DU NOUVEAU SUR LE
DECHIFFREMENT DES STATUES-MENHIRS DU TARN ET DE L’AVEYRON, AINSI QUE SUR LES AUTEURS DES GRAVURES, LES TOKHARIENS
B ET LEURS DESCENDANTS TSIGANES.
To the happy fews.
Je dédie cet essai
à M. Minnart, qui fut en 1961 mon
professeur de sanskrit, de langue tsigane et de vieux- perse au centre d’études
indiennes de la Sorbonne.
Chez les Romains, on disait qu’on ne peut parler de civilisation que lorsqu’on peut
se déplacer partout dans le monde en
sécurité. Tel était le cas autrefois, et, en 1970 encore, je pus visiter l’Iran :
Persépolis et Ecbatane. Aux environs de Hamadhan, c’est-à-dire l’Ecbatane de
l’Antiquité, dans cette capitale de la Médie chère à Cyrus, j’achetai une lampe funéraire en argile représentant, je le sais aujourd’hui, un prêtre
du feu sace, dit Trigrauxaudra selon Hérodote,c’est-à-dire avec son chapeau
pointu .
Le mot trigauxaudra
désigne ce chapeau pointu, littéralement
à trois rayons, rayons qui sont
la matérialisation sur l’argile des trois cercle ou roues solaires, symboliques
du grand dieu Ahura Mazda, dont le signe reproduit un triangle, version de la
roue solaire. C’est le correspondant du celtique trikedra , croix solaire à
trois cercles (kedra , d’une forme à redoublement kwsekwsl-a, de kwsel , roue, cf. latin circulus
,de kwserkwsr, le neutre pluriel grec kukla,
le sanskrit çakrah ) ; le mot crux,la croix, est à rattacher à la
même racine, comme le mot persan ktiara,
tiare, qui vient de kwsewkr-a et désigne la tiare droite ou royale (à rapprocher de
celle du pape ) opu la riare pointue à trois angles . Trigauxaudra, capuchon pointu, vient de tri, trois, et de grauxaudra
, roues solaires, de kwserkwsr, Il s’agit de la trinité perse, savoir Ahura Mazda, et sous ses ordres le dieu
de l’alliance avec les hommes au moyen
d’une hostie et d’une coupe de sang, Mithra, et la déesse Agni (le feu) assimilée
à Apsara, déesse à la fois des eaux et du feu. .
Les trous de la
lampe sont au niveau des oreilles et du nombril, d’où , comme un cordon ombilical
sacré, montaient les flammes de la lampe vers le Créateur Elle représente , en argile avec engobe verte , un de ces prêtres du feu qui parlaient une
langue indo- iranienne, le« tokharien » B (ou kouchéen, dialecte sace ) coiffé d’une tiare pointue en osier , avec moustache fournie et
barbiche très courte, portant un collier
.A l’emplacement de son cœur, à gauche, figurent deux chevrons, qui sont la matérialisation
du symbole de l’eau divinisée en Apsara,
génie des eaux, de ap, , eau (cf. latin
aqua, de akw-a) et de sara, sacrée
( cf.sanskrit isirah, même sens et
grec hi
[s]eros) .Il a dans la main gauche la bûche rituelle pour entretenir le
feu sacré (l’ « objet
mystérieux » des descriptions des statues- menhirs du groupe Rouergat) et dans l’autre main le baresman dont le prêtre du feu, Agni, (latin ignis)
ne se séparait jamais lors de son oblation au feu .
Mais ce qui me
frappa d’emblée et m’amena à faire des rapprochements avec les statues –menhirs
« du groupe rouergat », ce fut la ceinture, qui évoqua pour moi le
kusti ou cordon sacré indispensable aux Persans et aux
Hindouistes.
Les signes des statues-menhirs
du Rouergat :
Illustrations, voir , p.25,
dans le livre de Jean-Pierre Serres,
Les statues –menhirs du Rouergat, 1997,
Musée archéologique de Montrozier.
J ’ai puisé mes informations dans Zarathusthra
et la tradition mazdéenne de Jean Varenne, au Seuil, dans Louis Renou, L’hindouisme , dans Le
Bouddhisme , de Henri Arvon, Que sais-je ? , dans La Perse antique de Chr. et J. Palou,Que sais-je ? et dans Les Tsiganes , de Jean- Pierre
Liégeois.
Déchiffrement de la
statue- menhir.
Quand les futurs
sculpteurs arrivèrent en France et
contemplèrent ces menhirs qui
n ‘étaient pas encore sculptés et que leur tradition ne connaissait pas, ils comprirent vite que
nos menhirs correspondaient à leur baresman (la forme moderne du mot est barsom),
mot venant d’une racine signifiant
croître, destiné aussi à favoriser magiquement la
croissance des moissons et de la végétation en général. Le baresman se présente sous la forme d’une sorte de fourreau empli de
tiges fleuries. Le prêtre du feu, Agni, ne s’en séparait jamais. Mais les créateurs ibères des
menhirs avaient représenté la mort
préalable du grain, nécessaire à sa germination , par la dalle horizontale qui surmontait les menhirs comme à Göbekli et aux
Baléares , à Minorque (voir mes différents blogs sur les menhirs).Qu’en
était-il avec le baresman ? Même
le barsom des Parsis , forme moderne du baresman et qui est constitué
d’ herbes nouées en
faisceau au moyen d’un rameau de grenadier, réelles d’abord, puis métalliques, comporte un accessoire de nature à évoquer cette mort
préalable, nécessaire à toute germination selon l’esprit des hommes du
néolithique, car le grenadier évoque les
enfers et la mort. A défaut de tige de grenadier, le prêtre du feu pouvait
utiliser une hache de pierre polie, le chermadion
homérique (Iliade,XVI, 733-740),
puis, plus tard, , à l’âge de bronze,une arme en bronze rituelle
coupante : serpe, stylet ,poignard
ou épée.
