jeudi 14 novembre 2019

LE SENS MYSTERIEUX DE L’INSCRIPTON LATINE SUR LA CROIX DU CHRIST : INRI.


Blog apocryphe.  
A ma mère, cette bonne catholique :
LE SENS MYSTERIEUX DE L’INSCRIPTON LATINE SUR LA CROIX DU CHRIST : INRI.

Je respecte la foi : elle est plus forte que l’histoire de la religion, mais elle n’empêche pas cette dernière. C’est ici un texte de philologie biblique,  
qui n’empêche pas la foi et qui doit beaucoup à l’admirable ouvrage de Thierry Murcia, Marie appelée la Mgdaléenne, entre tradition et histoire, Ier –VIII e siècle, 2017, Presses universitaire de Prvence,417 pages , parangon d’érudition. Murcia  a publié dans la Pléiade , 2016, Premiers écrits chrétiens, « Jésus et, le premier christianisme dans la tradition rabbinique », p ;22-26 et 1170-1180. Il est aussi l’auteur de Jésus. Les miracles en question : une nouvelle approche à la lumière de la Science, Paris, 1999. Il annonce un ouvrage sur l’identité de l’auteur de l’Evangile de Jean qui promet d’être passionnant..


L’Evangile de Marc est le plus ancien des  Evangiles et il ne contient pas le finale sur la résurrection dans plusieurs manuscrits ; dont le plus ancien, conservé au Vatican, ce qui ne signifie aucunement qu’il n’ait pas comporté  bien des retouches.
Les Evangiles apocryphes (au sens grec de tenus secrets par rapport aux croyants ordinaires, non lus publiquement  dans les églises ou les synagogues,  et non pas de non -authentiques) nous donnent la clé de deux contresens :
1)    Jean le Baptiste, peut-être influencé  par le brahmanisme, était végétarien et même vegan, ainsi que non-violent,  c’est-à-dire  qu’il refusait tout contact avec les animaux morts ou vivants : cuir, miel, etc. Or, Marc 1, 6 nous dit : Jean avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage ; à rapprocher de Matthieu qui l’a copié : sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage (3, 4)
2)    L’Evangile des Ebionites ou des Douze Apôtres, plus véridique (il nous parle du végétalisme du Christ) nous dit pour sa part que Jean  «  ne se nourrissait que  d’un miel sauvage qui avait le goût de la manne, comme nos gâteaux à l’huile » (accusatif pluriel egkridas de egkris, egkridos, mot utilisé dans l’Exode,16, 4-31 : Dieu dit à Moïse : «Je vais faire pleuvoir du pain du haut du ciel. »…. Apparut sur la surface du désert quelque chose de menu, de grumeleux, de fin, comme du givre sur le sol. « Cuisez ce que vous voulez cuire, faites bouillir ce que vous voulez faire bouillir, et tout le surplus mettez-le en réserve jusqu’au lendemain .  »Ils le mirent en réserve jusqu’au lendemain, comme Moïse l’avait ordonné ; ce ne fut pas infect et il n’y eut pas de vers dedans. La maison d’Israël donna à cela le nom de manne. On eût dit de la graine de coriandre, c’était blanc  et cela avait le goût de la galette au miel (agkridos)., -ainsi que Nombres, 11, 7 : la manne ressemblait à de la graine de coriandre et avait l’aspect du bdellium (gomme-résine blanchâtre d’une variété  de  baumier, arbre à baume ou balsamier,    Dacryodes macrophylla,  qui est un arbre fruitier d'Afrique de la famille des Burseraceae. ; le nom bdellion se retrouve dans les noms vernaculaires (avec métathèse) atom(bo) de bdo(to-ng)tyom ou bdollon, et tombomuga-tsi donnant boto(nga)tyon ), puis bdellion. Le  mot  labdanum, métathèse de bdalanum, désigne la résine de certains cistes, Le labdanum, également appelé ladanum (à ne pas confondre avec le laudanum, du pavot, qui, en vient aussi), est une gomme produite par les feuilles et les rameaux de Cistus ladaniferus et Cistus cyprius[2] et  dérive aussi de bdellion.    « Le peuple s’égaillait pour la récolter; puis on la broyait à la meule ou on l’écrasait au pilon ; enfin on la faisait cuire dans un pot pour en faire des galettes. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile », en grec egkridos. ; le mot se trouve aussi  dans les comiques (Athénée, 645 e), Mais  le mot n’a pas été compris par Marc  et a été confondu avec l’accusatif pluriel grec akridas, sauterelles).
3)    La manne,  manna en hébreu,  est une exsudation sucrée  qui se voit sur les  tamaris du Sinaï, sorte de bruyère ou de ciste,  muriké en grec, provoquée par des insectes voisins des cicadèles..
Voici ce que nous dit Internet à ce sujet, en précisant que le peuple a toujours cru que l’exsudation venait de la plante au printemps : sans le savoir, Jean mangeait donc quelque chose qui était d’origine animale. En réalité, il nous faut restituer le texte suivant .  Donc  Jean Baptiste, non seulement ne mangeait pas de sauterelles, ce qui l’ »aurait plongé  une sainte horreur, mais il ne mangeait même pas de miel. Il se contentait de la manne, c’est-à-dire de galettes à l’huile faites sans miel,  mais  qui sentaient comme le miel provenant des tamaris parce qu’elles-mêmes étaient  faites à partir des exsudats des cicadèles présents sur les  tamaris . En réalité, il nous faut restituer le texte suivant : Jean se nourrissait simplement de  manne qui avait le goût de nos gâteaux à l’huile » (accusatif pluriel enkridas).
