ADDENDA
Toutes les guerres sont civiles , disait Fénelon et
rien n‘est plus vrai pour la guerre de Troie et des Achéens, car , pour peu
qu’on remonte la généalogie des familles grecques, on trouve un Troyen à
l’origine , par exemple Tantale, le tecnophage , père de Pélops qui laissa son nom au Péloponnèse,
et qui eut comme descendants les Atrée et Thyeste, puis Agamemnon et Ménélas, ou
bien Kuknos , ou Ajax et Télamon . Les sœurs de Priam furent nombreuses à
épouser des Grecs. Le Grec Kuknos épouse Prokléia, une
fille du roi de Troie, Laomédon
et il est donc le frère de Priam. De même,
le fils de Télamon, Teucer, et d’Hésionè, elle-même fille de Laomédon le roi de
Troie et le père de Priam, est le demi-frère d’Ajax le grand, fils de Télamon
et il appartient à la famille royale de Troie, mais il fait partie des
combattants achéens. De plus, les constructeurs des somptueux remparts aussi
bien de Tyrinthe en Grèce que Sardes en
Asie sont des Lyciens. Ils ne semblent pas avoir construit ceux de Troie, plus
archaïques et plus modestes que la tradition prête à Héraklès -Melkart, 60 ans
avant la guerre de Troie. Qui est ce Melkart ? Il faut comprendre,
conformément à l’étymologie (de am’arakhen,
guerrier, endonyme des Berbères) à l’empire louvite, de même étymologie. Homère remarque que l’œuvre des
hommes (les Achéens et leurs remparts) est
plus belle que celle faite par les
demi-dieux (Hèraklès) aidés des dieux.
Le titre de l’œuvre.
A date ancienne , on
utilisait l’incipit , le premier
vers, pour se référer à l’œuvre ,
donc :
Mènin,
aeidé , théa, Pèlèiaadeô Achileèos,
Chante, déesse, la
colère d’Achille le fils de Pélée.
Quant au mot Iliade, il vient du grec poièsis Ilias , génitif
Iliados, le poème relatif à Ilios,
avec un curieuse suffixation. Le suffixe attendu est –ide, fils ou fille de , qui
concerne , non pas –âde , et il nous
faut partir du nom ancien de Ilion, wilusa
l’escarpée (Homère , par ses jeux étymologiques affectionnés des poètes
anciens, parle de ophrussa Ilios ), ce qui donne le génitif ilusa+idos , iluados, iluiados .
Je veux répondre maintenant aux arguments de
ceux qui veulent que l’Ilion homérique
soit la Troie près de
Burnabashi et d’ Hissarlik en Turquie, près
des Dardanelles, où il y avait une ville de Troie à son époque , conformément à ce que croyait
Schliemann et avant lui, semble-t-il, les Tragiques grecs en particulier
1 Le nom du cap et de la ville de Sigèe, en
grec Sigéion , aujourd’hui Ienishehr avec le tertre prétendu
d’Achille est un de leurs principaux
arguments.
Le tertre d’Achille n’est pas plus sérieux
que le tombeau de la Chienne aux yeux
enflammés dont parle Euripide dans Hécube,
qui serait une métamorphose de l’infortunée Hécube, en Chersonèse de Thrace,
après qu’elle eut monté, par un bel exploit d’alpinisme à l’âge de 90 ans
environ, au mât de la nef pour se
précipiter dans la mer. Pline ,4,49, indique Cynos-sèma comme le tombeau
d’Hécube et Cyneum Mare (grec
Kuneios) est le nom de l’Hellèspont
en mémoire de Hécube qui s’y précipita
et fut métamorphosée en chienne., selon Hygin, 111 et 243, bel exploit de
grimpette pour une femme de environ 90 ans .Peut-être est-ce l’altération
de kuneè aidos , littéralement le
chapeau en peau de chien qui rend
invisible (grec a - privatif + Fidein , voir , a-ïdès , invisible , peu usité et compris comme le génitif féminin aithès
, étincelante , d’où les yeux enflammés
prêtés à cette chienne infortunée. C’était la nuée dont Athèna
s’enveloppait pour se rendre invisible, c’est- à -dire le brouillard qui
dissimulait la mer et la côte à cet endroit.
