Version
2017 corrigée de mon Essai sur
la toponymie corse d’origine basque et ibère, en 3 parties. ;
Première partie: le souvenir des Boïens,
des Turdes ouTorréens,des Etrusques ou Lusones, des Lestrygons ou Ostriconi ou Ocricoli,
des Phéaciens , des adorateurs du Serpent à aigrette (les Cossons)
, des Pélasges , des Cariens .
La
civilisation ibéro- basque comprenant les Canaries, les Baléares,
l’Italie appeléevalors Ausonie (de aus
[tryg] on-(ta)nia, le pays des Lestrygons), la Sicile (Siculus, de ligurus, Iapyces , de (l)i(k)abyle , de ligure,cf.Lilybée
ou en grec lilubaios,métathèse de ligur-l, li- ru gwai Syracuse , de ligur ta(nia), puis avec métathèse du r
et du g,
siragus et Trinakiè chez Denys d’Halicarnasse, métathèse de (les)trigon ,
Trinak-+ (tan)ia, pays ), de
l’Albanie , de Albianos (cf .
le nom de l’Angleterre, Albion)de
ligurinos,
ligvarinos,libua(ri)nos, le ua se
diphtonguant en ia, libianos , avec métathèse vocalique dans labianos, avec prolepse du i qui se trouve dans li, i qui se ferme en e, puis s’ouvre en a et
donne albianos, -comme le nom
de l’île d’Elbe [Ilva en latin, de ligva, -ligure,cf . Ilpa en Bétique, citée par Pline l’Ancien, 3, 11 ; le nom des îles lipari, de liguri et le nom des Ilvates
de Ligurie, devenu aujourd’hui Levie
vient de ligure, de ligurinos, lebu(r)ia(no)], Albanie qui , en albanais, s’appelle Shq-iperia, où l’on reconnaît basque et ibéria ) ;
Les
Balkans , dont le nom està rapprocher de celui de la Kabardino-Balkarie, de Gorgoduina
donnant ga(r )garduina , puis kavardina et de barkarie, garga(dui)na, barkania, balkania., cf. Bulgarie
, Bosnie de Bosôna, de gorgsobina,
b(ig)o(rg)sonia avec métathèse du s,
boso(g)ona, d’où le o long, cf.
le nom de la Bétique ou ba(s)atika, de de gargsabina, karksabina , avec métathèse bikasana,
bisanaka, puis, avec prolepse du s qui évolue en t,
b(i)a(n)asika, baatika, Herzégovina,
de gorgsobina.
La Syrie , de liguria, si(guria , l’Assyrie avec a initial (article),
l
’Egypte et toute l’Europe, y compris l’Angleterre ou Britania, l’Ibéri-tania,
le pays (tania) des Ibères, l’Irlande ou Ibernia
, de ibertania, pays des Ibères, les Hébrides, de ibérides, l’Ecosse, de (ba)scot,
la Scandinavie, de (ba)scandinadia,
fut, il y a quelque douze
mille ans, une aire linguistique
unie, malgré les variantes dialectales, avec une unité culturelle profonde en
tout cas.
Deux étymologies difficiles, Chypre et
Malte, îles ligures.
Malte doit être comparé au nom de l’île
de Mutilènè, Mytilène, de (ta) mia, pays , et de ligures, de mia-gurna,gu donnant tu , puis ti par
métathèse vocalique, li(r)na. Le nom grec de Malte est
Melita(na), de (ta)mia, pays, et
de ligure,de ma-li gurna, maliturna, malita(rna).
Le
nom grec de Chypre, Kuparidos, au génitif, de li
–gur°nos, ar notant un r voyelle,
lugirnos, kubiri dos , le d se nasalisant( nos). La ville chypriote de Kithère vient de ligure.
Lesbos
vient d'une métathèse de lebsos, de legwsos, ligwsor, ligure.
Stromboli, l'île éolienne, connue pour son volcan, en grec Strongulè, vient de métathèses de lestrygon. Le nom des volcans vient souvent du nom des premiers occupants,mais avec des métathèses destinées à éviter la fureur du dieu. Le mot volcanus lui-même vient de (g)org(o)dui)na, avec prolepse du dv, dvolkan-us, Ainsi, en Islande, le nom de l'Hékla vient de gorgobina, (g)e(r)g(o)l(in)a , ekla, gorgobina . De même pour l'Etna en Sicile, de
(g)e(rgo)du(i)na , edna. Le nom du Vesouvios, à rapprocher de Evisa, s’analyse comme venant de ebusa, l’ibère, de ibesa, par prolepse du u , ubisa, vevisa , par métathèse vesiva, vesavios, vesovi-os. Le dieu des volcans est appelé en grec le ligure, Héphaïstos, éolien haaphaïstos, de ligustus, de (l)ibustos , (l)aaiubustos,avec métathèse du ai : haubaistos , haaphaistos,
Certains noms de plante comme le troène , du francique trugin, de laistrugon, en latin ligustrum, la livèche, du latin ligustica, ou le cyprès,grec kuparittos , latin ligustrum (voir l'origine du nom de Chypre , ligure, plus haut) , substitut de la rame en pierre qui était plantée au sommet du tombeau d' Elpénor pour l'aider à naviguer dans les eaux de l'au-delà (voir mon blog sur les ruines du palais de Circé retrouvées aux Orcades) , le kupros, une sorte de henné ou d'arcanne odorant, doivent leur nom à leur utilisation par les Ibères.
Stromboli, l'île éolienne, connue pour son volcan, en grec Strongulè, vient de métathèses de lestrygon. Le nom des volcans vient souvent du nom des premiers occupants,mais avec des métathèses destinées à éviter la fureur du dieu. Le mot volcanus lui-même vient de (g)org(o)dui)na, avec prolepse du dv, dvolkan-us, Ainsi, en Islande, le nom de l'Hékla vient de gorgobina, (g)e(r)g(o)l(in)a , ekla, gorgobina . De même pour l'Etna en Sicile, de
(g)e(rgo)du(i)na , edna. Le nom du Vesouvios, à rapprocher de Evisa, s’analyse comme venant de ebusa, l’ibère, de ibesa, par prolepse du u , ubisa, vevisa , par métathèse vesiva, vesavios, vesovi-os. Le dieu des volcans est appelé en grec le ligure, Héphaïstos, éolien haaphaïstos, de ligustus, de (l)ibustos , (l)aaiubustos,avec métathèse du ai : haubaistos , haaphaistos,
Certains noms de plante comme le troène , du francique trugin, de laistrugon, en latin ligustrum, la livèche, du latin ligustica, ou le cyprès,grec kuparittos , latin ligustrum (voir l'origine du nom de Chypre , ligure, plus haut) , substitut de la rame en pierre qui était plantée au sommet du tombeau d' Elpénor pour l'aider à naviguer dans les eaux de l'au-delà (voir mon blog sur les ruines du palais de Circé retrouvées aux Orcades) , le kupros, une sorte de henné ou d'arcanne odorant, doivent leur nom à leur utilisation par les Ibères.
Etymologie nouvelle (et non phénicienne)
du nom de l’ESPAGNE.
Je
m’attarde d’abord sur l’étymologie
contestée du nom de l’Espagne, qui
signifierait en phénicien, pour certains, le pays des lapins par assimilation de ceux-ci à une
sorte de gerboise de Phénicie. Mais, selon moi, il est possible de faire
remonter Hispania à ibera- tania, le pays ibère, le rhotacisme
amenant ibèra à devenir ibèsa, hipesa,puis
par métathèse de ps, hispa + (ta)nia,
pays. Les Pyrénées, grec ta Pyrènaia,latin
Purenaei , viennent de (li)gurinai, les montagnes ligures.
Les Baléares.
Le
nom d’ Evisa en Corse et le nom d’Avapessa dans le Cap corse sont à
rapprocher du nom d’une des Baléares,
Ibiza, de ibéra, en latin Ebusa,
de ebura, de ibère, ainsi que du nom latin
de
Trevir, de tevisa, tibère, aujourd’hui la
ville de Trèves en Allemagne. Le
nom d’Evisa est aussi à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Trevisa en Italie, de Thiasi, de thevisa,
thivesa en Sardaigne, puis par
métathèse vocalique thavasi. Evisa s’analyse comme venant
de ebusa, l’ibère, de ibera, par métathèse abira, abisa,
evisa. Avapessa s’analyse comme venant de ebura, de ebusa, l’ibère : epesa,
puis, par harmonisation vocalique, apasa, le a initial se triphtonguant et
se vélarisant avec un v médian quasiment
toujours en langue corse et donnant ava.
Le tr initial de Trévise, le th sarde , le th de Thèbai Korsiai, en Béotie, de thebisa
, - toutes des créations de la tribu des
Boïens (vor mon blog sur les Boïens et leurs souterrains, en liaison avec la
circoncision) , -avec la terminaison en –ai
de collectif ibère prise à tort pour un pluriel, amènent à reconstituer pour Trevisa un art ebusa, le dragon ibère, art venant de gadr, gart,dragon, métathèse de drakon, dragon, donnant
gondra, gadr.
Mais
c’est l’ensemble sardo- corse et de
laTarraconaise espagnole
(
cette dernière , que l‘on devrait étudier en détail au livre III de Pline
l’Ancien , ce que, je le
confesse, je n’ai pas fait ), qui va
nous intéresser au premier chef, et il
est grand dommage que ce que nous allons essayer de faire pour la Corse n’ait pas
été tenté à partir de la Géographie
de Ptolémée pour la Tarraconaise ibérique. En revanche, le sarde a été mieux étudié que le corse,
notamment par E. Blasco- Ferrer qui a,
en 2010, fait pour la toponymie basque de Sardaigne ce que nous tentons ici (Paleo-Sardo : le radici linguistihe
della Sardegna neolitica). Le prince
Louis- Lucien Bonaparte, corse et basquisant
, a tenté , le premier, ce rapprochement linguistique , dans ses Remarques sur les dialectes de la Corse et sur
l’origine basque de plusieurs noms locaux de cette île, dès 1877 en
rapprochant les toponymes basques
et corses (par exemple Ghijon de
Ghizone, Guethary de Guitera etc.).Voir mon blog sur le Prince Bonaparte et son
étude sur des mots d’origine basque dans
les dialectes corse.
L’ADN primitif des
Corse.
On a trouvé avec la momie d’Otzi, datée de – 2500 ans, le
plus lointain cousin des Corses génétiquement, puisque son ADN renvoie aux
Corses et aux Sardes. Cette momie a été trouvée à la limite de l’Italie et de
l’Autriche et, en utilisant les travaux du grand ibérologue Jean Karst, on peut
la rattacher linguistiquement aux alpino- illyriens et aquitano-ibères. A l’appui, Ibar et Iberus, fleuves
en Illyrie et en Espagne (Ebre).Les
Corses, les Sardes primitifs et l’homme d’Otzi seraient des Grouzino-ibères
(Grouzines ou Géorgiens dans le
Caucase), une « race intermédiaire
entre bascoïdes et Carthvéliens [ou Cariens] »
Quelle était la
couleur de la peau des Ibères originels ?
Q’appelle-t-on ethnie ? Un
ADN pour lesvéléments physiques ou race c’estè-dire une stabilisation statistique
composée d’éléments hétérogènes et susceptible d’évolution,et une langue
héritée. Mon père appartenait à l’ethnie corse.On distingue, de façon très primaire, le Corse des montagnes, blond, grand, aux
yeux bleus d’origine ibère et le Corse méditerranéen brun et de taille moyenne.
