L'ÉNIGME DE STONEHENGE ENFIN DÉVOILÉE !
On
a récemment découvert une structure circulaire en Allemagne près de Magdebourg,
analogue à celle de Stonehenge et presque contemporaine, mais en bois.
Alors
que Stonehenge date de -2800 à -1100 av
J. -C., la partie la plus vieille de ce site
allemand a été élevée dès le troisième millénaire entre -
2321 et -2211 avant notre ère. « L’enceinte aurait été exploitée de façon
ininterrompue jusqu’à son démantèlement autour de - 2050 avant notre ère. "Pömmelte a été ensuite utilisé de
manière plus sporadique entre -1636 et -1488 avant notre ère", précisent les anthropologues. Curieusement, le nom de Pomm-helte semble bien signifier l’alignement (helte de phalanx, donnant
le gréco-latin halterès , alignement,
voir ci-dessous en pierre (pöm,
cf.espagnol peña, rocher, breton ven, pierre) ;peut-être les
populations ont-elles utilisé le terme qui était utilisé pour les enceintes en
pierre qui existaient déjà ailleurs dans les environs et ont disparu. Sept
cercles concentriques, 115 mètres de diamètre ! Ce qui
porte à 250 le nombre de ces structures circulaires, qu’on les appelle henges ou cromlech, découvertes en Europe et prouve que Stonehenge n’est pas unique en Europe. Il doit être
admis d’abord que le bois était le
matériau qui fut d’abord utilisé. C’est ce que démontre d’ailleurs le nom de
ces alignements circulaires, en grec phalanks, qui désignait d’abord un tronc
d’arbre, comme son dérivé gréco-latin halterès,
génitif pluriel halterôn, métathèse
de
(p)harantk , halta+ suffixe en èr,
haltère ou bâton , dont se servaient funambules,
danseurs et gymnastes .A rapprocher aussi de balancia , réinterprété en bi-lancia, du grec plastilinks, balance à deux plateaux . Frazer, op. cit, vol. III, Esprits
des blés et des bois, p. 26, écrit
du « Dionysos de l’arbre »
que « son image n’était souvent qu’un poteau
planté en terre, sans bras », imitant très grossièrement l’arbre fruitier , ici le cep de vigne, qu’il
s’agissait de faire pousser par sympathie.
A quoi, d’abord,
répondent les menhirs en général? La fonction première
du menhir : c’est d’être un catalyseur magique de la percée végétative.
James George Frazer, dans Le Rameau d’or, Balder le Magnifique, Ed. Robert Laffont,
collection Bouquins, Paris, 1984, 4 vol., vol .4, p. 98, donne cet exemple : « Dans
plusieurs parties de la Bavière, on pensait que la hauteur des tiges de lin dépendrait de celle des sauts des jeunes
gens. » A Vanuatu, sur l’île Pentecôte, le spectaculaire saut du gaul , mot qui signifie plongeoir, qui est toujours pratiqué malgré les
accidents mortels et qui consiste à
sauter du point le plus haut, est censé faire pousser d’autant plus
profondément les tubercules des ignames
que le saut aura été accompli du plongeoir le plus haut. En
Nouvelle-Calédonie existaient aussi de
précieuse pierres à ignames et pierres à taros, sur lesquelles les sorciers
canaques faisaient encore, il n’y a pas si longtemps, leurs conjurations secrètes pour les prémunir
contre les maladies et pour les faire
pousser au mieux. Ces pierres à ignames ou à taros étaient les équivalents en
miniature de ces pierres pour le
sésame, le millet, le sarrasin,
le seigle ou le blé qu’étaient
les menhirs de Bretagne, nom qui
vient de Iberi-tania, le pays des Ibères, créateurs des menhirs
en liaison avec l’invention de l’agriculture
( les Ibères comprenant la tribu des Boïens). Dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, à
Arama, il existe même une quarantaine de petits menhirs dépassant du sol
de 60 cm environ : comme les plongeoirs de l’île Pentecôte, ils sont censés favoriser magiquement la
croissance des cocotiers.
On retrouve en France des restes analogues de cette
superstition. Nos épis de
faîtage au nom révélateur reposaient sur la même croyance que, grâce à ces
talismans placés en hauteur, les
récoltes croîtraient aussi haut que ces
ornements. L’érection d’un menhir avait
ainsi pour but de mimer analogiquement
la pousse du sésame ou de quelque autre céréale, de la stimuler et de la favoriser par magie
imitative. Frazer, op. cit,
vol. III, Esprits des blés et des bois, p. 26, écrit du « Dionysos de l’arbre » que « son image n’était souvent
qu’un poteau planté en terre, sans bras », imitant très
grossièrement l’arbre fruitier , ici le
cep de vigne, qu’il s’agissait de faire pousser par sympathie.