Victor
Hugo a retrouvé l’imagination épique des Hellènes lorsqu’il écrit :
« Le pâtre promontoire au chapeau de nuées ».
Mais
d’où vient cette stupide histoire de mât le long duquel grimpe Hécube ?
Mât se dit en grec istos et, comme a-ïdos , invisible, était peu clair, on
l’a remplacé par un équivalent ayant la même signification d’invisible , savoir
a n
–isteos (adjectif verbal du verbe grec
Fideîn , voir , de vid-teos qui , phonétiquement , a donné isteos . Ce dernier, incompris à
son tour , a été rapproché de istos , mât
,et son préfixe privatif a été interprété comme la préposition ana , laquelle signifie en montant
(après le mât) , et on
connaît la suite.
Il
y a beaucoup d’homonymes et nous devons chercher d’abord l’étymologie de ce toponyme.
Hérodote, 5,9,
à propos d’un mot voisin de Sigéion,
sigunnès ou sigunès ou encore
sibunè, 6,5,9, qui désigne l’ épieu
de chasse ou la lance ,nous indique qu’il
s’agit d’une forme chypriote, ce qui nous rapproche plus de notre Troie
cilicienne que de Hissarlik. En fait , sigunès signifie protection , c’est-à-dire, soit
épieu de chasse , soit bouclier ,
latin sica, poignard, hispano-basque cigaro (métonymie), grec sakos
ou sakkos (cf Eurysakès, nom
du fils d’Ajax pour commémorer le souvenir
du bouclier offert par Ajax à Hector, fait de sept peaux de vache très
épaisses selon Sophocle, dans Ajax) , mot signifiant peau , sanskrit tvac-, peau ,grec sakkos , peau de chèvre épaisse ou sakos,
bouclier en bois recouvert d’une peau de vache, latin saccus , sac. Le sanskrit nous permet de
poser un radical phwsakw qu’on retrouve dans le grec phalanks, pieu, fléau de la balance, planche
disposée horizontalement au sommet du menhir,
par suite mégalithe.
Le
français épieu vient du francique espeut , allemand Spies latin populaire piccare
,donnant le français piquer, spica, épi, grec skaptô,
fouir, skapanè, pioche, aspis , aspidos , petit bouclier rond ou grand bouclier ovale, lituanien skydas, latin picus
, pivert , palus, de padus , pieu, par métathèse de phws °dh- pour le grec logkhè ,ou traphèx , lance,
et pour le latin lancea .
Le
sanskrit tûlam , aigrette, rame à l’origine
au sommet du tertre funéraire pour honorer Poseidon comme pour ,le tertre
d’Elpènor, le grec tulos ou tombos
,corcyréen tumos, tumulus, terre accumulée pour un mort, le latin
tumulus
, indique que les caps portant le nom de Sigeion
sont ainsi appelés à cause du mégalithe du type menhir , épieu, pieu ou du
type tumulus comme le prétendu
tombeau d’Achille près des Dardanelles .
En Cilicie, c’est près de Coracensium que se trouvait sans doute le cap Sigée
homonyme de celui des Dardanelles et renvoyant pour les habitants au dieu-fleuve Sangarios
, le Protecteur, le Sauveur , pour les habitants. Dans CoraKENsium se
trouve la syllabe Cen qu’on retrouve en Algérie dans le tombeau numide Medracen,métathèse du
nom du fleuve des Enfers , l’Achéron, et
les inscriptions latines, 6,751, nous
apprennent que les Coracica sacra étaient des cérémonies de Mithra.
2 L’Hellèspont est la corruption de Hullèspont , la mer (pontos)
où s’est noyé Hullè , le bien-aimé de Melkart-Heraklès au cours
d’une escale des Argonautes, à Coracensinum. Ce n’est pas exclusivement le détroit des Dardanelles et la côte
asiatique qui le longe.
