vendredi 28 avril 2017

LES RUINES DU PALAIS DE CIRCÉ RETROUVÉES AUX ORCADES

LES RUINES DU PALAIS DE CIRCE RETROUVEES AUX ORCADES PAR DES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES TOUTES RECENTES,  A LA LUMIERE DES THEORIES DE F. VINCI SUR L’ODYSSEE.
Voir mon blog corrigé en 2007, Une tentative dactualisation des identifications de Victor Bérard et des ses épigones (Gilles Le Nouan, Jean Cuisenier) quant aux   escales dUlysse dans son périple de Troie  à Ithaque avec la prise en compte des théories de Felice Vinci.

Le Grand Nord préhistorique, région occupée par  des Ibères , Lestrygons ou Ligures. 
Toute l’Europe , jusqu’ à la Finlande actuelle, fut peuplée par des Ligures –Ibères :  l’Angleterre ou Britania, l’Ibéri-tania, le pays (tania) des Ibères, l’Irlande , en latin Ibernia , de ibertania, le pays des Ibères,  les Hébrides, Ibérides, l’Ecosse,Scottia,  de (ba)scot, la Calédonie, de gor(g)oduinasa, avec métathèse karasa(g)oduina , avec prolepse du o et du i   kalaadonia, son chef Galgacus, de gal(go)dui-os, galgawos  et tous les noms terminés en –donia, comme Makèdonia, Chalkèdonia , et la Scandinavie, de euskaldun,basque ,de  (e)uscandinav-(tan)i comme en Norvège la ville de Skaalund de
euskal°dun(a),   L’Islande , dont le nom passe pour signifier la terre de glace (ice land) ,mais se prononce avec un i et non une diphtongue ai comme dans ice,  est en réalité la (terre) ligure,de ligura, (l)igura(n)a  au IVe siècle av. J . –C.,  idhula, idhsula,  puis,  avec prolepse du s et métathèse du dh, isdhula, isladhu(n)a,  isladha, altéré en island  par analogie avec Groënland, etc.  On retrouve au V e siècle av. J. -C.  chez le navigateur marseillais Pythéas ces syllabes dhulè, avec le nom de  l’île Thulè , située au bout du monde connu, ultima Thulè , qu’on doit identifier avec l’Islande.  Thulè vient en tout cas de (li) gur (na).
L’interprétation populaire du  nom actuel du Groenland, comme   pays (land) vert (green),   ne vaut pas non plus,  même si la température y  était bien plus chaude grâce au Gulf Stream età sa dérive nord- atlantique . En réalité, Groënland signifie pareillement  la terre ligure et vient de lig(u)rna, avec prolepse de la syllabe ma , g(u)rnala, grunala, altéré en groën où le graphème [en ] note un n voyelle .
Le nom du Vinland, pour désigner le nord de l’Amérique, ne signifie peut-être pas non plus  terre (land) des vignes (de wein ? ),  mais de li(gu)rna, virna, vilna,vilan  où la syllabe  finale a été réinterprétée en –land, terre, tandis que vi- était réinterprété en vin- .


Etymologie des  toponymes Orcades,  Circé et Kalypsô.
Le Net nous  apprend que « Pythéas a visité l'île de Bretane certainement entre 322 et 285 av. J.-C., il y décrit notamment une région appelée Orcas, à l'extrême nord de l'île. Au Ier siècle apr. J.-C., Pomponius Mela recense plus de 30 îles dans un archipel qu'il appelle Orcades. De même, Tacite , en l'an 98, affirme que son père Agricola, avait découvert les Orcades que Pline l'Ancien avait également mentionnées  dans son Histoire naturelle, livre IV, § XXX. »
Le nom des Orcades , Orcadai, de gorgadu(in)ai , est lié à Gorgobina ou Gorgoduina, l a déesse  des Ibères ou Ligures, et en particulier  d’une tribu qui s’appelle les Boïens.Son nom est à  rapprocher de celui de la grande déesse phrygienne  Cybèle, dorien Kubéla, de (ger)gobina, kobèna, kubèna. On retrouve Gorgobina  dans le nom de l’Arcadie, de gargadui(n)a, dans celui des régions Arctiques qui ne vient pas non plus du nom de l’ours, grec arktos, irlandais art, sanskrit rksa, avestique aresa, arménien arj, latin ursus (de rkso- , avec r voyelle). Arctique, arctica, vient de (g)orgadui(na),ark(a)dui(na), puis avec suffixe - ika arkd-ika,
arktica Il est possible que le mot basque artica pour désigner une région sans arbre, qu’on retrouve en Corse  pour désigner un maquis (de ma artica, grand désert, donnant en corse macchia) vienne de artica,qui, primitivement,  signifiait la région polaire .
Ni la source de lOurs (Arkton chez Homère ) en Sardaigne en face de Bonifacio, ni le cap de lOurs (Orso, de (g)orgso(bina) , chers à Victor Bérard qui voyait une ressemblance criante entre tel rocher d’un  cap sarde vu sous un certain angle et un ours,  nont  à voir en réalité avec lours. Leur nom est lié  à Gorgobina ou Gorgoduina, la déesse  des Ibères ou Ligures, et plus précisément  d’une tribu qui s’appelle les Boïens. La confusion est fréquente.   Gorgoduina donne (g)ark(a)d, arkton, nom de la source.La source de l’Ours nous rappelle que Borbo , prolepse de Gorgobina, borbo(bina) , était une déesse des eaux. 
De même, les comparatifs Majorca, la plus grande,  et Minorque , la plus petite de deux îles, ont une finale orca(da) qui s’analyse comme venant de gorgoduina .
Kirkè (  cf . le nom de la Circassie,peuplée de  Circassiens,ou Tcherkesses aujourd’hui, vivants en  Kabardino-Balkarie ,  pareillement issu de gr voyelle noté ir +k, donc de Gorg(obin)a .  Le nom de son île Aiaia nèsos, le ness ou presqu’île d’Aia, aujourd’hui le ness de Brodgar,  vient de Boia, boïenne.
Quant à Kalupsô, son nom vient de gargsoduina , carcsopina, puis,  avec prolepse du s et  du o , cal(g)upso(na).
Etymologies populaires d’Orcades.
Le mot ork en langue picte (une langue celtique) signifie cochon, sanglier sauvage, cf. latin porcus, L’archipel était appelé en picte Insi Orc, interprété comme l’île aux sangliers. De même, en gaëlique écossais, une autre langue celtique, l’archipel se nomme Arcaibh, de (g)argabi(na) ,(g)arkaibh, interprété à tort comme l’archipel aux cochons. On voit comment les transformations par  Circé des hommes d’Ulysse en cochons procèdent d’une étymologie populaire fondée sur des langues picte  ou gaëlique.
Le nom anglais de l’archipel,  Orkney, et le nom  norvégien  Orkn, viennent tous les deux de Gorg(ob)in(a), puis , avec projection  du i, (g)org(ob)nia, qui donne orkney par diphtongaison du i. Mais le toponyme a subi l’attraction de deux autres mots, l’un  désignant  le phoque, l’autre l’île. Les Orcades  deviennent, dans l’esprit des populations,  les îles (ey) aux phoques (orkn). Ceux-ci, de tout temps, étaient  nombreux à fréquenter leurs côtes et ont pu être pris pour des êtres humains ensorcelés. 
On a voulu rapprocher les sortilèges de Circé d’un rituel d’affranchissement d’esclaves sous le patronage de la Dame aux Fauves, Feronia. C’est possible
 En ce qui concerne l’île de Circé et  l’île de Calypso, le Grec Strabon (avant 19 après  J. -C.)  avait remarqué que ces îles devaient se placer dans l’Océan Atlantique et non en mer Méditerranée puisque Homère , vers -2000,  précise  que leurs fleuves  se jettent dans l’Océan Atlantique ,  qualifiant  d’île océane Ogygie , l’île de Calypsö (Odyssée, chant I, vers 85). Pour l’île de Circé, chant X, vers 351,  Bérard a considéré le vers comme interpolé parce qu’il démentait sa théorie de la localisation méditerranéenne, traduisant même océan [atlantique] par mer (Méditerranée). Plutarque (46-120 après J. C.) confirme, dans De facie quae in orbe lunae apparet, « du visage qui se montre sur le disque lunaire »cette opinion : selon lui, l’île de Calypso serait à 5 journées de voile de l’Angleterre. En grec, ôgygia ,avec oméga initial,  le nom de l’île de Calypsö,  vient de (g)sorgodui(n)a, d’où le o long (g)osorgodui(n)a,  gôrguduia et désigne en grec l’île de Cos comme l’île de Calypsö ;  en grec,on aussi Ortugia, ancien nom de l’île de Délos et d’Artémis, ainsi que celui d’une presqu’île de Syracuse. C’est un paronyme de ortux, caille, ortolan, gortux attesté par Hésychius, de vartugia,sanskrit vartakah.Le pictogramme représentant une caille sur les monuments préhistoriques fait allusion à cette déesse. En latin, ortyga désigne la caille, tandis que Ortygia désigne aussi l’île de Délos, l’île en face de Syracuse, ainsi qu’Ephèse et sa forêt.
Tacite, dans sa Germanie (3, 2), parle aussi des traversées nordiques d’Ulysse. F. Vinci, dans The Baltic origins of Homer’s tales, The Iliad , the Odyssey and the migations of myth, identifie Ogygie, l’île de Calypso, à Mont Hagoyggi , de (g)a(r)godui(na)  dans l’île de Spora Dimum (de gsor[g]adin-,  puis , par métathèse,  sporadimoum ) aux Feroé , cf . le nom de l’île Hoy, de Holm et de ey , île,Stockholm venant pareillement de  gso(r)god(vi)n , stokodm , stockolm ), ;et, p . 67,  l’île de Circé, Aiaiè  (aia venant de boia, boienne) à  Haja, au nord-est de Lofoten,aux Orcades. Haja est un îlot large d’un mille, sur lequel se dresse un pic d’environ1600 pieds. Or, Homère parle d’un pic rocheux (Odyssée, chant X, vers 148) au sommet duquel Ulysse monte afin de déterminer s’il s’agit bien d’une île. Mais, malgré la similitude ses noms,  l’île est trop petite pour correspondre à la description homérique et , grâce aux fouilles,nous savons sans doute possible qu’il s’agit de Mainland mais à une époque antérieure aux fouilles il était génial de situer l’île de Circé si près de son emplacement véritable., comme Vinci l’a fait. Nous savons aujourd’hui que l’île en cause est celle qu’on appelle Mainland, l’île principale précisément. Quel était son nom à l’époque de Circé ? En tout cas, Homère l’appelle Aia, la boïenne, et Aiaiè nèssos,  le ness (presqu’île) de  l’île (ey veut aussi dire île ) boïenne. 
  D’autre part,  les vers homériques,  X, 86,  placés à la fin de l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont intrigants. Les voici : 
« On y voit le berger appeler le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui répond ; un homme entreprenant gagnerait deux salaires, l’un à paître les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ».  Ceci signifie que le temps d’éclairement dure si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour.  Fin juin, dans le sud de la zone subarctique, mais non en Sardaigne chez les Laistrygons, le  soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et de placer cette île de Calypso dans l’Atlantique nord (il doit falloir replacer ces vers dans l’épisode de Calypso).
L’envoûtement.
Vers 210 et suiv. (trad .  Leconte de Lisle): tout autour de la maison de Circé, « erraient des loups  de montagne et des lions. Et Kirkè les avait domptés avec des breuvages perfides ; et ils ne se jetaient point sur les hommes, mais ils approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens caressant leur maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques bons morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions entouraient, caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de voir ces  bêtes féroces. »
 Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de Hiérapolis en se souvenant du passage homérique : 41. « Dans la cour paissent en liberté de grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à personne; ils sont tous consacrés et privés. »
On a trouvé en Angleterre des ossements fossiles des lions des cavernes préhistoriques ici évoqués; quant au loup  de montagne, ce peut être un cousin européen du loup de montagne américain, éteint depuis seulement 1920, le Canis lupus Mongollonensis qui, existant au nord de l’Amérique, a pu migrer au nord de l’Europe. La couleur de son pelage était un mélange de noir et de  fauve avec une bande de couleur cannelle le long du dos.

