lundi 18 janvier 2021

Troie et les Louvites.

 

L’île en face de Troie : Chypre,  Alashiya, de l°gwsiyia,  la louvite, de l°gw-ite (tribu hittite, donc de langue  indo-européenne), la Lydienne, de Lydie,   de lugwya  .

Je suivrai W. Leak dans Troy et dans Homer  and Histor, mais en mettant  à jour ces ouvrages magistraux avec les nouvelles  connaissances archéologiques et surtout philologiques engrangées depuis un siècle.

1 W.Leaf fait justice de l’embarquement à Aulis devant l’Eubée pour des raisons d’impossibilité  nautiques. Et adieu Iphigénie immolée en Aulide (sic !). On peut supposer que l’embarquement pour Troie a eu lieu à Nauplia qui était un port du royaume d’Agamemnon, ce grand chef mycénien de l’expédition navale contre Troie. Le port était situé près de Mycènes. Le rendez-vous fut donné  pour la Crète grecque d’Idoménée, que Ulysse avait joint afin de l’informer et de rallier en

chemin  les îles Melos ou Mela , escale importante, Calydnae ,  Cos, Nisyros, Symé, Camyros,  Rhodes, , Carpathos, Cos, puis la Crète dans le port de Miletos (il rallieront cinq autres villes crétoises : Lyctos,  Lycastos et Gortyne dans l’intérieur, Cnossos , Phaestos,  Rhytion) , tous »marqués par l’empreinte minoénne et mycénienne.. Ils rallient tous ensemble l’île de  Chypre appelée alors Alashiya , la louvite,  et qui offrait un pays neutre , sinon bienveillant , pour gagner Troie. On comprend le nom et l’intérêt des Chants cypriens,  malheureusement en grande partie perdus. Troie se servait aussi de Chypre pour mettre en sécurité les navires de ses alliés lointains et pour demander aux chypriotes de les passer à Séleucie.

2 Le géographe grec  Strabon (13, 1,27) écrivait, au début du premier siècle,  que  les lieux (appelés aujourd’hui en turc Burnabashi ou Pinarbasi  , altération par métathèse du  grec Pergamidès, petite Pergame, citadelle, au sud d’ Hissarlik  en Turquie, près des Dardanelles ),  où il y avait une ville appelée Ilion en latin , Ilion en grec, citée par Tite Live.31, 27  , «  n’étaient pas le site de l’ancienne Ilion, si l’on considère la question en rapport avec le texte d’Homère… .Les pseudo –Troyens eux-mêmes  étaient bien conscients que leur cité n’était pas la Troie homérique. »

Qu’était donc cette Ilion où le britannique Calvert et Schliemann ont voulu placer la Troie homérique ?  Il s’agit de la cité nommée  Pergamos ou Pergamidès  au Ve siècle par Hérodote, 7,112,  dont le nom Pergamos  subsiste en turc sous la forme altérée Burnabashi ou Pinarbasi  . La preuve que Troie est bien notre Pergame de Cilicie , c’ est que les Turcs n’appellent pas celle-ci  hissarlik, petite citadelle  comme ils l’ont fait pour la  Pergamos citée par Hérodote.  Cette dernière  pourrait bien être l’Hissarlik-Troie  de Schliemann, avec sa  célèbre bibliothèque, citée par Pol.,  4, 48, 11  et par Xénophon,  Anabase, 7, 8, 8 et 23. En effet, Hissarlik- Ilion désigne une  citadelle, fort petite au demeurant : 250 sur 200 m²,  située  sur une colline artificielle, faite de bois, de pierres et de remblais, et non sur une colline naturelle escarpée comme la Troie homérique, qui avait été secouée par le volcan du lac lycien de Chimèra vers 1300 ; ce serait la Troie VI sur les neuf de Dörpfeld. Lorsqu’elle fut brûlée, elle fut rebâtie sous le nom d’abord d’Ilion, puis, après le IV e siècle,  peut-être dans le voisinage méridional, de façon encore moins importante , sous le nom de Pergamidès, avec pour la qualifier le nom commun de petite citadelle, hissarlik,  en turc.

Mais   était donc la véritable  Troie homérique ? 

