Les divinités qui présidaient en Corse aux initiations
et les dolmens, centres d’initiation.
D’emblée, pour donner à
comprendre l’étendue de l’aire ibéro-basque qui couvrait la Corse , les Baléares , la Tarraconnaise et
les Asturies, citons deux toponymes dont la parenté est incontestable : -Gijon dans les Asturies et Ghisoni en Corse, avec son ancien pluriel basque en –ak, Ghisonaccia :
-Gijon dans
les Asturies, avec deux dolmens survivants appelés Les mégalithes d'El Padrún , toponyme qui désigne les maisons de poupées ( ce sont des
dolmens assez bas) de Jaun où l’on reconnaît le basque Jaun, maître divin de
la nature, de la sylve, dieu de la
pousse du blé et de la bonne santé des troupeaux, de chèvres notamment, et
également de l’initiation dans les dolmens, et ghi ,de dagus, dagudos ,avec a
long et u long, poupée de cire qui
servait dans les opérations de magie et
dont le nom est attesté par Théocrite, 2, 110, comme plaggôn chez Callimaque Cérès
, 10,92 ; le mot a été repris en arabe ,sous la forme toubib, sorcier, puis par les Africains sous la forme toubab, blanc et sous la forme doghi ou toghi , le diable, dans le culte vaudou.
-Ghisoni en Corse, avec son ancien pluriel basque en –ak, Ghisonaccia, les poupées magiques de Jaun (nom du
géant terrassé sous le pupitre de
l’église de Vezzani la Ligure en Corse , - il existe aussi une Vezzani
la Ligure en Italie, avec expressément cette épithète) ; à rapprocher de
l’appellation respectueuse : ô
jau(n) et cf. le toponyme de Zon-za
[ de zon
dakudoi), les statues-menhirs de
Jaun) avec dans le Sartenais le sublime col de Bavelle1).
Jaun , de dhau-,
est l’équivalent phonétique ibéro-basque du dieu latin Faunus, ou de la déesse Fauna, nom à rapprocher de faveo,
qui favet, le dieu bienfaisant qui protège les troupeaux et les
cultures, d’Athôs (de athau), génitif Athô,
et de Athèna, laconien Asaana,
qui viennent du morphème féminin ibèro-basque de respect andere, réduit à a, a-thavana, la déesse à l’égide et à la chèvre (à rapprocher de la
ville d’Adèn, de Silènos
(de basi, basque, marque de respect cf. basi-ileus, roi, avec ilaws,
favorable, + thèn-,
de thavan donnant lavan) Le pluriel Ghisonnak fait
allusion aux quatre statues-menhirs , sicilien dakys, dakydos
, attesté par Théocrite au sens de statuette magique,
1celle de Santa
-Lucia di Mercurio (latinisation de Jaun ; le nom de la statue, Novallela, le
pied de vigne, du latin novella ; au sens de tumulus (disparu ?), allusion à un lieu-dit ,Tumulus
Mercurii, près de Carthagène en Tarraconaise , Tite Live,26, 44,6,Mer de Mercurio vient de Mari et curio est
à rapprocher du grec kouroi, les initiés) ;
2 de Cambia (Santa
Maria, du basque Mari, déesse de
la nature et de la pousse du blé , et Petra Frisgada (de l’ibère frit-
sk--ada , la pierre qui ressemble (suffixe de ressemblance -ada et suffixe inchoatif - sk-
à une pointe d’ épi (frit selon
Varron en ibère), et 3
de Pietroso : o Zitello, dans l’ Inzecca, à Pietroso, dans la plaine
orientale, du latin sitella ou situla, seau,
urne de vote , en raison de sa forme de cône inversé .
Jaun, dieu de l’initiation.
Au Palatin existait anciennement un culte en son honneur.Or,
le mot Palatin nous renvoie aux cérémonie
d’initiation, car les noms de Pallas et de Palladium sont à mettre en rapport avec le grec pallax,
jeune homme, le latin paelex ,paelicis, le latin puer, ancien pover, le
grec pais, paidos, ancien paus,
pavid-, pulicellus, d’une
racine pav- .
La grande déesse de l’intiation, Pallas Athéna.
En Espagne, le nom d’El Padrone avec ses deux dolmens sous la
protection de Jaun provient de Paladini,les initiés , comme en Corse la sta tue-menhir o Paladino à Serra-di-Ferro,
Palaggio, Là aussi il me faut prévenir une objection : où est ,le
dolmen ? Nous n’avons affaire qu’à
une statue-menhir. Eh bien, à 750 mètres de O
Paladino , se trouve le dolmen recherché,
la Tola di a Tormento.
Palaggio, de palladium, le lieu de l’initiation
grâce à Pallas Athèna, est surtout connu
pour ses alignements de menhirs :
255 monolithes et 3 statues-menhirs
organisés en 7 files, « une des plus fortes concentrations de menhirs du bassin méditerranéen », dit F. Leandri dans Les
mégalithes de Corse.
Mais où sont les
dolmens ? Leandri écrit, p .
26 : « Plusieurs coffres funéraires [réutilisation plus
ou moins tardive comme tels ?] ont également été
inventoriés, un seul est
encore conservé, partiellement
inviolé,… il a livré un mobilier attribué à ‘Age de
Bronze que l’on peut voir au
musée de Sartène. Un motif de cupules alignées est visible sur l’un de ses
montants . » Le mot palladium qui désigne une statue en bois représentant l’initié puis
en cire à des fins d’envoûtement est à rapprocher du nom sicilien de la
poupée magique, dagus, dagudos, de palwadi-um
Les noms de l’ initié, grec kouros
de korvos.
