Le
catalogue des vaisseaux et le dénombrement des alliés troyens (Iliade, II, 816- 877).
Après
avoir découvert en Lycaonie ou plutôt en Cilicie troyenne la véritable Troie, je me suis attelé à une tâche
que d’aucuns jugeront impossible, l’étude des alliés troyens passés en revue
par Hector dans le fameux Catalogue des
vaisseaux grecs et des alliés troyens.
Je me suis rapidement aperçu que le texte de Budé était
fautif : noms estropiés, vers
placés dans n’importe quel ordre… J’ai
cherché à rétablir le texte et je
fournis ci-dessous ma liste des alliés troyens. Ce qui les a rassemblés
au secours de leur métropole, c’était une communauté d’origine : tous,
comme les Troyens, parlent un dialecte
grec, d’origine indo-européenne, et le dialecte grec des Troyens doit être rangé dans le groupe
arcado-chypriote qui a des affinités
avec le sous -groupe éolien qui
comprend le thessalien , voire l’albanais , l’arménien ou l’étrusque : on
découvre dans les noms des villes alliées des allusions à des mythes relatifs à des héros de cette
communauté. Quant aux Cariens , que Homère qualifie de barbarophonoi, qui parleraient une langue barbare, non grecque,
différente de celle de Troie, il s’agit , selon moi, d’une mauvaise leçon pour gargarophonoi,qui parent ,une langue
voisine des Gargares ou Gorgones, soit une langue de l’ancien empire
Amauron, rattachée à l’am’aragen
traditionnellement rangée dans les langues éthiopiennes et en
réalité proche du berbère, am’arighen.
Il serait nécessaire de comparer pour la
Troade le texte homérique avec celui de Pline l’Ancien au livre V
de son Histoire naturelle et même
le livre III, où l’étude la Tarraconnaise (émigrés troyens en Espagne, cf. Taravo
[métathèse de vai taranis, la
rivière lumineuse , la Voie lactée ]en Corse, autres émigrés troyens venus de
Tarraconnaise) livrera des rapprochements intéressants. Justement, je reviens à la géographie de Troie. Toux ceux que je
vais citer ont dû arriver par bateau dans un port. Ce port est Coracensium
qui adonné en turc Görec.
J’en viendrai, à la fin, à examiner l’aspect des
religions de Mithra et de Cybèle et de Faunus qui leur est lié : Milewa (Milet) , mont Pthire ,
Percote , Mycale. .
C’est Hector,
dont le nom signifie le victorieux, latin victor, égyptien Hâthor, qui mène la revue, avec sa garde rapprochée autour de
lui : Enée et ses Dardaniens (le nom vient de Gargaros ), qui habite près de Coracensium.
Les
vers suivants 824 sqq. sont très
altérés : il faut rétablir « Oi de Thèbas enaion Podasou neiaton Lyceias » , Puis ceux qui
possédaient Thèbes près de Podasos
(cf. Podarcès le nom originel de Priam, sur
le golfe d’Adramuttium ou Pégasos) de
Lycie (Lycaonie) /les Aphneioi (correction de Strabon) ».. . Finis les villes fantômes de Thèbes Hypopoda
Plakiou et de Zéleia. Strabon, 603, nous
indique que le fleuve Karèsos est un
affluent de l’Aisopos ou Aisépos
. Strabon, 586, pour le
vers 825, appelle ces Troyens Aphneioi,
qui tirent leur nom du lac voisin
Aphnîtis situé à l’est .
Vers
825 , où j’ai dû corriger mélan,
noire en kelan, glaciale): 1) II, 824 sq : « Puis
viennent ceux qui habitent Thèbes Aphneioi qui boivent l’eau glaciale de l’Aisèpos [le nom du fleuve Kelainos, qui signifie noir, sombre,
mais aussi issu de la fonte des neiges, glacial, a donné le nom du Ceihan,
nom qui vient de l’Aisèpos,
de kseiph°n -] . Ceux-là, des Troyens, ont à leur tête le glorieux fils de Lycaôn, Pandaros (autre
forme de Tyndaros ou Pindaros ) dont l’arc est un don d’Apollon. » Nous
sommes en Lycaonie (cf . le nom d’un jeune fils de Priam, l’imprudent Lycaon, tué par Achille, dit-on alors
qu’il se baignait « en potamoi » , ce
qui , normalement, signifie dans la mer.
