LES RUINES DU PALAIS
DE CIRCE RETROUVEES AUX ORCADES PAR DES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES TOUTES
RECENTES, A LA LUMIERE DES THEORIES DE
F. VINCI SUR L’ODYSSEE.
Voir mon blog corrigé en 2007, Une tentative d’actualisation des identifications de Victor Bérard et des ses épigones (Gilles Le Nouan, Jean Cuisenier) quant aux escales d’Ulysse
dans son périple de Troie à Ithaque avec la prise en compte des théories de Felice Vinci.
Le Grand Nord préhistorique, région
occupée par des Ibères , Lestrygons ou
Ligures.
Toute
l’Europe , jusqu’ à la Finlande actuelle, fut peuplée par des Ligures
–Ibères : l’Angleterre ou Britania,
l’Ibéri-tania, le pays (tania) des Ibères,
l’Irlande , en latin Ibernia , de ibertania, le pays des Ibères,
les Hébrides, Ibérides, l’Ecosse,Scottia,
de (ba)scot, la Calédonie, de gor(g)oduinasa, avec métathèse karasa(g)oduina , avec prolepse du o et
du i kalaadonia, son chef Galgacus, de gal(go)dui-os, galgawos et
tous les noms terminés en –donia,
comme Makèdonia, Chalkèdonia , et la Scandinavie, de euskaldun,basque ,de (e)uscandinav-(tan)i comme en Norvège la ville de Skaalund
de
euskal°dun(a), L’Islande , dont le nom passe pour signifier la terre de glace (ice land) ,mais se prononce avec un i et
non une diphtongue ai comme dans ice,
est en réalité la (terre) ligure,de
ligura, (l)igura(n)a au IVe siècle
av. J . –C., idhula, idhsula, puis, avec prolepse du s et métathèse du dh,
isdhula, isladhu(n)a, isladha, altéré en island par analogie avec
Groënland, etc. On retrouve au V e
siècle av. J. -C. chez le navigateur
marseillais Pythéas ces syllabes dhulè,
avec le nom de l’île Thulè , située au bout du monde connu, ultima
Thulè , qu’on doit identifier avec l’Islande. Thulè vient en tout cas de
(li) gur (na).
L’interprétation
populaire du nom actuel du Groenland,
comme pays (land) vert (green), ne
vaut pas non plus, même si la
température y était bien plus chaude
grâce au Gulf Stream età sa dérive nord- atlantique . En réalité,
Groënland signifie pareillement la terre
ligure et vient de lig(u)rna, avec
prolepse de la syllabe ma , g(u)rnala, grunala, altéré en groën où le graphème [en ] note un n voyelle .
Le
nom du Vinland, pour désigner le
nord de l’Amérique, ne signifie peut-être pas non plus terre (land)
des vignes (de wein ? ), mais de
li(gu)rna, virna, vilna,vilan où la
syllabe finale a été réinterprétée en –land, terre, tandis que vi- était réinterprété en vin- .
Etymologie des
toponymes Orcades, Circé
et Kalypsô.
Le Net nous
apprend que « Pythéas a visité l'île de Bretane certainement
entre 322 et 285 av. J.-C., il y décrit notamment une région appelée Orcas,
à l'extrême nord de l'île. Au Ier siècle
apr. J.-C., Pomponius Mela recense plus de 30 îles dans un archipel qu'il
appelle Orcades. De même, Tacite , en l'an 98, affirme que son père
Agricola, avait découvert les Orcades que Pline l'Ancien avait également
mentionnées dans son Histoire
naturelle, livre IV, § XXX. »
Le nom des Orcades , Orcadai, de gorgadu(in)ai ,
est lié à Gorgobina ou Gorgoduina, l a déesse des Ibères ou Ligures, et en particulier d’une tribu qui s’appelle les Boïens.Son nom est à rapprocher de celui de la grande déesse phrygienne
Cybèle,
dorien Kubéla, de (ger)gobina, kobèna, kubèna. On retrouve Gorgobina dans le nom de l’Arcadie, de gargadui(n)a,
dans celui des régions Arctiques qui
ne vient pas non plus du nom de l’ours,
grec arktos, irlandais art, sanskrit rksa, avestique aresa,
arménien arj, latin ursus (de rkso- , avec r voyelle).
Arctique, arctica, vient de (g)orgadui(na),ark(a)dui(na), puis avec
suffixe - ika arkd-ika,
arktica. Il est possible que le mot basque artica pour désigner une région sans
arbre, qu’on retrouve en Corse pour
désigner un maquis (de ma artica,
grand désert, donnant en corse macchia)
vienne de artica,qui,
primitivement, signifiait la région polaire .
Ni
la source de l’Ours (Arkton chez Homère ) en Sardaigne en face de Bonifacio, ni le cap de l’Ours (Orso, de (g)orgso(bina) , chers à Victor Bérard qui voyait une ressemblance
criante entre tel rocher d’un cap sarde
vu sous un certain angle et un ours, n’ont à voir en réalité avec l’ours. Leur nom est lié à Gorgobina ou Gorgoduina, la déesse des
Ibères ou Ligures, et plus
précisément d’une tribu qui s’appelle
les Boïens. La confusion est
fréquente. Gorgoduina donne (g)ark(a)d,
arkton, nom de la source.La source
de l’Ours nous rappelle que Borbo
, prolepse de Gorgobina, borbo(bina) , était une déesse des
eaux.
De même, les comparatifs Majorca, la plus grande, et Minorque , la plus petite de deux îles,
ont une finale orca(da) qui s’analyse
comme venant de gorgoduina .
Kirkè ( cf . le nom de la Circassie,peuplée de
Circassiens,ou Tcherkesses aujourd’hui, vivants en Kabardino-Balkarie , pareillement issu de gr voyelle noté ir +k, donc de Gorg(obin)a . Le nom de son
île Aiaia nèsos, le ness ou presqu’île d’Aia, aujourd’hui
le ness de Brodgar, vient de Boia, boïenne.
