vendredi 28 avril 2017

LES RUINES DU PALAIS DE CIRCÉ RETROUVÉES AUX ORCADES

LES RUINES DU PALAIS DE CIRCE RETROUVEES AUX ORCADES PAR DES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES TOUTES RECENTES,  A LA LUMIERE DES THEORIES DE F. VINCI SUR L’ODYSSEE.
Voir mon blog corrigé en 2007, Une tentative dactualisation des identifications de Victor Bérard et des ses épigones (Gilles Le Nouan, Jean Cuisenier) quant aux   escales dUlysse dans son périple de Troie  à Ithaque avec la prise en compte des théories de Felice Vinci.

Le Grand Nord préhistorique, région occupée par  des Ibères , Lestrygons ou Ligures. 
Toute l’Europe , jusqu’ à la Finlande actuelle, fut peuplée par des Ligures –Ibères :  l’Angleterre ou Britania, l’Ibéri-tania, le pays (tania) des Ibères, l’Irlande , en latin Ibernia , de ibertania, le pays des Ibères,  les Hébrides, Ibérides, l’Ecosse,Scottia,  de (ba)scot, la Calédonie, de gor(g)oduinasa, avec métathèse karasa(g)oduina , avec prolepse du o et du i   kalaadonia, son chef Galgacus, de gal(go)dui-os, galgawos  et tous les noms terminés en –donia, comme Makèdonia, Chalkèdonia , et la Scandinavie, de euskaldun,basque ,de  (e)uscandinav-(tan)i comme en Norvège la ville de Skaalund de
euskal°dun(a),   L’Islande , dont le nom passe pour signifier la terre de glace (ice land) ,mais se prononce avec un i et non une diphtongue ai comme dans ice,  est en réalité la (terre) ligure,de ligura, (l)igura(n)a  au IVe siècle av. J . –C.,  idhula, idhsula,  puis,  avec prolepse du s et métathèse du dh, isdhula, isladhu(n)a,  isladha, altéré en island  par analogie avec Groënland, etc.  On retrouve au V e siècle av. J. -C.  chez le navigateur marseillais Pythéas ces syllabes dhulè, avec le nom de  l’île Thulè , située au bout du monde connu, ultima Thulè , qu’on doit identifier avec l’Islande.  Thulè vient en tout cas de (li) gur (na).
L’interprétation populaire du  nom actuel du Groenland, comme   pays (land) vert (green),   ne vaut pas non plus,  même si la température y  était bien plus chaude grâce au Gulf Stream età sa dérive nord- atlantique . En réalité, Groënland signifie pareillement  la terre ligure et vient de lig(u)rna, avec prolepse de la syllabe ma , g(u)rnala, grunala, altéré en groën où le graphème [en ] note un n voyelle .
Le nom du Vinland, pour désigner le nord de l’Amérique, ne signifie peut-être pas non plus  terre (land) des vignes (de wein ? ),  mais de li(gu)rna, virna, vilna,vilan  où la syllabe  finale a été réinterprétée en –land, terre, tandis que vi- était réinterprété en vin- .


Etymologie des  toponymes Orcades,  Circé et Kalypsô.
Le Net nous  apprend que « Pythéas a visité l'île de Bretane certainement entre 322 et 285 av. J.-C., il y décrit notamment une région appelée Orcas, à l'extrême nord de l'île. Au Ier siècle apr. J.-C., Pomponius Mela recense plus de 30 îles dans un archipel qu'il appelle Orcades. De même, Tacite , en l'an 98, affirme que son père Agricola, avait découvert les Orcades que Pline l'Ancien avait également mentionnées  dans son Histoire naturelle, livre IV, § XXX. »
Le nom des Orcades , Orcadai, de gorgadu(in)ai , est lié à Gorgobina ou Gorgoduina, l a déesse  des Ibères ou Ligures, et en particulier  d’une tribu qui s’appelle les Boïens.Son nom est à  rapprocher de celui de la grande déesse phrygienne  Cybèle, dorien Kubéla, de (ger)gobina, kobèna, kubèna. On retrouve Gorgobina  dans le nom de l’Arcadie, de gargadui(n)a, dans celui des régions Arctiques qui ne vient pas non plus du nom de l’ours, grec arktos, irlandais art, sanskrit rksa, avestique aresa, arménien arj, latin ursus (de rkso- , avec r voyelle). Arctique, arctica, vient de (g)orgadui(na),ark(a)dui(na), puis avec suffixe - ika arkd-ika,
arktica Il est possible que le mot basque artica pour désigner une région sans arbre, qu’on retrouve en Corse  pour désigner un maquis (de ma artica, grand désert, donnant en corse macchia) vienne de artica,qui, primitivement,  signifiait la région polaire .
Ni la source de lOurs (Arkton chez Homère ) en Sardaigne en face de Bonifacio, ni le cap de lOurs (Orso, de (g)orgso(bina) , chers à Victor Bérard qui voyait une ressemblance criante entre tel rocher d’un  cap sarde vu sous un certain angle et un ours,  nont  à voir en réalité avec lours. Leur nom est lié  à Gorgobina ou Gorgoduina, la déesse  des Ibères ou Ligures, et plus précisément  d’une tribu qui s’appelle les Boïens. La confusion est fréquente.   Gorgoduina donne (g)ark(a)d, arkton, nom de la source.La source de l’Ours nous rappelle que Borbo , prolepse de Gorgobina, borbo(bina) , était une déesse des eaux. 
De même, les comparatifs Majorca, la plus grande,  et Minorque , la plus petite de deux îles, ont une finale orca(da) qui s’analyse comme venant de gorgoduina .