3 Bosporos, le Bosphore, est une métathèse de porosbos , arménien pur’pur, grec aphros , écume, qui est un mot phrygien désignant la
mer, les vagues qui produisent de
l’
écume, pour nous l’aulon Cilicius , avec peut-être quelque allusion au moutonnement du bélier d’or de
Phrixos, Le mot Bosporos se prend
chez Eschyle pour Héllèspont ,
c’est-à-dire selon nous pour le golfe de Coracensium, et plus souvent pour le Bosphore de Thrace, entre la Thrace et
l’Asie mineure, aujourd’hui le détroit de Constantinople, mais il peut désigner
aussi le Bosphore cimmérien , aujourd’hui
le détroit d’Iénikalè entre le Palus Méotide et le Pont-Euxin.
4
Il y a souvent eu confusion entre les mots
grecs paronymes ou même homonymes Thrace
, grec Thrèikè ou Thraikè, latin
Thracia et Troie , Trachiotis
Tracheotis (la Cilicie
troyenne).
5
A noter que le nom du demi-frère d’Ajax , Teucer, Teukros,fils de Télamon , le roi de Salamine , et de Hésionè, une sœur de Priam,est la métathèse de phrug-, troyen, et signifie
troyen.
6 La divine Erreur.
Atè, l’Erreur personnifiée,
fut précipitée du haut de l’Olympe sur la colline qui devait dans le futur
porter Troie. C’est ainsi que les Achéens , dans une première tentative contre
Troie, ignorant où se trouvait Troie, débarquèrent, non pas en Phrygie ou
Troade , mais en Mysie, au royaume de Teuthras et de son héritier Télèphe , Cf. le grec Téléboas, lycien Telebehi , -fils d’Héraklès en réalité.
Celui-ci était marié à Hiéra,
qui eut deux fils , Tarchon, ancêtre
des Tarquin , et Tyrsènos , ancêtre des
Tyrrhéniens ou Etrusques , ainsi qu’une fille , appelée Roma qui fut mariée à Enée. . Courageuse, elle se mit à la tête des
femmes du pays et combattit les envahisseurs grecs, mais fut tuée par Nirée. Toutefois,
devant Achille, Télèphe prit la fuite mais
se prit le pied dans un cep de vigne);
il tomba, si bien qu’Achille le blessa d’un coup de lance à la
cuisse. Les Grecs reprirent la route de la Grèce et de leur port d’attache,
Aulis, dit la légende.
Mais
les Achéens réunirent une autre armée à Aulis , ne sachant toujours pas où se
trouvait Troie. Télèphe , dont ,la blessure ne guérissait pas et à qui Apollon
avait prédit que « ce qui l’avait
blessé le guérirait » vint de
Mysie à Aulis et offrit aux Achéens de leur montrer où se trouvait Troie, si
Achille consentait à le guérir en mettant de la rouille de sa lance dans sa
blessure. Télèphe guérit et promit aux Grecs de ne pas participer aux
combats ; ce fut après sa mort que son
fils Eurypylos se porta au secours de Priam.
Les
Achéens débarquèrent par erreur dans le
golfe actuel d’Edermit, autre nom d’
Adramytteum ou Adramytteos (du grec adèron , bord
de mer) , Pline, 5,122, qui
le situe en Mysie, ou Pédasos , aux nombreuses sources ,
grec
pègè,et utilisèrent le port de Chrysa qu’ils conquirent ,
connu pour son temple d’Apollon (Iliade,
1,37 ; 100 ; 890 ; 431 ; 451). Le géographe latin Mela ,
II, 3, écrit : « a promunturio
Sepiade (ablatif de sepias, sepiadis,
sèche ,comme tel promontoire de Thessalie)… ad Pagasaeum sinum , cursus est » ; je traduis :
« depuis le promontoire où se trouve le Sipylos (qui ressemble à un l’os
de sèche, en latin Sèpias) jusqu’au golfe de Pégasos (ou Adramyttos, Edermit aujourd’hui)
il y a un passage (cursus) »).