3   Pline, 5,27, nous apprend que Seleukia , la Silifke actuelle turque en Cilicie, était appelée  la Troyenne pour la distinguer d’autres Seleucies : elle était ainsi  appelée Trachiotis,  Trachéôtis , voire Thraciôtis , grec Trachièôtis . De plus, en latin, Virgile appelle Teucria la Troade  dans l’Enéide, 2, 26 et Teucrus signifie troyen, Teucri , les Troyens chez Virgile, Enéide , 12, 28, ou les Romains issus d’Enée, Teucris signifiant Troyenne. En grec, nous avons Teukroi, les Troyens chez Hérodote, Teukris aia ou ,  la terre troyenne, la Troade .  La mer devant Seleucie  de Cilicie  est appelée la mer troyenne, mer thraikiè de phr°ugwsia,  au chant XXIII de l’Iliade.

4 Quel est le sens de cette guerre « mondiale » en quelque sorte ?

Les forces en présence vers 1225. .

Les Achéens Achîvus, Achaiwoi , Ekwesh ou Agaiusha sont en mal d’expansion commerciale, bloqués qu’ils sont par le monopole de l’empire hittite et ses alliés lyciens .  

Le milyen (ou lycien B) est une langue indo-européenne rattachée au groupe des langues anatoliennes qui comprend le lour , très proche du louvite,du Luristan.Elle n'est attestée que par deux inscriptions mises au jour en Lycie. Même si, par certains aspects, elle semble plus conservatrice que le lycien (lycien A), il ne s'agit pas d'une forme archaïque de cette dernière. Il convient d'ajouter que lycien, milyen et louvite présentent un certain nombre d'innovations communes qui permettent de parler d'un groupe « louvique » au sein des langues anatoliennes.

 

Les régions asiatiques sont fort mal délimitées ; ainsi, dans le Gaffiot, , on peut lire à  Cybistra , neutre pluriel, employé par Cicéron , proconsul de Cilicie, dans ses Lettres,15,  2, 2 (grec ta Kubistra ) que c’est une ville de Cappadoce , alors que,  plus exactement ,   grâce au net, nous pouvons voir que cette ville s’est appelée ensuite Hèrakléia  Kubistra et que le premier mot ,  erakli ,  a évolué aujourd’hui en turc en Ereğli 

(province turque de Konya) .  Dans le Gaffiot, p .l930 ,  à la carte géographique illustrant l’article Lycaonie, en plus de  Tichachea, les Remparts des Achéens, preuve de l’existence voisine de Troie,  on peut voir )  , non loin de la ville  Iconium , grec ta Iconia , aujourd’hui Konya, Enkomi à Chypre, Cubistrum (la ville, -umbria, - de la déesse Kybèlè)  à Chypre.

A 17 km au sud-est de Kubistra , à Ibriz, aujourd’hui Aydınkent,   on trouve un fameux bas-relief hittite qui a été copié en un autre endroit et qui rappelle celui de Silifke ou Seleucie que j’ai commenté  dans mon blog sur Troie, avec le dieu de la  fécondité louvite Tarhunzas,  l’équivalent du dieu troyen Sagarios. Warpalawa, le roi  qui sacrifie au dieu , roi  d’une capitale hittite   Tuwana (wana étant en hittite l’aboutissement de la racine inds-européenne signifiant terre, ghwsom,   Tyane ou Tyana, Τύανα, Tana ou Dana chez Xénophon, Anabase , 1, 2, 90) , dont les ruines sont situées à Kemerhisar , au sud de Niğde , métathèse de gdeni, Tyana, Nikdeh aujourd’hui) .Le roi  Warpalawa est connu par des sources assyriennes comme  Urballa ( 738-710 av. J. –C.). Le scribe des inscriptions  en louvite est Tiyamartu. Le lieu d’un autre bas relief (il y en a au moins trois) est  le mont voisin Ambar Desi. Le Net donne : The three-line hieroglyphic Luwian inscription in front of the god is translated (by Hawkins) as: "This (is) the great Tarhunza of Warpalawa. For him let him/them put long (?) Sahana (?)".