Quant
à Kalupsô, son nom vient de gargsoduina , carcsopina, puis, avec
prolepse du s et du o , cal(g)upso(na).
Etymologies populaires d’Orcades.
Le mot ork en langue picte (une langue celtique) signifie cochon, sanglier
sauvage, cf. latin porcus, L’archipel
était appelé en picte Insi Orc,
interprété comme l’île aux sangliers. De même, en gaëlique écossais, une autre
langue celtique, l’archipel se nomme Arcaibh,
de (g)argabi(na) ,(g)arkaibh, interprété à tort comme
l’archipel aux cochons. On voit comment les transformations par Circé des hommes d’Ulysse en cochons
procèdent d’une étymologie populaire fondée sur des langues picte ou gaëlique.
Le nom anglais de
l’archipel, Orkney, et le nom
norvégien Orkn, viennent tous les deux de
Gorg(ob)in(a), puis , avec projection
du i, (g)org(ob)nia, qui donne
orkney par diphtongaison du i. Mais le toponyme a subi l’attraction
de deux autres mots, l’un désignant
le phoque, l’autre l’île. Les Orcades
deviennent, dans l’esprit des populations, les îles (ey)
aux phoques (orkn). Ceux-ci, de tout
temps, étaient nombreux à fréquenter
leurs côtes et ont pu être pris pour des êtres humains ensorcelés.
On
a voulu rapprocher les sortilèges de Circé d’un rituel d’affranchissement
d’esclaves sous le patronage de la Dame aux Fauves, Feronia. C’est possible
En ce qui
concerne l’île de Circé et l’île de Calypso, le Grec Strabon (avant
19 après J. -C.) avait remarqué que ces îles devaient se
placer dans l’Océan Atlantique et non en mer Méditerranée puisque Homère , vers
-2000, précise que leurs fleuves se jettent dans l’Océan Atlantique , qualifiant
d’île océane Ogygie , l’île de
Calypsö (Odyssée, chant I, vers 85).
Pour l’île de Circé, chant X, vers 351,
Bérard a considéré le vers comme interpolé parce qu’il démentait sa
théorie de la localisation méditerranéenne, traduisant même océan [atlantique]
par mer (Méditerranée). Plutarque (46-120 après J. C.) confirme, dans De facie quae in orbe lunae apparet, « du
visage qui se montre sur le disque lunaire », cette opinion : selon
lui, l’île de Calypso serait à 5 journées de voile de l’Angleterre. En grec, ôgygia ,avec oméga initial, le nom
de l’île de Calypsö, vient de (g)sorgodui(n)a, d’où le o long
(g)osorgodui(n)a, gôrguduia et désigne en grec l’île de
Cos comme l’île de Calypsö ; en
grec,on aussi Ortugia, ancien nom de
l’île de Délos et d’Artémis, ainsi que celui d’une presqu’île de Syracuse.
C’est un paronyme de ortux, caille, ortolan,
gortux attesté par Hésychius, de vartugia,sanskrit vartakah.Le pictogramme représentant une caille sur les monuments
préhistoriques fait allusion à cette déesse.
En latin, ortyga désigne la
caille, tandis que Ortygia désigne
aussi l’île de Délos, l’île en face de Syracuse, ainsi qu’Ephèse et sa forêt.
Tacite, dans sa Germanie
(3, 2), parle aussi des traversées nordiques d’Ulysse. F. Vinci, dans The Baltic origins of Homer’s tales, The
Iliad , the Odyssey and the migations of myth, identifie Ogygie, l’île
de Calypso, à Mont Hagoyggi , de (g)a(r)godui(na) dans l’île de Spora Dimum (de gsor[g]adin-,
puis , par métathèse, sporadimoum
) aux Feroé , cf . le nom de l’île Hoy,
de Holm et de ey , île,Stockholm venant pareillement de gso(r)god(vi)n , stokodm , stockolm ), ;et, p . 67,
l’île de Circé, Aiaiè (aia venant de boia, boienne) à Haja,
au nord-est de Lofoten,aux Orcades. Haja
est un îlot large d’un mille, sur lequel se dresse un pic d’environ1600 pieds.
Or, Homère parle d’un pic rocheux (Odyssée, chant X, vers 148) au sommet
duquel Ulysse monte afin de déterminer s’il s’agit bien d’une île. Mais, malgré
la similitude ses noms, l’île est trop
petite pour correspondre à la description homérique et , grâce aux
fouilles,nous savons sans doute possible qu’il s’agit de Mainland mais à une époque antérieure aux fouilles il était génial
de situer l’île de Circé si près de son emplacement véritable., comme Vinci l’a
fait. Nous savons aujourd’hui que l’île en cause est celle qu’on appelle Mainland, l’île principale précisément.
Quel était son nom à l’époque de Circé ? En tout cas, Homère l’appelle Aia, la boïenne, et Aiaiè nèssos, le ness (presqu’île) de l’île (ey
veut aussi dire île )
boïenne.
D’autre part,
les vers homériques, X, 86, placés à la fin de l’épisode d’Eole et avant
celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont intrigants. Les voici :
« On y voit le berger appeler
le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui
répond ; un homme entreprenant gagnerait deux salaires, l’un à paître
les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car les routes du jour et
celles de la nuit sont voisines ».
Ceci signifie que le temps d’éclairement dure si longtemps qu’on
pourrait travailler presque 24 heures par jour.
Fin juin, dans le sud de la zone subarctique, mais non en Sardaigne chez
les Laistrygons, le soleil ne descend
pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée du jour dépasse 19
heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et de placer cette île
de Calypso dans l’Atlantique nord (il doit falloir replacer ces vers dans
l’épisode de Calypso).
L’envoûtement.
Vers 210 et suiv.