Le môlu.
 Il s’agit d’un procédé de désenvoûtement  utilisant des racines d’Artemisium absinthium, d’absinthe. Le mot môlu , nous dit Homère, X, 195, appartient à la langue des dieux, la langue ibère . Or, le sanskrit, mot qui signifie parfait, est aussi pour les Indiens la langue des dieux et mûla karman en sanskrit désigne l’emploi d’une racine à des fins magiques pour prévenir ou défaire un envoûtement.
  Des branches exotiques des Ibères du nord, les Guanches, ces  blonds aux yeux bleus disparus des Canaries, appartenant à ces blonds libyques (ligures) dont parle Hérodote, désignaient sous le nom de mol l’artemisium absinthium et s’en servaient à des fins de contre -sortilège. De même, les  Aïnous, cette « race blanche de belle allure » comme les qualifiait Marco Polo, cités par Frazer dans Balder le magnifique, tome IV du Rameau d’or, collection Bouquins, p.233, « se servent  de bouquets d’armoise dans les exorcismes, parce qu’ils croient que les démons de la maladie détestent l’odeur et le goût de cette plante. » Et Frazer d’ajouter : « dans le Mecklembourg, on dit que si on arrache une plante d’armoise à midi, le jour de la Saint- Jean, on trouve sous la racine un charbon ardent qui disparaît dès que les cloches de l’église cessent de sonner. Si on le trouve, et si on l’emporte sans mot dire, ce charbon servira de remède à toutes sortes de maladies ».
Selon Vinci citant Frazer, en Bohême, pays des Boïens qui lui ont donné son nom et qui sont les auteurs de ce complexe mégalithique orcadien de l’âge de la pierre polie, le plus grand
d’Europe,  le molu  ou artemisium absinthium protège les humains contre les sorcelleries.
Dans le domaine celtique, dans l’île de Man, on cueillait le barran fealoin  pour se préserver de l’action des sortilèges ; dans le Livre de Taliesin ,  le sorcier distille une bière magique et combat quelqu’un qui , comme Circé, transforme des êtres humains en animaux. De même, dans un conte chinois,  le dieu Hiung donne de l’armoise à deux animaux afin de les aider à retrouver leur forme humaine.  
Les fouilles archéologiques récentes et la découverte du palais de Circé sur Mainland aux Orcades.
Le ness (promontoire ou presqu’île, comme néssos dans Péloponnéssos, du génitif  Pelopos et de néssos, de péloposnessos,  presqu’île de Pélops) de Brogar (cf.,  pour l’évolution phonétique, le nom des Allobrogi), métathèse de brogalo),  ou Brodgar, métathèse  de gar(g)odui(na) ,
garoduina, dui donnant brod, duigaro, brodgaro),  est un rectangle de 3 hectares environ qui a été en fonction de -3000 à  -2400, jusqu’au changement de climat, le refroidissement  contemporain du début de l’âge de bronze. 
Le Ness de Brodgar est situé entre le Cercle de Brodgar  et les Pierres levées de Stenness (toponyme qui signifie le promontoire des Pierres) dans ce qui est le cœur néolithique des Orcades, zone inscrite au Patrimoine mondial, près du loch d'Harray. Les fouilles ont commencé en 2003. Le site a fourni des traces de constructions, des plaques de pierre décorées, un mur de pierre massif avec des fondations, et un grand bâtiment décrit comme un[ "palais"[,]du néolithique. [lesplaques de pierre décorées s’accompagnent despoteries
 Les plaques de pierre décorées s’accompagnent de poteries finement ornées qui évoquent les poteries mycéniennes (de Mukènai, de ligurasanai , ligu(r)aanai , lukaanai,cf . Mukonos, de ligurasanai, ligu(r)aanai , lugavanai , ou lapitha du Pacifique, dont l’origine immédiate est à chercher en Papouasie  chez les Ouatom (de ouagoum, à rapprocher du nom des Ouigours).  A propos de Mycènes, je signale qu’aux îles Féroé où se trouve l’île de Calypsô , l’homérique  Ogygie , sous le nom du mont Hagoyggi , il existe (carte, p .4, Vinci, op  cit ,) une île appelée Mykines ,de ligurasanai, lugu(rasa) nai, avec nominatif collectif pris pour un pluriel. La civilisation mycénienne vient-elle de  ces îles nordiques, les îles Féroé et Mycinès en particulier? On sait qu’elle a été importée brutalement et qu’elle n’est pas précédée de tâtonnements, qu’elle n’est donc pas indigène.
Vers 210 et suiv. (trad .  Leconte de Lisle): tout autour de la maison de Circé, « erraient des loups  montagnards et des lions. Et Kirkè les avait domptés avec des breuvages perfides ; et ils ne se jetaient point sur les hommes, mais ils approchaient en remuant leurs longues queues, comme des chiens caressant leur maître qui se lève du repas, car il leur donne toujours quelques bons morceaux ; ainsi les loups aux ongles robustes et les lions entouraient, caressants, mes compagnons ; et ceux-ci furent effrayés de voir ces  bêtes féroces. »
 Lucien, dans La déesse syrienne, décrit le temple de Hiérapolis en se souvenant du passage homérique : 41. « Dans la cour paissent en liberté de grands bœufs, des chevaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à personne; ils sont tous consacrés et privés. »
Le tombeau du frère de Circé sur une autre île, South Ronadsay . ][]
 Le nom de Circé, la sœur d’Aiètès, est aussi  lié au réseau sémantique de l’aigle, aietos en grec, aibetos chez Hésiode. Son nom signifie celle qui tournoie autour de sa proie. Or, la ville la plus importante des Orcades, sur l’île principale appelée Mainland,  se nomme  Kirkwall , de Gorg(od)u(in)a –ra, kirkwala . On a aussi Kili Holm, holm venant de [(gs)or(g)d(ivi)n(a),ordm cf. Stockholm, de  gso(r)god(vi)n , stokodm , stokolm , et kili signifiant des aigles , la déesse Gorgobina des aigles, et venant de kwili,  cf. latin aquila, grec avietos, de a , un article  ibère, et de kswi-nos,cf.  grec iktinos, de aksinos, épervier).  ) et une autre île, South Ronadsay ,de (go)r(g)onad(uinara) + suffixe -ey signifiant île,qui est célèbre également pour son  tombeau des aigles. On y a trouvé 16000 ossements humains et 725 ossements d’oiseaux ; les 1600 ossements humains nous suggèrent que l’inhumation des cadavres consista d’abord à les livrer aux oiseaux de proie.  Neptune était la grande divinité et il était conçu comme le dieu du fleuve chaud et vivant (ptun rappelle potamos , fleuve) dans l’océan, du Gulf Stream et à la navigation symbolisée par les avirons.   Le site de Dwarfie Stane  sur l’île  Hoy,  comprend un autre tombeau  daté d’environ -2500, constitué d’un énorme bloc de grès rouge, et il est très différent des autres sites des Orcades.
Le tombeau d’Elpénor.
Le nom d’Elpénor (cf . le nom d’Eléphénor en Eubée, terre des Boïens) a inspiré, malgré son rôle en apparence insignifiant, des auteurs comme Virgile avec son récit concernant Palinurus,  elpanor-us, pal°nor-us , ainsi que Goethe ou Giraudoux. Palinure, latin Palinurus avec u long, grec Palinouros,  est une forme étrusque d’Elpénor, elpanor-us, pal°nor-us , dont ce sont des  métathèses,à partir de ligu(r)ina, paaligurna, palinura . Son histoire semble être in décalque de celle d’Elpénor: le sommeil, comme le vin pour Elpénor, amène ce compagnon d’Enée à tomber à la mer devant la côte italienne, en Lucanie (métathèse de kalunia, de (gor)gaduinia). Il est enterré au cap qui porte son nom, Palinurus. Gageons qu’un tombeau du type de celui d’Elpénor devait y avoir été édifié.
Homère nous a décrit le tombeau d’Elpénor,X, 556 et suiv., XI, 57 et suiv., XII, , 10 et suiv.), dont le nom dénonce l’origine ligure,venant de ligura , ligva, puis,  par prolepse du l, ilva, ilpa , elepha, donnant elva, puis elpa . ce qui a été compris comme un suffixe patronymique -ènor , de l’ibère néro, homme ou plutôt guerrier, cf .  génitif grec andros, homme. On doit en rapprocher  le nom de  l’île d’Elbe [Ilva en latin, de ligva, -ligure,, et le nomde   Ilpa en Bétique, citée par Pline l’Ancien, 3, 11, de ligva,  puis par prolepse du l, ilva, ilpa . Le final  a été compris comme un suffixe patronymique -ènor , de l’ibère néro, homme ou plutôt guerrier, cf .  génitif grec andros, homme Mais en réalité, dans Elpènor comme dans Palinouros,  le –énor, --anor,  ou -inourus final  rencontrant le a de elpa , d’où le a long de Elpanor et de Palinouros, vient de la métathèse d’un mot comme (li)gurnasia, de ligva +ustania, la patrie ibère, ligurtsania, ligurnatsia,
 donnant (li) gurna (ligva )anuria .Le tombeau d’Elpènor où reposent ses cendres n’est pas vraiment celui d’un individu, même guerrier, dont Elpénor serait le patronyme, mais le nom d’un tombeau de  la patrie ibère , enrichie des cendres de ses enfants.
Odyssée, XI 57 : « Il faudra me brûler avec toutes mes armes et dresser mon tombeau sur la grève écumante, pour dire mon malheur jusque dans l’avenir. » et XII, 10 : « et quand la flamme a détruit son cadavre et ses armes, nous lui dressons un tertre, y plantons une stèle et nous plantons en haut sa rame bien polie. »
Or, les stèles de pierre ressemblant à des menhirs qu’on aperçoit dans le champ de fouille correspondent en réalité à des  stèles triangulaires ornées à leur sommet d’une rame ou godille dont on discerne la pale (c’est-à-dire le plat ressemblant à une pelle).
 Il y a trois stades de l’inhumation en ces lieux : d’une part, on laisse aux  oiseaux de proie comme les éperviers ou les aigles les cadavres à déchirer à l’air libre  sur un terrain consacré (tombeau des aigles sur South Ronadsay), puis les logements à toit conique correspondant à une double inhumation, la première, au premier étage de l’abri conique,où les chairs  se dessèchent  avant qu’on ne recueille les ossements pour les remiser au second étage ; enfin le stade que signalent  les stèles avec leur pale, qui correspondent à une époque  de crémation.
La rame plantée au sommet du tertre est typiquement ibère ou ligure, comme on voudra, ainsi que le montreront des exemples pris dans la vaste diaspora ligure de par le monde. Selon les civilisations, la rame a été remplacée dans les rites funéraires par les voiles et le mât qui les supporte, celui-ci symbolisant,  comme la rame, la navigation.
En Océanie,  au sommet des tumuli de l’île des Pins, au demeurant très peu élevés, était plantée une perche,  aujourd’hui disparue,  dont le bout variait selon le sexe de l’individu, phallique pour les femmes,  en forme de vulve pour les hommes : c’est ce qu’on retrouverait  dans les cimetières  ainous actuels et  dans les cimetières ouigours (ligures) fouillés par les archéologues chinois dans le bassin du Tarim. 
  En effet, le fondateur de l’hématologie, Jacques Ruffié,  alla observer, en 1978, les derniers Ainous d’Hokkaido, ces parents des (li)Gorounas  créateurs de tumuli de l’île des Pins.  Il  note qu’à Nibutani (de ligu +tania) les tombes sont surmontées « d’un curieux poteau de bois [une rame ? un mât ? ] dont la partie supérieure sculptée varie avec le sexe du mort ».
   Le  nom du désert de Gobi atteste du passage des Ibères adorateurs de (Gor)gobi(na) . D’autre part , au nord du Tibet, dans l’immense désert de Taklamakan , des archéologues chinois ont eu l’étonnement de découvrir une nécropole, avec des momies ouigoures (ibères) aux traits européens, aux cheveux châtains et au nez long, datant d’il y a 4 000 ans et enterrés dans des bateaux retournés recouverts de peaux de vache , avec un mât de bois ou une rame située à la proue (ce n’est donc pas une godille qui serait à l’arrière) , de 4 mètres de haut et dont la sculpture varie selon le sexe : pour les hommes , le sommet est effilé,triangulaire,  symbolisant,selon les archéologues chinois, des phallus,  tandis que , pour les femmes, le sommet serait plat et  peint en noir et rouge, évoquant des vulves.
On peut toutefois se demander si ce n’était pas une rame qui était mise sur le tombeau à l’origine, comme pour Elpénor, cette rame ayant aujourd’hui disparu, remplacée parfois par un  mât renversé comme  chez les Ouigours,  rame qui permettait de se diriger  dans les eaux de l’au-delà  et de faire mouvoir la barque comme avec des ailes, dit le poète;  pour les femmes, la rame était remplacée par la navette ou la quenouille, attributs de leur sexe que les Chinois n’ont pas compris. O’Connell,  en Micronésie, décrit ce même rite funéraire en précisant qu’il s’agit pour les femmes qu’on enterre de fuseau (spindle) ou de quenouille (distaff). Les couleurs noire et rouge  rappelleraient les maternels et les couleurs blanche et rouge  les paternels.
Giraudoux dans son Elpénor livre  ironiquement cette citation approximative de l’Odyssée : « C’est alors que mourut le matelot Elpénor. Seule occasion que j’aurai de prononcer son nom, car il ne se distingua,  ni par sa valeur, ni par sa  prudence. » Mais pourquoi l’aède  fait-il un tel cas du tombeau d’Elpénor, comme d’autres du tombeau de Palinure ? Parce qu’il correspondait  à un type d’inhumation par crémation qui fut nouveau lorsqu’il succéda au type d’inhumation secondaire dans les édifices coniques, mais qui disparut lui aussi : la rame de pierre a surpris, mais elle n’a eu qu’un temps. On peut supposer que dans cette enceinte sacrée de Mainland il y avait une douzaine de tels tombeaux ligures, et je pense que le tombeau dit d’Elpénor par Homère est un nom que le  poète a voulu individualiser  dans la douzaine de tombeaux de guerriers  ligures révélés parles fouilles,  comme a dû être donné à ce type de tombeau en Italie le nom de « tombeau de Palinure ».  
La rame sur le monument d’Elpénor.
Odyssée, Xi, vers 120,  Le devin Tirésias , grec Teiresias, de li(gu)rasania , tiras(an)ias, consulté chez Hadès par Ulysse lui ordonne d’expier le courroux de Neptune : « Et, après que tu auras tué les Prétendants dans ta demeure, tu partiras de nouveau, et tu iras , portant ta bonne rame  sur l’épaule, jusqu’à ce que tu rencontres  des hommes qui ne connaissent point la mer et qui ne salent point ce qu’ils mangent, et qui ignorent les nefs aux proues rouges et les avirons qui sont les ailes des nefs . Et je te dirai un signe manifeste qui ne t’échappera pas. Quand tu rencontreras un autre voyageur qui te demandera à quoi te sert, sur ta brillante épaule, cette   pelle à grain que  tu portes, alors, plante l’aviron en terre et fais de saintes offrandes au roi Poseidaôn, un bélier, un taureau et un verrat .Et tu retourneras dans ta demeure, et tu feras, selon leur rang, de saintes hécatombes à tous les dieux immortels qui habitent le large Ouranos. Et la douce mort te viendra de la mer, tandis qu’autour de toi les peuples seront heureux. Et je t’ai dit, certes, des choses vraies.»
Ceci est mystérieux ; l’ignorance du sel nous suggère des eaux qui, à la différence de celle de la Méditerranée, sont très peu salés comme les eaux du golfe d’Estonie ; faut-(il rappeler que l’Estonie, de (l)est(ryg)onie , le pays des  Lestrygons, est encore aujourd’hui un pays où la langue est une langue non indo- européenne, ibère, apparentée au finnois, au hongrois, au basque , au sami ;le nom d’Ulysse, en grec Osluseus, Olutteus, Odusseus secondairement, latin Ulixes ou Ulysses est apparenté au nom de la Lituanie, de la Lettonie, de la Livonie,, de litv-onie.–onie signifie la patrie. Pour expliquer le nom d’Ulysse, qui signifie le litvonien, on pourrait partir de littsu-s, avec un l qui se vocaliserait en ul (ulikses) ou bien olv (oluseus, devenu odusseus plus tard). Vinci identifie Ithaca , de l’article i et de likta,  à une île appelée Lya , de likta , devant la Zélande, peut-être fondée par un litvonien.. On entrevoit que c’est une religion de la mer. La rame n’est pas l’instrument profane qui bat la mer, mais l’attribut religieux de Poseidon. Comme Arthur,  le roi Pêcheur, Arcturus,nom également d’une constellation et d’une rivière en Normandie,  de (g)argsoduina, args°du(i)ra, arktura , la canne à pêche sur l’épaule, solitaire dans sa barque, attend le bon questionneur qui rompra l’enchantement en posant la question : à quoi sert le graal ?(le nom de l’épée d’Arthur, Escalibur , de e(u)skal°dun, basque, montre combien le cycle du graal doit beaucoup è la mythogie des  Ibères) de même Ulysse devra attendre le bon questionneur .
Des monuments  funéraires non loin de la grève.
Les soues à cochons où Homère a imaginé que les compagnons d’Ulysse métamorphosés en cochons étaient parqués (ce sont ces monuments funèbres de jadis) , Les mystérieux nuraghe sardes (de ligura, de ligura, lyurag ) , les turghii corses , ainsi que les talayots des Baléares,  ne sont-ils pas tous  des bâtiments en forme de barques (aux Baléares , on les appelle naveta, petit navire) renversées en signe de mort comme au nord du Tibet et   aux Orcades , il  y a 5000 ans ?
L'appellation de naveta (« navette ») procède de la ressemblance de ces édifices avec un navire la quille en l'air. Cette forme était celle des maisons de l'époque de ces monuments. À Majorque et à Minorque, il y a plusieurs dizaines de navettes (petits barques), dont certaines à deux niveaux, le premier pour le pourrissement des chairs des cadavres entreposés, le second pour la conservation des ossements   La datation par le radiocarbone des ossements trouvés dans celles de Minorque donne une période d'utilisation allant de 1130 à 820 avant J.-C. Pour la naveta de EsTudons (de  (l)estrugons ) cette période est 1000-800 avant J.-C.
   Il faut voir dans ces navetas baléares  la barque renversée en signe de mort de son propriétaire, avec l’écope, le plat , l’écuelle, l’huile pour affronter le soleil de l’au-delà, le tout étant caractéristique des Ibères ou Ouigours.
Le mot  « taula » qui désigne à Minorque les mégalithes en forme de marteau, comme en Asie mineure où ils datent de
-10000 (voir mon blog Les colonnes d’Hercule véritables sont à Minorque) est apparenté au grec steleva qui désigne le manche d’un marteaustèlè, dorien stala, éolien stavla,stalla avec deux a longs  correspondant au  latin stela, de staala une colonne, une stèle.  Il faut le rapprocher du latin stolo, de stavlo,  stolonis, rejet, drageon, comme stipula,  chaume, éteule, c’est-à-dire « chaume qui reste après la moisson faite » (Littré), de stivulus.  Taula vient de (s)tavla ,taula, ,désigne le manche d’un marteau et, par  une métonymie doublée d’une métaphore, un marteau, un menhir en forme de marteau.
On a retrouvé à Minorca près d’une trentaine de  taulas qui ont survécu et  274 « talayots », bâtiments coniques à  usage funéraire. Talayot est une métathèse de  (lais )trygonès aboutissant à  tru(gonès)laïs, tr avec  r voyelle donnant ala , tala et avec prolepse du u de tru  +lyiavs, talalyias, talayaus , talayot,  ethnonyme   apparenté à Lestrygones, ainsi qu’ au nom de l’ Espagne Tarraconnaise (de Tarragonès) et au nom d’ Aragon.  Dans le monde égéen, le mot tholos désigne une rotonde où l’on  met quelque chose de précieux et vient peut-être aussi de thalayaus  donnant par assimilation vocalique  thaul(ay)-os, tholos. Malgré tout, à cause de la forme, le mot a pu subir l’attraction sémantique de thulakos, panier en osier tressé en cône pour la farine ou le grain.   
Il ne faut pas confondre ces huttes à toit conique des Orcades destinées à l’entreposage des cadavres (en Sardaigne, les nuraghe, à Minorque les talayots, en Corse les turghii)  comme les Tours du silence en Inde et en Perse,  avec les moulins  en pierre  appelés torre en Corse, en Sardaigne et aux Baléares. Le mot  torre est apparenté au grec  thulakos ou thulak-s, sac à farine, panier rond, boisseau de farine, employé par métaphore à cause de la forme conique de l’édifice. On part de thul(akei)dès,  toldes , torre; avec le suffixe de  ressemblance ibère en -eidès,
On trouve l’ancien nom de cet édifice sous la forme altérée de Torralba , la tour blanche, près d’une des plus fameuses taula  de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne  une Torralba  ): ce n’est pas la tour blanche, alba en latin, mais la trace de toralba , de thula(kei)dès,  tolade, que la contagion sémantique du mot signifiant blanche,- la couleur de l’édifice au surplus,a altéré en toralba.
Pareillement, dans la commune d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient en réalité de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture, d’’épi. Les Pierres Plantées,  Pantellaria  (de plantellaria) en Sicile ou Pancheraccia en Corse, puis, par incompréhension, les Pierres Blanches, comme  à Pléneuf dans les Côtes-du-Nord, sont nombreuses.


