dimanche 24 novembre 2019

LISTE DES ANGLO-SAXONS QUI, AVANT LES COLONS FRANÇAIS, ONT FAÇONNÉ LA CALÉDONIE


LISTE DES ANGLO-SAXONS QUI, AVANT LES COLONS
FRANCAIS,  ONT FACONNE LA CALEDONIE (POUR LES IRLANDAIS et les Ecossais, VOIR DEUX  BLOGS SEPARES).

Appleton
Atkinson, James Jaspar et Freud
 Simon Appleton écrit avec conditionnel et point d’exclamation : « Il m’a été dit que Sigmund Freud se serait inspiré de ses écrits !»  Il n’y a pas lieu de se gausser sauf de l’ignorance de l’auteur de ces lignes , car c’est moi qui ai dit cela. En effet,  dans Totem et tabou (Petite Bibliothèque Payot), p.163, voici ce que Freud lui-même écrit : « l’hypothèse en apparence extraordinaire du renversement et du meurtre du père tyrannique par l’association des fils expulsés serait, d’après Atkinson, une conséquence directe des conditions de la horde primitive telle que la conçoit Darwin : « Une bande de jeunes frères, vivant ensemble sous un régime de célibat forcé ou, tout au plus, des relations polyandriques avec une seule femelle captive. Une horde encore faible, à cause de l’immaturité de ses membres, mais qui, lorsqu’elle aura acquis avec le temps une force suffisante, et la chose est inévitable, finira, grâce à des attaques combinées et sans cesse renouvelées, par arracher au tyran paternel à la fois sa femme et sa vie » (Primal law, d’Atkinson, p. 220-221). J’ai eu un moment l’intention de traduire cette œuvre méconnue sous le titre  de La Loi première. Atkinson, qui a d’ailleurs passé une bonne partie de  sa vie en Nouvelle-Calédonie, où il a pu tout à son aise étudier les Mélanésiens, invoque le fait que les conditions de la horde primitive, telles que les suppose Darwin, s’observent régulièrement dans les troupeaux de bœufs et de chevaux sauvages et aboutissent toujours au meurtre du père. Il admet en outre que le meurtre du père est suivi d’une désagrégation de la horde, par suite des luttes acharnées qui surgissent entre les fils victorieux. Dans ces conditions, une nouvelle organisation de la société n’aurait jamais pu se produire : « Les fils succèdent par la violence au tyran paternel solitaire et tournent aussitôt leur violence les uns contre les autres, pour s’épuiser dans des luttes fratricides.»(p.228). Atkinson, auquel les données de la psychanalyse étaient inconnues et qui ne connaissait pas les études de Robertson Smith, trouve une phase de transition moins violente entre la horde primitive et le stade social suivant, représenté par une communauté dans laquelle un grand nombre d’hommes vivent paisiblement ensemble. Ce serait, d’après lui, l’amour maternel qui aurait obtenu que  les fils les plus jeunes d’abord, les autres ensuite, restent dans la horde où ils n’étaient d’ailleurs tolérés que pour autant qu’ils reconnaissaient le privilège sexuel du père, en renonçant à toute convoitise à l’égard de la mère et des sœurs .Telle est, brièvement résumée, la  géniale  théorie d’Atkinson : on voit qu’elle concorde sur les points essentiels avec celle que nous préconisons nous-même. »
"C'était un érudit qui s'occupait de questions d'ethnologie Il était correspondant de plusieurs revues en Australie, où il avait de nombreuses relations. Son opinion faisait autorité en matière d'agriculture et d'élevage. Longs articles de lui, sur des questions de terrains à pâture, dans l'Avenir (25 juin 1891,18 juillet 1891, etc.)". 
 Il faut ajouter que Lord Atkinson avait un neveu, Andrew Lang, qui publia La loi primale de son oncle et reprit ses théories dans The secret of the  totem (1905) dont Freud s’inspire également et qu’il cite abondamment dans Totem et tabou, p.126, 127, 137,140 notamment. Andrew Lang était un érudit et un fin lettré qui traita de nombreux sujets, entre autres la question homérique,  Marie Stuart, le Masque de fer (dans The valet’s tragedy, où il est- le premier à signaler l’existence de Jacques de La Cloche et de l’abbé Pregiani en qui le mystérieux personnage du Masque de fer  s’est momentanément  incarné.
 Lord Atkinson, après l'Australie, vint tout jeune en Nouvelle-Calédonie avec un capital assez important., à Saint-Louis, puis à la Tamoa, où, selon l'annuaire de 1872,  il est locataire de 1350 hectares depuis le 19 juillet 1869, pratiqua un élevage extensif sur ses locations ; à Kouthio il est touché par l'insurrection de 1878;et reçoit 550 francs pour objets volés par les indigènes,; .enfin à Thio. "Il dépense sa fortune en des aménagements  et installations qui ne lui furent pas très profitables."Il a laissé un fils à Nouméa, Jasper André Atkinson (1895-1985) , marié à Nouméa le 16 juin 1925 à Marthe Félicité Paule Serrie .
Au décès de son mari,le 6 septembre 1899 à Nouméa,  Maria Kretz , fille de Jean Pierre Kretze (1852-1902) et de Maria Scherrier (1852-1896),  née le 16 septembre 1876 à Sarralbe en Moselle et morte à Nouméa le 25 juillet 1955, se remarie à Thio le 10 février 1906 avec Stéphane Félix Bouyé (1812-1925),dont René Bouyé , fils de Louis André Bouyé (1840-1902) et de Marie Berthilde Payet (1842-1926), né le 22 août 1913,mort à Dumbéa  , marié à Georgette Blanche Hamon  , née en en 1918 à Koné . 
 Notre ethnologue était  peintre à ses heures (je possède un tableau de la Mission de Thio). André  qui  était un habile mécanicien et aussi un artiste accompli (il aimait ciseler l'écaille et fabriquer de petits bijoux d'écaille dont j'ai conservé certains,  m’a montré les photos de sa tante , la sœur d’Atkinson, extrêmement belle, et pour laquelle son père avait une grande vénération.
James Jasper Atkinson, né le 7 décembre 1846 au  Bengale en Inde, fils de Thomas Atkinson et de Marguerite Lang, colon à Thio, marié vers 1894 avec Maria Kretz (1876-1955) est mort à Nouméa le 6 septembre 1899, acte n°125.
Y avait-il d'autres familles Atkinson en Calédonie? Citons :
-Anne Elisabeth Atkinson, née le 21 octobre 1864 à Collingwood (Australie), fille de David Atkinson et de Mary Ann Callam, mariée le 22 juillet 1884 à Nouméa avec Walter Hutton Champoin , né en 1847,fils de William  Patton Champion et de Arabella Bar
-Louis Heifara François Atrkinson, fils de Louis Atkinson et de Marie  Preveraud  de Sonneville, marié avec Sera  Kalterekia, d'où Brittany et Killian Atkinson,  fille et fils de Charlot Nofysssipi Atkinson et de Brenda Bocahut, nombreux autres enfaznts;  remarié avec  Nadia Le Theuil dont Sandrine, épouse Laurent .
Nombreux descendants alliés aux o'Connor, Kabar, Yvonne Alquier x Tonnelier et Axelle Normandon (Parari, Ouégoa) , liée aux Vico.
A noter le décès à Pouébo , au lieu-dit Tchambouène,  le 25 juillet 1869, acte n°13, de Elisabeth Atkinson, femme Mazell, née vers 1805 à Norwich en Angleterre, 64 ans, fille de William Atkinson et de Ruth;  j’ignore qui elle était ( était-ce une tante du côté paternel ? était-ce la sœur dont j'ai parlé, la demi-sœur en ce cas fille de [Thomas }William? )


 Cru, Jean Pierre Louis, pasteur protestant à Maré, marié à Catherine Norton, d’où Cru Robert , né le 8 mai 1884 à Netché, acte 1.
Brown Edouard Charles, né le19 mai1905 à Plum, Miner Vucky Hit,  fils de Edouard Henri West Brown, 36 ans, né en Nouvelle-Zélande, et de Jeanne Larkin, , Australienne.
Brownie-Brown, comptable, marié à Marie Caroline Annie Hagen, le 14 mai 1904 à Nouméa,   ,acte 24, née en juin1881 à Woolhara Sydfney, fille de feu  John Nicolas Hagen, négociant, décédé à Nouméa le 12 octobre 1898,  , et de Lucie Wilhermina Zeitler, négociante, sa veuve, témoin Heinrich Schmidt, 63 ans  en 1904.
Folger.
Gubbay : Commerçant aux Nouvelles Hébrides et en Calédonie,  de nationalité britannique  les Gubbay ont pour origine un marchand de Bombay, Mordécal Siméon Gubbay. Cités par la London Gazette, 1995,  David Owen Antony Gubbay et Denise Gubbay Collin .  
1894, David Gubbay habitant  165, boulevard Malesherbes à Paris. D’où Denyse – Anne Gubbay, épouse de Philippe Pentecost, auteur d’une biographie fort bien écrite : L’Appel du Pacifique, 2 enfants,  et d’un autre lit (Billard dit Nething) Kareen Gubbay, que j’ai eue comme élève et qui était très brillante.
Henwood , allié aux Lapetite et aux Jauneau.
Hodgson William,  né le 27. 07 .1849  à Albertson près d’Adelaïde, fils de Joseph, charpentier, demeurant à Albertson, et de Mary  Ann Burden, marié  à Christina Wishart, née le 30 juillet 1848 à Kirk Caloy Fifeshire  en Ecosse, fille de feu James Wishart, entrepreneur demeurant à Angaston, et de Jessie Philips demeurant à Angaston ; d’où Hodgson , de Canala, planteur de café.
Laurie
Lenner ,d’ Angleterre
Mac Callam,  d’Australie
Morgan Watson,d’ Angleterre
Nichols
William, Frédéric, né à Bristol, en 1831, commerçant à Maré, mort le 10 .11.1887,  acte 2, à Mébuét, Maré. 


samedi 23 novembre 2019

LISTE DE CES POKENS BIEN MÉCONNUS QUI ONT FONDE LA CALÉDONIE : LES IRLANDAIS.