Internet : « L'espèce la plus commune est Philaenus spumaria, sorte de petite cigale de l’ordre des Hémiptères qui, au stade larvaire, produit une bave blanche très caractéristique.  Les cicadelles écumeuses (en Corse, à Mezzana par exemple, sur une variété du Cistus creticus qui ne produit pas de labdanum et s’appelle le Cistus corsicus Loisel)[] sont des insectes piqueurs et suceurs possédant un rostre leur permettant de pomper la sève des végétaux. De petits amas de bave blanche mousseuse apparaissent alors sur les végétaux, servant à la fois d'isolant climatique et de protection contre les prédateurs pour la larve jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade adulte. Cette bave mousseuse est communément appelée « crachat de coucou » (les prétendues « cailles « de l’Ancien Testament).
On peut en rapprocher pour l’usage, très méditerranéen , dans les pâtisseries la manne de Sicile , exsudat du frêne à manne, Fraxinus ornnus [] ,  par suite de la piqûre du puceron Gossyparia ulmi ou incision de l'écorce. La manne de Sicile est encore de nos jours utilisée pour sucrer les pâtisseries et dans les cosmétiques. Elle est produite dans la région de Cefalu à Castelbuono après incision du tronc. Une sève élaborée est ensuite récoltée. On distinguait autrefois trois qualités de manne de Sicile : la manne en larme , la plus pure, la manne en sorte constituée de petites larmes agglutinées entre elles par un liquide collant, et la manne grasse qui était mêlée de débris végétaux et dont l'odeur était désagréable [] Mais on ignore la nature précise du végétal qui alimentait les cicadèles de Jean, peut-être des tamaris ou des cistes , ou encore une légumineuse commune de la péninsule arabique et des environs[], une fabaceae nommée Alhagi maurorum  qui produit ce qu’on appelle la manne de Perse .
A noter également que le vêtement, sorte de robe blanche sans couture, que les Evangélistes affirment à tort être en poil de chameau (une peau, un cuir de chameau comme celui de  la ceinture) porté par Jean le Baptiste est également curieux pour un nazir et pour un végétarien. Il y a eu ici confusion entre le nom du chameau, en grec kamèlos , génitif pluriel kamèlôn, prononcé kamilôn , et  celui du coton peut-être inconnu de Marc,   en grec  ta apo xulôn éria, littéralement la laine provenant d’arbres,  devenu taxulôn  prononcé par iotacisme  taxilôn , proche de kamilôn ; de même , par suite de la même confusion,  pour la ceinture qui,  loin d’être en peau de chameau mort, matériau impur, devait être en réalité le légendaire cordon de coton blanc des prêtres brahmaniste.Mais Marc connaissait-il le coton ?
2) On trouve dans Matthieu, 6,11,  et dans Luc, 11, 13 :« Donne-nous chaque jour notre pain quotidien », prière qui signifie en réalité, comme l’avait déjà  dit saint Jérôme : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de l’au-delà, notre pain de la vie future, mahar en hébreu hérité de l’hostie mithraïque .cf . Jean, 6,27 : Travaillez, non pour la nourriture qui  périt  (le pain),  mais pour la nourriture  qui subsiste dans la vie éternelle (la manne, le pain de vie, l’hostie), celle que vous donnera le Fils de l’Homme (Jésus), car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau (pour en faire un nazir). »




De certains ajouts tardifs dans l’Evangile de Marc. :
                  Le Christ maudissant le figuier
 Alors que ce n’est pas la saison des figues, et parce qu’il a faim et  envie d’en cueillir une dans le désert, le Christ maudit à jamais  le figuier,ce qui est surprenant à tous égards :
1 Evangile selon Marc, le plus ancien,   11, 13-14 : « Le lendemain, après qu’ils furent sortis de Béthanie, Jésus eut faim. Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Prenant alors la parole, il lui dit : « Que personne ne mange de ton fruit ! » Et ses disciples l’entendirent. »
2 Dix ans plus tard, dans l’Evangile selon Matthieu, 21, 18 : «Le matin, en retournant à la ville de Béthanie, il eut faim.  Voyant  un figuier sur le chemin de Béthanie,  il s’en approcha ; mais il ne trouva que des feuilles, et il lui dit : « Que jamais aucun  fruit ne naisse de toi ! » Et à l’instant le figuier se dessécha. Les disciples, qui virent cela, furent étonnés, et dirent : Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant ? Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi, et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce que j’ai fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne : Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. »

3 Evangile selon Luc, 13, 6-9 : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher un fruit et il n’en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier. Peut-être à l’avenir donnera-t- il du fruit ; sinon, tu le couperas. «  
Aucune mention dans l’Evangile selon  Jean, qui a consulté le texte original de Marc, sans l’interpolation du figuier.
On voit tout de suite que l’évangile de Luc est postérieur aux autres, puisqu’il ne s’agit plus du Christ en personne, ce qui était gênant.. L’évangile selon Marc est  bien le plus ancien et  son texte originel sans l’ajout semble la source de l’  évangile  selon Jean, et même des évangiles selon Matthieu et selon Luc.
