L’île en face de Troie : Chypre, Alashiya,
de l°gwsiyia, la louvite,
de l°gw-ite (tribu hittite, donc de langue indo-européenne), la Lydienne, de Lydie, de lugwya
.
Je suivrai W. Leak dans Troy et dans Homer and Histor, mais en mettant à jour ces ouvrages magistraux avec les
nouvelles connaissances archéologiques
et surtout philologiques engrangées depuis un siècle.
1 W.Leaf fait justice de
l’embarquement à Aulis devant l’Eubée pour des raisons d’impossibilité nautiques. Et adieu Iphigénie immolée en
Aulide (sic !). On peut supposer
que l’embarquement pour Troie a eu lieu à Nauplia
qui était un port du royaume d’Agamemnon, ce grand chef mycénien de
l’expédition navale contre Troie. Le port était situé près de Mycènes. Le
rendez-vous fut donné pour la Crète grecque d’Idoménée, que Ulysse avait joint afin de l’informer et de
rallier en
chemin les îles Melos
ou Mela , escale importante, Calydnae , Cos, Nisyros, Symé, Camyros, Rhodes, , Carpathos, Cos, puis la Crète dans
le port de Miletos (il rallieront cinq autres villes crétoises : Lyctos, Lycastos et Gortyne dans l’intérieur, Cnossos
, Phaestos, Rhytion) ,
tous »marqués par l’empreinte minoénne et mycénienne.. Ils rallient tous
ensemble l’île de Chypre appelée alors Alashiya , la louvite, et qui offrait un pays neutre , sinon
bienveillant , pour gagner Troie. On comprend le nom et l’intérêt des Chants cypriens, malheureusement en grande partie perdus. Troie
se servait aussi de Chypre pour mettre en sécurité les navires de ses
alliés lointains et pour demander aux chypriotes de les passer à Séleucie.
2 Le géographe grec
Strabon (13, 1,27) écrivait, au début du premier
siècle, que les lieux (appelés
aujourd’hui en turc Burnabashi ou Pinarbasi
, altération par métathèse du
grec Pergamidès, petite Pergame, citadelle, au sud d’ Hissarlik en Turquie, près
des Dardanelles ), où il y avait une
ville appelée Ilion en latin , Ilion en grec, citée par Tite
Live.31, 27 , « n’étaient
pas le site de l’ancienne Ilion, si l’on considère la question en rapport avec
le texte d’Homère… .Les pseudo –Troyens eux-mêmes étaient bien conscients que leur cité n’était
pas la Troie homérique. »
Qu’était
donc cette Ilion où le britannique Calvert et Schliemann ont voulu placer la
Troie homérique ? Il s’agit de la
cité nommée Pergamos ou Pergamidès au Ve siècle par Hérodote, 7,112, dont le nom Pergamos subsiste en turc sous la forme altérée Burnabashi ou Pinarbasi . La preuve que
Troie est bien notre Pergame de Cilicie , c’ est que les Turcs n’appellent pas
celle-ci hissarlik, petite citadelle
comme ils l’ont fait pour la Pergamos citée par Hérodote. Cette dernière
pourrait bien être l’Hissarlik-Troie
de Schliemann, avec sa célèbre
bibliothèque, citée par Pol., 4, 48, 11
et par Xénophon, Anabase, 7, 8, 8 et 23. En effet,
Hissarlik- Ilion désigne une citadelle, fort petite au demeurant :
250 sur 200 m², située sur une colline artificielle, faite de bois, de pierres et de remblais, et non sur
une colline naturelle escarpée comme la Troie homérique, qui avait été secouée
par le volcan du lac lycien de Chimèra vers 1300 ; ce serait la Troie VI
sur les neuf de Dörpfeld. Lorsqu’elle fut brûlée, elle fut rebâtie sous le
nom d’abord d’Ilion, puis, après le IV e siècle, peut-être dans le voisinage méridional, de
façon encore moins importante , sous le nom de Pergamidès, avec pour la qualifier le nom commun de petite
citadelle, hissarlik, en turc.
Mais
où était donc
la véritable Troie
homérique ?