Les Ibères sont de couleur blanche,ils
ont les yeux bleus ou verts , le nez aquilin, le teint rubiciond ou parfois
bazané, mais, indépendamment des invasions sarrasines qui ont pu introduire et
laisser des cheveux crépus et un teint
brun clair, il y a un teint café au lait qui vient des certains Ibères
eux-mêmes. En effet, Amédée Thierry
nous apprend, dans son Histore
d’Attila, 1864, tome I, p 7.que les Ouigours ou Ibères « se divisaient , dès le IVe siècle, en deux
grandes branches qui n’avaient plus entre elles que des liens extrêmement
lâches si même elles en
avaient ; qu’un rameau oriental ou caspien [caucasique]
portait le nom de « Huns blancs », par opposition au rameau occidental ou ouralien « dont les tribus nous sont représentées
comme basanées ou plutôt noires. » En
Corse ce sont les ouigours blancs qui ont prédominé, mais
l’autre rameau noir est aussi présent comme au Portugal, ce qui explique
cette couleur café au lait résiduelle
Il existait une autre sources
de métissage :lorsqu’on constate une couleur , non pas café au lait ou
basanée, mais jaunâtre : il s’agit du legs des invasions maures ou
sarrasines dont le but était d ’emmener
en esclavage des Corses et
s’accompagnaient du viol de femmes corses. Le cas échéant, il peut y avoir des
cheveux crépus ou frisés émanant de la déportation de Guadeloupéens et d’
Haïtiens en Corse de 1801 à 1811. De 1500 à 1830 la traite arabo
-musulmane a été étudiée par Davies dans
Esclaves Chrétiens, maîtres musulmans,
L’esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800). Dans la région d’Ajaccio, le métissage moresque ou morisque
provenant d’esclaves subsahariens s’explique par le fait que les envahisseurs barbaresques s’y étaient installés quelque
temps après avoir tué nombre d’hommes et enlevé des enfants, comme Pierre Paul
Tavera (1518-août1 558), dit Hassan Corso, né près d’Ajaccio à Tavera, enlevé à
5 ans et emmené à Istambul. Il espérait
être nommé caïd d’Alger par le pouvoir
ottoman; mais le divan nomma un turc de race. Il se rebella et, vaincu, sera
affreusement torturé pendant 3 jours
avec des crocs de fer.
Dans la région
de Sartène, en 1550, sous le commandement de Dragut, il fut fait 130
esclaves ; en novembre il y eut 15
morts, tandis qu’en 1745, il fut fait 130 esclaves, en 1549, 80, en 1583, 450 .Jacques Senti , enlevé à 9 ans dans la région de Sartène,
règnera à Tunis sous le nom de Mourad
Bey de 1623 à 1631.
Dans la région de Calvi , à Monticello l’expédition algéroise d’Hassan Pacha en 1582
fit 400 esclaves ; dans les
champs de Corbara près de Calvi , en 1751 , où ils cultivaient leurs
champs , le couple Franceschini est capturé par des pirates tunisiens. Une
fille, Davia (la maison de son frère s’appelle « a casa di i Turchi »), leur naît en Tunisie mais au cous de son retour en
Corse elle est à nouveau capturée par des pirates marocains qui la présentent
au sultan : elle sera l’ornement de son harem ; tous ces pirates ont laissé en Corse des enfants émanant
surtout de subsahariens déjà métis ou noirs (Mali). Les patronymes d’Albani , de Cuglioli , Coulogli et
de Cugola (matronyme sarde) étaient portés par les enfants des janissaires albanais (Albani) ou métis de subsahariens noirs (du turc kogh -ohle , fils d’esclaves.
Signalons encore Passano qui deviendra en 1820 le chef
de la flotte d’Ali Pacha.
Pour ceux qui s’en
étonneraient, j’ai classé l’étrusque dans un pré-indo-européen (j’ai traduit un
texte étrusque) voir mes blogs sur les indo-européens et les ibères au teint basané) ainsi que
l’ibère, le ligure et les langues basques et ouigoures. En tout cas,
l’indo-européen, en particulier la branche comprenant le grec, l‘albanais a
emprunté de nombreux mots à l’ibère. On peut se demander si une sorte de créole
ou de langue véhiculaire n’est pas apparue, regroupant des éléments ibères (une
haute civilisation indigène) et des éléments des envahisseurs indo-européens.
Les ibères d’origine, avant le métissage, ; parlaient une langue dont
drive le basque ;
Le sarde
C’est une langue romane, donc dérivée du latin vulgaire indépendamment de
l’italien, avec substrat ibèro- basque. Plusieurs autres idiomes sont parlés
dans l’île : le gallurèse au nord
et le sassarais d’origine corse, un autre d’origine génoise, le
tabarquin, et enfin un dernier d’origine catalane, l’alquénois.
Le corse moderne.
C’est un idiome qui est parlé
en Corse et dans le nord de la Sardaigne (gallurèse et sassarais) et qui est
dérivé du toscan, lequel a donné ce
qu’on appelle l’italien littéraire, avec
un substrat liguro-basque. On peut
distinguer , outre le gallurèse et le sassarais, le sartenais, la parlure de
Taravo, la parlure de Vico et d’Ajaccio (ma parlure paternelle, qui s’étend
jusqu’à Vezzani et à Pancheraccia, avec substrat liugure ), celle de
Vénaco, celle du Cap corse et de Bastia,
le balanin. Mentions à part pour la parlure de Bonifacio, influencée par le
génois, maisqui a surtout gardé un fort substrat ligure, comme celle de Bastia,
principalement influencée par le toscan..
La langue corse primitive
Ce n’était pas une langue
indo-européenne comme le latin, dont le toscan ou italien est dérivé, et comme le grec ou le gaulois, mais une langue ibère, apparentée à la langue basque et au ouigour. Le plus bel exemple de substrat linguistique
ibère en espagnol est le mot espagnol porro pour désqigner le chien (de trait
originellement) : alors que le mot
latino- grec signifiant chien , canis , est présent dans toutes les
autres langues romanes, il se retrouve
en lappon sous la même étonnante forme porro
, où il désigne un autre animal de trait, le renne. Le Grec Pausanias au II e siècle après J. C. (X, 17, 8-9) nous a
laissé un mot de ce langage premier
des Corses, le mot balaroi, qui
signifie exilés, comme le mot grec ekbalomenoi,
d’un radical gwl, correspondant au
grec arcadien -dellontes, au sanskrit
gala-ti et au lituanien gule-ti. Avec le mot muffolo, le mouflon, cf.
grec mèlon, irlandais mil, vieux norrois smale, radical mohw-lo, c’est
tout ce que nous savons expressément du corse originel, d’origine basco-ibère,
soit deux mots.
Observations sur la phonétique historique ibère :
consonantisation du u en v avec développement de la voyelle
a, avant et après ce u : lu dans lusi donne lavasi , cu
donne cava ;
apparition d’un v épenthétique entre deux voyelles et
fréquente transformation du v en l ;
métathèses très
fréquentes ;
l , r
, n et m
interchangeables ;
nombreuses consonnes à
appendice sifflant ;
devant N, apparaît souvent un
R épenthétique .
Pausanias nous précise que
l’île nommée Kurnos par les Héllènes avait reçu son nom des
Libyens et que le nom de Korsica.venait aussi des Libyens,
c’est-à-dire des Ligures (ce ne sont, ni des
indo-européens, ni des Gaulois, mais des Ouigours ou Ibères, proches parents des Basques). Libye est le même mot que Ligurie ou Nubie ou Namibie (métathèse vocalique et l et n interchangeables). Dans la même série
on a liburna, Livourne, Ligusticum (troène) , Ligustica, (livèche), le vent libèccio
(de libycon), Tibullus, etc.
L’écriture ibéro-étrusque.
Elle est composée de
pictogrtammes commer ceux de Frisgada en Corse, et on a récemment pu déchiffrer
une inscription de l’île de Lemnos, de rasna
(nom que les Etrusques se donnaien, de
qui s’est révélée écrite dans une langue voisine de l’étrusque.
La linguistique
commence maintenant !
Les Boïens et
leur ville de Gorgobina : leurs migrations en Corse et le fait que
ces Ibéro-basques appelés Libyens (Ligures) par Pausanias ont donné à la Corse ses deux noms de Corsica
et ce Kyrnos, ainsi que les
noms de nombreuses cités (voir mon
blog sur les Boïens).
Les
Boïens , dont la capitale en Gaule avait
nom Gorgobina selon César, ont
laissé en Corse trois noms
aisément reconnaissables: (Sarrola- , diminutif du mot basque sari,valeur,
prix, place de prix ) Carcopino , de
Gorgobina ; Carbini (région de Sartène),de ghor(gho)bini , et Bavelle,
cf. le nom de la Bavière, qui
signifiait d’abord la patrie des Boïens, de bavaria , bavalia .
ETYMOLOGIE DU NOM LATIN DE LA CORSE , CORSICA
.
Surtout
les Boïens laissent son nom à la Corse, Corsica , en liaison avec leur
divinité Gorgobina (devenue Orcus,
le dieu des morts, en latin, qui nous a
dnné notre mot français ogre).
Pour comprendre l’étymologie de Corsica, penchons –nous sur les autres
occurrences du radical kors-: 1) Korsiai est le nom d’une cité béotienne (la
Béotie,du grec Boiotis,génitif Boiotidis, étant le pays , -tania devenu tidia , -
des Boii ou Boiens, - comme l’Eubée en grec
Euboia, comme CorsiaeThebae, la Thèbes
corse, Thèbes étant à rapprocher du nom de la ville corse Evisa, de ibéra, du nom
d’une des Baléares, Ibiza aujourd’hui,
en latin Ebusa ,de ebura, de
ibère, de Trevir, de tevisa,
tibère, la ville de Trèves en Allemagne. . Le nom d’Evisa est aussi à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Thiasi,
de thevisa, en Sardaigne, puis par métathèse vocalique thavasi et de Trevisa en Italie. Le tr initial de Trévise , le th sarde , le th
de Thèbai amènent à reconstituer pour Trevisa un art teburai, le dragon ibère, art de gadr, gart,
métathèse de drakon, dragon ; 2 Kosôtè,
de korsôdui(‘na), korsôdi,
korsôti, est une
ville de Mésopotamie, citée par Xénophon dans l’Anabase,1, 5, 4, qui nous amène à postuler un gorgsob(in)a . Nous avons aussi des variantes corses avec le nom d’une commune corse, Corscia, de gorghsia, cf .le nom de la ville béotienne Korsiai,
avec le nom du Cap corse, de gorghsia,
qui signifie, non pas un cap de la Corse, ce qui n’aurait rien de rare dans
l’île et sertait un truisme, mais mais un cap occupé par les Boïens corses, adorateurs
de la divinité Gorgobina. Ainsi, le nom latin Corsica vient de Gorgobina, où le second g est en réalité une
consonne avec sifflante gs, ghorgs- puis par prolepse du s avec
développement d’une voyelle d’appui
i, ghors°gha,kors°ka , korsika.
Le cap Corse signifie,
non un cap corse, ce qui n’aurait guère de sens en Corse, mais le cap aux
éperviers, par confusion entre le mot corse
et le mot désignant l’épervier, khsikerwa,
puis, par métathèse du s et du w, (ki)korsa, en grec par métathèse ierak, de kisorak, à rapprocher de la série du
grec korônè, corneille, koraks , corbeau, latin corvus, corbeau, cornix, corneille . Le Cap
Sarde en Sardaigne signifie aussi
le cap aux éperviers, pour les mêmes raisons, de (k)sar(w)ka, avec métathèses du k initial et du w, kw donnant dh ou
th . Le mot s’est confondun avec Sarde. Le Cap Sacré, le fleuve Sacré ont la même signification, le mot sacrum en latin, signifiant sacré,
savoir ksiros, cf. sanskrit isirah, grec hieros, de hiseros, venant par métathèse (ksaron, puis sakron) du
nom de l’épervier, l’oiseau de proie qui avait la charge de dépecer les morts
avant l’inhumation secondaiore, comme en Perse ou aux Indes chez les Parsis.
La confusion sémantique entre
le sacré et l’épervier s’explique
d’autant plus facilement que les Ibères pratiquaient l’inhumation secondaire
des seuls ossements et laissaient les éperviers dévorer les cadavres dans un
lieu dédié à cet effet.
ETYMOLOGIE DU NOM GREC DE LA CORSE,CYRNOS.
