Jean
le Baptiste : analyse de quelques confusions.
L L’existence de Jean le Baptiste est mentionnée par
Flavius Josèphe. Influencé par le brahmanisme, il était
végétarien et même vegan, ainsi que
non-violent, c’est-à-dire qu’il refusait tout contact
avec les animaux morts ou vivants : cuir, miel, etc. Or, Marc 1,
6 nous dit : Jean avait un vêtement de poils de chameau et
une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait
de sauterelles et de miel sauvage ; à
rapprocher de Matthieu qui l’a copié : sa nourriture était de
sauterelles et de miel sauvage (3, 4).
La confusion de egktis,
egkridos, galette à l’huile , avec l’accusatif pluriel grec akridas, sauterelles
, sauterelle , par Marc et Matthieu.
L’Evangile des Ebionites ou des
Douze Apôtres, plus véridique (il nous parle du végétalisme du Christ) nous
dit pour sa part que Jean « ne se nourrissait
que d’un miel sauvage qui avait le goût de la
manne, comme nos gâteaux à l’huile » (accusatif
pluriel egkridas de egkris, egkridos, mot
utilisé dans l’Exode,16, 4-31 : Dieu dit à Moïse : «Je vais
faire pleuvoir du pain du haut du ciel. »…. Apparut sur la surface du
désert quelque chose de menu, de grumeleux, de fin, comme du givre sur le sol.
« Cuisez ce que vous voulez cuire, faites bouillir ce que vous voulez
faire bouillir, et, tout le surplus
mettez-le en réserve jusqu’au lendemain. » Ils le mirent en réserve
jusqu’au lendemain, comme Moïse l’avait ordonné ; ce ne fut pas infect et
il n’y eut pas de vers dedans. La maison d’Israël donna à cela le nom de manne[ manna, cf. grec murikè, myrte et hébreu mahar, de mannar, nourriture qui se conserve bien).
On eût dit de la graine de coriandre, c’était blanc et cela avait le
goût de la galette au miel (egkris), -ainsi que Nombres, 11,
7 : la manne ressemblait à de la graine de coriandre et avait l’aspect du
bdellium (gomme-résine blanchâtre d’une variété de baumier, arbre à baume ou
balsamier, Dacryodes macrophylla, qui
est un arbre fruitier d'Afrique de la famille des Burseraceae. ;
le nom bdellion se retrouve dans les noms vernaculaires (avec métathèse) atom(bo) de bdo(to-ng)tyom ou bdollon, e
tombomuga-tsi donnant boto(nga)tyon ), puis bdellion. Le
mot labdanum, métathèse de bdalanum, désigne
la résine de certains cistes, Le labdanum, également
appelé ladanum (à ne pas confondre avec le laudanum, du
pavot, qui en vient aussi), est une gomme produite par les feuilles et les
rameaux de Cistus ladaniferus et Cistus cyprius et dérive
aussi de bdellion. « Le peuple
s’égaillait pour la récolter; puis on la broyait à la meule ou on l’écrasait au
pilon ; enfin on la faisait cuire dans un pot pour en faire des galettes.
Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile », en grec egkridos ;
le mot se trouve aussi dans les comiques (Athénée, 645 e).
Mais le mot n’a pas été compris par Marc et a été
confondu avec l’accusatif pluriel grec akridas, sauterelles).
La
manne, manna en hébreu, est une exsudation
sucrée qui se voit sur les tamaris du Sinaï, sorte de
bruyère ou de ciste, muriké en grec, provoquée par des
insectes voisins des cicadèles..
Voici
ce que nous dit Internet à ce sujet, en précisant que le peuple a toujours cru
que l’exsudation venait de la plante elle-même, au printemps, comme moi-même en
Corse. Sans le savoir, Jean mangeait
donc quelque chose qui était en réalité d’origine animale. Mais Jean
Baptiste, non seulement ne mangeait pas de sauterelles, vivantes ou tuées par
ses soins, ce qui l’aurait plongé une sainte horreur, mais il ne
mangeait même pas de miel. Il se contentait de la manne, c’est-à-dire de
galettes à l’huile faites sans miel, mais qui sentaient
comme le miel provenant des tamaris
parce qu’elles-mêmes étaient faites à partir des exsudats des
cicadèles présents sur ces tamaris et dont Jean le Baptiste croyait qu’elles-mêmes
produisaient cet exsudation, comme le baume de certains arbres. En
réalité, il nous faut restituer le texte suivant :
Jean
se nourrissait simplement d’une manne qui avait le goût de
nos gâteaux à l’huile » (accusatif pluriel enkridas).
L’insecte à partir duquel sont fabriqués ces gâteaux.
Internet : « L'espèce la plus
commune est Philaenus spumaria, sorte de petite cigale de l’ordre des Hémiptères qui, au stade larvaire, produit une bave blanche
très caractéristique. Les cicadelles écumeuses (en
Corse, à Mezzana par exemple, sur une variété du Cistus creticus qui ne produit pas de labdanum et
s’appelle le Cistus corsicus Loisel) sont des
insectes piqueurs et suceurs possédant un rostre leur permettant de pomper la
sève des végétaux. De petits amas de bave blanche mousseuse apparaissent alors
sur les végétaux, servant à la fois d'isolant climatique et de protection
contre les prédateurs pour la larve jusqu'à ce qu'elle atteigne le stade
adulte. Cette bave mousseuse est communément appelée « crachat de
coucou » (les prétendues « cailles « de l’Ancien Testament).