3 Pline, 5,27, nous apprend que Seleukia , la Silifke actuelle turque en Cilicie, était appelée la
Troyenne pour la distinguer d’autres Seleucies : elle était ainsi appelée Trachiotis, Trachéôtis
, voire Thraciôtis , grec Trachièôtis . De plus, en latin,
Virgile appelle Teucria la
Troade dans l’Enéide, 2, 26 et Teucrus
signifie troyen, Teucri , les Troyens
chez Virgile, Enéide , 12, 28, ou les
Romains issus d’Enée, Teucris signifiant
Troyenne. En grec, nous avons Teukroi,
les Troyens chez Hérodote, Teukris aia
ou gè , la terre troyenne, la Troade . La
mer devant Seleucie de Cilicie est appelée la mer troyenne, mer thraikiè de phr°ugwsia,
au chant XXIII de l’Iliade.
4 Quel est
le sens de cette guerre « mondiale » en quelque sorte ?
Les forces en présence vers
1225. .
Les Achéens Achîvus, Achaiwoi , Ekwesh ou Agaiusha sont en mal d’expansion
commerciale, bloqués qu’ils sont par
le monopole de l’empire hittite et
ses alliés lyciens .
Le milyen (ou lycien B) est une langue indo-européenne rattachée au groupe des langues anatoliennes qui
comprend le lour , très proche du
louvite,du Luristan.Elle n'est attestée que par
deux inscriptions mises au jour en Lycie. Même si, par certains aspects, elle semble plus
conservatrice que le lycien (lycien A), il ne s'agit pas d'une forme archaïque de cette
dernière. Il convient d'ajouter que lycien, milyen et louvite présentent un
certain nombre d'innovations communes qui permettent de parler d'un groupe « louvique » au sein des
langues anatoliennes.
Les
régions asiatiques sont fort mal délimitées ; ainsi, dans le Gaffiot, , on
peut lire à Cybistra , neutre pluriel, employé par Cicéron , proconsul de
Cilicie, dans ses Lettres,15, 2, 2 (grec ta Kubistra ) que c’est une ville de Cappadoce , alors
que, plus exactement , grâce au net, nous pouvons voir que cette
ville s’est appelée ensuite Hèrakléia Kubistra et que le premier mot , erakli ,
a évolué aujourd’hui en turc en Ereğli
(province turque de Konya) . Dans le Gaffiot, p .l930 , à la carte géographique illustrant l’article Lycaonie, en plus de Tichachea, les Remparts des Achéens, preuve de l’existence voisine de
Troie, on peut voir ) , non loin de la ville Iconium , grec ta Iconia , aujourd’hui Konya,
Enkomi à Chypre, Cubistrum (la ville, -umbria,
- de la déesse Kybèlè) à Chypre.
A 17 km au sud-est de Kubistra , à Ibriz,
aujourd’hui Aydınkent,
on trouve un fameux bas-relief hittite qui a
été copié en un autre endroit et qui rappelle celui de Silifke ou Seleucie que
j’ai commenté dans mon blog sur Troie,
avec le dieu de la fécondité louvite Tarhunzas, l’équivalent
du dieu troyen Sagarios. Warpalawa, le roi qui sacrifie au dieu , roi d’une capitale
hittite Tuwana (wana étant en
hittite l’aboutissement de la racine inds-européenne signifiant terre, ghwsom,
Tyane ou Tyana,
Τύανα, Tana ou Dana chez Xénophon, Anabase ,
1, 2, 90) , dont les ruines sont situées à Kemerhisar , au sud de Niğde
, métathèse de gdeni, Tyana, Nikdeh aujourd’hui) .Le roi Warpalawa est connu par des sources
assyriennes comme Urballa ( 738-710 av. J. –C.). Le scribe des inscriptions en louvite est Tiyamartu. Le lieu d’un autre bas relief (il y en a au moins trois)
est le mont voisin Ambar Desi. Le Net donne : The three-line hieroglyphic Luwian
inscription in front of the god is translated (by Hawkins) as: "This (is)
the great Tarhunza of Warpalawa. For him let him/them put long (?) Sahana (?)".
Sahana est, selon moi, une mauvaise lecture de Tuwana.
Tyane est peut-être l’origine du nom d’Athèna,
qui viendrait alors de athavana, la
déesse Tritogéneia , c’est-à-dire la
Troyenne , de truko geneia, celle qui
serait née , disent les mythographes , au lac Tritonis, en réalité altération du nom du lac d’origine
volcanique Tatta, altération du nom du dieuite de la fécondité Tarhunzas , de tratusa, où se jette le fleuve Halys, aussi du nom du dieu louvite
Tarhunzas ,de Arhunz au nord de Séleucie.