Le nom grec Kurnos, Cyrnos, a une
autre étymologie. Il vient de (li)gure, (li)gurnos,Kurnos, cf pour le suffixe en –n ligurinus, de
Ligurie, Liburnia , de ligurnia (pays entre l’Istrie et la Dalmatie),
les Liburnides, îles voisines de la
Liburnie, et Livourne,en italien Livorno
, de ligurnus. Kyrnos est aussi le
nom d’un fleuve arménien et d’une autre île près de la ville de Karystos au sud
de l’Eubée, chère aux Boïens. Kyrnos
était à l’origine le nom de la région qu’on appelle la Cinarchie ou la Cinaggia, ou Cynargia , nom difficile pour la seconde partie . La première partie est Kyrnos dont le r a disparu par dissimilation. La seconde
partie vient peut-être d’un mot ligure apparenté au basque artica en Navarre (cf . Artigue en Provence) et qui signifie
un lieu sans arbres, nu, parfois défriché , avec u maquis(le mot maquis
vient du corse macchia,
peut-être de ma, région, et de a(r)tica, nue), La chaîne montagneuse
principale de l’île s’appelle la serra
Cinaggia, de kurn archia, interprété
à tort comme celle qui domine (grec archè) Cyrnos, mais le nom est à
rapprocher du mont Artica,dont le
nom désigne une montagne sans arbres Aggia viendrait de artica (cf . le provençal garrigue) et Cinaggia désignerait le mont sans arbres des Ligures (Kurnos).
Le
nom des Carnutes près de Chartres au
nom ancien d’ Austricon, cf . Lestrygones, vient d’une métathèse de (li)kurnates,de
ligurnaka, pluriel en –aka , pet dénonce leur origine ligure
que des noms comme Logron en
Eure-et-Loir, proche de Logroño ,de Lau(stry)gones, en Espagne
tarraconnaisqe, démontrent à l’envi.
Carnac vient du pluriel ibère en –aka
de (li)gur + tania , réduit à –n+aka
.
Etymologie du nom de la Sardaigne, en latin Sardinia.
Le
nom de la Sardaigne, latin, Sardinia cf. Sartène, vient, lui, de (ghor)gharbuina, ar étant un r voyelle et
bu évoluant en d, cf l’évolution inverse en latin duo et bis( de duis) .Gorgobwina donne
Gor(go)dina, dardania par assimilation
du g à d, et sordinia par
transformation du d en s, enfin sardinia par assimilation vocalique.
Le nom de la Punta
Sardegna en Sardaigne signifie peut-être, non pas un cap occupé par des Boïens, mais le cap aux
éperviers, par suite de la même confusion que nous avons observée plus haut
entre le nom de la Corse et celui de l’épervier.
L’ancien
nom de la Sardaigne donné par Aristote, Ichnoussa , est difficile. Penchons-nous
d’abord sur le nom d’un Troyen voisin de celle d’Enéeet ami de Priam dont la maison est incendiée lors de la prise
de Troie (de trugôn, laistrugôn)
, Oukalégôn dans l’Iliade , III, 148,
Ucalégon dans l’Enéide, II, 3 , 11 et suiv.,Selon
une scolie des Phéniciennes d’Euripide , 26, il sera originaire de la Thébai (Korsai) confondue avec la Thèbes béotienne et le père du Sphinx.
Son nom est parent de celui de Euskalduna,
basque dans la langue basque, et vient
de (e)u(s)kalagun , le basque. Scherria, le nom de la terre
phéacienne, est la côte sarde en face de Bonifacio et vient aussi de (eu)skar(du)na, skarnya, skarria. Le nom
ancien de la Sardaigne , Ikhnoussa,vient
de i (l’article ibère) et khnoussa,
de
(eus)kalduna,lduna donnant nussa , par
évolution du n en s. L’île
sarde
était ainsi anciennement appelée l’île
basque, euskalduna.
Le nom de Ligure.
Il
n’est pas toujours facile à repérer, par exemple dans Ouigour, de ligur, dans ougro-finnois, de ou(i)g(ou)r hongrois et de finnois, dans Ibère,
de ligur, et en pays basque même
dans les patronymes daguèr, guibéry,
guéthary , en Corse Guitera,
etc .
Sisco vient ainsi de
ligus(tania), pays (tania) des Ligures, sikus, siksu, puis avec métathèsedu
s, sisku .
Liste d’autres noms corses d’origine
boïenne : La finale corse ne se
prononçant plus, la dernière syllabe est notée artificiellement en –o au
singulier, en i au pluriel, ou en a,
au féminin ou, comme en ibère, au collectif en –ai, souvent
pris pour un pluriel.
Balagne, de abala -nia : c’est la patrie des Avars ou
Ibères, comme la Bavière et comme les Baléares, de balares,
de abara-ria, (a)balar-a. La terre en
langue ibère se dit ustania, itania, istamia et le mot revient souvent en toponymie, réduit à –nia (cf. Br-itania, Maur-itania, Kurd-isthan, Kurde étant à relier à Gorgobina) ou-mia, ou même à -ria. Le
mot terre , ustania ou ustamia en ibère,sami en langue sami près de
la Finlande, est à rapprocher du sanskrit ksami,
de l’avestique zam, du phrygien zemelô, du grec chamèlos, chamai, du grec chthôn , du locatif latin humi, à terre, humilis, humus, du phrygien gdan,
de l’irlandais du (accusatif don), du russe ziom,etc.(d’une racine gzhem /gzhom).
Balogna, cf. Valognes, de bala-unia, le pays des Avars.
Carbuccia, de ghar(go)bu(i)soi,
en liaison avec Gorgobina ; Calacuccia, de garraguccia, métathèse de gharaghs(ob)una,
r voyelle développé en ra , avec
prolepse du s : garag(ob)usa;
Sari d’Orcini, de (gh)
orghsbini, sari signifiant un endroit de valeur ;
Orezza, site privilégié pour un dieu des eaux thermales, de
(gh)or(gs)ausia (prolepse
du s);
Corte et (Cuttoli-) Corticchiato,
avec métathèse syllabique de ghsia donnant
cchia, le t venant du b, ghorghsiabina, puis
corbicchia- , corticchiato, le
to final venant de bsu avec
prolepse du s;
Carchetto (-Brustico, d’un mot ibère brustia
signifiant broussailes, maquis + suffixe
-ico),
de (ghor)garghsebsu(in)o.
Carghèse , cf. Carcès
dans le Var, le nom de Carthage, Karchèdôn ou au génitif Carthaginis ou en Chersonèse Chalkèdôn, la Chalcédoine, et Tartessa en Espagne,à rapprocher d’Artesse en Sardaigne. Carghèse est
citée comme l’évêché de Tartèssa (cf
Tartessa) par saint Grégoire dans ses lettres (I, 77) vers 591 après
J. C., mais la leçon des manuscrits est
malheureusement incertaine (Tainatissa,
etc). De gorgobinaassa, kargessa ( suffixe
en –-assa, maîtresse).
Il faut rapprocher Carghèse
de Calagorris ou Calaguris,
aujourd’hui Calahore, la patrie de
Quintilien en Espagne Tarraconaise, ou d’une ville homonyme, toujours en Tarraconaise , devenue Lohara , de Calagonere et de Cagliari , de
kar ligurai , le port (kar) ligure,
en Sardaigne.
Calcatoggio, de gargsobsu(n), avec double prolepse du s donnant gargosauso, gargotoso.
Talcini, où
l’on peut reconnaître Gorgobina, de garg(o b)ina a laissé son nom à la
pointe de Talsini, cf.Talllone de galgon(bi)ne près de Moïta, et Tolla, près d’Ajaccio, de (gar)gob(i)na
, tolna .
Solara, de (ghorgh)
sobina, solira, solara ;
Solenzara, de
(ghar)ghsobu (i)ghsarna , puis soligsarna
avec prolepse de ghar et de n ;
Calenzana, de gharghso
(bi)na, puis galsana avec prolepse du n ;
Sollacaro, métathèse de carrosola, de gharghsob(uin)a, gharghosoba,le b devenant l.
Lopigna, de (ga)l(g)obina.
Rutali , par
métathèses, de (go)r(g)obuina, (go)r(g)obuani, (go)r(g)odani,rotani .
Opido près
d’Aleria, dont le nom a subi
l’attraction de l’oppidum qui
y existait à l’époque romaine, mais il est cité par Ptolémée sous la forme
originelle Opino, qui vient de (gorg)obino
, à rapprocher du nom d’une tribu
cantabre d’Espagne que Sénèque a pu observer,
les Opinoi, de gorgobinoi,
d’origine ibère
Galeria, de gar (go) bina, puis galina, galira, galaria . Hérodote
vers -425 citait (I, 165) Alaliè
(Aleria) comme fondée par les Phocéens. Diodore de Sicile, au Ier siècle avant J. C, écrit (V, 13,3): « il n’existe
que deux villes (poleis) dignes de ce
nom en Corse, savoir Kalaris [Galeria ] et Nikaia [Vico]. Les Phocéens
fondèrent Kalaris, les Tyrrhéniens (Etrusques et leurs alliés de Corse Turdéniens) Nikaia [Vico] ».Diodore
a-t-il confondu Kalaris
–Galeria et Aleria, dont nous savons
par Hérodote que cette cité fut fondée par les Phocéens ? Ou
bien Galeria fut-elle aussi fondée par
les Phocéens comme Aléria ?
L ‘écrivain latin Florus, au 2e siècle après J. C,
cite [II, 21] Carala (métathèse de Kalara
pour Kalaris, de Galaria) qu’il place
en Corse ; on a voulu y voir Cagliari en Sardaigne dont le nom latin est Caralis, de même origine
étymologique, (gli étant un graphème notant un l mouillé), mais c’est bien notre
Galeria au Ier siècle, le a se transformant souvent en e en
corse,et étant parfois affecté d’une
diphtongaison en ia (Piana de peña).
Belgodère, de
(i) ber et de gauleria, de (ghar)
ghobuina, puis godira godera,
Aleria, appelée Alèliè par Hérodote dans ses Histoires, vers -425, en dialecte ionien, donc Halaliè,
Alalia ; Halelia, doit être rapproché de Alesia , aujourd’hui Novalaise en Savoie, l’Alésia de César
. Novalaise
signifie le lieu sacré de la terrible déesse Gorgobina, où l’on fait les
sacrifices en son honneur (ibèro-
gaulois medhio pris pour le latin medium, qui signifie centre). Halalia vient de
(gh)ara(go)bi(n)a, ; on retrouve le s
dans Alixia (forme de l’Alesia
traditionnelle comme d’Alaise, commune d’Eternoz, pour Aligsia) , aralia,qui donne Alesia ou en corse Aleria . Voir mon blog sur les
Man-dubii, dubii qui survit dans
le nom du Bugey, et Novalaise,
l’Alesia de César.
Canari. Ce
n’est pas une simple coïncidence si la commune corse Canari porte le même nom que les îles Fortunées dans
l’Atlantique qui furent découverytes par les Ibères d’Afrique du nord,
avant leur redécouverte par le templier normand Lancelot de Maloisel en
1312, voir mon blog sur le vrai
découvreur des Canaries. Etant rappelé qu’en corse comme en latin un s
intervocalique se transforme souvent en r (gaulois Alesia at coprse Aleria
,etc), Canari recouvre plus anciennement un Canasi, resté dans un patyronyme
corse. Les noms de la commune corse et
des îles atlantiques viennent identiquement de gar (g)s(o)bina , le b se transformant en l ou r et donnant garsina, puis, par métathèse syllabique de na, kanasi.
La légende prête à la sirène un chant merveilleux et la sirène des Canaries devait être quelque
baleine chanteuse : c’est elle qui
a donné son nom à un oiseau chanteur de Malines en Belgique, la sirène [sirènos, de tsurhènos, tyrrhénien] des
Canaries devenue canari par métonymie
Madeira vient pareillement de ma-gadiria, de ma, grand,
et de gar (go buina, gadina, gadira, (cf Agadir, a étant
un déterminant ibère, Agadès, Gadès devenu aujourd’hui Cadix,
prononcé cadisse. Açores
, de gargobina,( g)arkona, akora ; Gomera,
de ma- godira, avec métathèse
syllabique de ma-, puis gomera, nom
d’une autre des îles Canaries au langage sifflé.