Alors qu’ailleurs en Turquie le Sipyle
est une montagne (daghi) en
turc) de 1600 mètres environ, donc
neigeuse (d’où la neige fondante, les larmes, qui semblent dégoutter du roc imitant
Médée en pleurs), ici il s’agit plutôt
d’un promontoire avec le sens de cap , de péninsule dont un rocher dont la silhouette imite plus
ou moins celle de Nèrèe en pleurs. .
Les Grecs profitèrent de ce raid manqué
pour dévaster les villes de Pédasos
ou Adramytte , Pline
5,122, de Lurnessos, patrie de Briséis , la bien –aimée d’Achille, de Chrysa , de Larissa, Thèbai, la patrie d’Andromaque, de Gergithos ou Gergitus, , Pline, 5,122, et
de Teuthrana , de Teukrana,
troyenne, la capitale de la Lycie ou Mysie. Les habitants sont appelés des Kilikes. II, et Achille leur vole un cheval. Enée admet avoir été poursuivi par Achille à
partir de l’Ida, lorsque ce dernier voulait voler du bétail.
7 Niobè.
On a dans cette même région d’Ederemit , qu’ Achille dévasta par
erreur au départ de l’expédition, la Mysie, pensant qu’il s’agissait de la
Troade !, un pic neigeux, le Sipyle, dont le nom dérive de celui de l’os de sèche, grec sèpia , sèpiôdès , nous indiquant
la région où se trouvait le précieux
minerai de l’écume de mer, comparée à un os de sèche, aujourd’hui le Sipahili , site balnéaire en Cilicie
de Turquie aujourd’hui , site bien différent
d’un autre Sipyle devenu Spil Dağı (dagi signifiant montagne en turc) qui présente aussi un Weeping Rock (cf. au chant II, vers 693 , le nom du Sélépiade
Evenè , Sélépiade venant de Sépuliadès
). A l’origine, le Sipyle était un
humble village , mais qui est entré dans l’histoire avec Tantale qui en était
un habitant et qui était le père de Pélops qui fonda le Péloponnèse , qui fut père d’Atrée et Thyeste et qui servit
aux dieux à mangers ses propres enfants, d’où Agamemnon et Ménélas. Le mont est aussi connu pour sa figure de Niobè en pleurs que le
roc semble dessiner, Properce, II, 20, Ovide, Métamorphoses, VI, 311, Sénèque, dans Agamemnon, 394-397 et Hercule
furieux, , 390, La neige qui couvre
la roche de Niobè lorqu’elle fond peut faire songer à des larme. Cf. Pausanias,
I, 21 et Quintus de Smyrne, I, 29, Iliade,
24, vers 615 : (c’est Achille qui parle à Priam : ) « Les
douze enfants de Niobè avaient péri dans ses demeures, : depuis neuf
jours ils étaient couchés dans le sang, et nul ne les ensevelissait, car Zeus
le Kronion avait changé ces peuples en
pierres ; mais, le 10E jour, les Dieux les ensevelirent… Et
maintenant, au milieu des rochers et des montagnes désertes, sur le Sipylos, où sont les retraites des
nymphes divines qui dansent autour de l’Achéloios,
bien que changée en pierre par les
Dieux, elle souffre encore. » (allusion à ses pleurs , c’est-à-dire à la
neige qui fond sur la roche). L’Achéloios
, peut-être le fleuve des Enfers, l’Achéron,évoque
le nom d’Achilleus ,où il a été baigné par sa mère sauf le talon par où elle le
tenait , comme le nom du Sipylos
, qui signifie l’os de sèche (forme
peut-être det couleur due à la neige), rappelle la métamorphose de Thétis , la
mère d’Achille, pour échapper à Pélée.