Dans les textes hittites
anciens, comme les Lois hittites anciennes, le mot Pala est utilisé pour
désigner une région de l'empire. Elle se situe dans la région centrale du royaume hittite, en Anatolie
centrale, à proximité de la région de Hattusa,
le Hatti.
Elle correspond peut-être à une partie de la Paionie , de palai-onia ou
Lydie, et de la Paphlagonie
classique dont le nom est dérivé de Bebryces
ou Bebryges cf. Phleges
+ onia, terre en indo-européen. Les locuteurs de la langue palaïte vivaient
dans cette région aux débuts du royaume hittite, vers les XVIIe – XVIe siècles av. J.-C., puis disparaissent de
notre documentation. Cette région devient ensuite un peuplement des Gasgas,
cf. Gargarus , Gorgone Caspien, Caucasos,
Circassie (Tcherkessie),Karkemish, Kasos,
Kassites , etc. A remarquer le nom d’Isaura, sur le fleuve du même nom (Isauria) au nord de Séleucie , qui vient du nom de
l’empire voisin de celui de la Lycie, l’empire Arsawa. Arsawa donne : + i , préfixe actualisant , sar+ suffixe indo-européen venant de ghwsom signifiant terre sous la forme wa(tna) donnant saur + i , préfixe
actualisant. On retrouve sous la forme
-watna ou –wanda ce suffixe dans
le nom de l’Empire Kizzuwatna, de kirkassos , ou dans celui du royaume de Millawanda (Milet), forme abrégée Miitanni, de Mithra, de Tmila, cf. Tmolos.
Le Net continue :
« Notre connaissance de la langue palaïte (palau mnili ,
équivalent métathétique du latin lingua, de ghw°li en hittite)
est très limitée car elle est très peu documentée : seuls quelques
passages dans des textes rédigés en écriture
cunéiforme
en palaïte ou des passages en palaïte dans des textes en hittite
permettent de l'étudier. Les textes en palaïte seul (CTH 750 à 754 selon la
classification d'E. Laroche) sont de nature religieuse, les Hittites ayant
conservé quelques rituels issus de peuples voisins dans leurs traditions
cultuelles. Ils sont en général fragmentaires, le plus long texte étant un
rituel dédié à une ancienne divinité des Hattis
(Hittites), Ziparwa (CTH 750). .. D'après
ce que l'on voit, le palaïte répond clairement aux critères des langues indo-
européennes, et il est très proche de ses voisines contemporaines, le hittite
et le louvite.
Enfin citons les Danauna, alliés des Troyens : non pas les Danaens ou Grecs, mais les Dardaniens , de Dardanos, Gargaros ou Gorgonos. Nous allons retrouver ces Dardaniens
dans le nom de la capitale des louvites , voisine de Troie, telle que je l’ai
située en Séleucie, savoir aujourd’hui Tyane.
L’empire rival
qu’attaquaient les Achéens , celui des Danauna ou Dardaniens (Troyens).
Danauna désigne dans les textes assyriens, non pas les Danaens ou Grecs, mais les Dardaniens
issus de de Dardanos, Gargaros ou
Gorgonos. J’appellerai l’ennemi
des Achéens les louvites ou les Dardaniens, auxquels on peut joindre
comme alliés les survivants de l’empire
Amurou, de am’araghen ,l’
endonyme des Berbères ou Ibères, cf. sur cette
rive continentale , Byblos de
berbère.
Un nouveau rameaux dans les langues indo-euroipéennes.
Outre les rameaux [L1] italo-celtique , germanique , grec et albanais ,
indien et perse, il faut ajouter :
-un rameau de langues d’Anatolie : lycien,
phrygien, palaïte,étrusque, troyen,
et du
Caucase (ossète),
ainsi que des langues des
Balkans (arménien, albanais) ; il peut y en avoir d’autres, comme la langue
des am’arughen (Berbères , ibères et apparentés comme l’am’araghen d’Ethiopie.)
Les noms d’Ilion, Ilos
en grec homérique, de Séleucie et de la Cilicie
On peut supposer que ce nom
vient de ilawos, de
i-l°gw- + désinence s, le radical
que nous trouvons dans louvite. Ilion était la capitale de l’empire
louvite jusqu’à sa prise par les Achéens vers 1225, puis la capitale fut
transférée à Tyane. Mais sur l’ancien site de Troie et dans la région malgré l’exode des populations dont nous
allons parler, y compris au Lur-istan
(Pays des Lour ou Louv)
en Iran ,subsista la ville de Seleukia, avec
prolepse de la sifflante , de leugwsia,
comme dans le nom de la région , la Cilicie, de kilikia , kelukia, de leugwsia, ou
dans le nom de la Lydie , de lougwia , louvite, ou la Lycie , de lougwya , louvite et de Lycaonie, avec changement de suffixe et
adoption de
–onia, de ghzonia, terre, patrie : la patrie des louvites. Le nom se retrouve chez
Homère sous la forme Sikel qu’on a rapprochée du nom de Sicilia .
