vendredi 14 septembre 2018

LA DÉCOUVERTE DE LA STRUCTURE SOUS-MARINE MYSTÉRIEUSE AU SUD DU JAPON A YONAGUNI : LE PROFESSEUR KIMURA A RAISON .


 LA DECOUVERTE D’UNE STRUCTURE SOUS-MARINE MYSTERIEUSE AU SUD DU JAPON A YONAGUNI : LE PROFESSEUR  KIMURA A RAISON .  
 « La structure sous-marine de Yonaguni est une formation gréseuse sous-marine située dans les eaux claires de la pointe d’Arakawa, à l’extrémité sud de l’île Yonaguni dans l’archipel Ryūkyū » où se trouve Okinawa  et qui a été annexé par le Japon. Cette île sous-marine fait l'objet de débats scientifiques depuis sa découverte en 1985 car elle est  le vestige d'une cité préhistorique.
L’internet, Wikipedia, nous l’apprend : « La structure est constituée d’immenses plates-formes interrompues par des failles formant de grandes marches angulaires séparées par des parois à l’apparence lisse. La structure mesure plus ou moins 75 mètres de long et 25 mètres de haut. En raison de son apparence lisse, peu érodée et peu colonisée par la vie marine, certains auteurs estiment qu’elle pourrait être artificielle et très ancienne 1 Histoire
Le site de Yonaguni , de 28 km2,  daterait de la dernière glaciation, lorsque le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui. Le bas niveau de l’océan est démontré par un pilier de roche dans une grotte submergée interprété comme un amas de  stalactites , qui ne pouvaient se former qu’en dehors de l'eau, et en 2007, des datations au carbone 14 et au béryllium-10 ont montré que les coraux étaient immergés il y a 5 000 ans av. J.- C.  tandis que le socle de grès était à l'air libre il y a un peu plus de 2 000 ans av. J . –C. . Le  professeur Masaaki Kimura,  de l’université des Ryūkyū,  affirme qu’au cours de cette période glaciaire la mer du Japon était une mer fermée et que la mer Jaune n’existait pas encore, ce qui permettait aux hommes et aux animaux de rejoindre les îles Ryūkyū à pied. Yonaguni aurait alors été l'extrémité sud d’un pont de terre reliant le Japon et le reste de l’Asie, la presqu’île coréenne entre autres, où se trouvent de nombreux et énigmatiques dolmens et autres mégalithes.  Le professeur Masaaki Kimura estima initialement que le site datait  d’au moins 10 000 ans, av. J.-C.,   époque où il aurait été hors de l'eau avant d’être immergé par une montée des eaux de plusieurs dizaines de mètres,  puis, dans un rapport remis au 21e Congrès des sciences du Pacifique en 2007, il révisa son estimation et affirma que le site remonterait à environ 2 000 ans av. J. –C.  .
« En 1985, Kihachiro Aratake, un organisateur de plongées touristiques, en repérage pour un tour opérateur en plongée sous-marine, entend parler d'un haut-fond poissonneux connu des pêcheurs locaux dont les légendes évoquent aussi un palais englouti. Kihachiro Aratake découvre alors des plateformes de grès, qu'il interprète comme une structure mégalithique.
« Une première étude est entreprise en 1996 par le professeur de géologie Masaaki Kimura de l’université des Ryūkyū, qui crée l’UAET (Équipe d’Exploration d’Archéologie Sous-marine). Il déclare lors d’une interview en septembre 1999 interpréter la structure comme étant faite par l'Homme.
L’équipe du professeur fit par la suite d’autres découvertes au sud-est des îles Shihuan et dans les régions alentour , en particulier une pierre ressemblant  à une tête humaine. Lors d’une interview à l’université des Ryuku, le professeur a exposé les cinq points qui lui font croire que ces vestiges ont été  créés de la main de l’homme : la forme générale, la grande quantité de marches , l'existence , au fond , d'une sorte de route avec peu de fragments de pierre ; la présence d'un muret en pierre longeant cette structure.
Selon Masaaki Kimura, ce serait un monument servant à la fois de château et de temple. En regardant un modèle à l’échelle,  assemblé après plusieurs explorations du site par son équipe et lui-même, tous  lui trouvent une ressemblance frappante avec les gusuku, châteaux –temples propres au Royaume des Ryou Kiou, de l’île Okinawa notamment.  Les similitudes avec les gusuku consistent dans des  zones de marches avec de grandes terrasses plates ;  un porche  constitue la  porte d’entrée, localisée du côté Ouest de ces ruines, tandis que, sur une autre section,  on trouve  des trous inexpliqués à un niveau inférieur. Au sommet de ces ruines se trouve une ouverture conduisant vers le bas, évoquant la présence de tombes. A noter l'existence d'une tradition ancienne du travail de la pierre à Yonaguni et dans les autres îles des Ryūkyū,  que  confirment certaines tombes. »
 Mes réflexions sur ce palais sous-marin des îles Ryoukyou. .
Les  trous  témoignent , selon moi, de l’habitude ibère, puis aïnoue encore aujourd’hui à Hokaïdo, de planter une rame  d’abord sur les tombes masculines, puis un simple mât représentant cette rame  , et une figuration d’une navette ou d’un rouet sur les tombes féminines.
 On trouve sur l’île de nombreux monticules de coquillages qui sont comme la marque des Ouigours ou Ibères.
L’étymologie du nom de l‘île : Yona –guni et de celui de l’archipel Rioukiou.
Il est facile de voir la parenté du  nom Karen-ni, les petits Karens, altéré en Nouvelle-Calédonie en  Gorouna, ou le nom Karen, porté par les Tibawés de Nouvelle-Calédonie aussi ,avec Kuna ou Kunya qui donne Koné dans cette île  (site lapita, donc Gorouna précisément) , ainsi que le nom de  l’îlot Koniene en face de Koné et  celui  de l’île des Pins , Kunie: ces formes , comme le nom de Yonaguni (de Yanakuni) ou de Anakena à l’île de Pâques (voir mes trois  blogs : Du nouveau sur l’île de Pâques ; les tumuli de l’île des pins ; et   Kunie)   viennent tous de arakounia, le nom d’une région de Birmanie dont le nom a été donné, par exemple,  au Chili : l’Araucanie,  ou  aux îles Ryoukiou (de [ya]anoku[na]) .Son étymologie nous est donnée par le grand linguiste Jean Karst, qui reconstitue un radical composé , azika-anay, azika signifiant la tribu, la nation, tandis que anay signifie les frères (souvent traduit à tort  par hommes simplement, comme dans aïnou,eïno [le nom des Indiens Micmac],  inuit, T-aïno (Haïti),Hai-nan,  l’ensemble voulant dire les frères de la tribu.
 La génétique.
Les Ainous souffrent, aujourd’hui encore,  d’un déni de blancheur chez les blancs, dépités d’avoir des cousins sauvages. Le Larousse du XIXe siècle disait avec mépris qu’ils étaient «  si velus et si sales que nul n’avait  jamais pu déterminer la couleur de leur peau » !  Pourtant, au XIIIe siècle,  Marco Polo écrivait que Cipango (le Japon) était peuplé par « une race blanche et de belle allure ».  « Les Ainous, nous dit l’hématologue Jean Bernard, dans Le sang et l’histoire, 1985 p. 70, se séparent des populations mongoles [chinoises] par la présence dans leur sang d’un facteur V qui a été observé dan le système Rhésus des Amérindiens, mais jamais chez les Chinois ; par la fréquence  très élevée du sous-groupe Rhésus R et par une fréquence dans le système MN de NSS qui est la plus forte fréquence connue du monde. » On retrouve certains de leurs gènes dans les populations d’Andaman (de Djomon, autre nom des Aïnous ) où certains Djomons sont passés. Paul Rivet fait remarquer que les caractéristiques aïnoues se retrouvent dans le crâne de l’homme de Cromagnon des gisements du quaternaire supérieur en Chine près de Pékin  (Chou -kou- tien) et ont des affinités avec l’homme de Chancelade et avec certaines populations blanches  du Turkestan, de Sibérie et d’Hainan,  les Ouigours pour simplifier.  Le crâne de l’homme de Kennewick trouvé dans l’Etat de Washington et âgé de 9000 ans, proche de celui des Inuits,  en  est  morphologiquement très proche. Bref, parenté des Ainous,  il y a  50 000 ans au moins,  avec les Esquimaux, les Amérindiens et, selon le Professeur Paul Avias, avec les Kunie de l’île des Pins et des Gorounas de Nouvelle-Calédonie.