Le nom des menhirs est
souvent d’ailleurs révélateur de cette
destination agraire. Ainsi,
grâce à l’auteur latin d’un Traité
d’agriculture, Res rusticae (I, 48,3, Varron , au Ier siècle avant J.- C, nous avons conservé le nom,
indéclinable, de la pointe de l’épi sans sa balle, qui est frit. La
Pierre Frite, ou Fitte avec ou
sans le suffixe –ske marquant le
commencement, était la pierre en forme
d’épi naissant et avec le suffixe
ibère de ressemblance –ada, par
exemple Roquefixade , de roca + fit+ sk +ada, dans l’Ariège.
Du nouveau sur
l’évolution des menhirs grâce aux fouilles de Klaul Schmidt à Göbekli en
Turquie et à son livre.
L’Allemand
Klaus Schmidt a exécuté les fouilles de
Göbek-li de 1995 à sa mort en 2014 et a
fourni le récit de ses recherches dans Le premier temple, CNRS Editions, Paris,
2015, 420 pages et illustrations. Selon lui, c’est le plus ancien temple de
l’humanité, et il daterait d’environ -10000 ans av. J. C. ; pour nous, c’est l’apparition de curieux menhirs en T ou en
marteau qui portent à leur sommet une dalle horizontale d’un seul élément. .
D’autre part, grâce à l’ADN végétal, on a pu
remonter à l’origine des céréales d’Europe,et à leur domestication il y a quelque 12000 ans : il poussait à l’état
sauvage une sorte d’engrain (mot venant
de un grain, tandis que l’escourgeon a deux grains et l’orge quatre) , qui est
, encore aujourd’hui , présent à l’état
sauvage dans la province de Sanliurfa , là où se trouve le sanctuaire de
Göbekli Tepe (tepe, de tepe,en tokharien étant l’équivalent
du latin templum ,de teplom, avec
infixe nasal, de l’irlandais tamnahim
, du grec tetmèka, parfait de temnô, délimiter, temenos
) et signifiant sanctuaire. Or, l’ADN
nous révèle que cette plante
sauvage, la sorte d’engrain qu’on y
trouve, est l’ancêtre de 68 céréales contemporaines, dont le sésame
préhistorique de Carnac ! J’ajouterai volontiers : comme les menhirs
en marteau du lieu sont les ancêtres des menhirs de Minorque aux Baléares, où
on les appelle taula , et de Carnac.
Il est séduisant, en
effet, de rapprocher ces menhirs en marteau de Göbelki en Turquie
des menhirs appelés taulas à Minorque
qui portent eux aussi une dalle à leur sommet, même si celle-ci ne forme
pas avec le fût du menhir un seul élément comme à Gôbekli. « Identité de
style », reconnaît l’Internet. Mais
« c’est un peu court, jeune homme . »
Le mot taula ne vient pas de tabula, la table, même si les partisans de cette hypothèse invoquent
le nom catalan de ces menhirs, mesa,
qui, en espagnol, signifie certes la
table, mais qui, ici, vient du latin messis,
avec changement de terminaison comme dans le français moisson, savoir messa,
moisson, récolte, ce qui nous ramène à l’origine agraire des menhirs et à leur
vertu magique fécondante. En réalité, taula
vient d’un mot parent du grec stelea, de stelewa, stolea, latin stolo, drageon, rejet, cf . (s)t(ip)ula , tige, donnant stèla,stèle) et désigne justement à l’origine
le manche d’un marteau , donc
renvoie bien à l’origine des menhirs.
L’historien grec du VIe siècle
Hérodote (IV, 94), nous a conservé le nom de la déesse Gebeleïdzis (où
l’on reconnaît Göbekli avec un suffixe de féminin –dzis. C’est une déesse dont on a la variante thrace Zamolxis, avec prolepse du z : de gembolg(oï)-
dzis
Göbekli en Turquie et Gebelg-ol sur un ’îlot englouti près de Malte
signifient le sanctuaire de la Jument
divine, savoir un avatar de Cérès, et göbelkl
est parent du grec kobalos, en
latin cavallus, de kabalkos, qui nous a donné le français cheval. Or, phénomène de conservation
très remarquable, c’est le même nom que
nous retrouvons dans le nom d’un menhir en marteau de Minorque aux
Baléares : Cavalleria, de Cavalk [pour le k, cf. le piémontais cavalcada, cavalcade]
+morphème de féminin i + ibéro-basque
herria, pays, soit le pays de la
déesse Cérès.
La jument ou plutôt la déesse Cérès
, en grec Perséphone , en latin Proserpina , est associée aux céréales et
aux menhirs, si bien qu’ on retrouve ce radical désignant la Jument, gabar-, dans des noms de lieux préhistoriques riches en
mégalithes comme Gavarni ou l’îlot Gavrinis en Bretagne.
Le grand secret des
menhirs, ou la problématique
fondamentale de la représentation du blé ancien et du blé nouveau dans les menhirs
et ses diverses solutions.
