Colonnes de feu et nuées au mont Sinaï dans l’Ancien Testament.

Colonnes de feu et nuées au mont Sinaï dans l’Ancien Testament.

Bibliographie : Freud, Moïse et le monothéisme ;
Jean Koenig,  «  Pourquoi le Horeb est devenu le Sinaï. »
Coran, « Et Nous vous couvrîmes de l'ombre d'un nuage (allusion à l’Exode,  40,34 ^:: la nuée couvrit la ente Rendez-vous et la gloire de Yahvé remplit la Demeure») et  fîmes descendre sur vous la manne et les cailles : - « Mangez des délices que Nous vous avons attribués ! » -  Coran sourate 2 verset 57.

1.                           Erythrea,(allusion à la traversée de la mer Roug, comme l’Atlantique du  vers 11  est une allusion aux Atlas , au pluriel, d’après Denys le Périégète , 66, dont l’Atlas africain bordant la mer Rouge et cf ;. Larroutis « Une  énigme nervalienne : Erythraea », R. H.L., juillet 1959. mais la référence au Tibet incite à comprendre  la Mer Erythrée, comme, les anciens, c’est-à-dire, outre le golfe Arabique ou mer Rouge actuelle, le golfe Persique, plus le golfe Avalite et toute cette mer qui va de la côte d'Afrique à Taprobane (Ceylan ou Sri-Lanka). Arrien a donné un Périple de la mer Erythrée.C'est en même temps une allusion à la Sybille d'Erythrée,la prêtresse au visage vermeiil (rouge) qui , selon Strabon, présidait aux oracles d'Apollon à qui le poète s'adresse.

 Colonne de saphir, d’arabesques brodée,
(allusion à celle qui guidait Moïse dans le désert)
-Reparais ! (pour nous guider aujourd'hui comme tu le fis pour Moïse en Judée)-Les ramiers pleurent cherchant leur nid:  -
(allusion aux cailles de l'Exode).
De ton bandeau d’azur à ton pied de granit,
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
… Car voici  le vautour   volant sur Patani …
(pour Madiani, le Petit Sinaï).
Madhéwa ! fais flotter tes voiles sur les eaux
Cependant, la Prêtresse au visage vermeil
 (note de Nerval : Amany, cf. Madiani, allusion à la reine de Saba)
Est endormie encor sous l’Arche du Soleil :
(Allusion à l’Arche d’Alliance qui reposa à Madiani ou à Jérusalem (appelée Patna ou Patani ,cf; Amany, pour Madia,appelée Madhéwa! en capitales, par Nerval   le petit Sinaï,  la première Jérusalem en quelque sorte dont la terre est qualifiée de sainte par l' Exode, 3,1, 2, 5); Lassa , la ville sainte du Tibet , est nommée sous la forme Lanassa dans A Madame Agujado et remplacée dans Erythréa par Madhéwa! en capitales, pour  Exode, 3,1, 2, 5
Et rien n’a dérangé le sévère portique.