Or, à Rome, existait un figuier, le ficus ruminalis, qui avait selon la légende allaité Rémus et Romulus, avant que la  louve ne le remplace dans cette fonction mythique.  Les noms de Roma et de Romulus comme de Rémus viennent de rumen, ruminis, le sein, de srev-men, srev ou (s) ru signifiant l’instrument qui sert à épancher, à faire couler (cf. grec rhéFô, couler) le lait.
Si l’on suit la méthode de Frazer, on s’aperçoit que,  selon certaines légendes proches de populations primitives, l’Arbre du monde, -le figuier en est le symbole à Rome, comme Bouddha toujours représenté sous un figuier aux Indes, -bloque dans ses racines un bébé qui flotte, -pour nous dans le cours du Tibre,- et l’allaite miraculeusement : Ruminia est la déesse qui préside à l’allaitement. L’enfant a été dédoublé à l’image des seins nourriciers  et il est devenu  les jumeaux Rémus et Romulus. La légende du figuier allaitant a été remplacée par celle de la louve, mais le figuier Ruminalis est resté  sacré. On croyait qu’il datait de la fondation de Rome en -753 et son destin était associé à celui de Rome. Sous Auguste, le figuier avait dépéri et Auguste en replanta un, en aménageant une grotte où une  statue de la louve (voir mon blog sur la louve de Rome et le sillon) fut installée. On l’a retrouvée récemment. Mais, -mauvais présage pour les armées,- ce figuier se dessécha dans les années  60, cinq ans avant la date supposée de l’Evangile de Marc.
Pour les résistants  à l’occupation de la Palestine, l’occasion était rêvée. Ils introduisirent une prophétie après coup dans la bouche du Christ en personne. Jamais celui-ci n’eût prononcé pareille imprécation contre une simple plante. Cette allégorie voilée de la fin souhaitée de Rome a été interpolée dans l’Evangile de Marc, qui fut dès l’origine  écrit en grec. On peut s’en servir pour tenter, -avec prudence,-de dater l’interpolation de l’épisode du figuier de la révolte, en 66-70,  de Jacques le Juste, frère  de Jésus, dont l’historien d’origine juive Flavius Josèphe, dans ses Antiquités juives,  qui datent de 93, nous a laissé une mention. Les dates du Christ semblent être 4 octobre -4 et 29   et Marc daterait de 65.
LA BOISSON AMERE BUE PAR LE CHRIST SUR LA CROIX ET UN AJOUT MALADROIT.
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Le Christ n’entendait pas souffrir inutilement. Aussi avait-il chargé un disciple, probablement son cousin Simon ou Judas,   d’acheter de l’essence naturelle d’amande amère, contenant , comme les noyaux de pêche, de l’acide cyanhydrique à l’effet foudroyant :Jean, XIX, 29 : « Jésus dit :J’ai soif. Il y avait là un vase rempli de vin aigre. Ils mirent au bout d’une branche d’hysope une éponge imbibée de ce vin aigre et la portèrent à sa bouche. Quand Jésus prit ce vin aigre, il dit : C’est fini. Il baissa la tête et rendit l’esprit. »
 Or, jamais, contrairement à ce que racontent les commentateurs, les Romains (ni les Juifs) n’ont bu de vinaigre, ils  buvaient  éventuellement un verjus acidulé dont on ne voit pas pourquoi on aurait placé un récipient près de la croix. Mais les mots vin aigre désignent ici  en réalité une boisson plutôt amère qu’aigre, le poison conférant cette amertume au vin malgré le miel auquel il est mêlé.  L’intervention de l’hysope ici est due à un contresens, javelot se disant hyssos en grec et ayant fait penser à hyssopitès, vin médicinal à base d’hysope, hébreu hesob,  comme l’élixir de la Grande Charteuse. D’ailleurs, ni Marc, plus ancien, ni Matthieu ne parlent pas d’hysope, car  cette herbe ne saurait servir pour élever même une éponge à la hauteur de la bouche du crucifié ; ils parlent d’une tige de roseau, une canne : donax (Arundo donax Linné). On  comprend mieux l’étonnement de Ponce Pilate lorsqu’il apprend la survenue précoce de la mort.
Cette boisson analgésiante et  létale absorbée par le Christ a gêné les docteurs bien –pensants qui ont tenté d’y remédier  en intercalant dans Marc 14,23  le passage suivant : « Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe [au goût très amer],  mais lui ne le prit pas » , cf .Matthieu : « ils  lui donnèrent à boire du vin mêlé ,de fiel(  !) , mais,  quand il l’eut goûté, il ne voulut pas boire » ; mais rien dans Luc 23,33, et dans Jean 19,17.
Eli, Eli, lamma   sabbachtani ?
Quel est le sens du cri de désespoir poussé  par Jésus sur la croix, cri qui littéralement signifie : ô mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Jésus espérait que sa mort amènerait la fin du monde, la parousie ; or, aucun miracle n’était apparu, la fin du monde à laquelle il croyait n’avait pas eu lieu. En effet, selon Marc, et c’est certainement un ajout, 33. et 38, « la sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure ».et 38 : Le voile du Temple se déchira en deux ,  depuis le haut jusqu’en, bas», ce qui est quand m^ùeme bien maigre pour une fin du monde . Matthieu en rajoute (27, 31) : «  Et  voici, le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent (après la résurrection).. Etant sortis des sépulcres après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte (les cimetières étaient en dehors de la ville)  et apparurent à un grand nombre de personnes. »
Pourquoi le Poisson  devint le symbole des Chrétiens.
