Le tambour de
Begiojoso, prétendant au titre de Louis XVII en qui croyaient Fouché et
Joséphine, ainsi que le baron de Richemont.
L’identité du futur
tambour de Belgiojoso.
Nous avons dit dans notre blog sur le baron de Richemont, pseudonyme du marquis de Bourbon Conti, qu’il avait deux
tombes : l’une, celle du baron de Richemont, à Gleizé (Rhône), au château de Vaurenard,
chez Madame d’Apchier, datant de 1853,
et l’autre au Père Lachaise datant de 1833 , où
fut enterré sous le nom de Prince de Bourbon -Conti, avec l’assentiment du baron de
Richemont, le faux dauphin en qui
croyaient Fouché et Joséphine , ainsi que ,
peut-être, le baron de Richemont
lui-même qui semble avoir porté beaucoup d’affection à ce
demi-frère : il portait le nom de Jean
Louis Bourbon et fut emporté par l’épidémie de choléra qui sévit à Paris
en 1832. . Comme sur Richemont on a fait de nombreuses hypothèses sur l’
identité de ce faux dauphin : la plus sérieuse est qu’il serait le fils
adultérin (elle en eut au moins trois et, curieusement, le Directoire tenta
de la contraindre à les reconnaître) de la femme de lettres parisienne Fanny de Beauharnais, née Marie Anne Françoise ou Fanny Mouchard
de Chaban (1737-1813), épouse de Claude de Beauharnais, et du propre père du baron de Richemont, le
marquis de Bourbon -Conti, à en juger par les anagrammes dont sont truffés
les pseudonymes du garçonnet .
Fanny faisait partie du groupe du révolutionnaire René
Hébert. Hébert était un agent royaliste payé par les Anglais, contrairement à ce qu’on croit généralement
(voir l’ouvrage de Marina Grey). Hébert
, qui voulait instituer durant la minorité de Louis XVII un grand Juge , savoir
lui-même ou le maire de Paris Pache, ou encore le baron de Batz, trempa dans
plusieurs projets d’évasion du dauphin
et eut besoin d’un garçon du même âge
pour faire illusion lorsque le dauphin serait exfiltré.
Hébert était-il
l’amant de Fanny de Beauharnais ?
En tout cas, elle eut de nombreux amants, comme les hébertistes Michel de
Cubières et un Corse (ils seront assez
nombreux dans son entourage et tous favorables aux Anglais comme Mororo [pseudonyme de Salicetti ?] et Mattéï. R .Chantelauze,
dans L’Illustration N° 2124 du 10 novembre 1883, écrit que le 9 octobre 1793, le citoyen Matteï, concierge du Temple , devenu
suspect, fut arrêté et remplacé par Coru, membre du Conseil général, qui
fut en même temps nommé économe aux gages de 4000 francs par an. Matteï était
un agent de Salicetti, lui-même agent anglais.
On trouve des Matteï dans la région de Bastia : à Giocatojo , à Erbalunga (Brando), à Maccinaggio-Rogliano sur le Cap Corse et
nous retrouverons le futur tambour à Bastia jusqu’à la mort de Mattéï.
Tous les amis de Fanny cherchèrent à faire évader Louis XVII et, lorsque
Jacques René Hébert sera guillotiné, Fanny de Beauharnais sera inquiétée et
devra quitter précipitamment Paris. De là le nom d’Hébert que prendra par la
suite le faux dauphin.
L’enfant qu’on
projetait de substituer au dauphin fut vite
trouvé : ce fut le fils du Prince de Bourbon et de Fanny de
Beauharnais, enfant blond, aux yeux
bleus, du même âge et qui lui
ressemblait, ce qui s’explique par sa
parenté réelle , car c’était un Bourbon.