(trad . Leconte de Lisle): tout
autour de la maison de Circé, « erraient des loups de montagne et des lions. Et Kirkè les avait
domptés avec des breuvages perfides ; et ils ne se jetaient point sur les
hommes, mais ils approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens
caressant leur maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques
bons morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions
entouraient, caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de
voir ces bêtes féroces. »
Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de
Hiérapolis en se souvenant du passage homérique : 41. « Dans la cour
paissent en liberté de grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à personne; ils
sont tous consacrés et privés. »
On a trouvé en
Angleterre des ossements fossiles des lions des cavernes préhistoriques ici
évoqués; quant au loup de montagne, ce
peut être un cousin européen du loup de montagne américain, éteint depuis seulement
1920, le Canis lupus Mongollonensis qui,
existant au nord de l’Amérique, a pu migrer au nord de l’Europe. La couleur de son pelage était un mélange de noir et de fauve avec une bande de couleur cannelle le
long du dos.
Le môlu.
Il s’agit d’un procédé de désenvoûtement utilisant des racines d’Artemisium absinthium, d’absinthe. Le mot môlu , nous dit Homère, X, 195, appartient à la langue des dieux,
la langue ibère . Or, le sanskrit, mot qui signifie parfait, est aussi pour
les Indiens la langue des dieux et mûla karman en sanskrit désigne l’emploi d’une racine à des fins
magiques pour prévenir ou défaire un envoûtement.
Des branches exotiques des Ibères du nord,
les Guanches, ces blonds aux yeux bleus
disparus des Canaries, appartenant à ces blonds libyques (ligures) dont parle
Hérodote, désignaient sous le nom de mol l’artemisium absinthium et s’en servaient à des fins de contre
-sortilège. De même, les Aïnous, cette
« race blanche de belle allure » comme les qualifiait Marco Polo,
cités par Frazer dans Balder le
magnifique, tome IV du Rameau d’or,
collection Bouquins, p.233, « se servent
de bouquets d’armoise dans les exorcismes, parce qu’ils croient que les
démons de la maladie détestent l’odeur et le goût de cette plante. » Et
Frazer d’ajouter : « dans le Mecklembourg, on dit que si on arrache
une plante d’armoise à midi, le jour de la Saint- Jean, on trouve sous la
racine un charbon ardent qui disparaît dès que les cloches de l’église cessent de
sonner. Si on le trouve, et si on l’emporte sans mot dire, ce charbon servira
de remède à toutes sortes de maladies ».
Selon Vinci citant Frazer, en Bohême, pays des Boïens qui lui ont
donné son nom et qui sont les auteurs de ce complexe mégalithique orcadien de
l’âge de la pierre polie, le plus grand
d’Europe, le molu ou artemisium
absinthium protège les humains contre les sorcelleries.
Dans le domaine celtique,
dans l’île de Man, on cueillait le barran
fealoin pour se préserver de
l’action des sortilèges ; dans le Livre
de Taliesin , le sorcier distille
une bière magique et combat quelqu’un qui , comme Circé, transforme des êtres
humains en animaux. De même, dans un
conte chinois, le dieu Hiung donne de
l’armoise à deux animaux afin de les aider à retrouver leur forme humaine.
Les fouilles archéologiques récentes et la découverte
du palais de Circé sur Mainland aux Orcades.
Le ness (promontoire ou presqu’île, comme néssos dans Péloponnéssos,
du génitif Pelopos et de néssos, de péloposnessos, presqu’île de Pélops) de Brogar (cf., pour
l’évolution phonétique, le nom des Allobrogi),
métathèse de brogalo), ou Brodgar,
métathèse de gar(g)odui(na) ,
garoduina, dui donnant
brod, duigaro, brodgaro), est un rectangle de 3 hectares environ qui a
été en fonction de -3000 à -2400,
jusqu’au changement de climat, le refroidissement contemporain du début de l’âge de
bronze.
Le
Ness de Brodgar est situé entre le Cercle de
Brodgar et les Pierres levées de
Stenness (toponyme qui signifie le promontoire des Pierres) dans ce qui est le
cœur néolithique des Orcades, zone inscrite au Patrimoine mondial, près du loch
d'Harray. Les fouilles ont commencé en 2003.
Le site a fourni des traces de constructions, des plaques de pierre décorées,
un mur de pierre massif avec des fondations, et un grand bâtiment décrit comme
un[ "palais"[,]du néolithique. [lesplaques de pierre décorées
s’accompagnent despoteries
Les plaques de pierre décorées s’accompagnent de
poteries finement ornées qui évoquent les poteries mycéniennes (de Mukènai, de ligurasanai , ligu(r)aanai ,
lukaanai,cf . Mukonos, de ligurasanai, ligu(r)aanai , lugavanai
, ou lapitha du Pacifique, dont l’origine immédiate est à chercher en Papouasie chez les Ouatom (de ouagoum, à rapprocher du nom des
Ouigours). A propos de Mycènes, je
signale qu’aux îles Féroé où se trouve l’île de Calypsô , l’homérique Ogygie
, sous le nom du mont Hagoyggi , il existe (carte, p .4, Vinci, op cit ,) une île appelée Mykines ,de ligurasanai, lugu(rasa) nai, avec nominatif collectif pris pour un
pluriel. La civilisation mycénienne
vient-elle de ces îles nordiques, les
îles Féroé et Mycinès en particulier? On sait qu’elle a été importée
brutalement et qu’elle n’est pas précédée de tâtonnements, qu’elle n’est donc
pas indigène.
