux bornes : elles se trouvent aujourd’hui au pied du
portail.
E 836. Mémoires des terres sujettes à champart envers le seigneur de la Poterie.
E 837 Mémoires de Louis de Baste pour demander
l’exemption des droits de francs-fiefs.
E 837 . Concession d’un banc
au seigneur de la Poterie dans l’église de Lanneray , devant l’autel de
sébstien. Lettre à ce sujety de Pierre-Guillaume de La Vieuxville, vicaire
général, au curé de Lanneray : « Chartres, 1er novembre
1712. Il m’esrt revenu que depuis la
visite faite par ordre deMsgr de
Chartres dans votre église vois aviez fait ôter
d’une des chapelles le banc dont m ; de Baste , qui a quelque lieu
dans votre paroisse , est en possession depuis longtemps ; j’ai lu le procès-verbal
deM. De Truchis qui n’en parle point. Je
vous prie de me faire savoir ce qui vous a porté à changer ce banc de
place : ce sont de ces choses qui, étant faites de votre autorité, vous
attirent à dos les personnes qui y sont intéressées. ».
A la mort de Louis de Baste, « seigneur de la poterie », la
Poterie passa en 1771 à André et Marguerite de Cosne, puisen 1791 à Madame
Dudoigt de la Martinière, née de Cosne, puis à M. Marcenay de Saint –Prix,
ancien fermier général . Devenu bien national, la poterie fut adjugée à un
architecte, Jean Baubigny et son épouse Leclanche, puis , en 1807, à F. Coppry,
époux de Catherine Jabre, enfin à Guénée l’Escharbault (lieu-dit à Lanneray
-Logron), seigneur de la Filandière (Langey). Au début du XXe siècle, c’est le
baron Pron qui l’acquiert et aujourd’hui la famille Poisson.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire