Blog apocryphe.
A ma mère, cette bonne
catholique :
LE SENS MYSTERIEUX DE
L’INSCRIPTON LATINE SUR LA CROIX DU CHRIST : INRI.
Je respecte la foi : elle est plus forte que l’histoire
de la religion, mais elle n’empêche pas cette dernière. C’est ici un texte de
philologie biblique,
qui n’empêche pas la foi et qui doit beaucoup à l’admirable
ouvrage de Thierry Murcia, Marie appelée
la Mgdaléenne, entre tradition et histoire, Ier –VIII e siècle, 2017, Presses
universitaire de Prvence,417 pages , parangon d’érudition. Murcia a publié dans la Pléiade , 2016, Premiers écrits chrétiens, « Jésus
et, le premier christianisme dans la tradition rabbinique », p ;22-26
et 1170-1180. Il est aussi l’auteur de Jésus.
Les miracles en question : une nouvelle approche à la lumière de la Science,
Paris, 1999. Il annonce un ouvrage sur l’identité de l’auteur de l’Evangile de Jean qui promet d’être passionnant..
L’Evangile de Marc est le plus ancien des Evangiles et il ne contient pas le finale sur
la résurrection dans plusieurs manuscrits ; dont le plus ancien, conservé
au Vatican, ce qui ne signifie aucunement qu’il n’ait pas comporté bien des retouches.
Les Evangiles
apocryphes (au sens grec de tenus
secrets par rapport aux croyants ordinaires, non lus publiquement dans les églises ou les synagogues, et non pas de non -authentiques) nous donnent
la clé de deux contresens :
1)
Jean le Baptiste, peut-être influencé par le brahmanisme, était végétarien et même vegan,
ainsi que non-violent, c’est-à-dire qu’il refusait tout contact avec les animaux
morts ou vivants : cuir, miel, etc. Or, Marc 1, 6 nous dit : Jean avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait
de sauterelles et de miel sauvage ; à rapprocher de Matthieu qui l’a copié : sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage (3, 4)
2) L’Evangile des Ebionites ou des Douze Apôtres, plus véridique (il
nous parle du végétalisme du Christ) nous dit pour sa part que Jean «
ne se nourrissait que d’un miel sauvage qui avait le goût de la
manne, comme nos gâteaux à
l’huile » (accusatif pluriel egkridas de egkris, egkridos, mot
utilisé dans l’Exode,16, 4-31 : Dieu
dit à Moïse : «Je vais faire
pleuvoir du pain du haut du ciel. »…. Apparut sur la surface du désert
quelque chose de menu, de grumeleux, de fin, comme du givre sur le sol. « Cuisez
ce que vous voulez cuire, faites bouillir ce que vous voulez faire bouillir, et
tout le surplus mettez-le en réserve jusqu’au lendemain . »Ils
le mirent en réserve jusqu’au lendemain, comme Moïse l’avait ordonné ; ce
ne fut pas infect et il n’y eut pas de vers dedans. La maison d’Israël donna à cela
le nom de manne. On eût dit de la
graine de coriandre, c’était blanc et cela
avait le goût de la galette au miel (agkridos).,
-ainsi que Nombres, 11, 7 :
la manne ressemblait à de la graine de coriandre et avait l’aspect du bdellium
(gomme-résine blanchâtre d’une variété de
baumier, arbre à baume ou balsamier, Dacryodes macrophylla, qui est un arbre fruitier d'Afrique de la
famille des Burseraceae. ; le nom bdellion se retrouve dans les noms vernaculaires (avec métathèse) atom(bo) de bdo(to-ng)tyom ou bdollon,
et tombomuga-tsi donnant boto(nga)tyon ), puis bdellion. Le mot labdanum, métathèse de bdalanum, désigne la
résine de certains cistes, Le labdanum,
également appelé ladanum (à ne pas confondre avec le laudanum, du pavot, qui, en vient
aussi), est une gomme produite par les feuilles et les rameaux de Cistus
ladaniferus et Cistus cyprius[2] et dérive aussi de bdellion. « Le peuple s’égaillait pour la récolter;
puis on la broyait à la meule ou on l’écrasait au pilon ; enfin on la
faisait cuire dans un pot pour en faire des galettes. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile », en grec egkridos. ; le mot se trouve aussi dans les comiques (Athénée, 645 e), Mais le mot n’a pas été compris par Marc et a été confondu avec l’accusatif pluriel
grec akridas, sauterelles).
3)
La manne,
manna en hébreu, est une exsudation sucrée qui se voit sur les tamaris du Sinaï, sorte de bruyère ou de
ciste, muriké en grec, provoquée par des insectes voisins des cicadèles..
Voici ce que nous dit Internet à ce sujet, en précisant que
le peuple a toujours cru que l’exsudation venait de la plante au printemps :
sans le savoir, Jean mangeait donc quelque chose qui était d’origine animale.
En réalité, il nous faut restituer le texte suivant . Donc Jean Baptiste, non seulement ne mangeait pas
de sauterelles, ce qui l’ »aurait plongé une sainte horreur, mais il ne mangeait même
pas de miel. Il se contentait de la
manne, c’est-à-dire de galettes à l’huile faites sans miel, mais
qui sentaient comme le miel provenant des tamaris parce qu’elles-mêmes
étaient faites à partir des exsudats des
cicadèles présents sur les tamaris .
En réalité, il nous faut restituer le texte suivant : Jean se nourrissait simplement de manne qui avait le goût de nos gâteaux à l’huile » (accusatif pluriel enkridas).