  Sahana est, selon moi, une mauvaise lecture de  Tuwana. Tyane est peut-être l’origine du nom d’Athèna, qui viendrait alors de athavana, la déesse Tritogéneia , c’est-à-dire la Troyenne , de truko geneia, celle qui serait née , disent les mythographes , au lac Tritonis, en réalité altération du nom du lac d’origine volcanique  Tatta, altération du nom du dieuite de la fécondité  Tarhunzas ,  de tratusa,  où se jette le fleuve Halys, aussi du nom du dieu louvite  Tarhunzas ,de Arhunz au nord de Séleucie.
 Dans les textes hittites anciens, comme les Lois hittites anciennes, le mot Pala est utilisé pour désigner une région de l'empire. Elle se situe dans la région centrale du royaume hittite, en Anatolie centrale, à proximité de la région de Hattusa, le Hatti. Elle correspond peut-être à une partie de la Paionie , de palai-onia ou Lydie, et de la Paphlagonie classique dont le nom est dérivé de Bebryces ou Bebryges  cf. Phleges + onia, terre en indo-européen.  Les locuteurs de la langue palaïte vivaient dans cette région aux débuts du royaume hittite, vers les XVIIe – XVIe siècles av. J.-C., puis disparaissent de notre documentation. Cette région devient ensuite un peuplement des Gasgas, cf. Gargarus , Gorgone Caspien, Caucasos, Circassie (Tcherkessie),Karkemish,  Kasos,  Kassites , etc. A remarquer le nom d’Isaura, sur le fleuve du même nom (Isauria)  au nord de Séleucie , qui vient du nom de l’empire voisin de celui de la Lycie, l’empire Arsawa. Arsawa donne : + i , préfixe actualisant ,  sar+ suffixe indo-européen venant de ghwsom  signifiant terre sous la forme wa(tna)  donnant saur + i , préfixe actualisant. On retrouve sous la forme -watna ou –wanda ce suffixe dans le nom de l’Empire Kizzuwatna, de kirkassos , ou dans celui du royaume de Millawanda (Milet), forme abrégée Miitanni, de Mithra, de Tmila, cf. Tmolos.

 

Le Net continue : « Notre connaissance de la langue palaïte (palau mnili , équivalent  métathétique du latin lingua, de ghw°li en hittite) est très limitée car elle est très peu documentée : seuls quelques passages dans des textes rédigés en écriture cunéiforme en palaïte ou des passages en palaïte dans des textes en hittite permettent de l'étudier. Les textes en palaïte seul (CTH 750 à 754 selon la classification d'E. Laroche) sont de nature religieuse, les Hittites ayant conservé quelques rituels issus de peuples voisins dans leurs traditions cultuelles. Ils sont en général fragmentaires, le plus long texte étant un rituel dédié à une ancienne divinité des Hattis (Hittites),  Ziparwa (CTH 750). .. D'après ce que l'on voit, le palaïte répond clairement aux critères des langues indo- européennes, et il est très proche de ses voisines contemporaines, le hittite et le louvite.

 

Enfin citons les Danauna, alliés des Troyens  : non pas les Danaens ou Grecs,  mais les Dardaniens , de Dardanos, Gargaros ou Gorgonos. Nous allons retrouver ces Dardaniens dans le nom de la capitale des louvites , voisine de Troie, telle que je l’ai située en Séleucie, savoir aujourd’hui Tyane.

L’empire rival  qu’attaquaient les Achéens , celui des Danauna ou Dardaniens (Troyens).

 Danauna désigne dans les textes assyriens,   non pas les Danaens ou Grecs,  mais les Dardaniens issus de de Dardanos, Gargaros ou Gorgonos. J’appellerai l’ennemi des Achéens les louvites ou les Dardaniens, auxquels on peut joindre comme alliés les survivants de l’empire Amurou, de am’araghen ,l’ endonyme des Berbères ou Ibères, cf.  sur cette  rive continentale ,  Byblos de berbère.

Un nouveau rameaux dans les langues indo-euroipéennes.

Outre les rameaux [L1]  italo-celtique , germanique , grec et albanais , indien et perse, il faut ajouter :

-un rameau de langues d’Anatolie : lycien, phrygien, palaïte,étrusque,  troyen,

et du Caucase (ossète), 

ainsi que des langues des Balkans (arménien, albanais) ; il peut y en avoir d’autres, comme la langue des am’arughen (Berbères , ibères et apparentés comme l’am’araghen d’Ethiopie.)

 

Les noms  d’Ilion, Ilos  en grec homérique, de Séleucie et de la Cilicie

On peut supposer que ce nom vient de ilawos,  de i-l°gw- + désinence s, le radical que nous trouvons dans louvite. Ilion était la capitale de l’empire louvite jusqu’à sa prise par les Achéens vers 1225, puis la capitale fut transférée à Tyane. Mais sur l’ancien site de Troie et dans la région  malgré l’exode des populations dont nous allons parler, y compris au Lur-istan (Pays des Lour ou Louv) en Iran ,subsista la ville de Seleukia, avec prolepse de la sifflante ,  de leugwsia, comme dans le nom de la région , la Cilicie, de kilikia , kelukia, de leugwsia, ou dans le nom de la Lydie , de lougwia , louvite, ou la Lycie , de lougwya , louvite  et de Lycaonie, avec changement de suffixe et adoption de

–onia, de ghzonia, terre, patrie : la patrie des louvites. Le nom se retrouve chez Homère sous la forme Sikel qu’on a rapprochée du nom de Sicilia .

