Deux villes
confondues par le Net en Asie mineure, Konya et Cibyra.
Le
net a confondu la petite Cibyra en
Cilicie, latin chez Cicéron Cybistra, avec Iconium, aujourd’hui Konya. Voici , en effet, ce qu’on trouve dans le Net :
Konya
fut appelée « Konya Ereğlisi , c'est-à-dire Ereğli de Konya , pour la distinguer des deux villes homonymes
de Turquie :
-Ereğlisi de la Mer Noire ou Pont-Euxin (Karadeniz Ereğlisi, kara signifiant noir en turc) dans la province de Zonguldak,
et
Ereğlisi
de Marmara ou Propontide (Marmara
Ereğlisi) sur la rive européenne de la mer de
Marmara dans la province de Tekirdağ. »
Jusqu’ici tout va bien. Mais voici la confusion qui commence :
« Ereğlisi [ altération en
turc du grec Hèraklésis] s'est appelée Héraclée Cybistre
ou simplement Cybistre (en grec : Ἡράκλεια Κύβιστρα ; en
latin : Cybistra). En 51 av. J.-C., Cicéron,
proconsul en Cilicie
campe « à l'extrémité de la Cappadoce, non loin du mont Taurus,
près de la ville fortifiée [par Hercule, dit-on, de là son nom grec de Hèraklésis ] de CybistreCappadoce
sous l'obéissance du roi Ariobarzane, et de le réconcilier avec ses
peuples . »
Le net a confondu la petite Cibyra en Cilicie, latin chez Cicéron Cybistra, grec Kiburata , latin Cibyratae
ou Kibyra, avec Konya Ereglisi ,en Cilicie.
La forme correspondant en grec au latin des Lettres de Cicéron ,15,12,2, Cybistra n’existe pas, quoi qu’en dise
le Net : il s’agit d’une mauvaise
leçon des manuscrits des Lettres de Cicéron et le nom de cette ville est en réalité , vu sa
position géographique en Cilicie , Cibyratae
, qui a été altéré en Cibystra, ou bien Cibyra
(la petite).
La ville de Konya, aujourd’hui Konieh ,
latin Iconium citée par Cicéron , Lettres , 3, 7,4, capitale de la Lycaonie, en
grec Ikonion, citée dans l ‘Anabase, 1, 2, 19, par Xénophon qui y passe en
-401 avec la ville de Briza, aujourd’hui Evriz et son bas-relief, à une quinzaine de kilomètres au
sud-est de Konya Ereğli.
A noter que saint Paul de Tarse et saint Barnabé, en
45 ap. . J. C., se retirèrent à Iconium
pour fuir les persécutions suscitées
contre eux par les Juifs d’Antioche de Pisidie.
Il ne faut confondre Konya , comme le fait Wikipedia
(ce qui illustre bien la difficulté
créée par les homonymies et la raison de l’erreur persistante sur la mauvaise
localisation de Troie à Hissarlik), ni avec la ville citée par Cicéron , en
latin Cibyratae (Κιβυρᾶται ) , chez Cicéron , par erreur du
copiste, Cybistra au lieu de Cibyrata , encore
en grec Κιβύρα, en latin Cibyra, que ce soit la grande , Cibyra
Magna , aujourd’hui Gölhisar
(par métathèse de kubiratha,
kubithara ), dans la province de Burdur
, ou la petite Cibyra en Cilicie citée par
Cicéron. Le net a confondu la petite
Cibyra, située en Cilicie mais aux confins de la Cappadoce (dont la Cilicie
était une partie), dit Cicéron, et Konya .
Quant à la grande Kibyra or Cibyra (Greek: Κιβύρα,
Cibyratae, Cibyra Magna), c’était une
cité située près de la ville moderne de Gölhisar
dans la province de Burdur. C’était la capitale du district appelé Cibyratis.
Strabon écrit qu’on disait
les Kibyratae , Κιβυρᾶται, descendants des Lydiens qui jadis avaient occupé la Cabalis (cf. le nom des Kabyles , du nom de la mule et du cheval
, kabalk ) , ainsi que les abords de la Pisidie. Il
mentionne aussi que les Cibyratae parlent quatre langues: le Pisidien,le
Solymien, parlé à Soloi ou Soles , ville maritime de la Cilicie , fondée , dit-on, par les Rhodiens, aujourd’hui Mezetlu ainsi que par les gens de Cavalis,
et le Lydien.
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