Le nom de la ville de Moïta , de (mar)moi(a)da, celle qui ressemble à une mère , est un témoin des divinités associées à l’initiation,comme en Corse Marmano
et en Sardaigne Mamoiada, mama -oida, suffixe signifiant
qui ressemble à, c’est-à-dire qui ressemble à une mère, à une
fausse « mère masculine », à rapprocher de Mammisi, de mammeidi, mot copte désignant le lieu dolménique de la naissance véritable,
introduit par Champollion pour désigner une chapelle où se déroulait
annuellement une cérémonie anniversaire de cette naissance véritable de
l’homme. Au Portugal, nous avons marmadi, murumendi (mendi désignant le sein en basque), cf.
en France la commune basque de Mendi(m)onde)
ou mamra, de mam oida, celle qui ressemble à une mère.
Mantinon(do)
, de mondinondo, nom d’une ville
attestée par Ptolémée , est à rapprocher du nom de la commune basque que je viens de citer, Mondiondo
, et de Mantinée , Mantineia, en Grèce,mandinondo ,mantinon(do) ; ce nom vient de
(mar)mandinondo, où mande signifie le sein des cérémonies d’initiation,
c’est-à-dire le biberon auquel l’initié devait boirevdu sang .
Kersounon,
de (li) gursunon, et la tribu
des Koumasenai,
de (li) gurs°nara, puis, par
métathèse, gurmasroi, ont
laissé leur nom à Matra, de (li gur) masra avec t
épenthétique. .
Autres lieux ibères :
Le nom du port de Calvi, à rapprocher de Calpé en Italie, est à décomposer
ainsi : gar(go)dvi(na),galvi. De même, Palneca,
avec de belles métathèses, vient de gar
(go)duina , garvina, garpina, calpina, pinagal, palniga.
Kinsen, commune
de Pietroso, près de Vezzani, a conservé la forme ancienne du nom de la tribu boîenne
citée par Ptolémée , les Kilebensoi.Le
nom de la tribu
vient de gar(g)so(bu)ina donnant garsobina,
puis garebinasoi , kilebensoi . Le nom du hameau ,
Kinsen, s’explique phonétiquement ainsi : gar(g)s(ob)ina donne garsina, puis, par métathèse vocalique de i, kirse(bi)n(a), , kinsen(a).
Piana, ancienne
Phillenia, est apparenté à un mot
espagnol d’origine ibère, signifiant la roche, peña en espagnol, phalangs
en grec.
Rospigliana, ro venant
de (g)or, de ( g)rogsobina ,rospoliana , spi venant de sgo. ;
Vezzani, le village de l’auteur de ce
blog.
Les
Boïens s’ y installèrent à cause des mines de sulfure de cuivre, très
anciennement (-800 peut-être),qui furent reprises au XIX e siècle par un
Griscelli.. Sous la chaire de l’église, demeure enchaîné par le christ un géant
(cf. en Touraine Gargantua, de gorganbuna),
Borvos.
En
Italie il existe une Vizzani en
Sicile et une Vezzano Ligure dans le
nord (tel est bien son nom complet et qui ôte tout doute sur l’origine)
: c’est sans doute de cette dernière que les migrants boïens sont allés
en Sicile et en Corse. Ligure ou ibère sont des mots identiques et désignent
les Boïens, qui avaient construit en Italie un ensemble de cités dont la
capitale était Felsina. Felsina
vient de ghorgs(ob)ina , nom
identique à Gorgobina. Felsina
évolue en Bolonia, de volo (bi)na, volonia, Boulogne.
Volsinii, au voisinage
(aujourd’hui Belsena), vient aussi
de ghorgs (ob)ina, comme Bolonia .
Les patronymes corses sont souvent des
ethnonymes.
Le
patronyme corse indique souvent l’origine ethnique, par exemple Stromboni de la tribu des Ostriconi ou Laustrygon, Santoni, de la tribu des Santones, Griscelli, de la tribu des Grallaïques, de ghrava+ suffixe -ik ou Gralléciens, de ghrav+ ik, de ghor(go)bu(ina.
Pareillement , au Béarn, on a le patronymede Lercari qui est aussi le nom d’une ville dans cettre région, de liguri,ligari, lirgari.
Le nom de
Vezzani est à rapprocher de Felsina et
de Volsinii, venant de velsani.
Les
Vezzanais admiraient , comme Jacques Griscelli de Vezzani, baron de Rimini l’a
célébré au début de ses Mémoires, la
montagne sacrée, ennneigée souvent et dont le nom, Cali, perpétue le nom du
dieu des Boïens, pour kari , de gar(b)i(na)
, Gorgobina
Les Vezzanais ne mangeaient
pas de lièvre anciennement et plus anciennement de pika (lapin géant sans queue),
animal familier disparu depuis le XVIIIe siècle, car pika, lapin ou lièvre, le nom est souvent
interchangeable. Or, il n’y avait de lapin à date ancienne qu’en Espagne et
celui-ci était transporté sur les bateaux avec le plus grand soin par les
émigrants: de là l’interdiction de manger du lapin à bord des bateaux
aujourd’hui encore. Le pika corse ou sarde (Prolagus
corsicanus) et en Corse le chat
sauvage (Felix silvestris reyi),
comme les belettes, ont disparu assez récemment à la suite
d’une épizootie.Le nom du
lièvre, en grec lagoôs, de lagoros, en
latin au génitif leporis,
qui était pour certains Ibères d’Asie mineure un animal domestique
analogue au chien , est à rapprocher de celui du lapereau (l’ancien nom du lapin, et non un diminutif), portugais lapâro,
lièvre, lapaõ , lapin, grec lebèris. Les noms du lièvre et du lapin venaient de legworo, ligure .
Quant au fretum
Gallicum qui désigne le détroit
entre Bonifacio et la Sardaigne (où il n’y a pas de Gaulois), il doit se
traduire par le détroit gallèque, de
garek, de garago, et fait allusion à
une tribu ibère, celle des Galléciens qu’on
retrouve dans la Galice espagnole et
dans la Galicie polonaise.
Les Turdes
ou Torréns ont fourni à la Corse dans
l’Antiquité un nom méconnu, celui de Tyrrhènie
au VIe siècle avant J. C, selon Solon (Platon), Hérodote et Philostrate ,
de turditania, de turda tania, le pays des Turdes, un
peuple ligure.
Solon vivait deux siècles
avant Platon. Or, il a traduit le mot Teresh (qui figurait, dans des textes
de Ramsès III , à côté de Shekelesh, qui désigne les Siculi, les Siciliens et de Sherden
les Sardes), par Tyrrhénia un nom
ancien des Corses appelés Torre, de Turdi, Tyrrhèniè,
de Teresh, tombé en désuétude, a été repris par Platon parce qu’il utilisait
le texte plus ancien écrit par son
parent.sur les traditions égyptiennes.
Voici le texte de Platon dans le Timée :
« Dans nos contrées, de ce côté-ci du détroit (de Gibraltar), les Atlantes
étaient maîtres de l’Asie (Wasaa maritime)
de la Libye (Lebu dans le texte, de l’Afrique
des Ibères ou Berbères ou Kabires, Kabyles) jusqu’à l’Egypte et de l’Europe (l’Espagne) jusqu’à la Tyrrhénie
(Teresh, la Corse). » Et dans le Critias : « ils
soumirent dans ces mers (l’Atlantique) un grand nombre d’autres îles (Canaries,
etc.) et étendirent leur domination par delà l’Atlantique, comme nous l’avons
dit (dans le Timée), jusqu’à
l’Egypte et la Tyrrhénie (la Corse). »
Hérodote vers - 450 emploie
le mot dans le même sens : les Phocéens, qui avaient fondé une colonie en
Corse à Alaliè (Aleria), nous dit-il, donnèrent aux autres Grecs des notions géographiques plus exactes sur « les côtes
d’Hadria (l’Adriatique), sur celles de la Tyrrhénie
(la Corse) et sur Tartesse (l’Espagne) ».
Regardons enfin le curieux itinéraire d’Apollonios dans la Vie d’Apollonios de Tyane de Philostrate
(Pléiade, p. 1183, trad. P. Grimal) : « de Gadès [Cadix] en
Espagne, Apollonios part avec les siens
pour la Libye (c’est- à- dire l’Afrique) et le pays des Tyrrhéniens (la Corse), et, tantôt à pied, tantôt en bateau, ils parvinrent en Sicile, à
Lilybée où ils s’arrêtèrent » .Pierre Grimal annote cette
difficulté : « Le pays des Tyrrhéniens étant l’Etrurie (Italie
centrale) , cet itinéraire est
étrange. Il est probable que le sage ne passe pas par l’Afrique (la Libye),
mais la Ligurie, c’est-à-dire suit la côte de Provence. Il faut probablement
corriger le texte et lire : Ligurie au lieu de Libye. »Mais, selon
moi, aucune correction n’est nécessaire : il faut comprendre le pays des
Tyrrhéniens au sens de la Corse.
D’ailleurs, la mer voisine de la
Corse est appelée mare Tyrhrenium , la mer tarde
ou corse, comme la mer voisine de la Sardaigne est appelée mare Sardum, tandis que mare Tuscum désignait la « mer
étrusque » à l’ouest de la Sardaigne,
près de la côte étrusque.
On a une forme qui se
rencontre en Espagne, chez les Turdes, dans le nom de la ville Laconinturgis et qui nous permet de restituer comme
étymologie de Turde: Ligure, le
Serpent (li) enroulé (gyro),
laco (altération de basque) ninturgis,
c’est-à-dire lacoligures, Le même radical se retrouve dans le
nom de la Lydie, ludia, luri(a), et
l’on sait que les Etrusques, Tusci,
ou Tyrrhènoi, sont censés, selon les Anciens, parler une langue apparentée au paléo-lydien.
Tirana , la capitale d’
Albanie , est la tyrrhénienne.
Le nom de la tribu est
flottant : Turditans, Turtitans,
Turtutans, Turdérans, Tartares, Tatares,
Tardutes, Turtes, Tourshes,
ou Tourses .
Le turghio
corse , le nuraghe sarde, le talayot
baléare .
Le mot corse
turghio, pour désigner une tour
génoise, à Piana, par exemple, dsignait en réalité à l’origine un édifice sacré
cylindrique comme le nuragh sarde,
dont le mot corse, le graphème ghi notant un g, de ligurus
, puis, avec métathèse du r , du u et du g , li urghos , puis, avec
métathèse du s final, siurgho, turghio,
est parent.
Les mystérieux nuraghe sardes (de ligurus , puis, avec métathèse, liuraghus,
lyurag , le l mouillé donnant n, )
, les turghii corses, ainsi que
les talayots des Baléares, ne sont-ils pas tous des bâtiments en forme de barques (naveta, petit navire) renversées en signe de mort comme aux
Orcades, il y a 5000 ans(voir mon blog sur les ruines du Palais de Circé retrouvé aux Orcades) ?
L'appellation de naveta
(« navette ») des talayots minorcains procède de la ressemblance de ces édifices
avec un navire la quille en l'air.
On peut penser que cette forme était celle
des maisons de l'époque de ces monuments. À Majorque et surtout à Minorque,
il y a plusieurs dizaines de ces navettes
(petits barques), dont
certaines à deux niveaux, le premier pour le pourrissement des chairs des
cadavres entreposés, le second pour la conservation des ossements La datation par le radiocarbone des ossements
trouvés dans celles de Minorque donne une période d'utilisation allant de 1130
à 820 avant J.-C. Pour la naveta d'Es
Tudons, cette période est 1000-800 avant J.-C.Il faut voir dans ces navetas baléares la barque renversée en signe de mort de son
propriétaire, avec l’écope, le plat , l’écuelle, l’huile pour affronter le
soleil de l’au-delà, le tout étant caractéristique des Ibères ou Ouigours.
Le
mot « taula » qui désigne à Minorque les
mégalithes en forme de marteau,
comme en Asie mineure où ils datent de -10000 (voir mon blog Les colonnes
d’Hercule véritables sont à Minorque) est apparenté au grec steleva qui désigne le manche d’un marteau, stèlè,
dorien stala, éolien stavla, stalla avec deux a longs, correspondant au latin stela, une colonne, une stèle. Il faut le rapprocher du latin stolo, de stavlo, stolonis, rejet, drageon, comme stipula,
chaume, éteule, c’est-à-dire chaume qui reste,après la moisson faite,
de
stivulus. Taula vient de de (s)tavla
, qui donne taula, et désigne, comme le grec steleva ,
le manche d’un marteau et, par
une métonymie doublée d’une métaphore, un marteau, un menhir en forme de
marteau.