Voltaire a raillé ce qu’il appelait l’ignorance botanique du
Christ lorsque celui-ci déclare dans Jean
12, 24: « si le grain de blé qui
est tombé en terre ne meurt, il reste
seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Pourtant, le Christ se faisait là l’écho d’une croyance
populaire universelle à l’époque: le grain ne pouvait germer que s’il
mourait d’abord !
Il faut
donc que la mort du grain, condition
préalable de tout, soit symbolisée,
d’une façon ou d’une autre, dans le menhir qui représente la germination du
grain.
Frazer (op.
cit, vol. III, Esprits des blés et des bois,
p. 143) a distingué deux sortes de blé : « Isis et son compagnon Osiris
[sont] deux personnifications du blé …. Isis serait l’ancien esprit du blé [ce que j’appelle la mort du blé préalable à
sa germination], Osiris serait le nouveau [le blé à germer]. » Par ancien esprit du blé,
Frazer, entend qu’il est immanent au
blé, tandis que, pour l’esprit nouveau, il est extérieur au blé, même s’il lui
est encore lié. Les Grecs identifiaient
Isis à Dèmèter et Osiris à Perséphone et les Romains à Cérès et Osiris à
Proserpine. Frazer, dans op. cit. ,
vol .2, Atys et Osiris, p. 471, cite
Diodore de Sicile (I, 14, I) qui, résumant les travaux aujourd’hui perdus de
l’historien égyptien Manéthon, attribue à Isis la découverte du blé et de
l’orge. « On portait en procession à ses fêtes des tiges de ces céréales
pour commémorer le don qu’elle avait fait aux hommes. Les Egyptiens, quand ils
coupaient les premières tiges, les posaient sur le sol et se frappaient la
poitrine en se lamentant et en invoquant Isis. On a déjà expliqué cet usage,
continue Frazer, comme une lamentation en l’honneur de l’esprit [ancien] du
blé, tombé sous la faucille. »
Les solutions :
On connaît
la solution de Gobekli ou de Minorque aux Baléares: placer sur le fût du
menhir une dalle symbolisant le blé mort, en attente de sa germination. De même à Stonehenge ou à
Durrington .
La fécondité des lieux indiquée par un visiteur de -500 environ.
Jürgen Spanuth , dans Atlantis
of the North, p 87, cite Diodore de Sicile, 2,47, résumant Hécatée (ce
dernier vers - 500 av. J. –C) qui avait
visité Stonehenge, écrit : « ce que dans Atlantis of North Jürgen Spanuth
dit des « Trojan towns »,
dont le nom ,ne vient pas du nom de la
ville de Troie (c’est plutôt le contraire), mais provient d’une racine
indo-européenne strephw ou strebw qui signifie tourner, ici en
spirales concentriques , latin tornare,
grec strephô, moyen anglais throwen, gothique thruaian, celtique troian,
ancien haut allemand draja :
d’où le nom de ces cités préhistoriques
qu’on appelle en Angleterre troy
towns , en Allemagne Trojaburgen
ou Walburgen (wall, le mur, vallum en latin, est à rattacher à la
racine indo-européenne kwel, rond) ,
en Suède trojeborg ou trelleborg. Au nombre de ces cités
Spanuth compte Stonehenge et
Heligoland qui est selon lui la
cité de l’Atlantide mentionnée pâr Platon ; il cite des ensembles
comparables en Afrique du nord et aux Canaries ), ainsi que sur les côtes et
les îles de l’Europe du Nord. Nous pouvons ajouter, entre autres, en Afrique noire Zimbabwé (voir
mon blog sur le sujet) et notre complexe
mégalithique de Micronésie.
L’auteur rapproche les danses
en rond du labyrinthe de Crète et de
Délos et date de -1800 ces ensembles, par conséquent de la fin de l’âge du
bronze et du néolithique en Europe du nord. Le site micronésien fait songer à un labyrinthe.
