Le mystère des mannes et des cailles de l’Ancien
Testament et du Coran résolu.
Dans le CorAan , chapitre (surate)
2, verset 54 ; chapitre 7, verset
160 et chapitre 20, verset 82 : « Ô Enfants d'Israël, Nous vous avons délivrés de votre ennemi, certes, et vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du Mont (du Petit Sinaï). Et nous avons fait descendre sur vous la manne et la caille. »
« Et Nous vous couvrîmes de l'ombre d'un nuage (allusion à l’Exode, 40, 34 : la nuée couvrit la ente Rendez-vous et la gloire de Yahvé remplit la Demeure») et fîmes descendre sur vous la manne et les cailles : - « Mangez des délices que Nous vous avons attribués ! »
Bibliographie : Sadegh Moghadam sur les mannes de Perse, 1930, 146 pages ;
Diarbakir’s heavenly bread and other manna of things. Lichen case studies (internet) , avec bibliographie historique incomplète.
Internet : Aspicilia esculenta
Jean Koenig, « Pourquoi le Horeb après le Sinaï ? »
Résumé : Les cailles ne sont qu’une métaphore pour des lichens de terre comestibles dont les pluies sont constatées dans ces régions. Mais ces lichens de terre à manne (exsudation provoquée ou non par un insecte) sans racine Aspicilia affinis (latin affinis, voisine de la suivante) très proche de Aspicilia esculentus (comestible en latin ) , donnent une manne solide . Ils tombent parfois sur un sol couvert d’une autre sorte de producteur de manne, la manne dite de Perse, une manne liquide, Alhagi Maurorum . Jean le Baptiste a désiré manger la même manne de lichen que Moïse sous forme d’une galette spécialement faite pour lui dont le nom,egkris (habituellement faite à base de Alhagi Maurorum) a été confondu avec le nom grec de la sauterelle, akris.
Dans le blog suivant, on trouvera un aperçu des principales mannes européennes, la manne de chêne de Briançon connue depuis le XVI e siècle, et de celle de frêne à manne de Sicile , puis des recettes culinaires de lichens de mer en Bretagne.
Note sur l’étymologie du sucre , du miel et de la manne :
Le sucre est originaire de l’Inde, plus précisément du Bengale, et a été rapporté en Europe à l’époque des Croisades, par l’intermédiaire des Arabes. Son nom vient du sanskrit çakara, morceau, de la racine çri, presser (comme on presse un gâteau de miel pour en faire couler le miel) ; de là, par l’intermédiaire de l’ancien persan sokkar (persan moderne schekkar que l’on trouvera dans les noms de la manne comme schekaré), arabe article al + sokkhar, d’où espagnol azucar avec trace à l’initiale de l’article arabe, , grec sakchar, ou sakcharon, latin saccharum, anglais sugar, allemand zukker. Le nom grec du miel, meli , est à rapprocher du verbe grec blittô ,de meli , au degré zéro de la racine de meli, de mbli-, presser le gâteau de miel pour soutirer le miel.,en Inde, le sucre , roux, venait du bambou , le tabachir (nom persan, sucre,-schir cf ; Schir- Khecht, , - de Tabas en Perse) qui vient du Bambusa stricta Roxb, et du sorbier [ sorbus] le Schékaré Sorkh (sucre , schékaré, de sorbier (persan sorkh ,latin sorbus, gaulois abolo, qu’on trouve en Perse, à Mazaandaran ou Tabas, ou de la canne.
Le nom de l’érable dont la sève est utilisée comme sucre de toute antiquité vient de acerabulus , de l’étrusque (s)acer, sucre, sapor, sève (latin sapa], sapor chez Pline signifiant sève, jus, puis saveur, de sacerapo, puis acerabur + -us, en abrégé en acer, gaulois abolo, de sapor, sève ou saveur, sorbier des oiseleurs donnant une manne sucrée ,nom étendu à une herbe voisine du sureau, ebulus, de abulo,donnant hièble ,anglais ash, sorbier, de acer, sucre.
Miel et miellat (selon Littré, exsudation sucrée qui quelquefois couvre les plantes pendant l'été. L’étymologie est le mot désignant le miel ), par exemple le miel de cèdre , qui est une manne liquide appelée Tereniabin.
Exode : 15 Lorsque les Israëlites vient cela, ils se dirent
l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela ? » [en hébreu, man hoû, étymologie
populaire du mot manna, manne , cf. égyptien mannou sur les murs d’un temple ptolémaïque d’Edfu, 3 e
siècle av. J. C. arabe man ; l’étymologie
véritable est un mot égyptien d’origine sumérienne, mannou en égyptien,
signifiant MIELLAT , selon Littré, exsudation sucrée qui
quelquefois couvre les plantes pendant l'été. L’étymologie est le mot désignant
le miel en égyptien, man +
suffixe adjectival nou, cf.grec meli , latin mel, arménien meir.