Internet : « L'espèce la plus commune est Philaenus spumaria, sorte de petite
cigale de l’ordre des Hémiptères qui, au stade larvaire, produit une bave
blanche très caractéristique. Les cicadelles écumeuses (en Corse, à Mezzana par exemple, sur une
variété du Cistus creticus qui ne produit pas de labdanum et s’appelle le Cistus corsicus Loisel)[]
sont des insectes piqueurs et suceurs possédant un
rostre leur permettant de pomper la sève des végétaux. De petits amas de bave
blanche mousseuse apparaissent alors sur les végétaux, servant à la fois
d'isolant climatique et de protection contre les prédateurs pour la larve
jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade adulte. Cette bave mousseuse est
communément appelée « crachat de
coucou » (les prétendues « cailles « de l’Ancien Testament).
On peut en rapprocher pour l’usage, très méditerranéen , dans
les pâtisseries la manne de
Sicile , exsudat du frêne à manne, Fraxinus ornnus []
, par suite de la piqûre du puceron Gossyparia
ulmi ou incision de l'écorce. La manne de Sicile est encore de nos jours
utilisée pour sucrer les pâtisseries et dans les cosmétiques. Elle est produite
dans la région de Cefalu à Castelbuono après incision du tronc. Une sève
élaborée est ensuite récoltée. On distinguait autrefois trois qualités de manne
de Sicile : la manne en larme , la plus pure, la manne en sorte
constituée de petites larmes agglutinées entre elles par un liquide collant, et
la manne grasse qui était mêlée de débris végétaux et dont l'odeur était
désagréable [] Mais on
ignore la nature précise du végétal qui alimentait les cicadèles de Jean,
peut-être des tamaris ou des cistes , ou encore une légumineuse commune
de la péninsule arabique et des environs[], une fabaceae nommée Alhagi maurorum qui produit
ce qu’on appelle la manne de Perse .
A noter également que le vêtement, sorte de robe blanche
sans couture, que les Evangélistes affirment à tort être en poil de chameau
(une peau, un cuir de chameau comme celui de
la ceinture) porté par Jean le Baptiste est également curieux pour un nazir et pour un végétarien. Il y a eu ici
confusion entre le nom du chameau, en grec kamèlos
, génitif pluriel kamèlôn, prononcé
kamilôn , et celui du coton peut-être inconnu de
Marc, en grec
ta apo xulôn éria, littéralement
la laine provenant d’arbres, devenu
taxulôn prononcé par iotacisme taxilôn , proche de kamilôn ; de même , par suite de
la même confusion, pour la ceinture
qui, loin d’être en peau de chameau mort,
matériau impur, devait être en réalité le légendaire cordon de coton blanc des
prêtres brahmaniste.Mais Marc connaissait-il le coton ?
2) On trouve dans Matthieu, 6,11, et dans Luc, 11, 13 :« Donne-nous
chaque jour notre pain quotidien »,
prière qui signifie en réalité, comme l’avait déjà dit saint Jérôme : « Donne-nous aujourd’hui
notre pain de l’au-delà, notre pain de
la vie future, mahar en hébreu
hérité de l’hostie mithraïque .cf . Jean, 6,27 : Travaillez, non pour
la nourriture qui périt (le pain), mais pour la nourriture qui subsiste
dans la vie éternelle (la manne, le pain
de vie, l’hostie), celle que vous donnera le Fils de l’Homme (Jésus), car
c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau (pour en faire un nazir). »
De certains ajouts tardifs dans l’Evangile
de Marc. :
Le Christ maudissant le
figuier
Alors que ce n’est
pas la saison des figues, et parce qu’il a faim et envie d’en cueillir une dans le désert, le
Christ maudit à jamais le figuier,ce qui
est surprenant à tous égards :
1 Evangile selon Marc,
le plus ancien, 11,
13-14 : « Le lendemain, après qu’ils furent sortis de Béthanie,
Jésus eut faim. Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla
voir s’il y trouverait quelque chose ; et, s’en étant approché, il ne
trouva que des feuilles, car ce n’était
pas la saison des figues. Prenant alors la parole, il lui dit : « Que personne ne mange de ton fruit ! »
Et ses disciples l’entendirent. »
2 Dix ans plus tard, dans l’Evangile selon Matthieu, 21, 18 : «Le matin, en retournant à
la ville de Béthanie, il eut faim. Voyant
un figuier sur le chemin de Béthanie,
il s’en approcha ; mais il ne trouva que des feuilles, et il lui
dit : « Que jamais aucun fruit ne naisse de toi ! » Et à
l’instant le figuier se dessécha. Les disciples, qui virent cela, furent
étonnés, et dirent : Comment ce figuier est-il devenu sec en un
instant ? Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, si vous
aviez de la foi, et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce que
j’ai fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne : Ote-toi
de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. »
3 Evangile selon Luc,
13, 6-9 : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint
pour y chercher un fruit et il n’en trouva point. Alors il dit au
vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et
je n’en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre
inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore
cette année ; je creuserai tout autour, et j’y mettrai du fumier.
Peut-être à l’avenir donnera-t- il du fruit ; sinon, tu le couperas.
«
Aucune mention dans l’Evangile
selon Jean, qui a consulté le
texte original de Marc, sans l’interpolation du figuier.
On voit tout de suite que l’évangile de Luc est postérieur
aux autres, puisqu’il ne s’agit plus du Christ en personne, ce qui était gênant..
L’évangile selon Marc est bien le plus ancien et son texte originel sans l’ajout semble la
source de l’ évangile selon Jean,
et même des évangiles selon Matthieu et selon Luc.