On invita celui-ci à entrer dans un cheval de carton que le cocher Genès Ojardias amena du logement de Simon dans la
cour des écuries au Temple pour opérer la substitution et l’y cacher, ceci se passant le 5
janvier 1794, mais l’ordre final de Hébert, inquiet à juste titre pour sa
propre sécurité, n’arriva pas. On a deux
témoignages crédibles de Voisin et de la veuve Ladrée qui ont aperçu ce cheval
de carton. Les témoignages sont cités par Marina Grey dans Enquête sur la mort de Louis XVII, Le prince et le savetier, p.108,
dans le chapitre intitulé Le cheval de carton. Le déménagement de
Simon, qui avait été révoqué par
Chaumette, a lieu en direction de son nouvel appartement, au-dessus des
écuries, à l’angle ouest de l’Enclos,
près des cuisines, de la caserne et du cloître, aménagés pour des artisans . C’est là qu’attendait le futur tambour de
Belgiojoso destiné à remplacer le
dauphin.
Le projet échoua,
mais le garçonnet en garda le souvenir.
Vers 1800, Fouché, ministre de la police, vint trouver
Napoléon Bonaparte pour lui apprendre l’affaire dite du tambour de Belgiojoso. Joséphine de Beauharnais, bien informée grâce à sa grand- tante
Fanny de Beauharnais et grâce à Madame Campan, d’une famille
créole comme elle, intervint auprès de Fouché pour qu’il protège ce garçonnet
de 14 ans qui avait été condamné pour une peccadille à un traitement cruel,
celui de passer trois fois par les baguettes, et qui, pour tenter d’y échapper,
avait déclaré à son colonel qu’il était le
fils de Marie-Antoinette. Le colonel l’envoie à Turin et, en chemin, à Asti, il
est reconnu par un Suisse du château de Versailles, ainsi que par diverses
personnes qui avaient séjourné à la cour de France, notamment, dit-on, à cause
d’une cicatrice au bas de la mâchoire gauche provenant de la morsure d’un lapin
blanc que le Prince élevait. Selon son récit, après être sorti du temple dans
un cheval de carton, il aurait été élevé
par Madame Fanny de Beauharnais et se serait rendu d’abord à Bordeaux,
Pourquoi
Bordeaux ? Le corse Cipriani y
avait un allié, le compatriote corse François- Marie Jean-Baptiste d’Ornano, chevalier de Saint
Louis, général de brigade, maréchal de camp et gouverneur de Bayonne en
1768. Il avait épousé à Saint-Domingue
en premières noces Charlotte Maingart, fille de riches colons de l’île Maurice.
Ses accointances avec les créoles le firent nommer tuteur de Theresa Cabarrus,
la future Madame Tallien. Madame
Ouvrard, et princesse de Chimay. .En secondes noces, il épousa la fille de
Jean-Baptiste de Campennes, marquis d’Amon, gouverneur de Bayonne, et de
Marie-Charlotte de Menou, dont il eut une fille unique, Victoire, mariée au
vicomte André- Guy du Hamel, plus tard
maire de Bordeaux. Elle mourut en 1796. François- Marie Jean-Baptiste d’Ornano était installé à
Versailles où la révolution décida de l’arrêter ; Prévenu ; il voulut
fuir vers Bordeaux, mais il fut arrêté en chemin au château de Castels près de Langon en Gironde, en décembre1793.
Enfermé au Luxembourg, il fut guillotiné le 6 juillet 1794, pour avoir
entretenu une correspondance avec les princes étrangers, l’Angleterre en
particulier.
De Bordeaux, Cipriani et son protégé se rendirent à Bastia où le jeune adolescent apprit
l’italien, un italien mâtiné de corse. Il affirme qu’il devint garçon limonadier à Bastia.
De Bastia, le faux
dauphin gagne l’Italie cherchant à gagner Vienne, mais, dès son arrivée en Italie, il est enrôlé dès
son arrivée en Italie comme tambour dans un régiment autrichien du général
Mélas, juste avant Marengo (14 juin 1800). Notre tambour fut condamné pour une peccadille à un traitement
cruel : celui de passer trois fois par les baguettes. Pour tenter d’y
échapper, il avait déclaré à son colonel
qu’il était le fils de Marie-Antoinette. Joséphine l’apprit
et intervint auprès de Fouché pour qu’il protège ce garçonnet de 14
ans, Le colonel l’envoie à Turin et, en
chemin, à Asti, il est reconnu par un Suisse du château de Versailles, ainsi
que par diverses personnes qui avaient séjourné à la cour de France, notamment,
dit-on, à cause d’une cicatrice au bas de la mâchoire gauche provenant de la
morsure d’un lapin blanc que le Prince élevait. L’enquête affirmera qu’il aurait été le fils d’un militaire, français ou suisse, horloger à ses heures, appelé Dauphin,
qu’il s’appelait Jean -Louis Dauphin, dit Bourlon, en italien Giovanno- Ludovico Delfino.