L’analogie
a joué avec l’hébreu mahar le pain de la vie future hérité de l’hostie
mithraïque , cf . Jean,
6,27 : Travaillez, non pour la nourriture
qui périt (le pain), mais pour la
nourriture qui subsiste dans la vie éternelle (la manne céleste, le
pain de vie, l’hostie), celle que vous donnera le Fils de l’Homme (Jésus),
car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau (pour en faire
un nazir). »]
car ils ne savaient
pas ce que c’était. Moïse leur dit : « Cela, c’est le pain que l’Eternel vous a
donné à manger.
Le mot manne,
d’origine égyptienne (manhou) se retrouve dans l’exsudation du
lentisque, le mastic , de man (nalen)tisc(us) , avec prolepse du s.
Nous allons nous interroger sur
l’existence de ces pluies et sur
l’identité de cette manne, puis sur celle des cailles que Dieu envoie
également. Nous disposons des textes de l’Exode,
16, les Nombres , 11, 6-9, le livre
de Josué, 5, 11 et 12, les Psaumes 104,
40, et Sagesse, 16, 2 . Les mannes orientales dites mannes de Perse selon Moghadam (voir biblio)
1 ) Les mannes médicinales A) Les mannes pectorales
1 le tréhala (altération de Téhéran) ou tricala à
Constantinople ; P 42 :
·
la plante
est l’Echinops persicus Stev. (Cynarées) . Les deux
insectes sont le Larinus maculatus Falderm et le Larinus mellificus Jekel. , appelé à Shiraz khozoukak
ou gottighal. Le nom persan est Schekkaré
(sucre) -Tighal ou Tihal ou encore Schakar (sucre)-el-ma-
asher et le nom arabe Sokrel (sucre) -Achar
, achar étant le nom de la plante.
Les Hindous l’appellent en sanskrit Arka ou
Akund, dans la langue courante ak ou Moudar. Les Arabes appellent
cette plante Ashour (Achar) ; les
Syriens thrane, les Grecs Jumakioos.
2 le Bid-Khecht ou manne des saules de Perse ,est une exsudation spontanée de Salix fragilis L., Salix tetrasperma Roxb.,
Salix persicus Boiss. Elle est aussi appelée Bid
–angabine, miel de saule ( bid en
persan, de it-t , cf . latin, vimen, lituanien vytris,
anglais willow). ,
2) les mannes purgatives :
1 le tarandjabine (miel humide)
, tereniabin , turungibin;
p.79 .On l’appelle en Perse kharé-chotor, épine de chameau , et il
s’agit de Hedisarum Ahlagi (
aujourd’hui Ahlagi Maurorum , des Maures au sens de
musulmans , alhagi signifiant herbe en
persan). Le miel humide s’oppose au miel sec ( khochk-angabine en persan,
le Gazé –Khonsar, manne
exsudée par des tamaris ). Le persan Avicenne (ce n’est pas un arabe,
mais il écrit en arabe) en a parlé.
Selon Savary cité par Moghadam , p.
129, « La manne liquide (tereniabin) est semblable à du miel blanc et se trouve sur une plante
épineuse semblable à la traînasse [
péjoratif de troène, mais c’est un Astracantha,
qui produit de la gomme (du grec kummi]
adragante) et qui a des gousses comme le baguenaudier »
Et, p . 85 : « Dans les grandes chaleurs, les
feuilles et les branches de cet arbrisseau, l’Heydysaruym Alhagi, se
couvrent
de petites gouttes d’une espèce de miel qui, s’épaississent et
durcissent par grains de la grosseur de ceux de coriandre ; on recueille
ce miel et on en forme des pains roussâtres tirant sur le brun, pleins de
poussière et de feuilles ;.. . On en vend de deux sortes en Perse :
la plus belle et la plus chère est par
petits grains, l’autre (selon moi, la manne de tamaris ou miel sec) est comme
une pâte et contient plus de feuilles que de manne. »
De ce que
mangeait Jean le baptiste (texte écrit dès l’origine en grec).
L’existence de Jean le Baptiste est mentionnée par
l’historien d’origine juive et écrivant en grec au Ier siècle Flavius
Josèphe. Influencé par le brahmanisme, le
prophète était végétarien et même vegan,
ainsi que non-violent, c’est-à-dire qu’il refusait tout
contact avec les animaux morts ou vivants : cuir, miel, etc. Or, Marc 1,
6 nous dit : Jean avait un vêtement de poils de chameau et
une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait
de sauterelles et de miel sauvage ; à
rapprocher de Matthieu qui l’a copié : sa nourriture
était de sauterelles et de miel sauvage (3,
4).
La confusion par Marc et Matthieu de egkris, accusatif pluriel en grec
egkridous, galette à l’huile,
avec l’accusatif pluriel grec akridas, sauterelle.