On
a retrouvé à Minorca près d’une trentaine de taulas qui ont survécu et
274 « talayots », des bâtiments coniques destinés à conserver
des cadavres (aun premier étage) et des ossements (au second). Talayot est une métathèse de (lais )trygonès donnant tru(gonès)laïs, tr avec r voyelle donnant ala +u,
talalyias, talayaus , talayot, ethnonyme apparenté à Lestrygones, au nom de l’ Espagne Tarraconnaise (de Tarragonès)
et au nom d’ Aragon. Dans le monde égéen, le mot tholos désigne une rotonde où l’on
met quelque chose de précieux et vient
aussi de lestrygon, talayaus donnant par assimilation vocalique thaulay-,
thaul(ay)os, tholos. Malgré tout, à cause de la forme, le mot a pu subir
l’attraction sémantique de thulakos,
sac à farine en cône renversé, comme l’indique le th.
Les torre
corses, sardes et baléares.
Il
ne faut pas confondre ces huttes à toit conique des Orcades destinées à
l’entreposage des cadavres (en Sardaigne, les nuraghe, à Minorque les talayots, en Corse les turghio) comme les Tours du silence en Inde et en
Perse, avec les moulins en pierre
appelés torre (pluriel) en Corse, en Sardaigne et aux
Baléares. Le mot torre est apparenté au grec thulakos ou thulak-s (à rapprocher du grec thèlè, ou
titthè, sein, thèlutéros, femme, et du sanskrit dhaaruh, sein, mamelle, mamelon, latin felix, femina, fello, sanskrit dhaaruh ou dhaatri),
thulak-s signifiant sac à farine conique en osier tressé, panier
pour la farine, boisseau cylindrique pour le grain, employé par métaphore à
cause de la forme conique de l’édifice. Il faut partir de thul
(akei) dès, toldes, torre, avec le suffixe de
ressemblance ibère en –eidè, en
forme de mamelle. On trouve aisac à farine conique en osier tressé, panier pour la
farine, boisseau cylindrique pour le grain, employé par métaphore à cause de la
forme conique de l’édifice. Il faut partir
de thul (akei)dès, toldes ,
torre, avec le suffixe de
ressemblance ibère en –eidè. On trouve ainsi le nom de Torralba près d’une des plus fameuses taula
de Minorque, celle d’Alaior (on
trouve aussi en Sardaigne une Torralba).
On
trouve l’ancien nom de cet édifice sous la forme altérée de Torralba , la tour blanche, près d’une
des plus fameuses taula de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne une
Torralba ): ce n’est pas la tour
blanche, alba en latin, mais la trace
de toralba , de thula(kei)dès, tolade, que la contagion sémantique du
mot signifiant blanche,- la couleur de l’édifice au surplus,a altéré en toralba.
Pareillement, dans la commune
d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro
Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient en réalité
de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture,
d’épi. Les Pierres Plantées, Pantellaria (de plantellaria)
en Sicile ou Pancheraccia en Corse,
puis, par incompréhension, les Pierres
Blanches, comme à Pléneuf dans les
Côtes-du-Nord, sont nombreuses.
Les Etrusques de la 2e Luri, Turrinon.
Les Etrusques (Tursénoi, commr les appelaient les Grecs) qui se nommaient
eux-mêmes les Rasna, de lasina ont laissé le nom de
Turrinon , la seconde Luri , celle dont parle Ptolémée. Il faut rapprocher
le nom de luri ou lusi proche de celui de l’ Illyrie ou llurie , de la Lydie ou Ludia,
de luri, et de l’île étrusque de Lemnos, de rasna, de lasna., lasina, larina.
Lurinum. Chacun connaît Luri,
dans l’arrondissement de Bastia, dont l’origine est pareillement étrusque, de tursinum, mais il y en avait une seconde moins connue, peut-être celle de Strabon, en
tour cas celle de Ptolémée, Ascari
fait remarquer que la Luri actuelle ne correspond pas avec celle de
Ptolémée. En effet, 5 villes ont été détruites par les Vandales en 439 :
Mariana, Aléria, Ajaccio, « Turrinum » et Coenicum. Lurrinum était devenue Turrinum, de tursinum, qui désigne les Etrusques, Tusci en latin, aux environs de
Caccia. Le nom de Lurrinon est
dérivé du nom que les Etyrusques se donnaient, Rasna, et vient de lasinon. Des tribus vandales, celles des Sillings se sont installées près de
deux villes qu’elles avaient détruitesdans l’arrondissementde calvi, Zilia près de l’ancienne Cenicum , et de Calenzana
et Zigliara près de Sainte-Marie-Siché, toutes deux devant leur nom aux Sillings.
Lucciana
, dans l’arrondissement de bastia, vient de lutsina,
variante du nom des Erusques., de rusna, cf . Tusci. , de turski,
Tursénoi.
Alouka(na)
, dont non retrouve le nom dans les noms
du ruisseau Lucca et de la
colline Lucca, vient de la variante luksna, de rukana.
Les Artabres (Artrigours) : les Lusones ou Lusitans (de lusi et
de tania, pays, cf. la Lusitanie, ancien nom du
Portugal).
De même l’île d’Elbe se dit Ilva en latin, à rattacher à Illesien,
Evisa rappelle Ibiza aux Baléares. Ebusus, Eburus,
où l’on reconnaît ibère, est
le nom latin d’Ibiza. Le
nom d’Evisa est à rapprocher de Tevisa en
Espagne, de Thiasi en Sardaigne, de thevisa, puis par métathèse vocalique thavasi et de Trevisa en Italie. Le tr initial de Trévise ou le th sarde amène à
reconstituer pour Trevisa un art teburai,
le dragon ibère, de gadr, gart, métathèse de
drakon,dragon.
Artabre vient de art et ibèr, Artr igour de art
ouigour, tr y notant une cacuminale,comme
dans Artabax ,de arta et de abaris , port fondé par les
Artabres ou Avars ou Ibères en Sardaigne.
Titanos , de
l(ur)itsania, puis avec prolepse du
t, titsanios , où l’on reconnaît tsania, pays, a donné Tizzano, de l(ur)itsano .
Les Laistrygons, ou Ocricoli (de
ocricroni,
de austrugonos) ou Ostriconi.
Les Laistrygones ou Ostricones, attestés dans l’Odyssée,
chant X, vers 81-132, constituent une première vague de Ligures et habitaient
vers -2000 sur la côte orientale de la Corse.
Leur nom se retrouve dans celui des
Paléo-Ibères de Chartres, les Austricones. Le nom des Laystrygones
est le même mot que ligure et signifie le
dragon nenroulé, li (peut-être à
l’origine calmar géant, baleine, puis serpent) stragon (à l’origine en
forme de roue cf. latin curvus, courbe, de ksurgwos, et grec gyros, arrondi, et drsakôn dragon).
On trouve dans la mythologie
grecque le nom de Laocoon, de lau (str)ugon dont les
fils s’appellent Chariboè et Porcos, respectivement de (li)guri , gari, et du nom des Boïens,
et de (Lays)trugon donnant
turgon , porgos, porkos, et enfin le nom du dieu de la mort, orcus, de (p)orkos
. Laocoon, prêtre du
dieu de la mer et des
chevaux, Poseidon à Troie (de tru(g)on) , s illustre dans l’Enéide
de Virgile, livre 2, vers 199 et suivants,
par le combat avec undouble serpênt monstrueux au pied du cheval deTroie. Le monstre , pour punir un sacrilège commis par Laocoon
, étouffe les deux fils et le père .
Albitreccia, près
d’Ajaccio, et Albertaccia , près de Corte, viennent d’austricon, de Alsitrec+ suffixe –ia.
Lavatoggio,
de laatoggio,de lais-trugo(n), près de
Calvi, avec une cacuminale tr qui a disparu en corse
Lavasina
près de Brando, de laasi + suffixe
de lieu ibère en –na,, à rapprocher du nom des îles Lavezzi, du nom de Laas Trugonée qu’on retrouve en
Sardaigne près de la Punta delle Vacche
(pointe des Basques ) , laas
étant compris comme la pierre mais
provenant de Lais ( trugones). Lavazzi vient ainsi de la asi, avec, suivant la règle de phonétique
corse, dégagement d’un v entre les deux a.
Les Lestrygones homériques
sont le peuple de l’Ostricone (par déglutination ancienne de l’article à partir de laistrygones, austrigone) sur la côte orientale de Corse, vers Bonifacio et leur territoire s’étendait jusqu’en Sardaigne. Homère leur donne pour capitale la ville de Lamie (mot signifiant, comme latomie, carrière et faisant allusion à l’extraction de granite), qui existe aujourd’hui sur
une île Lavezzi, et il cite la fontaine de l’Ours située en Sardaigne.
Ceci
implique la même immersion partielle du
détroit que celle que nous avons
vue avec les Phéaciens et avec le
menhir sicilien, vers -8500, en
même temps que des tremblements de
terre. Mais la source de l’Ours, pas plus que le cap de l’Ours en Sardaigne, n’a à voir en réalité avec l’ours. Leur nom est lié à Gorgobina ou Gorgoduina, la déesse des
Ibères ou Ligures, et plus
précisément à une tribu qui s’appelle
les Boïens. La confusion est
fréquente. On la retrouve dans le nom de l’Arcadie,
de gargadui(n)a, dans celui des
régions Arctiques qui ne vient pas
non plus du nom de l’ours, grec arktos, irlandais art, sanskrit rksa,
avestique aresa, arménien arj, latin ursus, de rkso- ,
avec r voyelle. Arctique, arctica, vient de -(g)org(o)dui(n)a, arkdi +suffixe en –ka, arkti-. Il est possible que le mot basque artica pour désigner une région sans
arbre vienne de artica.
Homère cite la fontaine de l’Ours (Artakion) à propos des l’épisode des Lestrygons.
Mais, ni la source de l’Ours (Artakion) , ni le cap de
l’Ours (Orso[kion])en Sardaigne,
en face de Bonifacio), chers à Victor Bérard qui voyait une ressemblance
criante entre tel rocher dans l’anse de Parau ou Palau, vu sous un certain angle et un ours,est en
réalité la source de Gorgoduina, de (g)arkad, par métathèse du d, ardakion
, artakion; la source de l’Ours nous rappelle que Borbo , métathèse de Gorgobina, Borbo(bina) , était
une déesse des eaux.Le nom du cap Orso(kion) vient de gor(g) puis ,
avec métathèse du g, (g)orso(b)ina, orsogina,
orsokina.
A partir de Ostricones,
par aphérèse, on a le nom de Kunésiens,
de Kunii et ses multiples variantes. Or, le lapin a en latin le nom de cuniculus,
que le grec a emprunté et qui vient du nom de cette tribu ligure, les Cunii
cf. le cap Cuneus en Lusitanie.
Pline l’Ancien cite les îles
Cuniculariae entre Bonifacio et la Sardaigne, îles des Kunéens. Ce sont les îles Lavazzi
aujourd’hui, de ce nom de Laas Trugonée qu’on retrouve en
Sardaigne près de la Punta delle Vacche
(pointe des Basques ) , laas
étant compris comme la pierre mais
provenant de Lais ( trugones). Lavazzi vient ainsi de la asi, avec dégagement d’un v entre les
deux a.
Le nom de la petite île
Ratino est à rapprocher du mot ibère
signifiant carrière, latomie en Sicile ou
lautumiai, latumio (Cf. en Corse Lumio et ses carrières de granit du lieu-dit Spa(lu)n(ca), la caverne, latin- étrusque spelunca), ratumio, et du nom de la capitale des Laistrigons
, selon l’Odyssée, savoir Lamos,
Lamia , de latomiai . Homère
qualifie Lamie de télépyle, ce qui
veut dire, celle qui est pleine de roches
taillées (ibère tele, plein, nombreux, cf
le ruisseau Pisciatel, plein
de poissons, poissonneux, et ibère pyla,
pierre de mégalithe, cf. attique phelleus,
caillouteux). Il ne faut pas oublier que les îles du détroit entre Bonifacio et
la Sardaigne se tenaient entre elles à l’époque néolithique, offrant alors une
beaucoup plus grande surface qu’aujourd’hui,
boisée au surplus. . En effet, l’exploitation de granite dans d’immenses
carrières sur l’île dès l’époque préhistorique est avérée et le fait de jeter
d’énormes blocs de pierre sur les hommes et les bâtiments d’Ulysse n’est que la transformation poétique
d’une réalité prosaïque.