Un complexe d’origine ibère dans le Pacifique en Micronésie.
Jacques de Rosamel  l’observa en 1840  (Pohnpeï Micronésie 1840, p. 102), mais la description la plus éclairante  du site me semble avoir été donnée par James F. O’Connell, dans A residence of eleven years in New Holland and the Caroline Islands, being the adventures of James F. O’Connell, 1836, réédition américaine, p. 210, que je traduis librement : « La muraille extérieure ferme un espace d’environ un mille (I, 5 kilomètre ) de circonférence .Cette aire n’est pas vide, mais,  à environ vingt  pieds (6 mètres) de distance du mur extérieur, il y en a un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite,  à la même distance,  un autre, et encore un autre, au nombre de cinq ou six [cinq en réalité]. Le mur de l’enceinte centrale ne renferme qu’un espace d’environ quarante pieds (12 mètres) de côté et il est parfaitement carré … Sur le mur extérieur, quatre piliers carrés, partie autrefois  d’un portique ou d’un élément d’architecture comparable [à comparer avec le portique en pierre de Tonga, d’origine ibère aussi], traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée haute]. L’entrée, ou l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre pieds (1, 2 mètre) de haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant, mais,  après avoir remué des broussailles, nous avons découvert une entrée au coin du mur, à droite de la première entrée. Après l’avoir empruntée,  nous avons trouvé une ouverture dans le mur suivant, mais à gauche cette fois ; et ainsi de suite : nous avons trouvé les portes alternativement à droite et à gauche avant de pénétrer dans l’enceinte centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, nous avons découvert, grâce à la chute accidentelle d’une pièce de bois, une crypte.
 «  Les bras de mer étaient autrefois des passages secs, que l’eau  a envahis, en raison de la proximité de l’île par rapport au récif de terre… Dans l’un des arroyos  sur cette île des Ruines,  se trouve une énorme pierre carrée ». Cette « pierre carrée » est située dans l’arène ou canal  qui se trouve entre les bras, seul endroit où les prêtres peuvent marcher. Elle  était peut-être un autel devant lequel se déroulaient offrandes et cérémonies.  
La crypte est mystérieuse.  J. O’Connell y a trouvé un squelette de chef, mais très récent. Contrairement à son opinion, je pense que, comme aux Orcades,  la crypte avait la destination de conservatoire de  squelettes. Nous devons la comparer avec d’autres cryptes de pierre, plutôt rares dans le  Pacifique. Il en existe à l’île de Pâques  où Thomson,  p. 81, découvrit « un immense dallage en ruines, de type non polynésien, qui comportait des maisons de pierre à double pointe [ en forme de barque renversée  avec pour extrémités la  proue et la poupe) et qui s’étendait sur près de 2 kms,  le long de la haute falaise de la côte nord- ouest. Chaque demeure était pourvue d’une crypte qui,  parfois, était couverte d’une arche soutenue par une belle pierre en clef de voûte et qui était destinée à abriter les statuettes représentant les morts.  Beaucoup de ces maisons ont malheureusement été emportées par l’érosion et les tremblements de terre ». La crypte a une voûte à 3  ogives et 4 voussoirs.
L’ensemble micronésien était l’œuvre des Ibères en l’honneur de leur dieu super- poulpe ou super- calmar géant, Architeuthis dux, Akkoro (de Ligurus) dont c’est la représentation architecturale. Les Ainous au Japon appellent cette divinité Akkoro (de Ligurus) et lui attribuent la couleur rouge du calmar lorsqu’il est mort. Akkoro est devenu akku –akku à l’île de Pâques, où les Polynésiens qui ont pris la suite des premiers occupants lui ont rendu à leur tour un culte (voir mon blog sur le secret des chapeaux des statues de l’île de Pâques). Ce qui est est intéressant pour nous dans ce complexe cultuel est la fonction de ces cryptes à voûte ou arches que nous retrouvons aux Orcades grâce aux fouilles.
La voûte a été inventée par un peuple d’origine ibère,  les Etrusques,  et elle leur a été empruntée par les  Romains .La
voûte est le trait architectural marquant des  tombeaux   orcadiens.  Je pense que le trésor monétaire et sacré de la tribu y était entreposé, à comparer avec le rôle des tholos égéens, comme le trésor de Delphes.
Les figurines en cire  qui représentent les ancêtres défunts ornent  et qui sont placées dans ces cryptes, aux Orcades comme ailleurs. 
Avec les rites autres que la momification, la forme du défunt disparaît et surgit le désir de conserver son image. A Rome , dans l’atrium, sont posées des imagines des ancêtres défunts,    c’est-à-dire des représentations initialement en cire , puis peintes, qu’on portait lors des processions funéraires ;. Le rite était d’origine étrusque, comme le mot imagines lui-même (grec eikôn) , qui vient de imagin-, à rapprocher du sanskrit dhehmi, de dheighwmi , ou du sicilien d’origine ibère daggus, daggudos, qui désigne des poupées en cire utilisées dans les sortilèges amoureux, mot que nous connaissons grâce aux idylles de Théocrite. Imagines ( ghec eikôn, génitif grec eikonos, de (dh)igon-) vient de dhigh°man-, avec prolepse de ma. Le  correspondant latin semble être figurae, de dhigusae , d’une racine dheighwmi , façonnervavec de la terre, qui a donné le latin fingo, le grec teichos, rempart, l’osque feihuss, murs .Le nom grec du fabriquant -marchand de ces poupées de cire était koroplathos , koros ,arcadien korva, ionien kourè poupée , jeune, venant de ligoros.
daggus, daggudos, radical dagud- désigne une poupée de cire représentant l’ancêtre mort, puis une poupée à des fins magique
d’envoûtement (en la piquant avec  des aiguilles) . L’usage du  mot a eu une  grande extension. ce qui nous donne le nom du sorcier masqué  de Nouvelle-Guinée –Papouasie, le  douk-douk, le doghi océanien et amérindien au sens de sorcier en Amérique du sud cf mon article dans le bulletin n°45 de la société d’études historiques de la Nouvelle-Calédonie, 4e trimestre 1980, « le doghi calédonien, la hache –ostensoir [tiki] et leurs parentés australiennes et amérindiennes », la poupée  appelée doghi ou toghi  dans le Pacifique,ou encore, le zombi ou mort-vivant, envoûté  et pouvant transmettre l’envoûtement du Vaudou  (de l’ibère daggoud, douggou, ggoudou par métathèse , voudou ) antillais. On a rapproché l’arabe tbib, sorcier, et l’argot militaire toubib, marabout, rebouteux, ainsi que le terme de respect en Afrique vis- à- vis du maître blanc,  toubab, proche du tahitien toupap- ahou, mort (ahu)-sorcier.  Mais comme zombi peut-être ces mots viennent-ils tous les deux, ainsi que l’arabe tbib , de tobib, de tagid, de daggud.Voici comment Homère évoque le somptueux palais de Circé, avec ses baignoires ,dignes de l’époque mycénienne et d’une haute civilisation matérielle, avec, à l’étage, ses galeries et ses terrasses en pierre d’où tombe Elpénor.

Au  chant X, il y a des vers obscurs, mais importants, les vers  210 et 211, répétés en 253-254. Voici ma traduction : nous avons trouvé  les  belles maisons de Circè bâties en briques de  pierre polie (la douzaine de monuments funéraires à coupole et à voûte et le palais de Circé) en un lieu ceint d’une muraille et abrité. La traduction  est en accord  avec ce que nous révèlent  les fouilles.
Voici la justification de ma traduction :
 Texte classique :
Euromen (ou euron) en bèssèisi tetugména dôma        /
ta kala Xestoisin laessi periskeptôi eni chôrôi.
Il nous faut  d’abord comparer ces vers avec les vers 64 et 79  du chant XII, 79 : pétrè gar esti, perixestéi eikuia , « en effet il y a une pierre polie, semblable à une galerie de pierre très polie (perixustei , je corrige perixestei en perixustei). »
 ll faut  corriger ces vers  ainsi :
 « euromen bèssalèssi (bèssalon désigne une  brique) tetugména dômata  ta kala » , nous avons trouvé les  belles  maisons de Circè bâties en briques de pierre polie (laessi, datif non de laas, mais de lis, pierre polie, lauze , plaque  de couverture ) ;
 teichioentin skepanoi te eni chôrôi.
Teichioentin,  datif masculin singulier de l’homérique  teichioeis,-oessa, -oen,  fortifié de remparts,  peri (tmèse, à relier avec  péri-teichioenti,cf.  périteichidzô)  ,  skepanoi te eni chôrôi, en un lieu ceint d’une muraille (périeichioenti) et (te) abrité.
Le mot bèssalon est un hapax légoménon, employé par Alexandre de Trailles, médecin en Lydie au VI è siècle et , sous la forme bèssalalôtos, -è, -on , par  Porphyrios de Tyr, philosophe néo-platonicien (224-305) .
Les vers qui précèdent ont été traduits de façon fort désinvolte par V. Bérard : « en un val, nous trouvons une belle bâtisse aux   murs de pierres polies, en un lieu découvert ».
Les fouilles montrent que le palais de Circé était un  bâtiment avec  un toit fait de tuiles de pierre polie blanche (comme en Belgique aujourd’hui) soutenues par des poutres,  Cela  est singulier à l’époque, si bien que ni Victor  Bérard, ni les scoliastes, ni la plupart des archéologues n’ont reconnu le mot grec bèssalon  qui désigne une lauze. .A l’époque, le toit était fait de chaume. 
 Ce  mur si épais (10 mètres d’épaisseur) que la fouille nous a révélé et qu’on a appelé la Longue Muraille des Orcades nous amène à nous interroger sur sa fonction : a-t-il été conçu comme un brise-vent ? A-t-il, vu son épaisseur insolite, été bâti pour résister à une nouvelle inondation, au retour de quelque déluge ou tsunami ?
Le vin pramnios, Odyssée, 10, 235 et Iliade 11, 639.
On n’a jamais jusqu’ici trouvé l’origine géographique de cette mystérieuse boisson enivrante chère à Circé. En effet, il s’agit peut-être d’hydromel, et (to) pramnios vient d’un radical kwsr voyelle (à rapprocher u grec to krama, boisson à base d’alcool) + un suffixe en –mn indiquant pour origine la ruche, les abeilles et le miel et à rapprocher du grec to smènos, dorien  smaanos, latin examen, de saamen avec e prothétique, essaim, ruche, du sanskrit soma, de seuman. La labio-vélaire qui donne le p de pramnios  en ibère a produit en gaulois un k,  curmi, et fourni les noms  de diverses variétés de cidre,mot venant lui-même du  grec et latin sicera emprunté par l’hébreu chekar , à rapprocher du  gaulois cerevisia ou cerevesia, cervoise, qui, comme sicera de s°kesa, (et comme notre mot cidre , jus de pomme ou  de poire fermenté ) , vient de kws r voyelle + suffixe -wes-.è rapprocher du nom des insectes piqueurs,  grec spheks, génitif,  sphakos, de kswesphos (onomatopée imitant le bourdonnement), latin vespa,de svesph guêpe, Le nom  a pu désigner aussi  une boisson fermentée à base d’orge  comme notre «  whiskey ». Il faut rapprocher le  réseau lexical  du vinaigre, latin acetum, grec ta oxa, vinaigre de vin de palmier,
Le statut de Circé : prêtresse- reine,  reine ou déesse ?
Circé est certainement une reine, mais pas seulement ; elle est aussi une prêtresse, donc une prêtresse du dieu de la mer.  Ceci évoque pour moi la statuette retrouvée dans la civilisation de l’Indus à Mohendjo Daro (de adusa , rivière en langue ibère, cf. daria) qui, selon les autochtones et à la colère des archéologues qui le contestent,  représentait un prêtre-roi d’il y a  -2000 ans. La civilisation mycénienne que Scliemann  et ses disciples ont  cru retrouver dans l’Iliade et  l’Odyssée et dans les ruines ’Hissarlik et dont on a contesté la présence  est bien une civilisation de Mycenes , mais debvla Mycenes du nord  et plus ancienne, datant d’il y a 5000 ans environ.




lundi 17 avril 2017

Version 2017 corrigée de mon Essai sur la toponymie corse d’origine basque et ibère, en 3 parties. ; Première partie:

        Version 2017 corrigée de mon  Essai sur la toponymie corse d’origine basque et ibère, en 3 parties.  ;
Première partie: le souvenir des  Boïens,  des Turdes ouTorréens,des Etrusques ou Lusones,  des Lestrygons ou Ostriconi  ou Ocricoli,  des Phéaciens , des adorateurs du Serpent à aigrette (les Cossons) ,  des Pélasges , des Cariens . 
La civilisation ibéro- basque comprenant les Canaries,  les Baléares,  l’Italie appeléevalors Ausonie (de aus [tryg] on-(ta)nia, le pays des Lestrygons), la Sicile (Siculus, de ligurus, Iapyces , de (l)i(k)abyle , de  ligure,cf.Lilybée ou en grec lilubaios,métathèse  de ligur-l, li- ru gwai Syracuse , de ligur ta(nia), puis avec métathèse du r et du  g,  siragus  et Trinakiè chez Denys d’Halicarnassemétathèse de (les)trigon ,
Trinak-+ (tan)ia, pays ), de l’Albanie , de Albianos (cf . le nom de l’Angleterre, Albion)de  ligurinos, ligvarinos,libua(ri)nos, le ua se diphtonguant en ia,  libianos , avec métathèse vocalique  dans labianos, avec prolepse du  i qui se trouve dans  li, i qui se ferme en  e, puis s’ouvre  en a et donne  albianos, -comme le nom de  l’île d’Elbe [Ilva en latin, de ligva, -ligure,cf .  Ilpa en Bétique, citée par Pline l’Ancien, 3, 11 ; le nom des îles lipari, de liguri et le nom des Ilvates de Ligurie, devenu aujourd’hui Levie  vient de ligure, de ligurinos,  lebu(r)ia(no)], Albanie qui , en albanais,  s’appelle Shq-iperia, où l’on reconnaît basque et ibéria ) ;
Les Balkans , dont le nom està rapprocher de celui de la Kabardino-Balkarie, de Gorgoduina donnant ga(r )garduina , puis kavardina et de barkarie, garga(dui)na, barkania, balkania., cf.  Bulgarie , Bosnie de Bosôna, de gorgsobina, b(ig)o(rg)sonia avec métathèse du s, boso(g)ona, d’où le o long, cf. le nom de la Bétique ou ba(s)atika, de de gargsabina, karksabina , avec métathèse  bikasana, bisanaka, puis,  avec prolepse du s qui  évolue en t,  b(i)a(n)asika, baatika,   Herzégovina, de gorgsobina.
 La Syrie , de liguria, si(guria , l’Assyrie avec a  initial (article),
l ’Egypte et toute l’Europe, y compris l’Angleterre ou Britania, l’Ibéri-tania, le pays (tania) des Ibères, l’Irlande ou Ibernia , de ibertania, pays des Ibères,  les Hébrides, de ibérides, l’Ecosse, de (ba)scot, la Scandinavie,   de (ba)scandinadia, fut,  il y a  quelque douze  mille ans,  une aire linguistique unie, malgré les variantes dialectales, avec une unité culturelle profonde en tout cas.
Deux étymologies difficiles, Chypre et Malte, îles ligures.
 Malte doit être comparé au nom de l’île de  Mutilènè, Mytilène, de (ta) mia, pays , et de ligures, de mia-gurna,gu donnant tu , puis ti par métathèse vocalique,  li(r)na. Le nom grec de  Malte est Melita(na), de (ta)mia, pays, et de ligure,de ma-li gurna, maliturna, malita(rna).
Le nom grec de Chypre,  Kuparidos, au génitif, de li –gur°nos, ar notant un r voyelle, lugirnos, kubiri dos , lese nasalisant( nos).  La ville chypriote de Kithère  vient de ligure.
Lesbos vient d'une métathèse de lebsos, de legwsos, ligwsor, ligure.
Stromboli, l'île éolienne, connue pour son volcan, en grec Strongulè, vient de métathèses de lestrygon. Le nom des volcans vient souvent du nom des premiers occupants,mais avec des métathèses destinées à éviter la fureur du dieu. Le mot volcanus lui-même vient de  (g)org(o)dui)na, avec prolepse du dv, dvolkan-usAinsi, en Islande, le nom de l'Hékla vient de  gorgobina,  (g)e(r)g(o)l(in)a , ekla, gorgobina . De même pour l'Etna en Sicile, de 
(g)e(rgo)du(i)na , edna. Le nom du  Vesouvios, à rapprocher de Evisa, s’analyse comme  venant de ebusa, l’ibère, de ibesa, par prolepse du u ,  ubisa, vevisa , par métathèse vesiva, vesavios,  vesovi-os. Le dieu des volcans est appelé en grec le ligure, Héphaïstos, éolien haaphaïstos, de ligustus, de (l)ibustos (l)aaiubustos,avec métathèse du ai : haubaistos ,  haaphaistos,
Certains noms de plante comme le troène , du francique trugin, de laistrugon, en latin ligustrum,  la livèche, du latin ligustica, ou le cyprès,grec kuparittos , latin ligustrum (voir l'origine du nom de Chypre , ligure, plus haut) ,  substitut de la rame en pierre qui était plantée au sommet du tombeau d' Elpénor pour l'aider à naviguer dans les eaux de l'au-delà (voir mon blog sur les ruines du palais de Circé retrouvées aux Orcades) , le kupros, une sorte de henné ou d'arcanne odorant, doivent leur nom à leur utilisation  par les Ibères. 

Etymologie nouvelle (et non phénicienne) du nom de l’ESPAGNE.
Je m’attarde d’abord  sur l’étymologie contestée du nom de l’Espagne, qui signifierait en phénicien, pour certains, le pays des  lapins par assimilation de ceux-ci à une sorte de gerboise de Phénicie. Mais, selon moi, il est possible de faire remonter Hispania à ibera- tania, le pays ibère,  le rhotacisme amenant ibèra à devenir ibèsa,  hipesa,puis par métathèse de ps, hispa  + (ta)nia, pays. Les Pyrénées, grec ta Pyrènaia,latin Purenaei ,   viennent de (li)gurinai, les montagnes ligures.
Les Baléares.

Le nom d’ Evisa en Corse et le nom d’Avapessa dans le Cap corse sont à rapprocher du nom d’une des Baléares, Ibiza, de ibéra, en latin  Ebusa, de ebura,  de ibère, ainsi que du nom latin  de Trevir, de tevisa, tibère, aujourd’hui  la ville de Trèves en Allemagne.  Le nom d’Evisa est aussi  à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Trevisa en Italie, de Thiasi,  de thevisa, thivesa en Sardaigne, puis par métathèse vocalique thavasi. Evisa s’analyse comme  venant de ebusa, l’ibère, de ibera, par métathèse abira, abisa, evisa.  Avapessa s’analyse comme venant de ebura, de ebusa, l’ibère : epesa, puis,  par harmonisation vocalique, apasa, le a initial se triphtonguant et se vélarisant avec un v médian  quasiment toujours en langue corse et donnant ava. Le tr initial de Trévise, le th sarde , le th de Thèbai  Korsiai, en Béotie, de thebisa , - toutes des créations de la  tribu des Boïens (vor mon blog sur les Boïens et leurs souterrains, en liaison avec la circoncision) , -avec la terminaison en –ai de collectif ibère prise à tort pour un pluriel, amènent  à reconstituer pour Trevisa un art ebusa, le dragon  ibère, art venant de gadr, gart,dragon,  métathèse de drakon, dragon, donnant gondra, gadr. 
Mais c’est l’ensemble sardo- corse et de laTarraconaise espagnole
 ( cette dernière , que l‘on devrait étudier en détail au livre III de Pline l’Ancien , ce que, je le confesse,  je n’ai pas fait ), qui va nous intéresser au premier chef,  et il est grand dommage que ce que nous allons essayer de faire pour la Corse n’ait pas été tenté à partir de la Géographie de Ptolémée pour la Tarraconaise ibérique. En revanche,  le sarde a été mieux étudié que le corse, notamment par  E. Blasco- Ferrer qui a, en 2010, fait pour la toponymie basque de Sardaigne ce que nous tentons ici (Paleo-Sardo : le radici linguistihe della Sardegna neolitica).  Le prince Louis- Lucien Bonaparte, corse et  basquisant , a tenté , le premier, ce rapprochement linguistique , dans ses  Remarques sur les dialectes de la Corse et sur l’origine basque de plusieurs noms locaux de cette île, dès 1877  en  rapprochant  les toponymes basques et corses  (par exemple Ghijon de Ghizone, Guethary de Guitera etc.).Voir mon blog sur le Prince Bonaparte et son étude sur des mots d’origine basque dans  les dialectes corse.
L’ADN primitif des  Corse.
On a trouvé avec la momie d’Otzi, datée de – 2500 ans, le plus lointain cousin des Corses génétiquement, puisque son ADN renvoie aux Corses et aux Sardes. Cette momie a été trouvée à la limite de l’Italie et de l’Autriche et, en utilisant les travaux du grand ibérologue Jean Karst, on peut la rattacher linguistiquement  aux alpino- illyriens et aquitano-ibères.  A l’appui, Ibar et Iberus, fleuves en Illyrie et en Espagne (Ebre).Les Corses, les Sardes primitifs et l’homme d’Otzi seraient des Grouzino-ibères (Grouzines  ou Géorgiens dans le Caucase), une « race intermédiaire entre bascoïdes et Carthvéliens [ou Cariens] »
Quelle était  la couleur de la peau des Ibères originels ?
Q’appelle-t-on ethnie ? Un ADN pour lesvéléments physiques ou race c’estè-dire une stabilisation statistique composée d’éléments hétérogènes et susceptible d’évolution,et une langue héritée. Mon père appartenait à l’ethnie corse.On distingue, de façon très primaire,  le Corse des montagnes, blond, grand, aux yeux bleus d’origine ibère et le Corse méditerranéen brun et de taille moyenne.
Les Ibères sont de couleur blanche,ils ont les  yeux bleus ou verts , le  nez aquilin, le teint rubiciond ou parfois bazané, mais, indépendamment des invasions sarrasines qui ont pu introduire et laisser  des cheveux crépus et un teint brun clair, il y a un teint café au lait qui vient des certains Ibères eux-mêmes. En effet,   Amédée Thierry nous apprend,  dans son  Histore d’Attila, 1864, tome I,  p 7.que  les Ouigours ou Ibères  « se divisaient , dès le IVe siècle, en deux grandes branches qui n’avaient plus entre elles que des liens extrêmement lâches si même  elles en avaient ;  qu’un  rameau oriental ou caspien [caucasique] portait le nom de « Huns blancs », par opposition au  rameau occidental ou ouralien  « dont les tribus nous sont représentées comme basanées ou plutôt noires. » En Corse ce sont les ouigours blancs qui ont prédominé,  mais  l’autre rameau noir est aussi présent comme au Portugal, ce qui explique cette couleur café au lait résiduelle 
Il existait une autre sources de métissage :lorsqu’on constate une couleur , non pas café au lait ou basanée, mais jaunâtre : il s’agit du legs des invasions maures ou sarrasines  dont le but était d ’emmener en esclavage  des Corses et s’accompagnaient du viol de femmes corses. Le cas échéant, il peut y avoir des cheveux crépus ou frisés émanant de la déportation de Guadeloupéens et d’ Haïtiens en Corse de 1801 à 1811. De 1500 à 1830 la traite arabo -musulmane  a été étudiée par Davies dans Esclaves Chrétiens, maîtres musulmans, L’esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800). Dans la région d’Ajaccio, le métissage moresque ou morisque provenant d’esclaves subsahariens s’explique par le fait que  les envahisseurs  barbaresques s’y étaient installés quelque temps après avoir tué nombre d’hommes et enlevé des enfants, comme Pierre Paul Tavera (1518-août1 558), dit Hassan Corso, né près d’Ajaccio à Tavera, enlevé à 5 ans et  emmené à Istambul. Il espérait être nommé  caïd d’Alger par le pouvoir ottoman; mais le divan nomma un turc de race. Il se rebella et, vaincu, sera affreusement torturé pendant 3 jours  avec des  crocs de fer.
  Dans la région de Sartène, en 1550, sous le commandement de Dragut, il fut fait 130 esclaves ; en novembre  il y eut 15 morts, tandis qu’en 1745, il fut fait 130 esclaves, en 1549,  80, en 1583, 450 .Jacques Senti ,  enlevé à 9 ans dans la région de Sartène, règnera à Tunis  sous le nom de Mourad Bey de 1623 à 1631.
Dans la région de Calvi , à Monticello l’expédition algéroise  d’Hassan Pacha en  1582  fit 400 esclaves  ; dans les  champs de Corbara près de Calvi , en 1751 , où ils cultivaient leurs champs , le couple Franceschini  est capturé par des pirates tunisiens. Une fille, Davia (la maison de son frère s’appelle « a casa di i Turchi »), leur  naît en Tunisie mais au cous de son retour en Corse elle est à nouveau capturée par des pirates marocains qui la présentent au sultan : elle sera l’ornement de son harem ; tous ces pirates  ont laissé en Corse des enfants émanant surtout de subsahariens déjà métis ou noirs (Mali). Les patronymes d’Albani , de Cuglioli , Coulogli et de Cugola (matronyme sarde)  étaient portés par les enfants des  janissaires albanais (Albani) ou métis de subsahariens noirs (du turc kogh -ohle , fils d’esclaves.
Signalons encore Passano qui deviendra en 1820 le chef de la flotte d’Ali Pacha.
Pour ceux qui s’en étonneraient, j’ai classé l’étrusque dans un pré-indo-européen (j’ai traduit un texte étrusque) voir mes blogs sur les indo-européens  et les ibères au teint basané) ainsi que l’ibère, le ligure et les langues basques et ouigoures. En tout cas, l’indo-européen, en particulier la branche comprenant le grec, l‘albanais a emprunté de nombreux mots à l’ibère. On peut se demander si une sorte de créole ou de langue véhiculaire n’est pas apparue, regroupant des éléments ibères (une haute civilisation indigène) et des éléments des envahisseurs indo-européens. Les ibères d’origine, avant le métissage, ; parlaient une langue dont drive le basque ;
Le sarde
C’est une langue romane, donc dérivée du latin vulgaire indépendamment de l’italien, avec substrat ibèro- basque. Plusieurs autres idiomes sont parlés dans l’île : le gallurèse au nord  et le sassarais  d’origine  corse, un autre d’origine génoise, le tabarquin, et enfin un dernier d’origine catalane, l’alquénois.
Le corse moderne.
C’est un idiome qui est parlé en Corse et dans le nord de la Sardaigne (gallurèse et sassarais) et qui est dérivé du toscan, lequel a donné ce qu’on appelle l’italien littéraire,  avec un  substrat liguro-basque. On peut distinguer , outre le gallurèse et le sassarais, le sartenais, la parlure de Taravo, la parlure de Vico et d’Ajaccio (ma parlure paternelle, qui s’étend jusqu’à Vezzani et à Pancheraccia, avec substrat liugure ), celle de Vénaco,  celle du Cap corse et de Bastia, le balanin. Mentions à part pour la parlure de Bonifacio, influencée par le génois, maisqui a surtout gardé un fort substrat ligure, comme celle de Bastia, principalement influencée par le toscan..
La langue corse primitive
Ce n’était pas une langue indo-européenne comme le latin, dont le toscan ou italien est dérivé, et comme  le grec ou le gaulois, mais une langue ibère, apparentée à la langue basque et au ouigour.  Le plus bel exemple de substrat linguistique ibère en  espagnol est le mot espagnol porro pour désqigner le chien (de trait originellement) :  alors que le mot latino- grec signifiant chien , canis , est présent dans toutes les autres langues romanes,  il se retrouve en lappon sous la même étonnante forme porro , où il désigne un autre animal de trait, le renne. Le Grec Pausanias au II e siècle après J. C. (X, 17, 8-9) nous a laissé un mot de ce langage premier des Corses, le mot balaroi, qui signifie exilés,  comme le mot grec ekbalomenoi, d’un radical gwl, correspondant au grec arcadien -dellontes, au sanskrit gala-ti et au lituanien gule-ti.  Avec le mot muffolo, le mouflon, cf.  grec mèlon, irlandais mil, vieux norrois smale, radical mohw-lo, c’est tout ce que nous savons expressément du corse originel, d’origine basco-ibère, soit deux mots.
Observations sur la phonétique historique ibère : 
consonantisation du u en v avec développement de la  voyelle a, avant et après ce : lu dans lusi donne lavasi  , cu donne cava ;
apparition d’un v épenthétique entre deux voyelles et fréquente transformation du v en ;
métathèses très fréquentes ;
l r ,  n et interchangeables ;
nombreuses consonnes à appendice sifflant ;
devant N, apparaît souvent un R épenthétique .
Pausanias nous précise que l’île nommée Kurnos par les Héllènes avait reçu son nom des Libyens et que le nom de  Korsica.venait aussi des Libyens, c’est-à-dire des   Ligures (ce  ne sont, ni des indo-européens, ni  des Gaulois, mais des  Ouigours ou  Ibères, proches parents des Basques). Libye est le même mot que  Ligurie ou Nubie ou Namibie (métathèse vocalique et l et n interchangeables). Dans la même série on a liburna, Livourne, Ligusticum (troène) , Ligustica, (livèche), le vent libèccio (de libycon), Tibullus,  etc.
L’écriture ibéro-étrusque.
Elle est composée de pictogrtammes commer ceux de Frisgada en Corse, et on a récemment pu déchiffrer une inscription de l’île de Lemnos, de rasna (nom que les Etrusques se donnaien, de  qui s’est révélée écrite dans une langue voisine de l’étrusque.



                             La linguistique commence maintenant !