Saumaise, Dictionnaire français et latin, article
« Manne », 1704, cité par Moghadam, p. 126 , dit que «les Arabes et les Chaldéens appelaient manne une espèce de rosée ou de miel sauvage dont saint Jean se
nourrissait dans le désert », entendons la manne céleste. Il avait
lu l’Evangile des Ebionites,
apparemment.
L’Evangile des Ebionites ou des
Douze Apôtres, qui nous parle du
végétalisme du Christ, nous dit que Jean « ne se nourrissait
que d’un miel sauvage[Tarandjabine], qui
avait le goût de la manne, comme nos gâteaux à l’huile » (accusatif
pluriel egkridas de egkris, egkridos, mot
utilisé dans l’Exode, 16, 4-31 : cela avait le goût de la galette
au miel (egkris), -ainsi que Nombres, 11,
7 :« Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile », en
grec au génitif egkridos ; le mot se trouve
aussi dans les comiques (Athénée, 645 e).
Etymologie de egkris, egkridos, galette au miel.Le mot egkridon , à l’accusatif, prononcé anklidon , est l’altération probable du persan andjabine qui signifie miel sauvage, c’est-à-dire miellat, et désigne l’Alhagi Maurorum ou Tar-andjabine (dans le persan andjabine, miel, on reconnaît le latin apis , abeille, sous la forme abine) de Perse. Le mot devient Térengébil au Sinaï et a donné notre mot térébenthine, la résine de térébenthe . On remarque le suffixe –inè dans le grec terebenth-inè (grec rètinè, latin rèsina qui viennent eux-mêmes et indépendamment l’un de l’autre du persan Térengébil), la résine de térébenthe .Le vin blanc ou rosé de Grèce dit retsinatos était parfumé à la résine de térébenthe.
Cette étymologie de egkris à partir de tar endjabine, l’Alhagi Maurorum, est importante, car elle nous prouve que ce type de galette était sucré c’était la manne dite de Perse, l’Alhagi Maurorum, l’halagi des Maures au sens de musulmans, qui servait à sucrer ces gâteaux et que tel était ce miel au goût très fort.
La
manne de Perse est l’exsudat d'une fabaceae
nommée Alhagi Maurorum commune
dans la péninsule arabique Elle est
récoltée dans les déserts d’Arabie par les moines du Sinaï et vendue sous le
nom de térengébil, mais rien ne prouve
que ce soit la manne tombée du ciel, qui est un lichen SDF. , Aspîciola esculenta ou plutôt affinis.
C’est cette dernière , Aspîciola affinis,
que Jean devait manger. Le nazir
Jean le baptiste ne pouvait
manger que de la vraie manne, comme les hommes et femmes de Moïse pendant leur
sortie d’Egypte et leurs randonnées dans le désert, - celle qui tombait du ciel, le pain de Dieu.,
donc Aspicilia
affinis (mot latin signifiant voisine, -de esculentus,
Jean Baptiste, non seulement ne mangeait pas de sauterelles, vivantes ou
tuées par ses soins, ce qui l’aurait plongé dans une sainte horreur,
mais il ne mangeait même pas de miel. Il se contentait de la manne antique, c’est-à-dire de galettes ,
roussettes ou beignets à l’huile
faites sans miel, à partir d’un végétal, mais qui sentaient
comme les galettes au miel parce que le
miel de ces galettes
était butiné à partir des exsudats des cochenilles présents sur
les Alhagi Maurorum. Jean le Baptiste croyait que les plantes elles--mêmes produisaient cette exsudation sucrée. En réalité, il
nous faut restituer le texte suivant :
Jean
se nourrissait simplement de gâteaux à l’huile sans miel (accusatif pluriel enkridas
confondu avec le mot grec
signifiant sauterelle, akridas ) ( sucrés et parfumés grâce à la
manne) qui rappelaient le parfum du
miel sauvage butiné à partir des exsudations .
L’insecte à partir duquel étaient
fabriqués ces gâteaux à l’huile d’olive.
C’est une cochenille, Trabutina mannipara .
Citons d’autres insectes mieux étudiés
capables de piquer des plantes voisines.
Internet : « L'espèce la plus commune est Philaenus
spumaria, sorte de
petite cigale de l’ordre des
Hémiptères qui, au stade larvaire,
produit une bave blanche très caractéristique. Les cicadelles écumeuses (en
Corse, à Mezzana par exemple, sur une variété du Cistus creticus qui ne produit pas de labdanum et
s’appelle le Cistus corsicus Loisel) sont des
insectes piqueurs et suceurs possédant un rostre leur permettant de pomper la
sève des végétaux. De petits amas de bave blanche mousseuse apparaissent alors
sur les végétaux, servant à la fois d'isolant climatique et de protection
contre les prédateurs pour la larve jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade
adulte. Cette bave mousseuse est communément appelée « crachat de
coucou ».