Toujours en Sardaigne, la punta Pozzo, de bosco, basque, est,
selon Bérard, le fjord visé par Homère. Le poète n’a pas visité lui-même
les lieux, puisqu’il mêle la ville de Lamie sur une île Lavezzi et la fontaine
de l’Ours située en Sardaigne comme le fjord.Pozzo.
La capitale des Cunii, Cunicum,
Coinicum, Caenicum ou Cenicum,
près de Calvi, a disparu, détruite par les Vandales vers 439. Les Cunii sont
liés aux Ilercavones (de
ibercunones), qui sont peut-être les mêmes que l’une des
douze tribus de Corse dont Ptolémée nous a laissé le nom, les Cervinoi, de lercavione, habitant
initialement la Balagne. Les Cervinoi,
par métathèse de lercuonoi, nous ont laissé
le nom de Cervione, cf. en Italie
Cervia.
Les Paléo- Ibères : les Phéaciens (Phai vaskes) et un premier
nom méconnu de la Corse, celui de l’immémoriale Schéria homérique (-1000 avant J. C et certainement
bien plus tôt -12000).
La thèse nord- atlantique de Felice Vinci.
L’historien grec Thucydide
(VI, 2), sceptique, a écrit : « Cyclopes et Lestrygons, les vieux
habitants, dit-on, d’un canton de la
terre ! Je n’en puis dire, ni la race, ni le pays d’où ils vinrent, ni
celui où ils disparurent. Je renvoie le lecteur aux poètes et à la connaissance
que chacun peut avoir de ces gens- là. ! » Et pourtant ! Avant de
traiter des Phéaciens de Homère et de la Corse, il nous faut marquer nos
interrogations. La question homérique a
été modifiée de fond en comble depuis l’ouvrage génial de Felice Vinci (1995), Omero nel Baltico, en traduction anglaise (2006) The Baltic origins of Homer’s epic tales, The
Iliad, the Odyssey , and the migration
of myth. Eratosthène (210 avant J.C.
environ) avait déjà raillé les contradictions de la géographie homérique
appliquée en Méditerranée, disant
que « quiconque voudrait trouver les lieux visités par Ulysse
devrait d’abord trouver le savetier qui fit les coutures du sac de cuir où Eole enferma les vents. »
(cité par Strabon, I, 24).Erathosthène l accusa Homère d’avoir placé dans des régions méditerranéennes des
endroits et des situations qui ne pouvaient se trouver que dans l’extrême nord.
Je songe à Dumas qui, racontant sa visite à l’île Monte-Cristo sur la côte oirientale de la
Corse, fait allusion à son futur Comte de
Monte Cristo et ajoute ces paroles
provocantes : «Et maintenant, libre à chacun de chercher au Comte de Monte-
Cristo une autre source que celle que j’indique ici ; mais bien malin
celui qui la trouvera. »
Or, un généalogiste
normand, M. Gilles Henry, a
découvert, le premier, une piste
haïtienne pour ce nom (Monte- Cristo ou l’extraordinaire aventure des
ancêtres d’Alexandre Dumas- Biographies, mémoires, correspondances,
avec préface d’Alain Decaux , Perrin, 1976).Il a révélé que la plantation
haïtienne du grand’oncle de Dumas se trouvait à environ 24 kilomètres du
port franc alors appelé Monte-
Cristo, aujourd’hui Montecristi en
République dominicaine : selon nous,
l’arrière grand-père de Dumas endetté et en butte à lajustice n’était
pas allé bien loin pour mettre une frontière entre lui et ses poursuivants et
pour trouver un refuge sûr en territoire étranger, neutre ou
espagnol, d’abord dans l’île de
Monte- Cristo située non loin du
port de Monte Cristo , avec ses trois compagnons, les nègres Rodrigue et Cupidon et une négresse au doux
nom, Catin, puis avec Cézette. C’est là
que naquit le futur général napoléonien , d’une indigène d’origine indienne,
Cézette. Dans le titre Monte-Cristo, s’amalgament,
superficiellement, l’île italienne et, profondément, le Monte-Cristo des Caraïbes, comme pour Homère la Schéria corse et les Phéaciens nordiques.
Justement à propos des
Phéaciens, par exemple, Eratosthène critique le courant du fleuve qui, à la
prière d’Ulysse, rebrousse son cours « Homère est un
menteur , puisqu’il fait couler le courant d’un fleuve en sens inverse, phénomène tout à fait impossible dans le
monde . » Mais là où il y a des marées, ailleurs qu’en
Méditerranée, le courant d’embouchure remonte deux fois par jour et s’arrête à
marée haute. C’est le phénomène dit de mascaret
(Littré : « masse d’eau en forme de barre remontant avec impétuosité
le courant d’un fleuve »).
De même, à propos des
Laiystrygons, Kratès de Mallos (environ 170 avant J. C.) avait remarqué les
étonnants soleils de minuit et ces
courtes nuits d’été qui ne se trouvent pas en Méditerranée (épisode des Phéaciens),
mais seulement dans la zone arctique. Il est vrai que l’on peut invoquer
l’interpolation de ces vers (Odyssée,
X, 86 et suivants), ainsi que pour le voyage à travers le pays des Cimmériens,
dans l’extrême nord, dans la péninsule Cimbrienne (Jutland aujourd’hui).
D’ailleurs, le nom d’Homéros est
peut-être à rapprocher de Gomeros,
le peuple de Gomer (cf Gomorrhe,
Kumran) cité dans l’Ancien Testament
(Ezéchiel, 38,6) , en caractères cunéiformes Gimirai, en grec Kimmerioi ; ce serait un poète cimbre (ibère) arrivé par la mer du Nord avec ses traditions
poétiques, qu’il aurait adaptées à la
géographie nouvelle en y rajoutant certains épisodes typiquement méridionaux
comme celui des Laystrygons devant
lesquels il avait pu passer vers 1400 ou celui des Lotophages.
En, effet, le pays des Lotophages est peut-être situé sur les bords de
l’Atlantique, du Rif marocain, près de
Tanger plus précisément, et la drogue que les gens y mastiquent est le hachich , cannabis coupé
de datura. La plante à fleurs jaunes
dont parle Homère n’est ni le dattier, ni le jujubier ni le figuier de
Barbarie, c’est le datura metel chloroantha. C’est
le mot hindi dhaatuura qui a donné le
mot looto, de la métathèse raatuu (dha), donnant lautau. La drogue se présente sous la forme
d’une confiture où entrent la pistache, la cannelle, le poivre, la muscade, le
miel, etc. : c’est le dawamesh
connu jadis dans tout l’orient.
En
ce qui concerne l’île de Circé et l’île de Calypso, Strabon avait remarqué
qu’elles devaient se placer dans l’Atlantique, puisque Homère précise que leurs
fleuves se jettent dans l’Océan
Atlantique. Plutarque (46-120 après J. C.) confirme, dans De facie quae in orbe lunae apparet, cette
opinion : selon lui, l’île de Calypso serait à 5 journées de voile de l’Angleterre.
Tacite, dans sa Germanie (3, 2),
parle aussi des traversées nordiques d’Ulysse. Vinci identifie Ogygie, l’île de Calypso (dont il rapproche le nom de Kalsoy dans les îles Feroè) à
Hagoyggi dans l’île de Spora Dimum, et l’île de Circé, Aiaiè (aie
signifiant terre) à Haja. Ces
ressemblances onomastiques sont troublantes.
D’autre part, les vers homériques, X, 86,
placés à la fin de l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils
n’ont que faire, sont intrigants. Les voici : « on y voit le berger
appeler le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui
répond ; un homme entreprenant gagnerait deux salaires, l’un à paître
les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ». Ceci signifie que le temps d’éclairement dure
si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour. Fin juin, dans le sud de la zone subarctique,
mais non en Corse ou en Sardaigne chez les Laistrygons, le soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon
pendant 73 jours, la durée du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté
d’accorder créance à Plutarque et de placer cette île de Calypso dans
l’Atlantique nord (il doit falloir replacer ces vers dans l’épisode de
Calypso).
Quant à l’épisode des Phéaciens, c’est un composite boréal et corse.
1) Ainsi le nom de la mule de
Nausicaa, hémionos, littéralement
demi- âne, mulet, hybride de cheval et d’ânesse ou d’âne et de
jument, et donc stérile, a inspiré divers commentaires, sachant qu’il n’y avait
probablement pas de cheval en Corse à l’époque. Le cheval des immigrants du
nord était un cheval qu’on retrouve aujourd’hui pur de tout mélange en Norvège
(Norvégian Fjord Horse) avec une
crinière hérissée et un corps trapu évoquant la forme de l’âne dit d’Asie que
nos nordiques avaient importé en Syrie en lui laissant son nom hèmionos , ce dernier nom venant non pas de hémi, demi, et onos, âne,
mais du féminin anisonos, âne cf. sumérien ansu, latin asinus
par métathèse, arménien es (de esnos )et le nom basque de l’âne,
asto(nos), avec le mont Asto en Corse.
Anisonos, âne, dont on remarque le genre féminin indépendant du sexe a subi l’attraction de hémionos,
mulet, au point qu’on
trouve dans l’Iliade agrotéra hémionos,
âne sauvage, qui ne peut être une mule
hybride sauvage, mais seulement un âne sauvage. Togarmah, nom donné dans la Bible aux
Cimbres, le peuple de Gomor, échange des chevaux et des hémionoi, des ânes et non pas des mules, au marché (Ezéchiel, 27,13). Il n’est donc pas si
étonnant que Homère appelle « mule » ce qui est un âne sauvage
destiné au transport du linge, ce qui est plausible pour la Corse.
Selon moi, l’épisode des Phéaciens était originellement situé dans la mer du
nord, mais les Phéaciens ne sont pas restés au même endroit.Leur roi était Nausithoos ; Héraclès eut avec
Melitè, fille du dieu fluvial Egée, un fils nommé Hyllus qui, à la majorité et
devenu le chef des peuples du Nord, quitta son île natale avec
des guerriers pour migrer dans la
mer de Kronios (mer du Nord). Là, en Hypéreia, de Ibéreia,
nous dit l’Odyssée (VI, 4), au
cours d’un raid visant à capturer du bétail, il fut tué à Tégée par Echenus,
chef des Mentors, qui étaient des Cyclopes.
Homère qualifie Hypereia de polychôreia
qu’on traduit souvent par : « aux vastes
emplacements », du grec polus, nombreux, et de chôra, lieu. Mais on peut, au
prix d’un simmple abrègement du ô,
rapprocher l’épithète du mot choros, chœur de danse et des vers de l’Odyssée, XII, 3-4, à propos de l’île de Circé,
où « l’Aurore qui se lève tôt a sa maison et ses danses (choroi) ». La divinité de l’Aurore, Eôs aux doigts de rose, Ushas en sanskrit, Aurora en latin, du radical ausôs,
exécute ce qu’on appelle en anglais des aurores tourbillonnantes (revolving dawns), des aurores boréales. Pour
Tilak, les danses de Usha l’Aurore sont,
dans les Védas, une métaphore pour
les Aurores boréales. Quand on parle des Héraclides ou du retpour des
Héraclides pour désigner ces migrations nordiques, on fait allusion au fait que
Hyllus était le fils d’Hercule. C’est ainsi que les Phéaciens se retrouvèrent
en Corse.