 Les Boïens et leur ville de Gorgobina : leurs migrations en Corse et le fait que ces Ibéro-basques appelés Libyens (Ligures) par Pausanias  ont donné à la Corse ses deux noms de Corsica  et ce Kyrnos, ainsi que les noms de nombreuses cités (voir mon blog sur les Boïens). 
Les Boïens ,  dont la capitale en Gaule avait nom Gorgobina selon César,  ont  laissé en  Corse trois noms aisément  reconnaissables: (Sarrola- , diminutif du mot basque  sari,valeur, prix, place de prix ) Carcopino , de Gorgobina ; Carbini (région de Sartène),de ghor(gho)bini , et Bavelle, cf. le nom de la Bavière, qui signifiait d’abord  la patrie des Boïens, de bavaria , bavalia .
ETYMOLOGIE DU NOM LATIN DE LA CORSE , CORSICA .
Surtout les Boïens laissent son  nom à la Corse, Corsica , en liaison avec leur divinité Gorgobina (devenue Orcus, le dieu des morts,  en latin, qui nous a dnné notre mot français ogre).
 Pour comprendre l’étymologie de Corsica, penchons –nous sur les autres occurrences du radical  kors-: 1) Korsiai est le nom d’une cité béotienne (la Béotie,du grec Boiotis,génitif Boiotidis, étant  le pays , -tania devenu tidia , - des Boii ou Boiens, -   comme l’Eubée en grec Euboia, comme CorsiaeThebae, la Thèbes corse, Thèbes étant à rapprocher du nom de la ville corse Evisa, de ibéra, du nom d’une des Baléares, Ibiza aujourd’hui,  en latin  Ebusa ,de ebura,  de ibère,  de Trevir, de tevisa, tibère,  la ville de Trèves en Allemagne. . Le nom d’Evisa est aussi  à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Thiasi,  de thevisa, en Sardaigne, puis par métathèse vocalique thavasi et de Trevisa en Italie. Le tr initial de Trévise , le th sarde , le th de Thèbai  amènent  à reconstituer pour Trevisa un art teburai, le dragon  ibère, art de gadr, gart, métathèse de drakon, dragon ; 2 Kosôtè,  
 de korsôdui(‘na), korsôdi, korsôti,  est  une ville de Mésopotamie, citée par Xénophon dans l’Anabase,1, 5, 4, qui nous amène à postuler un gorgsob(in)a . Nous avons aussi des variantes corses  avec le nom d’une commune corse, Corscia, de gorghsia, cf .le nom de la ville béotienne   Korsiai, avec le nom du  Cap corse, de gorghsia, qui signifie, non pas un cap de la Corse, ce qui n’aurait rien de rare dans l’île et sertait un truisme, mais mais un  cap occupé par les Boïens corses, adorateurs de la divinité Gorgobina. Ainsi, le nom latin Corsica vient de Gorgobina, où le second g est en réalité une consonne avec sifflante gs, ghorgs- puis par prolepse  du s avec développement d’une voyelle d’appui i,  ghors°gha,kors°ka , korsika.
Le cap Corse signifie, non un cap corse, ce qui n’aurait guère de sens en Corse, mais le cap aux éperviers, par confusion entre le mot corse et le mot  désignant l’épervier, khsikerwa, puis,  par métathèse du s et du w,  (ki)korsa,  en grec par métathèse  ierak, de kisorak, à rapprocher de la série du grec korônè, corneille, koraks , corbeau, latin corvus, corbeau, cornix, corneilleLe Cap Sarde en Sardaigne signifie aussi le cap aux éperviers, pour les mêmes raisons, de (k)sar(w)ka, avec métathèses du k initial et du w, kw donnant dh ou th .  Le mot s’est confondun avec Sarde. Le Cap Sacré, le fleuve Sacré ont la même signification, le mot sacrum en latin, signifiant sacré, savoir ksiros, cf. sanskrit isirah, grec hieros, de hiseros,  venant par métathèse (ksaron, puis sakron) du nom de l’épervier, l’oiseau de proie qui avait la charge de dépecer les morts avant l’inhumation secondaiore, comme en Perse ou aux Indes chez les Parsis.
La confusion sémantique entre le sacré et l’épervier  s’explique d’autant plus facilement que les Ibères pratiquaient l’inhumation secondaire des seuls ossements et laissaient les éperviers dévorer les cadavres dans un lieu dédié à cet effet.
ETYMOLOGIE DU NOM GREC DE LA CORSE,CYRNOS.
 Le nom grec Kurnos, Cyrnos, a une autre étymologie. Il vient de (li)gure, (li)gurnos,Kurnos,  cf pour le suffixe en –n ligurinus, de Ligurie,   Liburnia , de ligurnia (pays entre l’Istrie et la Dalmatie), les Liburnides, îles voisines de la Liburnie, et  Livourne,en italien Livorno , de ligurnus. Kyrnos est aussi le nom d’un fleuve arménien et d’une autre île près de la ville de Karystos au sud de  l’Eubée, chère aux Boïens. Kyrnos était à l’origine le nom de la région qu’on appelle la Cinarchie  ou la Cinaggia, ou Cynargia , nom difficile pour la seconde partie .  La première partie est  Kyrnos dont le  r a disparu par dissimilation. La seconde partie vient peut-être d’un mot ligure apparenté au basque artica en Navarre (cf . Artigue en Provence) et qui signifie un lieu sans arbres, nu, parfois défriché , avec u maquis(le mot maquis  vient du corse macchia, peut-être de ma, région,  et de  a(r)tica, nue),  La chaîne montagneuse principale de l’île s’appelle la serra Cinaggia, de kurn archia, interprété à tort comme celle qui domine  (grec archè) Cyrnos, mais le nom est à rapprocher du mont Artica,dont le nom désigne une montagne sans arbres  Aggia viendrait de artica (cf . le provençal garrigue) et Cinaggia désignerait le mont sans arbres des Ligures (Kurnos).

Le nom des Carnutes près de Chartres au nom ancien d’ Austricon, cf . Lestrygones, vient d’une métathèse de (li)kurnates,de ligurnaka,  pluriel en –aka , pet dénonce leur origine ligure que des noms comme Logron en Eure-et-Loir, proche de Logroño ,de Lau(stry)gones, en Espagne tarraconnaisqe, démontrent à l’envi. Carnac vient du pluriel ibère en –aka de (li)gur + tania ,  réduit à –n+aka .
 Etymologie du nom de  la Sardaigne, en latin Sardinia.
Le nom de la Sardaigne, latin, Sardinia cf. Sartène, vient, lui, de (ghor)gharbuina, ar étant un r voyelle et bu évoluant en d, cf  l’évolution inverse en latin duo et bis( de duis) .Gorgobwina donne
Gor(go)dina, dardania par assimilation  du g à d, et sordinia par transformation du  d en s, enfin sardinia par assimilation vocalique.  
    Le nom de la  Punta Sardegna en Sardaigne  signifie  peut-être, non pas  un cap occupé par des Boïens, mais le cap aux éperviers, par suite de la même confusion que nous avons observée plus haut entre le nom de la Corse et celui de l’épervier.
L’ancien nom de la Sardaigne  donné par Aristote, Ichnoussa , est difficile. Penchons-nous d’abord sur le nom d’un Troyen voisin de celle d’Enéeet ami de Priam  dont la maison est incendiée lors de la prise de Troie (de trugôn, laistrugôn) , Oukalégôn dans l’Iliade , III, 148, Ucalégon dans l’Enéide, II, 3 , 11 et suiv.,Selon une  scolie des  Phéniciennes d’Euripide , 26, il sera originaire de la Thébai (Korsai) confondue avec la Thèbes béotienne et le père du Sphinx. Son nom est parent de celui de Euskalduna, basque dans la langue basque,  et vient de (e)u(s)kalagun , le basque. Scherria, le nom de la terre phéacienne, est la côte sarde en face de Bonifacio et vient aussi de (eu)skar(du)na, skarnya, skarria. Le nom ancien de la Sardaigne , Ikhnoussa,vient de i (l’article ibère) et khnoussa, de
(eus)kalduna,lduna donnant nussa , par évolution du n en s. L’île
sarde était ainsi anciennement appelée l’île basque, euskalduna.
Le nom de Ligure.
Il n’est pas toujours facile à repérer, par exemple dans Ouigour, de ligur, dans ougro-finnois, de ou(i)g(ou)r  hongrois et de finnois,  dans Ibère, de ligur, et en pays basque même dans les patronymes daguèr, guibéry, guéthary , en Corse  Guitera, etc .   
Sisco vient ainsi de ligus(tania), pays (tania) des Ligures, sikus, siksu, puis avec métathèsedu s, sisku . 
Liste d’autres noms corses d’origine boïenne : La finale corse ne se prononçant plus, la dernière syllabe est notée artificiellement en –o au singulier, en i au  pluriel, ou en a, au  féminin ou,  comme en ibère, au collectif en –ai, souvent pris pour un pluriel.  
Balagne, de abala -nia : c’est la patrie des Avars ou Ibères, comme la Bavière et comme les Baléares, de balares, de abara-ria, (a)balar-a. La terre en langue ibère se dit ustania, itania, istamia et le mot revient souvent en toponymie, réduit à –nia (cf. Br-itania, Maur-itania, Kurd-isthan, Kurde étant à relier à Gorgobina) ou-mia, ou même à -ria. Le mot terre , ustania ou ustamia en ibère,sami en langue sami  près de la Finlande, est à rapprocher du sanskrit ksami, de l’avestique zam, du phrygien zemelô, du grec chamèlos,  chamai, du grec chthôn , du locatif  latin humi, à terre, humilis, humus, du phrygien gdan, de l’irlandais du (accusatif don), du russe ziom,etc.(d’une racine  gzhem /gzhom).
Balogna, cf.  Valognes, de bala-unia, le pays des Avars.
Carbuccia, de ghar(go)bu(i)soi, en liaison avec Gorgobina ; Calacuccia, de garraguccia, métathèse  de  gharaghs(ob)una, r voyelle développé en ra , avec prolepse du s :  garag(ob)usa;
Sari d’Orcini, de (gh) orghsbini, sari signifiant un endroit de valeur ;
Orezza, site privilégié pour un dieu des eaux thermales, de
 (gh)or(gs)ausia (prolepse du s);
Corte  et  (Cuttoli-) Corticchiato, avec métathèse syllabique de ghsia donnant cchia, le t venant du b, ghorghsiabina, puis corbicchia- , corticchiato, le to final venant de bsu avec prolepse du s;  
Carchetto (-Brustico, d’un mot ibère brustia  signifiant broussailes, maquis + suffixe -ico), de (ghor)garghsebsu(in)o.
Carghèse ,  cf. Carcès dans le Var,  le nom de Carthage, Karchèdôn ou au génitif Carthaginis ou en Chersonèse Chalkèdôn, la Chalcédoine, et Tartessa en Espagne,à rapprocher d’Artesse en Sardaigne. Carghèse est citée comme l’évêché de Tartèssa (cf Tartessa) par saint Grégoire dans ses lettres (I, 77) vers 591 après
 J. C., mais la leçon des manuscrits est malheureusement incertaine (Tainatissa, etc). De gorgobinaassa, kargessa ( suffixe en –-assa, maîtresse).
Il faut rapprocher Carghèse de Calagorris ou  Calaguris, aujourd’hui Calahore, la patrie de Quintilien en Espagne Tarraconaise, ou d’une ville homonyme,  toujours en Tarraconaise , devenue Lohara , de Calagonere et de Cagliari , de kar ligurai , le port (kar) ligure, en Sardaigne.
Calcatoggio, de  gargsobsu(n), avec double  prolepse du s donnant gargosauso,   gargotoso.
Talcini, où l’on peut reconnaître Gorgobina,  de garg(o b)ina  a laissé son nom à la pointe de Talsini, cf.Talllone de galgon(bi)ne près de Moïta, et Tolla, près d’Ajaccio, de (gar)gob(i)na , tolna .
Solara, de (ghorgh) sobina, solira, solara ;
Solenzara, de (ghar)ghsobu (i)ghsarna , puis soligsarna avec prolepse de ghar et de n  ;
Calenzana, de gharghso (bi)na, puis galsana avec prolepse du n ;
Sollacaro, métathèse de carrosola, de gharghsob(uin)a, gharghosoba,le b  devenant l.  
Lopigna, de (ga)l(g)obina.
Rutali , par métathèses, de  (go)r(g)obuina, (go)r(g)obuani, (go)r(g)odani,rotani .
 Opido près d’Aleria, dont le nom a subi  l’attraction de l’oppidum qui y existait à l’époque romaine, mais il est cité par Ptolémée sous la forme originelle  Opino, qui vient de (gorg)obino , à rapprocher du   nom d’une tribu cantabre d’Espagne que Sénèque a pu observer,  les Opinoi, de gorgobinoi, d’origine  ibère
Galeria, de gar (go) bina, puis galina, galira, galaria . Hérodote vers -425 citait (I, 165) Alaliè (Aleria) comme fondée par les Phocéens. Diodore de Sicile, au Ier siècle avant J. C,  écrit (V, 13,3): « il n’existe que deux villes (poleis) dignes de ce nom en Corse, savoir Kalaris  [Galeria ] et Nikaia [Vico]. Les Phocéens fondèrent Kalaris, les Tyrrhéniens (Etrusques et leurs alliés de Corse Turdéniens) Nikaia [Vico] ».Diodore a-t-il confondu Kalaris –Galeria  et Aleria, dont nous savons par Hérodote que cette cité fut fondée par les Phocéens Ou bien Galeria  fut-elle aussi fondée par les Phocéens comme Aléria ?
L ‘écrivain latin  Florus, au 2e siècle après J. C, cite [II, 21] Carala (métathèse de Kalara pour Kalaris, de Galaria) qu’il place en Corse ; on a voulu y voir Cagliari en Sardaigne dont le nom latin est Caralis, de même origine étymologique,  (gli étant un graphème notant un l mouillé), mais c’est bien notre Galeria au Ier  siècle,  le a se transformant souvent en e en corse,et étant parfois  affecté d’une diphtongaison en ia (Piana de peña).
Belgodère, de (i) ber et de gauleria, de (ghar) ghobuina, puis godira godera,  
Aleria, appelée Alèliè par Hérodote dans ses Histoires, vers -425,  en dialecte ioniendonc  Halaliè, Alalia ;  Halelia, doit être rapproché de Alesia , aujourd’hui  Novalaise en Savoie, l’Alésia de César .  Novalaise signifie le lieu sacré de la terrible déesse Gorgobina, où l’on fait les sacrifices en son honneur  (ibèro- gaulois medhio pris pour le latin medium, qui signifie centre). Halalia vient de
(gh)ara(go)bi(n)a, ; on retrouve le s  dans Alixia (forme de l’Alesia traditionnelle comme d’Alaise, commune d’Eternoz, pour Aligsia) , aralia,qui donne  Alesia ou en corse  Aleria . Voir mon blog sur les Man-dubii, dubii qui survit dans le nom du Bugey,  et Novalaise, l’Alesia de César.
Canari. Ce n’est pas une simple coïncidence si la commune corse Canari porte le même nom que les îles Fortunées dans l’Atlantique qui furent découverytes par les Ibères d’Afrique du nord, avant leur redécouverte par le templier normand Lancelot de Maloisel en 1312,  voir mon blog sur le vrai découvreur des Canaries. Etant rappelé qu’en corse comme en latin un s intervocalique se transforme souvent en r (gaulois Alesia at coprse Aleria ,etc), Canari recouvre plus anciennement un Canasi, resté dans un patyronyme corse. Les  noms de la commune corse et des îles atlantiques   viennent identiquement de gar (g)s(o)bina , le b se transformant en l ou r et donnant garsina, puis,  par métathèse syllabique de na, kanasi. La légende prête à la sirène  un chant merveilleux et la sirène des Canaries devait être quelque baleine  chanteuse : c’est elle qui a donné son nom à un oiseau chanteur de Malines en Belgique, la sirène [sirènos, de tsurhènos,  tyrrhénien] des Canaries devenue canari par métonymie
Madeira  vient pareillement de ma-gadiria, de ma, grand, et de gar (go buina, gadina, gadira, (cf Agadir, a étant un déterminant ibère,  Agadès, Gadès devenu aujourd’hui  Cadix, prononcé cadisse.  Açores , de gargobina,( g)arkona, akora ;  Gomera, de ma- godira, avec métathèse syllabique  de ma-, puis gomera, nom d’une autre des îles Canaries au langage sifflé.
Le nom de  la ville de Moïta , de (mar)moi(a)da, celle qui ressemble à une mère ,  est un  témoin  des divinités associées à l’initiation,comme  en Corse Marmano et en Sardaigne Mamoiada, mama -oida, suffixe signifiant qui ressemble à, c’est-à-dire qui ressemble à une mère, à une fausse «  mère masculine », à rapprocher de Mammisi, de mammeidi, mot copte désignant le lieu dolménique de la naissance véritable, introduit par Champollion pour désigner une chapelle où se déroulait annuellement une cérémonie anniversaire de cette naissance véritable de l’homme.  Au Portugal, nous avons marmadi, murumendi (mendi désignant le sein en basque), cf. en France la commune basque de Mendi(m)onde) ou mamra, de mam oida, celle qui ressemble à une mère.
 Mantinon(do) , de mondinondo, nom d’une  ville  attestée par Ptolémée , est à rapprocher du nom de la commune basque que je viens de citerMondiondo  , et de Mantinée , Mantineia, en Grèce,mandinondo ,mantinon(do)  ; ce nom   vient  de (mar)mandinondo, mande signifie le  sein des cérémonies d’initiation, c’est-à-dire le biberon auquel l’initié devait boirevdu sang .
Kersounon, de (li) gursunon, et la tribu des  Koumasenai, de (li) gurs°nara, puis, par métathèse, gurmasroi, ont  laissé leur  nom à Matra, de (li gur) masra avec t épenthétique. .     
Autres lieux ibères :
 Le nom du port de Calvi,  à rapprocher de Calpé en Italie, est à décomposer ainsi : gar(go)dvi(na),galvi.  De même, Palneca, avec de belles métathèses, vient de gar (go)duina , garvina, garpina, calpina, pinagal, palniga.
Kinsen, commune de Pietroso, près de Vezzani, a conservé la forme ancienne du nom de la tribu boîenne citée par Ptolémée , les Kilebensoi.Le nom de la tribu
vient de gar(g)so(bu)ina donnant garsobina, puis garebinasoi , kilebensoi . Le nom du hameau , Kinsen, s’explique phonétiquement ainsi :  gar(g)s(ob)ina donne garsina, puis,  par métathèse vocalique de i,  kirse(bi)n(a),   , kinsen(a).
Piana, ancienne Phillenia,  est apparenté à un mot espagnol d’origine ibère, signifiant la roche, peña en espagnol,  phalangs en grec.
Rospigliana, ro venant de (g)or, de ( g)rogsobina ,rospoliana , spi venant de sgo. ;
Vezzani, le village de l’auteur de ce blog.
Les Boïens s’ y installèrent à cause des mines de sulfure de cuivre, très anciennement (-800 peut-être),qui furent reprises au XIX e siècle par un Griscelli.. Sous la chaire de l’église, demeure enchaîné par le christ un géant (cf. en Touraine Gargantua, de gorganbuna), Borvos.
En Italie il existe une Vizzani en Sicile et une Vezzano Ligure dans le nord  (tel est bien son nom complet et qui ôte tout doute sur l’origine)  : c’est sans doute de cette dernière que les migrants boïens sont allés en Sicile et en Corse. Ligure ou ibère sont des mots identiques et désignent les Boïens, qui avaient construit en Italie un ensemble de cités dont la capitale était Felsina. Felsina vient de ghorgs(ob)ina , nom identique à Gorgobina. Felsina évolue en Bolonia, de volo (bi)na, volonia, Boulogne.  Volsinii, au  voisinage (aujourd’hui Belsena), vient aussi de ghorgs (ob)ina, comme  Bolonia .
Les patronymes corses sont souvent des ethnonymes.
Le patronyme corse indique souvent l’origine ethnique, par exemple  Stromboni de la tribu des Ostriconi ou Laustrygon, Santoni, de la tribu des Santones, Griscelli, de la tribu des   Grallaïques, de ghrava+ suffixe -ik ou Gralléciens, de ghrav+ ik, de ghor(go)bu(ina. Pareillement , au Béarn, on a le patronymede Lercari qui est aussi le nom d’une ville dans cettre région, de liguri,ligari, lirgari.
Le  nom  de Vezzani est à rapprocher de Felsina et de Volsinii, venant de velsani.
Les Vezzanais admiraient , comme Jacques Griscelli de Vezzani, baron de Rimini l’a célébré au début de ses Mémoires, la montagne sacrée, ennneigée souvent et dont le nom, Cali,  perpétue le nom du dieu des Boïens, pour kari ,  de gar(b)i(na) , Gorgobina
Les Vezzanais ne mangeaient pas de lièvre anciennement et plus anciennement de pika (lapin géant sans queue), animal familier disparu depuis le XVIIIe siècle, car pika,  lapin ou lièvre, le nom est souvent interchangeable. Or, il n’y avait de lapin à date ancienne qu’en Espagne et celui-ci était transporté sur les bateaux avec le plus grand soin par les émigrants: de là l’interdiction de manger du lapin à bord des bateaux aujourd’hui encore. Le pika corse ou sarde (Prolagus corsicanus) et en Corse  le chat sauvage (Felix silvestris reyi), comme les belettes, ont disparu assez récemment à la suite
d’une épizootie.Le nom du lièvre,  en grec lagoôs, de lagoros, en latin au génitif  leporis,  qui était pour certains Ibères d’Asie mineure un animal domestique analogue au chien , est à rapprocher de celui du lapereau (l’ancien nom du lapin, et non un diminutif),  portugais lapâro, lièvre, lapaõ , lapin, grec lebèris. Les noms du lièvre et du  lapin venaient de  legworo, ligure .
Quant au  fretum Gallicum qui désigne le détroit entre Bonifacio et la Sardaigne (où il n’y a pas de Gaulois), il doit se traduire par le détroit gallèque, de garek, de garago,   et fait allusion à une tribu ibère, celle des Galléciens qu’on retrouve dans la Galice espagnole et dans la Galicie polonaise.