L’interprétation de Spanuth est solaire et pour
lui les sphères, sur le plan astronomique, renvoient à une conception
antique du monde comme celle de
plusieurs sphères tournant harmonieusement les unes sur les autres. Le soleil,
incarné dans des légendes par une jeune fille
prisonnière (Léto, Latone), est encadré
par ces cercles et ainsi forcé de suivre sa couse salutaire pour les
hommes lorsqu’elle n’est paqs troublée par un Phaéton imprudent. Spanuth
cite , p.87, Diodore de Sicile, 2,47, résumant Hécatée ; ce dernier
, vers 500 av. J. –C, avait visité
Stonehenge : « Dans les régions au delà du pays des Celtes (l’Espagne
et la France aujourd’hui) , s’étend
dans l’océan une île qui n’est guère plus petite que la Sicile. Cette île, continue le Grec Hécatée, est située au nord et ce sont les Hyperboréens qui ;l’habitent,
ainsi appelés parce qu’ils se situent au-delà du point où souffle le vent du nord , le froid borée (de ibère) [en réalité leur nom vient de huperboreos, siberbère ,ibère,
cf. berbère] ; et les lieux sont à la fois fertiles et produisent toutes sortes de récoltes, deux récoltes chaque année grâce à un climat
exceptionnellement tempéré [notation
qui confirme mon interprétation agraire de deux enclos de pierres levées de Stonehenge représentant les deux récoltes
attendues dans l’année , voir mon blog sur le sujet.Les vers homériques,
X, 86, placés à la fin de
l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont
intrigants. Les voici :
« On y voit le berger appeler
le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui répond ; un homme entreprenant gagnerait deux
salaires, l’un à paître les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car
les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ». Ceci signifie que le temps d’éclairement dure
si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour. Fin juin, dans le sud de la zone subarctique,
mais non en Sardaigne chez les Laistrygons, le
soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée
du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et
de placer ces vers dans l’épisode de Calypso ou de Circé dans l’Atlantique nord
.Les divers enclos de menhirs peuvent
symboliser, s’il s’agit d’une époque d’élevage précédant la naissance de
l’agriculture sédentaire, les bœufs et les moutons afin de protéger et de
stimuler magiquement leur reproduction].
D’ailleurs , le mythe raconte que Latone [ la mère d’Apollon] est née sur cette
île et que c’est pour cette raison que Apollon est honoré parmi eux plus que les autres dieux ; et leurs
mœurs font qu’on considère les habitants comme les prêtres d’Apollon, parce que
chaque jour ils honorent ce dieu continuellement dans leurs hymnes et qu’ils lui rendent les
plus grands honneurs.
Et il y a aussi sur
l’île à la fois une enceinte sacrée sublime en l’honneur d’ Apollon et un
temple remarquable orné de nombreuses offrandes et construit sur le motif de la sphère
(sphairoeidèi tôi schemati)[Ceci signifie selon Spanuth que le temple, non pas était rond, mais
représentait , par les larges cercles des enclos, la
figure (schèmati) des sphères
célestes. C’est peut-être la vision des
aurores boréales qui aurait inspiré cette harmonie des sphères]. De plus ,
il y a là une cité consacrée à ce dieu, et la majorité de ses habitants jouent
de la cithare ; et ils jouent continuellement de cet instrument dans le
temple et chantent des hymnes à la
gloire du dieu, pour magnifier ses faits et gestes. »
Les Hyperboréens , reprend Diodore , ont leur propre langage
et sont amicalement disposés en vers les Grecs, en particulier les Athéniens et
les Déliens, qui ont hérité de cette bienveillance du passé. Le mythe raconte
aussi que certains Grecs ont visité les Hyperboréens et laissé derrière eux de
coûteuses offrandes votives qui portent des inscriptions en lettres grecques.
En retour un hyperboréen nommé Abaris (l’Abare
ou Ibère) vint jadis en Grèce pour renouveler la bienveillance et l’amitié de
son peuple envers les Déliens. On dit aussi que la lune, vue de cette île, apparaît comme à courte distance de la terre
et présente des monts comme ceux de la terre , qu’on peut discerner à l‘œil nu.
On raconte aussi que le dieu rend visite à l’île tous les 19 ans, période à
laquelle le retour des astres à la même place est accompli ; et pour cette
raison la période de 19 ans est appelée par les Grecs l’année de Méton
[astronome athénien] »
L’ensemble (Stonehenge, etc.) daterait de -200.
La thèse de Spanuth est
séduisante et ingénieuse. A Zimbabwé les
zébus étaient sacrés et
représentaient peut-être les astres.
On connaît
la solution de Gobekli ou de Minorque aux Baléares: placer sur le fût du
menhir une dalle symbolisant le blé mort, en attente de sa germination. De même à Stonehenge ou à
Durrington .
L’évolution
des menhirs depuis Gobek-li jusqu’à
l’Eure-et-Loir et la Grande-Bretagne : les menhirs en forme de
marteau se joignant dans des cercles ou crom-lechs et se divisant en leurs deux parties , le manche et
le linteau.
La forme primitive du menhir telle qu’elle apparaît à Göbekli ou à Malte
et à Gozo,il y a quelque 12000 ans, était celle d’un fût surmonté d’une dalle
horizontale. On la retrouve notamment aux Baléares, à Minorque. Une structure
circulaire lui est très tôt associée.
A Göbekli Tepe, vers 9600
avant J. -C, on a déjà des enclos
circulaires de « menhirs » en
tau , surmontés d’ une pierre horizontale dépassant de chaque côté, qui
symbolise par son horizontalité le dieu
du grain mort afin de renaître.