Sur certains dessins corses de
menhirs (Leandri, Les mégalithes corses, p.
18) , à Sollacaro (Filitosa XIII) , on voit un poignard en bronze
qui a remplacé le baresman
, mais avec la poignée tournée curieusement à droite, imitant les tiges
fleuries qui sortaient du baresman et
ployaient au-dehors sous le poids de leurs
fleurs , rompant l’harmonie du faisceau bien ordonné. Cecilaisse
supposer que le remplacement des tiges fleuries attachés par une tige de
grenadier par un poignard a dû être
progressif.
1) L’initiation comporte l’investiture du cordon sacré, le kusti, fait de 3 fils de coton blanc
noués. Cette cérémonie précède de peu le choix d’un guru ou précepteur. Renou, op.
cit. , p. 84, : « C’est
le guru qui, après
avoir lavé le cordon , l’avoir tordu et détordu avec des récitations sacrées,
le passe autour du bras droit et de la
tête du jeune initié, de manière que le fil repose sur l’épaule gauche. »
C’est probablement ce que les archéologues duTarn appellent à la fois « l’omoplate –crochet », une sorte
d’épaulette, ou la « pendeloque en
y » sur les « statue-menhirs », faute de l’avoir identifié,
le y provenant de la bretelle du kusti ,qui
est l’équivalent du cordon ombilical donné par la mère, car le jeune grâce au guru est maintenant deux fois né, dvi-ja.
2) La Grande-Déesse :
un génie des eaux et, paradoxalement, aussi du feu, appelé Apsara,
de ap-, eau,cf. latin aqua,
sara, sacrée ,cf. isirah en sanskrit,
i(s)era en grec, déesse. dont le nom est aussi Nini, Nana, Anahita , de ana drita, drita venant
d’un verbe signifiant faire croître, ksre,
latin creare , crescere, Cérès , maltais ancien (tokharien)
Tarxos, et se retrouve dans AmPhitrite ,de
ap, eau, et dans APh-ro-dite
(de ap, eau, +(sa)ra, sa venant de sara,
sacré , sanskrit isirah, grec iera, cf.
Aps-sara,+ trite) , signifiant la déesse
de l’eau qui fait croître la nourriture
(nana, cf . latin annona) , entendons l’étoile : grec aster,
latin stella, arménien asti, vieux-haut –allemand stairno, anglais star, sanskrit taara,
l’astre qui annonce la période des pluies et des semailles , ainsi que de la
circoncision , les Pléiades (à
rapprocher du latin pluit). De là les noms de Astrea en latin, Ishtar, Ashtarté, Thoustra, en kouchéen
(le nom de Zarathoustra ou Zoroastre lui a été donné en l’honneur de la Déesse des eaux, et
signifie l’astre nourricier, T(rita)-astra
) sacré (sara). .
3) Les 6 doigts au
lieu de 5, sont un indice révélateur. Varenne, op . cit. , p. 51 explique que la symbolique des nombres 6 et 10 est très
importante et que le nombre 6 de la main renvoie aux 6 Immortels Bienfaisants appelés
Amesha Spenta, 6 qui, plus tard ,-et cela peut être important pour la
chronologie, - seront portés à 7 en distinguant Spenta Mayiniu de Vohû Manah. Les 6 sont : Bonne Pensée,
Vohû Manah , Justice, Asha, Empire guerrier, Khshastra, Dévotion, Armaiti, Intégrité, Haurvatât, Immortalité, Ameretâr.
3) 2 pieds, soit 10 orteils : ce sont les dix divinités anciennes, les daevas (Mithra, Anahita, etc.) soumises à Ahura Mazda depuis Zarathoustra,
et devenues des anges, 10 aussi comme
les mois de l’année ancienne qui portaient leur nom, par exemple le mois d’
Avril, Aprilis, de Aphrodite ou
Anahita, déesse de l’eau.
De même, le nombre 5 renvoie aux 5 grands sacrifices (p. 82,
L’hindouisme, par L. Renou, Que
sais-je ?) que symbolisent les cinq rangs du collier de perles porté par
la Déesse –Mère. Ce collier porte un médaillon à l’effigie de Apsara, la déesse
du feu et de l’eau..
Enfin, il y a 12 sacrements.
4) Le prêtre du feu doit toujours avoir à la main une bûchette rituelle pour ranimer le feu sacré.
5) Ce qu’on a pris pour des tatouages sur le
front est vraisemblablement les 3 onctions de cendres sacrées provenant du
sacrifice.
6) Les 2 yeux si « lenticulaires », je dirais
« globuleux » des statues
représentent les hosties rondes, darum, faites de pain azyme, non
fermenté, naturel, à l’ancienne. Quant
aux « sourcils » et au « nez », peut-être n’est-ce que la
schématisation de la coupe de haoma persan, jus de plantes enivrantes comme le Cannabis indica ou la vigne.
7) L’anneau est un anneau d’alliance avec Ahura Mazda et
représente
ce haoma ou en
sanskrit soma, qui est filtré trois
fois à travers cet anneau rituel.
8) Les carrés ou rectangles qui figurent dans le dos de
certains menhirs de Corse et du Tarn symbolisent les aires
sacrificielles : le rectangle pour Ahura Mazda, le carré pour la divinité du
feu avec l’autel du feu au centre.