) Les deux derniers vers (876 -877) doivent être placés
ici, n’étant pas à leur place à la fin du chant II, , puisqu’ils
évoquent la Lycie et son fleuve le Xanthe
« aux flots tourbillonnants »,
exagération poétique pour un fleuve dont le nom signifie : sec,
2) tertre funéraire, en l’honneur d’ Aesyétès , aujourd’hui
près de la rivière Aksu , métathèse
de skaghwa , barque renversée ,skawu , aksu. . La
présence d’un espion troyen rapide (II, 792-94), à quelques kilomètres de
Troie, pour observer le camp des Achéens,
nous permet de déduire que le
camp des Achéens n’était pas visible depuis
Ilion : l’espion « était aux aguets, confiant en
ses pieds agiles, au sommet d’un
mausolée (tumbos) en l’honneur du roi
(je lis : anaktos , Pap.15) [de
Colchide, de Korcyros) Aisyietès
(Pap. k2). Il épie de là le
moment où, quittant leurs nefs, les Achéens passeront à l’attaque. »
Qui est cet Aisyétès ? Il s’agit
du roi de Colchide Aéètès chez qui
Phrixos est mort, ou Aesyétès , de bassa,
barque +
-utès , suffixe de fleuve
, aksu , Ask.
Le tertre de Batieia, aujourd’hui près de la rivière Sünbaş (de dhseign-, cf . le grec sèma , signe , bas(sa), barque
) Çayı , Iliade, II, 811 sqq :
« Il y a devant la
ville un haut tertre isolé dans la plaine, bien dégagé tout
autour. Les hommes lui donnent le nom de Batieia ; pour les dieux, c’est la « tombe, sèma en grec , de Murina aux galops endiablés (ajout par incompréhension de cette
qualification qui ne convient qu’à une
excellente cavalière comme l’était
Murina, reine des Amazones ).
C’est autour de ce tertre que se
rassemblent les Troyens et tous les
alliés. »
Au vers
814, J’ai corrigé Murina en Muraina murène ,
méga-poulpe (même sens que kètos plus loin dans l’Iliade,20,147 , la
responsable tuée par Melkart –Héraklès des l’écume de mer présente dans la
plaine de Troie et ailleurs) , sèche, et polyskarthmoio
ou polyskarmoio en poly+ arthmioio, , aux nombreux
bras.
Remarquons tout d’abord qu’il y a une
langue des dieux : c’est naturellement le dialecte chypriote et troyen.
Cette partie de la Lycie, la Mysie, fait
partie de la Troade, puisqu’on appelle
ses habitants, grands adorateurs d’Apollon lycien, des Troyens.
L’Aisépos me semble identique
à l’Aisôpos ou à l’Aisopous
, où est né le fabuliste Esope, grec Aisopos
, latin Aesopus, , de isaukwos , devenu d’abord Aisèpès, puis l’Isaura , de i, déterminatif , et de sauwa , qui a
subi l’attraction de saura, qui
signifie serpent, et qui est aujourd’hui le Saleph, de sareph, de sargwa.
L’Aisôpos portait le nom d’une barque renversée en
signe de mort, venant de °skawghw –os, skaphos
, latin cavus, cf. paphos, taphos tombe, et de la nécessité pour le défunt de trouver
une autre barque et la passeur Charon
afin de traverser la rivière
céleste (notre Voie lactée), grec Achèron
, latin Acheruns, Vai (lumineuse) taranis en sanskrit. Le tombeau qui
donne au fleuve son nom est celui de Memnon
(cf. le nom du pharaon Amenothep, d’où provient Mémnon, de
meno(te)b. celui qui résiste, qui tient bon . Elien, V, 1, écrit à propos de ce qu’il appelle le rituel
funèbre des Memnonides, disons plutôt les combats prénuptiaux :lorsque
l’automne arrive, la troupe de ces oiseaux part pour la terre d’Ilion et se rend directement à la tombe de
Memnon. Les hommes qui habitent encore le site de Troie disent qu’il y a
là un tertre consacré à Memnon, fils
d’Eos (l’Aurore) et de Tithonos, fils de Laomédon , roi de Troie, un frère de Priam, . Les oiseaux qui ont reçu leurs nom dudit héros, se rendent chaque
année sur place ; leur troupe se sépare en deux et se répartit en deux groupes hostiles et opposés, lesquels
se livrent un violent combat jusqu’à ce que les membres d’une des deux moitiés
meurent et que les oiseaux de l’autre groupe, victorieux, s’en aillent et retournent d’où ils sont
venus [Cyzique non loin des Dardanelles et Parium ]… Les oiseaux en question célèbrent tous les ans par ce
combat la mort du fils d’Eos et de