Kirkè (  cf . le nom de la Circassie,peuplée de  Circassiens,ou Tcherkesses aujourd’hui, vivants en  Kabardino-Balkarie ,  pareillement issu de gr voyelle noté ir +k, donc de Gorg(obin)a .  Le nom de son île Aiaia nèsos, le ness ou presqu’île d’Aia, aujourd’hui le ness de Brodgar,  vient de Boia, boïenne.
Quant à Kalupsô, son nom vient de gargsoduina , carcsopina, puis,  avec prolepse du s et  du o , cal(g)upso(na).
Etymologies populaires d’Orcades.
Le mot ork en langue picte (une langue celtique) signifie cochon, sanglier sauvage, cf. latin porcus, L’archipel était appelé en picte Insi Orc, interprété comme l’île aux sangliers. De même, en gaëlique écossais, une autre langue celtique, l’archipel se nomme Arcaibh, de (g)argabi(na) ,(g)arkaibh, interprété à tort comme l’archipel aux cochons. On voit comment les transformations par  Circé des hommes d’Ulysse en cochons procèdent d’une étymologie populaire fondée sur des langues picte  ou gaëlique.
Le nom anglais de l’archipel,  Orkney, et le nom  norvégien  Orkn, viennent tous les deux de Gorg(ob)in(a), puis , avec projection  du i, (g)org(ob)nia, qui donne orkney par diphtongaison du i. Mais le toponyme a subi l’attraction de deux autres mots, l’un  désignant  le phoque, l’autre l’île. Les Orcades  deviennent, dans l’esprit des populations,  les îles (ey) aux phoques (orkn). Ceux-ci, de tout temps, étaient  nombreux à fréquenter leurs côtes et ont pu être pris pour des êtres humains ensorcelés. 
On a voulu rapprocher les sortilèges de Circé d’un rituel d’affranchissement d’esclaves sous le patronage de la Dame aux Fauves, Feronia. C’est possible
 En ce qui concerne l’île de Circé et  l’île de Calypso, le Grec Strabon (avant 19 après  J. -C.)  avait remarqué que ces îles devaient se placer dans l’Océan Atlantique et non en mer Méditerranée puisque Homère , vers -2000,  précise  que leurs fleuves  se jettent dans l’Océan Atlantique ,  qualifiant  d’île océane Ogygie , l’île de Calypsö (Odyssée, chant I, vers 85). Pour l’île de Circé, chant X, vers 351,  Bérard a considéré le vers comme interpolé parce qu’il démentait sa théorie de la localisation méditerranéenne, traduisant même océan [atlantique] par mer (Méditerranée). Plutarque (46-120 après J. C.) confirme, dans De facie quae in orbe lunae apparet, « du visage qui se montre sur le disque lunaire »cette opinion : selon lui, l’île de Calypso serait à 5 journées de voile de l’Angleterre. En grec, ôgygia ,avec oméga initial,  le nom de l’île de Calypsö,  vient de (g)sorgodui(n)a, d’où le o long (g)osorgodui(n)a,  gôrguduia et désigne en grec l’île de Cos comme l’île de Calypsö ;  en grec,on aussi Ortugia, ancien nom de l’île de Délos et d’Artémis, ainsi que celui d’une presqu’île de Syracuse. C’est un paronyme de ortux, caille, ortolan, gortux attesté par Hésychius, de vartugia,sanskrit vartakah.Le pictogramme représentant une caille sur les monuments préhistoriques fait allusion à cette déesse. En latin, ortyga désigne la caille, tandis que Ortygia désigne aussi l’île de Délos, l’île en face de Syracuse, ainsi qu’Ephèse et sa forêt.
Tacite, dans sa Germanie (3, 2), parle aussi des traversées nordiques d’Ulysse. F. Vinci, dans The Baltic origins of Homer’s tales, The Iliad , the Odyssey and the migations of myth, identifie Ogygie, l’île de Calypso, à Mont Hagoyggi , de (g)a(r)godui(na)  dans l’île de Spora Dimum (de gsor[g]adin-,  puis , par métathèse,  sporadimoum ) aux Feroé , cf . le nom de l’île Hoy, de Holm et de ey , île,Stockholm venant pareillement de  gso(r)god(vi)n , stokodm , stockolm ), ;et, p . 67,  l’île de Circé, Aiaiè  (aia venant de boia, boienne) à  Haja, au nord-est de Lofoten,aux Orcades. Haja est un îlot large d’un mille, sur lequel se dresse un pic d’environ1600 pieds. Or, Homère parle d’un pic rocheux (Odyssée, chant X, vers 148) au sommet duquel Ulysse monte afin de déterminer s’il s’agit bien d’une île. Mais, malgré la similitude ses noms,  l’île est trop petite pour correspondre à la description homérique et , grâce aux fouilles,nous savons sans doute possible qu’il s’agit de Mainland mais à une époque antérieure aux fouilles il était génial de situer l’île de Circé si près de son emplacement véritable., comme Vinci l’a fait. Nous savons aujourd’hui que l’île en cause est celle qu’on appelle Mainland, l’île principale précisément. Quel était son nom à l’époque de Circé ? En tout cas, Homère l’appelle Aia, la boïenne, et Aiaiè nèssos,  le ness (presqu’île) de  l’île (ey veut aussi dire île ) boïenne. 
  D’autre part,  les vers homériques,  X, 86,  placés à la fin de l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont intrigants. Les voici : 
« On y voit le berger appeler le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui répond ; un homme entreprenant gagnerait deux salaires, l’un à paître les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ».  Ceci signifie que le temps d’éclairement dure si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour.  Fin juin, dans le sud de la zone subarctique, mais non en Sardaigne chez les Laistrygons, le  soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et de placer cette île de Calypso dans l’Atlantique nord (il doit falloir replacer ces vers dans l’épisode de Calypso).
L’envoûtement.