Vers 210 et suiv. (trad . Leconte de Lisle): tout autour de la maison
de Circé, « erraient des loups
montagnards et des lions. Et Kirkè les avait domptés avec des breuvages
perfides ; et ils ne se jetaient point sur les hommes, mais ils
approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens caressant leur
maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques bons
morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions entouraient,
caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de voir ces bêtes féroces. »
Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de Hiérapolis en se souvenant
du passage homérique : 41. « Dans la cour paissent en liberté de
grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de
mal à personne; ils sont tous consacrés et privés. »
Le tombeau du frère de Circé sur une autre île, South
Ronadsay . ][]
Le nom de Circé,
la sœur d’Aiètès, est aussi lié au réseau sémantique de l’aigle, aietos en grec, aibetos chez Hésiode. Son nom signifie celle qui tournoie autour de
sa proie. Or, la ville la plus importante des Orcades, sur l’île principale
appelée Mainland, se nomme
Kirkwall , de Gorg(od)u(in)a –ra, kirkwala . On a aussi Kili
Holm, holm venant de [(gs)or(g)d(ivi)n(a),ordm cf. Stockholm, de gso(r)god(vi)n , stokodm , stokolm , et kili signifiant des aigles , la déesse Gorgobina des
aigles, et venant de kwili, cf. latin aquila, grec avietos, de
a , un article ibère,
et de kswi-nos,cf. grec iktinos,
de aksinos, épervier). )
et une autre île, South Ronadsay ,de
(go)r(g)onad(uinara) + suffixe -ey signifiant île,qui est célèbre
également pour son tombeau des aigles. On y a trouvé 16000 ossements humains et 725
ossements d’oiseaux ; les 1600 ossements humains nous suggèrent que
l’inhumation des cadavres consista d’abord à les livrer aux oiseaux de
proie. Neptune était la grande divinité
et il était conçu comme le dieu du fleuve
chaud et vivant (ptun rappelle potamos , fleuve) dans l’océan, du Gulf Stream et à la navigation symbolisée par les
avirons. Le site de Dwarfie Stane sur l’île
Hoy, comprend un autre tombeau daté d’environ -2500, constitué d’un énorme
bloc de grès rouge, et il est très différent des autres sites des Orcades.
Le tombeau d’Elpénor.
Le nom d’Elpénor (cf . le nom d’Eléphénor
en Eubée, terre des Boïens) a inspiré, malgré son rôle en apparence
insignifiant, des auteurs comme Virgile avec son récit concernant Palinurus, elpanor-us,
pal°nor-us , ainsi que Goethe ou Giraudoux. Palinure, latin Palinurus avec
u long, grec Palinouros, est une forme
étrusque d’Elpénor, elpanor-us,
pal°nor-us , dont ce sont des
métathèses,à partir de ligu(r)ina, paaligurna, palinura . Son histoire semble être
in décalque de celle d’Elpénor: le sommeil, comme le vin pour Elpénor, amène ce
compagnon d’Enée à tomber à la mer devant la côte italienne, en Lucanie (métathèse de kalunia, de (gor)gaduinia). Il est enterré au cap qui porte son nom, Palinurus. Gageons qu’un tombeau du
type de celui d’Elpénor devait y avoir été édifié.
Homère nous a décrit le tombeau d’Elpénor,X, 556 et suiv.,
XI, 57 et suiv., XII, , 10 et suiv.), dont le nom dénonce l’origine ligure,venant de ligura , ligva, puis, par prolepse du l, ilva, ilpa , elepha, donnant elva, puis elpa . ce qui
a été compris comme un suffixe patronymique -ènor
, de l’ibère néro, homme ou plutôt
guerrier, cf . génitif grec andros, homme. On doit en
rapprocher le nom de l’île d’Elbe
[Ilva en latin, de ligva, -ligure,, et le nomde Ilpa
en Bétique, citée par Pline l’Ancien, 3, 11, de ligva, puis par
prolepse du l, ilva, ilpa . Le final a été compris comme un suffixe patronymique -ènor , de l’ibère néro, homme ou plutôt guerrier, cf . génitif grec andros, homme Mais en réalité, dans Elpènor comme dans Palinouros,
le –énor, --anor, ou
-inourus final rencontrant le a de elpa , d’où le a long de Elpanor et de
Palinouros, vient de la métathèse d’un mot comme (li)gurnasia, de ligva +ustania, la patrie ibère, ligurtsania,
ligurnatsia,
donnant (li)
gurna (ligva )anuria .Le tombeau d’Elpènor où reposent ses
cendres n’est pas vraiment celui d’un individu, même guerrier, dont Elpénor
serait le patronyme, mais le nom d’un tombeau
de la patrie ibère , enrichie des
cendres de ses enfants.
Odyssée, XI 57 : « Il faudra me brûler avec toutes mes armes et dresser
mon tombeau sur la grève écumante, pour dire mon malheur jusque dans l’avenir. » et XII, 10 : « et quand la flamme a détruit son cadavre et
ses armes, nous lui dressons un tertre, y plantons une stèle et nous plantons
en haut sa rame bien polie. »
Or, les stèles de pierre
ressemblant à des menhirs qu’on aperçoit dans le champ de fouille correspondent
en réalité à des stèles triangulaires ornées à leur sommet d’une rame ou godille dont on
discerne la pale (c’est-à-dire le plat ressemblant à une pelle).
Il y a trois stades de l’inhumation en ces
lieux : d’une part, on laisse aux
oiseaux de proie comme les éperviers ou les aigles les cadavres à
déchirer à l’air libre sur un terrain
consacré (tombeau des aigles sur South Ronadsay), puis les logements à toit
conique correspondant à une double inhumation, la première, au premier étage de
l’abri conique,où les chairs se
dessèchent avant qu’on ne recueille les
ossements pour les remiser au second étage ; enfin le stade que
signalent les stèles avec leur pale, qui
correspondent à une époque de crémation.
La rame plantée au sommet du
tertre est typiquement ibère ou ligure, comme on voudra, ainsi que le
montreront des exemples pris dans la vaste diaspora ligure de par le
monde. Selon les civilisations, la rame a été remplacée dans les rites
funéraires par les voiles et le mât qui les supporte, celui-ci
symbolisant, comme la rame, la
navigation.