Tithonos .»cf. Pausanias, X, 31, 6 ; Pline, X, 37, Diomède, Magnetes pugnax , combattant de Magnésie
asiatique , ou ou combattant varié qui hante les marais troyens. Après Catulle, 66, vers 52
sqq et qui s’inspire comme pour les noces de Thétis et de Pélée d’un
épisode des Chants Cypriens,
voici ce qu’en rapporte Ovide (Métamorphoses,
XIII, 600-628): (la déesse Aurore demande à Jupiter que le maître des dieux
apaise son chagrin causé par la mort de son fils Memnon tué par Achille en
lui conférant l‘immortalité et celui-ci exauce son vœu au moment où ) « le bûcher de Memnon,
grandi par les hautes flammes, s’écroula, où des tourbillons de sombre fumée
obscurcirent le jour, comme aux heures où, des fleuves, montent les brouillards
formés par leurs eaux et que le soleil ne peut percer. Les cendres noires
s’envolent, s’agglomèrent en une masse unique, qui prend consistance et
forme, et tire du feu chaleur et vie; leur légèreté en fit un être ailé, tout
d’abord semblable à un oiseau, bientôt oiseau
véritable, aux plumes bruissantes, au bruit desquelles (allusion au son
qui s’échappait du colosse de Memnon lorsque l’Aurore aux doigts de roses le
touchait de ses rayons) répondit celui des ailes d’innombrables oiseaux, ses
frères, nés comme lui et de même origine (unigena). Trois
fois ils font le tour du bûcher , et dans les airs , à l’unisson, montent trois
fois leurs cris; au quatrième vol, ils se divisent en deux camps; alors les deux
groupes, s’élançant chacun de son
côté, combattent avec acharnement; à
coups de bec et, de leurs ongles
recourbés, ils assouvissent leur colère; leurs ailes se fatiguent au choc
contre la poitrine de l’adversaire; leurs corps, apparentés à la cendre ensevelie, tombent, vraies victimes
funéraires, et ils se rappellent (Mnemon
en grec) qu’un héros valeureux leur
avait donné naissance. On donna
son nom à ces êtres ailés,
soudainement apparus .Appelés, à cause de lui, Memnonides, lorsque le
Soleil a achevé le cycle des douze signes du zodiaque, condamnés à mourir, avec
les cris des jours de deuil, ils se livrent à cette lutte. » Memnon, à la
demande de sa mère, a obtenu l’immortalité, mais sous la forme de cet Eternel
Retour à date fixe. Cette fête des Parentalia , avec jeux funèbres de
gladiateurs , se passait à l’équinoxe de printemps . Elle était célébrée pour tous les
morts et avaient lieu en mars (On
doit lire Marte, semble-t-il, dans le texte). Memnon est rapproché,
Callimaque semble l‘appuyer par l’emploi de gnotos , demi-frère , et
qualifie ses ailes de balia, rapides, faisant allusion ainsi à
Balios, le cheval d‘Achille, offert par
Poseidon en cadeau de noces au mariage de Thétis et de Pélée et qui était le
fils de Zéphyr et d‘une Harpye. Selon le Net , Migration : Les mâles prennent la direction du sud en juin ou
en juillet, tandis que les femelles et les juvéniles migrent plus tard,
c’est-à-dire de juillet à septembre. Les oiseaux des deux sexes reviennent
d’avril à mai, après avoir hiverné autour de la Méditerranée et en Afrique.
Memnon n'apparaît pas dans l’Iliade, mais est cité à deux reprises dans l’Odyssée.
La première fois, Pisistrate, fils de Nestor
verse une larme en souvenir de « l'irréprochable Antiloque,
/ qu'avait tué l'illustre fils de la brillante Aurore[]» ; la deuxième fois, Ulysse
fait de Memnon le plus beau des guerriers ayant pris part à la
guerre de
Troie[].
L'histoire de Memnon est contée
spécifiquement dans la Memnonide, d'auteur inconnu, et dans l’Éthiopide
d'Arctinos de Milet — deux épopées
du Cycle troyen
aujourd'hui perdues. Le résumé que le grammairien Proclos
(Ve siècle apr. J.-C.)
donne de cette dernière œuvre indique qu'elle traitait de la mort de Memnon à
Troie et de l'immortalité qu'Éos obtient pour lui :
« Memnon, fils d'Éos, portant une
panoplie forgée par Héphaïstos, arrive au secours des Troyens ; Thétis
prédit à son fils l'issue du combat contre Memnon ; au cours de la
bataille qui s'engage, Antiloque est tué par Memnon, puis Achille tue Memnon.