Ce n’est pas parce que ichthus en grec, qui signifie poisson , peut s’analyser comme l’acronyme  de Iesos Christos Theou uios sôter,  c’est-à-dire comme Jésus Christ fils de Dieu et sauveur, mais parce qu’il fait allusion à Simon le pêcheur de Beth-saïd, dit Kephas dit Pierre (Petrus ou Petros ou dans d’autres traductions Roc, de là saint Roc) : « Tu es Simon, tu t’appelleras  Cephas ; ce mot signifie pierre en araméen (Jean,  1, 42) ; sur ce roc  (sur cette pierre angulaire), je bâtirai mon église ».Simon, fils de Jonas, est un pêcheur originaire d’Egypte, de (Port)Saïd, saïd signifiant  pêcheur. Simon Bar-Jonas est originaire, avec son frère André et l'apôtre Philippe, de Bethsaïde[] (la maison,  beth, des   pêcheurs, saïd),devenu Port Saïd en Egypte.   Les autres évangiles sont muets sur ses origines mais laissent penser à une activité à Bethsaïde , voire à Capharnaüm : il a été pêcheur sur le lac de Tibériade. Simon s’installe à l'occasion de son mariage dans la maison de sa belle-famille dans cette ville d'où il est peut-être lui-même originaire.
La perche sacrée du Nil dérive son nom de Porkhos, porc, dieu de la mort, Perséphone, de là l’interdiction de manger aussi bien du porc que du poisson, la perche sacrée d’abord seulement, puis tout substitut.
Murcia, op. cit , p. 251, rappelle aussi  que Josué  se dit Yehoshua en hébreu et Iesous en grec, et qu’il s’agit du  même prénom que celui que nous traduisons par Jésus lorsqu’il est appliqué au Christ et par Josué lorsqu’il est appliqué au prophète. Or, « Josué, du fait même de son nom, est une figure de Jésus. Josué est appelé le fils de Nun (en araméen, nun désigne le poisson). « Josué donnera la Terre sainte en héritage et lui enseignera la Tora…Et sa postérité remplira les nations. Le monde entier sera rempli de sa renommée et de son nom qui s’y répandront lorsqu’il arrêtera le soleil à Gabaon et la lune dans la vallée d’Ayalon », dit Rachi , et le Midrash  sur la Genèse précise : «  Yehoshua , le fils de celui dont le nom est comme le nom du poisson, nun,  les fera entrer enTerre sainte.
Pour les premiers chrétiens qui étaient araméophones, cette précision patronymique devait avoir une résonance toute particulière. Si Jésus/ Josué est fils du « Poisson »,on comprend d’autant mieux l’importance symbolique qu’ils pouvaient attacher à cet animal qui deviendra, une fois passé en grec, ICHTUS, l’acronyme bien connu » . [

L’énigme  de l’inscription INRI sur la croix.
La plupart des gens croient que INRI signifie : Iesus (Jésus, sur ce point pas de problème), Nazaraeus (de Nazareth) rex Iudaeorum (roi des Juifs).
Voici le texte des Evangiles : Marc, 15,26 : « L’inscription indiquant le motif de la condamnation  portait ces mots : Le roi des Juifs »;
Matthieu, 27, 37 : « Pour indiquer le motif de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs ».
Luc, 23, 38 : » Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi  des Juifs ».
Jean, 19,19, « Pilate  fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Jésus le Nazoréen , roi des Juifs » (en grec Ièsus o Nazarènos [Cf. Marc, 14, 67)identique au grec Nazôraios,  basileus tôn Ioudaiôn, en latin, avec la mauvaise traduction de nasir par Nazarenus rex : Iesus  Nazarenus rex Iudaeorum ; Jean a été un témoin oculaire, même si c’est d’après ses dires et longtemps après (et bien après ceux de Marc et de Luc) que son évangile fut écrit en grec.
Or, il semble bien que la ville de Nazareth n’existait pas à l’époque du Christ (pas plus que le célèbre Jérimadeth à bobine biblique, J’ai rime  à dette :  Tout reposait dans Ur et dans  Jerimadeth, voir Péguy, de Booz endormi) et que le N désigne l’homme qu’on appelait nasir en araméen, traduit par chrèstos  en  grec, mot qui ne figure pas dans l’inscription, telle que la rapportent  les quatre  Evangiles synoptiques et qui ferait pléonasme. Un  groupe important, celui des Mandéens , (de mangana, cf.Magdala) se faisait appeler les Nazoréens (grec Nazôraios, matthieu, 2,23 et 2, 165 et Actes, 24,5) et Jésus y était affilié, comme au groupe des Thérapeutes,  Cf .  Murcia, op. cit. , note 73,  p.  298,  qui cite Simon Claude Mimouni, Les Nazoréens, Recherche étymologique et historique, Revue biblique, 105, 2, 1998, p..208-262.
