LA BOISSON AMERE BUE
PAR LE CHRIST SUR LA CROIX .
Le Christ n’entendait pas souffrir inutilement. Aussi
avait-il chargé un disciple d’acheter de l’essence naturelle d’amande amère,
contenant , comme les noyaux de pêche, de l’acide cyanhydrique à l’effet foudroyant :Jean,
XIX, 29 : « Jésus dit :J’ai soif.Il y avait là un vase rempli de
vinaigre. Ils mirent au bout d’une branche d’Hysope une éponge imbibée de
vinaigre et la portèrent à sa bouche. Quand Jésus prit le vinaigre, il dit :
C’est fini. Il baissa la tête et rendit l’esprit. »
Or, jamais,
contrairement à ce que racontent les commentateurs, les Romains (ni les Juifs)
n’ont bu de vinaigre,i ls buvaient seulement un verjus dont on ne voit pas
pourquoi on aurait placé un vase près de la croix. Mais le mot vinaigre désigne en réalité une boisson
plutôt amère qu’aigre, le poison conférant cette amertume au vin malgré me miel
dontil es mêlé. L’intervention de
l’hysope ici est due à un contresens, javelot se disant hyssos en grec et ayant fait penser à hyssopitès, vin médicinal à base d’hysope, hébreu hesob, comme l’élixir de la Grande Charteuse dont la
recette est donnée par le docteur Valnet dans Aromathérapie pour calmer les dyspnées . D’ailleurs, ni Marc, plus
ancien, ni Matthieu ne parlent pas d’hysope, car cette herbe ne saurait servir pour élever
même une éponge à la hauteur de la bouche du crucifié ; ils parlent d’une
tige de roseau, une canne donax (Arundo
donax Linné).De là l’étonnement deb Ponce Pilate lorsqu’il apprend la
survenue rapide de la mort.
Les Evangiles
apocryphes (au sens grec de tenu secret, et non pas de non -authentique) nous
donnent la clé de deux contresens :
1)
Jean le Baptiste était végétarien. Or, on nous
dit qu’il se nourrissait de miel et de sauterelles ; L’Evangile des Ebionites ou
des douze apôtres nous dit qu’il se nourrissait d’un miel sauvage qui avait le
goût de la manne, comme nos gâteaux à l’huile (accusatif pluriel enkridas,
mot utilisé dans l’Exode , mais qui a
été confondu avec le grec akridas,
sauterelles). La manne, manna en grec, est une exsudation sucrée
du tamaris du Sinaï, sorte de bruyère ou de ciste, muriké
en grec,en mai et en juin, provoquée par des insectes voisins des cicindèles.
2) « Donnez-nous notre pain
quotidien » signifie en réalité, comme l’a dit saint
Jérôme : Donne-nous aujourd’hui
notre pain de demain, notre pain de la vie future , mahar en hébreu.
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