Sur les statues-menhirs de Corse, le matériau utilisé est le schiste ou le calcaire , ce qui fait
que les inscriptions martelées sont très peu visibles . On a trouvé un
godet d’hématite au pied de l’une d’entre elles , ce qui rend légitime la
supposition que les dessins étaient passés à l’ocre.
Les souvenirs de la circoncision.
Bibliographie :
Je me suis inspiré librement ici de Geza Roheim, Héros phalliques et symboles maternels dans
la mythologie australienne (voir mes blogs sur les menhirs bretons) .
a) les plumes de queue
de l’aigle Garuda, blanches à l’origine,
et dont Zarathoushtra a changé la couleur après la raréfaction en Iran du Pygargue à queue blanche, Haliaeetus albicilla - White-tailed Eagle.
Garuda est monté par Zarathoustra sur le symbole en
triangle de Ahura Mazda et de l’Iran.
Selon
Roheim, en Australie, chez les Aborigènes, les plumes de queue, sont un signe
de circoncision (elles sont d’ailleurs nettement figurées sur les supports bretons).
Le duvet, andatta , ou inquabara andatta,
Inquabara andatta: tel est le nom en Australie chez les Arandas du sud,
Roheim, L’énigme…, p.127, de la
cérémonie d’initiation et inquabara y désigne un tjurunga, une
planchette cérémonielle avec cercles de fécondité. Roheim écrit, dans Héros phalliques…, p. 132 : « Le caractère « sacré » d’une cérémonie totémique [de circoncision] est défini par l’absence
des femmes et par l’emploi d’andata ».Les mots andatta ou inquebara sont donc, à
eux seuls, une proclamation que le rite totémique utilisant du duvet blanc
d’oiseau collé sur le corps au moyen de sang venant du bras ou de la
subincision est pratiqué dans ces cérémonies. Le cacatoès blanc à
huppe jaune, choisi comme totem par
certaines tribus, a pu fournir le duvet en Australie et en Papouasie,
comme la colombe ou l’oie en France et l’aigle blanc
en Iran. Le nom du pyg-argos,
vient du grec pyg , queue,
et argos, blanc , argos venant de
argwros,sanskrit rjirah, se
retrouve avec métathèse dans Garuda , de gwarura.
b) Anciennement, avant
Zarathousthra, le kusti, avait
peut-être une autre signification et servait à rappeler par sa couleur blanche
les cérémonies de circoncision. Et donc la pureté. En Iran, chez les Mazdéistes , il est fait en
laine d’agneau blanche, tandis qu’en
Inde il est en coton (qui ne se trouvait guère en Iran à l’époque).
Le nom du cotonnier et le kusti , cordon en avestique et en sanskrit.
En latin, fustamen
, de xulina linea, tissu (linea ) venant de l’arbre (en latin fustos ou en grec xulos , de kustos,
ksudos ) , a donné en français futaine de fustaneum, ainsi que fustanelle, cf . l’allemand Baumwoolle
On peut penser que kusti a donné l’arabe cotos,
le latin fustaneum , de khsust-, et le grec
xulon, de xudon.
Qui sont ces Tokhariens
d’abord ? Ce sont deux peuples indo-européens, partis d’Europe. Les Indo-européens orientaux se subdivisent en indo-aryens (indiens
parlant sanskrit et népalais) , en iraniens (avestique, vieux –perse) et en
tokhariens .Les « Tokhariens »
sont des peuples qui, au premier
millénaire avant notre ère, étaient installés à l’ouest du Turkestan chinois et
qu’on divise en deux langues : A ou Agni
(cf. latin ignis, le feu), B ou koutchéen (du nom de la capitale de Bactriane , lequel comprend aussi , outre
le maltais ancien, le dialecte sace,le Tsigane,
le
Luri du Luristhan , etc., Koucha, signifie cité en tokharien, et les Koutchéens sont encore appelés Kushânas
ou
Kuzis (Kuzisthan, capitale Suse,
pays [-istan] des Kouzis,
altération de kouchéen ), voire Kuch (Empire Indou-Kush).
Le royaume de Bactriane est, à l’époque, koutchéen et de religion mazdéiste réformé par Zarathoustra ou
Zoroastre. . Ses habitants
pratiquent le culte des ancêtres et adorent Ahura Mazda, ahura, peut-être
de sawura ,aryen sawel, , gothique savil,
crétois abélios, latin sol, grec èelios, désignant le soleil ,
et de ma, grand et de
za, de dyan, latin diem,
jour, lumière, ou
Iovem , Jupiter, sanskrit dyam, ancien accusatif grec Zèn pour Zan , du nom de la lumière dei-w, soit la
grande lumière du soleil , créatrice de toutes choses… Ils pratiquent la circoncision.
« Avec les Kushânas, écrit, L. Renou, dans L’hindouisme, Que sais-je ? p.
106, qui sont des souverains étrangers, c’est également le bouddhisme
qui l’emporte, tout au moins sous le principal d’entre eux, Kanishka (accession vers125), qui fonde des stupas (monuments contenant des reliques
de Buddha], frappe des monnaies à l’image du Buddha. .. Mais trois monarques
kushânas, Kudjula-Kadphisès I er , son fils
Wima –Kadphisès II et Vasudeva ,
ont patronné le çivaïsme. »
La langue de Koucha,
ou Tokharien B.
Turkesthan
, Tokhar-i-sthan , Afghanisthan,
Kurdhisthan, Usbekhisthan , Luristhan sont des mots de composition kouchéenne .
tokhar-i-sthan , comme
Kurdh-i -sthan ou Usbek-i -sthan , à comparer avec d’autres formations en
-tania : Aqu-i –tania, Br-i-tania (de
iberi-tania) , etc.
La date des
sculptures
III e siècle av. J. –C environ.
Les sculptures des menhirs,
différentes pour leur âge en tout état de cause, de l’âge des menhirs
eux-mêmes qui est beaucoup plus ancien, daterait selon certains
« archéologues » de 2 millions 50000 ans, date du début de l’âge de
fer en Europe, ceci en se fondant sur la boucle métallique de la ceinture des
statues. Mais il s’agit là d’un terminus
post quem. Pour moi, le terminus post
quem est bien plus récent et se situe entre le début du VIe siècle av. J.- C. (-538, édit de Cyrus permettant le
retour d’exil de Daniel et des juifs déportés à Babylone) et la date
effective probablement vers le 3e
siècle av. J. C.
Les auteurs des sculptures,
les Tziganes.
Un couple de menhirs du Morbihan,
au bois de Hauvaux, s’appelle le Babouin
et la Babouine, babouin étant l’altération de boumian (bohémian) . Voilà qui nous met sur une voie. Intéressante :
les Tziganes ne pourraient –ils pas être les hommes qui ont aussi sculpté les menhirs du Morbihan (voir
mon blog sur les menhirs bretons), vers le IIe siècle av. J. –C. ?
Il y eut au moins trois branches d’immigrants indo- aryens, dont deux
au teint
basané par métissage avec des noirs dravidiens et venant d’Iran :
A)
Une branche du Luristan en Iran (de là leur nom de Lori ou Lulli, attesté au VIIIe siècle au Maroc, ou Lovara ,de Lovaristan,
parlant lovari ), puis dans les Balkans, ensuite en
Transylvanie, en Italie à Foggia (ressemblances frappantes relevées par G. Peretti
entre la statue-menhir de Castellucciu
Dei Sauri et celle de Castaldi à Ciaminacce dans le Taravo corse ) et en
Sardaigne à Oristano (dont le nom
vient de Luristan). Cette branche
s’était spécialisée dans la chaudronnerie (de là leur nom de Kalderacha , chaudronniers, du
mot roumain caldera, qui signifie chaudron,
parlant le kalderachi, Ils se sont sédentarisés en Corse, à Luri, où ils ont fabriqué des stylets
et des épées. Près d’Ajaccio, le nom de la plaine du Campo dell’Oro vient de Campo
dell Lori, réaménagé par incompréhension en dell’Oro , toponyme , selon
une tradition populaire que mon père me rapportait , associé à la culture des
tomates (pomo doro) .
B) Une autre branche viendrait du Sind,
en Inde, les zindcalo, hommes noirs
des plaines du Sind, kalo , karo,
ou karé désignant les noirs en
sanskrit. Ils se sont partiellement sédentarisés
en Corse, où ils ont fondé Sollacaro,
entre Sartène et Ajaccio, où se trouve (à Filitosa XIII), une célèbre statue- menhir gravée d’une sorte
de poignard,, substitut du baresman
ou barsom, mais en même temps symbole
euphémique de la circoncision (double sens en corse du mot désignant la serpe, le couteau
et le sexe, cats, du latin (s)ca(lpra)t(a),
avec ajout éventuel de ferramentum) .
Le nom de Sollacaro vient de sindakaro ,
silacaro. Citons encore les noms de Zicavo,
de sind caro, et de Zévaco, venant par métathèse de Zicavo, de sind cavo. La statue-menhir d’Olmeto
dans le Taravo, Scalsa Morta, la Mort
(du moins le dieu des morts Orcus,
Proserpine en latin ou Perséphone en
grec) , ressemble à celle de la
Vallée de la Marne ((Niel, Dolmens…, p. 110 et Leandri,
Les mégalithes en corse, p.18). statues-menhirs
de Corse mériteraient étude et comparaison
Une troisième branche, purement
blanche, celle des Tsiganes ou Gitans est attestée par Ptolémée au 2e
siècle ap. J.-C. comme s’étant
sédentarisés à Tikanoi ouTitanoi, Tizzano aujourd’hui. Je citerai encore avec métathèse vocalique le nom de la commune d’Avapessa , dédiée à la déesse des eaux Apsara, dans le Cap, de avepassa(ra), e et a étant des voyelles d’appui, de avbp°-sara, ainsi que Canari, métathèse de Trigana.
Quatre exemples de statues –menhirs :
1) la statue-menhir d’Apazzo dans le Sartenais. Son
nom d’Apazzo vient d’Apsara, de apa-sa (ra), l’Eau (ap-,
cf. . latin aqua) sacrée (grec i(s)era, sanskrit isara ) , déesse de l’eau et du feu, donnant apaza , en un lieu qui
offre pratiquement la seule source
pérenne. Dans un alignement de 25 menhirs, elle
reproduit nettement sur l’une de ses faces (Apazzo II) le barsom magique destiné à faire croître
les céréales (photo, p. 27 , op .
cit. et page de couverture arrière) .
« Un poignard vertical est figuré en bas-relief et suspendu à un
baudrier scapulaire » (c’est-à-dire porté sur les épaules,-c’est le fameux kusti
ou cordon mazdéen-) . La tête
(Apazzo I) est justement inclinée vers l’épaule droite, toujours dégagée du
cordon dans les rites indo-aryens mazdéens .Exemple des variations de la terminologie des archéologues : la
« pendeloque en Y » des archéologues du Tarn devient chez Leandri un
T renversé, leur « objet mystérieux » devient un « objet
ovalaire ».(en réalité la « bûche « rituelle destinée à ranimer
le feu du,prêtre du feu mazdéen) .
