Généalogie d’une Atrébate
originaire de Lestrem, dans le Pas-de-Calais : ma femme.
Un formidable généalogiste, Christian Settipani, dans Nos ancêtres de ll’Antiquité, étude des
possibilités de liens généalogiques entre les familles del’Antiquité et celles
du Haut Moyen-Age, 1991, 263 p ,, p. 84-94, a déjà , avant moi , tenté d’établir
des liens entre les Européens et les habitants de l’Atropaténe,
une contrée de la Médie en Iran actuel,
pratiquant jadis la religion d’Ahura Mazda et parlant la langue asiri (-i étant un suffixe indiquant un
langage) , proche du persan, langue indo-européenne, rameau indo-aryen
apparenté au tokharien et au sanskrit ;elle ne fait pas partie des
langues celtiques,contrairement à ce qu’on raconte, et malgré le
voisinage des tribus belges et celtes,
même si elle leur est apparentée . le pays actuel est l’Azerbai-djan iranien, en Iran.
Comparons les trois noms : Azerbai-djan, Atropatene, et Atrebate.
Azerbai-djan se décompose en Azerba-
et en djan , qui signifie pays,,
contrée et qui est à rattacher à la racine
ghzem, pays, phrygien gdan , sanskrit ksam, persan khana . Azerbai est à rapprocher du nom de Cérès, la déesse qui fait croître les
moissons, Tarxos en tokharien maltais,
d’une racine signifiant faire pousser. Tarxa
vient d’un radical que nous retrouvons dans le latin creare, Cerès, savoir kwserkws , qu, avec un a prothétique et un r voyelle donnant er donne atser°(k)w(s)-a
+ le suffixe - i- de composition ,
ici azerwai, azerbai. Le nom du langage,
aziri , vient de azer(wa)i
, aziri. Nous retrouverons le même radical dans Artabanos, de atrabanos, de atropa(te)n, artaban-os. Atropatos est le nom d’un satrape de
Perse
Atropatèna, génitif Atropatènès,
contrée de la Médie, s’analyse comme Atropa-,
de aterwa, atroba, atropa,+ -tama ou
tania devenu tèna, cf . Usbeckisthan,
Aquitania , etc. , pays ; c’est aussi le
pays de Cérès. Atropatos est le nom d’un satrape de Perse et vient de
atropa+suffixe
–tos.
Comment s’explique le latin Atrebates, génitif Atrebatum ?
A partir de atropa devenu atreba + suffixe en –t et le nom signifie les
hommes de Cérès.
le nom de la région
d’Arras , l’Artois, vient de
atre(ba)s, artes
Arras , en néerlandais, Atrecht ,qui vient de
atre(ba)t(i)s , vient
de artas, de atr(eb)a(ti)s
.
César, VIII (Hirtius) , 46, l’appelle Nemetocenna, où –cenna est
à rattacher à la, racine ghzem, pays, sanskrit ksam, phrygien
gdan, persan khana devenu cenna chez
César. Nemeto est gaulois et signifie
sanctuaire, mais le reste, atrebatis n’a pas été compris parce qu’il est iranien .
. On trouve sur les Notices impériales Nemetacensis , de nemet+a(trebatis)+ censis , de cennensis. .
Sur la Carte de
Peutinger du IV e siècle, on a Nemetacum
(Atrebatum ) .
Toujours
dans le Pas-de-Calais, le nom de Lestrem , d’où proviennent les ancêtres de ma
femme, De Strem en néerlandais, fait allusion à la rivière voisine
et signifierait le Cours d’eau (anglais stream) .
Les autres migrations des Atropatènes.
A) D’Iran vers l’est : 1 à Harappa , de leur nom atropa, la civilisation dite de l’indus ,associée à
Mohendjo Daro et datant d’environ
-2000
2) à Ceylan appelée Taprobané, (de Atropatene) cité par le géographe Pomponius Mela (sous
Claude), , 3,7, 7 ; Pline l’Ancien , 6, 81, ; Ovide,,Pontiques, , 1, 5, 80 . Isidore de
Séville,7e siècle ap. J. -C. ,
14, 6, 12, et Flavius Vopiscus , Histoire Auguste, 4e s. ap.