LISTE DE CES POKENS BIEN MECONNUS  QUI ONT FONDE LA CALEDONIE : LES IRLANDAIS.  
J’ignorai moi-même que,  bien avant les premiers colons européens, les anglo-saxons , en particulier  les Irlandais venus du comté de Klare par l’Australie, après la famine irlandaise de 1841,  avaient été les vrais pionniers de la Nouvelle-Calédonie, à Hienghène, à Sarraméa et ailleurs .
A Hienghène, plus précisément à Tiouandé et à Oué Hava, je pensais que les Ragot et mes grands-parents étaient les premiers européens  à avoir défriché la région, comme à Sarraméa et à  la table Ounio les Bonnard et les Michel-Villaz. Or, les maisons coloniales sont antérieures à leur arrivée  et ont été construites à Tiouandé et à Sarraméa par des forçats provenant des célèbres contrats de chair humaine accordés à Higginson , ainsi que les chemins et les plantations (cressonnières, framboisiers, caféries même). A Tiouandé, Higginson donne en location  la propriété qui devait devenir celle des Ragot et  où je passai mes vacances avec ma mère durant mon enfance,  à une famille britannique, les  Wilson : la veuve Wilson prendra la suite de son mari  à la mort de ce dernier ; elle pratiquait de l’élevage extensif jusqu’à la plaine de Oué Hava, faisait des plantations de cocotiers pour le coprah et la culture du cotonnier et du caféier,   puis Higginson cèdera la propriété à un ami dont il avait fait la connaissance à Ouégoa où ce Réunionnais était boulanger.
Qui était ce Higginson ? Ce point est débattu et l’historienne australienne miss Sarah Thomson dans sa biographie en français  n’est pas parvenue à lever le doute. Dans le bulletin de la S. E. H. N. C., n° 166, p. 75, on peut lire cette citation de A. G. Thompson : « Personne n’a jamais réussi à trouver avec certitude la date ou le lieu de sa naissance » et cette qualification : « personnage aux origines obscures (anglaise, irlandaise, juive…) ».Mais grâce à la consultation des tables d’état civil par mon épouse nous avons pu percer cet incognito. . Il est né le 13 novembre 1839 à Itchen près de Southampton. Il est le fils d’un Irlandais,  Peter Higginson , et de son épouse Sarah Davis.

 John Higginson arrive à 20 ans, le 15 août 1859, en Nouvelle-Calédonie, sur le « Colonist »(le Colonisateur ), dit-on,  mais en réalité sur le Francis selon Sarah Thomson, .en provenance de Sydney en même temps qu’une  autre famille irlandaise  la famille Casey (prononcé Casi, comme l’îlot du sud qui doit, selon Jim Daly,  son nom à un naufrage de ce Casey et bien que,  selon Pisier, ce nom vienne d’un officier de maine. A chacun de choisir).

Selon moi, considérant entre  autres que sa langue maternelle n’était pas l’anglais qu’il le parlait fort mal, ainsi que son nom, je suis persuadé qu’il était irlandais. De là son hostilité pour la perfide Albion et son amitié pour la France. ?  Higginson signifie le fils (son) de Higgin et  il se déclare lui-même comme né à Itchen , qu’on a identifié  au Itchen anglais,  d’une mère appelée Davies. Or, Higgin est une altération de HItchen devenu hitchin, puis higin et Hitchen  est un nom fréquent d’origine irlandaise, comme celui de Davies.
Eléments de biographie de Higginson
Il se  marie à Nouméa le 15 novembre1864 avec Bridgett Greer, née le 15 janvier 1849 à River Paterson en Nouvelle- Galles du Sud, fille de Thomas Greer , Irlandais, et de Catheryne Ryan, irlandaise aussi , présente au mariage, blanchisseuse à Nouméa. On ignore la résidence de Thomas Greer (acte de notoriété du 8 juillet 1863). Est témoin à l’acte de mariage Gaskin , lequel déclare ne pas être apparenté au marié, mais sa femme est née Davis et porte donc  le même patronyme que la mère de John Higginson.
Catheryne Ryan, la belle-mère de John, est née en 1806 à Tipperary, comté de Cashel en Irlande ; elle décède le 15 novembre 1874 à Nouméa.
Le frère de Bridgett, Jeremyah Greer, né le 8 juillet 1847 à Allen River, Nouvelle- Galles du sud,  épouse à Nouméa  le 17 novembre 1869 Sarah Ann Young, fille d’un autre  Irlandais,  James Young , et de Emma Rickett, son épouse. Jeremyah Greer résidera successivement à Païta en 1869, à Nouméa en 1870 où il est charretier, en 1874 à Saint-Vincent en 1874, ensuite à Ouégoa où il est mineur et chercheur d’or avec un fils Henry, à Pouébo, enfin à Nouméa à nouveau. Il aura environ 8 enfants dont
Emma Catherine, née 1870 à Nouméa, qui se marie en 1894 avec Eugène Leclerc ;
Sarah, qui épouse en 1897 Alexandre Auguste Charpentier ;
Florence, née en 1872 à Saint-Vincent, qui épouse à Bouloupari en 1900 Daniel Marie Roger Lemesle.
John Higginson meurt à Paris le 24 octobre 1904 ; sa femme meurt le 6 juillet 1920. Le couple aura 10 enfants dont 8 filles et 1 garçon qui vivront, savoir :
 1) un enfant de sexe masculin, né le 20 février 1865 à Nouméa ;
2)Bridgett, née le 13 février 1866 à Nouméa, qui épouse à Nouméa Louis Auguste Pélatan, né le 25 septembre 1853 à Valparaiso ;
3) Hélène, née le 14 novembre1887 à Nouméa, qui épouse le Ier  mai 1889 André Pierre Léon Jouhannin ;
4) Anne Laura, née le14 novembre 1869 à Nouméa, qui épouse à Nouméa Emile Laure le 18 avril 1892.
5) John Gaston, né le 14 janvier 1873 à Nouméa, mort à Paris le 15 mars 1934 ;
6) Eugénie Alice, née le 12 juin 1874 à Sydney, qui épouse le 8 octobre1898 à Nouméa Marie Pierre Criny de Verteuil ;
7) Isabelle Laure, née le10 juillet 1876 à Nouméa, qui épouse à Paris Adolphe Charles Auvray ;
8)Clémée Ludovia, née le 15 janvier 1878 à Nouméa ;
9) Marie Henriette, née le 24avril 1883 à Nouméa, qui épouse à Paris, 16e , le 2 avril 1907 Georges Marie Jacques Fischer ;
10) Jeanne Octavie, née le 25 avril 1885 à Nouméa, morte le 5 mars 1891 à Nouméa.




Autre Irlandais important,  William Hennessy.
Eugénie Marie Adèle Perrine de Laville-Leroux, née le 3 juin 1856 à Rezé -lès- Nantes, avait épousé à Nouméa, au cours d’un  premier séjour, le 7 décembre 1878, un Irlandais, William Hennessy.
Les Hennessy sont venus parmi les premiers en Nouvelle-Calédonie, comme santaliers et charpentiers de marine en provenance d’Australie. Son père, John Hennessy, quitte l’Irlande avant 1847 et débarque en Nouvelle-Calédonie entre 1858 et 1862 ; il  est marié à Elisabeth Shlone, morte en 1883 à Nouméa et il décède à Nouméa en 1894. Son fils William, né à Sydney en 1857, se marie en 1878 à Eugénie de Laville- Leroux à Nouméa ; il était colporteur et aussi hôtelier à Tomo. Ils avaient adopté une enfant mélanésienne, Williamina dite Eugénie Hennessy, fille de Félicien et de Camaïle de Paita.
La sœur de William, Mary Jane Hennessy, née en 1847, morte en 1900, se marie une première fois en 1863 à Chépénéhé (Lifou) avec un mélanésien protestant (alors qu’elle est catholique), Ouénia dit Aïma , chef de Chépénéhé .De cette union naîtra un fils, Siwel Katréi qui épousera lui-même une femme d’Ouvéa., d’où Siwel et Mejo. Mejo épousera Harry Naisseline (Naisseline étant l’altération de Hennessy). La sœur de William, ,Mary Jane,  épouse en deuxièmes noces un caboteur, Johannès Herman Martin Schwarze, né en Poméranie et mort en 1880 aux Salomon et en troisièmes noces , en 1885, Théophile Marie Guéré, dont elle divorce en 1889, après en avoir eu une fille en 1884, Ketty Anna Pasquiet Henessy,  née à Saint-Vincent en 1884 et morte à Casablanca, le 18.06.1937

Liste d’autres Irlandais :
Alender, de Klare, arrive en 1861, affilié aux Casey
Amboise,  de Kligare, 1966, Païta, affilié aux Watson ;
Casey, affilié aux O’Donogue, Tracy, Creugnet, Mac Evoy
Daly, de Limerick,  du Comté de Klare, affilié  aux O’Donoghe et aux Mac Mahon ;
Fitz Patrick, de Kimale , Gaud Marie, épouse FitzPatrick, ,morte en 1898 à Saint-Vincent
Gibney, de Dublin
Hurley, de  Kimale, département de Cork, affilié aux Durand.
Jackson, Marie Marnez, dite Jackson, couturière, née à en 1848 Dublin,, fils de Charles et de Robbsen, mort à l’Ile des Pins , acte 32, Son mari, Manley, dont elle était veuve, avait comme surnom Marnez.
Kent, de Wex Ford, affilié aux Forcioli Gibbins.
Kennedy, de  Tiperary, affilié vaux RIbes
Leese
Lewis, Irlandais, affilié aux Bull
Mac Cam
Mac Ennery  et O’Hara
Mac Evoy
Muegan, de Belfort, en Irlande.
Mac Intosh
MacMahon , de Klare
Mac Namara, de  Limerick
Maloney,de Klare, affilié aux Mac Mahon,
Marnez, voir Jackson.
Mitchell, de Dublin,  affilié aux O’Connor
Moorhead, Wicklaw
Mullen, née le  12 juillet 1860 à Cloners, comté de Fermanagh, Irlande, fille de  feu Bernard Mullens et de feue Sarah Woods , affiliée aux Duchosal, épouse de Gather, puis de Pierre Duchosal
Murphby
C’Brien
O’Beirn
O’Connell
O’Connor, de Kerlly
O’Donnoghe, de  Klare, affilié aux Mac Mahon, O’Brien,  Daly ;
Jean O’Donnoghe, né le 15 août 1854 en  Irlande, fils de feu James et de Marie Mac Mahon, propriétaire à Saint-Vincent où il meurt le 10.01.1885, acte 1.
Rozland
Russel
Saxton Zalker
Tracy