Epiphane de Salamine, dans le Panarion, 79,8,3 et 2, cité par Murcia, p.179, écrit à propos de la mère de Jésus : «Dieu  ne lui permit pas d’administrer le baptême , ni de bénir les disciples. Il ne lui dit pas de régner ,sur terre, mais seulement d’être une arche sainte et d’être jugée digne du ,Royaume. Taphnès sait comment les  contrevenantes (les femmes dites diaconesses qui prétendent se substituer aux prêtres et aux évêques) doivent être châtiées, et les lieux de Magdoula savent comment recevoir leurs corps pour la putréfaction (grec skèpsis) (des damnés) ., Dans Taphnès on reconnaît  la ai Daphnai d’Hérodote, 2,
30 et 107, la Daphnè  d’Alfred de Vigny dans la 3e consultation du docteur Noir,- une ville de la Basse Egypte proche de Péluse, comme dans Magdoula on reconnaît è Magdôlos d’Hérodote, 2, 159, une ville du nord de l’Egypte dont le nom est généralement orthographié Migdol,  et surtout se retrouve dans le nom de Marie de  Magdala, , autre nom de la mère du … Christ, ainsi que l’a indubitablement prouvé Thierry Murcia.
Ces deux villes sont mentionnées ensemble en Jérémie, 44, 1, et 46 ,14. « les Judéennes qui y habitaient , écrit T. Murcia, rendaient ,un culte à la « Reine du Ciel »(culte que reprendront les Templiers) selon Jérémie, 44, 17-19, 25. Comme elles refusaient, malgré les avertissements du prophète, de renoncer à leurs pratiques idolâtres, ce dernier leur annonça un châtiment, imminent. On comprend dès lors l’allusion d’Epiphane : celles qui poussent à adorer la mère de Jésus comme s’il s’agissait d’une divinité céleste , seront elles aussi anéanties . Mais, dans la mesure où il est question ici de Marie, la référence à Magdoula pourrait,  de surcroît, renvoyer implicitement à Magdala (parfois vocalisée Mougdala dans  les sources talmudiques). : que Magdala, la terre qui a vu naître Marie (la mère du Christ) reçoive comme il se doit, -c’est-à-dire pour la corruption des damnés )-les corps des femmes qui poussent à l’idolâtrer !
La littérature talmudique donne à Jésus le nom de Yeshuha-Notsri, nostrim signifiant guetteur (de la fin du monde), puis chrétien.
A Le nasir
Le Livre des Nombres ( 6. 1-21 ) précise la loi applicable aux nasirs :
« 1.Jéhovah dit à Moïse : 2 Si un homme ou une femme formule le vœu d'être nazir en l'honneur de l'Éternel,
3 il s'abstiendra de vin et de boisson enivrante, il ne boira non plus  ni vinaigre tiré du vin, ni vinaigre tiré d’une boisson enivrante [cidre, par exemple],  il ne boira d’aucune eau-de-vie tirée de raisins et il ne mangera point de raisins frais ni de raisins secs.
4 Il ne mangera rien de ce qui provient de la vigne, depuis les pépins jusqu’à la peau du raisin (A noter que le Christ contrevient à ce tabou lorsqu’il absorbe le prétendu « vin aigre » et lors de la Cène, mais qu’il s’y conformerait  dans l’ajout : « il ne voulut pas boire (le vin mêlé de myrrhe amère) ».  L’anathème jeté sur la vigne , du moins pour les profanes,  vient sans doute de la paronymie entre aima, le sang en grec , et soma, la boisson enivrante du sacrifice, comme l’interdiction de manger du porc repose sur la paronymie de mauvais présage du nom du porc, porcus, et du nom du dieu de la mort, Phorkus ; même Bouddha, ce végétarien, est mort en mangeant « un plat de sanglier », nom qui doit recouvrir un plat de champignons appelés oreilles de porc (de la mort), avec la quasi-homonymie de porc et du dieu de la mort qui s’explique par la confusion possible avec un champignon lui ressemblant, mais mortel, à rapprocher du plat de bolets mortels de l’empereur Claude).
5, […] le rasoir ne passera pas sur sa tête ; […]
6 Pendant tous les jours qu'il a mis à part pour Jéhovah, il ne s'approchera pas d'un mort. »
Il est célibataire à la différence du rabbin. Surtout, il est tout de blanc vêtu.Sa        robe de coton est sans couture, comme celle que portent Jean le Baptiste et  le Christ lors de la crucifixion, car elle ne doit avoir été touchée ni par des ciseaux(fer réputé impur) ni par du cuir.
Flavius Josèphe , Guerre des Juifs, Livre II, 313-314, un auteur grec d’origine juive (37-97 ),  cite encore cette institution.
La scène des trois mages auprès de l’enfant indique cette prédestination de Jésus comme nasir,  mais c’est peut-être un ajout car selon l’Evangile des Ebionites (7 fragments conservés),  c’est  Jean Baptiste, autre et indiscutable nasir, qui aurait adopté le Christ comme nasir.  

B) Le nasir rex Judaeorum , archon rex sacificiorum, l’archonte -roi des Juifs.
Jésus venait juste de  chasser de l’esplanade du Temple les marchands de victimes animales à immoler et à offrir en sacrifice tout récemment installés après avoir quitté la périphérie de Jérusalem, car il était opposé à tout sacrifice, humain ou animal, et respectait la vie des animaux. Mais pour avoir le droit de le faire vis-à-vis des autorités religieuses , le fait d’être nasir ,  un quasi-synonyme, ne suffisait pas : il lui fallait être un prêtre «  sacrificateur », qui commandait aux sacrifices, appelé dans les traductions en grec archonte –roi , 2e archôn basileus, ou en latin rex, roi en ce sens religieux -des Juifs. D’ailleurs, où Jésus a-t-il revendiqué le titre de  roi de Judée ou de Palestine ?