J ; -C.. , 15 ,2.On peut supposer que ce sont les premiers
Indo-aryens arrivés au sud de l’Inde ;
B) D’Iran vers l’ouest :
1) en Allemagne et en Belgique :
en Saxe centrale, on trouve un Arras, ainsi qu’au hameau de Leisnig
et près du village de Geringwalde,également
au château Arras le long de la Moselle , près de Cochem . Le nom de famille Arras est courant en Hesse et
en Flandre belge.Citons le peuple des Tresviri ou Treveri peuple
de la Gaule Belgique et de la ville de
Trèves, de (a)treb(at)esi, donnant treberi, puis treviri. .
2) en Grande-Bretagne, où leur
capitale était Silchester, jadis appelée
Calleva Atrebatum. Commios s'enfuit
de Gaule en Bretagne insulaire, comme le raconte Frontin (Strategemata). Autour de 30 av. J.-C., il semble s'y être
établi comme roi des Atrébates et avoir fondé son royaume. Il émettra des
monnaies à son nom à partir de Calleva,
équivalent persan du gaulois nemetos,
sanctuaire, cf ; grec kaliwas, kaliwados, chapelle, mentionnée dans
l’itinéraire d’Antonin, l’actuelle Silchester (de asiri castrum, le camp des Asiri) jusqu'en 20 av. J.-C. J’ai
repéré sur Ebay une pièce en argent des
Attrebates (avec deux t), frappée entre -30 et -20 et avec d’un côté la légende: Verica (le nom de la Cérès des Attrébates anglais , de (k)w(s)er°k(ws) ,Veric-a, , et de l’autre côté deux cornes d’abondance emplies de
gerbes de blé et encadrant un thyrse de Bacchus à pomme de pin avec des grappes de raisin, l’un étant le
rappel du baresman rituel, l’autre
étant le rappel du somma des sacrifices empli d’une liqueur enivrante comme le
vin, au prix de 355 GB P ou 395, 74 Euros .
La déesse Verica tient d’une main le baresman
rituel, c’est-à-dire un faisceau d’herbes nouées par un tige de grenadier que
le prêtre mazdéen tenait à la main lors du sacrifice, mais en même temps symbole euphémique de la
circoncision; de l’autre main, elle tient peut-être la bûche appelée cala, obligatoire pour les prêtresses du
feu.
3) en France
- Le village d’Arras –sur- Rhône,
en Ardèche, de asiri, est cité pour la première fois en 987 sous la forme
Villa Aratica, métathèse
de atsiri+ khan, pays ;
on le voit
ensuite apparaître sous diverses formes, telles que : Villa
Erattis 1050, Erasio
1271, de aisirio, Ras 1275, Herasium / Heras
1282, Herario 1400, Heyras 1457, Herras 1464, Arrans
1576, Heras 1617, Arras XVIIIe siècle, puis enfin Arras-sur-Rhône en
1918 ; le déterminant
complémentaire -sur-Rhône a été officialisé par décret en 1925.
- Arras –en Lavedan, Hautes-Pyrénées :de Arasio, latin (1342, pouillé de Tarbes) ;et de Arassio,
latin (1379, procuration Tarbes), de asirio.
- Dans le Rouergat, Trevidon
ou Trevidos , de (at)rebados , trevidos, Trèves (Gard)
et nombreuses autres cités du même nom .
De même que Virgile, pourtant
méditerranéen, avait chanté la blonde Vénus,
flavens Venus., aux yeux bleus, l’auteur
du roman Les Pléiades, le comte Arthur de Gobineau, qui
avait été en poste comme ambassadeur en Iran,
dans son Essai sur l’inégalité des races humaines, affirmait
que les plus beaux des Aryens étaient les … Atrébates.
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