Éos étant venue supplier Zeus, celui-ci confère l'immortalité à son fils []». On voit les ressemblances avec l’œuvre d’Homère, si
bien qu’on a supposé qu’il s’était inspiré de la Memnonide , en particulier pour
la pesée des « psuchai »,
des vies, des sorts , d’Achille et
d ’Hector après celle d’Achille et de Memnon.
Il y a un autre tertre funéraire, en l’honneur d’ Aesyétès , aujourd’hui
près de la rivière Aksu , métathèse
de skaghwa , barque renversée ,skawu , aksu . La
présence d’un espion troyen rapide (II, 792-94), à quelques kilomètres de Troie,
pour observer le camp des Achéens, nous
permet de déduire que le
camp des Achéens n’était pas visible depuis
Ilion : l’espion « était aux aguets, confiant en
ses pieds agiles, au sommet d’un
mausolée (tumbos) en l’honneur du roi (je lis : anaktos , Pap.15) [de Colchide, de Korcyros) Aisyietès (Pap. k2). Il épie de là le moment où, quittant leurs nefs, les Achéens
passeront à l’attaque. »
Qui est cet Aisyétès ? Il s’agit
du roi de Colchide Aéètès chez qui
Phrixos est mort, Aéètès ou Aesyétès , de bassa, barque + -utès , suffixe de fleuve , aujourd’hui Aksu.
A
partir du vers 828, le désordre dans le
texte commence. Percote est en Troade . Quant
à Arisbè, Iliade, II, 856 : « les Halisones arrivent de la lointaine
Alubè [leur capitale], du pays
où naît l’argent. » Bien que l’édition Budé déclare les alisones inconnus, ayant
oublié l’esprit rude, Pline les cite,
5,143 et il les présente comme un peuple de Bithynie , de là l’adjectif (un adverbe en grec) lointaine qui se comprends avec la
localisation de Troie, non près de Hissarlik, mais de la Lycaonie. Ce sont les
Hittites qui ont exploité ces mines d’argent. Halizonia vient de -onia,
pays, et du nom de l’argent, grec argos
, brillant, arguros, cf. leukos
et latin albus, blanc , hargws, argent .Alubè vient de
harisgws-è, argent, et le nom de l’argent vient de ce radical, même
l’anglais silver , de slgwr.
Au vers 836, Homère évoque la divine Arisbè. La « divine
Alisbé », dit le poète, mais je pense que le vers 836 portait dewia,
la redoutable, de dewios , crainte,
et que l’adjectif a été altéré en dia, divin. Il s’agit, cette fois-ci, d’une ville deTroade citée par Virgile , Enéide ,9,264 et Pline, 5, 125, à ne pas confondre avec la
précédente.
En Troade
toujours
, près de Coracensium , se trouve Pitye, que j’ai corrigé en Pithyous , génitif Pityountos , abondant en pins, latin Pityus,
Pityuntis, du grec pitus, latin
pînus , sanskrit pîta daruh , de darukw, cf. grec
drus , chêne,
latin larix , mélèze, génitif laricis , de darukw
J’ai
corrigé Praction au vers 935 en Platèn
, nom d’une île voisine de
Troade citée par Pline, 5,138, plutôt
que Platas ou Plateas , nom de deux îles
voisines de la Troade citées également
par Pline, 4, 61.
Mais c’est surtout les vers 849 sqq qui
m’ont mobilisé. Voici le texte de
Budé :
«
Autar Puraichmès age Paionas agkulotoxous agkulotoxous
Tèlothén ex Amudônos , ap’ Axiou
euru peontos/
Axiou, , ou
kalliston udôtr epîkidnatai
aian
. » L’apparat critique permet de
modifier Amudônos , qu’Eust.
et d’autres corrigent en Abudônos ,moi ,en Amucos ,
nom d’unTroyen dans l’Enéide,10,704 , ou Mucônos , une des Cyclades ( cf.
Amucos , nom d’unTroyen dans l’Enéide,10,704)
, de là l’épithète « lointaine « et étant rappelé
qu’il ne peut s’agir d’Abydos qui est correctement nommée au vers 836 et aian
en Aianès, nom d’une source de Lycie , selon Eust., Aia , ville (aussi source et fleuve) de Colchide[selon moi, ,le pays des
Gorgones en Troade], dit le Bailly .