Le dialogue avec Ponce Pilate (Marc, 15,2) repose sur cette ambiguïté du mot rex en latin, basileus en grec : « Pilate l’interrogea : Es –tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : « C’est toi qui  le dis. » Les Juifs jouent sur le terme, sacrilège pour les Romains,  de roi, équivoquant sur, le sens de roi et d’archonte-roi,  le 2e des 9 archontes d’Athènes, le  roi des sacrifices à Rome qui avait succédé au roi sous la république pour faire les sacrifices . Le sacrificateur, selon les Nombres, est une sorte d’acolyte du nasir-roi et , dans les sacrifices,  c’est l’archonte roi, le nasir en hébreu comme en araméen,  qui commandait originellement,avant que son rôle soit dévolu au nasir lui-même ; Jésus n *a pas voulu dissiper l’ambiguïté des mots roi des Juifs et répondre : « Mon royaume n’est pas de ce monde. Non, je ne prétends  pas être roi au sens de dirigeant politique du peuple juif, auquel tu commandes seul pour César,  mais seulement le chef religieux des sacrificateurs des Juifs en  tant que nasir prédestiné  ». Jean, 19,19 : « Cet écriteau, beaucoup de Juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en croix était proche de la ville, et c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : Le roi des Juifs », mais : cet homme a dit : « Je suis le roi des Juifs ».[Il d’agit d’une fourberie contre le Christ en donnant un sens politique et de lèse-majesté du peuple romain seul maître en Palestine].   :Pilate répondit : « ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. », c’est-à-dire  refuse de changer son inscription. La preuve que Jésus est bien un nasir, un archonte-roi des sacrifices, c’est que conformément à la mission que lui a confiée Jean Baptiste selon l’Evangile des Ebionites ou des Nazaréens il proscrit les sacrifices animaux qui devaient lui déplaire en tant que végan et chasse ,à la grande colère des rabbins, les marchands du temple de Salomon  , ces vendeurs d’animaux à sacrifier de Jérusalem  où ils viennent tout juste de s’installer, alors qu’ils situaient jusque là leur commerce en dehors de la ville.

C)  S’agit-il de  chrèstos,  le nasir ,  ou de christos, l’oint du Seigneur, le messie ?
Si christos signifie indiscutablement celui qui a été envoyé par le Seigneur, celui qui a été frotté d’huile pour être rendu  sacré, donc le messie, le problème est de savoir s’il s’agit bien de ce mot ou d’un paronyme qui, par iotacisme, se prononçait de la même façon : chrèstos, avec un hèta, è , prononcé christos. .A l’appui de cette hypothèse, citons tel manuscrit de Tacite avec un  è (et non pas le iota attendu , le i) : Annales ,15, 44 : quos vulgus Chrestianos appellabat , ceux que le peuple appelait Chrétiens (cf. Suétone,  Néron, 16, 2),    confirmé par  Suétone dans Claude,  25, 4 (et cf. Cicéron, Lettres ,2,8,1).Lorsqu’à l’Ecole je suivais le cours d’agrég.  sur Tacite dispensé par notre  caïman aujourd’hui décédé, Pouthier,  il nous disait , prudent : Faites seulement remarquer au jury que la leçon d’un manuscrit est étonnante, qu’on attendait un i,  mais n’insistez pas . »
Ceci dit, quel est le sens de chrèstos, traduction de l’araméen et de l’hébreu nasir ?Le mot est utilisé dans la religion d’Isis  au sens de (dieu) secourable, mais l’étymologie nous renseigne sur le sens véritable du mot ici car chrè  en grec signifie ce qui doit arriver, ce qui est providentiel, ce qui est voulu  par les dieux, à rapprocher de chrézô, rendre un oracle, prédire, chez Eschyle, Les Choéphores, vers  815 et , chez Euripide, Hésiode, 519, de chrésmôdéô,  chanter des oracles,et de chrésmos, oracle.Chrèstos signifie donc celui qui est prédestiné.
Ainsi Inri signifie : Jésus, nasir roi (des archontes) [chef religieux] des Juifs. Cordon brahmaniste de coton.  Métaphore
 Ayant entendu parler de Jésus, cette femme vint dans la foule par derrière et toucha son vêtement. Car elle disait : si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai sauvée. Au même instant la perte de sang s’arrêta,  et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même  qu’une force était sortie de lui ; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : qui a touché mes vêtements ? Ses disciples lui dirent :Tu vois la foule qui te presse et tu demandes qui t’a touché ? Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait commis cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s‘était passé en elle, vint se jeter à sers pieds,  et lui dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée, va en paix, et sois guérie de ton mal. »
Comme pour cette femme, citons le soldat romain qui procède à l’interpellation du Christ s’appelle Malchus (op. cit., p.1111) et tire son nom d’un dieu syrien; mais romain ou syrien, il est impur pour les israélites, comme est impur celui qui travaille le jour du sabbat, le samedi. Seul le grand sacrificateur nazir a le pouvoir d’affronter l’impur,  sans se souiller. Jésus le sait, mais il a réfléchi de façon non conformiste et peut-être d’une façon dangereuse  sur la notion religieuse d’impureté (dans les  logoï des  apocryphes, Jésus dit : « comme s’il suffisait d’être circoncis pour être
 pur ! » ). Il n’hésite pas à soigner cet étranger venu l’arrêter et que  Pierre a blessé à l’oreille, lui cautérisant l’oreille grâce aux torches  (apteï  en grec peut a      voir ce sens de cautériser). Citons enfin l ‘esclave du centurion romain, op. cit., p .93 (non israëlite en tout cas, donc impur comme il le sait et le dit lui-même à Jésus ). « Jésus… n’était guère éloigné de sa maison quand le centurion envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne  que tu entres sous mon toit (Luc, VII, 6). C’est aussi  pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller, en personne, vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri. » Ce centurion qui « a fourni les fonds nécessaires pour la construction de la synagogue de Capharnaüm et qui aime la nation juive » sait que Jésus se souillerait en franchissant le seuil de la maison, d’un étranger impur. «  Si, plutôt que de venir chez moi en personne, tu envoies  à ta place un de tes disciples pour guérir mon serviteur, cela suffira.  –Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centurion, et, se tournant vers la foule qui le suivait,   il dit : « Je vous le dis, même chez les israélites, je  n’ai pas trouvé une aussi grande foi. » De retour  à la maison, les gens envoyés par le centurion  trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade. »

Un indice qui permet peut-être de dater l’Evangile de Jean : qui est le « disciple bien aimé du Christ » et qui est le pèlerin anonyme d’Emmaüs ?