Notes de Nerval sur Patani : Patna ou hiéro-solyme (Jérusalem), la ville sainte ; pour Mahdéva, Mahadoé la Zendovère (danseuse , mot que Nerval a trouvé dans La fiancée de Bénarès,1825, roman de Philarète Chasles  cité par Richer , p.136 , voir mon blog sur Nerval et comparer Richer , Nerval, expérimentation et création ; p.206, note 46 à la page 187 : « Nos recherches sur la provenance du mot Zendovère (ou Zundivère à et sur sa signification sont demeurées infructueuses. »)
Où se trouvait le mont Sinaï ? Il y en a deux, le grand et le petit. A l’époque de Moïse, en -1300 environ,  le petit Sinaï était un volcan qui prit le nom d’Horeb, mot qui signifie abandonné,  laissé pour compte en hébreu, lorsque  la Tente du tabernacle eut été abandonnée et que  la construction   du Temple de Jérusalem eut été achevée. Je renvoie pour plus de détails   au lumineux article de Jean Koenig cité dans la bibliographie . Le  petit mont Sinaï est situé  au nord –ouest de l’Arabie, au pays de Madian , anciennement nommé le pays de Cuch, dont le caractère volcanique  est bien attesté par la cire en fusion (les laves)  mentionnées par Ps.97, 2,3, 4, et5 : «  Ténèbre et Nuée entourent l’Eternel …Un feu devant lui s’avance et dévore à l’entour ses rivaux ; ses éclairs illuminent le monde, la terre voit et chavire. Les montagnes fondent comme la cire devant le maître de toute la terre » et Michée, 1,4 :l « les montagnes fondent sous les pas de l’Eternel, les vallées s’effondrent, comme  cire au feu, comme l’eau répandue sur la pente. »
 La première théophanie : Le Buisson qui ard , Le Buisson  Ardant (participe présent du verbe ardre)
Ce buisson est l image d’une explosion volcanique en forme cône évasé et sa forme imite celle de  la gerbe ou du bouquet final d’un feu d’artifice : Exode, 3,1, 2, 5 : Moïse faisait paître le petit bétail de Jethro (son beau-frère, un Kushite, originaire de cette  région qui s’appelait d’abord Kuch),  sacrificateur  du pays de Madian ; il l’emmena par- delà le  désert et parvint à la montagne de Dieu, l’Horeb. L’Ange de Yahvé lui apparut dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson. Moïse regarda : le buisson était embrasé, mais le buisson ne se consumait pas.
3Moïse dit : « Je vais faire un détour pour voir cet étrange spectacle, et pourquoi le buisson ne se consume pas (signe surnaturel). » Yahvé vit qu’il faisait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse, Moïse », dit –il,  et il répondit : « « Me voici. » Il dit  : «  N’approche pas d’ici, retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte . »

La mofette ou la fumerole  intermittente.

Qu’est-ce qu’une mofette ? C’est une mare ou un puits d'eau chaude ou froide plus rarement,  avec, par intermittence, des remontées plus ou moins importantes de bulles de gaz parfois toxiques.

Quant à la fumerole, phénomènes para volcaniques , c’est une fissure lâchant des panaches de fumées sulfureuses et de la vapeur

 C’est de l’une ou de l’autre qu’il s’agit  dans ^[]Exode, 15, 22 : ils marchèrent trois jours dans le désert sans y trouver d’eau. Mais quand ils arrivèrent à Mara (pour Mada, altération de Madian , Madiani, et fausse étymologie) ils ne purent boire l’eau de Mara, car elle était amère, c’est pour cela qu’on l’a appelée Mara. Le peuple murmura contre Moïse en disant : « Qu’allons-nous boire ? »

23     Moïse cria vers l’Eternel et l’Eternel lui montra un morceau de bois. Moïse le jeta dans l’eau et l’eau devint douce. »  

Le morceau de bois  qui bouche la fissure peut faire songer plutôt à une fumerole.
Le geyser : la vérité sur l’eau jaillie du  rocher.  Exode, 17,5 :
L’Exode ne dit nulle part que  ce fameux rocher avait suivi les Israélites dans leurs pérégrinations : ce sont des rabbins qui l’ont prétendu. Voici ce que dit l’Exode, 17,5 : « Yahvé dit à Moïse : « Passe en tête du peuple et prends en main ton bâton, celui dont tu as frappé le fleuve, et va ; 6 Voici que je vais me  tenir devant toi, là sur le rocher en Horeb (ce qu’on a appelé par la suite ainsi, c’est-à-dire  le petit Sinaï archaïque, une région volcanique), tu frapperas le rocher, l’eau en sortira et  le peuple boira.  » C’est ce que fit Moïse, aux yeux des anciens d‘Israël.
Néhémie : 9, 20 : tu leur as fourni l’eau pour leur soif .

• Internet : L’activité des geysers, comme celle de toutes les sources chaudes, est liée à une infiltration d'eau en profondeur. L'eau est chauffée par sa rencontre avec une roche, elle-même chauffée par le magma ou par l'action du gradient géothermique (le fait que la température et la pression augmentent avec la profondeur), c'est pourquoi il est possible de trouver des sources d'eau chaude et des geysers dans les régions non volcaniques. Cette eau, chauffée et mise sous pression, jaillit alors vers la surface par effet de convection. Les geysers diffèrent des simples sources chaudes par la structure géologique souterraine. L'orifice de surface est généralement étroit (peut-être la baguette magique de Moïse lui a-t-elle servi à boucher la sortie de ce conduit étroit), relié à des conduits fins qui mènent à d'imposants réservoirs d'eau souterrains

L'intensité des forces en jeu explique la rareté du phénomène. Autour de nombreuses zones volcaniques, on peut trouver des sources chaudes accompagnées de fumeroles (île Sainte-Lucie, Java, Dallol, etc.). Mais souvent, les roches sont trop friables, ce qui engendre une érosion rapide et condamne l'apparition d'un geyser qui doit disposer de conduits naturels étroits et résistants.