Or, à Rome, existait un figuier, le ficus ruminalis, qui avait selon la légende allaité Rémus et
Romulus, avant que la louve ne le
remplace dans cette fonction mythique.
Les noms de Roma et de Romulus comme de Rémus viennent de rumen, ruminis, le sein, de srev-men, srev ou (s) ru signifiant l’instrument qui sert à épancher, à faire couler
(cf. grec rhéFô, couler) le lait.
Si l’on suit la méthode de Frazer, on s’aperçoit que, selon certaines légendes proches de
populations primitives, l’Arbre du monde, -le figuier en est le symbole à Rome,
comme Bouddha toujours représenté sous un figuier aux Indes, -bloque dans ses racines
un bébé qui flotte, -pour nous dans le cours du Tibre,- et l’allaite
miraculeusement : Ruminia est
la déesse qui préside à l’allaitement. L’enfant a été dédoublé à l’image des
seins nourriciers et il est devenu les jumeaux Rémus et Romulus. La légende du
figuier allaitant a été remplacée par celle de la louve, mais le figuier
Ruminalis est resté sacré. On croyait
qu’il datait de la fondation de Rome en -753 et son destin était associé à
celui de Rome. Sous Auguste, le figuier avait dépéri et Auguste en replanta un,
en aménageant une grotte où une statue
de la louve (voir mon blog sur la louve de Rome et le sillon) fut installée. On
l’a retrouvée récemment. Mais, -mauvais présage pour les armées,- ce figuier se
dessécha dans les années 60, cinq ans
avant la date supposée de l’Evangile de
Marc.
Pour les résistants à
l’occupation de la Palestine, l’occasion était rêvée. Ils introduisirent une
prophétie après coup dans la bouche du Christ en personne. Jamais celui-ci
n’eût prononcé pareille imprécation contre une simple plante. Cette allégorie
voilée de la fin souhaitée de Rome a été interpolée dans l’Evangile de Marc, qui fut dès l’origine écrit en grec. On peut s’en servir pour
tenter, -avec prudence,-de dater l’interpolation de l’épisode du figuier de la
révolte, en 66-70, de Jacques le Juste,
frère de Jésus, dont
l’historien d’origine juive Flavius Josèphe,
dans ses Antiquités juives, qui datent de 93, nous a laissé une mention.
Les dates du Christ semblent être 4 octobre -4 et 29 et Marc
daterait de 65.
LA BOISSON AMERE BUE
PAR LE CHRIST SUR LA CROIX ET
UN AJOUT MALADROIT.
.
Le Christ n’entendait pas
souffrir inutilement. Aussi avait-il chargé un disciple, probablement son
cousin Simon ou Judas, d’acheter de l’essence naturelle d’amande
amère, contenant , comme les noyaux de pêche, de l’acide cyanhydrique à l’effet
foudroyant :Jean, XIX, 29 :
« Jésus dit :J’ai soif. Il y avait là un vase rempli de vin aigre.
Ils mirent au bout d’une branche d’hysope une éponge imbibée de ce vin aigre et
la portèrent à sa bouche. Quand Jésus prit ce vin aigre, il dit : C’est
fini. Il baissa la tête et rendit l’esprit. »
Or, jamais,
contrairement à ce que racontent les commentateurs, les Romains (ni les Juifs)
n’ont bu de vinaigre, ils buvaient éventuellement un verjus acidulé dont on ne
voit pas pourquoi on aurait placé un récipient près de la croix. Mais les mots vin aigre désignent ici en réalité une boisson plutôt amère qu’aigre, le poison conférant
cette amertume au vin malgré le miel auquel il est mêlé. L’intervention de l’hysope ici est due à un
contresens, javelot se disant hyssos en grec et ayant fait penser à hyssopitès, vin médicinal à base
d’hysope, hébreu hesob, comme l’élixir de la Grande Charteuse.
D’ailleurs, ni Marc, plus ancien, ni Matthieu ne parlent pas d’hysope, car cette herbe ne saurait servir pour élever
même une éponge à la hauteur de la bouche du crucifié ; ils parlent d’une
tige de roseau, une canne : donax
(Arundo donax Linné). On comprend mieux l’étonnement de Ponce Pilate
lorsqu’il apprend la survenue précoce de la mort.
Cette boisson analgésiante et létale absorbée par le Christ a gêné les
docteurs bien –pensants qui ont tenté d’y remédier en intercalant dans Marc 14,23 le passage
suivant : « Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe [au
goût très amer], mais lui ne le prit
pas » , cf .Matthieu :
« ils lui donnèrent à boire du vin
mêlé ,de fiel( !) , mais, quand il
l’eut goûté, il ne voulut pas boire » ; mais rien dans Luc 23,33, et dans Jean 19,17.
Eli, Eli, lamma sabbachtani ?
Quel est le sens du cri de
désespoir poussé par Jésus sur la croix,
cri qui littéralement signifie : ô mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? Jésus espérait que sa mort amènerait la fin du monde, la parousie ; or, aucun miracle
n’était apparu, la fin du monde à laquelle il croyait n’avait pas eu lieu. En
effet, selon Marc, et c’est certainement
un ajout, 33. et 38, « la sixième heure étant venue, il y eut des
ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure ».et 38 : Le
voile du Temple se déchira en deux ,
depuis le haut jusqu’en, bas», ce qui est quand m^ùeme bien maigre pour
une fin du monde . Matthieu en rajoute (27, 31) : «
Et voici, le voile du Temple se déchira
en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se
fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient
morts ressuscitèrent (après la résurrection).. Etant sortis des sépulcres après
la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte (les cimetières
étaient en dehors de la ville) et
apparurent à un grand nombre de personnes. »
Pourquoi le
Poisson devint le symbole des Chrétiens.