Niobè est la fille du troyen Tantale et
l’intervention d’Achille s’explique parce qu’une fille de Niobè s’appelait Phthie. Tndis que le nom d’une de ses
filles est Pelopia par hommage à Pelops, le fils de Tantale, et donc son
frère, un de sesb fils s’appelait Sipylos, autre allusion àau mont de Lydie noù
régnait son poère Tantale. Ilioneus
est le plus jeune fils de Niobè et
d’Amphion (Enéide, 1, 653) dont le
nom indique bien le rapport avec Ilion ou Troie, comme le montrent le même
nomporté par un compagnon d’Enée, par un
vieillard troyen massacré par Diomède los du sac de la ville de Troie et par le
fils du troyen Phorbas.Cf. Horace, Satires, II,361 ; Hygin , 90,109 1240,
243,254 . Et Enéide,III ;, 15,49 ; I, 653 et les remarques de Servius
en ces lieux.
8 Les noms troyens des
dieux.
Apollon altéré dans le cri rituel Paian, , troyen Loxias, lydien Pl°dansh.
Arès , Mars , archaïque Mavort- , troyen Enyalios , de n°gw°l°y-, cf. Arès de (eny)arès, latin mavort, de magw°ry-.t
Athèna, troyen Pallas
Aphrodite , troyen Bosporos et Thumbrien
, assimilé à Apollon à cause du genre
masculin. Le nom de Thumbria , surtout connue pour le temple dédié à Apollon
Thumbrien , est probablement devenu à partir de la forme Thsumkabur+y en turc Uzuncaburç ; Thumbria , nom donné à un village de Troade, venait de kimmérien
, cimbre, celtibère, cantabre, sumérien
, sibérien, ouigour
Pour
Tilak, il y avait deux noms de dieux indo-européens de l’amour et du désir,Vena , d’une racine van- signifiant désirer, latin
Vénus , et sanskrit
Shukra, grec Kupris , Kupridos, latin Cupidon, Cupidinis, germanique Freïa
, de phreia, de (khu)phria, Fryday , en
anglais, vendredi, le jour dédié à Vénus. Le grec Aphroditè vient de (kh)uphridits,
a prothétique et avec métathèse du u , Aphrudit et r vocalisé d’abord en ri ,
puis en ro au contact de la labio-vélaire.
Donc nous allons nous saisir de la racine du nom du dieu de l’amour (le dieu de l’amour est
masculin en indo-européen, sanskrit Vena
, troyen Thumbrios), savoir khupridos ou khupridonos . Au grec Aphroditè, correspond le mot troyen masculin Bosporos , métathèse de porbwos ,cf. Phoibos (assimilé à
Apollon), probwos
, de phridwos , ayant pris
le sens de détroit à cause du temple voisin d’Aphrodite à Coracensium; de même, le lydien Pl°dansh ,de pldwan-s assimilé à
Apollon, Cappadokos , avec métathèse
du k , de kuphrudikos , le nom de la Pisidie, ainsi que le nom lydien de Sardes (masculin) , Sferdak, de phserdak, cf. Sardinia , la Sardaigne, de (ph)serdakn –ya, grec Ephésos, de Alopes , métathèse de aplod°s- , qui est un ancien nom d’ Ephèse, Ephesas de aphasâs, nominatif (auj.
ruines près d’Ajasluk) , de Apasa,attesté, Cf. le dieu égyptien Apis , de Apr° ditas (nominatif), apridisa, Apsisa , Apasa, latin Aprilis, de apridis, Alopes , métathèse de aplod°s- étant un ancien nom d’ Ephèse.
Cybèlè, troyen Olbana , de Kubaba , attesté, kw°balana, avec
métathèse du l, latin Rhèa , métathèse religieuse de (ku)
bwala , rabwa, raba, grec
Hèra , métathèse religieuse de (ku)
bwala , bwara ; Artémis
, génitif Artemidos.
Troyen
Sangarios Sagaris , Sagaridos , latin
Saturnus ou Soranus (assimilé à Apollon comme Smintheus de smindhw-, ou
Salaminè ), sanskrit Varunah,
grec Ouranos, de sorgwano (soleil,
crétois abélios, de awelios, d’où grec èélios , attique èlios ,
gothique savil , de
sawel, latin sol , anglais sun, nom d’une ville troyenne Soli).