Strabon rétablit le texte du vers
850 ainsi :
Axiou, kai ô (dati) kalkliston
udôr epikidnatai Aiaès .
Je
traduis ces trois vers par :
«
Pyraichmès conduit les Maioniens
( je corrige Paionas en Maiônas,
Lydiens ) à l’arc
recourbé ; ils viennent de la
lointaine Amydos , à partir des (apo différent
de ex) rives
de l’Axios ( je corrige euru péontos en génitif masculin
se rapportant à Axiou, eurroountos
, au cours abondant et
obtiens : « l’Axios , dans
lequel
se répand la plus belle eau de sa source Aia . »
Quel
est cet Axios lycien, de Agdistis, dont Budé prétend
qu’il s’agit d’un fleuve de Macédoine, le Vardar ? C’est l’Asi (de aksi)
nehri ,Iliade, 2, 849, 550, 16, 288, 21, 158.
Nous arrivons à la Carie avec
Milet , de Millawanda . Nous y trouvons
les Pélasges avec leur ville de Larissa
, d’un nom du pin , sanskrit pîta
daruh , latin larix , génitif laricis , de darukw. le mont Mycale, de mu percal
et le Mont Phtire phtheiros
oros , le mont des pommes de pin à la végétation permanente, dit le poète, akritophulla , adjectif qui n’a pas été compris : il vient de a privatif et d’un adjectif verbal du
verbe grec ballô, perdre, laisser
tomber, de gwlh-yô, arcadien -dellontes, sanskrit galati, lituanien guleti. Pomme
de pin se dit en grec strobilos , Phtire vient
du nom du pin, pitus ,
réduit à pt qui subit
l’aspiration du mot qui suit,phth et
d’un mot signifiant broche , ghw°l,
grec
hobelos ou obolos , latin veru .
Toujours
en Carie, plus exactement en Mai-onie,le
pays
(-onia) des Maidw- cf Maked-onia, nous avons le Méandre, Maiandros , aujourd’hui Meinder, du nom d’une peuplade
thrace , les Maidoi, cités par Thucydide.
Citons,
toujours en Carie, la haute
Erythines dont j’ai dû corriger le
nom en Eriza au vers 855.
Nous
voici en Lydie avec une ville Apaisos
, devenue Apasa, puis Ephèse, de
Aphrodita, et pour laquelle une note aurait été
la bienvenue dans l’édition Budé, et le lac Gygée (Coloè aujourd’hui) où se jetait la rivière Gogamos (de ghsw°gam, - de Ascanios) avant
la création d’un lac artificiel, avec
sa déesse Kubèbè ou Cybèle , à 15 km de Sardes, sur
les pentes du Tmôlos
. Le Kaustrion pedion , la
plaine du Kaustryon , citée par Xénophon dans la Cyropédie, 25,1, 54, et le
fleuve Kaustros , aujourd’hui le Karasu ou Akkarssu,.
Nous
sommes maintenant en Mysie, où j’ai dû corriger Adrastè,
en Adramitteos. , qui
est la même que Pedasus , selon
Pline, 5,122 et qui signifie : « aux nombreuses sources ».,
avec le golfe d’Adramytte, Edermit aujourd’hui.
Nous trouvons Abydos
sur cette côte européenne de la
Propontide.
Quant
à la Phrygie d’Ascanie, il s’agit de
la Phrygie homonyme du nord et le nom d’Ascanius
fait allusion à un lac et à un fleuve de Bithynie, de eskalduné, le
serpent en ibéro-basque.
Nous
voici donc en Bithynie où, grâce à Pline, 5,143, nous trouvons ce peuple des Halizones, que l’éditeur Budé déclare inconnus, ayant oublié
l’esprit rude. Pline les présente comme
un peuple de Bithynie, de là l’adjectif (un adverbe en grec) lointaine qui se comprend avec la
localisation de Troie, non près de Hissarlik, mais de la Lycaonie, devant
Chypre.
Iliade, II, 856 : « les Halisones arrivent de la lointaine
Alybè, du pays
où naît l’argent. » Il ne faut pas con fondre Alybé , ville de l’argent en Bithynie, et Arisbè , ville du fer , en
Troade. Ce sont les Hittites qui ont exploité ces mines d’argent. Halizonia
vient de -onia, pays, et du nom de l’argent, grec argos
, brillant, arguros, cf. leukos
et latin albus, blanc ,de hargws, argent .
Alubè vient de
harsgws-è, argent, et le nom de l’argent en vient, même l’anglais silver , de slgwr.