2 le Schir (sucre)-khécht ou
Schir –Khochk ( ce mot désigne un latex desséché, c’est-à-dire une émulsion
aqueuse naturelle,
d'aspect généralement laiteux, sécrétée notamment par de nombreuses plantes
(telles l'hévéa,
pour fabriquer le caoutchouc naturel). Elle coagule et
devient une gomme plastique
lorsqu'elle est exposée à l'air libre)desséché)
et Schiré (sucre) khachak (mot désignant
le latex de l’arbrisseau). Arabes et
Egyptiens la nomment siracosta, de schir (sucre) khochk.
Il
y a deux plantes différentes :
l’une exsudée par l’Atraphaxix spinosa L. (Polygonaécées), appelée Schir (sucre)khechté Chabri (de la banlieue, soit, les montagnes
autour de Téhéran) ;
l’autre exsudée par Cotoneaster nummularia Fisch et Mey (Rosacées), appelée Schir-Khechté
Harati (de Harat, en Afghnistan) ou
Schir- Khetché Khorassani (de Khorassan).
1) Le Gazé –Khonsar, manne exsudée par des tamaris de la région de Khonsar et due à la piqûre de Coccus manniparus sur les tamaris (gaz en persan désignant le tamaris), en particulier Tamarix gallica (variété T. mannifera ), qu’ Ehrenberg a rencontré au Sinaï, en persan gaz angabine , ce dernier mot signifiant miel ou miellat et gazé désignant le suc ou manne, ou encore khochk-andjabine, miel sec . C’est la manne du temple d’Edfu sous les Ptolémée au 3e siècle av. J. –C, .et celle des rois, ou manne d’Ispahan. Elle est différente de la manne du tamaris du Sinaï .La manne de Khonsar est utilisée en confiserie à Ispahan, d’où son nom de gazé Esfahan.
Cette manne est recueillie vers la fin de l’été dans une vallée où le tamaris pousse à l’état sauvage, entre Khonsar et Faridan.
On frappe les arbustes de bonne heure avec des bâtons. La manne et les feuilles tombent en même temps sur des couvertures étalées sur le sol.
On fait, de la même façon, deux autres récoltes en laissant chaque fois un intervalle de dix jours.
On la fait fondre par une douce chaleur, on la passe dans un linge. Elle est différente de la manne du tamaris du Sinaï .La manne de Khonsar est utilisée en confiserie à Ispahan, d’où son nom de gazé Esfaha ; afin d’en séparer les débris végétaux, on ajoute parfois du sucre de canne pour donner une consistance plus ferme. On lui ajoute des pistaches préalablement parfumées à l’eau de rose ou par de la cardamome. On lui donne la forme de tablettes qui se solidifient par refroidissement et que l’on conserve, séparées les unes des autres par une couche de farine, dans des boîtes de fer blanc ou de bois.
Se rencontre en Arabie et sur les monts du Sinaï, ainsi que dans le Khuzistan, aux environs de Bassorah , dans le centre et le sud de la Perse (Ispahan) , en Afghanistan et en Nubie.
2)
Le Gazé –alafi ,(alafi signifiant feuille),manne
de feuille, est une manne exsudée par les feuilles de
chênes à gales comme le Quercus Vallonia
Kotschy et le Quercus persica Jaub et Spach, appelée ballett ou aft .On prépare un sirop, soit de la même façon que le gazé Khonsar
(pour fabriquer des tablettes), soit
, en y adjoignant de la farine, en vue de la confection de fruits glacés
,qu’on enrobe dans ce mélange. Les amandes, noix et fruits secs, enfilés par
centaines sur des brins de coton, sont plongées dans le sirop concentré chaud.
Toujours attachés, on les laisse sécher au soleil et on recommence l’opération plusieurs fois jusqu’à
ce que la masse de sirop déposée sur les fruits
soit suffisante. Cette confiserie s’appelle en Perse baslogh (en ancien patois kurde, peknès).
3) La manne
biblique.
3 hypothèses selon Moghadam : 1) Alhagi Maurorum ou Tarandjabine de Perse, man pour les Arabes, le mot tar andjabine où andjabine signifie miellat , a donné notre mot térébenthine, résine de térébinthe aujourd’hui.