Grec
Hèraklès, de hèrakléye-s , latin Hercules, troyen Melkart,
de am’urghen
, amulk°n-t .
9 Epéios et le cheval de
Troie.
Le nom d’Epéios , l’inventeur du prétendu cheval de
Troie, vient de la racine
indo-européenne désignant le cheval ou plutôt la jument, equw + suffixe féminin –ey-os.
C’était un Epéen . Les mots grecs hippos
et ikkos sont , au contraire de épeios, des formes phonétiquement
inattendues. Il est étrange que , dans l’Odyssée,
VIII, 492 et XI, 523, et chez Virgile, Enéide, II, 264, ce soit
à Epéios que soit prêtée l’invention du « cheval
de Troie ». En effet, le plus
vraisemblable est qu’il s’agit du bélier (appelé plus tard doru
, lance, tronc d’arbre, poutre, druinon , fait d’un chêne, altéré
par incompréhension en koilon ,
creux et désignant alors le cheval de Troie
Od. , VIII, 507, , comme dans
les nefs creuses , de chêne en réalité, ou krios , bélier, en grec), arme de
siège auquel on donna le nom de son inventeur Epeios , cavale (grec è
hippos, pris ensuite pour un masculin et devenu l’équidé en bois par
incompréhension.
10 Le combat continué sous « Cette obscure clarté qui tombe des
étoiles », grâce à deux lunes. (Iliade, 11, 86 et 16,777), qui sont les
deux cônes du volcan, ou les deux têtes de la Chimère. Je pense qu’il s’agit
d’une éruption volcanique (il y a en Lycie
un double volcan appelé Chimaira
, duel pris pour un féminin, même mot que Himalaya (le neigeux) et cité par Strabon, 665, Quintus Smyrne, 8,107 ,
Pline, 2, 236 et l’Iliade ,2,32 ;
6, 79 ; 16,328 ; c’est le monstre de Lycie, à deux têtes , crachant des flammes et « des gouttes de pluie chargées de sang rouge » . Le
site d’Olympos qui lui correspond de nos jours en Turquie , envahi par la
végétation, est situé dans le village de
Çıralı
près de Kemer (de Chimaria) et Tekirova (de Cibyratis, par métathèse, de ki(te)robu
), à 6 km de la route nationale qui lie
Antalya à Fethiye) connu
par ses plages sous haute protection (parc naturel, site protégé) en raison des
tortues de
mer (espèce en voie de
disparition) qui y viennent pondre leurs œufs. Un autre site apeléYanartaş
(rocher enflammé en turc ) dans le voisinage immédiat se compose d'environ deux
douzaines de cheminées dans le sol, regroupées sur la colline surplombant le
temple d'Héphaïstos, à environ 3 km au nord de Çıralı,
près de l'antique Olympos, en Lycie. Les cheminées
émettent du méthane
qui s’enflamme. Ce site a été identifié comme l'antique mont Chimère
par Sir Francis Beaufort en 1811, et décrit par T.A.B. Spratt dans Travels in Lycia, Milyas (Solumoi) and
Cibyratis (Tekirova). Le débat sur la connexion entre le mythe et
la localisation exacte du mont Chimère a été lancé par Forbiger en 1844. George
E. Bean défendait l’idée que le nom
était allochtone et pouvait avoir été appliqué ici à partir d'un lieu originel localisé plus à l'ouest,
comme cité par Strabon,
et qui présente le même phénomène ,
savoir Kemer. Pour moi, il s’agit du deuxième sommet du volcan.
Que sont ces pluies rougeâtres dont parle Homère ? Ce sont, nous apprend
Wikipedia, des lahars
(terme d’origine indonésienne, dû au volcan Mayon aux Philippines), c’est-à-dire
des coulées
de boue ou de
débris constituées d’un mélange d’eau et de matériel volcanique. Ils
peuvent se former de manière directe
(par exemple lorsque qu’une éruption a lieu sous un glacier) ou de manière
indirecte
(par exemple lorsque de fortes pluies remobilisent des dépôts volcaniques non consolidés
[ce qui semble bien avoir été notre cas
en Troade]).