J’entendis parler des Aïnous par le professeur Paul Avias dont j’entendis d’abord le nom à Sarraméa en Nouvelle-Calédonie (j’avais treize ans) alors qu’il était en quête de crânes et en difficultés pour cela avec certains Mélanésiens du coin .  C’est  lui qui,  le premier, étudia sur place les Mélanésiens du point de vue de l’anthropologie physique et associa les habitants de Nouvelle-Calédonie aux Aïnous. L’historien Bonnefous,  dont j’étais l’élève en cagne au Lycée Louis- le- Grand, me parla un jour des travaux d’Avias en me disant : « Il suffit pourtant d’avoir regardé une photo de  Néo-Calédonien pour douter de leur origine aïnoue.  ». Il ignorait  que j’étais né en Nouvelle-Calédonie et que j’étais déjà l’adepte des théories d’Avias, lui-même disciple de Paul Rivet ! Mais j’aurais pu lui objecter : « Pourquoi alors personne ne fait-il le lien entre les autochtones de Nouvelle-Calédonie et les habitants de l’Afrique noire ? »
Le hasard fit que l’arbre généalogique de mes neveux , à la suite d’une alliance de leur père avec une descendante d’un autochtone de Okinawa, déporté en Calédonie par le Japon pur ses idées indépendantistes par rapport au Japon (il ne fut pas le seul déporté politique de cette île en Calédonie ) et nommé Nakamoura , remontait à cette île méconnue , sauf pour son régime  favorisant les  centenaires et pour les grandes batailles américaines contre le Japon. Aussi,  lorsque je me rendis avec mon épouser au Japon en 1980, je voulus voir des Aïnous et entendre leur langage qui n’a rien à voir avec le japonais. A Tokyo, à l’Hôtel où nous étions entendu, je demandai l’adresse d’un restaurant aïnou et l’Hôtesse , d’abord charmante, me demanda si c’était la cuisine d’Okaïdo qui m’intéressait. Mais lorsque je lui eus dit que ce qui m’intéressait, c’était la cuisine aïnoue, son visage se ferma et elle refusa de me donner des renseignements. Heureusement, le Guide du Routard sur le Japon que je possédais m’indiqua un restaurant à l’enseigne de l’ours que je réussis à trouver non sans mal et où je rencontrai un couple d’Aïnous au visage européen. La vérité m’oblige à dire que jamais jke ne mangeai aussi mal que cette cuisine aïnoue.
  Il  faut aujourd’hui ajouter à Rivet (Les origines  de l’homme américain) et aux articles de P. Avias l’œuvre, publiée à Cambridge en 2004, d’une  Japonaise professeur d’anthropologie à Berkeley, spécialiste de préhistoire japonaise et américaine, Madame Junko Habu, Ancient Jomon of Japon. Les  Gorounas de Gabriel Païta sont des migrants apparentés aux  Océaniens blancs de Rivet, aux Aïnous d’Avias et aux Jomons (ou Djomons) de Madame Habu.
L’itinéraire des Ibères.
Leur odyssée en Asie, puis dans le Pacifique, de la Micronésie jusqu’à l’île de Pâques et à la côte d’Amérique du sud.
Ils viennent de Birmanie. La Birmanie est un pays grand comme la France et qui fut riche en minorités blanches, jaunes ou noires venant elles-mêmes du Pamir, du Cachemire,  des îles  Laquedives (de mal-aka, aka signifiant île et dive signifiant seigneurie) et  Maldives (de malaka), de la côte des Malabar, où l’on reconnaît Myanmar et qui désigne les  Hmongs Ibères (Avars, Ouigours). Le mot Birman, Burma en anglais, Bama, Bamar passe pour appartenir au  registre familier. Dans la première syllabe bir , on reconnaît  le bar de Malabar, Ibère, Ouigour, le br de Bornéo ou de Brujnii ou Bruijin en Papouasie et de Burnam en Malaisie
Quant à la seconde syllabe man, mar, mal, min, mir,  on la retrouve dans le  mir de Cachemir ou de Pamir,  min de Amindivi,  mal de Maldive,  cette syllabe mir ou mar  venant de Hmong. Ainsi, Mamar (de ma pour mar, signifiant hmong,  et de mar pour bar, Avar,  ibère) signifie les hmongs ibères ou ouigours.  Malacca, Malais, viennent de mal + aka, île.  Le nom officiel de la Birmanie est l’Union de Myanmar ou Myanmah. Le mot birman tel que je l’emploie ici est  donc géographique et  ne renvoie pas à l’ethnie birmane aujourd’hui majoritaire, mais au pays originel peuplé d’ancêtres mythiques, appelés  les Bya Ma.