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lundi 18 novembre 2019

Liste des Réunionnais immigrés en Calédonie


                 Liste des Réunionnais immigrés en Calédonie.
A Tante Gaby, dont ma mère m’a donné le prénom : Gabriel


J’ai vécu mon enfance dans un milieu réunionnais  une Réunionnaise, dans ce monde si attachant des « soso » (de songe songe  répété , autre nom du taro), des brèdes (altération  de blette, ou bette, du gréco-latin blinum , originaire de Bletisa au Portugal),  des achards, des rougaïes de mangues vertes, des chouchoutes ( chayotes ou christophines), des gale-y-pète, des choux de Chine , des margoses, de l’apayana, des ( bananes- ) figues, ,etc. Les créoles  de Saint-Louis, tribu où l’on parle non pas une langue mélanésienne, mais créole (le tayo), ont fait l’ objet d’une étude par une Néo-Zélandaise ,Karin Speeddy,Colons,  Créoles,et coolies, l’immigration réunionnaise  en Nouvelle-Calédonie (XIX e siècle) et le tayo de Saint-Louis  2007, avec préface de B. Brou, tableaux p.95, 99 ,135 et 137.  Le vocabulaire (exemple : je vais péter chez Barrau, latinisme du latin peto, se rende d’un point à un autre) comme la syntaxe sont  parfois archaïques : « c’est pour moi manger », infinitif de but décliné comme « bois bander » au lieu de  bois pour bander,  et selon la personne :  « c’est pour moi manger .
 Les esclaves furent émancipés en 1848 par la loi Schoelcher, mais  auparavant ils n’avaient pas accès au mariage  et ils  n’avaient pas d’état-civil ,  portant simplement un nom emprunté souvent à la mythologie grecque et souvent altéré comme Evenor, Marsyas (Marsou) , Dariys,  Elpénor (Elphège), Agénor (Ozénor), Eros , Midas (Médas) (le roi qui changeait en or tout ce qu’il touchait en or , par allusion à la Côte d’or africaine d’où venaient certains esclaves)  ;  Mithridate (adaptation pleine d’humour d’un nom chaambi , métathèse de Meterid  ou Métrid,, à partir de  Ahmed  ben  Metlili , les Chaamba , pluriel de Chaambi,  étant une tribu nomade blanche du Sahara septentrional,  adversaire des touareg et alliée de la France dans sa pacification du Sahara) ;  ou bien  un nom d’origine géographique faisant allusion à Madagascar [Madécasse, Mascaraigne, Malgache , anglais Malagasy], ou bien un simple prénom chrétien comme Adèle ou Zacharie.
  Je veux expliquer l’origine méconnue de l’expression « pattes jaunes » que les Calédoniens , -par déni ? –croient désigner un merle des Moluques importé par les Réunionnais à l’usine de rhum de Bourail, Bakouya, En réalité, l’expression fait allusion à ceux qui plantaient du curcuma  médicinal (et dont les mains en étaient jaunes, anciens esclaves venant de Madagascar par l’île de France (Maurice) jusqu’à l’île Bourbon,(Réunion) où ils « blanchirent » et s’intégrèrent par mariage avec des   manzoreiiles ((altération créole du sabir anglais Man Foreign, homme étranger). Ceci explique le teint cuivré de certains descendants, par opposition aux « pattes noires » des descendants d’Indiens ou aux pattes blanches des blancs.

ALe métissage et l’origine servile , même si de nombreux affranchissements individuels avaient eu lieu avant la loi abolissant l’esclavage  et même si les esclaves amenés en France perdaient leur statut  servile tout en gardant leur sobriquet précédent, constituent un passé éventuellement douloureux qui m’a amené à des omissions volontaires. 
Voici d’ailleurs la liste des nobles de la Réunion émigrés en Calédonie dressée par ma femme :
1 Adam de Villiers Charles, né à Sainte-Suzanne à la Réunion, le 26.10.1850 selon acte de notoriété , du lundi 2.074.1888, ;  fils de Charles Adam de Villiers et de Caroline Corday, décédés à Saint-Benoît, hôtelier, demeurant à Dumbéa,actes de naissance le 1er en 1887, le b2e en 10872. S-23w6A-G6 (1888)
2 de Gaillande
3 de Greslan Evenor Henri,époux de Minnie Beck,  mort à Nouméa, le 4 septembre 1900, acte 174, propriétaire à Dumbéa, , né le 7 mars 1839 à Saint-Denis,  fils de feu Prosper et de feue Délie Azéma,
5 Routier de Granval, écuyer, chevalier de Saint-Louis
6Thibault de Chanvallon, Désiré François , né le 5 janvier 1853 à Saint-Denis de la Réunion,mort à Nouméa, le 1er avril 1878, acte 99,   employé de commerce à Nouméa, fils de François Numa Thibault de Chanvallon et de Félicité Mérandon, vivants au 25.04.1877,  mariage le 25 avril 1877 avec Marie Fanny Renaud, domiciliée au Mont Dore, née le 12 avril 1854 à Saint-Denis de  la Réunion,  fille de Bertrand Renaud , capitaine au long cours (frère Numa  de 31 ans ,clerc de  notaire)et de Marie Pauline Hacquard
7de Villeneuve Charles, né le 20.041.1812 à l’île Bourbon, gardien à Yahoué, fille de Rosemont François de Villeneuve et de Marie Fecher.
Liste des autres Réunionnais émigrés en Calédonie :
Adam
Adèle, Irma, d’origine malgache,    femme Medéric. Morte à Nouméa le 29 juin 1872. Comparants : Joseph Evenor, 26 ans , et Balmain, 23 ans, arrivé par la Néréïde le 28.12.1871 ; domicilié à Koé ( Dumbéa) , propriété Joubert. Un seul témoin Balmain.
 Adrien,
Aillaud,
Albaret,
Alizart, de Eléazar nom biblique ;,
Ambo
Amédée
Amourdon, Rance 24 mars 1871
 Antoine Pierre, 
Nayagon Antony
Armand,
Asapin,
Balmain  Maurice , témoin au décès de  Irma Adèle,  femme Medéric
Bataille, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Beaucourt,
Beck
Bellanger, Rance , 24 mars 1871
Berconet,
Bernier, Rance 24 mars 1871,  linguiste très original (Etude métaphysique des langues mélanésiennes)
Bertin,
Bonnet de Larbogne
Botari
Boudana Adrakan
Boucher,
Bouillier,
Bourgine, Rance 24 mars 1871
Bouvier,
Bouyé,
Boyer
Brajeul
Brevant M .  et Mme 1 enfant,  Rance 24 mars 1871
Broume,
Brulle, M ; et Mme, 3 filles,  Rance 24 mars 1871
Brunet,
Bruguier,
Buttgié,
Cabrié,
Cadet,  par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Cahen ,
Calmel,
Carré,
Casineny
Catan,
Cayla, Charles, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Cazeau André Frédéric  ,par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Constant , Joseph, , par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Cédrat, de Kaïcédrat (Khaya Senegalensis) , arbre pouvant atteindre plus de 30 mètres de haut et servant d’arbre à palabres ; marque que l’esclave , noir, vient de Dakar (Sénégal).
Eïa pour le Kaïlcédrat royal!
ô lumière amicale
ô fraîche source de la lumière
ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni la boussole
ceux qui n'ont jamais su dompter la vapeur ni l'électricité
ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le ciel
mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre
gibbosité d'autant plus bienfaisante que la terre déserte
davantage la terre
silo où se préserve et mûrit ce que la terre a de plus terre
ma négritude n'est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour
ma négritude n'est pas une taie d'eau morte sur l'œil mort de la terre
ma négritude n'est ni une tour ni une cathédrale

elle plonge dans la chair rouge du sol
elle plonge dans la chair ardente du ciel
elle troue l'accablement opaque de sa droite patience.
 
Eia pour le Kaïlcédrat royal !
Eia pour ceux qui n'ont jamais rien inventé
pour ceux qui n'ont jamais rien exploré
pour ceux qui n'ont jamais rien dompté
 
mais ils s'abandonnent, saisis, à l'essence de toute chose
ignorants des surfaces mais saisis par le mouvement de toute chose
insoucieux de dompter, mais jouant le jeu du monde
véritablement les fils aînés du monde
poreux à tous les souffles du monde
aire fraternelle de tous les souffles du monde
lit sans drain de toutes les eaux du monde
étincelle du feu sacré du monde
chair de la chair du monde palpitant du mouvement même du monde !
Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal
il est désigné sous les noms de « hay » en Wolof, « dala » en Bambara, « bu kay » en Mandingue, « kail » en Peul, « ngarin » en Serer et « kuka » en Maure
Célière,
Celestin, Emile
Charlot, voir Ovide
Charpiot
Chassagne Raphaël ,né à Saint-Denis, 28 ans en10877, ;fils de feu
 Chassagne et de feue Cormea, décédé à 208 ans à la Ouaménie, le 8 juillet 1877, acte 6
Chatel, Léopold
Chauvette,
Chevalier,
Clain,
Clémenceau, Antoine
Augustin, décédé le 30.09.1896 à Nouméa acte 158, colon aux Hébrides,   né le 30.11.1851 à Saint-Denis,  fils de Pierre Hippolyte Camille et de Claire Antoinette Roustan , domicilés à Saint-Denis.
Colette,
Cologon (altération du nom Coëtlogon)
Colmet, Marie Louise Augustine  née le 15 avril 1859 à Saint-Denis, fille de Auguste Colmet et  de Marie Louise De Langlard , domiciliés à Païta.
Combien Louis, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Compin Rance 24 mars 1871
Condoya
Corméa, voir Chassagne
Cybou,
Dalleau altération de Dallain
Dargaud
Darius,
De Balmanin
De Gaillande,
De Greslan,
De Keranval  Aimé,
De Kervéguen
De Nas de Touris
De Villeneuve,
De Langlard, voir Colmet Marie Louise, domicilié à Païta.
Delval,
Denage,
Denis,
Dercourt
Deschamps Joseph Eugène, né le 12 septembre 1836 à Saint-Denis, mort le 27 mai1914 à Nouméa, marié le 19 mars 1862 à Saint Denis  avec Marie Mathilde Suzanne Alizart, née le  26 août 1842 à Saint-Denis, morte le 9 février 1905 à Nouméa, d’où 6 enfants, dont Emile Julien Deschamps (1879-1947), marié à Blanche Elie Cécile  Cormier fille de communard d’où Geneviève dite Ginette Hermance Deschamps mariée à Pierre Duchosal,,  fils de Léon Duchosal et de Jeanne Ragot. Léon  a pour frère Georges,  directeur de la maison Barrau, marié à Reine Rambaud (qui avait épousé Angélique Ragot) et pour sœur Florence, épouse Lecomte. Les parents de Georges, Florence et Léon sont une Marthe Mullens Gather (voir les Irlandais), fille de William Henry Gater  et de Marthe Mullens,  et un Pierre Duchosal dont on  trouve trace à Lifou comme témoin. Mullens est originaire de Fermanagh en Irlande, et l’épouse d’un Gather, puis de Pierre Duchosal, qui est d’abord en 1889 l’époux d’une Thérèse Boeuf domiciliée à Nouméa. De James Pentland, ingénieur électricien,  mort à Sydney le  20 avril 1889 et de la Française  Thérèse Boeuf est née le 10 juin 1888 à Sydney Florence Madeleine Thérèse  Pentland .  Le nom Duchosal signifie du four à chaux, en latin calcaria, féminin pris pour un neutre, calcarium .