Les Berbères qui se réclament
d’une origine troyenne disent venir d’une île devant la Troie de Schliemann
appelée Gètonè, de (Iler)gé-tonè ,à l’embouchure du Borysthène (de Berbèri-), où on reconnaît le suffixe final
indo-européen –sthania qui signifie
patrie, de ghwsom- , et le mot louvite, de loughwsia donnant des
toponymes attestés par le Gaffiot montrant la transformation de la
labio-vélaire en b, p, v, d, g : Ildum,Ilerda, Ilerdenses , Ilergeteae,
Ilergetes, Gétules .
D’autres noms louvites et troyens d’après la diaspora
et la chute de Troie.
Sardaigne : Ilienses , peuple qui rend un culte à Hector.
Italie :
Ilva (Elbe,
fer );
Rhéa , équivalent de Cybèle (de Kubèrea) , Ilia,
Lavinium , Ilionenses ;
Espagne : Bétique et
Tarraconnaise.
Ilarcusis (cf. Syrakousiae) , Ilice, Illiberi (Cf; ibères) , ilipa, , Ilipula , Illyturgi, Iliponeus , fils de
Niobè), Ilorci, Ilucia, Iluro;, Ilvates
(Ligurie) , Illyria, Ilergaonenses,
Ilergaonia Ilergetes .
Des démons
primitifs selon Leak au culte des héros troyens, p.269.
A Thèbes furent transférées , selon l’ordre de
l’’oracle de Delphes, les cendres d’ Hector
qui se trouvaient à Troie, mais le transfert fut seulement magique et
virtuel : l’essentiel était que le peuple pût de bonne foi rendre un culte
au héros devant sa tombe qui n’était qu’un cénotaphe. De même à Elis, où , conformément
à un oracle , les cendres d’Achille étaient censées avoir été transférées depuis son tombeau commun avec
celui de Patrocle à Troie , on lui rendait les honneurs divins , mais
probablement devant une tombe vide.
Pareillement,
le cadavre (et non les cendres) d’Ajax le fils de Télamon, roi de
Salamine en Grèce, furent transportés de
Troie à Salamine pour qu’on puisse lui rendre les honneurs divins.
En - 476, l’oracle de Delphes
ordonna à Kleisthénès de transporter les os de Thésée et de Adraste de Skyros à
Athènes, de Mélanippe depuis Thèbes
.
En -437, ce fut le même
oracle qui ordonna le transfert du combattant troyen d’origine thrace de Troie
à Amphipolis., selon Hérodote, V, 67. Plus tard, le cadavre du héros méssénien
Aristoménès furent transportés de Rhodes à Messène ; Aratos , selon Plutarque, Ar., 53, après sa mort en -213 , de Aigion à Sikyon ;
les os d’Oreste ont été transférés de Tégée à Sparte, d’Hector de Troie à Thèbes , d’Arcas de Mainalos à Mantinée ,
d’Hésiode de Naupaktos à Orchoménos, d’Hippodamie de Mides à Olympie, de
Tisaménos de Hélikè à Sparte. Les Spartiates honoraient une tombe d’Agamemnon à Amyclées, c’est-à-dire , selon
Leak, qu’une tombe mycénienne avait été ouverte et déclarée artificieusement
contenir les os d’Agamemnon. Leak
ajoute humoristiquement que
« ce Schliemann de l’Antiquité qui
ouvrit cette tombe individuelle,
-manquant, heureusement pour
nous, la tombe de Vaphio près de Sparte avec ses deux gobelets en or repoussé,
- avait découvert les os d’Agamemnon proclama avec bien plus d’assurance que
son épigone du XIXe siècle qu’il avait
trouvé les os d’Agamemnon et ne rencontra pas le même scepticisme que
Schliemann. »L’oracle d’Apollon Clarien, selon Pausanias , VIII ,
29, 4, déclara que le sarcophage de 11 aunes découvert dans un ancien lit de
l’Oronte contenait les os du demi-dieu d’origine indienne Oronte. Hélène ,grec Elénè, se retrouve en Egypte assimilée à
un dieu de la végétation, dont l’avatar est
le calament, à cause de
l’homonymie de son non avec celui du calament , en grec élénion .