Le pays compte aujourd’hui 130 minorités ethniques, appelées les « races nationales » :  Rakhins (Arakhan, Ryukyu), Karens(métathèse de rakhin donnant karin), Karen-ni ou Petits Karens, les Kachins, les Chins,les  Shans, les Mongs. Les Karenni portent une écharpe rouge, leurs femmes ont le cou entouré d’un anneau de laiton qui les a fait appeler les femmes -girafes et ils habitent l’Etat Kayah, autre forme de Karen.  Les Karens noirs, Pa O, Pwo ou Taung Thu (taung désignant les Tuas et thu signifiant noir), vivent dans l’Etat des Shans et parlent une langue austroasiatique du groupe semai.
Bref, le mot birman,  renvoie aux habitants anciens du pays, qu’il s’agisse de la  minorité blanche des  Karen-ni dans  l’Etat des Shans , ou  d’autres minorités,  noires celles-ci,  comme les Taung Thu ou Tuas.
Sans insister, signalons qu’ils ont eu la religion de Zoroastre puisqu’ils craignaient, en Micronésie, le démon Ahriman. On pourrait leur  attribuer  la civilisation de Moendjo Daro et d’Arappa avec sa statue de chaman ou prêtre-roi semblant avoir les mains jointes sur les cuisses comme certaines statues  pascuanes.  

1 Le désert du Taklamakan . Micronésie : un grand ensemble mégalithique à rapprocher de celui de Yonaguni.
 Au nord du Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan , peuplé de Ouigours, leur  nom est une variante de  Ibère ou Avar ,   des archéologues chinois ont eu l’étonnement de découvrir une nécropole, avec des momies aux traits européens, aux cheveux châtains et au nez long et aquilin , datant d’il y a 4 000 ans environ et enterrés dans des bateaux retournés recouverts de peaux de vache , avec un mât de bois situé à la proue , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie selon le sexe : pour les hommes , le sommet est effilé, symbolisant,selon les archéologues chinois, des phallus,  tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et  peint en noir et rouge, évoquant des vulves. On peut toutefois se demander s’il ne s’agit pas, pour les femmes, de  la navette ou de  la quenouille. O’Connell,  en Micronésie,  décrit cette habitude funéraire en précisant qu’il s’agit de fuseau ou de quenouille,  attributs de leur sexe que les Chinois n’ont pas compris,  et pour les hommes, d’une perche servant de  godille  et permettant de se diriger  dans les eaux de l’au-delà. Ce trait est à rapprocher de la culture aïnoue. En 1978,le fondateur de l’hématologie, Jacques Ruffié,  alla observer les derniers Ainous d’Hokkaido. Il  nota qu’à Nibutani les tombes étaient  surmontées « d’un curieux poteau de bois dont la partie supérieure sculptée variait  avec le sexe du mort ».
3 Micronésie : un grand ensemble mégalithique à rapprocher de celui de Yonaguni.
 En Micronésie, près de Pohnapé,  Tawache (Touache) est  le nom d’une presqu’île de l’île de Temwen  où se situe le plus  fameux ensemble mégalithique du Pacifique, mais hélas ! les autorités ont interdit toute visite et toute photographie. 