Desjardins,
Desmaret
Desruisseaux Advisse ,
 Devaud Pierre, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Dijou,André avec sa femme , par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Diomat,, femme et 4 enfants
Doussaniau Rance 24 mars 1871
Douyère,
Dubain,
Duboisé de Ricquebourg
Dubuisson
Durand,
Elphège,
 Ely (de Elie) Pierre
Equerre
Evenor Joseph
Ferrand
Falais
Faucher,
Fayet
Ferrand  Louis, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Ferrando Louis Antoine ,fils de feu Jean Ferrrando, commerçant , et de Henriette Henry,   né le 17 mai 1842 à Saint-Denis, marié le 30 septembre 1882 à Nouméa , acte 26, avec Marie Catherine Mullens , voir Duchosal. Témoins  Jean –MarieThom de Langlade, ex-commissaire de la marine, 37 ans, interprète Madame Louis Lèques (Marie  ne parle pas français). voir Mullens, Irlandais.
Festin Toussaint , MME et 6 enfants , par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Firman
Florimond
Foucher
Frias
Fritzgerald
Fulbert
Galland
Garçon,
Geza t
Gillet M. et Mme Rance 24 mars 1871
Gillot de l’Etang
Gisnet,
Gondin
Goudin Marie-Madeleine, née le 14 février 1867 à Saint-Paul de la Réunion  fille de Guilla         ume Goudin, commerçant, et de Pauline  Berrault, mariage avec Arsène Abel Marie Choisé, né le 18 février 1855 à Ambrières-les-Vallées (Mayenne), fils de Arsène Théodore Choisé et de Perrine Henriette Leray, témoin son beau-frère Joseph Marie Auguste Leyraud, affilié aux Pentecost, voir la biographie de Denyse-Anne Pentecost.
Gouët 
Gouthier
Guéroult
Grandidier
Gravina Marie Clémens  , veuve de Gustave Saint-Ange Charitable,  née le  9 septembre 1856 à Saint-Benoît de la Réunion, fille de Clemen Gravina, charpentier, et de Gériande  Ignas, mariée à Nouméa le 13 septembre 1886 avec Léon   Victor
Colardeau, né le 1er mars 1859 à Mortiers-lès – Leps (lès Laon? ), Aisne, fils de Victor Colardeau, maçon, et de Elisa Lhotelier
Grenier,
Grondin
Guépy
Guichard, M.  et MME dont fils épouse Luce Bonnard remarié à Dehaen, fille Micheline Guichard épouse Cuer, , Jura 16 avril 1872
Guérin Jura 16 avril 1872
Guéroult Séraphin, Ernest Louis, mineur de la Compagnie de la Balade, né le 24 janvier 1843 à Saint-Denis, décès à Ouégoa dans le magasin au minerai de la compagnie minière, acte de décès n°9,du  11 février 1877, fils de Séraphin Louis Guéroult et de Monique Pierre Victor, demeurant à Ouégoa, cf. Ragot
Guilloteau
Gustave
Hacquard
Héros
Heuvrond,
Hopts ou Ops
Huet, M. et MME,  2 enfants Jura 16 avril 1872
lmbault
Isnard
Jagda,,
Jamissot M .,  et 3 enfants Rance 24 mars 1871
Jean-Baptiste dit Doudoute
Jolibois
Jonquet
Jore
Joson Adrien
Kabar,
Kirchenin
Koch
Laborie
Alexandre et  Fortuné Henri Lachaise
Lafargue
Lamaison
Lamarque
Larose
Lamaison
Lathumie
Latouche
Lauratet
Laure , Emile Auguste Séraphin Bienvenu, directeur de la Compagnie Calédonienne des Nouvelles-hébrides,  né le 8 mars 1865à Sainte-Suzanne,  fils de Louis Thomas Laure, docteur en médecine, chevalier de la Légion d’honneur, et de Mélanie Adélaïde  Cémazy, domiciliés à Sydney,  marié le 18 avril 1892 , acte 15, à Nouméa avec Anna Louisa Higginson, née le 16 novembre 1869 à Nouméa, fille de John Higginson, propriétaire, actuellement absent, et de Brigitte Greer, d’où une fille Jeanne Andrée Valérie Laure, née le 1.10.1894, acte 137, et mariée le 25.09.1916 à Paris 1915 à Paris , 16e, avec André Robert Canolle Louis
Lebon M. et Mme née Hoarau
Lebon Melle (qui épousera  un parent des  Laville-Leroux) Rance 24 mars 1871
Lecomte  Aimé (marié à une demoiselle Florence  Duchosal, dont la mère est née Gather, voir Deschamps), par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872  
Leroy
Lebihan
Legac
Léglise Louis Victor, né le 18 juillet 1859 à Saint-Benoît, acte 176, fils de JB Léglise , commissaire de police , et de Constant Marie Dauphine, marié le 17 décembre 1904 à Nouméa avec Marie Aimée Hermine Alphonse Vincent , d’où Marie-Joséphine Lucie  Léglise(1905-1929), mariée le 11 février 19109 à Nouméa avec Paul-Louis Martin.
Lepervenche
Lepeut (à Ouagap, marié à une Mélanésienne, dont Bernard Lepeu)
Lerichard
Leriche Mme Charlotte  et 5 enfants, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Louvet
Magnien de Magnienville
Maillet
Maillou
Maillot
M. Malignon (Houaïlou) Jura 16 avril 1872
Maradan Sophie, épouse Saint-Lys Joseph
Maridas 
Marchand
Marcus
Mariette
Marsou , Marsyas, Marsias ?)Martin
Maurin Anais MME
Mayana Marie  Monette (Monne ), née à Sainte-Marie de la Réunion,  de père inconnu et de Minati, mariage à Nouméa le 3 mars 1884 à Dumbéa acte 1 ,avec Tancrède Laurent Siffroy Mathieu, né à Saint-Ferréol ,dans la Drôme  en septembre 1835,  fils de François Xavier Mathieu et de feue Anne Garcin
Médéric ou Mederiès
Michel
Michelin
Michin- Crescent,, charpentier,  né à la Réunion, mort à la Ouaménie ( le Coat ) le 12 septembre 1877, acte 7 de Bouloupari
Miquel François, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Mitride
Montard
Montolard
Ernest Montroze,
Mourland
Moullin Bertrand , par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Mounoussamy
Murch
Muret,  femme avec 2 enfants : 1 fille mariée à Maillot, I fils marié à Dargaud. Jura 16 avril 1872
Nègre
Nézet
Nau Adèle Julie , mariage avec Venturini Richard,  aux Loyauté, acte 1, Lifou, Chépénéhé, le 23 juin 1877, agent du télégraphe à Canala,  27 ans , né à Urtaca , canton de Lama, fils de Maurice Venturini, mort à Urtaca, canton de Lama,et de Sacra Marie Cesari, propriétaire à Urtaca,  avec Adèle Julie Nau, 22 ans, née le 10 janvier 1855 à Saint-Denis de la Réunion,demeurant à Chépénéhé chez sa mère et ses frères , fille de Pierre Julien Nau, agent de services, et d’Adèle Félicie Grenard, témoin Léon de La Charlerie, commissaire à bord de l’Adelah, 23 ans.C
Nodet ou Nauda  Rance 24 mars 1871, M. et mme
Offlaville
Orthasie (ou Orthosie).
Ovide Louis Evenor, né le 15 mars 1858 à Saint-Denis, fils de Evenor Ovide et de Marguerite Charlot,  marié à la Ouaménie , le 18 novembre 1878, acte28 Bouloupari avec  Marie Louise Augustine Colmet, née le 15 avril 1859 à Saint-Denis, fille de Auguste Colmet et  de Marie Louise Delanglard , domiciliés à Païta.
Ozénor,
Ozoux
Paché
Parodi,
Patrick
Paul
Payandy
Payet Denis , par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Péguillet
Perchard Jura 16 avril 1872, M ; et Mme
Pierrete
Pietri
Pillegrain
Piveteau
Pouget
Pomadère
Poutes
Quiliviry (Malgache),
Ragot Charles, d’où : -Charles, marié à une Bretonne prénommée Marthe dont Armand et  André  à Tiouandé , Jeanne Ragot mariée à Duchosal Léon  et Angélique Ragot. marié à Alfred  Rambaud ;
- Eugène, commerçant, mort à Gap, ainsi que Berthe, marraine de mère.
 2 filles dont l’une en Amérique.
A Saint-Denis de la Réunion,  le 19 octobre 1861, avait eu  lieu le mariage de  Ragot  avec Félicité Adèle- Monne Guéroult, née le 26 juillet 1839 à Saint-Denis (acte n°133), qui débarque en Calédonie en 1875, où elle et son mari boulanger s’installent  à Ouégoa au lieu-dit la Boulange et se lient d’amitié avec Higginson qui lui vend sa propriété de Tiouandé  et une de ses sa maisons  à Nouméa, rue de Sébastopol. Le mari tente sa chance dans les mines, A Ouégoa, acte 9, nous avons le décès de Séraphin Guéroult  le 11 février 1877, qui avait accompagné la famille. Il s’agit de Séraphin Ernest Louis Guéroult, fils légitime de Séraphin Louis Guéroult et de Monique Pierre Victor , né à Saint-Denis de la Réunion,le 24 janvier 1843 , demeurant à Ouégoa, mineur à la compagnie de la Balade et mort dans le magasin à minerai de la Compagnie.
Félicité Adèle –Monne (d’où Monnette) Guéroult  est la fille  de Louis Séraphin Guéroult, carrossier, né le 19 brumaire an X à Evreux dans l’Eure (10 novembre 1802), décédé le 20 décembre 1847 (acte n°341) à Saint-Denis, marié le 17 août 1833 à Saint-Denis avec Monique Victor, .  Monique est née le 4 mai 1815 à Saint-Denis, et elle est morte à Nouméa le 14 octobre 1895, acte n°162. Son acte de décès a pour témoin Alfred Rambaud ,né le 13 juin 1863 à Saint-Denis (acte 532) ,  fils du confiseur réunionnais Benjamin Rambaud, né à Toulouse le 5 décembre 1828, mort en Calédonie , et de Marie Adélaïde Guéroult ,qui s’étaient mariés le 26 février 1859 à Saint –Denis. Marie –Adélaïde Guéroult, née le 2 août 1837(acte n°121) à Saint-Denis est une autre  fille de Louis Séraphin Guéroult et d’une  Monique Victor, qui est la fille de Pierre Victor et de Félicité Dallain.  La mère de Monique Victor,  née en 1788, est  décédée à Saint-Denis le 3 novembre 1856 (acte n°348).Pierre Victor , cordonnier,  était  né en 1780 , voir aussi à Saint-Denis  le 10 janvier 1815, décède à Saint-Denis le 7 décembre 1855,  
Ramassamy
Rambaud Alfred  , confiseur réunionnais (marié à Angélique Ragot, dont 3 filles : Reine mariée à Georges Duchosal, Jeannette mariée à Léo Darche et Louisette mariée à André Robert,
Rangassamy,
Rapadzi
Rayandi
Reynaud , Rance 24 mars 1871, M. et Mme , 3 enfants . A noter le décès à Kouaoua d’un Raynaud marié à une Rambaud et né à Saint-Denis de la Réunion, dont enfants liés à la famille Bernier, réunionnais également
Renaud
Revercé
Robert
Rochard
Roland
Rolland Octave, Mme et ,5 enfants
Roustan, voir Clemenceau
Routier de Granval