Enfin
la
Paphlagonie, avec le fleuve Parthénios et les villes de Cytoros,
de Sésame, et de
Cromna .
Disons un mot de la Leukosyrie qui n’est pas nommée , mais d’où il est possible que vienne Memnon, pays qui a fait partie de la mouvance troyenne, son nom venant de phrygo –assarak-ia , Assarakia devant être rapprochée des mots Assyrie et Syrie , du Troyen Assyrakos cité par Homère dans la généalogie d’Enée au chant XXIII : « Trôs engendra trois fils sans reproche, Ilos , Assarakos et Ganymède. Et Ilos engendra l’illustre Laomédon , et Laomédon engendra Priamos …. Assarakos, lui, engendra Kapys qui engendra Anchisès. ».
Maintenant
tournons nous vers les alliés d’Europe :
En
Macédoine, de maked –onia , à
rapprocher de Ma(ed)i-onia, la Méonie, de maiônia ,la Lydie, et de Magnésie, de
magd-èsia, nous avons Aigialè
, à corriger en Aeginium ,
et l’Axios
, Asi nehri en Turquie
aujourd’hui .
La
Vénétie nous offre ses Ennètes, auxquels Enée est
appa renté.
Le
nom Tereire doit être corrigé en Taurisci, les habitants d’un autre Taurus, situé en Norique, d’où les Hittites ont extrait aussi
de l’argent.
Puis
c’est la Pannonie. Il faut
corriger les Pioniens , ainsi que les Paioniens du vers 848 , en Pannoniens .
Citons
pour mémoire la Moesie , à ne pas
confondre avec la Mysie.
Puis
la
Thrace, avec les Ciconiens
qui en font partie,
et
qui ont donné les noms de la ville de Ikonion,
de kikonion , en Troade et à Chypre de Enkômon, et c’est à tort que l’édition Budé les en
sépare (2 alinéas).
Ni Penthésilée et ses Amazones (de am’araghen, comme le nom de
Melkart -Héraklès) , ni Memnon , ni pour la Thrace Rhésos ne sont nommés
dans le dénombrement ( l’Iliade, X, 434, présente Rhésos ) comme un nouvel arrivé).
Enfin
Sestos sur la côte asiatique du détroit,
en face d’Abydos, colonies toutes deux fondées par la cité de Dardania ou Dardanos elle-même fondée par Dardanos dont le nom a évolué en Ténédos , le nom de l’île au nord de la
côte asiatique, en face de l’ Hissarlik, à peu près , de Schliemann.. Internet : « Ce sont les Vénitiens
et les Génois
qui, au XIe siècle,
désignèrent le détroit du nom des dardanelli (pluriel), en référence aux
« Anciennes Dardanelles », nom donné aux deux villes antiques de Sèstos [ de tenedos, dsenetos ] et
d'Abydos [de tenedos ,(t)abmudosa] , qui se dressaient sur les deux rives, à l'endroit le plus
resserré (1 300 m) du détroit. Les « Nouvelles Dardanelles »
sont constituées des villes ottomanes de
Çanakkale
et de Kilitbahir[].
J’en
arrive aux rites religieux de la
région : ceux d’abord de l’empire Mitani , avec Mithra .
Le Baptême purificateur
par le sang du taureau.
L’un des rites les plus importants de la
religion de Mithra était de placer
un taureau égorgé et qui perdait du sang sur une fosse à sa mesure et où était
tapi le néophyte qui était ainsi aspergé de ce sang pur et
lavé de toutes ses souillures passées. Nous avons parlé de la ville de Corac -ensium dans le Taurus et l’Ida troyen. Or, Corac -ica sacra , tel était le nom
des cérémonies en l’honneur de Mithra
, selon le Corpus des Inscriptions Latines , 6,751 , et Pline cite une plante utilisée lors de ces rites , corac-esia , de krokos, sans imaginer qu’il
puisse s’agir du safran , grec krokos , latin crocus. Mais nous retrouvons ces cérémonies à Milet , de milawanda ,métathèse
de mi(lawan)thra , le lieu où se
passent les cérémonies de purification.
Le culte de Cybèle de
Pessinunte (Galatie).
Pessinunte,
célèbre par son culte de Cybèle, est en
Phrygie, au nord de Troie telle que nous l’avons située, pas très loin du lac
où l’Halys se jette.
Le culte de Cybèle à Rome rappelle que les cérémonies du culte isiaque mettaient le pin à l’honneur : un pin était
abattu et transporté dans le temple du Palatin
par une confrérie qui devait à cette fonction le nom de dendrophores (porte-arbre) .