Il y existe un extraordinaire complexe mégalithique,  parent de celui de l’île de Yonaguni , comme de ceux de l’île de Lelu et de sa cité d’Insaru, ainsi que des ruines de Palau ou, un peu plus loin, des colonnes [des monuments comparables à ceux de l’île de Pâques] des îles Marianne sur l’île Tinia.  Au total il y aurait 92 îlots carrés  artificiels  et quelques îles supplémentaires  sur le récif qui entoure Pohnapé. Ce complexe  de Nan Madol  et son  site de Nan Dowas, sur l’île de Temwen,  ont été décrits par Jacques de Rosamel qui l’observa en 1840  (Pohnpeï Micronésie 1840, p. 102), mais la description la plus éclairante  du site me semble avoir été donnée par James F. O’Connell, dans A residence of eleven years in New Holland and the Caroline Islands, being the adventures of James F. O’Connell, 1836, réédition numérique américaine, p. 210 sqq. , que je traduis librement : « La muraille extérieure ferme un espace d’environ un mille de circonférence. Cette aire n’est pas vide, mais,  à environ vingt  pieds de distance du mur extérieur, il y en a un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite,  à la même distance,  un autre, et encore un autre, au nombre de cinq ou six [cinq en réalité]. Le mur de l’enceinte centrale ne renferme qu’un espace d’environ quarante pieds de côté et il est parfaitement carré … Sur le mur extérieur, quatre piliers carrés, partie autrefois  d’un portique ou d’un élément d’architecture comparable [à comparer avec l’étonnant portique en pierre de Tonga, savoir deux menhirs surmontés d’une pierre représentant comme ici la mort préalable du germe de coco ou de la graine de fruit d’arbre à pain], traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée haute]. L’entrée, ou l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre pieds de haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant, mais, après avoir remué des broussailles, nous avons découvert une entrée au coin du mur, à droite de la première entrée. Après l’avoir empruntée,  nous avons trouvé une ouverture dans le mur suivant, mais à gauche cette fois ; et ainsi de suite : nous avons trouvé les portes alternativement à droite et à gauche avant de pénétrer dans l’enceinte centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, grâce à la chute accidentelle d’une pièce de bois, nous avons découvert une crypte »
Ces pierres carrées et ces portiques sont destinés à être des catalyseurs pour favoriser magiquement la pousse aussi bien des arbres à pain que des cocotiers.
L’ensemble est tabou et est protégé par Animan [mot proche de Anita aux îles Mariannes, mais venant de  Ahriman. le dieu du mal du zoroastrisme]  «  Les bras de mer étaient autrefois des passages secs, que l’eau  a envahis, en raison de la proximité de l’île par rapport au récif de terre… Dans l’un des arroyos  sur cette île des Ruines,  se trouve une énorme pierre carrée ». Cette « pierre carrée est située,  non sur les murs, mais dans l’arène   qui se trouve entre les bras, seul endroit où les prêtres sont autorisés à  marcher.
  Les mystérieuses sphères de pierre de toute taille qu’on voit encore en ces lieux ont pu servir, à mon avis, comme moyen de traction des très lourds blocs de pierre qui étaient remorqués à terre et qui étaient  plus faciles à pousser sur des routes pavées  grâce à ces sphères.
Rapprochons ces sphères  de  l’existence, encore en Micronésie, dans l’île de Yap, d’une prétendue monnaie géante en pierre avec un trou au milieu, en aragonite importée de l’île Palau. On a trouvé à Andros, p.  56 dans Pierre Carnac,   L’histoire commence à Bimini ,  dans une excavation artificielle sous-marine profonde ,  des pierres discoïdales au centre troué, d’un diamètre de 2 à 5 pieds, semblables à celles de Yap. 
La crypte est plus mystérieuse encore. J. O’Connell y a trouvé un squelette de chef, mais très récent, et  il ne pense pas qu’elle ait eu à l’origine la moindre destination de conservatoire de  squelettes. Nous devons la comparer avec d’autres cryptes en voùte  de pierre, plutôt rares dans le  Pacifique, comme celles de  l’île de Pâques. Thomson,  p. 81, découvrit dans cette dernière  « un immense dallage en ruines, de type non polynésien, qui comportait des maisons de pierre à double pointe et qui s’étendait sur près de 2 kms,  le long de la haute falaise de la côte nord- ouest. Chaque demeure était pourvue d’une crypte qui,  parfois, était couverte d’une arche soutenue par une belle pierre en clef de voûte et qui était destinée à abriter les statuettes représentant les morts.  Beaucoup de ces maisons ont malheureusement été emportées par l’érosion et les tremblements de terre ». La crypte a une voûte à 3  ogives et 4 voussoirs. 