Il y a de nombreux cas de
culte du héros devant une tombe vide : Tirésias et Iolaos à Thèbes ;
les Argiens morts au champ d’honneur devant Troie à Argos, Ulysse à Sparte pour
garder le palladium qu’il avait dérobé, Kalchas en Apulie, selon Pausanias, VI,
23,3 ; Ulysse a été adopté comme fondateur en diverses parties de
l’Arcadie et la prophétie de ses errances futures dans
l’Odyssée ( XI, 121, sqq. :
curieusement, il devait partir jusqu’à ce qu’il trouvât un peuple qui ne connût
pas la mer et s’étonnât à l’aspect de la rame portée par Ulysse comme d’un
objet totalement inconnu). Aucun peuple ne correspondait mieux à la
prophétie que celui d’Argolide et il n’est guère étonnant qu’Ulysse ait
passé pour le fondateur de temples à Pheneos et à Asea, comme le dit Pausanias,
VIII,14,5 ; 44, 4. Et lorsque les Arcadiens cherchèrent un nom pour leur
anonyme Mère des Dieux, le nom de Pénélope
leur vint naturellement à l’esprit, grâce aussi à la ressemblance entre le
nom du dieu Pan et celui de Panèlopa. Ainsi s’expliquent peut-être les voyages d’Ulysse dans la
mer Baltique racontés par Tacite.
L’origine de la tragédie et le culte des héros selon Ridgeway et
Leak,p. 284.
Selon eux, la tragédie n’a
pas pris naissance au festival de Dionysos, devant l’autel du dieu, mais dans
le culte des héros, devant la tombe du héros. Il s’agit d’un vocero accompagné de danses (le chœur)
et je fais venir le nom de tragédie de chant funèbre du dieu phrygien Agdistis,
Attis, élevé de miel et de lait de chèvre, ce qui lui valut le surnom d’Attis ,
d’attagus qui signifie bouc en phrygien et fut traduit par tragos, le bouc. Il était le compagnon
de Cybèle. A Pessinunte existait une confrérie de prêtres et une fête en
l’honneur d’Attis, devant son cadavre incorruptible, avec des violettes (ion) qui entouraient un pin. C’était au départ une répétition de
jeux funèbres destinés à apaiser
l’esprit du mort .Les danses qui étaient l’origine même du chœur tragique
n’appartenaient pas au côté héroïque de la tombe, mais bien au rite funéraire ; . La tombe du héros servait à un double
but : c’était la tombe de la vieille Résurrection rituelle aussi bien que
la tombe d’un héros. Le plus souvent troyen. Les danses et les souffrances d’Adraste, -origine réelle de la tragédie, en
Sicile peut-être ,-ne lui appartenaient pas en propre et quand ses restes
furent transférés d, cette partie DE son culte se reversa sur Dionysos , héritier
de la vieille magie rituelle… La danse rituelle ne fut jamais la propriété
du héros : ce n’était rien de plus qu’un prêt qui était fait
au héros. »
A noter que chaque fois qu’on
rencontre Leuko- dans un toponyme,
comme dans l’île Blanche , Leukè nèsos , ou île des Bienheureux où est
censé résider Achille après sa mort [ identifié à tort avec Leucè,la louvite, la lycienne, une île du Pont-Euxin , à l’embouchure du
Borysthène (de Berbero-), avec le prétendu tertre d’Achille, à côté de laquelle
se trouve l’île Gètonè d’où les Berbères d’Afrique du Nord disent venir ] , en
réalité vraisemblablement l’île Leukolla, de leukolitha,louvite , devant
Coracensium : il s’agit non pas de
l’épithète grecque blanche, mais de l’altération de lyci- , leuki, louvi-, c’est-à-dire lycienne , par exemple dans Leukosyroi,
ancien nom bien attesté des habitants de la Cappadoce, de louvite
, Lycien, et de Assuria, la louvitie assyrienne au sud , ou , au nord, dans Leukophrys, Leukophrygyos, l’ancien nom de Témédos au nord, les Leukophrygiens, la Lycie phrygienne ou la
(Petite) Phrygie louvite ou lycienne, ou dans Leucopolis en Carie ou dans Leukai
Stèlai en Phrygie près de Marsyas ou
Leukothéa (Ino, changée en divinité
de la me, puis en Matuta , l’aurore), etc. La pierre dite leukophtalmos (oeil lycien ,
gisement dans l’île Leukolla, de leukolitha, louvite
, devant Coracensium, ou leukopoecoilos (imitant la broderie à
fils d’or des Phrygiennes ) est pour nous , la première le chrysobéryl œi-de-chat (leukophtakmos ) variété « honey and milk », la seconde la paesine (du grec paecilos, paesine , broderie ) ou
"pierre-paysage", ou marbre de Florence. « Calcaire marneux
(Éocène), elle s'est formée par sédimentation. Puis la tectonique a fractionné
les strates rocheuses. L'infiltration d'eau riche en sels de Fe/Mg, puis des
dépôts de calcite ont achevé leur formation » (Net).