Sabry
Sahary (Cafre),
Saint -Ange Charitable, voir Gravina, de  Saint-Benoît de la Réunion
Saint Lys Jean-Baptiste Emmanuel Georges Théodore, acte 72 de Nouméa, acte de naissance le18 avril 1902 , fils de Joseph Saint-Lys, 50 ans et de Maradan Sophie, 42 ans, mariés à ,Saint-Denis le 16 septembre 1877, témoins Alfred  Rambaud, 39 ans , et Benjamin Rambaud , 41 ans, employé.
Saint-Lys Marie Paula, Louise,   dont 1 enfant Camille Paul , né le 19 juin 1902, acte117, à Nouméa, reconnu  par Edouard Marie O’Callaghan le 22. 10.1903, mariée à Nouméa le 25.020.1928 avec Marie Emilie Dubaton , morte à Nouméa le 5 juin 1954.
Saminadin 
Samson
Sautron
Perrianin Soupin
Seisset Alphonse, femme et enfant

Senonge
Simon , Rance 24 mars 1871, M. et Mme
Joseph Sitilingon ou Wentilingon
Stera
Sylvestre
Talon
Tardivel
Tassau Jura 16 avril 1872
Tatapa (indien employé de Higginson, déserteur en 1874)
Tendrias ou Tendrayen cf. pour le suffixe Virassamy Souprayen
Tessier
Thibaut de Chanvallon Rance 24 mars 1871
Toachy, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Tournier
Toussaint,
Turpin
Vaubois
Velayoudon
Vellon
Venant
Vergoz
Verité
Vezard Jura 16 avril 1872 M. et Mme  + 1 enfant
Victor Monique Pierre, voir Guéroult, Ouégoa.
Vigneron M.  Jura 16 avril 1872
Vincent Louis Alphonse et sa femme avec 3 enfants et 1 domestique voir Léglise
Virapin-Apou,
Viramoutoussamy,
Virassamy Souprayen
Virte
Vlody
Vitorin Albert et Charles, par la Néréïde, le 28.12.1871, Moniteur 1872
Vivien
Volsant
Wagner
Zacharie



jeudi 14 novembre 2019


Version augmentée et corrigée en 2019 : Un chef-d’œuvre littéraire
méconnu, témoignage authentique sur le bagne, œuvre du faux-monnayeur Delfaut (anagramme Daufelt)
« De quel bord es--tu ? »
Matricule n°1275

On connaît la formule d’André-MarieAmpère : « Ne conforme pas tes idées à celles du monde si tu veux qu’elles soient conformes à  la vérité » .