Un cas d’évolution sémantique surprenant nous est donné par le latin populaire tutare
protéger, conserver, mettre (le
grain (sous terre à l’abri des rongeurs
et des oiseaux) ,enterrer (le blé), verbe
qui , en français, a donné tuer au sens de faire mourir et a laissé
cet étonnant doublet : tuteur
et tueur.A Göbekli, Tepe, il s’agit
d’un « cromlech » où les menhirs en tau, juxtaposés, sont
prêts de se rejoindre comme ils le feront plus tard, vers -2800,
à Stonehenge. Le second élément de Stone
-henge est, d’après
Christopher Chippindale, dans son Stonehenge
Complete , un mot signifiant potence,
gibet, savoir en vieil anglais hen
(c) en, plus tard rapproché à tort
dans l’esprit populaire du nom courant
du dolmen, stone hung, pierre suspendue. Hengen
doit être rattaché au grec phalang-
qui, à l’origine, signifiait poutre, cf vieux- haut- allemand balcho, poutre, tronc, bois , rangée
d’arbres , et en grec même, l’alignement, (que ce soit de
gibets ou de menhirs en marteau disposés en cercle) la ligne droite ou
circulaire. Son application aux lignes circulaires se retrouve dans le sens de
fil ou de toile d’araignée, grec arâchnion, de arak’snion, de pharakn-
latin araneum, puis d’araignée venimeuse en grec, cf. latin arânea , grec arâchnè, qui dérivent de phalang-.
En tout cas, c’était le nom de ces
curieux linteaux comparables à ceux de
Göbekli Tepe et analogues au tau égyptien, symboles de mort surmontée, de
résurrection et de vie, qu’on retrouve à Malte en -5000.
A moins de 3 kilomètres de Stonehenge, sous le sol, à 1
mètre de profondeur, on vient de découvrir
un autre site, celui de
Durrington , de the hengen stone, , riche de 200 menhirs en cercle
et antérieur, pense-t-on, au cercle de « pierre de sarsen » avec ses
30 linteaux et 30 monolithes, daté de
-4500.
La disposition en
cercle des menhirs est peut-être inspirée
des ces « ronds de
sorcières » qui, en une nuit, apparaissent soudain sur les prairies et
donnent une preuve de la fécondité de la
nature ; ils sont composés de champignons souvent comestibles, mais
l’imagination populaire, stupéfaite devant la régularité du cercle et la
soudaineté de son apparition, y voit l’œuvre de forces souterraines.
Quel
était le but de cette disposition circulaire qui apparaît dès l’origine, à
Gobek-li ? Il s’agissait de représenter
le cycle de la mort du grain, de sa
germination et de sa mort à nouveau, sans solution de continuité, en vue de sa renaissance. Le cercle des menhirs visait
à imiter et à favoriser , par
magie sympathique, non pas selon moi le cours du soleil dans le ciel, mais l’indispensable mort des grains durant la saison froide,
puis leur germination au printemps, ensuite
leur mort à nouveau dans un cycle sans fin rappelant la théorie du circulus de Pierre Leroux ou la
métempsycose indienne. Il existait parfois,
au centre du cercle, un ou deux
menhirs plus grands, les chefs d’orchestre divins qui représentaient, non pas le soleil et la lune, mais la déesse du blé ou de toute autre
céréale et sa fille , respectivement
Cérès ou Dèmèter et Proserpine
ou Perséphone : Perséphone ,
représentante du grain de blé mort et
enterré, était capable de fléchir son
époux Hadès ou Pluton et de faire
libérer des demeures souterraines les
grains morts comme de se libérer
elle-même des régions infernales au printemps.
L’évolution
de ce cercle par ajout d’un deuxième cercle à l’intérieur, voire de plusieurs
cercles, qui est à l’origine de la conception des labyrinthes, celui de Crète
comme celui de Micronésie, s’explique au
départ, selon moi et toujours dans le cadre de ma théorie de la fécondité
agraire, par le fait qu’il y avait deux
récoltes par an. Les 5 ou +6 enclos circulaires représentent une pratique
d’assolement de diverses cultures : ignames, oualeïs, taros, sagoutiers, cocotiers , arbres à pain.
L’évolution
des menhirs depuis Gobek-li jusqu’à
l’Eure-et-Loir et la Grande-Bretagne : les menhirs en forme de
marteau se joignant dans des cercles ou crom-lechs et se divisant en leurs deux parties , le manche et
le linteau.
La forme primitive du menhir telle qu’elle apparaît à Göbekli ou à Malte et
à Gozo,il y a quelque 12000 ans, était celle d’un fût surmonté d’une dalle
horizontale. On la retrouve notamment aux Baléares, à Minorque. Une structure
circulaire lui est très tôt associée.