Ils ont la capacité d’éroder les terrains sur lesquels ils se déplacent et de
grandir au cours de leur mise en place. Ils possèdent un front très
compact et sont capables de se déplacer à des vitesses de l’ordre
20-100 km/h sur de très grandes distances.
Généralement bien canalisés dans les vallées les plus
encaissées, les lahars peuvent déborder en plaine et inonder de vastes surfaces aux
débouchés des vallées » (ce qui a été le cas dans la plaine de Troie: dans
l’Iliade, au début du chant XII, « Poseidôn et Apollon se décidèrent à détruire cette muraille, en
réunissant la violence des fleuves qui coulent à la mer des sommets de
l’Ida : le Rhésos, le Heptaporos
(le fleuve qui a 7 embouchures), le
Karèsos , le Rhodios (ou Andrios), le Grènikos, l’Aisèpos , le divin
Skamandros et le Simoïs , où tant de
casques et de boucliers roulèrent dans
le fond sableux avec la foule des
guerriers demi-Dieux. Et Phoibos réunit tous leurs cours ensemble (submersion
totale de la plaine) et, pendant neuf
jours, dirigea leurs courants contre cette muraille. Et Zeus pleuvait
continuellement, afin que les débris
fussent submergés plus tôt par la mer. Et Poseidon lui-même, le trident à
la main, fit s’écrouler, sous l’effet des eaux, les poutres et les pierres et
les fondements que les Achéens avaient péniblement construits. Et il mit la muraille au niveau du détroit au courant puissant ; et sur
ces débris, les sables s’étant amoncelés, comme auparavant sur le vaste rivage,
le Dieu fit retourner les fleuves dans les lits où ils avaient coutume de
rouler leurs belles eaux ».)
11 L’anthropophagie rituelle
d’Achille.
Jacqueline
de Romilly , dans Hector, cha pitre VII, évoque ce qui s’appelle le rite
appelé maschalismos, consistant à
cacher sous les aisselles (maschalè)
d’un cadavre ses bras et ses pieds coupés.
Achille , dans son combat contre Hector , lui dit : « je veux
manger ton cœur tout cru » (omophagie bestiale ) et, lorsqu’il consent, moyennant rançon , à rendre
à Priam le cadavre de son fils Hector,
il déclare qu’il a pris bien soin de l’envelopper de plusieurs linceuls
afin que son père ne voie pas à quel point son corps a été affreusement
« mutilé » et outragé ».Il lui a levé la graisse des mollets
et des avant-bras, le coeur , le foie, la graisse au-dessus des reins et les
testicules (reins) pour les offrir en sacrifice aux dieux (le foie en
particulier) et en manger une partie. Le rite ancien consistait aussi à
décapiter le corps, à planter la tête sur un pieu de palissade et à
empaler le tronc ou bien à le « crucifier » en l’accrochant à
une fourche d’arbre. Quant à la verge, le rite
consistait à l’introduire dans la
bouche d’Hector.
12 La durée du
siège : dix ans, trop long selon Thucydide.
Le
nombre dix a une valeur symbolique, pour Tilak, et désigne les dix mois de l’année indo-européenne, soit
environ un an. En tout cas , ce n‘est pas un siège en règle , car les
réserves en fourrage, en eau et en nourriture ne permettraient pas de tenir dix
ans. De plus, où sont remisés les navires qui ont amené les alliés des
Troyens ? Je pense qu’il s’agit d’une guérilla intermittente, peut-être
une politique d’usure, comme on l’a dit . Enfin, plutôt qu’une lutte contre une ville quelconque, il
s’agissait de lutter contre un empire, selon moi
celui
qu’on appelle Arsawa ou louvite , nom apparenté à celui
d’Ilion (alysawo-n).
13 Les causes de la
guerre : exécrable soif de l’or (Virgile) !