Luc 24,12-35, rapporte le récit de l’apparition du Christ ressuscité sur le chemin d’Emmaus : l’un des disciples, nommé Clopas [ou Cléophas, oncle paternel de Jésus, donc frère de Joseph ,mort depuis longtemps, marié à une autre  Marie mère de Jacques le majeur,Simon ou Siméon,  Joseph , Jude, accompagné d’un disciple en apparence anonyme, reçoit le privilège pascal de la résurrection de Jésus , qui était apparu auparavant à Marie sa mère (Marie de Magdala). « Ils partirent et s’en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons [verset interverti : et eux de  raconter (le fils de Clopas Siméon en premier qui grâce à sa jeunesse et à sa force, est arrivé à Jérusalem le premier ] ce qui s’était passé en chemin, et comment ils avaient reconnu le Christ à sa fraction du pain.] . Les Onze dirent : « C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon  [et à son père Clopas]! »
  Le fils de Clopas est ainsi nommé très discrètement en finale et beaucoup se sont étonnés y voyant une référence à Simon dit Pierre dont rien de tel ne  nous avait été  rapporté. . Pourquoi ce silence ? En effet, ce même Siméon prit la succession de son frère Jacques   , autre cousin du Christ, après son martyre et  il vécut très longtemps, selon Eusèbe de Césarée, mais il ne tenait pas , pour sa sécurité  , à faire trop de bruit autour de lui. Eusèbe dit : « après que Jacques le Juste (oule majeur] eut été crucifié pour la même doctrine que le Seigneur, ce fut un autre  fils de l’ oncle paternel du Christ, Siméon de Clopas,  que tous préférèrent comme  étant un 2e cousin du Seigneur. ».
Dès lors le « disciple bien aimé » est non pas Jean comme on l’a cru, mais Simon fils de Clopas et cousin du Christ,  à qui il fait l’honneur d’apparaître en premier, après sa mère toutefois : Marie de Magdala. C’est également Simon qui est l’auteur final de l’Evangile dit de Jean avec ses silences et ses apports, comme de l’Apocalypse de Jean, qui complète la Première Apocalypse de Jacques (le majeur , son frère auquel il succède comme évêque de Jérusalem, manuscrit qui se trouve aussi dans les manuscrits de   Hammadi . C’est donc Simon et non pas Jean qui « reçoit » la mère de Jésus des mains de celui-ci.
Autre interversion de verset qui, dans l’Evangile de Marc , rend mieux compte de l’opposition de la famille de Jésus à sa mission  (3, V , 20-35).
Murcia, p. 305, se fonde légitimement sur un document antérieur à l’Evangile, le Document B, où les versets 31 à 35 faisaient suite immédiatement aux versets 20-21, ce qui donne : au début de sa mission, le Christ vient à la maison de Pierre  à Capharnaüm et « de nouveau la foule se rassemble, le gênant même au point de l’empêcher de manger son pain :  les siens, l’ayant appris, partirent pour se saisir de lui, disant qu’il avait perdu la raison. Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. Mais il y avait une foule assise autour de lui, et on lui  dit : ta mère et tes frères et sœurs sont là dehors qui veulent te voir. Il leur répond : « Qui est ma mère ? Et mes frères ? Et, promenant son regard sur ceux qui, assis, faisaient cercle autour de lui, il dit : « Voilà ma mère et mes frères, car quiconque  fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une soeur et une mère. ».
Des scribes venus de Jérusalem à la demande de sa famille disaient pareillement : il est possédé de Belzébut (Satan) et encore : C’est par le prince des démons qu’il expulse les démons. Le Christ leur répondit : Comment Satan peut –il expulser Satan ?... Nul  ne peut pénétrer dans la maison d’un homme fort et piller ses affaires s’il n’a d’abord ligoté cet homme fort et alors il pillera  sa maison (allusion aux intentions des scribes à son endroit). »


 Le finale de Marc dans le manuscrit du Vatican, sans la Résurrection : 15 ,43 sqq, et 16-8 :
« Arriva Joseph d’Arimathie, conseiller de distinction, qui lui-même  attendait aussi le royaume imminent de Dieu (la fin du monde ; Marc omet de dire qu’il s’agit d’un  frère de la mère de Jésus).