2) le Tamarix mannifera, ou « manne de Syrie », venant du Kurdistan. = gazé -alati, venant du chêne à galles ;
3) un lichen, appelé shirsad (shir signifiant sucré) en Perse C’est l’hypothèse de Moghadam. Haussknecht, en 1870, « Cette substance qui est une mousse, Aspicilia jussuffii, se trouve dans le désert de Sistan et près de Tabas. »
Conclusion de Moghadam en 1930 :
« L’hypothèse en faveur de la manne de lichen nous paraît la plus probable en raison des caractères extérieurs de celle-ci ; sa forme ronde, les quantités qu’on peut en récolter, son caractère putrescible et son apparition soudaine, sa disparition apparente rapide au soleil, concordent avec les caractères indiqués pour la manne dans la Bible. » Lecanora (aujourd’hui Aspicilia affinis plutôt que L. esculenta (L esculentus Pallas) ou L. fructiculosa .
Moghadam s’étonne : « La Bible dit que c’est une substance sucrée à saveur de miel fondant au soleil et d’autre part que c’est un corps solide de la taille d’un grain de coriandre et qui peut être moulu. Il est inadmissible d’attribuer à la fois deux propriétés presque contradictoires à un même corps. N’est-il pas en réalité, dans la Bible, question de deux produits ?
Cette
opinion n’est d’ailleurs pas nouvelle, puisqu’elle est celle de O’Rorke[
« La manne des Hébreux », J. Ph. Et Ch. , 1860,[3],37 ; G. Plan et E. Collin, Drogues simples d’origine végétale, 2 vol. , Paris,1895].
Relevons
que la pluie de lichens a pu tomber sur un sol déjà recouvert par des
arbrisseaux fixes, les Alhagi Maurorum (ou
Camelorum). La fonte au soleil et l’état liquide proviennent
de l’Alhagi Maurorum tandis que
l’aspect solide de ces végétaux qu’il faut broyer au pilon ou moudre vient du lichen., Aspicilia affinis. Selon Belon (1555) cité par Moghadam,
p.13 : « Les Caloyères en Perse
avaient de la manne liquide
recueillie dans leurs montagnes qu’ils appellent Tereniabin, à la différence de la dure : car ce que les auteurs arabes ont appelé tereniabin est gardé en pots de terre
comme miel de cèdre, et les autres
Grecs ont nommé Rosée du mont Liban :
qui est différente de la Manne blanche
sèche…. Estant la manne de deux
sortes, l’on en trouve au Caire de l’une et de l’autre ès boutiques des
marchands, exposée en vente. L’une
est appelée manne et est dure ; l’autre téréniabin et est
liquide. » Selon Savary cité par Moghadam , p. 129, « La manne liquide (tereniabin)
est semblable à du miel blanc et se
trouve sur une plante épineuse semblable à la traînasse et qui a des gousses comme le baguenaudier » Et, p .
86-87 : « Dans les grandes chaleurs, les feuilles et les branches de cet arbrisseau, l’Heydysaruym Alhagi (aujourd’hui l’Alhagi Maurorum) se couvrent de
petites gouttes d’une espèce de miel qui, s’épaississent et durcissent par
grains de la grosseur de ceux de coriandre ; on recueille ce miel et on en
forme des pains roussâtres tirant sur le brun, pleins de poussière et de
feuilles… On en vend de deux sortes en
perse : la plus belle et la plus chère
est par petits grains, l’autre (selon moi, la manne de tamaris ou miel sec)
est comme une pâte et contient plus de feuilles que de manne. »
Enfin
selon Haussknecht en 1870, cité par Moghadam, P . 129 : « Cette
substance , qui est une mousse (Chlorangium Jussuffii ou Aspicilia
jussuffi ) se trouve dans le désert
de Sistan et près de Tabas(en Perse), souvent sur le sol. Pendant les disettes,
les habitants mouillent et cuisent ce
produit en forme de pain. On le trouve très souvent dans les bazars de
Téhéran et d’Ispahan sous le nom de Schirsad
(schir , sucre, sad, lait), parce que sa consommation est favorable
à la lactation…Il n’y a pas , à ma connaissance, une telle plante dans le
désert du Sinaï…Les Juifs ramassent leur
manne seulement le matin, quand la brume a disparu…car les plantes étaient
alors plus facilement visibles . Elle fondait sous l’influence des rayons
solaires (ce que l’on a mal
interprété en disant qu’elle
disparaissait), tandis que les plantes se recroquevillaient et se couvraient de
terre. On voit, d’après le livre des Nombres
(Ch. 11, 7 à 9 : Le peuple se dispersait pour la ramasser ; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier (pour
en faire de la farine finement moulue);
il la cuisait au pot et en faisait des galettes. Elle avait le goût d’un
gâteau à l’huile) que cette manne devait être une substance sèche et
rigide qu’on transformait en farine, et
qu’elle se trouvait seulement dans les régions incultes où les mousses peuvent
se développer en grande quantité (Livre
de Josué, V, 12 : Et dès le lendemain de la Pâque, ils
mangèrent du blé du pays, savoir des pains sans
levain (mettaient-ils du levain dans leur pain de lichen et leurs beignets
au miel, c’est-à-dire à la manne ?) et des épis grillés, en ce même jour.