2 ) Quant à l’expression
« hommes du bout du monde »
, dans la bouche de Nausicaa à
propos de la terre des Phéaciens (VI, 205 : «Nous vivons à l’écart et les derniers des peuples,
en cette mer des marées (l’Ocean atlantique) , si loin que nul mortel n’a de
commerce avec nous », elle n’est certes pas valable pour la Corse , mais ,
comme pour les Cimmériens et pour les noirs Ethiopiens ou Mauritaniens (I, 23),
ou bien pour les îles du Nord où habitent Circé et Calypso, elle est à rapporter à l’habitat
originel des Phéaciens , comme lorsque le poète déclare : « Nausithoos au
visage de dieu avait transporté [les Phéaciens] loin des pauvres humains (loin de leurs compatriotes nordiques) et
les avait fixés en Schérie (en Corse) ».
La « terre des Phéaciens », dirigée par le roi Antinoos et sa femme
Arètè (de oarèter, sœur- épouse comme
chez les Pharaons, cf. grec oar)
s’appelait, nous dit Homère, Schéria (à rapprocher de Euskal
herria, nom du pays [herria]
basque [euskalduna], le composé
donnant skheria).
Il est
tentant, pour le linguiste, de songer à l’île de Piana dans le détroit entre Bonifacio et la
Sardaigne. Cette île faisait partie d’une longueur de côte reliant continûment (c’est le sens du grec scherô, comme épischerô, par étymologie populaire, le toponyme ancien Schéria n’étant plus compris) la Sardaigne et la Corse. Elle fut détruite par un tremblement
de terre et engloutie par l’élévation du niveau de la
mer. C’est cette Schéria disparue où Ulysse est reçu par le roi des Phéaciens.
Odyssée, XIII, 161-163 : O Poseidon, quand la multitude sortira de la ville pour voir la nef, transforme, près de la
terre, la nef rapide en un rocher, afin que tous les hommes l’admirent, et place une grande montagne devant leur ville. Poseidon qui ébranle la terre s’avança vers Schériè, où habitaient les
Phaiaciens. Et comme la nef, vigoureusement poussée, arrivait, celui qui ébranle la terre, la
frappant de sa main la transforma en rocher aux profondes racines, et s’éloigna. Oh. dieux ! Qui donc a fixé notre nef rapide, comme
elle revenait vers nos demeures ? » Il existe , en effet , un
rocher qui ressemble de façon frappante à un bateau entre l’îlot actuel et la côte, Parce que la région debonifacio est
indiscutablement connue du poète de l’Odyssée,je
préfère ce Piana de Bonifacio au Piana sur la côte opposée. Voici une preuve que
la région était connue d’Homère.
Les « Planktes » englouties près de la Sicile, voir moin blog sur Une tentative d’actualisation des
identifications de Victor Bérard et des ses épigones (Gilles Le Nouan,
Jean Cuisenier) quant aux escales d’Ulysse
Le
nom du fléau de la balance a servi de métaphore pour désigner le linteau
horizontal surmontant les menhirs en T de Gobek-li en Asie mineure il y a
quelque 10 000 ans, savoir, en grec , phalanx, génitif phalangos. Ainsi a-t-on Palaggio, ensemble de menhirs, et paladini, les menhirs, en Corse, ou bien à Alzon, dans le Gard, le nom du menhir Peyre plantade, qui remonte à p(ha)lang-ada,
, la pierre qui porte un linteau..
Les
Pierres Planktes de l’Odsyssée , Petrai planktai en grec, -un singulier ibère en –ai pris pour un duel - permettent de confirmer la localisation certaine d’un passage de l’Odyssée (XII, 59—67),, puisqu’on a retrouvé, sous 60 mètres d’eau , le menhir en cause,
qui faisait 12 mètres de hauteur, au large
de la Sicile,à 60 kilomètres environ, en un lieu appelé aujourd’hui, Pantellaria Vecchia , de planktai
herria, l’ancien (vecchia)
pays (ibère herria) de la pierre en
linteau (planktai). L’immersion témoigne de la montée des eaux et du recul de
la côte lors du dernier maximum
glaciaire, à la fin du pleistocène, vers -8500. Cela amène à penser que les souvenirs
rapportés à Homère dataient d’un temps où l’élévation du niveau de la mer n’était pas terminée, puisqu’elle laissait
dépasser de la mer la pointe du
menhir et que celui-ci était encore debout. Les réfugiés eurent le temps d’émigrer en Corse à Pancheraccia ou en
Sicile. Lorsque le menhir disparut complètement de la surface, son
nom fut réinterprété, à cause de sa disparition
inexpliquée, en « pierre
errante
».
Voici
toutefois quelques éléments pour ceux qui préféreraient la Piana située face à
la presqu’île de Scandola.
Toponymie de Piana
Le
nom de l’antique Piana coprrespond à la Philenium de Ptolémée. Il est à rapprocher du grec phalanks, qui vient d’un mot ibéro-basque qu’on retrouve en
espagnol, peña, de l’ibéro-basque phalanka, qui signifie les roches, de phalana.
Les étapes des Phéaciens ou le nom de
Scandola.
Le nom de la baie de Scandola vient de (eu)
skalduna, basque,et il est à
comparer ainsi que le nom de Scheria
:
1) avec le nom du mont Scuderi, près de la ville d’Ali,
voisine de l’écueil Scylla ;
2) avec le nom de la pointe de Scherraza sur l’îlot Stromboli ;
3) la pointe della Scaro, de Scariana, à Stromboli également ;
4) Icaria (nom d’un archipel dans la mer ionienne) cf. Ischia;
5) la ville de Scherini en Sicile citée par
Pline ;
6) Ichnoussa,
Selon les traditions latines, le Mars sabin, latin archaïque Mavors (de Maarvos, de ma nourricier, et de arvos,
laboureur), avait poursuivi Cérès de ses importunités. Celle-ci se métamorphosa
en jument pour lui échapper, mais Mars
se transforma également en cheval de labour et il naquit de cette union deux enfants : une
fille dont il était interdit de
prononcer le nom et qu’on appelait seulement la Dame ou la Maîtresse, savoir Proserpine (la femme du dieu des morts Orcus)
ou Perséphone (de Pherks -éponè, la jument d’Orcus ou Phorkus), et un cheval
nommé Aréion qui tire son nom de son père Arès.
Mais l’’engloutissement du sanctuaire de la Jument, Gebel Gol-Bahar au large de l’île de Malte, vint modifier ces croyances.
Le raz-de-marée fut attribué à la colère du dieu de la mer, Poseidon, et on retira à Arès la paternité
d’Aréion et de Proserpine pour en faire honneur à Poseidon, pensant l’apaiser,
mais en interdisant de révéler le nom de cette dernière.
L’engloutissement
témoigne de la montée des eaux et du recul de la côte lors du dernier maximum glaciaire, à la fin
du pleistocène, vers -8500. Il est contemporain de l’immersion de l’île de Pantelleria Vecchia, à 60 kilomètres au large de la Sicile, où, par
60 mètres de fond, on a trouvé un menhir de 12 mètres de haut. Pantellaria est un nom de menhir qui vient de plantada, la pierre en forme d’épi.
Certains survivants réussirent à atteindre la Corse et allèrent
s’installer le plus loin possible de la côte, à Pancheraccia, nom qui vient aussi de planteda + une marque de pluriel en –aka, de pantellaria+acia,
comme Ghisonaccia de Ghison.
Homère raconte que Poseidon, pour punir les
Phéaciens d’avoir ramené Ulysse dans son île, transforma leur vaisseau en
pierre.et bouleversa trout le paysage côtier en suscitant un raz-de-marée. Le tremblement de terre affecta la zone de
Piana, qui est peut-être l’antique Corcyre
des Phéaciens. Homère inclut dans un vieux récit concernant les Phéaciens son
récit chez Alcinoos. Dans cette baie de
Scandola, on a un îlôt Palazzo (de Posidonio.
Le nom de « Posidonios » était peut-être le nom du bateau qui transporta
Ulysse.On y trouve encore
la punta Palazzo, de Posidion, la pointe du Posidium, c’est-à-dire, non un temple à
la façon grecque, mais, sur le mode
ibère, un simple autel à la pointe du promontoire ;
l’île Gorgola, de Gorgobina, la ville des Boïens, et
l’îlot Gorgonella , avec diminutif
latin, de Gorgobina, la ville des
Boïens,
« Ulysse
vint, toujours nageant, à la bouche d’un fleuve aux belles eaux courantes, et
c’est là que l’endroit lui parut le meilleur : pas de roche, une plage
abritée de tout vent. » Ce fleuve serait le Dardo au fond de l’anse de Dardo (de dardanos, doublet du nom de tribu Turdetani , cf le latin Dardanius,Troyen,
peut-être de laustrygon, daw
(stryg)an. Le nom de Dardo se
retrouve en Syrie comme nom de fleuve sous la forme Dardès ou Daradaks. A
noter que Apollonios de Rhodes cite un autre nom, Aegon, pour le fleuve que
rencontrent les Argonautes chez les Phéaciens bien avant le voyage d’Ulysse,
donc peut-être en Norvège si l’on accepte de suivre les géniales hypothèses de
Vinci.
Les
deux ports pourraient être ceux de
-a Castagna, de kassos,
kattos, kètos, mot ibère, cétacé ou
tout grand animal marin comme la baleine, le calmar ou plus récemment le thon,
avec un suffixe -eia, kasteia (grec kèteia, en Sicile Catana ou Catina, Caieta (na), Gaëte), thonnerie, lieu de pêcherie des
espadons ou des thons, Castigna ayant subi l’attraction
phonétique de castagna,
châtaigne ;
-
et le port de e Lughe, le port des loups
de mers ou chiens de mer, ou encore
espadons.
Selon les Anciens, Schéria s’est appelée
ensuite Corcyre. Pour Bérard,
Corcyre ne saurait être que l’actuelle Corfou., ancienne Corcyre comme bien
d’autres cités. Mais Corfou est une île, alors que Homère ne dit pas que
Schéria soit une île.
Les curieuses traditions de Piana.
Le mythe a été christianisé
en Corse. Nausicaa est devenue « la Vierge corse Anagalla (métathèse
de Nausicaa, naucaasa, naugala), de
galana, de gorgo(bi)na ,la ville des Boïens, gargana . Elle est ornée de toutes les vertus, née à l’ouest de Piana à Salogna (de Bsalogna, cf. Valognes, de bala-unia, le pays des Avars) bien que, selon d’autres, elle serait née à… Corcyre-
Corfou. ! Comme Nausicaa, elle jouait à la balle, jeu sacré typiquement ibère, et passe même pour avoir inventé le jeu de
ballon (pelote basque), selon Girolami-Cortona citant l’Athénée de tous les hommes et femmes illustres d’Oldoini
De
plus, Satan, repoussé part une bergère de Piana, décida de punir ce cœur
pur (serait-ce la même qu’Anagalla ?) « en se faisant sculpteur et,
à grands coups d’éclairs, de soufre et de maléfices, en campant
un bestiaire fantastique dans l’amoncellement dantesque d’alentour qui
porte encore les traces de sa colère.
C’est peut-être la christianisation de la menace de Poseidon qui, afin de
punir les Phéaciens s’ils s’entêtaient à lui désobéir, avait assuré qu’il entourerait plus tard leur ville de montagnes qui la rendaient
inaccessible
« Heureusement, saint
Martin, de passage à Piana où le vacarme l’avait attiré, bénit le paysage
satanique, si bien que, grâce à son intercession, une immense vague vint baigner le bas des
rochers et forma le golfe de Porto, dont
les eaux limpides transformèrent la cité du diable en un paradis de fraîcheur
d’une grandiose beauté » (le Guide de la Corse mystérieuse, Tchou).
On perçoit les ressemblances entre les noms Nausicaa, de phaviaska, phausikaa (la phéacienne) et
Anagalla.
Les adorateurs du Serpent à aigrette Krokrura
Consultons encore la mythologie : elle
nous apprend que Phaiax, le héros éponyme des Phéaciens, était le fils du dieu
de la mer Neptune et de Corcyre, une nymphe fille d’Asôpos
(le serpent à aigrette). Le nom de Corcyre vient d’un nom paléo- ibère du Serpent, Korkrura ou Krokrura.
Corcyre eut pour fils Croton,
fondateur de la ville de Crotone , roi du cap Lacinion (basque, gascon) sur le territoire de Crotone.