Les Turdes ou Torréns  ont fourni à la Corse dans l’Antiquité  un nom méconnu, celui  de  Tyrrhènie au VIe siècle avant J. C, selon Solon (Platon), Hérodote et Philostrate , de turditania, de turda tania, le pays des Turdes, un peuple ligure.
Solon vivait deux siècles avant Platon. Or, il a traduit  le mot Teresh (qui figurait, dans des textes de Ramsès III , à côté de Shekelesh, qui désigne les Siculi, les Siciliens et de Sherden les Sardes), par Tyrrhénia un nom ancien des Corses appelés Torre, de Turdi,  Tyrrhèniè, de Teresh,  tombé en désuétude,  a été repris par Platon parce qu’il utilisait le texte plus ancien  écrit par son parent.sur les traditions égyptiennes. 
 Voici le texte de Platon  dans le Timée : « Dans nos contrées, de ce côté-ci du détroit (de Gibraltar), les Atlantes étaient maîtres de l’Asie (Wasaa maritime) de la Libye (Lebu dans le texte, de l’Afrique des Ibères ou Berbères ou Kabires, Kabyles) jusqu’à l’Egypte  et de l’Europe (l’Espagne) jusqu’à la Tyrrhénie (Teresh, la Corse). » Et dans le Critias : « ils soumirent dans ces mers (l’Atlantique) un grand nombre d’autres îles (Canaries, etc.) et étendirent leur domination par delà l’Atlantique, comme nous l’avons dit (dans le Timée), jusqu’à l’Egypte  et la Tyrrhénie (la Corse). »    
Hérodote vers - 450 emploie le mot dans le même sens : les Phocéens, qui avaient fondé une colonie en Corse à Alaliè (Aleria), nous dit-il, donnèrent aux autres  Grecs des notions géographiques  plus exactes sur «  les côtes d’Hadria (l’Adriatique), sur celles de la Tyrrhénie (la Corse) et sur Tartesse (l’Espagne) ».
  Regardons enfin  le curieux itinéraire d’Apollonios dans la Vie d’Apollonios de Tyane de Philostrate (Pléiade, p. 1183, trad. P. Grimal) :  « de Gadès [Cadix] en Espagne,  Apollonios part avec les siens pour la Libye (c’est- à- dire l’Afrique) et le pays des Tyrrhéniens  (la Corse), et, tantôt à pied, tantôt  en bateau, ils parvinrent en Sicile, à Lilybée où ils s’arrêtèrent » .Pierre Grimal annote cette difficulté : « Le pays des Tyrrhéniens étant l’Etrurie (Italie centrale) ,  cet itinéraire est étrange. Il est probable que le sage ne passe pas par l’Afrique (la Libye), mais la Ligurie, c’est-à-dire suit la côte de Provence. Il faut probablement corriger le texte et lire : Ligurie au lieu de Libye. »Mais, selon moi, aucune correction n’est nécessaire : il faut comprendre le pays des Tyrrhéniens au sens de la Corse. D’ailleurs,  la mer voisine de la Corse  est appelée mare Tyrhrenium , la mer tarde  ou corse, comme la mer voisine de la Sardaigne est appelée mare Sardum, tandis que mare Tuscum désignait la « mer étrusque » à l’ouest de la Sardaigne,  près de la côte étrusque. 
On a une forme qui se rencontre en Espagne, chez les Turdes, dans le nom de la ville Laconinturgis  et qui nous permet de restituer comme étymologie de Turde: Ligure, le Serpent (li) enroulé (gyro),    laco (altération de basque) ninturgis, c’est-à-dire  lacoliguresLe même radical  se retrouve  dans le nom de la Lydie, ludia, luri(a),  et l’on sait que les Etrusques, Tusci, ou Tyrrhènoi, sont censés,  selon les Anciens,  parler une langue apparentée au paléo-lydien. Tirana , la capitale d’ Albanie  , est  la tyrrhénienne.
Le nom de la tribu est flottant : Turditans, Turtitans, Turtutans, Turdérans, Tartares, Tatares,  Tardutes,  Turtes, Tourshes, ou Tourses . 
  Le  turghio  corse , le nuraghe sarde,  le talayot  baléare .
 Le mot  corse turghio, pour désigner une tour génoise, à Piana, par exemple, dsignait en réalité à l’origine un édifice sacré cylindrique comme le nuragh sarde, dont le mot  corse, le graphème ghi notant un g,  de ligurus , puis, avec métathèse du r , du u et du g , li urghos , puis, avec métathèse du s final, siurghoturghio, est parent. 
Les mystérieux nuraghe sardes (de ligurus , puis, avec métathèse, liuraghus,   lyurag , le l mouillé donnant n,  ) , les turghii corses, ainsi que les talayots des Baléares,  ne sont-ils pas tous  des bâtiments en forme de barques (naveta, petit navire) renversées en signe de mort comme aux Orcades, il  y a 5000 ans(voir mon  blog sur les ruines du  Palais de Circé retrouvé aux Orcades)  ?
L'appellation de naveta (« navette ») des talayots minorcains  procède de la ressemblance de ces édifices avec un navire la quille en l'air. On peut penser que cette forme était celle des maisons de l'époque de ces monuments. À Majorque et surtout à Minorque, il y a plusieurs dizaines de ces  navettes (petits barques), dont certaines à deux niveaux, le premier pour le pourrissement des chairs des cadavres entreposés, le second pour la conservation des ossements   La datation par le radiocarbone des ossements trouvés dans celles de Minorque donne une période d'utilisation allant de 1130 à 820 avant J.-C. Pour la naveta d'Es Tudons, cette période est 1000-800 avant J.-C.Il faut voir dans ces navetas baléares  la barque renversée en signe de mort de son propriétaire, avec l’écope, le plat , l’écuelle, l’huile pour affronter le soleil de l’au-delà, le tout étant caractéristique des Ibères ou Ouigours.
Le mot  « taula » qui désigne à Minorque les mégalithes en forme de marteau, comme en Asie mineure où ils datent de -10000 (voir mon blog Les colonnes d’Hercule véritables sont à Minorque) est apparenté au grec steleva qui désigne le manche d’un marteaustèlè, dorien stala, éolien stavla, stalla avec deux a longs, correspondant au  latin stela, une colonne, une stèle.  Il faut le rapprocher du latin stolo, de stavlo,  stolonis, rejet, drageon, comme stipula,  chaume, éteule, c’est-à-dire chaume qui reste,après la moisson faite,  de stivulus.  Taula vient de  de (s)tavla ,  qui donne taula,  et désigne, comme le grec steleva  ,  le manche d’un marteau et, par  une métonymie doublée d’une métaphore, un marteau, un menhir en forme de marteau.
On a retrouvé à Minorca près d’une trentaine de  taulas qui ont survécu et  274 « talayots », des bâtiments coniques destinés à conserver des cadavres (aun premier étage) et des ossements (au second). Talayot est une métathèse de  (lais )trygonès donnant tru(gonès)laïs, tr  avec r voyelle donnant ala +u, talalyias, talayaus , talayot,  ethnonyme   apparenté à Lestrygones, au nom de l’ Espagne Tarraconnaise (de Tarragonès) et au nom d’ Aragon. Dans le monde égéen, le mot tholos désigne une rotonde où l’on  met quelque chose de précieux et vient  aussi de lestrygon, talayaus  donnant par assimilation vocalique  thaulay-, thaul(ay)os, tholos. Malgré tout, à cause de la forme, le mot a pu subir l’attraction sémantique de thulakos, sac à farine en cône renversé, comme l’indique le th.    

Les torre corses, sardes et  baléares.
Il ne faut pas confondre ces huttes à toit conique des Orcades destinées à l’entreposage des cadavres (en Sardaigne, les nuraghe, à Minorque les talayots, en Corse les turghio)  comme les Tours du silence en Inde et en Perse,  avec les moulins  en pierre  appelés torre (pluriel) en Corse, en Sardaigne et aux Baléares. Le mot  torre est apparenté au grec  thulakos ou thulak-s  rapprocher du grec  thèlè, ou titthè, sein, thèlutéros, femme, et du sanskrit dhaaruh, sein, mamelle, mamelon,  latin felix, femina, fello, sanskrit dhaaruh ou dhaatri), thulak-s signifiant  sac à farine conique en osier tressé, panier pour la farine, boisseau cylindrique pour le grain, employé par métaphore à cause de la forme conique de l’édifice. Il faut partir  de thul (akei) dès,  toldes, torre, avec le suffixe de  ressemblance ibère en –eidè, en forme de mamelle.   On trouve aisac à farine conique en osier tressé, panier pour la farine, boisseau cylindrique pour le grain, employé par métaphore à cause de la forme conique de l’édifice. Il faut partir  de thul (akei)dès,  toldes , torre, avec le suffixe de  ressemblance ibère en –eidè.   On trouve ainsi le nom de Torralba près d’une des plus fameuses taula  de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne  une Torralba).
On trouve l’ancien nom de cet édifice sous la forme altérée de Torralba , la tour blanche, près d’une des plus fameuses taula  de Minorque, celle d’Alaior (on trouve aussi en Sardaigne  une Torralba  ): ce n’est pas la tour blanche, alba en latin, mais la trace de toralba , de thula(kei)dès,  tolade, que la contagion sémantique du mot signifiant blanche,- la couleur de l’édifice au surplus,a altéré en toralba.
Pareillement, dans la commune d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient en réalité de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture, d’épi. Les Pierres Plantées,  Pantellaria  (de plantellaria) en Sicile ou Pancheraccia en Corse, puis, par incompréhension, les Pierres Blanches, comme  à Pléneuf dans les Côtes-du-Nord, sont nombreuses.