Et la manne cessa dès le lendemain après qu’ils eurent mangé du blé du pays et les enfants d’Israël n’eurent plus de
manne, mais ils mangèrent du cru de la terre de Chanaan cette
année-là.). »
La
récolte se fait en coupant les parties aériennes de la plante et en les
secouant sur des nappes appropriées, pour recevoir les larmes de manne
desséchées, ainsi qu’une quantité plus ou moins importante de feuilles, gousses (cf. le baguenaudier de Savary
et sa traînasse épineuse) et épines. On
utilise la plante dépourvue de manne pour la combustion ou comme fourrage pour les animaux.
La description du lichen selon
Mohghadam, P. 132 :
Il cite Guibourt qui donne la description que voici : ce
sont de petits corps arrondis ou un peu aplatis, de 1 cm, de diamètre,, et
d’autres fois des masses plus considérables, mamelonnées, larges de 2 cm à 2 cm
et demi, mais n’ayant toujours que 1 cm d’épaisseur. Ces petits corps ou ces masses ont d’ailleurs leur surface
entièrement couverte par de petits tubercules gris, de formes très variées,
avec à l’intérieur une petite masse
irrégulière, blanche et fongueuse, qui se ramifie tout autour en un grand nombre de tubercules
pédiculés de nature semblable, mais pourtant terminés par une enveloppe grise,
de nature gélatineuse, analogue à celle
des lichens. Ces corps tuberculeux
ne présentent aucun prolongement ou aucune griffe qui pût les fixer au
sol dont ils étaient certainement isolés, chacun d’eux pouvant être comparé,
dans son entier, à une petite truffe ; ils ont une saveur fade et terreuse.
Cette substance, dont les séminules ont sans doute été transportées par les
vents et développées par les pluies, est curieuse par l’analogie de forme, d’origine et d’application qu’elle présente avec la manne
dont les
Hébreux se sont nourris dans le désert. »Les pluies de manne selon Moghadam. P. 130 Je trouve que les auteurs anglophones ont été très injustes vis-à-vis de Moghadam, en refusant de le citer et de lui rendre hommage. Aussi ai-je cru bon de mentionner les cinq pluies de mannes déjà signalées, en 1930, par notre ami persan. 1828, au Mont Ararat en Perse, pluie de trois mannes de lichen Aspicilia esculentus Palllas, Lichen Aspicilia affinis et Aspicilia fructiculosa. Epaisseur de 5 à inches (soit 0, 0254mètre x 6 =0,12 cm ). Les habitants l’ont employée comme aliment. Granulation demi-ronde, jaune brun extérieurement et blanche à l’intérieur ; on a pu constater, suite à un ouragan, la présence de cette manne dans un diamètre de 240 km autour de Diaré Bakre.
1)
1845, après une pluie, en Anatolie, substance grisâtre
ressemblant à l’Aspicilia esculenta ; les habitants se sont servi de cette
manne pour faire du pain. Voir description plus haut.
3) En 1864 eut lieu une autre pluie de manne à Karpat
(Asie mineure) et dans la région nord
de Diaré –Békir. Elle est
appelée par les Turcs kudrete bogdasi, soit semence
miraculeuse , et ils racontent que de pareilles pluies de mannes ont eu lieu à
plusieurs reprises. « La manne est formée de petits grains ronds de
lichen jaune pâle grisâtre, qui ressemblent à une fraise, une framboise ou une
mûre ;… Ces grains se coupent très facilement avec un
couteau ; l’intérieur est blanc, parfois légèrement teinté de jaune. » Une fois moulus, ces grains sont nutritifs et d’un goût agréable.
4) En 1918, les
paysans persans d’Aragh trouvèrent une
substance argileuse jaunâtre qu’ils
prirent pour du pain.
5) En 1918, pluie
de manne en Asie mineure constatée par
des soldats allemands.
Nombres, 11,31 : « Envoyé par l’Eternel, un vent se leva qui, venant de la mer (de l’ouest) entraîna des cailles et les précipita sur le camp. Il y en avait aussi loin qu’un jour de marche de part et d’autre du camp, et sur une épaisseur de deux coudées au-dessus du sol (s’il s’agit de la petite coudée égyptienne, cela fait 90 cm environ de profondeur !). 32. Le peuple fut debout tout le jour, toute la nuit et le lendemain pour ramasser des cailles : celui qui en ramassa le moins en eut dix muids ; puis ils les étalèrent autour du camp [pour faire sécher les lichens, mais quel intérêt d’étaler de vraies cailles ?). La viande était encore entre leurs dents, elle n’était pas encore mâchée, que la colère de Dieu s’enflamma contre le peuple. Dieu le frappa d’une grande plaie » (Laquelle ? Le scorbut, le béri-béri, une maladie due au égétarisme ?. ?) Il s’agit pour moi des lichens et non des cailles.