2)
2e exemple : la statue-menhir d’Appiciani (Sagone), op . cit., p.12, dont le nom vient aussi d’Apsara, par métathèse : aprasa +
suffixe christianisant emprunté au patron de la cathédrale de Vico, saint
Appiano, donc apprasiano, puis apprisiano.
3) 3e exemple : on
retrouve le nom de la déesse des Eaux
Apsara , avec une métathèse , dans Sapara
ventosa, de Apsara , op. cit. , p.28.
4) la statue-menhir de Santa Naria, christianisation de Anahita, autre nom de la déesse
Apsara signifiant (la constellation des Pléiades
dont l’apparition coïncidait avec la période des pluies [pleviadae est à rapprocher du latin pluvia) , des semailles et de la
circoncision) qui donne la nourriture.(Taravo),, op. cit., p.. 21 , menhir
dont le nom provient de (a)na h (i)ri(t)
a) .
5) Il y a une statue-menhir à
Tavera en relation expresse avec la légende de l’ogre (de Orcus, dieu des morts) de Canapale dans un hameau de Tavera, un génie des sources qui fut
enseveli par e christianisme sous la cascade voisine , appelée le Voile de la mariée (Apsara), . op .
cit. , p.16. Canapale
vient de (si)cana apsara, avec
métathèse religieuse apara(sa,
canapala(sa). Voir pour plus de
détails mon blog sur les mégalithes corses.
1) la statue-menhir d’Apazzo dans le Sartenais, entourée de 25 autres monolithes (il y en
a 100 en Corse contre 800 menhirs et 50
alignements de menhirs, 51 dolmens et 45 coffres funéraires ) Son nom
d’Apazzo vient d’Apsara, de apa-sa (ra), l’Eau
sacrée, donnant apaza , en un lieu qui offre
pratiquement la seule source pérenne. Dans un alignement de 25 menhirs,
elle reproduit nettement sur l’une de
ses faces (Apazzo II) le barsom
magique destiné à faire croître les céréales (photo, p. 27 dans Franck Leandri,
op . cit.) et page de couverture
arrière) et « un poignard vertical
est figuré en bas-relief et suspendu à un baudrier scapulaire » (porté sur
les épaules) comme ApazzoI,-c’est notre fameux kusti mazdéen,et la tête est justement inclinée vers l’épaule
droite, toujours dégagée du cordon dans les rites indo-aryens. . Autre exemple
de la terminologie corse : la « pendeloque en Y » du Tarn
devient un T renversé, l’ « objet mystérieux » devient un objet
ovalaire.
2) 2e exemple : la statue-menhir
d’Appiciani (Sagone), op . cit., p.12, dont le nom vient aussi d’Apsara, par métathèse : aprasa +suffixe
christianisant emprunté au patron de la cathédrale de Vico, saint
Appiano, donc apprasiano, puis apprisiano.
C)
Un autre rameau, blanc celui-là, celui des
Tziganes ou Gitans qui nous intéresse ici , etil ne faut pas oublier non plus la migration des Atrébates à partir de l'Atropénie (Azerbai-djan actuel) vers l'Artois (Atrébates ) et vers le sud (les divers Arras de France (voir mon blog sur les Atrébates pour plus de détails ).
Le livre de Daniel.
La Bible de Jérusalem est
bien sévère pour cette œuvre ; il y est
écrit , p.1084 : « Balthasar
est le fils de Nabonide et non pas de Nabuchodonosor, comme dit le
texte, et il n’a jamais eu le titre de
roi. » Mais c’est là oublier
que Cambyse II (Kambûjiya) ,
529-522 av. J.- C., , avait un frère Bardiya
qu’il fit assassiner et que , en 522 , un « faux » Bardiya qui ressemblait à son frère et
se faisait appeler Balthazar (écho
du surnom de Nabuchodonosor) et était
appelé le Mage Gaumata (métathèse du
nom de Bouddha Siddhartana, pour Gautama,
le plus vache, le plus sacré), se proclama roi , malgré la présence de Cyrus le Grand (Kûrach II) 559-530, an III , soit vers 532, comme l’écrivent Chr. et J. Palou,dans la
Perse antique, p.29 . Il pouvait très bien être, ou se prétendre en tout cas, le fils de
Nabuchodonosor, comme le dit Daniel,
témoin oculaire. . Car Balthazar n’est qu’un surnom que même Daniel a porté et
qui signifie en babylonien : Bel
–shar-uçur, que Bel protège le
roi ! Le festin de Balthazar fut en réalité le festin de Bardiya et non de
Nabuchodonosor.
« Darius le Mède
est inconnu des historiens et il n’y a pas de place pour lui entre le dernier
roi chaldéen [Nabuchodonsor] et Cyrus le Perse», écrit encore la Bible de Jérusalem. Mais Darius le Mède peut très bien être non
pas Darius le Mède, mais Darius le
Mazdéen (Darayav, 521-486).