On peut en rapprocher pour l’usage, très
méditerranéen, dans les pâtisseries, la manne
de Sicile , exsudat du frêne à manne, Fraxinus ornnus , par
suite de la piqûre du puceron Gossyparia ulmi ou par incision
de l'écorce. La manne de Sicile est encore de nos jours utilisée pour sucrer
les pâtisseries et dans les cosmétiques. Elle est produite dans la région de
Cefalu à Castelbuono après incision du tronc. Une sève élaborée est ensuite
récoltée. On distinguait autrefois trois qualités de manne de Sicile :
la manne en larme , la plus pure, la manne en sorte constituée
de petites larmes agglutinées entre elles par un liquide collant, et la manne
grasse qui était mêlée de débris végétaux et dont l'odeur était
désagréable.
Mais on ignore la nature précise du végétal qui
alimentait les cicadèles de Jean, peut-être des tamaris ou des cistes , ou
encore une légumineuse commune de la péninsule arabique et des
environs, une fabaceae nommée Alhagi maurorum qui
produit ce qu’on appelle la manne de Perse .
« Jean
avait un vêtement de poils de chameau et une ceinture de cuir autour
des reins ». Ce vêtement de Jean le Baptiste est également curieux pour
un nazir et pour un végétarien ; c’était une sorte de
robe blanche en coton sans couture « inconsutile », portée également par le Christ et que les soldats
après sa crucifixion se disputèrent au jeu, faute de pouvoir se la partager en
plusieurs morceaux indépendants.
Il y a ici une confusion, signalée par le Bailly, entre
le nom du chameau, en grec kamèlos , génitif pluriel kamèlôn, prononcé kamilôn
et kamilos , le nom du
cordon, sacré , kusti en
sanskrit.
La
ceinture de Jean le baptiste, loin d’être en peau de chameau (kamèlos
prononcé kamilos) mort, matériau impur s’il en était, devait être en réalité le légendaire cordon (kamilos) de coton (taxilôn , proche
de kamilôn) blanc des prêtres brahmaniste.
Le coton
était peut-être inconnu de Marc. Le
coton se dit en grec ta (apo tôn) xulôn (éria), littéralement
la laine provenant de certains arbres, devenu taxulôn prononcé par
iotacisme taxilôn , proche de kamilôn.
Le cordon
sacré.
L’initiation brahmaniste comporte
l’investiture du cordon sacré, le kusti,
fait de 6 fils de coton blanc noués. Cette cérémonie précède de peu le choix
d’un guru ou précepteur. Renou :
« C’est le guru qui, après avoir lavé le cordon , l’avoir
tordu et détordu avec des récitations sacrées, le passe autour du bras
droit et de la tête du jeune initié, de
manière que le fil repose sur l’épaule gauche. » Le kusti est l’équivalent du cordon ombilical donné par
la mère, car le jeune grâce au guru est
maintenant deux fois né, dvi-ja.
Les 6 brins du cordon sont un indice révélateur.
Varenne explique que la symbolique
du nombre 6 est très importante car les 6 Immortels Bienfaisants les 6
brins du cordon appelés Amesha Spenta sont les 6 Immortels
Bienfaisants et sont : Bonne Pensée, Vohû Manah , Justice, Asha,
Empire guerrier, Khshastra, Dévotion,
Armaiti, Intégrité, Haurvatât, Immortalité, Ameretâr.
2) Encore une histoire de chameau !
Matthieu,
19, 24 : « Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de
passer par le trou d’une aiguiller qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu ». Tant pis
pour la métaphore ! Il faut comprendre, avec la même confusion entre
chameau et cordon : « il
est plus facile de faire passer par le
chas d’une aiguille mon cordon de six
brins de coton (kamilos) que pour
un riche d’entrer au royaume de
dieu ».
3) La
tire-lire , Mat. 17, 24-27 :
« Pour ne pas scandaliser les percepteurs des
deux drachmes (un statère), 5ajout par incompréhension, va à la mer, jette l’hameçon, et tire] le premier poisson qui viendra ; ouvre-lui la bouche et tu trouveras un statère. Prends-le
et donne-le leur pour moi et pour toi. »
Il s’agit d’une parole de Jésus que Matthieu n’a pas
comprise : .de même que de nos jours les tirelires ont parfois la forme
d’un cochonnet, à date ancienne , en Galilée,
elles avaient la forme d’un poisson.
On trouvera dans un article de Th . Murcia dédié à ce
pseudo-miracle toutes les indications relatives à ce curieux poisson endémique
au lac Tibériade , Chromis tiberiadis Lortet 1883, 2 variétés dont l’une
a nom Chromis Flavii Josephi Lortet pour
rendre hommage à Flavius Joseph (voir notre blog) . Le mâle élève dans sa cavité buccale les œufs pondus
par la femelle,environ 200, jusqu’à la
maturité des alevins. La symbolique était claire : de même que les alevins
vivent protégés dans cette bouche, de même les pièces d’argent « feront
des petits » en quelque sorte et produiront des intérêts si elles sont conservées dans cette bouche
incubatrice.
4)
On trouve dans Matthieu, 6,11, et dans Luc, 11, 13 : « Donne-nous
chaque jour notre pain quotidien », prière qui signifie en
réalité, comme l’avait déjà dit saint Jérôme :
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de l’au-delà, notre pain de la
vie future, mahar en hébreu hérité de l’hostie mithraïque
.cf . Jean, 6,27 : Travaillez, non pour la nourriture
qui périt (le pain), mais pour la
nourriture qui subsiste dans la vie éternell ( le pain de vie,
l’hostie), celle que vous donnera le Fils de l’Homme (Jésus), car c’est lui que
le Père, que Dieu a marqué de son sceau (pour en faire un nazir). »
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