Vers 210 et suiv. (trad .  Leconte de Lisle): tout autour de la maison de Circé, « erraient des loups  de montagne et des lions. Et Kirkè les avait domptés avec des breuvages perfides ; et ils ne se jetaient point sur les hommes, mais ils approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens caressant leur maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques bons morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions entouraient, caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de voir ces  bêtes féroces. »
 Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de Hiérapolis en se souvenant du passage homérique : 41. « Dans la cour paissent en liberté de grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à personne; ils sont tous consacrés et privés. »
On a trouvé en Angleterre des ossements fossiles des lions des cavernes préhistoriques ici évoqués; quant au loup  de montagne, ce peut être un cousin européen du loup de montagne américain, éteint depuis seulement 1920, le Canis lupus Mongollonensis qui, existant au nord de l’Amérique, a pu migrer au nord de l’Europe. La couleur de son pelage était un mélange de noir et de  fauve avec une bande de couleur cannelle le long du dos.

Le môlu.
 Il s’agit d’un procédé de désenvoûtement  utilisant des racines d’Artemisium absinthium, d’absinthe. Le mot môlu , nous dit Homère, X, 195, appartient à la langue des dieux, la langue ibère . Or, le sanskrit, mot qui signifie parfait, est aussi pour les Indiens la langue des dieux et mûla karman en sanskrit désigne l’emploi d’une racine à des fins magiques pour prévenir ou défaire un envoûtement.
  Des branches exotiques des Ibères du nord, les Guanches, ces  blonds aux yeux bleus disparus des Canaries, appartenant à ces blonds libyques (ligures) dont parle Hérodote, désignaient sous le nom de mol l’artemisium absinthium et s’en servaient à des fins de contre -sortilège. De même, les  Aïnous, cette « race blanche de belle allure » comme les qualifiait Marco Polo, cités par Frazer dans Balder le magnifique, tome IV du Rameau d’or, collection Bouquins, p.233, « se servent  de bouquets d’armoise dans les exorcismes, parce qu’ils croient que les démons de la maladie détestent l’odeur et le goût de cette plante. » Et Frazer d’ajouter : « dans le Mecklembourg, on dit que si on arrache une plante d’armoise à midi, le jour de la Saint- Jean, on trouve sous la racine un charbon ardent qui disparaît dès que les cloches de l’église cessent de sonner. Si on le trouve, et si on l’emporte sans mot dire, ce charbon servira de remède à toutes sortes de maladies ».
Selon Vinci citant Frazer, en Bohême, pays des Boïens qui lui ont donné son nom et qui sont les auteurs de ce complexe mégalithique orcadien de l’âge de la pierre polie, le plus grand
d’Europe,  le molu  ou artemisium absinthium protège les humains contre les sorcelleries.
Dans le domaine celtique, dans l’île de Man, on cueillait le barran fealoin  pour se préserver de l’action des sortilèges ; dans le Livre de Taliesin ,  le sorcier distille une bière magique et combat quelqu’un qui , comme Circé, transforme des êtres humains en animaux. De même, dans un conte chinois,  le dieu Hiung donne de l’armoise à deux animaux afin de les aider à retrouver leur forme humaine.  
Les fouilles archéologiques récentes et la découverte du palais de Circé sur Mainland aux Orcades.
Le ness (promontoire ou presqu’île, comme néssos dans Péloponnéssos, du génitif  Pelopos et de néssos, de péloposnessos,  presqu’île de Pélops) de Brogar (cf.,  pour l’évolution phonétique, le nom des Allobrogi), métathèse de brogalo),  ou Brodgar, métathèse  de gar(g)odui(na) ,
garoduina, dui donnant brod, duigaro, brodgaro),  est un rectangle de 3 hectares environ qui a été en fonction de -3000 à  -2400, jusqu’au changement de climat, le refroidissement  contemporain du début de l’âge de bronze. 
Le Ness de Brodgar est situé entre le Cercle de Brodgar  et les Pierres levées de Stenness (toponyme qui signifie le promontoire des Pierres) dans ce qui est le cœur néolithique des Orcades, zone inscrite au Patrimoine mondial, près du loch d'Harray. Les fouilles ont commencé en 2003. Le site a fourni des traces de constructions, des plaques de pierre décorées, un mur de pierre massif avec des fondations, et un grand bâtiment décrit comme un[ "palais"[,]du néolithique. [lesplaques de pierre décorées s’accompagnent despoteries
 Les plaques de pierre décorées s’accompagnent de poteries finement ornées qui évoquent les poteries mycéniennes (de Mukènai, de ligurasanai , ligu(r)aanai , lukaanai,cf . Mukonos, de ligurasanai, ligu(r)aanai , lugavanai , ou lapitha du Pacifique, dont l’origine immédiate est à chercher en Papouasie  chez les Ouatom (de ouagoum, à rapprocher du nom des Ouigours).  A propos de Mycènes, je signale qu’aux îles Féroé où se trouve l’île de Calypsô , l’homérique  Ogygie , sous le nom du mont Hagoyggi , il existe (carte, p .4, Vinci, op  cit ,) une île appelée Mykines ,de ligurasanai, lugu(rasa) nai, avec nominatif collectif pris pour un pluriel. La civilisation mycénienne vient-elle de  ces îles nordiques, les îles Féroé et Mycinès en particulier? On sait qu’elle a été importée brutalement et qu’elle n’est pas précédée de tâtonnements, qu’elle n’est donc pas indigène.