 Jean, 38, est plus explicite : « Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, … prit le corps de Jésus. …Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres de myrrhe (comme déodorisant et parfumant) et d’aloès (aloe soccotrina, encore utilisé aujourd’hui en homéopathie pour ses vertus antiputrides dans les colites par exemple}. Ils prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandelettes avec les aromates, comme c’est la coutume des Juifs .Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis. Ce fut là qu’ils déposèrent Jésus. . Il osa se rendre vers Pilate pour demander le corps de Jésus…. Il donna le corps à Joseph. Et Joseph, ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé à même le roc,  puis il roula une pierre à l’entrée du sépulcre.
« Marie de Magdala et Marie, mère de [Jacques et de] Josès, regardaient où on le mettait.
« Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates afin d’aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. Elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre loin de l’entrée du sépulcre ? Et, levant les yeux, elles s’aperçurent que la pierre, qui était très grosse, avait été roulée. Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un  jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées.
6 Il leur dit : « Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus, le nazir, qui a été crucifié. Il n’est plus ici, mais voici bien le lieu où on l’avait mis. »…
8 « Elles [Marie de Magdala la mère du Seigneur, Marie de Clopas la mère de Jacques le Majeur, et Salomè, ( Marie-Salomé, épouse  de Zébédée mère de Jacques le Mineur l’apôtre, le nom de Marie  étant remplacé par celui de  Salomè pour tenter d’éviter la confusion due vaux homonymies :  ce sont les trois Marier de la tradition, auxquelles les Tziganes ont , anciennement, vers 150,adjoint Sara l’Egyptienne] sortirent du sépulcre et s’enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies ;  et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi. » Fin à l’origine du texte.

Il faut peut-être corriger le texte, car les évangélistes semblent très mal connaître la famille de Jésus (frères au lieu de cousins).. Je corrige ainsi : «Marie   Magdaliné, mère de Jésus,,  Marie Jacobé , mère de Joseph d’Arimathiie  (Nag Hamadi en Egypte près de Louxor) regardaient où on le mettait.  Lorsque le sabbat fut passé, 1 Marie  Magdaliné ,la  mère de Jésus, 2 Marie de Clopas, mère de Jacques le Majeur , 3 Marie , mère de Jacques l’apôtre ou le Mineur et de Jean l’apôtre, épouse de Zébédée achetèrent des aromates afin d’aller embaumer Jésus. » ,
Précisons maintenant l’identité de ces trois Marie :
: 1 Marie dite de Magdala ou la Magdalénienne,Marie Madeleine (de Magdala), savoir Maria , Mariam, Mariham,  est, selon Thierry Murcia, la mère de Jésus   et Megaddela dont  selon lui, dérive Magdala pourrait  signifier la grande. Mais il existait en Egypte ( près de Louxor, où l’on a trouvé des manuscrits datant vraisemblablement du II au IIIe siècle et rédigés en  copte, traductions de textes écrits initialement  en grec) une ville appelée Magdôlos , de Magdawos, citée par Hérodote ( 2, 159) , dont le nom est devenu  aujourd’hui (Nag) Hamadi (par dissimilation du g de Nag : (nag) madowo, madôlos  et dont il reste deux dérivés , l’un avec le suffixe adjectival –né, Marie  Magdaliné, de Magdalos , et l’autre ,  (Joseph) d’Arimahie, altération de (Nag) Hamadi,  où l’on a trouvé des manuscrits datant vraisemblablement du
II au IIIe siècle et rédigés en  copte, traductions de textes écrits initialement  en grec) ; y aurait-il une parenté entre Joseph d’Arimathie, Nicodème et la mère du Seigneur ?
2 Marie  serait l’épouse d’un Grec d’Egypte ,frère de Marie la mère du Christ,   Clopas ou Cléophas ( noms identiques selon Thierry Murcia et venant  du grec Cléo-phanès,qui signifie resplendissant de gloire : phainô et cléos, cf. phanoclès).  C’est la mère  de Jacques,  de  Simon , de Jude et de  Josès ou Joset dit Barsabbas le Juste ( Actes des apôtres),  diminutifs de Joseph.
3 (Marie)-Salomé, l’épouse d’un pêcheur galiléen  Zébédée, mère de l’apôtre Jacques et de l’apôtreJean . .
Qui est cet homme vêtu de blanc comme les nazirs ? Jean,20, 122, parle de deux anges (du grec angélos, annonciateur de la fin du monde , vêtus de blanc Il  s’agit peut-être de  Joseph d’Arimathie  et au cas où l’on suivrait Jean, on peut ajouter Nicodème,  dont le nom est grec , et non pas juif.
Le finale de Marc rajouté sur la Résurrection (16, 9–fin) .
« 3Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala (sa mère), de laquelle il avait chassé sept démons…. Le Christ dit aux onze apôtres : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création (la fin proche du monde).Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera  condamné …. En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ;ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront, leurs mains aux malades,  et les malades seront guéris. » Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. .Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient. »Tout ce passage est à rapprocher des Actes des Apôtres, par exemple, 5, 16 ; 8,7 ; 16, 18 ; 19, 12 ; 2, 4, ; 10, 465 ; 19, 6 ; 28, 5 ; 28,8 ; 1, 9 ; 1, 2, 14,3, etc .









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