Daniel, adolescent juif, fut déporté à Babylone où il gagna
la confiance de Nabuchodosor, puis, en – 539, après la prise de la cité par les
Perses, il resta en faveur auprès de Darius Ier, favorable aux mazdéens. En
538, il a 99 ans lorsqu’un édit de Cyrus le Grand
(Kurach II, 559-530) permet le retour d’exil des Juifs dans leur patrie. Il
semble bien s’être converti à la
religion mazdéenne des Perses, ainsi que ses
compagnons Ananias, Azarias et
Misaël. Il est décédé à Suse en Bactriane vers -537. Il est l’auteur de
tout ou partie du Livre de Daniel de l’Ancien Testament, où l’on découvre les
traces d’ influence de la religion
mazdéenne et des Kouchéens de Suse , en particulier dans le cantique que les trois jeunes gens entonnent au milieu des flammes
ardentes (3, 60 sqq) , adressé aux Eaux ,au Soleil, à « toutes choses germant sur la
Terre », au Vent (Vayu en
sanskrit , correspondant au grec (F)Aiolos,
de vaihw-los )-, et aux végétaux.
De Babylone, selon moi, ces nouveaux convertis à Ahura Mazda et à la Grande Déesse de l’eau
et du feu Apsara passent en Egypte à Racotis, la future Alexandrie, puis à
Port-Saïd en Tunisie, enfin, bien
plus tard, débarquent aux Saintes-Maries -de-la-Mer, avec la statue de leur déesse, le génie des eaux appelé Apsara , de ap, eau, et de sara,
sacrée, dont les Tsiganes viennent immerger une statue dans la mer chaque année
sous le nom de la Vierge noire Sara.
Ananias , l’un des
compagnons de Daniel , porte un nom qui se réfère également à cette déesse.
dont le nom est aussi Nini, Nana,
Anahita , de ana drita, drita étant parent d’un verbe signifiant
faire croître, radical ksre, latin creare , crescere, Cérès , maltais ancien (tokharien)Tarxos, correspondant tokharien de
Cérès, et se retrouve dans Amphitrite et dans Aphrodite, signifiant celle qui fait croître la nourriture (nana, cf . latin
annona) , entendons l’étoile de la pluie, les Pléiades: greco-latin aster, latin
stella, arménien asti, vieux-haut-allemand stairno,
anglais star, sanskrit taara,
l’astre qui annonce la période des semailles ainsi que de la circoncision, les
Pléiades, à rapprocher de pluit. De là les noms de Ishtar, Ashtarté, Astrea en latin, en kouchéen Thousthra. Le nom de Zarathoustra ou Zoroastre lui a été donné en l’honneur de la Déesse des eaux et
signifie l’astre nourricier, T(rita)-astra
, l’étoile sacrée (sara du sanskrit isirah ou grec hi(s)eros,
signifiant sacré, indo-aryen Hsara-).Le
nom de Zarathoustra signifie l’étoile sacrée : Thoustra est à rapprocher du nom de Cérès en tokharien à Malte, savoir
Tarxos, celle qui nourrit, ou tarksa, par métathèse religieuse taskra devenant tasthra, puis thustra, donc sara –thustra , le u s’expliquant
par une rémanence de la labio-vélaire initiale qu’on retrouve dans le latin creare,de kwreare .
On peut penser que
Ananias quitta Suse pour la colonie mazdéenne la plus proche, Racotis en Egypte (la future
Alexandrie).
Le tombeau de
Daniel est à Suse en Iran, dans le
Khouzistan. Le nom de
Suzanne qui intervient dans le Livre de
Daniel (Ancien Testament) signifie celle qui est originaire de Suse et
c’est de Suse aussi que provient ma statuette. Le nom de Daniel, considéré
comme un prophète par les musulmans, est , en ouzbeck, Donlyor et Tamerlan transféra à Samarcande
ses reliques sacrées (un bras) , dans un cercueil démesurément long ,car la
légende disait que son corps, malgré la mort,, continuait miraculeusement à
grandir. Ce tombeau près de
Samarcande, est l’objet de pèlerinages
encore aujourd’hui.
De Suse où ils résident au VIe siècle, les futurs
Tziganes vont à Alexandrie, ou plutôt à Racopis qu’ils appellent la cité du Pharaon,
Pharavone, puis dans un îlot avec
tour de feu en face du port de Port-Saïd en Tunisie (et non en Egypte ). De
Port-Saïd, ils s’embarquent, les uns pour le Péloponnèse,arrivant à Modon, au pied du mont Gype, où le gouverneur vénitien
de Nauplie, sur la côte du Péloponnèse, en 1378, « renouvelle aux « Acingani » (Tziganes, Gitans) les privilèges dont ils jouissaient déjà auparavant »
(cité par Liégeois,, dans Les Tziganes , p.41) .
Historique de Saintes –Maries- de –la –Mer.
D’autres,-ceux qui nous intéressent ici-, selon Aviénus,
un auteur latin du IV e siècle de notre ère, qui, dans sa description versifiée
Ora maritima, Des régions maritimes, de la
Grande- Bretagne jusqu’à Marseille, édition Holder, 1887, étudie la côte
méditerranéenne en suivant des traités grecs ou carthaginois perdus du Ve ou du
IVe siècle av. J.-C. Vers le IVe siècle
av. J. C., ils débarquent dans une ancienne ville (tel est bien le sens
d’oppidum au IV e siècle , et non
plus celui de place-forte) oppidum priscum , du nom de Racotis (oppidum priscum Mauriae sant Racotis). Racontis identifiée
dès 542 par l’évêque d’Arles , Césaire, comme
Saintes- Maries- de- la –Mer qu’il appelle Sainte
Marie de Ratis, identification qu’a
confirmée Camille Julian ,avec une
statue de leur déesse, un génie des eaux appelé Apsara, de ap, eau, cf. . latin
aqua, et de sara, cf. sanskrit isirah,
grec i(s)era, sacré , la déesse
sacrée des eaux, qui deviendra la Vierge noire (Ap) Sarah et qu’ ils viendront
immerger dans la mer chaque année . Ils y trouvent populations indigènes déjà
réunies en ce lieu, les Ligyes (vers 608) ou Ligures et les féroces Salyes , mais certaines sont d’obédience religieuse
voisine.