Vers 210 et suiv. (trad .  Leconte de Lisle): tout autour de la maison de Circé, « erraient des loups  montagnards et des lions. Et Kirkè les avait domptés avec des breuvages perfides ; et ils ne se jetaient point sur les hommes, mais ils approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens caressant leur maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques bons morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions entouraient, caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de voir ces  bêtes féroces. »
 Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de Hiérapolis en se souvenant du passage homérique : 41. « Dans la cour paissent en liberté de grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à personne; ils sont tous consacrés et privés. »
Le tombeau du frère de Circé sur une autre île, South Ronadsay . ][]
 Le nom de Circé, la sœur d’Aiètès, est aussi  lié au réseau sémantique de l’aigle, aietos en grec, aibetos chez Hésiode. Son nom signifie celle qui tournoie autour de sa proie. Or, la ville la plus importante des Orcades, sur l’île principale appelée Mainland,  se nomme  Kirkwall , de Gorg(od)u(in)a –ra, kirkwala . On a aussi Kili Holm, holm venant de [(gs)or(g)d(ivi)n(a),ordm cf. Stockholm, de  gso(r)god(vi)n , stokodm , stokolm , et kili signifiant des aigles , la déesse Gorgobina des aigles, et venant de kwili,  cf. latin aquila, grec avietos, de a , un article  ibère, et de kswi-nos,cf.  grec iktinos, de aksinos, épervier).  ) et une autre île, South Ronadsay ,de (go)r(g)onad(uinara) + suffixe -ey signifiant île,qui est célèbre également pour son  tombeau des aigles. On y a trouvé 16000 ossements humains et 725 ossements d’oiseaux ; les 1600 ossements humains nous suggèrent que l’inhumation des cadavres consista d’abord à les livrer aux oiseaux de proie.  Neptune était la grande divinité et il était conçu comme le dieu du fleuve chaud et vivant (ptun rappelle potamos , fleuve) dans l’océan, du Gulf Stream et à la navigation symbolisée par les avirons.   Le site de Dwarfie Stane  sur l’île  Hoy,  comprend un autre tombeau  daté d’environ -2500, constitué d’un énorme bloc de grès rouge, et il est très différent des autres sites des Orcades.
Le tombeau d’Elpénor.
Le nom d’Elpénor (cf . le nom d’Eléphénor en Eubée, terre des Boïens) a inspiré, malgré son rôle en apparence insignifiant, des auteurs comme Virgile avec son récit concernant Palinurus,  elpanor-us, pal°nor-us , ainsi que Goethe ou Giraudoux. Palinure, latin Palinurus avec u long, grec Palinouros,  est une forme étrusque d’Elpénor, elpanor-us, pal°nor-us , dont ce sont des  métathèses,à partir de ligu(r)ina, paaligurna, palinura . Son histoire semble être in décalque de celle d’Elpénor: le sommeil, comme le vin pour Elpénor, amène ce compagnon d’Enée à tomber à la mer devant la côte italienne, en Lucanie (métathèse de kalunia, de (gor)gaduinia). Il est enterré au cap qui porte son nom, Palinurus. Gageons qu’un tombeau du type de celui d’Elpénor devait y avoir été édifié.
Homère nous a décrit le tombeau d’Elpénor,X, 556 et suiv., XI, 57 et suiv., XII, , 10 et suiv.), dont le nom dénonce l’origine ligure,venant de ligura , ligva, puis,  par prolepse du l, ilva, ilpa , elepha, donnant elva, puis elpa . ce qui a été compris comme un suffixe patronymique -ènor , de l’ibère néro, homme ou plutôt guerrier, cf .  génitif grec andros, homme. On doit en rapprocher  le nom de  l’île d’Elbe [Ilva en latin, de ligva, -ligure,, et le nomde   Ilpa en Bétique, citée par Pline l’Ancien, 3, 11, de ligva,  puis par prolepse du l, ilva, ilpa . Le final  a été compris comme un suffixe patronymique -ènor , de l’ibère néro, homme ou plutôt guerrier, cf .  génitif grec andros, homme Mais en réalité, dans Elpènor comme dans Palinouros,  le –énor, --anor,  ou -inourus final  rencontrant le a de elpa , d’où le a long de Elpanor et de Palinouros, vient de la métathèse d’un mot comme (li)gurnasia, de ligva +ustania, la patrie ibère, ligurtsania, ligurnatsia,
 donnant (li) gurna (ligva )anuria .Le tombeau d’Elpènor où reposent ses cendres n’est pas vraiment celui d’un individu, même guerrier, dont Elpénor serait le patronyme, mais le nom d’un tombeau de  la patrie ibère , enrichie des cendres de ses enfants.
Odyssée, XI 57 : « Il faudra me brûler avec toutes mes armes et dresser mon tombeau sur la grève écumante, pour dire mon malheur jusque dans l’avenir. » et XII, 10 : « et quand la flamme a détruit son cadavre et ses armes, nous lui dressons un tertre, y plantons une stèle et nous plantons en haut sa rame bien polie. »
Or, les stèles de pierre ressemblant à des menhirs qu’on aperçoit dans le champ de fouille correspondent en réalité à des  stèles triangulaires ornées à leur sommet d’une rame ou godille dont on discerne la pale (c’est-à-dire le plat ressemblant à une pelle).
 Il y a trois stades de l’inhumation en ces lieux : d’une part, on laisse aux  oiseaux de proie comme les éperviers ou les aigles les cadavres à déchirer à l’air libre  sur un terrain consacré (tombeau des aigles sur South Ronadsay), puis les logements à toit conique correspondant à une double inhumation, la première, au premier étage de l’abri conique,où les chairs  se dessèchent  avant qu’on ne recueille les ossements pour les remiser au second étage ; enfin le stade que signalent  les stèles avec leur pale, qui correspondent à une époque  de crémation.
La rame plantée au sommet du tertre est typiquement ibère ou ligure, comme on voudra, ainsi que le montreront des exemples pris dans la vaste diaspora ligure de par le monde. Selon les civilisations, la rame a été remplacée dans les rites funéraires par les voiles et le mât qui les supporte, celui-ci symbolisant,  comme la rame, la navigation.