Je suis tombé par hasard, chez un allié aux communards de Nouvelle-Calédonie, M. Limousin habitant  au Pont- des Français, sur un manuscrit écrit par un bagnard. Mais il ne voulait pas que ce manuscrit  datant de 1895, sorte de chez lui et  il ne voulait pas non plus que son nom apparaisse. Aussi, avec François Otonari, neveu du député de l’époque et avec le secrétaire de la mairie du Mont-Dore M. Heyman , il fallut que je lise sur un dictaphone le texte entier, puis que je demande à Madame Lecomte de le dactylographier gratuitement. F. Otonari était alors président du Kiwanis Club de Nouméa et  cherchait de l’argent pour les œuvres sociales du club. Je lui proposai d’éditer le texte en métropole (où cela était moins cher qu’à Nouméa) avec des illustrations photographiques que Otonari recueillit à Sydney auprès de la Mitchell Library, collection Hugan , 1878 environ. Nous décidâmes que l’argent irait au foyer de garçons de la Vallée du Tir, le Foyer Georges Dubois dédié à l’enfance abandonnée (ma mère était directrice du pendant féminin,  l’ « internat des filles »  auquel j’ai en vain proposé de donner le nom de Louise Michel, institutrice déportée en Calédonie). Je supprimai les noms des bagnards qui figuraient en toutes lettres, les remplaçant par de simples initiales, et caviardai les rares passages susceptibles d’offenser les Kanaks. C’est sous le titre Les damnés du Pacifique et sous le nom transparent de Daufelt que l’ouvrage parut en 1974, connaissant  deux  tirages.  
J appris que l’ouvrage avait déjà paru, sous son titre original, en 1919,  dans le Messager d’Alain Laubreaux, d’après un autre manuscrit, que Alain Laubreaux  connaissait grâce à Marie-Thérèse Levizac épouse de Henri- Louis Laubreaux et qui passa dans les mains de Marthe Levizac , épouse Nicolas Tiby Hagen, puis que  sa détentrice de l’époque, Madame Danton, née Hagen, tenait d’un avocat de ses parents, Guiraud de Levizac. Je le fis dactylographier également  et le tirai à 100 exemplaires dont je remis un exemplaire (disparu, semble-t-il) à la Bibliothèque Bernheim, dirigée alors par Madame H.Colombani.
Un 3e  manuscrit,  le plus tardif,  a été expédié par Delfaut sur la fin de ses jours  à Sydney à Florindo Paladini, le leader de l’extrême gauche communiste calédonienne, et il a été traduit en anglais et publié par François  Reichenbach : T. Delfaud, Story of the outcast, Histoire des réprouvés , 1943, Sydney, pendant la guerre, pour les militaires américains.
En 1976, dans la France Australe des 27, 28 et 29 septembre, je fis paraître un supplément, le marquis de La Furetière, extrait du second manuscrit, datant de 1896.
En 1985, le 1er décembre, aux éditions Grain de sable, un universitaire, François Bogliolo, suivit le texte du Messager , c’est-à-dire le manuscrit Danton –Hagen et  fit paraître le texte sous le titre Delfaut Daufelt, Nos criminels…le bagne en Nouvelle-Calédonie, mais il ne connaissait ni l’ouvrage de Maresca et de Lacourrège (ce qui n’était pas une perte) , ni le texte dactylographié dont  j’avais remis à Madame Colombani un exemplaire pour la Bibliothèque Bernheim qui semble bien avoir disparu des fonds publics.. En somme, je suis le seul à avoir publié le manuscrit Limousin  hérité ensuite parThierry Folcher,  puis remis aux Archives territoriales ).
Michel Soulard, aux éditions Humanis à Nouméa en juillet 2019 , a fait paraître une somme sur Delfaut en deux tomes :1) Au pays du crime, mémoires d’un forçat du bagne de Nouvelle-Calédonie, avec préface du spécialiste incontesté du bagne,  José –Louis Barbançon ; c’est une édition critique très sérieuse des deux  manuscrits conservés de Delfaut et de ses autres œuvres (poèmes, lettres à Zola, à la Ligue des Droits de l’Homme, etc .)
2) Le bagne et la plume, Entre légende et vérité : enquête sur le forçat Delfaut, très documentée, mais qui , à mes yeux, reflète trop le point de vue hostile de l’administration pénitentiaire .
En 1975,parurent Les nuits du bagne calédonien,  archives collectées  par Gérard Lacourrège et rédigées par Pierre Maresca, avec Philippe Godard et Luc Chevalier .
Pierre Maresca,  agent de police avant de trouver sa voie dans la politique de Lafleur (candidat battu aux législatives, il fut nommé  conseiller spécial du chef du gouvernement Frogier, pour le dédommager de n’avoir pas été élu) a dû remanier le texte et peut-être fausser les documents. Je pense qu’il désira m’attaquer indirectement (j’étais un élu de l’Union calédonienne à l’époque) à travers l’infortuné bagnard dont j’avais publié les mémoires.
Le livre brille par un tas de nombreuses inventions et exagérations (7000 exemplaires ! des Damnés , alors que l’édition dont je m’étais chargé comptait 1000 exemplaires et qu’il y en eut un second  de 1000 exemplaires également) et par le parti pris de salir tous les  bagnards et Delfaut en particulier en faisant de lui , par exemple, ce qui est proprement ignoble, l’inventeur d’un instrument de torture du bagne , les poucettes. Pourtant, dans l’enquête Ribourt de 1874, c’est Delfaut lui-même qui, interrogé, avait dénoncé aux enquêteurs ce supplice barbare : Au pays du crime, mémoires d’un forçat du bagne de Nouvelle-Calédonie, p . 272 (tome 1) : « Quand un, condamné refusait d’avouer ou de raconter les faits dont on le soupçonnait, on lui appliquait les poucettes avec une telle rigueur qu’un condamné du nom de Jouanny [Gioanni, un Italien,  voir tome 2, p.229,  matricule n°145), qui a subi le martinet en 1869 et mourra lépreux à Belep à la léproserie pénitentiaire en 1900] , qui existe au pénitencier [on peut donc l’interroger],  a eu trois doigts coupés  et qu’un autre condamné , le nommé Sibut [voir Baudoux, Expiation}, conserve encore  des traces de cet instrument (un pouce amputé,  selon le condamné Urbain dans l’enquête Artaud-Pons.) » A l’époque , l’auteur de ces lignes ,Delfaut , était l’ « écrivain » du surveillant- chef Lauzanne que, par loyauté,  il n’accuse pas auprès des enquêteurs , alors que c’est Lauzanne qui , sadiquement, appliquait les poucettes .Les avait-il inventées ? Delfaut ne l’affirme pas.Mais  Lauzanne accusera quand même Delfaut de l’avoir personnellement dénoncé  et lui en voudra à mort.
Au surplus, si l’on compare avec le Papillon  de Henri Charrière, l’exactitude est évidente car le « nègre «  qui rédigea et très bien cet autre  chef -d’œuvre n’a jamais mis les pieds ni en Guyane ni dans uin  bagne. Il s’agit de Max Gallo, l’auteur également d’un autre chef-d’œuvre Au nom de tous les miens où il ne faut pas chercher non  plus un  document à valeur historique, l’auteur étant né en 1940 !
Les Damnés  sont  un texte qui dénonce les atrocités de l’institution du bagne et du camp Brun et qui  raconte la création par Delfaut de la première et ancienne route Bourail –Houaïlou et du centre de Pouembout-Koniambo  ainsi que le coup de foudre ressenti par notre condamné lorsqu’il entend le très beau discours lyrique prononcé par le gouverneur Pallu de la Barrière à son arrivée en Nouvelle-Calédonie. Je n’ai malheureusement plus le texte qui avait paru dans les journaux de l’époque et se terminait par : « J’ouvre tout grand les portes du bagne. »
Pour cette œuvre de dénonciation d’une institution qui manquait son but, et
accessoirement de  réhabilitation personnelle, il va de soi que Delfaut ne fera pas comme le colonel Delfaut de passage à Nouméa  vers 1980 qui n’hésita pas, face à la presse,  à se réclamer de sa parenté avec l’illustre  condamné, ni ne citera son cousin germain, bagnard en Guyane ,  Pierre Delfaud, né le 12 avril 1852 à Belves, arrondissement de Sarlat, fils de Pierre Delfaud et de Jeanne Gendrel,
condamnné à Lyon pour fabrication de fausse monnaie italienne commise en juin et juillet 1889, et libéré le 2 mars 1897,  mais décédé le 7 mai 1891 au Maroni en Guyane. En effet, ce qui importe dans son œuvre, c’est ce qu’il a fait « à la  Nouvelle » , il ne faut pas le juger sur sa parenté qu’il a présentée de façon fantasmée et avantageuse.
Généalogie de Jean-Baptiste Delfaut.
Le nom de Delfaut (et quelle que soit l’orthographe, avec ou sans t ou d) vient d’un pluriel  latin , de illis fagis , celui qui habite près de hêtres , au singulier Dufau ( de de illo fago)  fagus en latin signifiant le hêtre et donnant  en ancien français faus noté fauz, puis fauts et faut ou faud ), l[le Puy du ] fou ,[Le] fol, fée,fay,  ou avec un suffixe fayard , fayolle, (du)fayet. Les Delfaut au XII e siècle habitaient probablement le hameau de la Favède (du bas latin fagitas , hêtraie) à Turenne en Corrèze
Notre condamné est arrivé par le Fleurus en Nouvelle-Calédonie, aux débuts du bagne en 1867, matricules 1275, puis  239, enfin  12403.Il fut en effet condamné sur le territoire à nouveau,  en 1874 et en 1881 .
Les faits bien établis.
Il était né dans une famille nombreuse. à Turenne en Corrèze, arrondissement de Brive , le 28 juillet 1839, acte N°49,  et mourut à l’hospice de l’île Nou , le 24 octobre 1918 (dernier renseignement aimablement fourni par Madame Rose-May Cuer) . .
Voici son signalement :1,63 mètre, yeux verts, nez régulier ,bouche moyenne, menton rond, visage ovale, cheveux, sourcils et barbe châtains, teint coloré, taches de  rousseur, traces de vaccin aux deux bras.
Il affirme avoir été l’aîné des garçons, avec dix   frères et sœurs et avait bénéficié d’une excellente instruction au collège des jésuites de Sarlat-la Canéda, en Dordogne, jusqu’en classe de première, un petit séminaire sur lequel on peut consulter le livre de M . -M. Compère et de Dominique Julia, son époux, qui fut membre de mon jury dc thèse,  Les collèges français, répertoire, tome 2 France du midi, Paris, CNRS, 1984, 760 p.
Pourquoi ne nomme-t-il jamais le  collège de  Sarlat ? Parce que celui-ci avait pour martyr et pour « saint » un Guillaume  Delfaut , jésuite, vicaire général de Sarlat, né à Daglan (arrondissement de   Sarlat-la- Canéda en  Dordogne ) le 5 avril   1733, massacré sous  la Révolution le 2 septembre 1792 à la prison des Carmes à Paris. .
Un autre illustre parent : le baron  Delfau de Belfort
Delfaut prit en Algérie, op .  cit., tome 1, p.  57, l’identité d’un comte de Belfort Lebrun, par un malicieux clin d’œil à la famille Delfaut . A Châteaudun existe une rue , la rue Belfort , en l’honneur du sous-préfet de ce nom, latiniste éminent  qui fit paraître un recueil des archives hospitalières de Châteaudun en latin (sans traduction).Il s’agit du baron Delfaut de Belfort (le Belfort du Quercy), près de Cahors), issu de François –Louis Delfau de Belfort, issu lui-même de Jean-Jacques Delfau,  baron de Roquefort (1702-1782) dans la région  de Figeac. Au XVIII e siècle, une branche créole (Louisiane et Saint-Domingue) s’est formée à partir de la ville d’Albas près de Cahors, sous le  nom de Delfaut de Pontalba.

D’autres parents présentés orgueilleusement par l’infortuné bagnard comme des frères.
Delfaut  nous indique qu’un de ses frères a fait  des études à l’école de médecine, entendons d’officier de santé , un autre à l’école navale, le 3e à l’école de droit (huissier).
Deux mots sur la profession paternelle .Son fils écrit qu’il a dû vendre l’étude d’avoué de son père : il anobli le métier paternel  , s’ identifiant  à celui-ci, à une époque  où lui-même  était en relation et espérait beaucoup de l’étude d’avoué de Guiraud de Levizac, : il voyait un protecteur paternel en celui-ci, à qui il remit un manuscrit des Damnés.