 

 

 

Les Berbères qui se réclament d’une origine troyenne disent venir d’une île devant la Troie de Schliemann appelée Gètonè, de (Iler)gé-tonè  ,à l’embouchure du Borysthène (de Berbèri-), on reconnaît le suffixe final indo-européen –sthania qui signifie patrie, de ghwsom- , et le mot louvite, de loughwsia donnant  des toponymes attestés par le Gaffiot  montrant la transformation de la labio-vélaire en b, p, v, d, g : Ildum,Ilerda,  Ilerdenses , Ilergeteae, Ilergetes, Gétules .

D’autres noms louvites et troyens d’après la diaspora et la chute de Troie.

Sardaigne : Ilienses , peuple qui rend un culte à Hector.

Italie :

 Ilva (Elbe, fer );

Rhéa , équivalent de Cybèle (de Kubèrea)  , Ilia,

Lavinium , Ilionenses ;

Espagne : Bétique et Tarraconnaise.

Ilarcusis (cf. Syrakousiae) ,  Ilice, Illiberi (Cf; ibères) , ilipa,  , Ilipula , Illyturgi, Iliponeus , fils de Niobè), Ilorci,  Ilucia, Iluro;, Ilvates (Ligurie) , Illyria,  Ilergaonenses, Ilergaonia Ilergetes .

 Des démons primitifs selon Leak au culte des héros troyens, p.269.

 A Thèbes furent transférées , selon l’ordre de l’’oracle de Delphes, les cendres d’ Hector  qui se trouvaient à Troie, mais le transfert fut seulement magique et virtuel : l’essentiel était que le peuple pût de bonne foi rendre un culte au héros devant sa tombe qui n’était qu’un cénotaphe. De même à Elis, où , conformément à un  oracle , les cendres d’Achille  étaient censées avoir été  transférées depuis son tombeau commun avec celui de Patrocle à Troie , on lui  rendait les honneurs divins , mais probablement devant une tombe vide.

 

 Pareillement,  le cadavre (et non les cendres) d’Ajax le fils de Télamon, roi de Salamine en Grèce,  furent transportés de Troie à Salamine pour qu’on puisse lui rendre les honneurs divins.

 

En - 476, l’oracle de Delphes ordonna à Kleisthénès de transporter les os de Thésée et de Adraste de Skyros à Athènes, de Mélanippe depuis  Thèbes .

En -437, ce fut le même oracle qui ordonna le transfert du combattant troyen d’origine thrace de Troie à Amphipolis., selon Hérodote, V, 67. Plus tard, le cadavre du héros méssénien Aristoménès furent transportés de Rhodes à Messène ; Aratos  , selon Plutarque, Ar., 53, après sa mort en -213 , de Aigion à Sikyon ; les os d’Oreste ont été transférés de Tégée à Sparte, d’Hector de Troie à Thèbes , d’Arcas de Mainalos à Mantinée , d’Hésiode de Naupaktos à Orchoménos, d’Hippodamie de Mides à Olympie, de Tisaménos de Hélikè à Sparte. Les Spartiates honoraient une tombe  d’Agamemnon à Amyclées, c’est-à-dire , selon Leak, qu’une tombe mycénienne avait été ouverte et déclarée artificieusement contenir les os d’Agamemnon. Leak  ajoute  humoristiquement que « ce Schliemann de l’Antiquité  qui ouvrit cette tombe individuelle,

-manquant, heureusement pour nous, la tombe de Vaphio près de Sparte avec ses deux gobelets en or repoussé, - avait découvert les os d’Agamemnon proclama avec bien plus d’assurance que son épigone du XIXe siècle  qu’il avait trouvé  les os d’Agamemnon et ne rencontra pas le même scepticisme que Schliemann.  »L’oracle d’Apollon Clarien, selon Pausanias , VIII , 29, 4, déclara que le sarcophage de 11 aunes découvert dans un ancien lit de l’Oronte contenait les os du demi-dieu d’origine indienne Oronte. Hélène  ,grec  Elénè, se retrouve en Egypte assimilée à un dieu de la végétation, dont l’avatar est  le calament,  à cause de l’homonymie de son non avec celui du calament , en grec élénion .