4 Ticopia
Les premiers habitants de Ticopia, -des migrateurs Ibères, -   étaient  des « magiciens » .  Selon J. Guillou,  ils faisaient appel « à un esprit mythique surnaturel qui, la nuit, se chargeait de la mise en place de ces énormes pavés » qu’on voit encore sur l’île.   Une tradition hawaïenne, rapportée par G. Coquilhat, nous confirme que  les premiers habitants de Ticopia « avaient une réputation d’habiles artisans de la pierre, capables d’édifier un temple [ahu] en une seule nuit grâce à des  procédés magiques qui leur  permettaient de se passer de la main à la main de gros blocs de rocher. » Ils ont ainsi inventé le travail à la chaîne sous les yeux  de natifs médusés ! « Une curiosité remarquable de l’île, décrit encore dans Peter Dillon, capitaine des mers du sud, p. 186 Jean Guillou qui  m’a dit  être allé à Ticopia  en personne, c’est  « une longue route pavée de blocs de basalte qui ceinture le cratère. Ce travail colossal serait l’œuvre d’une population pré -lapita [entendons ibères] qui, selon les habitants de l’île, faisait appel à un esprit mythique surnaturel [Ahrimam ] qui, la nuit, se chargeait de la mise en place de ces énormes pavés. Un cyclone aurait anéanti cette civilisation. » Selon moi, ces blocs de basalte sont des ahu funéraires analogues à ceux de l’île de Pâques et des Touamotous, et la route où passaient des charrois de gros blocs évoque la route bien déblayée qu’on observe sousl’océan à Yonaguni.
  Les Ibères  quittent Ticopia, que ce soit à cause d’un cyclone ou d’un tsunami et  émigrent  alors  aux  Tonga où ils laissent comme trace de leur passage le célèbre porche de pierre.
5)A Koniene en Calédonie et à Kunie, l’île des Pins , les monticules de coquillages qu’on trouve également en grand nombre dans le royaume de Ryoukyou.
Les monticules de coquillages de l’îlot Koniene.
J’emprunte à Max Shekleton (Bulletin de la SEHNC, n°158, 1er tr. 2009, « « Walkabout du 14 juillet 1941, sur l’îlot Koniene en Nouvelle-Calédonie, par Wilfred G. Burchett ») la description suivante :
« Alors que nous traversions l’île vers la côte faisant face au récif, nous avons rencontré des hectares et des hectares de coquilles en tout genre y compris des huîtres, des bénitiers, des conques et bien d’autres coquillages qui me sont inconnus, des monticules entiers formés de masses compactées de ces coquillages. Mon guide [originaire de Lifou] m’indiqua qu’on les trouvait jusqu’à une profondeur de deux mètres. Deux mille tonnes ont déjà été prélevées  pour en faire de la chaux et l’impact sur la ressource est insignifiant ; mon hôte [Jules Calimbre] est convaincu qu’elles représentent des siècles d’accumulation alors que l’île était un lieu de festins pour les indigènes se rendant au récif à marée basse, récupérant les coquillages par pirogues entières et  revenant sur l’île pour un festin et un pilou- pilou… « Mais ce n’était pas seulement un lieu pour festoyer », mon hôte interrompit ainsi mes pensée. «  Venez par ici ! ». Et,  en me retournant, je remarquai un grand banyan. Nous nous en approchâmes lentement, les coquillages s’écrasant en poudre sous nos pas. A l’ombre, sous les racines du banyan, se trouvait une possibilité d’explication horrible pour ces festins.   Des os blanchis y étaient éparpillés et, scrutant la pénombre, je pouvais voir les orbites vides de crânes humains. Lisses, gris et polis, il y en avait à tous les stades de conservation, certains dont les dents étaient intactes. Il y avait des os de bras et de jambes, certains avec des traces de fractures. En certains endroits, les racines et les branches avaient entouré les ossements humains, -bien implantés dans le bois de l’arbre, -laissant supposer que les corps avaient pu être placés sur l’arbre même. « Il y avait des centaines de crânes quand je suis arrivé, mais les Javanais les ont dispersés et jetés. Pas les indigènes. » Le guide de  Lifou  apprend au journaliste  qu’il ne s’agissait pas de cannibalisme, mais de tombes.