En Océanie,  au sommet des tumuli de l’île des Pins, au demeurant très peu élevés, était plantée une perche,  aujourd’hui disparue,  dont le bout variait selon le sexe de l’individu, phallique pour les femmes,  en forme de vulve pour les hommes : c’est ce qu’on retrouverait  dans les cimetières  ainous actuels et  dans les cimetières ouigours (ligures) fouillés par les archéologues chinois dans le bassin du Tarim. 
  En effet, le fondateur de l’hématologie, Jacques Ruffié,  alla observer, en 1978, les derniers Ainous d’Hokkaido, ces parents des (li)Gorounas  créateurs de tumuli de l’île des Pins.  Il  note qu’à Nibutani (de ligu +tania) les tombes sont surmontées « d’un curieux poteau de bois [une rame ? un mât ? ] dont la partie supérieure sculptée varie avec le sexe du mort ».
   Le  nom du désert de Gobi atteste du passage des Ibères adorateurs de (Gor)gobi(na) . D’autre part , au nord du Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan , des archéologues chinois ont eu l’étonnement de découvrir une nécropole, avec des momies ouigoures (ibères) aux traits européens, aux cheveux châtains et au nez long, datant d’il y a 4 000 ans et enterrés dans des bateaux retournés recouverts de peaux de vache , avec un mât de bois ou une rame située à la proue (ce n’est donc pas une godille qui serait à l’arrière) , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie selon le sexe : pour les hommes , le sommet est effilé,triangulaire,  symbolisant,selon les archéologues chinois, des phallus,  tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et  peint en noir et rouge, évoquant des vulves.
On peut toutefois se demander si ce n’était pas une rame qui était mise sur le tombeau à l’origine, comme pour Elpénor, cette rame ayant aujourd’hui disparu, remplacée parfois par un  mât renversé comme  chez les Ouigours,  rame qui permettait de se diriger  dans les eaux de l’au-delà  et de faire mouvoir la barque comme avec des ailes, dit le poète;  pour les femmes, la rame était remplacée par la navette ou la quenouille, attributs de leur sexe que les Chinois n’ont pas compris. O’Connell,  en Micronésie, décrit ce même rite funéraire en précisant qu’il s’agit pour les femmes qu’on enterre de fuseau (spindle) ou de quenouille (distaff). Les couleurs noire et rouge  rappelleraient les maternels et les couleurs blanche et rouge  les paternels.
Giraudoux dans son Elpénor livre  ironiquement cette citation approximative de l’Odyssée : « C’est alors que mourut le matelot Elpénor. Seule occasion que j’aurai de prononcer son nom, car il ne se distingua,  ni par sa valeur, ni par sa  prudence. » Mais pourquoi l’aède  fait-il un tel cas du tombeau d’Elpénor, comme d’autres du tombeau de Palinure ? Parce qu’il correspondait  à un type d’inhumation par crémation qui fut nouveau lorsqu’il succéda au type d’inhumation secondaire dans les édifices coniques, mais qui disparut lui aussi : la rame de pierre a surpris, mais elle n’a eu qu’un temps. On peut supposer que dans cette enceinte sacrée de Mainland il y avait une douzaine de tels tombeaux ligures, et je pense que le tombeau dit d’Elpénor par Homère est un nom que le  poète a voulu individualiser  dans la douzaine de tombeaux de guerriers  ligures révélés parles fouilles,  comme a dû être donné à ce type de tombeau en Italie le nom de « tombeau de Palinure ».  
La rame sur le monument d’Elpénor.
Odyssée, Xi, vers 120,  Le devin Tirésias , grec Teiresias, de li(gu)rasania , tiras(an)ias, consulté chez Hadès par Ulysse lui ordonne d’expier le courroux de Neptune : « Et, après que tu auras tué les Prétendants dans ta demeure, tu partiras de nouveau, et tu iras , portant ta bonne rame  sur l’épaule, jusqu’à ce que tu rencontres  des hommes qui ne connaissent point la mer et qui ne salent point ce qu’ils mangent, et qui ignorent les nefs aux proues rouges et les avirons qui sont les ailes des nefs . Et je te dirai un signe manifeste qui ne t’échappera pas. Quand tu rencontreras un autre voyageur qui te demandera à quoi te sert, sur ta brillante épaule, cette   pelle à grain que  tu portes, alors, plante l’aviron en terre et fais de saintes offrandes au roi Poseidaôn, un bélier, un taureau et un verrat .Et tu retourneras dans ta demeure, et tu feras, selon leur rang, de saintes hécatombes à tous les dieux immortels qui habitent le large Ouranos. Et la douce mort te viendra de la mer, tandis qu’autour de toi les peuples seront heureux. Et je t’ai dit, certes, des choses vraies.»
Ceci est mystérieux ; l’ignorance du sel nous suggère des eaux qui, à la différence de celle de la Méditerranée, sont très peu salés comme les eaux du golfe d’Estonie ; faut-(il rappeler que l’Estonie, de (l)est(ryg)onie , le pays des  Lestrygons, est encore aujourd’hui un pays où la langue est une langue non indo- européenne, ibère, apparentée au finnois, au hongrois, au basque , au sami ;le nom d’Ulysse, en grec Osluseus, Olutteus, Odusseus secondairement, latin Ulixes ou Ulysses est apparenté au nom de la Lituanie, de la Lettonie, de la Livonie,, de litv-onie.–onie signifie la patrie. Pour expliquer le nom d’Ulysse, qui signifie le litvonien, on pourrait partir de littsu-s, avec un l qui se vocaliserait en ul (ulikses) ou bien olv (oluseus, devenu odusseus plus tard). Vinci identifie Ithaca , de l’article i et de likta,  à une île appelée Lya , de likta , devant la Zélande, peut-être fondée par un litvonien.. On entrevoit que c’est une religion de la mer. La rame n’est pas l’instrument profane qui bat la mer, mais l’attribut religieux de Poseidon. Comme Arthur,  le roi Pêcheur, Arcturus,nom également d’une constellation et d’une rivière en Normandie,  de (g)argsoduina, args°du(i)ra, arktura , la canne à pêche sur l’épaule, solitaire dans sa barque, attend le bon questionneur qui rompra l’enchantement en posant la question : à quoi sert le graal ?(le nom de l’épée d’Arthur, Escalibur , de e(u)skal°dun, basque, montre combien le cycle du graal doit beaucoup è la mythogie des  Ibères) de même Ulysse devra attendre le bon questionneur .