R .Chantelauze, dans L’Illustration 2124
du 10 novembre 1883, évoque le fait que
Simon avait obtenu du Conseil du Temple qu’une
cage avec un automate représentant un serin qui jouait la Marche du Roi fût installée dans la chambre de Louis XVII . Mais, comme le mécanisme de
la cage était dérangé, on la confia à un horloger-mécanicien
, qui la mit en état moyennant la somme de 300 livres que le ministre de
l’intérieur ,sans élever la moindre difficulté, fit payer par la trésorerie
nationale. C’est sans doute cet horloger que nous retrouvons comme « parrain » du tambour de
Belgiojoso. Précisons que le patronyme de Dauphin vient d’un surnom du Moyen
Age signifiant gros, à cause de la taille du dauphin confondu avec d’autres
cétacés comme la baleine. Le comte
d’Albon, de Vienne, est surnommé le dauphin (le gros) et donna son nom au
Dauphiné, puis au fils du roi de France dont le Dauphiné est l’apanage à sa
naissance.
Ce qui nous intéresse ici, c’est que
Joséphine, sa tante Fanny de Beauharnais et surtout Fouché ont cru que Jean Louis
Bourlon était le dauphin évadé du Temple.
Napoléon avait dit à Fouché de le faire
retenir dans un lieu secret pour ne pas alimenter la curiosité ou l’espoir du
peuple. Fouché aurait cherché à s’en
débarrasser, mais le
prétendant lui échappe et
regagne l’Italie où, en 1810, le général Radet l’appréhende à Civita
Vecchia. Il est devenu alors carbonaro et gagne l’ancienne Slovaquie
et la Hongrie, qui
faisaient partie de l’Autriche.
Une rencontre en1810 avec Werg- Naundorff.
Naundorff a raconté dans
les termes que voici ses
aventures dans un récit dicté en
1824 au greffier du tribunal de Brandebourg, récit certes égaré mais conservé par Otto Jork
(texte intégral de la seconde déclaration, dans Decaux, Louis XVII retrouvé, Naudorff roi de France, p. 131) :
« Après beaucoup de détours, j’arrivai à la frontière de Bohême [en Slovaquie] et j’entrai comme officier dans l’armée du duc de Brunswick- Oels, qui avait obtenu
connaissance de ma condition.. En 1810, à la tête d’un détachement de 25
hommes, je pris part à une escarmouche [contre les Français] près de Dresde, et
mes gens furent en partie tués, en partie
faits prisonniers. Je fus moi-même grièvement blessé et tombai en
captivité. Les troupes françaises m’escortèrent avec les autres prisonniers,
mais me laissèrent à Magdebourg, parce que j’avais une fièvre nerveuse. Avant
que je ne fusse complètement rétabli, on nous embarqua pour la France [le bagne
de Toulon]. Là je réussis avec un certain
Friedrich à m’échapper par un caveau
qui se trouvait dans une église où on nous avait mis pour nous
reposer. Nous allâmes alors tout droit à Berlin pour y entrer dans l’armée
comme hussards .A cause de ma qualité d’étranger [de Français], je ne fus pas admis, mais le Président de la
Police Le Coq me permit de m’établir comme horloger et je m’établis
Schützenstrasse n°52..Un an après, j’allai à Spandau où je séjournai jusqu’en
1822 Signé Ludwig Burbong »
Le dénommé Friedrich pourrait
être notre ancien tambour de Belgiojoso, Louis Bourbon, à qui Naundorff
emprunte son identité (il signe la déclaration, gauchement : Ludwig Burbong), ses prétentions et ses papiers d’identité
(de là sa qualité d’étranger, -entendons de français , comme l’était le tambour de Belgiojoso).