Au Japon :   les dépôts de coquillages associés aux tombes.
Chez les Djomons du Japon, c’est sous le tumulus que se trouvent les ossements.
On peut songer aux kanjo dori qui sont des sépultures collectives, d’une hauteur de 0, 50 à 5 mètres et d’un diamètre de 30 à 75 mètres ;  le montant de terre est estimé à 300 m² : il faudrait 25 personnes travaillant  pendant 123 jours pour remuer cette terre en provenance du puits funéraire voisin, un homme remuant 1 mètre cube par jour .Ces tumuli sont associés à des dépôts coquilliers du Djomon final. Il y  a 14  kanjo dori  contenant de 1 à 21 puits funéraires à Kiusu près de Chitose.
Au Japon préhistorique,  à Terano– Higashi, on compte 127 dépôts coquilliers (et 804 dans la région entière), nombre qui serait plus proche du nôtre : 300 à l’île des Pins. Il y a 1108 dépôts djomons au Japon: d’autres avancent le chiffre de 4 000 mais en comptant des dépôts de période plus tardive .
6 Les colonnes au centre des tumuli de l’île des Pins ou Kunie. 
L’explication des tumuli avec deux trous à leur sommet et de leur cylindre central  de chaux.
Voici le scénario,  tel qu’on peut vraisemblablement le reconstituer pour expliquer les quelque 200 ou 300 tumuli de l’île des Pins :
1) une  maison funéraire sur pilotis  est bâtie à l’occasion d’un  décès ;dans cette maison cohabitent,  pour le  temps du deuil,  les parents du défunt et le cadavre ; la maison a deux planchers à claire-voie  et,   au-dessous du plancher  supérieur,  le cadavre est mis à pourrir sur le plancher inférieur,  à ras de la terre ,   plancher inférieur avec ,  sur le cadavre,un grand nombre de coquillages encore vivants , hommage , comme le mât ou  la rame, au dieu de l’océan ; 
2) au bout d’un certain temps, une fois les chairs décomposées, les parents  recueillent  le crâne et le squelette, ils les placent dans une jarre lapita pour ce qu’on appelle  une inhumation secondaire. Ils construisent ensuite un mât, sous la maison, avec des blocs de coraux et des coquillages, puis  brûlent à grand feu  l’habitation sur pilotis , le mât et les coquillages amassés. Ils édifient  autour du mât, formé de coquillages spathifiés, concassés et compactés, transformés en chaux  sous l’action de la chaleur,  un tumulus qui imitait  la forme d’une pirogue   renversée. C’est le cylindre de coquillages transformés en chaux qui constitue le mât de la pirogue,  renversée en signe de mort. Ils mettent  la jarre avec les reliques  au pied du tumulus ;
3) plus tard, intervient  la levée de deuil  avec  transport de  l’urne funéraire au bord de la mer, dispersion des restes dans l’océan et bris de la jarre sur la plage ; 
4) éventuellement, un substitut du mort en une matière quelconque :   nacre, argile, pierre, etc., le remplace  sous la forme d’une « tête de monnaie » conservée par les parents ou d’une « poupée » exposée sur les lieux .  
 Si le conservateur du musée de Nouméa Luc Chevalier a trouvé deux pieux de soutien dans l’un  des quatre tumuli éventrés par ses soins,  ce sont les quatre pilotis qui  appartiennent à  une maison mortuaire sur pilotis.
  Cradgi ou gadgi semble  bien être le  nom kunie et calédonien   de ces monticules préhistoriques  de coquillages  appelés kaizuka au Japon et sambaqui au Brésil.
  Un trou figurait aussi au sommet de certains tumuli récents, selon une indication orale recueillie par Luc Chevalier. Ce trou aurait pu servir à  planter au sommet de certains  tumuli plus récents, au demeurant très peu élevés,   une perche ou rame,  aujourd’hui disparue,  dont le bout variait selon le sexe de l’individu ;  c’est ce qu’on retrouve dans les cimetières  ainous actuels observés par Ruffié e,  dans les cimetières ouigours fouillés par les archéologues chinois dans le bassin du Tarim et  dans le cimetière sous-marin  des  îles Ryukyu.