L'activité d'un geyser est assez fragile et capricieuse ; certains se sont éteints parce qu'on y avait simplement jeté des déchets (le bâton de Moïse), d'autres parce qu'on y avait exploité l'énergie géothermique.

Cycle éruptif

De l'eau s'introduit dans le réservoir du geyser (qui est proche d'une poche magmatique) par infiltration, puis, en s'accumulant dans le réservoir, elle monte dans le conduit étroit, résistant et haut. Il  faut rappeler que la pression ne dépend pas du volume , mais de la hauteur, et que , plus la pression est grande, plus la température d'ébullition est élevée. Ainsi l'eau du conduit va faire pression sur l'eau du réservoir et augmentera la température d'ébullition. Au bout d'un certain temps, la poche magmatique aura suffisamment chauffé pour vaporiser une partie de son eau, créant ainsi une bulle de vapeur qui va remonter vers la surface. Or, le seul chemin de sortie est le conduit, où la bulle va donc s'engouffrer. Elle va pousser vers le haut l'eau du conduit, qui n'exercera donc plus la pression sur l'eau du réservoir. Cette dernière va entrer en ébullition, donc se dilater et pousser toute l'eau du geyser vers l'extérieur.   

L'éruption se termine par épuisement du réservoir. Un nouveau cycle éruptif (ou séquence éruptive) reprend quand il s'est de nouveau accumulé suffisamment d'eau dans le réservoir pour que l'eau monte et commence à se vaporiser. La durée de chaque éruption et le temps séparant deux éruptions varient d'un geyser à l'autre, et leur régularité . L'éruption se termine par épuisement du réservoir. Un nouveau cycle éruptif (ou séquence éruptive) reprend quand il s'est de nouveau accumulé suffisamment d'eau dans le réservoir pour que l'eau monte et commence à se vaporiser. La durée de chaque éruption et le temps séparant deux éruptions varient d'un geyser à l'autre, et leur régularité est également  variable.

Types de geyser

Il existe deux types de geysers. Le geyser dit « en cône » est terminé par un cône étroit, avec un conduit très fin. Lorsqu'une éruption se produit et qu'une colonne d'eau jaillit, elle est en fait expulsée par la pression due à l'étroitesse du conduit. C'est le cas par exemple d'Old Faithful, dans le Parc national de Yellowstone, aux États-Unis.

L'autre type de geyser est le geyser dit « fontaine » (tel est celui qui nous occupe au pays de Madian) Il s'agit généralement d'une source chaude (mais froide au pays de Madian, semble-t-il) qui, lorsque du gaz est expulsé, fait remonter les bulles d'eau ,  qui explosent au contact de la surface et qui créent une large colonne d'eau, souvent de courte durée. C'est le cas,  par exemple,  du Strokkur en Islande .  Squence éruptive du geyser de Strokkur, en Islande : geyser inactif, arrivée des bulles de gaz, naissance du geyser , puis vidange de la colonne d'eau.

Les deux autres théophanies : celle du petit Mont Sinaï et celle de Jérusalem dans  la colonne de feu et dans la fumée ou les nuées fuligineuses,  vues de loin seulement  d’une caverne (Rois, 19 Elie).

Néhémie, 9, 12 : Par une colonne de nuée , tu, les guida le jour, et la nuit par une colonne de feu pour illuminer devant eux la voie où ils cheminaient.  

Jean Koenig écrit dans l’article cité : «  Originellement,  par suite de la grande distance à laquelle une éruption peut devenir visible (100 kms et plus),  la colonne paraissait reculer [tel l’horizon], à mesure que la troupe des nomades avançait : la colonne les guidait.