L’ancien
tambour à Budapest en 1815
L’ancien tambour aimait
vagabonder : il quitte la Prusse pour la
Hongrie si bien que le 3-09-1815,
on a l’acte de naissance d’une Marie Antoinette de France , Marie Manczer, paroisse de Saint- Benoit de
Hron au nord de Budapest, ville de
Erzergom. Dans les observations en marge de l’acte, il est porté en
latin : «le nom de famille et le
nom de baptême du père sont ceux de Louis
Charles Bourbon, prince de la Couronne de la France sauvée, selon les annotations secrètes des archives du
monastère forteresse (de Hron).»
Le sort ultérieur de l’ancien tambour (1819-1824) sous le nom de Bourlon ou
de Bourbon à la prison de Milan.
Il a été aperçu à Arles le 21
juillet 1819, à Marseille le 22 juillet 1819 (il y laisse ostensiblement un
couteau marqué Louis XVII), puis en Corse à Bastia à nouveau. Il se rend à
Ancône, d’où il prend la route de Parme en passant par Forli et Bologne. Il
couche dans le hameau de San Benedetto del Quercote, près de Bologne et le 12
avril 1818 y est arrêté, transféré le 25 août 1819 à Modène, puis à la prison
de Milan où Silvio Pellico l’apercevra. Ce dernier nous dit qu’il a des idées
anticléricales (ce ne peut donc être Richemont).
Dès 1818, Metternich dont dépendait la prison
de Milan s’énerve d’avoir à payer pour l’entretien d’un prisonnier à qui
l’Autriche n’a rien à
reprocher .Aussi réclame-t-il avec insistance que la France rembourse les
frais et prenne en charge ce prisonnier, menaçant de le libérer ! 34
lettres sont échangées à son sujet. Voici qui
ne fait pas les affaires de Louis XVIII. Le 23 mai 1823, Vienne reçoit du Ministère de l’Intérieur
parisien un avis avec dans la marge à
gauche « Il est extrêmement
désirable que le gouvernement autrichien puisse garder Bourlon le plus longtemps
possible afin d’éviter à la France un procès scandaleux » avec une
information officieuse selon
laquelle Bourlon (adaptation de l’italien burlone, imposteur) était le
vrai dauphin. Le marquis de Nicolaï et l’abbé Perreau , cités par Mme J.
Ducassé , op. cit, p.208, avaient reçu séparément du Comte
Bolza, intendant général de la police de Lombardie,la confidence que le prisonnier de Milan était le dauphin .
A l’approche de sa
libération, Richemont, qui ignorait
alors l’identité réelle de son demi-frère, reçut la mission de servir le roi en
devenant prisonnier volontaire à Milan de façon à pouvoir se substituer au
tambour de Mélas Voici qui explique
peut-être pourquoi Louis XVIII ne lui a pas, le 29 avril 1824, délivré de lettres patentes constitutives de ses titres
de noblesse comme à son cadet puisqu’il le croyait prisonnier à Milan.
Mais plutôt que de se faire
enfermer à son tour dans la même prison, il y avait une autre solution qui consistait
à tenter de capter la confiance du
carbonaro à sa sortie de prison . C’est la seconde solution que, selon
moi, choisit Richemont, faisant jouer ,
pour la libération du carbonaro , son
cousinage avec le duc d’Este- Modène , -ce qui lui permet peut-être d’apprendre
de lui qu’il n’est pas le dauphin,
malgré ses yeux bleus.. .
Au
procès de Richemont où sont convoqués Silvio Pellico et le Français Andryane en
tant que témoins de ce qui s’est passé à la prison de Milan où ils ont tous
deux été emprisonnés, Andryane déclare
[Madame Ducassé , op. cit. , p.127] : « L’accusé [Richemont]
donne des détails qui ne peuvent avoir été connus que d’un prisonnier ».A
quoi l’avocat général réplique : « Ou d’un homme qui les tiendrait d’un prisonnier et qui aurait intérêt à
bien les connaître…. » Andryane réplique : « Non, Messieurs,
il faut avoir été là, renfermé dans le local, et ma conviction que l’accusé est
le prisonnier de Milan est pleine et entière (profonde sensation). » Mais
nous croyons que, de bonne foi,’il se
trompe.