A Göbekli Tepe, vers 9600
avant J. -C, on a déjà des enclos
circulaires de « menhirs » en
tau , surmontés d’ une pierre horizontale dépassant de chaque côté, qui
symbolise par son horizontalité le dieu
du grain mort afin de renaître. Un
cas d’évolution sémantique surprenant nous est donné par le latin populaire tutare
protéger, conserver, mettre (le
grain (sous terre à l’abri des rongeurs
et des oiseaux) ,enterrer (le blé), verbe
qui , en français, a donné tuer au sens de faire mourir et a laissé
cet étonnant doublet : tuteur
et tueur.A Göbekli, Tepe, il s’agit
d’un « cromlech » où les menhirs en tau, juxtaposés, sont
prêts de se rejoindre comme ils le feront plus tard, vers -2800,
à Stonehenge. Le second élément de Stone
-henge est, d’après
Christopher Chippindale, dans son Stonehenge
Complete , un mot signifiant potence,
gibet, savoir en vieil anglais hen
(c) en, plus tard rapproché à tort
dans l’esprit populaire du nom courant
du dolmen, stone hung, pierre suspendue. Hengen
doit être rattaché au grec phalang-
qui, à l’origine, signifiait poutre, cf vieux- haut- allemand balcho, poutre, tronc, bois , rangée
d’arbres , et en grec même, l’alignement, (que ce soit de
gibets ou de menhirs en marteau disposés en cercle) la ligne droite ou
circulaire. Son application aux lignes circulaires se retrouve dans le sens de
fil ou de toile d’araignée, grec arâchnion, de arak’snion, de pharakn-
latin araneum, puis d’araignée venimeuse en grec, cf. latin arânea , grec arâchnè, qui dérivent de phalang-.
En tout cas, c’était le nom de ces
curieux linteaux comparables à ceux de
Göbekli Tepe et analogues au tau égyptien, symboles de mort surmontée, de
résurrection et de vie, qu’on retrouve à Malte en -5000.
A moins de 3 kilomètres de Stonehenge, sous le sol, à 1
mètre de profondeur, on vient de découvrir
un autre site, celui de
Durrington , de the hengen stone, , riche de 200 menhirs en cercle
et antérieur, pense-t-on, au cercle de « pierre de sarsen » avec ses
30 linteaux et 30 monolithes, daté de
-4500.
La disposition en
cercle des menhirs est peut-être inspirée
des ces « ronds de
sorcières » qui, en une nuit, apparaissent soudain sur les prairies et
donnent une preuve de la fécondité de la
nature ; ils sont composés de champignons souvent comestibles, mais
l’imagination populaire, stupéfaite devant la régularité du cercle et la
soudaineté de son apparition, y voit l’œuvre de forces souterraines.
Quel
était le but de cette disposition circulaire qui apparaît dès l’origine, à
Gobek-li ? Il s’agissait de représenter
le cycle de la mort du grain, de sa
germination et de sa mort à nouveau, sans solution de continuité, en vue de
sa renaissance. Le cercle des menhirs visait
à imiter et à favoriser , par
magie sympathique, non pas le cours du soleil dans le ciel, mais l’indispensable mort des grains durant la saison froide,
puis leur germination au printemps ,ensuite leur mort à nouveau dans un cycle sans fin.
Il existait parfois, au centre du
cercle, un ou deux menhirs plus grands,
les chefs d’orchestre divins qui représentaient, non pas le soleil et la lune, mais la déesse du blé et sa fille ,respectivement Cérès ou Dèmèter et Proserpine ou
Perséphone : Perséphone , représentante du grain de blé mort et enterré, était capable de fléchir son époux Hadès et de libérer des demeures souterraines les grains morts comme de
se libérer elle-même des régions
infernales au printemps.
ce que dans Atlantis of North Jürgen Spanuth dit des « Trojan towns », dont le nom ,ne vient pas du nom de la ville de Troie
(c’est plutôt le contraire), mais provient d’une racine indo-européenne strephw ou strebw qui signifie tourner, ici en spirales concentriques ,
latin tornare, grec strephô, moyen anglais throwen, gothique thruaian, celtique troian,
ancien haut allemand draja :
d’où le nom de ces cités préhistoriques
qu’on appelle en Angleterre troy
towns , en Allemagne Trojaburgen
ou Walburgen (wall, le mur, vallum en latin, est à rattacher à la
racine indo-européenne kwel, rond) ,
en Suède trojeborg ou trelleborg. Au nombre de ces cités
Spanuth compte Stonehenge et
Heligoland qui est selon lui la
cité de l’Atlantide mentionnée pâr Platon ; il cite des ensembles
comparables en Afrique du nord et aux Canaries ), ainsi que sur les côtes et
les îles de l’Europe du Nord. Nous pouvons ajouter, entre autres, en Afrique noire Zimbabwé (voir
mon blog sur le sujet) et notre complexe
mégalithique de Micronésie.
L’auteur rapproche les danses
en rond du labyrinthe de Crète et de
Délos et date de -1800 ces ensembles, par conséquent de la fin de l’âge du
bronze et du néolithique en Europe du nord. Le site micronésien fait songer à un labyrinthe.