 Notons la succession chronologique :  station au Sinaï, puis adoption d’un premier sanctuaire, savoir « la tente du rendez-vous »,  le tabernacle (tente en latin), dans la caverne.

Exode , 13,21 :  l’Eternel allait devant eux, le jour, dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit .

22 : La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple, pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.

Je reprends le commentaire  de Koenig : 40 ,  34  : « la nuée couvrit la Tente du Rendez-vous et la Gloire de Yahvé  « remplit la Demeure (la tente ! )». 40, 34 : Alors la nuée couvrit la tente du rendez-vous , et la gloire de l’Eternel remplit la Demeure.  

«  C’est une théophanie qui se produit et elle crée une inaccessibilité » 

35 Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d’assignation, parce que la nuée restait dessus, et que la gloire de l’Eternel (identité des deux)  remplissait le Tabernacle.

Je reprends le commentaire  de Koenig : « La nuée (le panache de fumée noire] préside aux déplacements et aux stationnements ,en s’élevant au –dessus du Tabernacle ou en restant fixe (10, 36-37)» : 36 Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d’Israël partaient,  quand la nuée s’élevait de dessus le tabernacle .

37 Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’à ce qu’elle s ‘élevât.

Je continue avec le commentaire de Koenig : « La nuée est sur la Demeure à la clarté du jour, et le feu [les laves incandescentes du volcan] « apparaît » à l’intérieur du, tabernacle la nuit. La nuée retrouve donc quelque chose du rôle initial  qui nétait ni,niutrialement celui de la colonne de nuée, guide diurne, et, la bgloire a de noiveau pour fonction le feu nocturne qui, primitivement,accompagnait la marche (40, 38) et qui, dans  le Tabernacle, devient fixe. »

38 La nuée de l’Eternel (identité des deux)  était de jour sur le tabernacle ; et de nuit, il y avait un feu aux yeux de toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches.

 A Jérusalem,  1 Rois, 8, 10-11 : au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée  remplit la maison de l’Eternel

11 Les sacrificateurs ne purent pas y  rester pour faire leur service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Eternel (identité de la nuée, de la gloire lumineuse et de l’Eternel) remplissait la maison de l’Eternel.

Isaïe : 6, 1 :L’année de la mort du roi Ozias (en 740 av. J. –C ), je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le  sanctuaire (le Hékal, qui précède le Saint des Saints appelé Dehir)

2 Des Séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes : deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds (le sexe), et deux dont ils se servaient pour voler.

3 Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : »Saint, saint, saint, est l’Eternel des armées, toute la terre est pleine de sa  gloire ! »

4 Les portes furent ébranlées dans leurs  fondements  par la voix qui retentissait, et la maison se remplit  de fumée…

5 Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures …

6 Mais l’un des Séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes.

7 Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.

Rois, 19 : le pèlerinage d’Elie  à Horeb , qui , alors que l’exode dit expressément que Dieu estt dans le buissopn, la colonne ou la fumée, présente la particularité de faire de Dieu une transcendance par rapport à ses manifestations, buisson, colonne ou fumée, nouvelle forme de théophanie peut-être 8 : Elie marcha 40 jours et 40 nuits jusqu’à la montagne de  Dieu à Horeb (le petit Sinaï, le volcan, le Bedr al-Jaw) .

9 Et là il entra dans la caverne et y passa la nuit…

11  L’Eternel dit : Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Eternel. Et voici, l’Eternel passa. Et devant l’Eternel ; il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers, mais l’Eternel n’était pas dans le vent.  Et après le vent, ce fut un tremblement de terre, mais l’Eterrnel n’était pas dans le tremblement de terre.

12. Et après le tremblement de terre, un feu,  mais l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger.

Habaquq, 3, Sa majesté voile les cieux, la terre est pleine de sa gloire. Son éclat est pareil au jour, des rayons jaillissent de ses mains, c’est là que se cache sa force… 6 Il se dresse et fait trembler la terre, il regarde et fait frémir les nations. Alors les monts éternels se disloquent, les collines antiques s’effondrent…   7 : J’ai vu les tentes de Kushan (désignation archaïque de la région de Madian frappées d’épouvante, les pavillons du pays de Madian sont pris de tremblements .