Il y a de nombreux cas de culte du héros devant une tombe vide : Tirésias et Iolaos à Thèbes ; les Argiens morts au champ d’honneur devant Troie à Argos, Ulysse à Sparte pour garder le palladium qu’il avait dérobé, Kalchas en Apulie, selon Pausanias, VI, 23,3 ; Ulysse a été adopté comme fondateur en diverses parties de l’Arcadie et la prophétie de ses errances futures  dans  l’Odyssée ( XI, 121, sqq. : curieusement, il devait partir jusqu’à ce qu’il trouvât un peuple qui ne connût pas la mer et s’étonnât à l’aspect de la rame portée par Ulysse comme d’un objet totalement inconnu). Aucun peuple ne correspondait mieux à la prophétie que celui d’Argolide et il n’est guère étonnant qu’Ulysse ait passé pour le fondateur de temples à Pheneos et à Asea, comme le dit Pausanias, VIII,14,5 ; 44, 4. Et lorsque les Arcadiens cherchèrent un nom pour leur anonyme Mère des Dieux, le nom de Pénélope leur vint naturellement à l’esprit, grâce aussi à la ressemblance entre le nom du dieu Pan et celui de Panèlopa. Ainsi s’expliquent peut-être les voyages d’Ulysse dans la mer Baltique racontés par Tacite.  

 

 

 

L’origine de la tragédie et le culte des héros selon Ridgeway et Leak,p. 284.

Selon eux, la tragédie n’a pas pris naissance au festival de Dionysos, devant l’autel du dieu, mais dans le culte des héros, devant la tombe du héros. Il s’agit d’un vocero accompagné de danses (le chœur) et je fais venir le nom de tragédie de chant funèbre du dieu phrygien Agdistis, Attis, élevé de miel et de lait de chèvre, ce qui lui valut le surnom d’Attis , d’attagus qui signifie bouc en phrygien et fut traduit par tragos, le bouc. Il était le compagnon de Cybèle. A Pessinunte existait une confrérie de prêtres et une fête en l’honneur d’Attis, devant son cadavre incorruptible,  avec des violettes (ion) qui entouraient un pin. C’était au départ une répétition de jeux funèbres  destinés à apaiser l’esprit du mort .Les danses qui étaient l’origine même du chœur tragique n’appartenaient pas au côté héroïque de la tombe, mais bien  au rite funéraire ; .  La tombe du héros servait à un double but : c’était la tombe de la vieille Résurrection rituelle aussi bien que la tombe d’un héros. Le plus souvent troyen. Les danses  et les souffrances  d’Adraste, -origine réelle de la tragédie, en Sicile peut-être ,-ne lui appartenaient pas en propre et quand ses restes furent transférés d, cette partie DE son culte se reversa sur Dionysos , héritier de la vieille magie rituelle… La danse rituelle ne fut jamais la propriété du héros : ce n’était rien de plus qu’un prêt qui était fait au héros. »

A noter que chaque fois qu’on rencontre Leuko- dans un toponyme, comme dans l’île Blanche , Leukè nèsos , ou île des Bienheureux où est censé résider Achille après sa mort [ identifié à tort avec Leucè,la louvite, la lycienne,   une île du Pont-Euxin , à l’embouchure du Borysthène (de Berbero-), avec le prétendu tertre d’Achille, à côté de laquelle se trouve l’île Gètonè d’où les Berbères d’Afrique du Nord disent venir ] , en réalité vraisemblablement  l’île Leukolla, de leukolitha,louvite ,  devant Coracensium :  il s’agit non pas de l’épithète grecque blanche, mais de l’altération de lyci-  , leuki, louvi-, c’est-à-dire lycienne , par exemple  dans Leukosyroi, ancien nom bien attesté des habitants de  la Cappadoce,  de louvite , Lycien,  et de  Assuria, la louvitie  assyrienne  au sud   , ou , au nord, dans Leukophrys, Leukophrygyos, l’ancien nom de Témédos au nord, les Leukophrygiens, la Lycie phrygienne ou la (Petite) Phrygie louvite ou lycienne, ou dans Leucopolis en Carie ou dans Leukai Stèlai en Phrygie près de Marsyas  ou Leukothéa (Ino, changée en divinité de la me, puis en Matuta , l’aurore), etc.  La pierre dite leukophtalmos  (oeil lycien , gisement  dans l’île Leukolla, de leukolitha, louvite ,  devant Coracensium, ou leukopoecoilos (imitant la broderie à fils d’or des Phrygiennes ) est pour nous , la première le chrysobéryl œi-de-chat  (leukophtakmos ) variété « honey and milk », la seconde la paesine (du grec  paecilos, paesine , broderie ) ou "pierre-paysage", ou marbre de Florence. « Calcaire marneux (Éocène), elle s'est formée par sédimentation. Puis la tectonique a fractionné les strates rocheuses. L'infiltration d'eau riche en sels de Fe/Mg, puis des dépôts de calcite ont achevé leur formation » (Net).