Sous le nom d’Hébert, qu’il
donnera ensuite au prisonnier de Milan,
le baron s’est installé à Toulon d’où il écrit à Milan à l’ancien tambour de Belgiojoso encore
enfermé dans sa prison milanaise. Selon
Madame Ducassé, op. cit. p.79, dans le dossier de Milan, se trouve une
lettre de Bourlon (l’ancien tambour) à Rastouin, un tanneur chez qui loge le baron à Toulon, où il dit qu’à sa libération il se retirera à
Toulon. A sa libération en 1824, il se
rallie au baron et, devenu aussi Hébert (Henry), apparaît le 5 décembre 1825, maigre et fatigué, à Genève à l’arrivée de la diligence de Milan.
A Genève où il s’est rendu pour l’accueillir,
le baron a pris le nom de M. Julienne, hôtelier. L’ex-prisonnier
se rend à Toulon avec lui comme annoncé, puis à Rouen.
Le Bourlon emprisonné à Milan, savoir Giovanno- Ludovico Delfino,
avait aussi comme pseudonyme Aldo
Cardoni.
Explication de toutes ces anagrammes du prisonnier de
Milan
Bourlon vient
entre autres de l’italien burlone,
farceur, mystificateur, cf burlesque et le mot est paronymique de Bourbon,
l’imposteur étant une allusion à Louis XVIII. Mais, pour Bourlon, outre la paronymie évidente avec Bourbon,
on retrouve le b
et le on ro de carbonaro
(comme pour onr
dans Cardoni) et le l de Ludovico
ainsi que le u.
On retrouvera les lettres de carbonaro, Delfino ou Dauphin, Ludovico (Louis) et Jean dans les trois pseudonymes
anagrammatiques de l’ancien tambour de Belgiojoso, Aldo Cardoni, Bourlon, Henry Hébert.
Aldo Cardoni
est l’anagramme de carbonaro, membre
d’une société secrète puissante en France comme en Italie, visant à l’unité
italienne et hostile au pape à cause de ses
Etats Pontificaux notamment. Le
double d est pris à Delfino , ou à Dauphin, et à Ludovico.
Dans Aldo Cardoni le do
et le l de Ludovico sont aussi utilisés.
Quant à Henry Hébert, dont le
baron de Richemont s’était aussi servi ,
nous y retrouvons le b , le
n et
le r de carbonaro ; le e,
le n, le i
(=j) de Henri sont peut-être pris à Jean
.
Le carbonaro et le baron de
Richemont se confondent souvent, sous le pseudonyme de Henry Hébert, dans
l’affaire du procès de Rouen et surtout à Toulon, initiés tous deux dans des
loges. La différence de couleur d’yeux dans les signalements ne semble pas être
déterminante, ayant pu être modifiée.
Toulon et les
loges maçonniques.
Henry Hébert
, de Genève, passe par Ferney et se
dirige vers Toulon où les amis francs-maçons du baron l’accueillent. Puis
il accompagne le baron en Normandie où
il monte une verrerie qui fait faillite.
Dans sa région natale, le baron consulte les
archives des procès des deux faux dauphins, Charles de Navarre et
Hervagault. En 1828, le baron se rend à Paris et fait paraître, en 1831, deux ouvrages, éditeur Labreli de Fontaine.,
imprimeur David Boucher [Lemaistre], les
Mémoires du duc de Normandie. Au
Luxembourg le baron fait paraître une proclamation qui est saisie. Il voyage à
Besançon, en Belgique, aux Pays-Bas.
Mais il s’est aussi installé
à Toulon où il loge chez un carbonaro,
qui est de son métier tanneur, un dénommé Rastouin. Il obtient le 32e degré
d’une loge maçonnique, les Vrais amis
d’Egypte, qui succède à une loge militaire et relève , non pas du Grand
orient, mais d’une société secrète catholique initiatique, les Chevaliers de la Foi localement
appelée Ordre des Aga (dignitaires égyptiens) ou Ordre de Toulon. Il fait admettre aussi l’ancien tambour dans deux autres loges toulonnaises, la Réunion de Toulon et les Sept Ecossais Réunis, cette dernière
dépendant du Grand Orient parisien.
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