L’interprétation de Spanuth est solaire et
pour lui les sphères, sur le plan astronomique, renvoient à une conception
antique du monde comme celle de plusieurs
sphères tournant harmonieusement les unes sur les autres. Le soleil, incarné
dans des légendes par une jeune fille
prisonnière (Léto, Latone), est encadré
par ces cercles et ainsi forcé de suivre sa couse salutaire pour les
hommes lorsqu’elle n’est paqs troublée par un Phaéton imprudent. Spanuth
cite , p.87, Diodore de Sicile, 2,47, résumant Hécatée ; ce dernier
, vers 500 av. J. –C, avait visité
Stonehenge : « Dans les régions au delà du pays des Celtes (l’Espagne
et la France aujourd’hui) , s’étend
dans l’océan une île qui n’est guère plus petite que la Sicile. Cette île, continue le Grec Hécatée, est située au nord et ce sont les Hyperboréens qui ;l’habitent,
ainsi appelés parce qu’ils se situent au-delà du point où souffle le vent du nord , le froid borée (de ibère) [en réalité leur nom vient de huperboreos, siberbère ,ibère,
cf. berbère] ; et les lieux sont à la fois fertiles et produisent toutes sortes de récoltes, deux récoltes chaque année grâce à un climat
exceptionnellement tempéré [notation
qui confirme mon interprétation agraire de deux enclos de pierres levées de Stonehenge représentant les deux récoltes
attendues dans l’année , voir mon blog sur le sujet.Les vers homériques,
X, 86, placés à la fin de
l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont
intrigants. Les voici :
« On y voit le berger appeler
le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui répond ; un homme entreprenant gagnerait deux
salaires, l’un à paître les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car
les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ». Ceci signifie que le temps d’éclairement dure
si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour. Fin juin, dans le sud de la zone subarctique,
mais non en Sardaigne chez les Laistrygons, le
soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée
du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et
de placer ces vers dans l’épisode de Calypso ou de Circé dans l’Atlantique nord
.Les divers enclos de menhirs peuvent
symboliser, s’il s’agit d’une époque d’élevage précédant la naissance de
l’agriculture sédentaire, les bœufs et les moutons afin de protéger et de
stimuler magiquement leur reproduction].
D’ailleurs, le mythe raconte que Latone [ la mère d’Apollon] est née sur cette
île et que c’est pour cette raison que Apollon est honoré parmi eux plus que les autres dieux ; et leurs
mœurs font qu’on considère les habitants comme les prêtres d’Apollon, parce que
chaque jour ils honorent ce dieu continuellement dans leurs hymnes et qu’ils lui rendent les
plus grands honneurs.
Et il y a aussi sur
l’île à la fois une enceinte sacrée sublime en l’honneur d’ Apollon et un
temple remarquable orné de nombreuses offrandes et construit sur le motif de la sphère
(sphairoeidèi tôi schemati)[Ceci signifie selon Spanuth que le temple, non pas était rond, mais
représentait , par les larges cercles des enclos, la
figure (schèmati) des sphères
célestes. C’est peut-être la vision des
aurores boréales qui aurait inspiré cette harmonie des sphères]. De plus ,
il y a là une cité consacrée à ce dieu, et la majorité de ses habitants jouent
de la cithare ; et ils jouent continuellement de cet instrument dans le
temple et chantent des hymnes à la
gloire du dieu, pour magnifier ses faits et gestes. »
Les Hyperboréens , reprend Diodore , ont leur propre langage
et sont amicalement disposés en vers les Grecs, en particulier les Athéniens et
les Déliens, qui ont hérité de cette bienveillance du passé. Le mythe raconte
aussi que certains Grecs ont visité les Hyperboréens et laissé derrière eux de
coûteuses offrandes votives qui portent des inscriptions en lettres grecques.
En retour un hyperboréen nommé Abaris (l’Abare
ou Ibère) vint jadis en Grèce pour renouveler la bienveillance et l’amitié de
son peuple envers les Déliens. On dit aussi que la lune, vue de cette île, apparaît comme à courte distance de la terre
et présente des monts comme ceux de la terre , qu’on peut discerner à l‘œil nu.
On raconte aussi que le dieu rend visite à l’île tous les 19 ans, période à
laquelle le retour des astres à la même place est accompli ; et pour cette
raison la période de 19 ans est appelée par les Grecs l’année de Méton
[astronome athénien] »
L’ensemble (Stonehenge, etc.) daterait de -200.
La thèse de Spanuth est
séduisante et ingénieuse. A Zimbabwé les
zébus étaient sacrés et
représentaient peut-être les astres.
On connaît
la solution de Gobekli ou de Minorque aux Baléares: placer sur le fût du
menhir une dalle symbolisant le blé mort, en attente de sa germination. De même à Stonehenge ou à
Durrington .
L’évolution
des menhirs depuis Gobek-li jusqu’à
l’Eure-et-Loir et la Grande-Bretagne : les menhirs en forme de
marteau se joignant dans des cercles ou crom-lechs et se divisant en leurs deux parties , le manche et
le linteau.