L.a révocation de son bon emploi de comptable à la Compagnie des Chemins de fer du Midi (1857-1862) .
 Le 3 septembre 1862, alors que Delfaut est devenu   fusilier  au 31e régiment d’infanterie, 2e portion du contingent, il est condamné à 2 mois d’emprisonnement  pour vol  à l’encontre de son beau-frère Métayer  au détriment de son employeur, l’économat de la Compagnie des Chemins de fer, ce qui lui vaut la révocation immédiate,  Son protecteur Saige n’est plus là pour le sauver . Or, sa perte d’emploi entraîne chez lui une profonde dépression . Comment dans ses Mémoires un peu romancés expliquer cet acte inqualifiable qui lui a valu la mesure en cause ? C’est là qu’il songe à la politique et fait intervenir , au mépris de la chronologie , celui qu’il nomme à tort son père et qui est  pêuit-être son grand-oncle ,Hilaire  Delfaut , un tailleur d’habits arrêté en 1852 , afin  de rendre plausible son coup de sang et ses imprudences vis-à-vis de Napoléion III à Bordeaux, de passage aux bureaux de la Compagnie, alors que l’Empereur se rend à Biarritz en juillet-août 1854 : Manuscrit Hagen, Au pays du crime, tome 1, p.38 : « il contemplait d’un oeil triste l’homme néfaste qui avait occasionné la mort de son père (le déporté, son grand-oncle ).Il fut remarqué par quelques agents mêlés à la foule, qui lui demandèrent les motifs de son silence et de sa morosité. Indigné de ces questions, cédant à une irritation bien compréhensible  , il répondit que , loin d’acclamer l’homme sinistre qu’il avait sous les yeux, il voudrait pouvoir l’anéantir. Il n’en fallut pas davantage  pour le faire appréhender au corps et le faire mettre en état d’arrestation.  . . ..Il fut arrêté  [et] sitôt révoqué. »
Ou bien , dans le manuscrit Limousin : « Napoléon III « s’arrêta devant lui en visitant  les installations récentes  des bureaux.Le voyant si jeune (il était né le 27 juillet 1839, il aurait eu , en juillet 1854 , 15 ans),  il lui adresa la parole ; ce fut sa perte (celle de Delfaut), car il lui répondit par un sanglant outrage qui le fit révoquer sur l’heure .  »
Le déporté républicain socialiste  Hilaire Delfaut.
Le «  père »  de notre  Delfaut était, nous dit-il, un républicain socialiste  déporté en Polynésie française à Nouka Hiva pour sa participation aux journées républicaines de Sauveterre –de -Rouergue près de Rodez contre le coup d’Etat du 2-décembre 1851.
J’avais  écrit à Nouka Hiva pour vérifier s’il n’existait pas un déporté du nom de Delfaut, mais la commune marquisienne n’a de registres d’état civil que depuis 1865 ; j’ai donc écrit ensuite au service territorial des archives de Polynésie , en vain  Il n’y eut guère plus de trois déportés en Polynésie en réalité, selon José Barbançon, mais la presse fit beaucoup de bruit autour de ces consonances barbares.
 Selon le Maîtron, consulté en ligne (maitron-en- ligne.univ-paris1.fr), Dictionnaire du mouvement ouvrier, tome 1, j’ai trouvé  un Delfau Hilaire, tailleur d’habits comme souvent dans la famille.  Les sources du Maîtron sont les Archives départementales de l’Aveyron, les Minutes des procès des résistants au  coup d’Etat du 2 décembre 1851, notes de J.-M. Cosson. Le Maitron écrit : « Il fut condamné à l’Algérie Moins, », ce qui
signifie que pendant cinq ans il avait la liberté de résider dans une ville déterminée, en résidence forcée et surveillée, tandis que Algérie plus signifie : pendant dix ans, détention dans un camp ou un fort (Lambessa, Douéra, Bône, Fort Saint-Grégoire à Oran).
Ma femme a retrouvé l’ acte de mariage du grand-père de Delfaut , Jean Delfaut,  né le 14 novembre 1781, marié avec Mondane (prénommée ainsi en l’honneur de sainte Mondane,mère de saint Sacerdos,  massacrée par les Vandales  en 722 et qui a laissé son nom à des communes du Périgord et de Dordogne) Tassain,  née en 1784 à Sarlat et décédée le 4 février 1865 à 84 ans à Sarlat.
 La fréquence des mêmes prénoms et le grand  nombre de Delfaut dans cette région, celui par exemple de plusieurs Hilaire Delfaut à Montézic, incite à la plus grande prudence dans l’établissemlent  des parentés. Sopus toutes reéserves donc, le grand-père de Delfaut avait un frère ,  un Jean-François Delfaut ,né le 23.05.1806, acte 18, à Saint-Geniez d’Olt, huisser, père du futur déporté en Algérie,  Hilaire Delfaut, tailleur d’habit,  né à   Saint-Geniez-d’Olt    le 7 janvier 1812.de Rose Soulages et de Jean-François Delfaut, huissier au tribunal de commerce.   Jean-François Delfaut serait ainsi  le grand-oncle du bagnard  et il est  en tout cas le père du déporté politique. Le déporté  est donc, non pas le  père de notre Delfaut , mais le fils de son grand-oncle. De plus,  Napoléon III l’a très vite  gracié,  dès  1852, si bien qu’il pouvait revenir dès 1853 de la ville algérienne qu’il avait choisie, Constantine.
N* d’ordre 8554, dossier n°2 : il était marié et habitait la commune du  Monastère, près de Rodez dans l’Aveyron. C’était l’un des principaux meneurs du parti socialiste au Monastère. Il  a été vu en rapport avec les bandes armées de Sauveterre-de-Rouergue (Aveyron , près de Rodez) et ,  dans la matinée du 5, il réglait lui-même leurs dépenses dans les auberges du Monastère.A parcouru les campagnes pour fomenter l‘insurrection.Il aparaît certain qu’il a passé une partie des journées du 3  et du 4 à parcourir les campagnes pour  y fomenter l’insurrection.
Grâce accoprdée  par Napoléon III : surveillance le 28/12/1852


Ar chives nationalese f/7/*2590 ; dossier de grâce BB/22/143/2

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Quelques repères chronologiques : la présence en métropole , en Algérie et en Calédonie   de Delfaut établie indiscutablement par les condamnations encourues.
Collège de Sarlat
1854, sa mère meurt à Bordeaux à l’Hôtel-Dieu
1 Bordeaux , le 13 février 1856,  un an de prison ;
2 Bordeaux, 18 juin 1858,  condamnation à 13 mois ;
3 Sarlat, le 14 mars 1857, un an contre Jean –Baptiste Delfaud , dit Martineau, dit Alphonse  , 17 ans, habitant Bordeaux et arrtêté à Domme ;
dit avoir trouvé un emploi de comptable à la Compagnie des Chemins de fer du Midi , 13 mois d’emprisonnement;
4 Bordeaux, 1e  décembre 1859, 2 ans de prison.  
Héritage de Jean –Baptiste Auguste Delfaut, né le 22 octobre 1813, à Sarlat,  mort le 15  jullet 1860 à Sarlat,   tailleur d’habit, 47 ans ,
Service militaire le 1er octobre 1861, entré au service du
1er régiment de ligne à Montpellier, arrivé au corps le 6 décembre 1861, renvoyé dans ses foyers le 6 avril 1862,  comme appartenant à la 2e portion du contingent de la classe 1860 de la Gironde (de là sa déclaration de naissance  le 27 juillet 1840 , afin de pouvoir  joindre cette classe et de pouvoir  entrer sous les drapeaux , alors qu’il était né en réalité à Turenne en Corrèze, arrondissement de Brive , le 28 juillet 1839, acte N°49 ) ;
5) la 2e portion de la classe est rappelée : le voilà ,  le 3 septembre 1862,  fusilier  au 31e régiment d’infanterie, 2e portion du contingent ;  
Bordeaux , habite la Bastide, commet un vol  à l’encontre de son beau-frère Métayer  au détriment de l’économat de la Compagnie des Chemins de fer, ce qui lui vaut la révocation, de son emploi  à cette compagnie (Saige n’est plus là pour le protéger) :  2 mois d’emprisonnement ;
6) Bordeaux , 19 novembre 1862, 5 ans de prison.
7) 1862 -1865 : Algérie
Mort de Saige (encore vivant en 1857  et avant 1862, et de Rose_Marie  Delfaut en 1864 ,  1865  ou 1866 , vers avril (et non en 1861, comme l’indique Delfaut) : une lettre de son « frère » , savoir Marin Delfau, , l’enfant naturel de Saige et de Rose Delfau , qu’il appelle son frère parce qu’il est le fils de Saige comme lui-même dans ses  fantasmes se considère comme le fils de cet homme honorable. Embarque d’Alger le 15 mars 1866 pour Marseille avec un sauf-conduit de 3 mois (fabriqué par lui, voir la condamnation par la cour d’assises d’Alger, 23 mai 1867) et arrive 15 jours après la mort de Rose , en avril 1865 (mais où meurt-elle ?)

7)Condamnation à Alger le 20 janvier 1865 à 3 ans pour dissipation d’effets
 le 4 avril 1865 à 5 ans ;
8) le 26 septembre 1865 à 2 ans de prison ;
9)1er conseil de guerre d’Alger 13 mars 1866, 6 ans de réclusion pour faux en écritures privées, et usage de pièces fausses, contrefaçon de timbres de bureaux de poste et de cachets de mairie,  avec usage des dits timbres et cachets, fabrication d’un faux sauf conduit dans le but de se soustraire à l’autorité, et dissipation d’effets à  lui remis pour le service. Dégradé le 7 août 1866
10) Condamné par la Cour d’Assises d’Alger le 23 mai 1867 à 20 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs [avec le Corse Quenza, condamné à la même peine], faux et usage de faux.
Arrive à Nouméa le 3 août 1867
 5 mars 1871 , mort de son père à Bordeaux à l’hôpital.

11) Condamné en Nouvelle-Calédonie à 40 ans le 14 juillet 1874 pour le meurtre du correcteur  Embarek Mohamed ben Azoun, qui selon le communard Allemane dans ses Mémoires (1977, p .55 ) «  avait moitié assommé [Delfaut  lequel  s’était ] plaint, mais avait été renvoyé sur les travaux. »
12) Condamné le 29 juillet 1881 à 10 ans  pour évasion et fabrication d’un faux laissez-passer ;
13) 9 mars 1906, 3 mois de prison pour infraction à l’interdiction de séjour.
14) 2 avril 1906, ; 1 an de prison pour infraction à l’interdiction de séjour
15) 21 octobre 1910  complicité de vol par recel.

Un  sondage dans les Mémoires pour vérifier l’existence des événements auxquels Delfaut fait référence : l’héritage de l’oncle.
1854, sa mère meurt à Bordeaux à l’Hôtel-Dieu
5 mars 1871 , mort de son père à Bordeaux à l’hôpital.
L’héritage de l’oncle en 1864
Un fait bien établi  cité par Delfaut , Au pays du crime, p.39 :
« Le notaire oublié de sa faémille, vint lui apprendre qu’un de ses oncles, mort sans héritier, riche propriétaire de la Dordogne, touché de sa malheureuse condition, l’avait institué son légataire universel… ;La liquidation de cet héritage fut rapide.Un conseil de famille décida que les pauvres orphelins seraient placés dans diverses maisons d’éducation. Seul l’aîné (des garçons, Daufelt) resta libre de se choisir un état. Trois ans s’écoulèrent , pendant lesquels ses frères furent admis, l’un à l’école de médecine, le second à l’école navale (allusion humoristique  à Marin Delfaut, l’enfant naturel de Saige et de Marie-Rose Delfaut) et le dernier à l’école de droit.» . Pour le premier, il fait allusion à un officier de santé  Jean-François Delfaut à Montézic, près de Rodez dans l’Aveyron , dont la fille est Rose Delfaut, 55 ans, née en 1807, épouse de François Rouquette  , mort à Montézic le 3 janvier 1865 .
Pour l’huissier, il vise un  autre Jean-François Delfaut , huisser, père de Hilaire Delfaut, tailleur d’habit,  né à   Saint-Geniez-d’Olt    le 7 janvier 1812, le futur déporté en Algérie..