Les Etrusques de la 2e  Luri, Turrinon.
Les Etrusques (Tursénoi, commr les  appelaient les Grecs) qui se nommaient eux-mêmes les Rasna, de lasina ont laissé le nom de Turrinon , la seconde Luri , celle dont parle Ptolémée. Il faut rapprocher le nom de luri  ou lusi  proche de celui de l’ Illyrie ou llurie , de la Lydie  ou Ludia,  de luri,  et de l’île étrusque de Lemnos, de rasna, de lasna., lasina, larina.
Lurinum.   Chacun connaît Luri, dans l’arrondissement de Bastia, dont l’origine est pareillement étrusque, de tursinum,  mais il y en avait  une seconde  moins connue, peut-être celle de Strabon, en tour cas  celle de Ptolémée,   Ascari fait remarquer que la Luri actuelle ne correspond pas avec celle de Ptolémée.  En effet, 5 villes ont  été détruites par les Vandales en 439 : Mariana,  Aléria, Ajaccio, « Turrinum » et Coenicum. Lurrinum était devenue Turrinum, de tursinum, qui désigne les Etrusques, Tusci en latin, aux environs de Caccia. Le nom de Lurrinon est dérivé du nom que les Etyrusques se donnaient, Rasna, et vient de lasinon.  Des tribus vandales, celles des Sillings  se sont installées près de deux villes qu’elles avaient détruitesdans l’arrondissementde calvi, Zilia près de l’ancienne Cenicum , et de  Calenzana et Zigliara près de Sainte-Marie-Siché,  toutes deux devant leur nom aux Sillings.
   Lucciana  , dans l’arrondissement de bastia, vient  de lutsina, variante du nom des Erusques., de rusna, cf . Tusci. , de turski,
Tursénoi. 
  Alouka(na) , dont non retrouve le nom dans les noms  du ruisseau Lucca et de la colline  Lucca, vient   de la variante luksna,  de rukana.
Les Artabres (Artrigours) :   les Lusones ou Lusitans (de lusi et de tania, pays, cf. la Lusitanie, ancien nom du Portugal).
De même l’île d’Elbe se dit Ilva en latin, à rattacher à Illesien,
 Evisa rappelle Ibiza aux Baléares. Ebusus, Eburus,  où l’on reconnaît ibère, est le nom latin d’Ibiza.   Le nom d’Evisa est à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Thiasi en Sardaigne, de thevisa, puis par métathèse vocalique thavasi et de Trevisa en Italie. Le tr initial de Trévise ou le th sarde amène à reconstituer pour Trevisa un art teburai, le dragon  ibère, de gadr, gart, métathèse de drakon,dragon.
  Artabre vient de art et ibèr, Artr igour de art ouigour, tr y notant une cacuminale,comme dans Artabax ,de arta et de abaris , port  fondé par les Artabres ou Avars ou Ibères  en Sardaigne.
Titanos , de l(ur)itsania, puis avec prolepse du t, titsanios , où l’on reconnaît tsania, pays, a donné Tizzano, de l(ur)itsano .
 Les Laistrygons, ou Ocricoli  (de ocricroni, de austrugonos)  ou Ostriconi.
Les Laistrygones  ou Ostricones, attestés  dans l’Odyssée, chant X, vers 81-132, constituent une première vague de Ligures et habitaient vers -2000  sur la côte orientale de la Corse. Leur nom se retrouve dans celui des  Paléo-Ibères de Chartres,  les Austricones. Le nom des Laystrygones est le même mot que ligure et  signifie le dragon nenroulé, li (peut-être à l’origine calmar géant, baleine, puis serpent) stragon (à l’origine en forme de roue cf.  latin curvus, courbe, de ksurgwos,  et grec  gyros, arrondi, et  drsakôn dragon).
On trouve dans la mythologie grecque le nom de Laocoon, de lau (str)ugon  dont les  fils s’appellent Chariboè et Porcos, respectivement de (li)guri , gari, et du nom des Boïens, et de (Lays)trugon  donnant turgon  , porgos, porkos, et enfin le nom du dieu de la mort, orcus,  de (p)orkos . Laocoon, prêtre du
dieu de la mer et des chevaux,  Poseidon  à Troie (de tru(g)on) , s illustre dans l’Enéide de Virgile, livre 2, vers 199 et suivants,  par le combat avec undouble serpênt monstrueux  au pied du cheval deTroie. Le monstre  , pour punir un sacrilège commis par Laocoon , étouffe les deux fils et le père .
Albitreccia, près d’Ajaccio,  et Albertaccia , près de Corte, viennent d’austricon, de Alsitrec+ suffixe –ia.  
  Lavatoggio, de laatoggio,de lais-trugo(n), près de Calvi, avec une cacuminale tr qui a disparu en corse
 Lavasina près de Brando, de laasi + suffixe de lieu ibère  en –na,, à rapprocher du nom des îles Lavezzi, du nom de Laas Trugonée qu’on retrouve en Sardaigne près de la Punta delle Vacche (pointe des  Basques ) , laas étant compris comme la pierre  mais provenant de Lais ( trugones). Lavazzi vient ainsi de la asi, avec, suivant la règle de phonétique corse,  dégagement d’un v entre les deux a.


Les Lestrygones homériques sont  le peuple de lOstricone (par déglutination ancienne de larticle à partir de laistrygones, austrigone) sur la côte orientale de Corse, vers Bonifacio et leur territoire  s’étendait jusquen Sardaigne. Homère  leur donne pour capitale  la ville de Lamie  (mot signifiant, comme latomie, carrière et faisant allusion à  lextraction de granite), qui existe aujourdhui  sur une île Lavezzi, et il cite  la fontaine de lOurs située en Sardaigne. Ceci implique  la même immersion partielle du détroit  que celle que nous avons vue avec les Phéaciens et avec le  menhir sicilien, vers -8500, en même temps que  des tremblements de terre. Mais la source de lOurs, pas plus que le cap de lOurs en Sardaigne, na à voir en réalité avec lours. Leur nom est lié  à Gorgobina ou Gorgoduina, la déesse  des Ibères ou Ligures, et plus précisément  à une tribu qui s’appelle les Boïens. La confusion est fréquente. On la retrouve dans le nom de l’Arcadie, de gargadui(n)a, dans celui des régions Arctiques qui ne vient pas non plus du nom de l’ours, grec arktos, irlandais art, sanskrit rksa, avestique aresa, arménien arj, latin ursus, de rkso- , avec r voyelle. Arctique, arctica, vient de -(g)org(o)dui(n)a, arkdi +suffixe en –ka, arkti-. Il est possible que le mot basque artica pour désigner une région sans arbre vienne de artica.
Homère cite la fontaine de l’Ours (Artakion) à propos des l’épisode des Lestrygons. Mais, ni la source  de l’Ours (Artakion) , ni le cap de l’Ours (Orso[kion])en Sardaigne, en face de Bonifacio), chers à Victor Bérard qui voyait une ressemblance criante entre tel rocher dans l’anse de Parau ou Palau,  vu sous un certain angle et un ours,est en réalité la source  de Gorgoduina, de (g)arkad, par métathèse du d, ardakion , artakion; la source de l’Ours nous rappelle que Borbo , métathèse de Gorgobina, Borbo(bina) , était une déesse des eaux.Le nom du  cap Orso(kion) vient de gor(g) puis , avec métathèse du g, (g)orso(b)ina, orsogina, orsokina.
A partir de Ostricones, par  aphérèse, on a le nom de Kunésiens, de Kunii et ses multiples variantes. Or, le lapin a en latin le nom de cuniculus, que le grec a emprunté et qui vient du nom de cette tribu ligure, les   Cunii cf. le cap Cuneus en Lusitanie.  
Pline l’Ancien cite les îles  Cuniculariae entre Bonifacio et la Sardaigne,  îles des Kunéens. Ce sont  les îles Lavazzi aujourd’hui, de ce  nom de Laas Trugonée qu’on retrouve en Sardaigne près de la Punta delle Vacche (pointe des  Basques ) , laas étant compris comme la pierre  mais provenant de Lais ( trugones). Lavazzi vient ainsi de la asi, avec dégagement d’un v entre les deux a.
Le nom de la petite  île Ratino  est à rapprocher du mot ibère signifiant carrière, latomie en Sicile  ou lautumiai, latumio (Cf. en Corse Lumio et ses carrières de granit du lieu-dit  Spa(lu)n(ca), la caverne, latin- étrusque spelunca), ratumio,  et du nom de la capitale des Laistrigons , selon l’Odyssée, savoir Lamos, Lamia , de latomiai . Homère qualifie Lamie de télépyle, ce qui veut dire, celle qui est pleine de roches taillées   (ibère tele, plein, nombreux, cf  le ruisseau Pisciatel, plein de poissons, poissonneux, et ibère pyla, pierre de mégalithe, cf. attique phelleus, caillouteux). Il ne faut pas oublier que les îles du détroit entre Bonifacio et la Sardaigne se tenaient entre elles à l’époque néolithique, offrant alors une beaucoup plus grande surface qu’aujourd’hui,  boisée au surplus. . En effet, l’exploitation de granite dans d’immenses carrières sur l’île dès l’époque préhistorique est avérée et le fait de jeter d’énormes blocs de pierre sur les hommes et les bâtiments  d’Ulysse n’est que la transformation poétique d’une réalité prosaïque.
 Toujours en Sardaigne, la punta Pozzo, de bosco, basque, est,  selon Bérard, le fjord visé par Homère. Le poète n’a pas visité lui-même les lieux, puisqu’il mêle la ville de Lamie sur une île Lavezzi et la fontaine de l’Ours située en Sardaigne comme le fjord.Pozzo. 
La  capitale des Cunii,   Cunicum, Coinicum, Caenicum ou Cenicum, près de Calvi, a disparu, détruite par les Vandales vers 439. Les Cunii sont liés aux Ilercavones (de ibercunones),  qui sont peut-être les mêmes que l’une des douze tribus de Corse dont Ptolémée nous a laissé le nom, les Cervinoi, de lercavione,  habitant initialement la Balagne. Les Cervinoi, par métathèse de lercuonoi, nous ont laissé le nom de Cervione, cf.  en Italie Cervia.


Les Paléo- Ibères : les Phéaciens (Phai vaskes) et un  premier  nom méconnu de la Corse, celui de l’immémoriale Schéria homérique (-1000 avant J. C et certainement bien plus tôt -12000).
La thèse nord- atlantique de Felice Vinci.
L’historien grec Thucydide (VI, 2), sceptique, a écrit : « Cyclopes et Lestrygons, les vieux habitants, dit-on,  d’un canton de la terre ! Je n’en puis dire, ni la race, ni le pays d’où ils vinrent, ni celui où ils disparurent. Je renvoie le lecteur aux poètes et à la connaissance que chacun peut avoir de ces gens- là. ! » Et pourtant ! Avant de traiter des Phéaciens de Homère et de la Corse, il nous faut marquer nos interrogations. La question homérique  a été modifiée de fond en comble depuis l’ouvrage génial de Felice Vinci (1995), Omero nel Baltico,  en traduction anglaise (2006) The Baltic origins of Homer’s epic tales, The Iliad,  the Odyssey , and the migration of myth. Eratosthène  (210 avant J.C. environ) avait déjà raillé les contradictions de la géographie homérique appliquée en Méditerranée,  disant que «  quiconque voudrait trouver les lieux visités par Ulysse devrait d’abord trouver le savetier qui fit les coutures du  sac de cuir où Eole enferma les vents. » (cité par Strabon, I, 24).Erathosthène l accusa Homère d’avoir placé dans des régions méditerranéennes des endroits et des situations qui ne pouvaient se trouver que dans l’extrême nord.
  Je songe à Dumas qui, racontant sa visite à l’île  Monte-Cristo sur la côte oirientale de la Corse, fait allusion à son futur Comte de Monte Cristo et  ajoute ces paroles provocantes : «Et maintenant, libre à chacun de chercher au Comte de Monte- Cristo une autre source que celle que j’indique ici ; mais bien malin celui qui la trouvera. » 
Or, un généalogiste normand,  M. Gilles Henry, a découvert,  le premier, une piste haïtienne pour ce nom (Monte- Cristo ou l’extraordinaire aventure des ancêtres d’Alexandre Dumas- Biographies, mémoires, correspondances, avec préface d’Alain Decaux , Perrin, 1976).Il a révélé que la plantation haïtienne du grand’oncle de Dumas se trouvait à environ 24 kilomètres du port  franc alors appelé Monte- Cristo, aujourd’hui Montecristi en République dominicaine : selon nous,  l’arrière grand-père de Dumas endetté et en butte à lajustice n’était pas allé bien loin pour mettre une frontière entre lui et ses poursuivants et pour  trouver un  refuge sûr en territoire étranger, neutre ou espagnol,  d’abord dans l’île de Monte-  Cristo située non loin du port de Monte Cristo , avec ses trois compagnons, les nègres  Rodrigue et Cupidon et une négresse au doux nom, Catin, puis avec  Cézette. C’est là que naquit le futur général napoléonien , d’une indigène d’origine indienne, Cézette. Dans le titre Monte-Cristo, s’amalgament, superficiellement, l’île italienne et, profondément, le Monte-Cristo  des Caraïbes, comme pour Homère la Schéria corse et les Phéaciens nordiques.
Justement à propos des Phéaciens, par exemple, Eratosthène critique le courant du fleuve qui, à la prière d’Ulysse, rebrousse son cours  «  Homère est un menteur , puisqu’il fait couler le courant d’un fleuve en sens inverse,  phénomène tout à fait impossible dans le monde . » Mais là où il y a des marées, ailleurs qu’en Méditerranée, le courant d’embouchure remonte deux fois par jour et s’arrête à marée haute. C’est le phénomène dit de mascaret (Littré : « masse d’eau en forme de barre remontant avec impétuosité le courant d’un fleuve »).
De même, à propos des Laiystrygons, Kratès de Mallos (environ 170 avant J. C.) avait remarqué les étonnants soleils de minuit et ces courtes nuits d’été qui ne se trouvent pas en Méditerranée (épisode des Phéaciens), mais seulement dans la zone arctique. Il est vrai que l’on peut invoquer l’interpolation de ces vers (Odyssée, X, 86 et suivants), ainsi que pour le voyage à travers le pays des Cimmériens, dans l’extrême nord, dans la péninsule Cimbrienne (Jutland aujourd’hui). D’ailleurs, le nom d’Homéros est peut-être à rapprocher de Gomeros, le peuple de Gomer (cf  Gomorrhe, Kumran) cité dans l’Ancien Testament  (Ezéchiel, 38,6)  , en caractères cunéiformes Gimirai, en grec Kimmerioi ; ce serait un poète cimbre (ibère) arrivé par la mer du Nord avec ses traditions poétiques, qu’il aurait adaptées  à la géographie nouvelle en y rajoutant certains épisodes typiquement méridionaux comme celui des Laystrygons devant lesquels il avait pu passer vers 1400 ou celui des Lotophages.
En, effet, le pays des Lotophages  est peut-être situé sur les bords de l’Atlantique, du  Rif marocain, près de Tanger plus précisément, et la drogue que les gens y  mastiquent est le hachich , cannabis coupé de datura. La plante à fleurs jaunes dont parle Homère n’est ni le dattier, ni le jujubier ni le figuier de Barbarie, c’est  le datura  metel chloroantha. C’est le mot hindi dhaatuura qui a donné le mot looto, de la métathèse raatuu (dha), donnant lautau. La drogue se présente sous la forme d’une confiture où entrent la pistache, la cannelle, le poivre, la muscade, le miel, etc. : c’est le dawamesh connu jadis dans tout l’orient.  
En ce qui concerne l’île de Circé et  l’île de Calypso, Strabon avait remarqué qu’elles devaient se placer dans l’Atlantique, puisque Homère précise  que leurs fleuves  se jettent dans l’Océan Atlantique. Plutarque (46-120 après J. C.) confirme, dans De facie quae in orbe lunae apparet, cette opinion : selon lui, l’île de Calypso serait à 5 journées de voile de l’Angleterre. Tacite, dans sa Germanie (3, 2), parle aussi des traversées nordiques d’Ulysse. Vinci identifie Ogygie, l’île de Calypso (dont il rapproche le nom de Kalsoy dans les îles Feroè) à Hagoyggi dans l’île de Spora Dimum, et l’île de Circé, Aiaiè (aie signifiant terre) à Haja. Ces ressemblances onomastiques sont troublantes.
D’autre part,  les vers homériques,  X, 86,  placés à la fin de l’épisode d’Eole et avant celui des Lestrygons où ils n’ont que faire, sont intrigants. Les voici : « on y voit le berger appeler le berger ; quand l’un rentre, il en sort un autre qui répond ; un homme entreprenant gagnerait deux salaires, l’un à paître les boeufs, l’autre à paître les blancs moutons, car les routes du jour et celles de la nuit sont voisines ».  Ceci signifie que le temps d’éclairement dure si longtemps qu’on pourrait travailler presque 24 heures par jour.  Fin juin, dans le sud de la zone subarctique, mais non en Corse ou en Sardaigne chez les Laistrygons, le  soleil ne descend pas au-dessous de l’horizon pendant 73 jours, la durée du jour dépasse 19 heures. On est donc tenté d’accorder créance à Plutarque et de placer cette île de Calypso dans l’Atlantique nord (il doit falloir replacer ces vers dans l’épisode de Calypso).