Ce n’est pas parce
que ichthus en grec, qui signifie poisson
, peut s’analyser comme l’acronyme de Iesos Christos Theou uios sôter, c’est-à-dire comme Jésus Christ fils de Dieu et
sauveur, mais parce qu’il fait allusion à Simon
le pêcheur de Beth-saïd, dit Kephas dit Pierre (Petrus ou Petros ou dans d’autres traductions Roc, de là saint Roc) : « Tu es Simon, tu
t’appelleras Cephas ; ce mot signifie pierre en araméen (Jean,
1, 42) ; sur ce roc (sur cette pierre
angulaire), je bâtirai mon église ».Simon, fils de Jonas, est un pêcheur originaire d’Egypte, de
(Port)Saïd, saïd signifiant pêcheur. Simon Bar-Jonas
est originaire, avec son frère André
et l'apôtre Philippe, de Bethsaïde[] (la maison, beth, des pêcheurs, saïd),devenu Port Saïd en Egypte. Les
autres évangiles sont muets sur ses origines mais laissent penser à une
activité à Bethsaïde , voire à Capharnaüm : il a été pêcheur sur le lac de
Tibériade. Simon s’installe à l'occasion de son mariage dans la maison de sa
belle-famille dans cette ville d'où il est peut-être lui-même originaire.
La perche sacrée du Nil dérive son nom de Porkhos, porc, dieu de la mort, Perséphone, de
là l’interdiction de manger aussi bien du porc que du poisson, la perche sacrée
d’abord seulement, puis tout substitut.
Murcia, op. cit ,
p. 251, rappelle aussi que Josué se dit Yehoshua
en hébreu et Iesous en grec, et
qu’il s’agit du même prénom que celui
que nous traduisons par Jésus
lorsqu’il est appliqué au Christ et par Josué
lorsqu’il est appliqué au prophète. Or, « Josué, du fait même de son nom,
est une figure de Jésus. Josué est appelé le fils de Nun (en araméen, nun
désigne le poisson). « Josué donnera la Terre sainte en héritage et lui
enseignera la Tora…Et sa postérité remplira les nations. Le monde entier sera
rempli de sa renommée et de son nom qui
s’y répandront lorsqu’il arrêtera le soleil à Gabaon et la lune dans la vallée
d’Ayalon », dit Rachi , et le Midrash sur la Genèse précise : « Yehoshua , le fils de celui dont le nom
est comme le nom du poisson, nun, les fera entrer enTerre sainte.
Pour les premiers chrétiens qui
étaient araméophones, cette précision patronymique devait avoir une résonance
toute particulière. Si Jésus/ Josué est fils du « Poisson »,on comprend d’autant mieux l’importance
symbolique qu’ils pouvaient attacher à cet animal qui deviendra, une fois passé
en grec, ICHTUS, l’acronyme bien
connu » . [
L’énigme de l’inscription INRI sur la croix.
La plupart des gens croient que INRI signifie : Iesus
(Jésus, sur ce point pas de problème), Nazaraeus
(de Nazareth) rex Iudaeorum (roi des Juifs).
Voici le texte des Evangiles :
Marc, 15,26 : « L’inscription indiquant le motif de la condamnation
portait ces mots : Le roi des
Juifs »;
Matthieu, 27,
37 : « Pour indiquer le motif
de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs ».
Luc, 23, 38 : »
Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs ».
Jean, 19,19, « Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la
croix, et qui était ainsi conçue : Jésus
le Nazoréen , roi des Juifs »
(en grec Ièsus o Nazarènos [Cf. Marc,
14, 67)identique au grec Nazôraios, basileus tôn Ioudaiôn, en latin, avec la
mauvaise traduction de nasir par Nazarenus rex : Iesus Nazarenus
rex Iudaeorum ; Jean a été
un témoin oculaire, même si c’est d’après ses dires et longtemps après (et bien
après ceux de Marc et de Luc) que son évangile fut écrit en grec.
Or, il semble bien que la ville
de Nazareth n’existait pas à l’époque du Christ (pas plus que le célèbre
Jérimadeth à bobine biblique, J’ai
rime à dette : Tout reposait dans Ur et dans Jerimadeth, voir Péguy, de Booz endormi) et que le N désigne l’homme qu’on appelait nasir en araméen, traduit par chrèstos
en
grec, mot qui ne figure pas dans l’inscription, telle que la
rapportent les quatre Evangiles synoptiques et qui ferait pléonasme.
Un groupe important, celui des Mandéens ,
(de mangana, cf.Magdala) se faisait appeler les Nazoréens (grec Nazôraios, matthieu, 2,23 et 2, 165 et Actes, 24,5) et Jésus y était affilié,
comme au groupe des Thérapeutes,
Cf . Murcia, op. cit. , note 73, p. 298, qui
cite Simon Claude Mimouni, Les Nazoréens, Recherche étymologique et historique,
Revue biblique, 105, 2, 1998, p..208-262.