En Océanie, au sommet des tumuli de l’île des Pins, au
demeurant très peu élevés, était plantée une perche, aujourd’hui disparue, dont le bout variait selon le sexe de
l’individu, phallique pour les femmes,
en forme de vulve pour les hommes : c’est ce qu’on retrouverait dans les cimetières ainous actuels et dans les cimetières
ouigours (ligures) fouillés par les archéologues chinois dans le bassin du
Tarim.
En effet, le fondateur de l’hématologie,
Jacques Ruffié, alla observer, en 1978,
les derniers Ainous d’Hokkaido, ces parents des (li)Gorounas créateurs de tumuli de l’île des Pins. Il
note qu’à Nibutani (de ligu
+tania) les tombes sont surmontées « d’un curieux poteau de bois [une
rame ? un mât ? ] dont la partie supérieure sculptée varie avec le
sexe du mort ».
Le
nom du désert de Gobi atteste du passage des Ibères adorateurs de (Gor)gobi(na) . D’autre part , au nord du
Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan , des archéologues chinois ont eu
l’étonnement de découvrir une nécropole, avec des momies ouigoures (ibères) aux
traits européens, aux cheveux châtains et au nez long, datant d’il y a 4 000 ans et enterrés dans des bateaux retournés recouverts de peaux de vache , avec
un mât de bois ou une rame située à la proue (ce n’est donc pas une godille
qui serait à l’arrière) , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie
selon le sexe : pour les hommes , le sommet est
effilé,triangulaire, symbolisant,selon
les archéologues chinois, des phallus,
tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et peint en noir et rouge, évoquant des vulves.
On peut toutefois se demander
si ce n’était pas une rame qui était
mise sur le tombeau à l’origine, comme pour Elpénor, cette rame ayant
aujourd’hui disparu, remplacée parfois par un
mât renversé comme chez les
Ouigours, rame qui permettait de se
diriger dans les eaux de l’au-delà
et de faire mouvoir la barque comme avec des ailes, dit le poète; pour les femmes, la rame était remplacée par
la navette ou la quenouille, attributs de leur sexe que les Chinois n’ont pas
compris. O’Connell, en Micronésie,
décrit ce même rite funéraire en précisant qu’il s’agit pour les femmes qu’on
enterre de fuseau (spindle) ou de
quenouille (distaff). Les couleurs
noire et rouge rappelleraient les
maternels et les couleurs blanche et rouge
les paternels.
Giraudoux dans son Elpénor livre ironiquement cette citation approximative de
l’Odyssée : « C’est alors
que mourut le matelot Elpénor. Seule occasion que j’aurai de prononcer son nom,
car il ne se distingua, ni par sa
valeur, ni par sa prudence. » Mais
pourquoi l’aède fait-il un tel cas du
tombeau d’Elpénor, comme d’autres du tombeau de Palinure ? Parce qu’il
correspondait à un type d’inhumation par
crémation qui fut nouveau lorsqu’il succéda au type d’inhumation secondaire
dans les édifices coniques, mais qui disparut lui aussi : la rame de pierre a
surpris, mais elle n’a eu qu’un temps. On peut supposer que dans cette enceinte
sacrée de Mainland il y avait une douzaine de tels tombeaux ligures, et je
pense que le tombeau dit d’Elpénor
par Homère est un nom que le poète a
voulu individualiser dans la douzaine de
tombeaux de guerriers ligures révélés
parles fouilles, comme a dû être donné à
ce type de tombeau en Italie le nom de « tombeau de Palinure ».
La rame sur le monument d’Elpénor.
Odyssée, Xi,
vers 120, Le devin Tirésias , grec Teiresias, de li(gu)rasania , tiras(an)ias,
consulté chez Hadès par Ulysse lui ordonne d’expier le courroux de
Neptune : « Et, après que tu auras tué les Prétendants dans ta
demeure, tu partiras de nouveau, et tu iras , portant ta bonne rame sur
l’épaule, jusqu’à ce que tu
rencontres des hommes qui ne connaissent
point la mer et qui ne salent point ce qu’ils mangent, et qui ignorent les nefs aux proues rouges et
les avirons qui sont les ailes des nefs . Et je te dirai un signe
manifeste qui ne t’échappera pas. Quand tu rencontreras un autre voyageur qui
te demandera à quoi te sert, sur ta
brillante épaule, cette pelle à grain que tu portes, alors, plante l’aviron en terre et
fais de saintes offrandes au roi Poseidaôn, un bélier, un taureau et un
verrat .Et tu retourneras dans ta demeure, et tu feras, selon leur rang,
de saintes hécatombes à tous les dieux immortels qui habitent le large Ouranos.
Et la douce mort te viendra de la mer,
tandis qu’autour de toi les peuples seront heureux. Et je t’ai dit, certes, des
choses vraies.»
Ceci est mystérieux ;
l’ignorance du sel nous suggère des eaux qui, à la différence de celle de la
Méditerranée, sont très peu salés comme les eaux du golfe d’Estonie ; faut-(il
rappeler que l’Estonie, de (l)est(ryg)onie
, le pays des Lestrygons, est encore
aujourd’hui un pays où la langue est une langue non indo- européenne, ibère,
apparentée au finnois, au hongrois, au basque , au sami ;le nom d’Ulysse,
en grec Osluseus, Olutteus, Odusseus secondairement, latin Ulixes ou Ulysses est apparenté au nom de la Lituanie, de la Lettonie,
de la Livonie,, de litv-onie. où –onie signifie la patrie. Pour expliquer le nom d’Ulysse, qui
signifie le litvonien, on pourrait partir de littsu-s, avec un l qui
se vocaliserait en ul (ulikses) ou
bien olv (oluseus, devenu odusseus plus tard). Vinci identifie Ithaca , de l’article i et de likta, à une île appelée Lya , de likta , devant la Zélande, peut-être fondée par un litvonien.. On entrevoit que c’est une religion de la mer. La rame
n’est pas l’instrument profane qui bat la mer, mais l’attribut religieux de
Poseidon. Comme Arthur, le roi Pêcheur, Arcturus,nom également d’une
constellation et d’une rivière en Normandie,
de (g)argsoduina, args°du(i)ra, arktura , la canne à pêche
sur l’épaule, solitaire dans sa barque, attend le bon questionneur qui rompra
l’enchantement en posant la question : à quoi sert le graal ?(le nom
de l’épée d’Arthur, Escalibur ,
de e(u)skal°dun, basque, montre
combien le cycle du graal doit beaucoup è la mythogie des Ibères) de même Ulysse devra attendre le bon
questionneur .