D’après Wikipedia, « en 513, le pape
Symmaque donne à Césaire le droit de porter le pallium et fait de lui son
représentant en Gaule. À cette époque, l'évêque d'Arles évangélise les
campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en
transformant si nécessaire d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens. Il
crée ainsi un monastère ou une église aux Saintes, ce qui constitue un
argument en faveur de la présence d'un temple païen plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de
la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire
d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère. » A l’époque, il
disposait d’un bon manuscrit d’Avienus,mais ilne l’a pas compris ;
celui-ci portait vraisemblablement : Mauriae
sant Racotis. Il a compris comme Mariae le patronyme Mauriae qui était une
allusion à la fondation de la dynastie
mauria par Chand (transcrit sant en latin et compris comme sancta ;quant à Racontis
, il en a retenu ratis, qui en latin signifie barque et dont
il fait un génitif (sainte Marie de la barque), comme il a fait de Mauriae un nominatif pluriel, alors que, comme Mauriae , c’était un génitif
singulier . A l’appui de cette localisation, citons au voisinage le nom du marais
qu’Aviénus appelle Mastrabalae, composé
de ma, grand, d’un mot signifiant
eau, hudros en grec , gwala
ici walar, watar en hittite, hudôr en grec , et d’un équivalent du latin stagnans avec un t cacuminal
noté tr stagnant, de ma stagbala , grande eau stagnante, aujourd’hui
la Tour Valat,
d’atourbalat, avec déplacement du t
en finale, de astrabalat , et le nom ancien de l’étang de Vaccarès que Aviénus appelle Gècylistrium (de Gakyristrium, gakaris(trium),
gakarès). Le nom d’Arles, qui est peut-être un autre priscum oppidum, le mot priscum , ancien, étant écrit une seconde fois, de Arelatis
, vient peut-être de astrabalat,
a(st)ra(ba)lat, aralat
–is, de même que Camargo en
provençal vient par métathèse, de Cècylistrium (de kagu[strium], kargu+ ma , grand (marais), kamargu ).Il faut peut-être rapprocher de Kèkylistrium du nom mythologique du Kôkutos , fleuve infernal des gémissements, et l’interpréter pour la
dernière partie à partir du latin limus, de leimos, grec leimôn, limôn, limnè, limèn, elos-, marais, avec un autre suffixe ,
pour li-strium, donc le marais
infernal . « Le village devint donc Saintes Maries de la Barque (ou Saintes Maries de Ratis), aussi nommé parfois Notre-Dame de la Barque (ou Notre-Dame de Ratis).
L'église telle qu'elle se dresse aujourd'hui date des XI e XII e siècles, C'est environ au XIIe siècle que ce nom se transformera en Notre-Dame- de-la- Mer. » En 1448, sous l'impulsion du roi René, après la découverte des restes des saintes Maries Jacobé , mère du frère de Jésus, Jacques le Juste, et Salomé, demi-sœur de Marie, la mère de Jésus et mère de l’apôtre Jean à qui le Christ mourant confia sa mère, ainsi que Marie Madeleine, celle qui s’aperçut la première que le tombeau du Christ était vide, il est décidé de transférer []ces reliques dans l’église des Saintes-Maries de la Mer. La tradition leur prêtait un débarquement en Camargue, à Racotis, au I er siècle [départ d’Alexandrie-Racontis, puis Port-Saïd, après une escale en Corse à Ajaccio où mon père, né et élevé dans le quartier des Trois-Maries à Ajaccio , me parlait d’elles avec piété et émotion]. « Les comptes rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du VIe siècle. » . De Racotis, ils migreront à Leucate, ancienne île dont le nom vient, non pas du grec leukatè signifiant la blanche, mais également de Racotis, de rakautè, par métathèse vocalique. Dans la commune de Lacaune, dans le Tarn, on retrouve le nom de Laucate pour une statue-menhir, ainsi que dans la commune de Nages celui de la statue-menhir du Laouzeto, pour le féminin lauceto(s), de rakauto, comme un rappel de leur point d’origine . .
Nous reviendrons sur le nom de Racotis, ancien nom d’origine
indienne d’Alexandrie (le site a été
choisi par Alexandre le Grand parce qu’il voulait affirmer qu’il continuait
l’empire maurya en reprenant à son compte sa colonie européenne), nom qui
fut transféré d’Egypte par les immigrants brahmanistes en Europe, à Racotis,
aujourd’hui les Saintes- Maries –de –la-Mer (Bouches-du-Rhône, près
d’Arles) et à Leucate.