Les lichens mobiles sont sur nommés familièrement crottes de
pigeon , oussek (el trab , de la terre) en Algérie, et crottes de cailles en particulier dans toute la région de l’Euphrate, -ou encore graisse ou tripes du sol ou miel de la terre. : « Il y en avait aussi loin qu’un jour de marche de part et d’autre du camp, et sur une épaisseur de deux coudées au-dessus du sol (s’il s’agit de la petite coudée égyptienne, cela fait 90 cm environ de profondeur !).Il est facile de comprendre que des lichens vagabonds pourraient former des lits de 12, 20 et 30 cm d’épaisseur en des endroits variés. Soulevés par le vent et entraînés dans les steppes qu’on appelle désert (où seuls pâturent les moutons et leurs bergers), les lichens s’accumulent çà et là au gré du vent et des obstacles que le relief lui oppose.
Pourquoi cette métaphore ? D’abords parce que ces lichens sont des migrateurs comme les cailles ; ensuite, parce que l’odeur des crottes de caille est mauvaise comme celle des lichens mal conservés qui puent, cf Exode : 20 Certains n’écoutèrent pas Moïse et en mirent en réserve jusqu’au lendemain, mais les vers s’y mirent et cela commença à puer. Moïse s’irrita contre eux.24 Ils le mirent en réserve jusqu’au lendemain, matin comme Moïse l’avait ordonné ; cela ne pua pas et il n’y eut pas de vers dedans ;
enfin, parce que la forme et la couleur des crottes de cailles évoquent celles des grains de coriandre, donc celle des lichens. Cf. l’ironie de l’auteur de Sagesse, 16, 2 ; tu as accordé un bienfait à ton peuple pour satisfaire son ardent appétit, c’est un aliment merveilleux, - des (crottes de ) cailles , -que tu lui as préparé pour nourriture.
Mais pour identifier ces lichens vagabonds, il faut encore qu’ils soient de nature à être comestibles pour les moutons et les chèvres et, sous forme de pain, par les hommes.
De telles pluies de végétaux existent-elles dans la réalité ? En tout cas on imagine mal pleuvoir des tamaris qui sont bien enracinés ! Et de quels végétaux s’agit-il ? Peut-on en tirer un pain comestible ?
Lichen est à rapprocher du celtique karraghen , de ka + lighen , qui désigne aussi bien le végétal que son excroissance, la manne, comme le latin lichen. Le grec leichèn ne doit être rapproché, ni du grec leichô, lécher, ni par conséquent de la racine indo-européenne homophone leigh, lécher, sanskrit redhi, , latin lingo, etc. comme le montrent ses significations : lèpre, dartre,cal sur la jambe des chevaux et manne sur certains végétaux ‘(Nic ., Th . 945 et Diosc, 4, 53 ) . De même, le latin lichen, ou lichena qui désigne la plante à manne et aussi par métonymie le cal, des chevaux, une maladie de peau.
Aspicilia esculenta
[“Manna Lichen”; syn. Lecanora esculenta]
Noms vernaculaires : Torba (bergers libyens : Libye); Trub (bergers de moutons bédouins : Libye).
Utilisations : comme aliment (Afrique du nord et Asie), comme nourriture animale en Libye, comme médicament (en péninsule arabe, en Cyrénaïque) .
Aspicilia esculenta est un lichen vagabond qui hante les déserts de Perse, où, selon Parrot, on a assisté à des grêles de lichens et à des accumulations de 15 à 20 cm d’épaisseur, et d’Afrique du nord, l’Algérie, le sud-est de l’Asie mineure et la Palestine.
Près d’Alep, en Syrie, en 1824 et au début mai 1890, cette fois lors d’un orage violent, près de Djebel-el-Ooffet (district de Diarbékir et de Mardin), une abondante grêle tomba et en fondant découvrit un lit épais de lichens, que les habitants consomment en les pétrissant avec un tiers de leur poids en farine de blé. Les lichens constituent une part importante de leur alimentation. Les Kurdes de Mésopotamie consomment aussi ces mêmes lichens et l’appellent pain céleste. Selon Perez-Llano 1944 et Brodo et al. 2001, ce serait la manne mentionnée dans la Bible, Exode (16, 31) et Nombres, 11,7 : il forme des excroissances dures, sphériques qui ressemblent à des cailloux, de moins d’1 cm de diamètre (la manne) Il est attaché au sol de façon très lâche ou même n’est pas attaché du tout et il se laisse facilement emporter aux alentours par gros vent. Dans de violents orages, les thalles de lichen peuvent être soufflés jusqu’à former des amas dans les terrains situés plus bas. On a signalé d’importantes pluies de lichens notamment en Turquie centrale, en Arménie, dans la Perse du nord, en 1824, 1828, 1829, 1846, et 1890. Selon Crum (1993), les lichens forment alors des entassements de 20 à 30 cm d’épaisseur et ils sont appréciés en période de sécheresse et de disette.