Des monuments  funéraires non loin de la grève.
Les soues à cochons où Homère a imaginé que les compagnons d’Ulysse métamorphosés en cochons étaient parqués (ce sont ces monuments funèbres de jadis) , Les mystérieux nuraghe sardes (de ligura, de ligura, lyurag ) , les turghii corses , ainsi que les talayots des Baléares,  ne sont-ils pas tous  des bâtiments en forme de barques (aux Baléares , on les appelle naveta, petit navire) renversées en signe de mort comme au nord du Tibet et   aux Orcades , il  y a 5000 ans ?
L'appellation de naveta (« navette ») procède de la ressemblance de ces édifices avec un navire la quille en l'air. Cette forme était celle des maisons de l'époque de ces monuments. À Majorque et à Minorque, il y a plusieurs dizaines de navettes (petits barques), dont certaines à deux niveaux, le premier pour le pourrissement des chairs des cadavres entreposés, le second pour la conservation des ossements   La datation par le radiocarbone des ossements trouvés dans celles de Minorque donne une période d'utilisation allant de 1130 à 820 avant J.-C. Pour la naveta de EsTudons (de  (l)estrugons ) cette période est 1000-800 avant J.-C.
   Il faut voir dans ces navetas baléares  la barque renversée en signe de mort de son propriétaire, avec l’écope, le plat , l’écuelle, l’huile pour affronter le soleil de l’au-delà, le tout étant caractéristique des Ibères ou Ouigours.
Le mot  « taula » qui désigne à Minorque les mégalithes en forme de marteau, comme en Asie mineure où ils datent de
-10000 (voir mon blog Les colonnes d’Hercule véritables sont à Minorque) est apparenté au grec steleva qui désigne le manche d’un marteaustèlè, dorien stala, éolien stavla,stalla avec deux a longs  correspondant au  latin stela, de staala une colonne, une stèle.  Il faut le rapprocher du latin stolo, de stavlo,  stolonis, rejet, drageon, comme stipula,  chaume, éteule, c’est-à-dire « chaume qui reste après la moisson faite » (Littré), de stivulus.  Taula vient de (s)tavla ,taula, ,désigne le manche d’un marteau et, par  une métonymie doublée d’une métaphore, un marteau, un menhir en forme de marteau.
On a retrouvé à Minorca près d’une trentaine de  taulas qui ont survécu et  274 « talayots », bâtiments coniques à  usage funéraire. Talayot est une métathèse de  (lais )trygonès aboutissant à  tru(gonès)laïs, tr avec  r voyelle donnant ala , tala et avec prolepse du u de tru  +lyiavs, talalyias, talayaus , talayot,  ethnonyme   apparenté à Lestrygones, ainsi qu’ au nom de l’ Espagne Tarraconnaise (de Tarragonès) et au nom d’ Aragon.  Dans le monde égéen, le mot tholos désigne une rotonde où l’on  met quelque chose de précieux et vient peut-être aussi de thalayaus  donnant par assimilation vocalique  thaul(ay)-os, tholos. Malgré tout, à cause de la forme, le mot a pu subir l’attraction sémantique de thulakos, panier en osier tressé en cône pour la farine ou le grain.   
Il ne faut pas confondre ces huttes à toit conique des Orcades destinées à l’entreposage des cadavres (en Sardaigne, les nuraghe, à Minorque les talayots, en Corse les turghii)  comme les Tours du silence en Inde et en Perse,  avec les moulins  en pierre  appelés torre en Corse, en Sardaigne et aux Baléares. Le mot  torre est apparenté au grec  thulakos ou thulak-s, sac à farine, panier rond, boisseau de farine, employé par métaphore à cause de la forme conique de l’édifice. On part de thul(akei)dès,  toldes , torre; avec le suffixe de  ressemblance ibère en -eidès,
On trouve l’ancien nom de cet édifice sous la forme altérée de Torralba , la tour blanche, près d’une des plus fameuses taula  de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne  une Torralba  ): ce n’est pas la tour blanche, alba en latin, mais la trace de toralba , de thula(kei)dès,  tolade, que la contagion sémantique du mot signifiant blanche,- la couleur de l’édifice au surplus,a altéré en toralba.
Pareillement, dans la commune d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient en réalité de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture, d’’épi. Les Pierres Plantées,  Pantellaria  (de plantellaria) en Sicile ou Pancheraccia en Corse, puis, par incompréhension, les Pierres Blanches, comme  à Pléneuf dans les Côtes-du-Nord, sont nombreuses.


Un complexe d’origine ibère dans le Pacifique en Micronésie.