Epiphane de Salamine, dans le Panarion, 79,8,3 et 2, cité par Murcia, p.179, écrit à propos de
la mère de Jésus : «Dieu ne lui
permit pas d’administrer le baptême , ni de bénir les disciples. Il ne lui
dit pas de régner ,sur terre, mais seulement d’être une arche sainte et d’être jugée digne du ,Royaume. Taphnès sait
comment les contrevenantes (les femmes
dites diaconesses qui prétendent se substituer aux prêtres et aux évêques) doivent
être châtiées, et les lieux de Magdoula
savent comment recevoir leurs corps pour la putréfaction (grec skèpsis) (des damnés) ., Dans Taphnès on reconnaît la ai
Daphnai d’Hérodote, 2,
30 et 107, la Daphnè
d’Alfred de Vigny dans la 3e consultation du docteur Noir,- une ville de
la Basse Egypte proche de Péluse, comme dans Magdoula on reconnaît è
Magdôlos d’Hérodote, 2, 159, une
ville du nord de l’Egypte dont le nom est généralement orthographié Migdol, et surtout se retrouve dans le nom de Marie de
Magdala, , autre nom de la mère du … Christ, ainsi que l’a
indubitablement prouvé Thierry Murcia.
Ces deux villes sont mentionnées ensemble en Jérémie, 44, 1,
et 46 ,14. « les Judéennes qui y habitaient , écrit T. Murcia, rendaient
,un culte à la « Reine du Ciel »(culte
que reprendront les Templiers) selon Jérémie, 44, 17-19, 25. Comme elles
refusaient, malgré les avertissements du prophète, de renoncer à leurs
pratiques idolâtres, ce dernier leur annonça un châtiment, imminent. On
comprend dès lors l’allusion d’Epiphane : celles qui poussent à adorer la
mère de Jésus comme s’il s’agissait d’une divinité céleste , seront elles aussi
anéanties . Mais, dans la mesure où il est question ici de Marie, la
référence à Magdoula pourrait, de surcroît,
renvoyer implicitement à Magdala (parfois vocalisée Mougdala dans les sources
talmudiques). : que Magdala, la terre qui a vu naître Marie (la mère du
Christ) reçoive comme il se doit, -c’est-à-dire pour la corruption des damnés
)-les corps des femmes qui poussent à l’idolâtrer !
La littérature talmudique donne à Jésus le nom de Yeshuha-Notsri, nostrim signifiant guetteur (de la fin du monde), puis chrétien.
A Le nasir
« 1.Jéhovah dit à Moïse :
2 Si un homme ou une femme formule le vœu d'être nazir en l'honneur de l'Éternel,
3 il s'abstiendra de vin et de boisson enivrante, il ne boira non plus ni vinaigre tiré du vin, ni vinaigre tiré
d’une boisson enivrante [cidre, par exemple],
il ne boira d’aucune eau-de-vie tirée de raisins et il ne mangera point
de raisins frais ni de raisins secs.
4 Il ne mangera rien de ce qui provient de la vigne, depuis les pépins
jusqu’à la peau du raisin (A noter que le Christ contrevient à ce tabou
lorsqu’il absorbe le prétendu « vin aigre » et lors de la Cène, mais qu’il
s’y conformerait dans l’ajout :
« il ne voulut pas boire (le vin mêlé de myrrhe amère) ». L’anathème jeté sur la vigne , du moins pour
les profanes, vient sans doute de la
paronymie entre aima, le sang en grec
, et soma, la boisson enivrante du
sacrifice, comme l’interdiction de manger du porc repose sur la paronymie de
mauvais présage du nom du porc, porcus,
et du nom du dieu de la mort, Phorkus ;
même Bouddha, ce végétarien, est mort en mangeant « un plat de
sanglier », nom qui doit recouvrir un plat de champignons appelés oreilles de porc (de la mort), avec la
quasi-homonymie de porc et du dieu de la mort qui s’explique par la confusion
possible avec un champignon lui ressemblant, mais mortel, à rapprocher du plat
de bolets mortels de l’empereur Claude).
5, […] le rasoir ne passera pas sur sa tête ; […]
6 Pendant tous les jours qu'il a mis à part pour Jéhovah, il ne
s'approchera pas d'un mort. »
Il est célibataire à la différence du rabbin. Surtout, il est tout de
blanc vêtu.Sa robe de coton
est sans couture, comme celle que portent Jean le Baptiste et le Christ lors de la crucifixion, car elle ne
doit avoir été touchée ni par des ciseaux(fer réputé impur) ni par du cuir.
Flavius Josèphe , Guerre des Juifs, Livre II, 313-314, un
auteur grec d’origine juive (37-97 ), cite encore cette institution.
La
scène des trois mages auprès de l’enfant indique cette prédestination de Jésus
comme nasir, mais c’est
peut-être un ajout car selon l’Evangile
des Ebionites (7 fragments conservés),
c’est Jean Baptiste, autre et
indiscutable nasir, qui aurait adopté
le Christ comme nasir.
B) Le nasir rex Judaeorum , archon rex
sacificiorum, l’archonte -roi des
Juifs.
Jésus
venait juste de chasser de l’esplanade
du Temple les marchands de victimes animales à immoler et à offrir en sacrifice
tout récemment installés après avoir quitté la périphérie de Jérusalem, car il
était opposé à tout sacrifice, humain ou animal, et respectait la vie des
animaux. Mais pour avoir le droit de le faire vis-à-vis des autorités
religieuses , le fait d’être nasir
, un quasi-synonyme, ne suffisait
pas : il lui fallait être un prêtre « sacrificateur », qui
commandait aux sacrifices, appelé dans les traductions en grec archonte –roi ,
2e archôn basileus, ou en
latin rex, roi en ce sens religieux -des Juifs. D’ailleurs, où Jésus
a-t-il revendiqué le titre de roi de Judée ou de Palestine ?
Le
dialogue avec Ponce Pilate (Marc, 15,2)
repose sur cette ambiguïté du mot rex
en latin, basileus en grec : « Pilate
l’interrogea : Es –tu le roi des Juifs ?
Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. » Les Juifs jouent sur le terme,
sacrilège pour les Romains, de roi, équivoquant sur, le sens de roi et
d’archonte-roi, le 2e des 9
archontes d’Athènes, le roi des
sacrifices à Rome qui avait succédé au roi sous la république pour faire les
sacrifices . Le sacrificateur, selon les Nombres,
est une sorte d’acolyte du nasir-roi et , dans les sacrifices, c’est l’archonte roi, le nasir en hébreu comme en araméen, qui commandait
originellement,avant que son rôle soit dévolu au nasir lui-même ; Jésus n *a pas voulu dissiper
l’ambiguïté des mots roi des Juifs et
répondre : « Mon royaume n’est
pas de ce monde. Non, je ne prétends pas être roi
au sens de dirigeant politique du peuple juif, auquel tu commandes seul pour
César, mais seulement le chef religieux
des sacrificateurs des Juifs en tant que
nasir prédestiné ». Jean, 19,19 : « Cet écriteau,
beaucoup de Juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en croix était proche
de la ville, et c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Les grands
prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : Le roi des Juifs »,
mais : cet homme a dit : « Je
suis le roi des Juifs ».[Il d’agit d’une fourberie contre le Christ en
donnant un sens politique et de lèse-majesté du peuple romain seul maître en
Palestine]. :Pilate
répondit : « ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. », c’est-à-dire refuse de changer son inscription. La preuve
que Jésus est bien un nasir, un
archonte-roi des sacrifices, c’est que conformément à la mission que lui a
confiée Jean Baptiste selon l’Evangile
des Ebionites ou des Nazaréens il proscrit les sacrifices animaux qui
devaient lui déplaire en tant que végan et chasse ,à la grande colère des rabbins,
les marchands du temple de Salomon , ces
vendeurs d’animaux à sacrifier de Jérusalem où ils viennent tout juste de s’installer,
alors qu’ils situaient jusque là leur commerce en dehors de la ville.
C) S’agit-il de chrèstos, le nasir , ou de christos, l’oint du Seigneur,
le messie ?
Si christos signifie indiscutablement celui qui a été envoyé par le Seigneur,
celui qui a été frotté d’huile pour être rendu
sacré, donc le messie, le problème est de savoir s’il s’agit bien de ce
mot ou d’un paronyme qui, par iotacisme, se prononçait de la même façon :
chrèstos, avec un hèta, è , prononcé
christos. .A l’appui de cette
hypothèse, citons tel manuscrit de Tacite avec un è (et non pas le iota attendu , le i) :
Annales ,15, 44 : quos vulgus Chrestianos appellabat , ceux que le
peuple appelait Chrétiens (cf. Suétone, Néron, 16, 2), confirmé
par Suétone dans Claude, 25, 4 (et cf. Cicéron, Lettres ,2,8,1).Lorsqu’à l’Ecole je suivais le cours d’agrég.
sur Tacite dispensé par notre caïman aujourd’hui décédé, Pouthier, il nous disait , prudent : Faites
seulement remarquer au jury que la leçon d’un manuscrit est étonnante, qu’on
attendait un i, mais n’insistez pas . »
Ceci dit, quel est le sens de chrèstos, traduction de l’araméen et de
l’hébreu nasir ?Le mot est
utilisé dans la religion d’Isis au sens
de (dieu) secourable, mais l’étymologie nous renseigne sur le sens véritable du
mot ici car chrè en grec signifie ce qui doit arriver, ce qui
est providentiel, ce qui est voulu par
les dieux, à rapprocher de chrézô,
rendre un oracle, prédire, chez Eschyle, Les
Choéphores, vers 815 et , chez Euripide,
Hésiode, 519, de chrésmôdéô, chanter des
oracles,et de chrésmos, oracle.Chrèstos signifie donc celui qui est prédestiné.
Ainsi Inri signifie : Jésus, nasir roi (des archontes) [chef
religieux] des Juifs. Cordon brahmaniste de
coton. Métaphore
Ayant entendu parler de Jésus, cette femme
vint dans la foule par derrière et toucha son vêtement. Car elle disait :
si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai sauvée. Au même instant la
perte de sang s’arrêta, et elle sentit
dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui ; et,
se retournant au milieu de la foule, il dit : qui a touché mes vêtements ?
Ses disciples lui dirent :Tu vois la foule qui te presse et tu demandes
qui t’a touché ? Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait
commis cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s‘était passé en
elle, vint se jeter à sers pieds, et lui
dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée, va
en paix, et sois guérie de ton mal. »
Comme pour cette femme, citons le soldat romain qui procède à
l’interpellation du Christ s’appelle Malchus (op. cit., p.1111) et tire son nom d’un dieu syrien; mais romain ou syrien, il est impur
pour les israélites, comme est impur celui qui travaille le jour du sabbat, le
samedi. Seul le grand sacrificateur nazir a le pouvoir d’affronter
l’impur, sans se souiller. Jésus le
sait, mais il a réfléchi de façon non conformiste et peut-être d’une façon
dangereuse sur la notion religieuse d’impureté
(dans les logoï des
apocryphes, Jésus dit : « comme s’il suffisait d’être
circoncis pour être
pur ! » ). Il n’hésite pas à soigner cet
étranger venu l’arrêter et que Pierre a
blessé à l’oreille, lui cautérisant l’oreille grâce aux torches (apteï en grec peut a voir ce sens de cautériser). Citons enfin l ‘esclave du centurion
romain, op. cit., p .93 (non
israëlite en tout cas, donc impur comme il le sait et le dit lui-même à Jésus
). « Jésus… n’était guère éloigné de sa maison quand le centurion envoya
des amis pour lui dire : Seigneur,
ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit (Luc, VII,
6). C’est aussi pour cela que je ne me
suis pas cru digne d’aller, en personne, vers toi. Mais dis un mot, et mon
serviteur sera guéri. » Ce centurion qui « a fourni les fonds
nécessaires pour la construction de la synagogue de Capharnaüm et qui aime
la nation juive » sait que Jésus se souillerait en franchissant le seuil
de la maison, d’un étranger impur. « Si, plutôt que de venir chez moi en personne, tu envoies à ta place un de tes disciples pour guérir
mon serviteur, cela suffira. –Lorsque Jésus entendit ces paroles, il
admira le centurion, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous le dis, même chez les israélites, je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »
De retour à la maison, les gens envoyés
par le centurion trouvèrent guéri le
serviteur qui avait été malade. »
Un indice qui permet
peut-être de dater l’Evangile de
Jean : qui est le « disciple bien aimé du Christ » et qui
est le pèlerin anonyme d’Emmaüs ?