De Leucate, ils
parcourent l’Hérault (3 menhirs sculptés
dans la commune de Fraisse -sur- Agout, près de Béziers, savoir Picarel-le- Haut, Cambaissy et Le Pioch),
puis le Gard (Combas, Saint-Chaptes (Le
Mas [Mazda] de la Tour ) et Collorgues
(dolmen du Mas [Mazda] de l’Aveugle), près de Nîmes, deux statues-menhirs
dont 1 perdue à Maz d’AzaÏs, nom venant de Mazda, à Montlaur (Aveyron), comme Mas
–Viel à Mounès-Prohencoux (Aveyron) et Mas
–Capelier, à Saint-Izaire (Aveyron), une autre statue- menhir, Les Arribats, de Ahura Mazda donnant arri-bats(a), à Murat -sur- Vèbre dans le Tarn, Saint-Théodorit (statue avec collier et
représentation sur le collier au niveau du cou
de l’étoile- déesse de l’eau) et Bragassargues . Puis ils parcourent le Tarn et l’Aveyron
(voir p.106, 107,108 et 110, dans Niel, Dolmens et menhirs, Que sais-je ?) ou dans Les statues –menhirs du
Rouergat de Jean-Pierre Serres.
Enfin, les futurs Gitans s’installent en Espagne
(dolmen de Soto à Trigueras , en Andalousie) et au Portugal, sans s’interdire
des excursus comme dans la Vallée de la Marne. De là ont-ils été jusqu’en
Morbihan, où des menhirs les attendaient pour être sculptés, puis franchi la Manche avec étape à Guernesey
et pris alors le nom de Gypsies ?
Les noms
fondamentaux de Racotis , nom
livré par Aviénus pour
Saintes-Maries-de- la-Mer, et de Gype.
Le créateur de l’empire
Maurya aux Indes Chandragupta
est né en 323 av. J. –C. et mort vers
260, av. J. C. Brahmaniste ardent, il désire fonder des missions
évangélisatrices en Europe, comme son petit-fils au surnom révélateur : Açoka le Pieux. Il a nom Chandragupta , que les Grecs ont transcrit Sand-racotos et qui a donné en
latin Racotis. De
même, dans le Péloponnèse, le mont Gype doit
son nom à Chandra gupta.
Dans Le Bouddhisme, p118,
Henri Arvon , écrit : « Dès le IIIe siècle avant notre ère, [ le pieux empereur Açoka ] tâche
d’étendre son apostolat jusque dans les royaumes grecs de Syrie,d’Egypte [Racotis] de Cyrène et même de
Macédoine… Dans ses célèbres édits
rupestres, il se glorifie d’avoir fait dans ces lointains pays des
« conquêtes de la loi »…C ‘est dans les Evangiles même que [certains indianistes] décèlent des
influences bouddhiques. Ainsi saint Marc et saint Jean contiendraient, selon eux, des phrases d’inspiration
bouddhique », ajoutons-y l’Apocalypse de saint Jean qui reprend
la bête aux dix cornes de Daniel 7,7
(Newton a écrit un ouvrage sur la onzième
corne de la bête… Ah ! Ces scientifiques !...). Mais précisons que, selon
moi, il s’agit plutôt d’influences brahmanistes, voire mazdéistes
ou mithraïstes (par exemple, le rite de l’eucharistie avec pain et
vin). En effet, la malédiction du
figuier par le Christ dans l’Evangile de Saint Marc vise le bouddhisme,
symbolisé par le figuier de la naissance de Bouddha Siddhartana et de sa vision,
qui estainsi expressément condamné par le Christ ou au moins par l’auteur de l’Evangile.
Les noms des Tziganes et leur étymologie.
Tsigane, Gitana en Espagne, sont
l’altération de Kuzitana, les habitants de Koucha , qui donne : pour
Tsigana (attesté sous la forme Tikanoi ou, selon les divers manuscrits,Titanoi par Ptolémée au 2e
siècle ap. J.-C.dans sa Géographie ,
parte concernant la Corse, ,Atsincani
en 835 à Byzance et en 1100
en Géorgie) ou Ciganos. A
partir de Kuzitana , on a , le u évoluant
en i et le g se sonorisant en g, avec la
permutation du t et du k devenu g , pour tsigana, t(u)sigana ; pour Gitana,
ki (zi) tana, gitana.
Gypsy ou gipsy est
l’évolution de gyp + s de pluriel
anglais + suffixe anglais péjoratif –ie,
noté y, gyp étant l’abréviation de Chandraguptios,
Zarathoustra vient de sara,
sanskrit isirah, grec hi(s)era, sacré, et de Thoustra, l’étoile sacrée, la déesse de
l’étoile des pluies et de la circoncision, Anahîta.
Romani (Romani est le nom que les Tsiganes donnent à leur
langue),
-Rom semble en être l’abréviation, même si le mot signifie homme
ou mari en langue tsigane,- et le mot vient
peut-être du nom musulman en Perse de Daniel. Le nom de Dani-el
signifierait : c’est le jugement de Dieu (El), en hébreu et en araméen, d’où Domylor à Samarkande pour désigner un mémorial , une sorte de stupa en l’honneur de Daniel, avec un bras du prophète.
A Rom correspond en Arménie Lom, en Perse Dom (ou Dum).
De là Domani qui devient Romani, pour désigner les disciples
du prophète Daniel. Les variantes Romanitchel, Romanichel, viendraient
de Romani et d’un mot tsigane, tchel, signifiant le peuple. Manoush, s’il n’est pas tout simplement une variante de Romanish, viendrait du sanskrit et signifierait
alors « homme vrai ».
Le nom des Sinti ou
Sinté,est l’abréviation de zindcalo, hommes noirs du Sind , kalo , karo ou karé, signifiant
noir en sanskrit. Ce nom donne celui des Cingaros
en Espagne, des Cingarije en
Serbie, cingaré venant de (Sind) karé et karé donnant
par abréviation les Karé. ,
On a les praîstike, de Prusse, les valstiké,
de Gaule avec le suffixe –astike et es Esterajxarja,
d’Autriche, les Hungaros, les Bohémianos, etc.
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