Jacques de Rosamel  l’observa en 1840  (Pohnpeï Micronésie 1840, p. 102), mais la description la plus éclairante  du site me semble avoir été donnée par James F. O’Connell, dans A residence of eleven years in New Holland and the Caroline Islands, being the adventures of James F. O’Connell, 1836, réédition américaine, p. 210, que je traduis librement : « La muraille extérieure ferme un espace d’environ un mille (I, 5 kilomètre ) de circonférence .Cette aire n’est pas vide, mais,  à environ vingt  pieds (6 mètres) de distance du mur extérieur, il y en a un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite,  à la même distance,  un autre, et encore un autre, au nombre de cinq ou six [cinq en réalité]. Le mur de l’enceinte centrale ne renferme qu’un espace d’environ quarante pieds (12 mètres) de côté et il est parfaitement carré … Sur le mur extérieur, quatre piliers carrés, partie autrefois  d’un portique ou d’un élément d’architecture comparable [à comparer avec le portique en pierre de Tonga, d’origine ibère aussi], traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée haute]. L’entrée, ou l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre pieds (1, 2 mètre) de haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant, mais,  après avoir remué des broussailles, nous avons découvert une entrée au coin du mur, à droite de la première entrée. Après l’avoir empruntée,  nous avons trouvé une ouverture dans le mur suivant, mais à gauche cette fois ; et ainsi de suite : nous avons trouvé les portes alternativement à droite et à gauche avant de pénétrer dans l’enceinte centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, nous avons découvert, grâce à la chute accidentelle d’une pièce de bois, une crypte.
 «  Les bras de mer étaient autrefois des passages secs, que l’eau  a envahis, en raison de la proximité de l’île par rapport au récif de terre… Dans l’un des arroyos  sur cette île des Ruines,  se trouve une énorme pierre carrée ». Cette « pierre carrée » est située dans l’arène ou canal  qui se trouve entre les bras, seul endroit où les prêtres peuvent marcher. Elle  était peut-être un autel devant lequel se déroulaient offrandes et cérémonies.  
La crypte est mystérieuse.  J. O’Connell y a trouvé un squelette de chef, mais très récent. Contrairement à son opinion, je pense que, comme aux Orcades,  la crypte avait la destination de conservatoire de  squelettes. Nous devons la comparer avec d’autres cryptes de pierre, plutôt rares dans le  Pacifique. Il en existe à l’île de Pâques  où Thomson,  p. 81, découvrit « un immense dallage en ruines, de type non polynésien, qui comportait des maisons de pierre à double pointe [ en forme de barque renversée  avec pour extrémités la  proue et la poupe) et qui s’étendait sur près de 2 kms,  le long de la haute falaise de la côte nord- ouest. Chaque demeure était pourvue d’une crypte qui,  parfois, était couverte d’une arche soutenue par une belle pierre en clef de voûte et qui était destinée à abriter les statuettes représentant les morts.  Beaucoup de ces maisons ont malheureusement été emportées par l’érosion et les tremblements de terre ». La crypte a une voûte à 3  ogives et 4 voussoirs.
L’ensemble micronésien était l’œuvre des Ibères en l’honneur de leur dieu super- poulpe ou super- calmar géant, Architeuthis dux, Akkoro (de Ligurus) dont c’est la représentation architecturale. Les Ainous au Japon appellent cette divinité Akkoro (de Ligurus) et lui attribuent la couleur rouge du calmar lorsqu’il est mort. Akkoro est devenu akku –akku à l’île de Pâques, où les Polynésiens qui ont pris la suite des premiers occupants lui ont rendu à leur tour un culte (voir mon blog sur le secret des chapeaux des statues de l’île de Pâques). Ce qui est est intéressant pour nous dans ce complexe cultuel est la fonction de ces cryptes à voûte ou arches que nous retrouvons aux Orcades grâce aux fouilles.
La voûte a été inventée par un peuple d’origine ibère,  les Etrusques,  et elle leur a été empruntée par les  Romains .La
voûte est le trait architectural marquant des  tombeaux   orcadiens.  Je pense que le trésor monétaire et sacré de la tribu y était entreposé, à comparer avec le rôle des tholos égéens, comme le trésor de Delphes.
Les figurines en cire  qui représentent les ancêtres défunts ornent  et qui sont placées dans ces cryptes, aux Orcades comme ailleurs. 
Avec les rites autres que la momification, la forme du défunt disparaît et surgit le désir de conserver son image. A Rome , dans l’atrium, sont posées des imagines des ancêtres défunts,    c’est-à-dire des représentations initialement en cire , puis peintes, qu’on portait lors des processions funéraires ;. Le rite était d’origine étrusque, comme le mot imagines lui-même (grec eikôn) , qui vient de imagin-, à rapprocher du sanskrit dhehmi, de dheighwmi , ou du sicilien d’origine ibère daggus, daggudos, qui désigne des poupées en cire utilisées dans les sortilèges amoureux, mot que nous connaissons grâce aux idylles de Théocrite. Imagines ( ghec eikôn, génitif grec eikonos, de (dh)igon-) vient de dhigh°man-, avec prolepse de ma. Le  correspondant latin semble être figurae, de dhigusae , d’une racine dheighwmi , façonnervavec de la terre, qui a donné le latin fingo, le grec teichos, rempart, l’osque feihuss, murs .Le nom grec du fabriquant -marchand de ces poupées de cire était koroplathos , koros ,arcadien korva, ionien kourè poupée , jeune, venant de ligoros.
daggus, daggudos, radical dagud- désigne une poupée de cire représentant l’ancêtre mort, puis une poupée à des fins magique
d’envoûtement (en la piquant avec  des aiguilles) . L’usage du  mot a eu une  grande extension. ce qui nous donne le nom du sorcier masqué  de Nouvelle-Guinée –Papouasie, le  douk-douk, le doghi océanien et amérindien au sens de sorcier en Amérique du sud cf mon article dans le bulletin n°45 de la société d’études historiques de la Nouvelle-Calédonie, 4e trimestre 1980, « le doghi calédonien, la hache –ostensoir [tiki] et leurs parentés australiennes et amérindiennes », la poupée  appelée doghi ou toghi  dans le Pacifique,ou encore, le zombi ou mort-vivant, envoûté  et pouvant transmettre l’envoûtement du Vaudou  (de l’ibère daggoud, douggou, ggoudou par métathèse , voudou ) antillais. On a rapproché l’arabe tbib, sorcier, et l’argot militaire toubib, marabout, rebouteux, ainsi que le terme de respect en Afrique vis- à- vis du maître blanc,  toubab, proche du tahitien toupap- ahou, mort (ahu)-sorcier.  Mais comme zombi peut-être ces mots viennent-ils tous les deux, ainsi que l’arabe tbib , de tobib, de tagid, de daggud.Voici comment Homère évoque le somptueux palais de Circé, avec ses baignoires ,dignes de l’époque mycénienne et d’une haute civilisation matérielle, avec, à l’étage, ses galeries et ses terrasses en pierre d’où tombe Elpénor.