Luc 24,12-35, rapporte le récit de l’apparition du Christ
ressuscité sur le chemin d’Emmaus :
l’un des disciples, nommé Clopas [ou Cléophas, oncle paternel de Jésus, donc
frère de Joseph ,mort depuis longtemps, marié à une autre Marie mère de Jacques le majeur,Simon ou Siméon,
Joseph , Jude, accompagné d’un disciple en apparence anonyme, reçoit
le privilège pascal de la résurrection de Jésus , qui était apparu auparavant à
Marie sa mère (Marie de Magdala). « Ils partirent et s’en
retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons [verset interverti : et eux de raconter (le fils de Clopas Siméon en premier
qui grâce à sa jeunesse et à sa force, est arrivé à Jérusalem le premier ] ce
qui s’était passé en chemin, et comment ils avaient reconnu le Christ à sa
fraction du pain.] . Les Onze dirent : « C’est bien vrai ! Le
Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon
[et à son père Clopas]! »
Le fils de Clopas est ainsi nommé très
discrètement en finale et beaucoup se sont étonnés y voyant une référence à
Simon dit Pierre dont rien de tel ne
nous avait été rapporté. .
Pourquoi ce silence ? En effet, ce même Siméon prit la succession de son
frère Jacques , autre cousin du Christ,
après son martyre et il vécut très
longtemps, selon Eusèbe de Césarée, mais il ne tenait pas , pour sa
sécurité , à faire trop de bruit autour de lui. Eusèbe dit :
« après que Jacques le Juste (oule majeur] eut été crucifié pour la même
doctrine que le Seigneur, ce fut un autre
fils de l’ oncle paternel du Christ, Siméon de Clopas, que tous préférèrent comme étant un 2e cousin du
Seigneur. ».
Dès lors le « disciple
bien aimé » est non pas Jean comme on l’a cru, mais Simon fils de Clopas et cousin du Christ, à qui il fait l’honneur d’apparaître en
premier, après sa mère toutefois : Marie de Magdala. C’est également Simon
qui est l’auteur final de l’Evangile dit
de Jean avec ses silences et ses apports, comme de l’Apocalypse de Jean, qui complète la
Première
Apocalypse de Jacques (le majeur , son frère auquel il succède comme
évêque de Jérusalem, manuscrit qui se trouve aussi dans les manuscrits de Hammadi . C’est donc Simon et non pas Jean qui
« reçoit » la mère de Jésus des mains de celui-ci.
Autre interversion de
verset qui, dans l’Evangile de Marc , rend mieux compte de
l’opposition de la famille de Jésus à sa mission (3, V , 20-35).
Murcia, p. 305, se fonde légitimement sur un document
antérieur à l’Evangile, le Document B,
où les versets 31 à 35 faisaient suite immédiatement aux versets 20-21, ce qui
donne : au début de sa mission, le Christ vient à la maison de Pierre à Capharnaüm et « de nouveau la
foule se rassemble, le gênant même au point de l’empêcher de manger son
pain : les siens, l’ayant
appris, partirent pour se saisir de lui, disant qu’il avait perdu la raison. Sa
mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. Mais
il y avait une foule assise autour de lui, et on lui dit : ta mère et tes frères et sœurs
sont là dehors qui veulent te voir. Il leur répond : « Qui est ma
mère ? Et mes frères ? Et, promenant son regard sur ceux qui, assis,
faisaient cercle autour de lui, il dit : « Voilà ma mère et mes
frères, car quiconque fait la volonté de
Dieu, celui-là m’est un frère et une soeur et une mère. ».
Des scribes venus de Jérusalem à la demande de sa famille
disaient pareillement : il est possédé de Belzébut (Satan) et
encore : C’est par le prince des démons qu’il expulse les démons. Le Christ
leur répondit : Comment Satan peut –il expulser Satan ?... Nul ne peut pénétrer dans la maison d’un homme
fort et piller ses affaires s’il n’a d’abord ligoté cet homme fort et alors il
pillera sa maison (allusion aux intentions
des scribes à son endroit). »
Le finale de Marc dans le
manuscrit du Vatican, sans la Résurrection : 15 ,43 sqq, et 16-8 :
« Arriva Joseph d’Arimathie,
conseiller de distinction, qui lui-même
attendait aussi le royaume imminent de Dieu (la fin du monde ; Marc
omet de dire qu’il s’agit d’un frère de
la mère de Jésus).