Des monuments
funéraires non loin de la grève.
Les soues à cochons où Homère
a imaginé que les compagnons d’Ulysse métamorphosés en cochons étaient parqués
(ce sont ces monuments funèbres de jadis) , Les mystérieux nuraghe sardes (de ligura,
de ligura, lyurag ) , les turghii corses , ainsi que les talayots des Baléares, ne sont-ils pas tous des bâtiments en forme de barques (aux
Baléares , on les appelle naveta, petit
navire) renversées en signe de mort
comme au nord du Tibet et aux Orcades ,
il y a 5000 ans ?
L'appellation de naveta
(« navette ») procède de la ressemblance de ces édifices avec un navire la quille en l'air. Cette
forme était celle des maisons de
l'époque de ces monuments. À Majorque et à Minorque, il y a plusieurs
dizaines de navettes (petits barques), dont certaines à deux niveaux, le
premier pour le pourrissement des chairs des cadavres entreposés, le second
pour la conservation des ossements
La datation par le radiocarbone des ossements trouvés dans celles de Minorque
donne une période d'utilisation allant de 1130 à 820 avant J.-C. Pour la naveta de EsTudons (de (l)estrugons
) cette période est 1000-800 avant J.-C.
Il faut voir dans ces navetas baléares la barque
renversée en signe de mort de son propriétaire, avec l’écope, le plat ,
l’écuelle, l’huile pour affronter le soleil de l’au-delà, le tout étant
caractéristique des Ibères ou Ouigours.
Le
mot « taula » qui désigne à Minorque les
mégalithes en forme de marteau,
comme en Asie mineure où ils datent de
-10000
(voir mon blog Les colonnes d’Hercule véritables sont à Minorque) est apparenté
au grec steleva qui désigne le manche d’un marteau, stèlè,
dorien stala, éolien stavla,stalla avec deux a longs correspondant au latin stela,
de staala une colonne, une
stèle. Il faut le rapprocher du latin stolo, de stavlo, stolonis, rejet, drageon, comme stipula,
chaume, éteule, c’est-à-dire « chaume qui reste après la
moisson faite » (Littré), de
stivulus. Taula vient de (s)tavla
,taula, ,désigne le manche d’un marteau et, par une métonymie doublée d’une métaphore, un
marteau, un menhir en forme de marteau.
On
a retrouvé à Minorca près d’une trentaine
de taulas
qui ont survécu et 274 « talayots »,
bâtiments coniques à usage funéraire. Talayot est une métathèse de (lais )trygonès aboutissant à tru(gonès)laïs, tr avec r voyelle donnant ala , tala et avec prolepse du u de tru +lyiavs, talalyias, talayaus , talayot, ethnonyme apparenté à Lestrygones, ainsi
qu’ au nom de l’ Espagne Tarraconnaise
(de Tarragonès) et au nom d’ Aragon.
Dans le monde égéen, le mot tholos désigne une rotonde où l’on met quelque chose de précieux et vient
peut-être aussi de thalayaus donnant par assimilation vocalique thaul(ay)-os,
tholos. Malgré tout, à cause de la forme, le mot a pu subir l’attraction
sémantique de thulakos, panier en
osier tressé en cône pour la farine ou le grain.
Il
ne faut pas confondre ces huttes à toit conique des Orcades destinées à
l’entreposage des cadavres (en Sardaigne, les nuraghe, à Minorque les
talayots, en Corse les turghii)
comme les Tours du silence en
Inde et en Perse, avec les
moulins en pierre appelés torre
en Corse, en Sardaigne et aux Baléares. Le mot
torre est apparenté au
grec thulakos
ou thulak-s, sac à farine, panier
rond, boisseau de farine, employé par métaphore à cause de la forme conique de
l’édifice. On part de thul(akei)dès, toldes ,
torre; avec le suffixe de
ressemblance ibère en -eidès,
On
trouve l’ancien nom de cet édifice sous la forme altérée de Torralba , la tour blanche, près d’une
des plus fameuses taula de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne une
Torralba ): ce n’est pas la tour
blanche, alba en latin, mais la trace
de toralba , de thula(kei)dès, tolade, que la contagion sémantique du mot
signifiant blanche,- la couleur de l’édifice au surplus,a altéré en toralba.
Pareillement, dans la commune
d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro
Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient en réalité
de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture,
d’’épi. Les Pierres Plantées, Pantellaria (de plantellaria)
en Sicile ou Pancheraccia en Corse,
puis, par incompréhension, les Pierres
Blanches, comme à Pléneuf dans les
Côtes-du-Nord, sont nombreuses.
Un complexe d’origine ibère dans le
Pacifique en Micronésie.
Jacques
de Rosamel l’observa en 1840 (Pohnpeï
Micronésie 1840, p. 102), mais la description la plus éclairante du site me semble avoir été donnée par James
F. O’Connell, dans A residence of eleven
years in New Holland and the Caroline Islands, being the adventures of James F.