Au  chant X, il y a des vers obscurs, mais importants, les vers  210 et 211, répétés en 253-254. Voici ma traduction : nous avons trouvé  les  belles maisons de Circè bâties en briques de  pierre polie (la douzaine de monuments funéraires à coupole et à voûte et le palais de Circé) en un lieu ceint d’une muraille et abrité. La traduction  est en accord  avec ce que nous révèlent  les fouilles.
Voici la justification de ma traduction :
 Texte classique :
Euromen (ou euron) en bèssèisi tetugména dôma        /
ta kala Xestoisin laessi periskeptôi eni chôrôi.
Il nous faut  d’abord comparer ces vers avec les vers 64 et 79  du chant XII, 79 : pétrè gar esti, perixestéi eikuia , « en effet il y a une pierre polie, semblable à une galerie de pierre très polie (perixustei , je corrige perixestei en perixustei). »
 ll faut  corriger ces vers  ainsi :
 « euromen bèssalèssi (bèssalon désigne une  brique) tetugména dômata  ta kala » , nous avons trouvé les  belles  maisons de Circè bâties en briques de pierre polie (laessi, datif non de laas, mais de lis, pierre polie, lauze , plaque  de couverture ) ;
 teichioentin skepanoi te eni chôrôi.
Teichioentin,  datif masculin singulier de l’homérique  teichioeis,-oessa, -oen,  fortifié de remparts,  peri (tmèse, à relier avec  péri-teichioenti,cf.  périteichidzô)  ,  skepanoi te eni chôrôi, en un lieu ceint d’une muraille (périeichioenti) et (te) abrité.
Le mot bèssalon est un hapax légoménon, employé par Alexandre de Trailles, médecin en Lydie au VI è siècle et , sous la forme bèssalalôtos, -è, -on , par  Porphyrios de Tyr, philosophe néo-platonicien (224-305) .
Les vers qui précèdent ont été traduits de façon fort désinvolte par V. Bérard : « en un val, nous trouvons une belle bâtisse aux   murs de pierres polies, en un lieu découvert ».
Les fouilles montrent que le palais de Circé était un  bâtiment avec  un toit fait de tuiles de pierre polie blanche (comme en Belgique aujourd’hui) soutenues par des poutres,  Cela  est singulier à l’époque, si bien que ni Victor  Bérard, ni les scoliastes, ni la plupart des archéologues n’ont reconnu le mot grec bèssalon  qui désigne une lauze. .A l’époque, le toit était fait de chaume. 
 Ce  mur si épais (10 mètres d’épaisseur) que la fouille nous a révélé et qu’on a appelé la Longue Muraille des Orcades nous amène à nous interroger sur sa fonction : a-t-il été conçu comme un brise-vent ? A-t-il, vu son épaisseur insolite, été bâti pour résister à une nouvelle inondation, au retour de quelque déluge ou tsunami ?
Le vin pramnios, Odyssée, 10, 235 et Iliade 11, 639.
On n’a jamais jusqu’ici trouvé l’origine géographique de cette mystérieuse boisson enivrante chère à Circé. En effet, il s’agit peut-être d’hydromel, et (to) pramnios vient d’un radical kwsr voyelle (à rapprocher u grec to krama, boisson à base d’alcool) + un suffixe en –mn indiquant pour origine la ruche, les abeilles et le miel et à rapprocher du grec to smènos, dorien  smaanos, latin examen, de saamen avec e prothétique, essaim, ruche, du sanskrit soma, de seuman. La labio-vélaire qui donne le p de pramnios  en ibère a produit en gaulois un k,  curmi, et fourni les noms  de diverses variétés de cidre,mot venant lui-même du  grec et latin sicera emprunté par l’hébreu chekar , à rapprocher du  gaulois cerevisia ou cerevesia, cervoise, qui, comme sicera de s°kesa, (et comme notre mot cidre , jus de pomme ou  de poire fermenté ) , vient de kws r voyelle + suffixe -wes-.è rapprocher du nom des insectes piqueurs,  grec spheks, génitif,  sphakos, de kswesphos (onomatopée imitant le bourdonnement), latin vespa,de svesph guêpe, Le nom  a pu désigner aussi  une boisson fermentée à base d’orge  comme notre «  whiskey ». Il faut rapprocher le  réseau lexical  du vinaigre, latin acetum, grec ta oxa, vinaigre de vin de palmier,
Le statut de Circé : prêtresse- reine,  reine ou déesse ?
Circé est certainement une reine, mais pas seulement ; elle est aussi une prêtresse, donc une prêtresse du dieu de la mer.  Ceci évoque pour moi la statuette retrouvée dans la civilisation de l’Indus à Mohendjo Daro (de adusa , rivière en langue ibère, cf. daria) qui, selon les autochtones et à la colère des archéologues qui le contestent,  représentait un prêtre-roi d’il y a  -2000 ans. La civilisation mycénienne que Scliemann  et ses disciples ont  cru retrouver dans l’Iliade et  l’Odyssée et dans les ruines ’Hissarlik et dont on a contesté la présence  est bien une civilisation de Mycenes , mais debvla Mycenes du nord  et plus ancienne, datant d’il y a 5000 ans environ.




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