C’est notre sapin de Noël. Ce pin, enveloppé, comme une momie, de
bandelettes de laine et enguirlandé de
violettes
(Cybèle
avait enterré son amant Attis , mais du sang qui avait coulé de son autocastration sous un pin , naquirent
des violettes qui entourèrent le pin ; du sang de la fille du roi de Pessinunte , Midas, qui se tua sur le cadavre d’Attis naquirent
aussi des violettes . Pourquoi
des violettes ? Cette fleur se dit
to ion en grec, viola en latin
(cf. viridis , bleu-vert) ce qui
évoque les Ioniens, comme celle , rose, de l’amandier, grec amugdalè,
évoque les Berbères, dont l’endonyme est Am’uragden,
responsables de l’Empire Amauron
dans la région,. De même, la fleur du grenadier, rhoia
en grec cf. rosa en latin ou rhodon en grec, de vrodsyon,
rose ou rouge (latin rûber, grec eruthros, sanskrit rudhirah,de wrudhr - , crétois Rhadam –anthos (cf. grec rodôn , bouton
de rose ) , bouton de rose, et la fête
des Rosalia , fête funéraire ) comme
la couleur pourpre de la grenade et de sa fleur , à rapprocher du nom ionien de
Cybèle Rhéa , de rhéia, tant en
grec qu’en latin, la déesse
correspondant à Saturnus ou Sôranus (Sangarios) , Cybèlè –kubabè ayant évolué à Sardes en Coloè,de
koboè
et loè ayant donné en latin et en ionien Rhéa ) ,
figurait Attis mort (l’époux de la déesse) : celui-ci n’était d’abord que
l’esprit de la végétation , et un rite très ancien se perpétuait à côté du
palais des Césars, dans les honneurs rendus
à cet Arbre de mars. Le
lendemain (jour du commencement de l’année pour les
Indo-européens) était un jour de tristesse où les fidèles jeûnaient et se lamentaient auprès du corps du dieu…Veillée mystérieuse…Résurrection
attendue On passait alors
brusquement des cris de désespoir à une jubilation délirante (équivalent de la
veillée de Noël et du jour de l’an ) … Avec le renouveau de la nature, Attis
s’éveillait de sa longue dormition et,
en des réjouissances déréglées, des mascarades pétulantes, des banquets plantureux,
on donnait libre cours à la joie provoquée par son retour à la vie. »
L’aiguille de pin symbolisait le membre du dieu mort et ressuscité, image lui-même dans les cultes de
Cybèle de l’alternance des saisons.
Les Pélasges attirent notre attention avec leur ville de Larissa, d’un nom du pin
, sanskrit pîta daruh , latin larix ,
génitif laricis , de
darukws, comme en Troade la
ville de Pithyous , génitif Pityountos , de pitus , pin, gaulois sapp ,
de kws° kws donnant notre mot sapin, croisement du gaulois sap et du latin pînus.
En
Carie, au vers 2,868, Phteirpos oros , le mont des
pommes de pin à la végétation permanente, dit le poète, akritophulla ( adjectif qui n’a pas été compris : il vient de a privatif et d’un adjectif verbal du
verbe grec ballô, perdre, laisser
tomber, de gwlh-yô, arcadien -dellontes, sanskrit galati, lituanien guleti , et
désigne
en réalité le pin qui ne perd pas
ses feuilles en hiver). Phtire vient du nom du pin, pitus,
réduit à pt qui subit
l’aspiration du mot qui suit, et d’un mot signifiant broche, en raison de la forme de l’aiguille de pin , radical
ghws°l, grec obelos ou obolos , latin veru . Pomme de pin se dit en grec strobilos, de pts, pin ,
et de obilos, broche . Du sanskrit pîta daruh , pin de
rivière, latin larix , génitif laricis , de darukws, nous avons le mythe de
l’amandier , amug dalea
en grec et celui d’Agdistis
, de agd+istus , de pitus, pin.
La ville d’Abydos et l’Axios , ainsi que la source
Aia,
L’amandier,
amugdalea, en grec, est lié la
légende de la naissance d’Attis, à partir de Agdistis, histoire de
Pessinonte. Zeus laisse tomber sa
semence sur la source Aia et celle-ci engendre Agdistis. Les autres dieux s‘ emparent de ce dernier, le castrent et du membre tranché sort un amandier.