La forme primitive du menhir telle qu’elle apparaît à Göbekli ou à Malte
et à Gozo,il y a quelque 12000 ans, était celle d’un fût surmonté d’une dalle
horizontale. On la retrouve notamment aux Baléares, à Minorque. Une structure
circulaire lui est très tôt associée.
A Göbekli Tepe, vers 9600
avant J. -C, on a déjà des enclos
circulaires de « menhirs » en
tau , surmontés d’ une pierre horizontale dépassant de chaque côté, qui
symbolise par son horizontalité le dieu
du grain mort afin de renaître.
Un cas d’évolution sémantique surprenant nous est donné par le latin populaire tutare
protéger, conserver, mettre (le
grain (sous terre à l’abri des rongeurs
et des oiseaux) ,enterrer (le blé), verbe
qui , en français, a donné tuer au sens de faire mourir et a laissé
cet étonnant doublet : tuteur
et tueur.A Göbekli, Tepe, il s’agit
d’un « cromlech » où les menhirs en tau, juxtaposés, sont
prêts de se rejoindre comme ils le feront plus tard, vers -2800,
à Stonehenge. Le second élément de Stone
-henge est, d’après
Christopher Chippindale, dans son Stonehenge
Complete , un mot signifiant potence,
gibet, savoir en vieil anglais hen
(c) en, plus tard rapproché à tort dans l’esprit populaire du nom courant du dolmen, stone hung, pierre
suspendue. Hengen doit être rattaché au grec phalang- qui, à l’origine, signifiait
poutre, cf vieux- haut- allemand
balcho, poutre, tronc, bois , rangée d’arbres , et en
grec même, l’alignement, (que ce soit de gibets ou de menhirs en marteau
disposés en cercle) la ligne droite ou circulaire. Son application aux lignes
circulaires se retrouve dans le sens de fil ou de toile d’araignée, grec arâchnion, de arak’snion,
de pharakn- latin araneum,
puis d’araignée venimeuse en grec, cf. latin arânea , grec arâchnè,
qui dérivent de phalang-. En tout
cas, c’était le nom de ces
curieux linteaux comparables à ceux de
Göbekli Tepe et analogues au tau égyptien, symboles de mort surmontée, de
résurrection et de vie, qu’on retrouve à Malte en -5000.
A moins de 3 kilomètres de Stonehenge, sous le sol, à 1
mètre de profondeur, on vient de découvrir
un autre site, celui de
Durrington , de the hengen stone, , riche de 200 menhirs en cercle
et antérieur, pense-t-on, au cercle de « pierre de sarsen » avec ses
30 linteaux et 30 monolithes, daté de
-4500.
La disposition en
cercle des menhirs est peut-être inspirée
des ces « ronds de
sorcières » qui, en une nuit, apparaissent soudain sur les prairies et
donnent une preuve de la fécondité de la
nature ; ils sont composés de champignons souvent comestibles, mais
l’imagination populaire, stupéfaite devant la régularité du cercle et la
soudaineté de son apparition, y voit l’œuvre de forces souterraines.
Quel
était le but de cette disposition circulaire qui apparaît dès l’origine, à
Gobek-li ? Il s’agissait de représenter
le cycle de la mort du grain, de sa
germination et de sa mort à nouveau, sans solution de continuité, en vue de sa renaissance. Le cercle des menhirs visait
à imiter et à favoriser , par
magie sympathique, non pas selon moi le cours du soleil dans le ciel, mais l’indispensable mort des grains durant la saison froide,
puis leur germination au printemps, ensuite
leur mort à nouveau dans un cycle sans fin rappelant la théorie du circulus de Pierre Leroux ou la
métempsycose indienne. Il existait parfois,
au centre du cercle, un ou deux
menhirs plus grands, les chefs d’orchestre divins qui représentaient, non pas le soleil et la lune, mais la déesse du blé ou de toute autre
céréale et sa fille , respectivement
Cérès ou Dèmèter et Proserpine ou Perséphone : Perséphone , représentante
du grain de blé mort et enterré,
était capable de fléchir son époux Hadès ou Pluton et de faire libérer des
demeures souterraines les grains morts
comme de se libérer elle-même des
régions infernales au printemps.
L’évolution
de ce cercle par ajout d’un deuxième cercle à l’intérieur, voire de plusieurs
cercles, qui est à l’origine de la conception des labyrinthes, celui de
Crète s’explique au départ, selon moi et
toujours dans le cadre de ma théorie de la fécondité agraire, par le fait qu’il y avait deux récoltes par an. En effet,
comme l’a dit en
-500
Hécatée cité par Diodore, « les lieux de Stonehengesont à la fois fertiles et produisent toutes sortes de récoltes, deux récoltes chaque année grâce à un climat
exceptionnellement tempéré ». Les deux enclos circulaires de Stonehenge
représentent les deux récoltes annuelles
espérées.
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