Les noms de Gavarnie, de Carnac,
et en Corse de Cauro et de Cauria ( du
pluriel carvyano) sont des dérivés de kouros,
de korvos, apparenté au francique
wrakjo, qui donne gars
et au cas régime de l’ancien français garçon, jeune homme, futur initié .
Pour le site de Cauria,
citons trois dolmens mentionnés dont subsiste la Statione
del Diabolo à Fontanaccia, de Sapara
Ventosa, d’Arghiola avec tumulus, Rinaio,
.
L’homophonie avec le nom basque de la chouette ou
chevêche d’Athéna. cauria, de korwya :
Athéna , de
Athavana, est de là son emblème de la glaukôpis Athèna, la
déesse au visage de chouette ou au regard éincelant.un homophone du chat-huant
ou chouan, cavarna. Je descends par
ma mère du frère du sabotier catholique Jean Cottereau : celui-ci fut guillotiné à Angers après avoir été arrêté
alors que, assis sur un banc, il lisait son bréviaire, parce que son frère
Jean était surnommé Jean
Chouan, chef des insurgés d’Anjou, qui imitait le cri du chat-huant dont la forme régionale était
chouan.
De là l’emblème de la glaukôpis Athèna, la déesse au visage de chouette (glaux en grec) ou plutôt au regard
étincelant
Le cas des mari –kouroi, de Mari et
Mercurius.
Comme il y a les Dios
–kouroi, il y a les Mari-kouroi,
les initiés (kouroi) de la grande
déesse ibéro-basque Mari (cf .
Sainte-Mari-Siché ), qui fut romanisée en Mercurius pour désigner un dolmen couvert de terre ou tumulus,
comme en Tarraconaise , région basque d’origine, près de Carthagène, le Tumulus
Mercurii cité par Tite Live,26, 44,6.
En Corse, existe une statue-menhir dans la commune de Santa -Lucia -di -Mercurio,appelée Novallela, peut-être le pied de vigne, du latin novella . Mais ce n’est pas de
cette statue-menhir qu’il s’agit, car nous cherchons un dolmen, qui fut couvert
de terre à un moment de sa longue histoire. A 150 mètres de son emplacement,
des sondages ont permis de découvrir un mobilier lithique de la fin du
néolithique qui est l’indice d’un dolmen enterré détruit, peut-être réutilisé
comme tombeau. .
Le nom du domen du Corbeau, près de
Doué-la-Fontaine, commune de Louresse -Rochemenier, dans le Maine -et- Loire,
vient du grec kouros, donnant korbellus , jeune homme, et on retrouve le même nom dans
l’ Odyssée,
XII, 407, la pierre du « corbeau », korakos lithos, dérivé en réalité du grec kouros , de korkvos, apparenté au
francique wrakjo, qui donne gars et au cas régime de l’ancien
français garçon, jeune homme, futur initié : c’est le plus ancien nom
de dolmen . Ce toponyme est commenté par Plutarque, Moralia, 776e, et
le dictionnaire Bailly le
localise sur un cap d’Ithaque , Theaki ou Tiaki, île ionienne,
nommé aujourd’hui Koraka Petra. Mais en adoptant la théorie de F. Vinci, dans The Baltic origins of Homer’s epic tales, The Iliad , The Odyssey, and
the migration myth, 2006, Inner Traditions, Rochester, Vermont,
p.
34 , existe un dolmen
de la caille sur l’île danoise Lyë que Vinci
identifie à Ithaque, comme venant du nom d’Ulysse, (u) lie(i), cf. le génitif
latin (U)li(hs)ei, la laryngale notée hs dégageant un k ou le datif grec Olusèi. Il s’agit du dolmen Klokkesten où sten signifie
pierre, où klokke serait à rapprocher
du néerlandais kakkel, onomatopée donnant caille
en français, mais où , selon moi, klokke
vient de kolkw, cf . kouros
de korkvos, jeune homme, futur initié, donnant corb-ellus , cf., avec un autre élargissement en nasale, cornix ,cornicis, corneille.
La même incompréhension a fait passer du
dolmen des Jeunes hommes, des futurs
initiés, au dolmen du Corbeau, tant dans le Maine –et-Loire que sur l’île danoise et sur Ithaque. . Nous
avons dans Korakos lithos , le dolmen du Corbeau , un curieux singulier
antéposé à lithos , où korakos vient en réalité de korwakos
avec un r voyelle donnant or.
Le nom de La puce qui renifle à
Fontenay –sur- Conie, vient, non
du nom de la puce , en latin pulex,
pulicis, mais du bas-latin
pullicellus , dérivé de puellus, le pucel
, le jeune garçon de moins de 17 ans, qui pleure par peur, et ce nom constitue une référence.
1 Savoir le site de
Cauria avec l’alignement d’I Stantari, l’alignement
de
Palaggio, les 4 dolmens de Fontanaccia,de Bizzico Rosso , d’Arghiola et de Bizzico Rosso à
Grossa,Riaio, Apazzo, Vaccil Vecchio.Voir mon blog sur
les mégalithes de Corse.
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