Dans certaines régions corses, le nom du
Serpent, krosous, aboutit à chrousoun, qui sera compris comme le
grec chruseon, doré. L’Ile -Rousse tient peut-être son nom
de insula Chrusea, l’île qui
ressemble à un serpent, puis l’île dorée,
interprété comme insula Rossa, l’île Rousse.Ascari fait remarquer que le Monte d’Oro (2391 m) ne
correspond pas, par sa situation
géographique, avec l’Aureus Mons , Chrysoun Oros,
de Ptolémée qui serait plutôt le Monte
Cinto (2707 m) , dont le nom se
retrouve dans la vallée de Cruzzini. Peut-être le Monte d’Oro était-il le monte Corcyro, devenu Corcoro .
Or, pour revenir à Ajaccio,
nous avons le Campo dell’Oro, que
l’étymologie populaire, celle que mon père me donna, rapproche des pommes
dorées ou tomates, pome d’or, que
l’on cultivait autrefois sur cette plaine très riche. L’étymologie
pourrait bien être Campo de Corcyro. Le nom des îles Sanguinaires, comme celui du Mont Salario, vient de sagonaria, sagoneida, qui ressemble (suffixe ibère de ressemblance
ou d’appartenance –eida devenu -eira) à un serpent.
Etymologie
d’Ajaccio : la phéacienne.
Le nom des Phéaciens, en grec Phaiaces, -leur nom est à rapprocher de celui des Basques, vaiasces, -est à rapprocher du nom de la ville d’Ajaccio, de phaiax, (v)aiax, la (ville) phéacienne, la basque, Ayatch dans la prononciation moderne.
Etymologie du lieu-ditFinosello à Ajaccio où a été construit
le collège du Finosello (j’y ai enseigné et leprincipal qui voulait
lancer une étude sur la toponymie corse
a piqué ma curiosité sur le sujet).
.
Il peut être rentant de faire de finosello un doublet corse et
tarraconnais du nom de la plante Pilosella
officnalis, la piloselle,
l’épervière, utilisée contre la brucellose ou fièvre de malte contaminant
l’homme par le lait non pasteurisé et les fromages, et de faire jouer, pour
expliquer la nasale de finosello,
l’attraction sémantique du nom du fenouil, feniculus,
et du foin, fenum. Mais il n’y avait probablement pas de pilosella au Finosello. D’ailleurs , Cicéron, dans une de ses Lettres à Atticus,livre 12, lettre 8, demande à Atticus si Pompée ,en guerre en Espagne contre Serorius (77-72 av. J. -C ) a l’intention d’organiser des élections libres et civiles, comme il se doit , au « Champ de Mars » ou bien, s’il ne préfère pas , en fait d’élections, un champ de bataille où les cadavres soient jetés aux oiseaux, un cimetière, Finosellus campus, en Espagne tarraconaise. Le texte est lu Feniculario, qu’on traduit par champ de fenouil, mais l’allusion n’a pas été comprise et il faut le corriger à la lumière du corse : c’est bien d’un cimetière pour inhumation primaire, comme sur les Tours du silence des Parsis et en Inde, qu’il s’agit. Les éperviers ou buses étaient chargés de dépecer les cadavres sur un lieu consacré, finosello, où il était, bien entendu, interdit aux profanes de pénétrer, en attendant l’inhumation secondaire des seuls ossements en un autre lieu. L’épervier était l’oiseau sacré (cf. le cap d’Azzo , anciennement Attios, dont le nom vient du génitif pluriel acci(pi)t(er)ium, le cap des éperviers, du latin accipiter, génitif accipiteris , épervier) qui ,comme le cap Sacrum ou le fleuve Sacré , Flumen Sacrum, , étaient dédiés au décharnement des cadavre ) .
Le nom grec de l’épervier ou
du milan est iktinos, qui correspond,
au sanskrit çyenah , à l’arménien çin et à l’ibère fin ,
de ksiain-.
Finosello vient
de l’ibéro-basque fin-, épervier, au
génitif pluriel finos, + basque herria, champ, lieu (cf le finale du mot
employé par Cicéron, finosarius),
évoluant en –ellia, puis –ello (cf le finale du mot employépar
Cicéron, finosarius), donc le
champ, des éperviers, le cimetière.
D’où vien le mot pilosella ? C‘est un doublet
du nom ibère de l’épervier, finosello, finosella au féminin (le féminin en français, l’épervière ou
l’herbe à épervier, sert à distinguer la plante de l’oiseau, comme le neutre hierakion
en grec qui distingue la plante de l’oiseau, hierax, de k r voyelle ara
devenu iera ak, kerak-s selon
Hésychius, latin falco, de kh l
voyelle noté al k- ) à partir du ks initial qui donne un p, le l au lieu du n venant d’une
prolepse.
Pourquoi, en ibère, en grec et en français,
le nom d’épervière a –t-il été donné à cette plante ? Quelle
ressemblancey –a-t-il entre le rapace et la fleur ? Si l’on rejette la croyance
populaire que l’oiseau s’en nourrit pour améliorer sa vue, il reste pour
expliquer cette méonymie le faitvque
cette curieuse plante représenre la mort pour les autres, commel’épervier en
est l’indice : le Net nous fournit une explication : « Cette espèce
résiste à la concurrence malgré sa petite taille car elle est télétoxique, libérant dans le sol des produits toxiques pour les autres plantes. À
tel point qu'il arrive qu'elle s'empoisonne parfois elle-même et doit attendre
que la pluie nettoie le sol pour pouvoir repousser. »]
Autres toponymes phéaciens :
Capo di Feno
n’est pas le cap du foin mais le cap des Phéaciens, et vient du pluriel
ibère phai (a)kanoi, phéaciens, par métathèse phainoka et , la dernière
syllabe ne se prononançant pas en corse à cause de l’accent mis sur
l’avant-dernière syllabe, phaino .
Le port appelé anciennement Pauka
(na), commune de Serra- di- Ferro (altération de [ o]phiôdos , qui ressemble à un serpent, grec ophis, ou echis, latin anguis , le d devenant r), phéacien,
basque,
est devenu
Port Pollo, de pauvskana , le s se transformant en
l , o par métathèse vocalique, à
comparer avec Porto Pollo, en
Sardaigne, près des Bouches de
Bonifacio.
La tribu ligure des Cossons.
. L’étymologie
de Cosson est Corson, (kor)koredôn, nom de la grande déesse serpent à aigrette (-udôn), qu’on retrouve dans le nom de Carthage, Karchèdôn ou en latin au génitif Carthaginis , dans Carcassonne., dans la Circassie, des Kirgkiz, dans le nom du Caucase, Kaukasios, de karkasios, des Cosaques, dans Kasaks –tan, etc. Un site préhistorique très important de Corse
répond au nom curieux de Cucuruzzu,
à rapprocher de Cucuraddu et de Cucureddi
di Esterzili en Sardaigne ou de Cugulutz
d’en- Jaquet (jaquet, pays
basque) aux Baléares. Ce nom vient aussi de korkuredo :
celui de la déesse mère, le Serpent à
plumes, Kukan –edo ou Kukloopes qu’on retrouve sous la forme
voisine krokrura dans Corcyre ou dans
Propriano. A Murato, dans le
Nebbio, les menhirs de e
Collule porte des noms de dolmen, de
(cu) cur –edo, colole.
Le nom de Propriano, de la tribu des Ocricoli (de ocricroni, de austrugonos) , est à rattacher à une série paléo -ibère krokrun : , c’est
bien est une ancienne Corcyre (cf.
le mégalithe de Crocuno, pour crocruno,
au nord de Carnac, ou le menhir de
Crocuny à Carnac, le toponyme homérique
ta Croculeia près d’Ithaque,
le nom de la ville de Perpignan, de
kerkruna). De même pour Patrimonio, de Krakridonio. Le nom de Corcyre succède ainsi à celui de Schéria.
Les Pélasges ou Pélestes cf. Philistin, Palestine.
Le nom de Palasca près de Calvi vient de
palasga, peut-être de ba, maison d’initiation, dolmen, , et de lasca, basque. Palasgo,
autre nom de Bonifacio, nous a
laissé les lieux-dits voisins Palavania (de palasgo et tania, pays) et Paragnano
(de palasg-tano) .Le nom de Palasca , à comparer avec le nom du dolmen de Kerlescan en Bretagne (de ker signifiant la maison en
breton, et du nom de la déesse ibèro-
basque Lescan, cf Lascaux),
vient du paléo- ibère ba, dolmen,et de lasca, basque, De même, dans
la région de Sartène, le nom de
l’alignement de Palaggio avec
des statues- stèles.
De même, Asco près de Corte, vient de
basco (cf Ax-les- Thermes en Ariège), bien que le prince Bonaparte ait rapproché un mot basque asco, signifiant nombreux. En tout cas , asco au sens de beaucoup a donné le morphème de pluriel basque -akka (qu’on retrouve en aïnou, kem-aki, les pieds).
Le nom de i Paladini, donné à deux menhirs, n’a rien à voir avec les
Paladins (étymologie populaire), mais il est une altération de palasgini. Ainsi a-t-on Palaggio, ensemble de menhirs, et paladini, les menhirs, ou bien à Alzon, dans le Gard, le nom du menhir Peyre plantade, qui remonte
pareillement à p(ha)lang-ada,
la pierre qui porte un linteau., bien qu’on puise hésiter et préférer l’hypothèse des Pélasges. Une manière de concilier cesdeux
façons de voir serait d’attribuer au nom des pélasges, assez fluctuant d’ailleurs, uneallusion à leurs menhirs en
maqrteaju, les phalang. .Voir mon blog sur Les vraies colonnes d’Hercule setrouvent à Minorque.
Le mégalithe Frisgolaccio près de Brando signifie
le menhir (frisgo, de l’ibère frit, pointe d’épi, cité par Varron) et
–laccio, de lasgio, pélage.
Parata vient
de palasta, comme le nom de mégalithe lada ou
lata, vient lui-même de lasta, basque.
Erbalunga, de arca,
le dolmen, et balunga, pélasge.
Le Bozzio, de
pelasgio, besgio, est
étymologiquement le pays des Pélasges, comme la pointe Poggio en Sardaigne.
Guagno –les--Bains a un nom ibère (cf. le guano, mot sud-américain d’origine
ibère, voir mon blog sur la formation des races en Amérique du sud) qui
signifie nauséabond à cause de
l’odeur des eaux sulfureuses.
Des cousins des Phéaciens : les Cariens.
Le nom des Carietes
ou Cariens (-etes est un pluriel
ibère, de -akka) vient de Scheria, basque, qu’on retrouve dans le
nom des îles Icariennes (de ligur, ligar) et dans le nom des
Karienes, un peuple de la Taraconnaise cité par Pline
l’Ancien. Il existe un mont Kasios (de skharios) en Syrie Koilè,
connu pour son temple de Zeus., et un autre en Basse Egypte. Il existe aussi en
Magnésie une ville de Castanea ou Castana, de Kasi tania, le pays des Cariens, d’où la châtaigne aurait tiré son
nom, tant en grec, Kastanikè karia, le noyer de Castanie, qu’en latin, nux Castanea., la noix de Castanie.
Le nom du portu
di a Castagna, le port de la Casitanie, près de Piana, a la même étymologie, comme peut-être la Castaniccia.
Le nom du Golfe Casalus, cité par Ptolémée, de casanoi,
carien, a évolué aujourd’hui et il a produit le nom du
cap Cavalo, près du golfe de
Porto, à comparer avec la
pointe Cavalli près de Porto Pollo en Sardaigne.
Le nom de la côte (aigialos) Caesias, près de Calvi,
vient aussi, peut-être, de ceses, et
signifie la côte des Ceses, des Cariens
Le nom de la déesse Cérès, celesna, la déesse carienne,
et celui de la ville de Cenestum,
de
cenestana, celes tania (du pays, tania, des Cariens), celes tania, de ceses tania (le pays des Ceses) près de Calenzana, sont
apparentés. Coinicum
ou Coenicon, Cenicum , noms dérivés du nom de la tribu des Cunicones, de
Caricones, les Cariens, est une ville détruite par les Vandales et
leur tribu des Sillings en 439. Ces
derniers s’installèrent tout près, à Zigliara, de silling+suffixe locatif –na.
Citons encore Caccia (na), de karsia. , Karienes
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