Je reviens sur la Leukosuria , Lycie assyrienne au
sud-ouest de Troie . C’est le 20e successeur de Ninyas,
le roi d’Assyrie , Teutamos ou
Tautamès, dont le règne coïncide avec l’époque de la guerre de
Troie (-1230) et qui est cité
au chant II de l’Iliade, qui fut
saisi d’une demande de renfort par Priam.
Ceci figurait dans les Chants Cypriens , mais non dans l’IIiade , où seul un 2e contingent est en cause,
formé de Pélasges de Larisa ou Darès. . Le roi d’Assyrie envoya de Suse Memnon
avec 200 chars de guerre et 10000 Ethiopiens habitants de Suse. Il envoya de
plus Pylaios , petit-fils de Teutamos,
qui, avec son frère Hippothoos, conduisit un contingent venus de Larisa , selon Strabon, XIII,3, 02, ,
p. 620 et Dictys de Crète, II, 35: (vers
840 sqq.) « Hippothoos conduit les tribus des Pélasges aux bonnes lances, des Pélasges habitant la plantureuse
Larisa. Ils ont à leur tête Hippothoos et Pylaios, rejetons d’Arès, fils du Pélasge Lèthos, fils de Teutamos. » Ces Pélasges étaient issus de Pélasgos fils de Larisa ou Darès . Pélasgos avait deux
frères avec lesquels il partagea
la Thessalie en trois royaumes dont l’un s‘appela la Pélasgiotis. Cinq générations plus tard, les descendants furent
expulsés par les Curètes et les Lélesges et , tandis qu’une partie d’entre eux
finit par émigrer en Italie, une autre émigra chez ceux qui devinrent les Leukosyroi , chez lesquels elle fonda une Larisa, citée par Dictys de
Crète, Ii , 27 et 41 : Ajax prit Pitya, Zéleia , Gargaros, Arisba,
Gergitae, Scepsis et Larisa, ainsi
que beaucoup de bétail sur l’Ida (Taurus de Cilicie) et durant l’hiver
renouvela ses raids en Phrygie (majeure, au nord de la Troie cilicienne et n on
près des Dardanelles) ».
Je reviens aussi sur deux
points :
les portes Scées , dont je pensais que c’était l’altération de aulon Cilikion, bras de mer
cilicien ; aujourd ’hui je me demande si ce n’est pas plutôt
l’altération des Portes , Pulai Suriae,
de l’Assyrie ou de la Leukosyrie ou de la Syrie que Alexandre
emprunta. C’est là que se passèrent de
durs combats entre les Achéens et les contingents envoyés par Teuthamos sous les ordres de Memnon et de Pylaios
(justement celui qui défend les portes de la Leukassyrie) et de Hippothoos , là où Achille trouva la mort prédite, ainsi que le contingent de Memnon. Voici ce
que le Net m’apprend sur ces Portes : « Les Portes de Cilicie ou Portes
ciliciennes, en turc Gülek Boğazı, littéralement « passage de
Gülek [Cilicie]», forment le principal passage à
travers les monts Taurus, reliant les basses plaines
de Cilicie et
la côte méditerranéenne au haut plateau d'Anatolie.
Elles débouchent à 44 kilomètres au nord de Tarse. =
l’Hellèspont
, qui, dit le Bailly, est , soit le
détroit des Dardanelles, soit le littoral de l’Asie mineure (en ce sens sans article dans les
inscriptions du Ve siècle av. J. –C. ).
Or, je pense Que c’est le second sens qui prévaut dans l’Iliade et qu’il désigne la mer entre Troie et Chypre et englobe le
bras cde mer cilicien..
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