On est  en 1864. Il s’agit de son oncle qui voulut honorer son filleul qui portait les mêmes prénoms de Jean-Baptiste Auguste  que lui, son parrain, savoir Jean –Baptiste Auguste Delfaut, né le 22 octobre 1813, à Sarlat,  mort le 15  jullet 1860 à Sarlat,   tailleur d’habit, 47 ans , époux de Rosalie Augustine Hébert. Mais Daufelt nous parle de sa première mauvaise action qu’il ne précise pas ; mais nous pouvons présumer qu’il s’agit de l’usurpation de  l’identité de son frère pour percevoir indûment l’héritage, , ce qui lui était facile puisqu’il s’appelait lui aussi Jean-Baptiste, mais sans Auguste.


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Un bagnard comme Delfauit peut avoir le sens de l’honneur familial et désirer ne pas révéler la raison pour laquelle l’ingénieur Saige, qui en juin 1857 est  Ingénieur en chef du matériel et de la traction des chemins de fer du Midi à Bordeaux lui a apporté sa protection, savoir sa liaison avec la sœur aînée de Delfaut, Marie-(Rose), une fille mère qui avait eu de lui un enfant naturel, un bâtard comme on, disait alors, Marin Delfaut. Telle me sermble devoir être le motif de l’ombre dont il a entouré la mort de Marie, sans donner de lieu et en indiquant une date qui ne peut être que fausse : 1861.
Les hypothèses ; le protecteur Saige, imago paternelle, amant de Marie Delfaut sa sœur aînée.
Le protecteur de Delfaut appartient, à l’illustre famille Saige de Bordeaux .  Elle a fourni, un siècle après Montaigne et avant Chaban-Delmas et Juppé, un noble,le  baron Saige de Beautiran, seigneur de Bonoas, Ducasse, etc., né le 20 février 1734 à Bordeaux où il est exécuté le 2 brumaire an II (23 octobre 1793. Il fut trois fois élu maire de Bordeaux et  guillotiné sous la Révolution, Il s’agissait de   François-Armand Saige (1734-1793), marié  avec une de Verthamon, d’où Jean –Baptiste Saige (1815-1887)  , marié avec Catherine Marie Adrienne Laville,
Il a un frère , Alphonse ( ?) Saige , qui est un ingénieur en poste à la Compagnie du chemin de fer du Midi .
 Paul Saige, autre ingénieur des chemins de fer,  ne peut être  le protecteujr de Delfaut, non plus que  son fils Gustave, ,tous les deux étant encore vivants en 1872 ,  ce dernier à Monaco.
Alphonse Saige, marié , avait une liaison adultère avec la sœur aînée de Delfaut, Marie , et paya les études de jean-Baptiste au prestigieux collège jésuite de  Sarlat, plaça toute la famille dans les chemins de fer , l’attirant à Bordeaux et dans ses environs. Ainsi ,trouve-t-on à la Bastide , quartier des cheminots de Bordeaux, non seulement J. B.  Delfaut lui-même, mais   une de ses sœurs ,  une autre Marie,  mariée avec  Jean Métayer, employé des Chemins de fer du Nord, ; on a encore le décès de la mère de Delfaut à l’Hôtel-Dieu de Bordeaux le 28 octobre 1854, acte 1520 du 28 octobre1854, section 3 -1871 Décès 3E252  (Delfaut y est présent) et le décès de son père André  le 5 mars 1871 à l’Hôpital Saint-André de Bordeaux, acte 657 du 6 mars 1871, section I, 1854 Décès  3 E1499.
 C’est bien  lui  qui  paie les études de Jean-Baptiste et de ses frères au petit séminaire de Sarlat jusqu’en classe de première pour Jean-Baptiste . En tout cas, c’est lui  qui   le fait entrer comme archiviste ou comptable  à Bordeaux dans la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Mais « M. Saige, écrit Delfaut, p. 6, Les damnés…   mon vénéré maître, mourut subitement d’une attaque d’apoplexie . Ce nouveau malheur…sembla un instant l’abattre. Rien ne pouvait le consoler de cette perte, qui fut en effet irréparable pour lui, comme on le verra par la suite.  Un pressentiment secret semblait l’avertir que la perte de ce second père devait fatalement faire dévier sa destinée. » Il nous parle, op . cit., p. 6,  de «   cet ingénieur distingué qui l’aimait comme son fils ».
Nous n’avons pas trouvé la mort de Saige,même si nous pensons qu’elle a dû se situer avant la révocation , avant 1862 par conséquent, et après 1857,  date de l’embauche de Delfaut , selon ses dires, à la Compagnie des Chemins de fer.
Delfaut nous dit  que son frère , savoir Marin Delfaut,  l’enfant naturel de Saige et de Rose Delfaut , qu’il appelle son frère parce qu’il est le fils de Saige comme lui-même , dans ses  fantasmes,  se considère comme le fils de cet homme honorable, lui écrit  que sa soeur aînée , mourante, désire le voir à son chevet.Il est alors au Maghreb et interdit de séjour en métropole. La prudence lui conseillerait de  se dérober ; mais qu’à cela ne tienne ! Delfaut se forge un sauf conduit pour trois mois   pour lequel il sera condamné à Alger,  voir la condamnation par la cour d’assises d’Alger du  23 mai 1867. Il réussit à embarquer d’Alger le 15 mars 1865 pour Marseille et arrive 15 jours après la mort de Rose , en avril 1865 (mais où meurt-elle ?).  


La parentèle.

Ma femme a  retrouvé la naissance des enfants du grand-père de Delfaut  tous nés à Sarlat :
Jean-Baptiste, né le 29 vendémiaire an XII,
Pauline, née an XIII,
Jean, le 8.03.1807,
André le 03.12-1808, père de notre Delfaut,
Marguerite, née le 20.09 .1811 , épouse Delbos, décédée le 23 juin 1876.
Jean –Baptiste Auguste Delfaud, né le 22 octobre 1813, à Sarlat,  mort le 15  jullet 1860 à Sarlat,   1812, tailleur d’habit, 47 ans , époux de Rosalie Augustine Hébert, l’oncle à héritage ;
Un 2e Delfaut Jean, le 26.03 .1816, tailleur de pierre :  un enfant mort le 7 novembre 1847,
Charlotte , le 13, 11-1818, épouse Ma rlas, morte le 9 janvier 1899.
Pierre Alfred, le 15.06.1821.
Le grand-père lui-même était le fils de Jean  Delfaut marié avec Jeanne Gautier, et son épouse était la fille de Pierre  Tassain et de Jeanne Veyssière.


Les frères et  sœurs: 6 au moins.
1Ma femme a  trouvé  la naissance de la  sœur aînée de notre Delfaut, Marie (Rose) Delfaud le 7 mai 1833, acte n°43 de Sarlat ;  
2-la naissance d’une Anne le 10 mars 1834 ;  
3 une seconde Marie le 22 janvier 1837 à Turenne (avec pour marraine la 1ère , d’où son prénom), plus tard veuve de Jean Métayer, remariée avec Alphonse Boitel à Paris ;
4- notre Jean-Baptiste , l’aîné des garçons, né le 27 juillet 1839 à Turenne ;
5 la naissance de Louis Théodore Delfaut  le 8 janvier 1841 à Turenne,
 6- la naissance d’un second Jean-Batiste Auguste Delfaud, le 10 janvier 1843 à Turenne toujours. Dans son  acte de mariage, son père est domicilié à Saint-Sulpice d’Izon.
Le prénom Jean –Baptiste  dans la famille.
Son père l’appellera Jean-Baptiste du prénom de son  grand-père paternel   et du prénom de son cousin, né vers la même date, le 01 février 1834 à Graissac près de Rodez, fils de Jean Baptiste Delfau et de Julie  Marie -Jeanne Doumergue qui avait 21 ans lors de son mariage à Cantoin , La Bastide, près de Rodez ,dans l’Aveyron le 23 janvier 1831.
Une anagramme révélatrice de Delfaut:  Alphonse, prénom  dans lequel il y a certaines lettres de Delfaut, savoir ALF (ph) O (O, phonétiquement comme AU ) E.





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J’avais demandé à un Calédonien professeur d’histoire , Louis- José Barbançon,qui devait se rendre à Aix, de vérifier aux Archives d’Aix ce qui était cité dans l’ouvrage de Maresca et qui visait à faire de Delfaut un indic et un tortionnaire au mépris , me semblait-il, de la vérité historique. Quand il revint en Nouvelle-Calédonie, il m’indiqua que les archives citées avaient été truquées  par des individus qui se sont dit : « Bah ! Un bagnard ! Ce  n’est pas grave ! » (cf le bulletin de la SEHNC, n°52, 3e trim. 1982 :  Colonisation, histoire et engagement, où je m’exprimais de façon à éviter une  censure politique) ,).  Fort de ce que L.-J. Barbançon m’avait appris, je fis d’ailleurs,  en  présence de l’un des auteurs, Maresca,  au Kiwani’s, une mise au point à laquelle il ne répondit pas, faute d’arguments. Le Kiwani’s club de Nouméa dont F.  Otonari avait été le créateur et le président avait changé d’esprit et lui était devenu favorable. 
Tout le reste de l’ouvrage de P. Maresca  est de la même farine : ainsi, comme je m’entretenais sur tout autre sujet   avec ma voisine Madame D. Ignatieff, celle-ci me fit part de son indignation à la lecture de l’ouvrage en cause lorsqu’elle y apprit que sa parente, Madame Duhamel, épouse d’un surveillant au pénitencier de Teremba, était  une femme à la cuisse légère, alors qu’elle était particulièrement sévère et de mœurs parfaitement honnêtes.
Bien plus tard, parlant avec un professeur agrégé d’anglais, Thierry Folcher, j’appris qu’il avait hérité par sa femme du manuscrit Limousin que j’avais suivi et qu’après avoir lu le tissu de mensonges de Lacourrège et de Maresca il eut la tentation de brûler le manuscrit comme écrit par un bagnard mythomane. La réaction est typique de certains  « Calédoniens ».
L’absence de preuves et le doute, surtout pour des petits détails sans importance de sa biographie, doivent toujours profiter à l’accusé Pour moi, Delfaut est un homme qui vaut n’importe quel autre , pour reprendre les mots de Sartre à la fin des Mots.