O’Connell, 1836, réédition américaine, p. 210, que je traduis
librement : « La muraille extérieure ferme un espace d’environ un
mille (I, 5 kilomètre ) de circonférence .Cette aire n’est pas vide, mais, à environ vingt pieds (6 mètres) de distance du mur
extérieur, il y en a un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite, à la même distance, un autre, et encore un autre, au nombre de
cinq ou six [cinq en réalité]. Le mur de l’enceinte centrale ne renferme qu’un
espace d’environ quarante pieds (12 mètres) de côté et il est parfaitement carré … Sur le mur
extérieur, quatre piliers carrés, partie autrefois d’un portique ou d’un élément d’architecture
comparable [à comparer avec le portique en pierre de Tonga, d’origine ibère
aussi], traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée haute]. L’entrée, ou
l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre pieds (1, 2 mètre) de
haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant,
mais, après avoir remué des
broussailles, nous avons découvert une entrée au coin du mur, à droite de la
première entrée. Après l’avoir empruntée,
nous avons trouvé une ouverture dans le mur suivant, mais à gauche cette
fois ; et ainsi de suite : nous avons trouvé les portes
alternativement à droite et à gauche avant de pénétrer dans l’enceinte
centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, nous avons découvert,
grâce à la chute accidentelle d’une pièce de bois, une crypte.
« Les bras de mer étaient autrefois des
passages secs, que l’eau a envahis, en
raison de la proximité de l’île par rapport au récif de terre… Dans l’un des
arroyos sur cette île des Ruines, se trouve une énorme pierre carrée ».
Cette « pierre carrée » est
située dans l’arène ou canal qui se
trouve entre les bras, seul endroit où les prêtres peuvent marcher. Elle était peut-être un autel devant lequel se
déroulaient offrandes et cérémonies.
La crypte est mystérieuse. J.
O’Connell y a trouvé un squelette de chef, mais très récent. Contrairement à
son opinion, je pense que, comme aux Orcades,
la crypte avait la destination de conservatoire de squelettes. Nous devons la comparer avec
d’autres cryptes de pierre, plutôt rares dans le Pacifique. Il en existe à l’île de
Pâques où Thomson, p. 81, découvrit « un immense dallage en
ruines, de type non polynésien, qui
comportait des maisons de pierre à double pointe [ en forme de barque
renversée avec pour extrémités la proue et la poupe) et qui s’étendait sur près
de 2 kms, le long de la haute falaise de
la côte nord- ouest. Chaque demeure était
pourvue d’une crypte qui, parfois, était couverte d’une arche soutenue par une belle pierre en clef
de voûte et qui était destinée à
abriter les statuettes représentant les morts. Beaucoup de ces maisons ont malheureusement
été emportées par l’érosion et les tremblements de terre ». La crypte a
une voûte à 3 ogives et 4 voussoirs.
L’ensemble micronésien était
l’œuvre des Ibères en l’honneur de leur dieu super- poulpe ou super- calmar
géant, Architeuthis dux, Akkoro (de Ligurus) dont c’est la représentation architecturale. Les Ainous au
Japon appellent cette divinité Akkoro (de
Ligurus) et lui attribuent la couleur
rouge du calmar lorsqu’il est mort. Akkoro est devenu akku –akku à l’île de Pâques, où les Polynésiens qui ont pris la
suite des premiers occupants lui ont rendu à leur tour un culte (voir mon blog
sur le secret des chapeaux des statues de l’île de Pâques). Ce qui est est
intéressant pour nous dans ce complexe cultuel est la fonction de ces cryptes à
voûte ou arches que nous retrouvons aux Orcades grâce aux fouilles.
La voûte a été inventée par
un peuple d’origine ibère, les
Etrusques, et elle leur a été empruntée
par les Romains .La
voûte est le trait
architectural marquant des tombeaux
orcadiens. Je pense que le trésor
monétaire et sacré de la tribu y était entreposé, à comparer avec le rôle des tholos égéens, comme le trésor de
Delphes.
Les figurines en cire
qui représentent les ancêtres défunts ornent et qui sont placées dans ces cryptes, aux
Orcades comme ailleurs.
Avec les rites autres que la
momification, la forme du défunt disparaît et surgit le désir de conserver son
image. A Rome , dans l’atrium, sont posées des imagines des ancêtres défunts,
c’est-à-dire des représentations initialement en cire , puis peintes,
qu’on portait lors des processions funéraires ;. Le rite était d’origine
étrusque, comme le mot imagines
lui-même (grec eikôn) , qui vient de imagin-, à rapprocher du sanskrit dhehmi, de dheighwmi , ou du sicilien d’origine ibère daggus, daggudos, qui désigne des poupées en cire utilisées dans les sortilèges amoureux, mot que
nous connaissons grâce aux idylles de Théocrite. Imagines ( ghec eikôn,
génitif grec eikonos, de (dh)igon-) vient de dhigh°man-, avec prolepse de ma. Le
correspondant latin semble être figurae,
de dhigusae , d’une racine dheighwmi , façonnervavec de la terre,
qui a donné le latin fingo, le grec teichos, rempart, l’osque feihuss, murs .Le nom grec du fabriquant
-marchand de ces poupées de cire était koroplathos
, koros ,arcadien korva, ionien kourè poupée , jeune, venant de ligoros.
daggus, daggudos, radical dagud-
désigne une poupée de cire représentant l’ancêtre mort, puis une poupée à des
fins magique
d’envoûtement (en la
piquant avec des aiguilles) .