Je reviens sur la Leukosuria , Lycie assyrienne au sud-ouest  de Troie .  C’est le 20e successeur de Ninyas, le roi d’Assyrie , Teutamos ou Tautamès, dont le règne coïncide avec l’époque de la guerre de

Troie (-1230) et qui est cité au chant II de l’Iliade, qui fut saisi d’une demande de renfort par Priam.  Ceci figurait dans les Chants Cypriens , mais non dans l’IIiade , où  seul un 2e contingent est en cause, formé de Pélasges de Larisa ou Darès. . Le roi d’Assyrie envoya de Suse Memnon avec 200 chars de guerre et 10000 Ethiopiens habitants de Suse. Il envoya de plus Pylaios , petit-fils de Teutamos,  qui, avec son frère Hippothoos, conduisit un contingent venus de Larisa , selon Strabon, XIII,3, 02, , p. 620 et Dictys de Crète,  II, 35: (vers 840 sqq.) « Hippothoos conduit les tribus des Pélasges aux bonnes lances, des Pélasges habitant la plantureuse Larisa. Ils ont à leur tête Hippothoos et Pylaios, rejetons d’Arès, fils du Pélasge Lèthos, fils de Teutamos. » Ces Pélasges étaient issus de Pélasgos fils de Larisa ou Darès . Pélasgos  avait deux  frères  avec lesquels il partagea la Thessalie en trois royaumes dont l’un s‘appela la Pélasgiotis. Cinq  générations plus tard, les descendants furent expulsés par les Curètes et les Lélesges et , tandis qu’une partie d’entre eux finit par émigrer en Italie, une autre émigra chez ceux qui devinrent les Leukosyroi  , chez lesquels  elle fonda une Larisa, citée par Dictys  de Crète, Ii , 27 et 41 : Ajax prit Pitya, Zéleia , Gargaros, Arisba, Gergitae, Scepsis et Larisa, ainsi que beaucoup de bétail sur l’Ida (Taurus de Cilicie) et durant l’hiver renouvela ses raids en Phrygie (majeure, au nord de la Troie cilicienne et n on près des Dardanelles) ».

 

Je reviens aussi sur deux points :

les portes Scées , dont je pensais que c’était l’altération de aulon Cilikion, bras de mer cilicien ; aujourd ’hui je me demande si ce n’est pas plutôt l’altération des Portes , Pulai Suriae, de l’Assyrie ou de la  Leukosyrie ou de la Syrie que Alexandre emprunta.  C’est là que se passèrent de durs combats entre les Achéens et les contingents envoyés par Teuthamos  sous les ordres de Memnon et de Pylaios (justement celui qui défend les portes de la Leukassyrie) et de Hippothoos  , là où Achille trouva la mort prédite,  ainsi que le contingent de Memnon. Voici ce que le Net m’apprend sur ces Portes : «  Les Portes de Cilicie ou Portes ciliciennes, en turc Gülek Boğazı, littéralement « passage de Gülek [Cilicie]», forment le principal passage à travers les monts Taurus, reliant les basses plaines de Cilicie et la côte méditerranéenne au haut plateau d'Anatolie. Elles débouchent à 44 kilomètres au nord de Tarse. =

 l’Hellèspont , qui, dit le Bailly,  est , soit le détroit des Dardanelles, soit le littoral de l’Asie mineure  (en ce sens sans article dans les inscriptions du Ve siècle  av. J. –C. ). Or, je pense Que c’est le second sens qui prévaut dans l’Iliade et qu’il désigne la mer entre Troie et Chypre et englobe le bras cde mer cilicien..

 


 [L1]

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