La fille de Sangarios , Nana, cueillit
une amande de cet arbre et déposa en son sein le fruit défendu . Elle devient
enceinte et met au monde Attès que
Agdistis, son père hermaphrodite, aima ;
mais, pour le dérober à ses poursuites, ses parents l’envoient à Pesssinonte y épouser la fille du roi Midas.
Pessinonte est en Méonie, de maiônia, autre nom de la Lydie, Quel est cet Axios lydien, de Agdistis, dont Budé prétend
qu’il s’agit d’un fleuve de Macédoine, le Vardar ? C’est
le Caystre de la carte de
Gaffiot sur la Lycie, l’Axios
d’Homère Iliade, 2, 849, 550, 16, 288, 21, 158 et de Turquie, aujourd’hui l’Asi (de aksi) nehri ,
La religion méconnue du dieu latin Faunus , étrusque Féb-, grec
arcadien Pan, basque Jaun
, corse Jau(n) ,
troyen Ikonion ( Konia aujourd’hui) de khaghwni , chypriote Enkomi, de khaghw
mi Héraclée , ancienne Cybistrum (de
Cybèle) actuelle Ereğli (Konya)
et de la déesse latine Lua qui présidait aux expiations cf. grec et latin luô, et le baptême par le sang de l’agneau ou de la chèvre du 15 février.
Le
dieu Apollon, Apelliuntas, est le
dieu de Troie et le dieu de Patara en Lycie. Les formes de son nom sont
intéressantes : dorien Apellôn, thessalien
Aploun, lydien Pldans, d’une labio-vélaire initiale. qui se retrouve dans le nom
du dieu latin Faunus.
Nous
trouvons le mont Mycale, de
lu (per)calè et la ville de Percote , de perkwale , de lu –percale, qui
évoquent les Lupercales. Dans la
Pamphylie proche, au voisinage de la Troade, on rencontre une Perga ,de terengè -,
peuplée par un peuple qui s’appelle les Berekunthes, et
on retrouve le nom persan du
pin , terebenthe, associé au culte de Cybèle , dans celui d’un fleuve de Troade, Purgam, Hurman Çayı aujourd’hui, ainsi que dans le nom d’une autre ville troyenne , celle de
Percote , de térengéb
, perekunth- , beregamote connue pour son culte de Cybèle , mais aussi plus
tard pour ses poires bergamote
et pour son thé parfumé à la bergamote (earl Grey).
Lua , dans Lupercale , est une divinité de la peste, dit Grimal, ou plus généralement
, c’est une souillure magique dont on souhaitait accabler les ennemis et pour
cela on utilisait une formule de devotio des dépouilles ennemies. Il faut la
Rapprocher
du latin et du grec luô, solvo, salvo, grec sôtèr,
lutèr, latin salvator , libérer du
péché .
Le
mot percal en sabin désigne le porc,
grec et latin porcus ou par la suite grec kapros , latin aper , remplacé dans la suite par une chèvre, capra
en latin, sabin hircus , bouc , par métathèse religieuse
apotropaïque , lorsque le porc fut
considéré comme impur à cause de la prise de conscience que son nom était
homonyme de celui du dieu de la mort, Phorkus,
ou Orcus , et de mauvais présage
par conséquent. La chèvre était sacrifiée
aux lu-percales, fête de la
purification.
La chèvre a ainsi remplacé le sanglier jugé impur, et nous pouvons rapprocher le sabin et le troyen percal,
porc. Le nom
du mois de février, Februarius, d’origine étrusque avec le dieu Febrûus , le mois des purifications, vient de Febrûata, l’ancien nom étrusque des Februalia,
de féb- et
de luna -tèr , le dieu Faunus qui libère (lu-na) du péché.
Les Luperques
étaient une confrérie de prêtres qui célébraient à Rome le 15 février une
cérémonie au cours de laquelle les Luperques, nus, flagellaient les femmes avec
des lanières taillées dans la peau d’une chèvre qu’ils venaient d’immoler, afin
de les rendre fécondes.
Avant
cette procession, le prêtre, après avoir immolé la chèvre, touchait le front des Luperques avec son couteau sanglant, et la goutte de sang du chevreau ou de l’agneau, grec ewersè,
ou ersè, sanskrit varsam, cf . pour le bélier errawos, avec le sens ancien de porc ou sanglier . Le nom d’un
peuple de Lycie , les Errauoi , évoque
aussi ces pratiques) en était alors
effacée avec un flocon de laine venant du chevreau et imbibé du lait de sa mère. Les Luperques
devaient à ce moment éclater d’un rire sardonique rituel. Le sacrifice
comportait également celui d’un chien ou d’un agneau (arneios ).
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