L’usage du mot a eu une grande extension. ce qui nous donne le nom du
sorcier masqué de Nouvelle-Guinée
–Papouasie, le douk-douk, le doghi océanien
et amérindien au sens de sorcier en
Amérique du sud cf mon article dans le bulletin n°45 de la société d’études
historiques de la Nouvelle-Calédonie, 4e trimestre 1980, « le doghi calédonien, la hache –ostensoir [tiki] et leurs parentés australiennes et
amérindiennes », la poupée appelée doghi ou toghi dans le Pacifique,ou encore, le zombi ou mort-vivant, envoûté
et pouvant transmettre l’envoûtement du Vaudou (de l’ibère daggoud, douggou, ggoudou par métathèse , voudou ) antillais. On a rapproché
l’arabe tbib, sorcier, et l’argot
militaire toubib, marabout,
rebouteux, ainsi que le terme de respect en Afrique vis- à- vis du maître
blanc, toubab, proche du tahitien toupap- ahou, mort (ahu)-sorcier. Mais comme
zombi peut-être ces mots viennent-ils tous les deux, ainsi que l’arabe tbib , de tobib, de tagid, de daggud.Voici comment Homère évoque le somptueux palais de Circé, avec ses
baignoires ,dignes de l’époque mycénienne et d’une haute civilisation
matérielle, avec, à l’étage, ses galeries et ses terrasses en pierre d’où tombe
Elpénor.
Au chant X, il y a des vers obscurs, mais
importants, les vers 210 et 211, répétés
en 253-254. Voici ma traduction : nous avons trouvé les
belles maisons de Circè bâties en briques
de pierre polie (la douzaine de
monuments funéraires à coupole et à voûte et le palais de Circé) en un lieu ceint d’une muraille et
abrité. La traduction est en accord avec ce que nous révèlent les fouilles.
Voici la justification de ma
traduction :
Texte classique :
Euromen (ou euron) en bèssèisi tetugména dôma /
ta kala Xestoisin laessi periskeptôi eni chôrôi.
Il nous faut d’abord comparer ces vers avec les vers 64 et
79 du chant XII, 79 : pétrè gar esti, perixestéi eikuia ,
« en effet il y a une pierre polie, semblable à une galerie de pierre très polie
(perixustei , je corrige perixestei
en perixustei). »
ll faut
corriger ces vers ainsi :
« euromen
bèssalèssi (bèssalon désigne
une brique) tetugména dômata ta kala » ,
nous avons trouvé les belles maisons de Circè bâties en briques de pierre
polie (laessi, datif non de laas, mais de lis, pierre polie, lauze , plaque
de couverture ) ;
teichioentin
skepanoi te eni chôrôi.
Teichioentin, datif masculin singulier de l’homérique teichioeis,-oessa, -oen, fortifié
de remparts, peri (tmèse, à relier avec péri-teichioenti,cf. périteichidzô) , skepanoi te eni chôrôi, en un lieu ceint
d’une muraille (périeichioenti) et (te) abrité.
Le mot bèssalon est un hapax
légoménon, employé par Alexandre de Trailles, médecin en Lydie au VI è
siècle et , sous la forme bèssalalôtos,
-è, -on , par Porphyrios de
Tyr, philosophe néo-platonicien (224-305) .
Les vers qui précèdent ont
été traduits de façon fort désinvolte par V. Bérard : « en un val, nous
trouvons une belle bâtisse aux murs de
pierres polies, en un lieu
découvert ».
Les fouilles montrent que le
palais de Circé était un bâtiment
avec un toit fait de tuiles de pierre polie blanche (comme en Belgique
aujourd’hui) soutenues par des poutres,
Cela est singulier à l’époque, si
bien que ni Victor Bérard, ni les
scoliastes, ni la plupart des archéologues n’ont reconnu le mot grec bèssalon
qui désigne une lauze. .A l’époque, le toit était fait de chaume.
Ce mur
si épais (10 mètres d’épaisseur) que la fouille nous a révélé et qu’on a appelé
la Longue Muraille des Orcades nous amène à nous interroger sur sa
fonction : a-t-il été conçu comme un brise-vent ? A-t-il, vu son épaisseur
insolite, été bâti pour résister à une nouvelle inondation, au retour de
quelque déluge ou tsunami ?
Le vin pramnios, Odyssée,
10, 235 et Iliade 11, 639.
On n’a jamais jusqu’ici
trouvé l’origine géographique de cette mystérieuse boisson enivrante chère à
Circé. En effet, il s’agit peut-être d’hydromel, et (to) pramnios vient d’un
radical kwsr voyelle (à rapprocher u
grec to krama, boisson à base d’alcool) + un suffixe en –mn indiquant pour origine la ruche, les abeilles et le miel et à
rapprocher du grec to smènos, dorien smaanos, latin examen, de saamen avec e prothétique,
essaim, ruche, du sanskrit soma, de seuman. La labio-vélaire qui
donne le p de pramnios en ibère a produit en gaulois un k, curmi, et
fourni les noms de diverses variétés de
cidre,mot venant lui-même du grec et
latin sicera emprunté par l’hébreu chekar , à rapprocher du gaulois
cerevisia ou cerevesia, cervoise, qui, comme sicera de s°kesa, (et comme notre mot cidre , jus de pomme ou de poire fermenté ) , vient de kws r voyelle + suffixe -wes-.è rapprocher du nom des insectes
piqueurs, grec spheks, génitif, sphakos, de kswesphos (onomatopée imitant le bourdonnement), latin vespa,de svesph guêpe,
Le nom a pu désigner aussi une boisson fermentée à base d’orge comme notre « whiskey ». Il faut
rapprocher le réseau lexical du vinaigre, latin acetum, grec ta oxa, vinaigre de vin de palmier,
Le statut de Circé : prêtresse- reine, reine ou déesse ?
Circé est certainement une
reine, mais pas seulement ; elle est aussi une prêtresse, donc une
prêtresse du dieu de la mer. Ceci évoque
pour moi la statuette retrouvée dans la civilisation de l’Indus à Mohendjo Daro
(de adusa , rivière en langue ibère,
cf. daria) qui, selon les autochtones
et à la colère des archéologues qui le contestent, représentait un prêtre-roi d’il y a -2000
ans. La civilisation mycénienne que Scliemann
et ses disciples ont cru
retrouver dans l’Iliade et l’Odyssée
et dans les ruines ’Hissarlik et dont on a contesté la présence est bien une civilisation de Mycenes , mais
debvla Mycenes du nord et plus ancienne,
datant d’il y a 5000 ans environ.
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