Ce lichen est comestible. Brodo et al. (2001) ont bien établi que les populations de l’ouest de l’Asie centrale le mangent, au moins en période de disette. Perez-Llano (1944) et Uphof (1959) établissent tous les deux que certaines tribus du désert le mangent encore aujourd’hui , moulu et mêlé pour un tiers de son poids à leur repas. Selon Nelson (1951), il est récolté par les Tartares pour en faire de l’earth- bread, un pain d’épices, un pain complet à base de Aspicilia esculenta. Le bryologiste (du grec bryon, mousse, spécialiste des mousses) Howard Crum (1993) indique que le lichen était mélangé avec de la farine pour faire du pain dans les steppes de l’URSS méridionale. Crum rapporte aussi qu’on le mangeait à l’occasion en Amérique comme ingrédient dans le pain, et qu’on pouvait le consommer cru comme une salade et qu’on le faisait griller également, avec ou sans huile. L’armée d’Alexandre le Grand, en Perse, lui dut son salut pour échapper à la mort par inanition et on utilisa le lichen en Libye durant la seconde guerre mondiale pour lutter contre la famine. Crum (1993) mentionne aussi plusieurs autres utilisations par l’homme d’Aspicilia esculenta. Elle est indiquée comme ingrédient entrant dans la composition d’un vin et de complexes médicinaux dans des écrits arabes qui s’étendent du 9e au 13e siècle, comme al-Idrisi qui rapporte que la manne de Perse s’appelle gawz gundum et que la meilleure vient de la ville de Khorasan, connue par ailleurs pour son blé. Et en Cyrénaïque au 11e siècle on le récoltait pour le faire fermenter et le consommer comme boisson.
Dans quelques régions, Aspicilia
esculenta est aussi utilisée comme
fourrage pour les moutons et pour les
chèvres, surtout en temps de sécheresse
(Brodo et al. 2001; Crum 1993). Les bergers de Libye font pâturer leurs
moutons en période de sécheresse dans des prairies d’Aspicilia esculenta (Crum
1993). Ils peuvent dresser des tas afin d’aider à repérer les prés de lichens
particulièrement bons et parfois même ils moissonnent les lichens et les engrangent dans leurs
étables Dans la région orientale de la Libye,
à Wadi al Masus, les lichens sont
abondants sur une surface de 70 km de longueur et de 30 km de largeur (Crum
1993). En Libye, les bergers
bédouins l’appellent torba ou trub (terre, par abréviation de tripes de la terre, cette variante
dialectale est due à un r voyelle) et
s’en servent comme fourrage pour leurs moutons et pour leurs chèvres (Crum
1993). A la différence des Libyens, les Bédouins ne se contentent pas
d’utiliser seulement pendant les sécheresse l’ Aspicilia esculenta et ils
proclament que tout ce dont un mouton a
besoin pour survivre, c’est de trub
et d’eau (Crum, 1993).
Les diverses espèces de lichens à manne, genre Aspicilia .
Aspicilia
alpicola, Aspicilia
aschabadensis, Aspicilia
cerebroides, Aspicilia
emiliae, Aspicilia esculenta,
Aspiciolola affinis, Aspicilia
fruticulosa, Aspicilia fruticulosofoliacea,
Aspicilia hispida,
Aspicilia jussuffi, Aspicilia lacunosa, Aspicilia tominii et Aspicilia vagans.
Certes, on dit que ce
lichen Aspicilia esculenta
n’est pas fréquent au Sinai, mais on y
voit plusieurs autres espèces très voisines qu’on peut aisément confondre avec Aspicilia esculenta: ce sont Aspicilia jussufii, Aspicilia vagans,
Aspicilia fruticulosa (Crum 1993).
De plus, où se trouvait le mont Sinaï ? C’était
un volcan qui prit le nom d’Horeb,
mot qui signifie abandonné en hébreu,
après l’abandon de la Tente du tabernacle et la construction du Temple de Jérusalem.. Je renvoie à
l’article de Jean Koenig cité dans la bibliographie : au nord –ouest de l’Arabie, au pays de Madian dont le caractère
volcanique est bien attesté par la cire
en fusion (les laves) mentionnées par Ps.97,
2,3, 4, et5 : « Ténèbre et Nuée
entourent l’Eternel …Un feu devant lui s’avance et dévore à l’entour ses
rivaux ; ses éclairs illuminent le monde, la terre voit et chavire. Les
montagnes fondent comme la cire
devant le maître de toute la terre » et Michée, 1,4 : « les montagnes fondent sous les pas de
l’Eternel, les vallées s’effondrent, comme cire au feu, comme l’eau répandue sur la
pente. »
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