Jean, 38, est plus explicite
: « Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par
crainte des Juifs, … prit le corps de Jésus. …Nicodème, qui auparavant était
allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres
de myrrhe (comme déodorisant et parfumant) et d’aloès (aloe soccotrina, encore utilisé aujourd’hui en homéopathie pour ses
vertus antiputrides dans les colites par exemple}. Ils prirent le corps de
Jésus et l’enveloppèrent de bandelettes avec les aromates, comme c’est la
coutume des Juifs .Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait
été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été
mis. Ce fut là qu’ils déposèrent Jésus. . Il osa se rendre vers Pilate
pour demander le corps de Jésus…. Il donna le corps à Joseph. Et Joseph, ayant
acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul, et
le déposa dans un sépulcre taillé à même le roc, puis il roula une pierre à l’entrée du sépulcre.
« Marie de Magdala et Marie,
mère de [Jacques et de] Josès, regardaient où on le mettait.
« Lorsque le sabbat fut
passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates
afin d’aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent
au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. Elles disaient
entre elles : Qui nous roulera la pierre loin de l’entrée du sépulcre ?
Et, levant les yeux, elles s’aperçurent que la pierre, qui était très grosse,
avait été roulée. Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe
blanche, et elles furent épouvantées.
6 Il leur dit : « Ne
vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus, le nazir, qui a été crucifié. Il n’est plus ici, mais voici bien le
lieu où on l’avait mis. »…
8 « Elles [Marie de Magdala la mère du
Seigneur, Marie de Clopas la mère de Jacques le Majeur, et Salomè, ( Marie-Salomé, épouse de Zébédée mère de Jacques le Mineur l’apôtre, le nom de Marie étant remplacé par celui de Salomè pour tenter d’éviter la confusion due
vaux homonymies : ce sont les trois
Marier de la tradition, auxquelles les Tziganes ont , anciennement, vers
150,adjoint Sara l’Egyptienne] sortirent du sépulcre et s’enfuirent. La
peur et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à
personne, à cause de leur effroi. » Fin à l’origine du texte.
Il faut peut-être corriger le
texte, car les évangélistes semblent très mal connaître la famille de Jésus
(frères au lieu de cousins).. Je corrige ainsi : «Marie Magdaliné, mère de Jésus,, Marie Jacobé , mère de Joseph d’Arimathiie (Nag Hamadi en Egypte près de Louxor)
regardaient où on le mettait. Lorsque le
sabbat fut passé, 1 Marie Magdaliné ,la mère de Jésus, 2 Marie de Clopas, mère de Jacques le Majeur , 3 Marie , mère de
Jacques l’apôtre ou le Mineur et de Jean l’apôtre, épouse de Zébédée
achetèrent des aromates afin d’aller embaumer Jésus. » ,
Précisons maintenant l’identité
de ces trois Marie :
: 1 Marie dite de Magdala ou la Magdalénienne,Marie Madeleine (de Magdala),
savoir Maria , Mariam, Mariham,
est,
selon Thierry Murcia, la mère de
Jésus et Megaddela
dont selon lui, dérive Magdala pourrait signifier la grande. Mais il existait en Egypte ( près de Louxor, où l’on a trouvé des manuscrits datant vraisemblablement du II au IIIe siècle
et rédigés en copte, traductions de
textes écrits initialement en grec) une ville appelée Magdôlos , de Magdawos, citée
par Hérodote ( 2, 159) , dont le nom est devenu aujourd’hui (Nag) Hamadi (par dissimilation du g de Nag : (nag) madowo, madôlos et dont il reste
deux dérivés , l’un
avec le suffixe adjectival –né,
Marie Magdaliné, de Magdalos , et l’autre , (Joseph) d’Arimahie, altération de (Nag)
Hamadi, où l’on a trouvé des
manuscrits datant vraisemblablement du
II au IIIe siècle et rédigés en copte,
traductions de textes écrits initialement
en grec) ; y aurait-il une parenté entre Joseph d’Arimathie, Nicodème
et la mère du Seigneur ?
2 Marie serait l’épouse d’un Grec d’Egypte ,frère de
Marie la mère du Christ, Clopas
ou Cléophas ( noms identiques selon Thierry Murcia et venant du grec Cléo-phanès,qui
signifie resplendissant de
gloire : phainô et cléos, cf. phanoclès). C’est la
mère de Jacques, de Simon , de Jude et de Josès ou Joset dit Barsabbas le Juste ( Actes des apôtres), diminutifs
de Joseph.
3 (Marie)-Salomé, l’épouse d’un pêcheur galiléen Zébédée, mère de l’apôtre Jacques et de l’apôtreJean
. .
Qui est cet homme vêtu de blanc comme les nazirs ? Jean,20,
122, parle de deux anges (du grec angélos, annonciateur de la fin du monde
, vêtus de blanc Il s’agit peut-être
de Joseph
d’Arimathie et au cas où l’on
suivrait Jean, on peut ajouter Nicodème, dont le nom est grec , et non pas juif.
Le finale de Marc rajouté sur la Résurrection
(16, 9–fin) .« 3Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala (sa mère), de laquelle il avait chassé sept démons…. Le Christ dit aux onze apôtres : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création (la fin proche du monde).Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné …. En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ;ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront, leurs mains aux malades, et les malades seront guéris. » Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. .Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient. »Tout ce passage est à rapprocher des Actes des Apôtres, par exemple, 5, 16 ; 8,7 ; 16, 18 ; 19, 12 ; 2, 4, ; 10, 465 ; 19, 6 ; 28, 5 ; 28,8 ; 1, 9 ; 1, 2, 14,3, etc .
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