Pour
une telle guerre, le rapt d’Hélène ne suffit pas. La richesse minière de
Troie orichalque, étain, argent dans les colonies des Dardanelles :
Arisbè, le pays où naît l’argent, cuivre, écume de
mer) a excité la jalousie des Achéens. Voir mon
blog sur le nom des métaux dans l’Antiquité.
Mais
c’est bien entendu surtout les mines d’or qui ont provoqué une telle guerre. En
effet, les frises, de l’italien et du latin phrygium qui désigne une
étoffe brochée d’or ou toute broderie d’or, en particulier sur les voiles brodés
(le mot broder vient du francique brozdôn , de phrugian) des vierges ou les voiles de deuil ; Les moines
troyennes étaient héritières des mines hittites, la Ura hittite vient de Isaura ou Isauria, le fleuve.
Outre
l’or, citons : 1) l’ocre, grec ôchra, Phrygius lapis de
Pline, 3, 6,143, teinture ocreuse rouge pour les bonnets phrygiens ; grec
et latin sinôpis, rubrique ou
vermillon minéral venant de la ville et port de Sinope
en Paphlagonie (patrie de Diogène), Sinup
aujourd’hui, dans le Catalogue homérique Casos, vers 276, (Casso aujourd’hui
selon le Bailly )
d’après Tzetzes , Chil., XIII.131, , et ayant donné le mot
français d’héraldique sinople, signifiant
d’abord rouge , puis vert. Aussi peut-être la haute Eruthinoi du vers 855 , en Paphlagonie toujours.
2)
le marbre, dont le nom grec marmaros et latin marmor,
de am’zakhem, l’endonyme des Berbères ou Amaurons), Phrygius lapis chez Horace,Odes , 3 , 1 , 41 ,
ou Tibulle, 3,3, 13, Phrygiae
columnae, marbre blanc , vient de l’île de Marmara dans la Propontide
ou Mer de Marmara. Même le mot columna vient peut peut-être de la ville
de Colonae en Troade. L’ocre a de nombreuses
couleurs : la jaune (de là le nom de Xanthos, jaune, du fleuve de Lycie)
servait aux apprêts des peaux de mouton, entre l’abattage et le tannage. Ceci
explique la remarque d’Elien sur les moutons de Lycie qui boivent l’eau du Xanthe (jaune en grec), ce qui donnerait
à leur toison une couleur dorée. Pour moi, le mythe du bélier à toison d’or phrygien vient de cette
pratique.
3)
le jade, dont on a trouvé certaines pièces dans les restes
de deuxième Ilium Hissarlik avec des morceaux d’ambre importés de la Baltique.
Le mot jade vient de l’espagnol ejade,
où e a été pris pour une partie de
l’article , venant lui-même de piedra de la ijada , pris pour le latin neutre
pluriel ilia , flanc, entrailles et interprété comme répondant à la croyance que
le jade soignait les coliques néphrétiques (néphrite
, du grec nèphros, rein , est une
variété de jade) ; c’est là une étymologie populaire et l’étymon est en
réalité le gréco-latin Ilias , Iliadis , d’Ilion –Troie. Sa
couleur verte est exprimée par la
couleur du poireau, porro en latin, prason en grec, , d’où Pras , ville de Perrhaebie ,sur les
confins de la Macédoine etb de la Thrace, grec Perraibia, forme thrace du mot poireau, ou bien , en Thrace, Limnè Prasias, le lac
vert (Pakino aujourd’hui) selon
Hérodote, 5,15,17,à côté duquel on trouvait un gisement de jade. On appelle prasius en latin une
forme de jade citée par Pline, 37,113, une variété de quartz agate, nous
dit-on, et prasoidès, c’est-à-dire qui
ressemble à un poireau, d’un vert tendre avec du blanc, une sorte de
topaze , nous dit le
Gaffiot (grec topazos, mot qui est un doublet de prasos) , Pline , toujours, 37,109, une autre variété de jade ou de
chrysoprase selon moi (vor mon
blog sur les chrysoprases).
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