Quant à l’épisode des Phéaciens,  c’est un composite boréal et corse. 
1) Ainsi le nom de la mule de Nausicaa, hémionos, littéralement demi- âne, mulet,  hybride de cheval et d’ânesse ou d’âne et de jument, et donc stérile, a inspiré divers commentaires, sachant qu’il n’y avait probablement pas de cheval en Corse à l’époque. Le cheval des immigrants du nord était un cheval qu’on retrouve aujourd’hui pur de tout mélange en Norvège (Norvégian Fjord Horse) avec une crinière hérissée et un corps trapu évoquant la forme de l’âne dit d’Asie que nos nordiques avaient importé en Syrie en lui laissant son nom hèmionos , ce dernier nom  venant non pas de hémi, demi, et onos, âne, mais  du féminin  anisonos,  âne cf. sumérien ansu,  latin  asinus par métathèse,  arménien es (de esnos )et le nom basque de l’âne, asto(nos), avec le mont Asto en Corse. Anisonos, âne, dont on remarque le genre féminin indépendant du sexe   a subi l’attraction de  hémionos, mulet,   au point qu’on trouve dans l’Iliade agrotéra hémionos, âne sauvage,  qui ne peut être une mule hybride sauvage, mais seulement un âne sauvage.   Togarmah, nom donné dans la Bible aux Cimbres, le peuple de Gomor, échange des chevaux et des hémionoi, des ânes et non pas des mules, au marché (Ezéchiel, 27,13). Il n’est donc pas si étonnant que Homère appelle « mule » ce qui est un âne sauvage destiné au transport du linge, ce qui est plausible pour la Corse.
 Selon moi, l’épisode des Phéaciens  était originellement situé dans la mer du nord, mais les Phéaciens ne sont pas restés au même endroit.Leur roi  était Nausithoos ; Héraclès eut avec Melitè, fille du dieu fluvial Egée, un fils nommé Hyllus qui, à la majorité et devenu le chef des peuples du Nord, quitta son île natale  avec  des guerriers pour  migrer dans la mer de Kronios (mer du Nord). Là, en Hypéreia,  de Ibéreia, nous dit l’Odyssée (VI, 4)au cours d’un raid visant à capturer du bétail, il fut tué à Tégée par Echenus, chef des Mentors, qui étaient des Cyclopes.  Homère qualifie Hypereia de polychôreia qu’on traduit souvent par : «  aux vastes emplacements »,  du grec polus, nombreux, et de chôra, lieu.  Mais on peut, au prix d’un simmple abrègement du ô, rapprocher l’épithète du mot  choros, chœur de danse et des vers de l’Odyssée, XII, 3-4, à propos de l’île de Circé, où « l’Aurore qui se lève tôt a sa maison et ses danses (choroi) ». La divinité de l’Aurore, Eôs aux doigts de rose, Ushas en sanskrit, Aurora en latin, du radical ausôs, exécute ce qu’on appelle en anglais des aurores tourbillonnantes (revolving dawns), des aurores boréales. Pour Tilak, les danses de Usha l’Aurore  sont, dans les Védas, une métaphore pour les Aurores boréales. Quand on parle des Héraclides ou du retpour des Héraclides pour désigner ces migrations nordiques, on fait allusion au fait que Hyllus était le fils d’Hercule. C’est ainsi que les Phéaciens se retrouvèrent en Corse. 
2 ) Quant à l’expression « hommes du bout du monde » ,  dans la bouche de Nausicaa à propos de la terre des  Phéaciens (VI, 205 : «Nous vivons à l’écart et les derniers des peuples, en cette mer des marées (l’Ocean atlantique) , si loin que nul mortel n’a de commerce avec nous », elle n’est certes pas valable pour la Corse , mais , comme pour les Cimmériens et pour les noirs Ethiopiens ou Mauritaniens (I, 23), ou bien pour les îles du Nord où habitent Circé et  Calypso, elle est à rapporter à l’habitat originel des Phéaciens , comme lorsque le poète déclare : « Nausithoos au visage de dieu avait transporté [les Phéaciens] loin des pauvres humains (loin de leurs compatriotes nordiques) et les avait fixés en Schérie (en Corse) ».
   La «  terre des Phéaciens », dirigée par le roi Antinoos et sa femme Arètè (de oarèter, sœur- épouse comme chez les Pharaons,  cf. grec oar)  s’appelait, nous dit Homère, Schéria (à rapprocher de Euskal  herria, nom du pays [herria] basque [euskalduna], le composé donnant skheria).
Il  est  tentant, pour le linguiste,  de songer à  l’île de Piana dans le détroit entre Bonifacio et la Sardaigne.  Cette île faisait partie dune longueur de côte reliant continûment (cest le sens du grec scherô, comme épischerô, par étymologie populaire, le toponyme  ancien Schéria n’étant plus comprisla Sardaigne et la Corse. Elle fut détruite par un tremblement de terre et engloutie par l’élévation du niveau de la mer. Cest cette  Schéria disparue  où Ulysse est reçu par le roi des Phéaciens.
Odyssée, XIII, 161-163 : O Poseidon, quand la multitude sortira de la ville pour voir la nef, transforme, près de la terre, la nef rapide en un rocher, afin que tous les hommes ladmirent, et place une grande montagne devant leur ville. Poseidon qui ébranle la terre savança vers Schériè, où habitaient les Phaiaciens. Et comme la nef, vigoureusement poussée, arrivait, celui qui ébranle la terre, la frappant de sa main la transforma en rocher aux profondes racines, et s’éloigna. Oh. dieux ! Qui donc a fixé notre nef rapide, comme elle revenait vers nos demeures ? » Il existe , en effet , un rocher qui ressemble de façon frappante à un bateau entre l’îlot actuel et la côte, Parce que la région debonifacio est indiscutablement connue du poète de lOdyssée,je préfère ce Piana de Bonifacio au Piana sur la côte opposée. Voici une preuve que la région était connue dHomère.

 Les « Planktes » englouties  près de la Sicile, voir moin blog sur Une tentative dactualisation des identifications de Victor Bérard et des ses épigones (Gilles Le Nouan, Jean Cuisenier) quant aux   escales dUlysse
Le nom du fléau de la balance  a servi de métaphore  pour désigner le linteau horizontal surmontant les menhirs en T de Gobek-li en Asie mineure il y a quelque 10 000 ans,   savoir, en grec , phalanx, génitif phalangos.  Ainsi a-t-on Palaggio, ensemble de menhirs, et paladini, les menhirs, en Corse, ou bien à  Alzon, dans le Gard, le  nom du menhir Peyre plantade, qui  remonte à  p(ha)lang-ada, , la pierre qui porte  un linteau..
Les Pierres Planktes de lOdsyssée , Petrai planktai en grec, -un singulier ibère en ai  pris pour un duel  - permettent de confirmer la  localisation certaine dun  passage de lOdyssée (XII, 5967),, puisquon a retrouvé, sous 60 mètres deau , le menhir en cause, qui faisait  12 mètres de hauteur, au large de la Sicile,à 60 kilomètres environ,  en un lieu appelé aujourdhui, Pantellaria Vecchia , de planktai herria, lancien (vecchia) pays (ibère herria) de la pierre en linteau (planktai). Limmersion témoigne de la montée des eaux et du recul de la côte  lors du dernier maximum glaciaire, à la fin du pleistocène, vers -8500.  Cela amène à penser que les souvenirs rapportés à Homère dataient dun  temps où l’élévation du  niveau de la mer n’était pas terminée, puisquelle  laissait  dépasser de la mer la pointe du  menhir et que celui-ci était encore debout. Les  réfugiés eurent le temps d’émigrer en Corse à Pancheraccia ou en Sicile. Lorsque le menhir disparut complètement de la surface, son nom fut réinterprété, à cause de sa disparition inexpliquée, en « pierre
errante ».

Voici toutefois quelques éléments pour ceux qui préféreraient la Piana située face à la presqu’île de  Scandola.
Toponymie de Piana
Le nom de l’antique Piana  coprrespond à la Philenium de Ptolémée. Il est à rapprocher du grec phalanks, qui  vient d’un mot ibéro-basque qu’on retrouve en espagnol, peña, de l’ibéro-basque phalanka,  qui signifie les roches, de phalana.
Les étapes des Phéaciens ou le nom de Scandola.
Le nom de la baie de Scandola  vient de (eu) skalduna, basque,et il est  à comparer ainsi que le nom de Scheria  :
1) avec le nom du mont Scuderi, près de la ville d’Ali,  voisine de l’écueil Scylla ;
2) avec le nom de  la pointe de Scherraza sur l’îlot Stromboli ;
3) la pointe della Scaro, de Scariana,  à Stromboli également ;
4) Icaria (nom d’un archipel dans la mer ionienne) cf. Ischia;
5) la ville de Scherini en Sicile citée par Pline ;
6) Ichnoussa, 
Selon les traditions latines,  le Mars sabin, latin archaïque Mavors (de Maarvos, de ma nourricier,  et de arvos, laboureur), avait poursuivi Cérès de ses importunités. Celle-ci se métamorphosa en jument pour lui échapper,  mais Mars se transforma également en cheval de labour et il  naquit de cette union deux enfants : une fille  dont il était interdit de prononcer  le nom  et qu’on appelait seulement la Dame ou la Maîtresse, savoir Proserpine (la femme du dieu des morts Orcus) ou Perséphone (de Pherks -éponè, la jument d’Orcus ou Phorkus),    et un cheval nommé Aréion qui tire son  nom de son père Arès.
Mais l’’engloutissement du sanctuaire  de la Jument, Gebel Gol-Bahar au large de l’île de Malte, vint modifier ces croyances. Le raz-de-marée fut attribué à la colère du dieu de la mer,  Poseidon, et on retira à Arès la paternité d’Aréion et de Proserpine pour en faire honneur à Poseidon, pensant l’apaiser, mais en interdisant de révéler le nom de cette dernière.
L’engloutissement  témoigne de la montée des eaux et du recul de la côte  lors du dernier maximum glaciaire, à la fin du pleistocène, vers -8500. Il est contemporain de l’immersion  de l’île de Pantelleria Vecchia, à 60 kilomètres au large de la Sicile, où, par 60 mètres de fond, on a trouvé un menhir de 12 mètres de haut. Pantellaria  est un nom de menhir qui vient de plantada, la pierre en forme d’épi. Certains  survivants  réussirent à atteindre la Corse et allèrent s’installer le plus loin possible de la côte, à Pancheraccia, nom qui vient aussi de planteda + une marque de pluriel en –aka,   de pantellaria+acia, comme Ghisonaccia de Ghison.
Homère  raconte que Poseidon, pour punir les Phéaciens d’avoir ramené Ulysse dans son île, transforma leur vaisseau en pierre.et bouleversa trout le paysage côtier en suscitant un raz-de-marée.  Le tremblement de terre affecta la zone de Piana, qui est peut-être l’antique Corcyre des Phéaciens. Homère inclut dans un vieux récit concernant les Phéaciens son récit chez Alcinoos.  Dans cette baie de Scandola, on a un îlôt Palazzo (de Posidonio.  Le nom de «  Posidonios  » était peut-être le nom du bateau qui transporta Ulysse.On y trouve encore            
          la punta Palazzo, de  Posidion, la pointe du Posidium, c’est-à-dire, non un temple à la façon grecque,  mais, sur le mode ibère, un simple autel à la pointe du promontoire ;   
         l’île Gorgola,  de Gorgobina, la ville des Boïens, et l’îlot Gorgonella , avec diminutif latin, de Gorgobina, la ville des Boïens,
« Ulysse vint, toujours nageant, à la bouche d’un fleuve aux belles eaux courantes, et c’est là que l’endroit lui parut le meilleur : pas de roche, une plage abritée de tout vent. » Ce fleuve serait le Dardo au fond de l’anse de Dardo (de dardanos, doublet du nom de tribu Turdetani , cf le latin Dardanius,Troyen, peut-être de laustrygon,  daw (stryg)an. Le nom de Dardo se retrouve en Syrie comme nom de fleuve sous la forme Dardès ou Daradaks. A noter que Apollonios de Rhodes cite un autre nom, Aegon,  pour le fleuve que rencontrent les Argonautes chez les Phéaciens bien avant le voyage d’Ulysse, donc peut-être en Norvège si l’on accepte de suivre les géniales hypothèses de Vinci. 
Les deux ports pourraient être  ceux de
-a Castagna, de kassos, kattos, kètos, mot ibère,  cétacé ou tout grand animal marin comme la baleine, le calmar ou plus récemment le thon, avec un suffixe -eia, kasteia (grec kèteia, en Sicile Catana ou Catina, Caieta (na), Gaëte), thonnerie, lieu de pêcherie des espadons ou des  thons, Castigna ayant subi l’attraction phonétique de castagna, châtaigne ;
- et  le port de e Lughe, le port  des loups de mers ou chiens de mer, ou encore  espadons. 
   Selon les Anciens, Schéria s’est appelée ensuite Corcyre. Pour Bérard, Corcyre ne saurait être que l’actuelle Corfou., ancienne Corcyre comme bien d’autres cités. Mais Corfou est une île, alors que Homère ne dit pas que Schéria soit une île.

Les curieuses traditions de Piana.
Le mythe a été christianisé en Corse. Nausicaa est devenue « la Vierge corse Anagalla (métathèse de Nausicaa, naucaasa, naugala), de galana, de gorgo(bi)na ,la ville des Boïens,  gargana . Elle est ornée de toutes les vertus, née à l’ouest de Piana à Salogna (de  Bsalogna, cf.  Valognes, de bala-unia, le pays des Avars) bien que,  selon d’autres, elle serait née à… Corcyre- Corfou. ! Comme Nausicaa, elle jouait à la balle,  jeu sacré typiquement ibère,  et passe même pour avoir inventé le jeu de ballon (pelote basque), selon Girolami-Cortona citant l’Athénée de tous les hommes et femmes illustres d’Oldoini
De plus, Satan, repoussé part une bergère de Piana, décida de punir ce cœur pur (serait-ce la même qu’Anagalla ?) «  en se faisant sculpteur et, à grands coups d’éclairs, de soufre et de maléfices, en  campant  un bestiaire fantastique dans l’amoncellement dantesque d’alentour qui porte encore  les traces de sa colère. C’est peut-être la christianisation de la menace de Poseidon qui,  afin de  punir les Phéaciens s’ils s’entêtaient à lui désobéir,  avait assuré qu’il entourerait plus tard  leur ville de montagnes qui la rendaient inaccessible
«  Heureusement, saint Martin, de passage à Piana où le vacarme l’avait attiré, bénit le paysage satanique, si bien que, grâce à son intercession,  une immense vague vint baigner le bas des rochers et forma le golfe de Porto,  dont les eaux limpides transformèrent la cité du diable en un paradis de fraîcheur d’une grandiose beauté » (le Guide de la Corse mystérieuse, Tchou). On perçoit les ressemblances entre les noms Nausicaa, de  phaviaska, phausikaa (la phéacienne)  et Anagalla.
Les adorateurs du Serpent à aigrette Krokrura
  Consultons encore la mythologie : elle nous apprend que Phaiax, le héros éponyme des Phéaciens, était le fils du dieu de la mer  Neptune et de Corcyre, une nymphe fille d’Asôpos (le serpent à aigrette). Le nom de Corcyre   vient d’un nom  paléo- ibère du Serpent, Korkrura  ou Krokrura.  Corcyre  eut pour fils Croton, fondateur de la ville de Crotone , roi du cap Lacinion (basque, gascon) sur le territoire de Crotone.
 Dans certaines régions corses, le nom du Serpent, krosous, aboutit à chrousoun, qui sera compris comme le grec chruseon, doré. L’Ile -Rousse tient peut-être son nom de insula Chrusea, l’île qui ressemble à un serpent, puis l’île dorée,  interprété comme insula  Rossa,  l’île Rousse.Ascari  fait remarquer que le Monte d’Oro (2391 m) ne correspond pas,  par sa situation géographique,  avec l’Aureus Mons , Chrysoun Oros,  de Ptolémée qui serait plutôt le Monte Cinto (2707 m) , dont  le nom se retrouve dans la vallée de Cruzzini. Peut-être le Monte d’Oro était-il le monte Corcyro, devenu Corcoro  .
Or, pour revenir à Ajaccio, nous avons le Campo dell’Oro, que l’étymologie populaire, celle que mon père me donna, rapproche des pommes dorées ou tomates, pome d’or, que l’on cultivait autrefois sur cette plaine très riche. L’étymologie pourrait bien être Campo de Corcyro.  Le nom des îles Sanguinaires, comme celui du Mont Salario, vient de sagonaria, sagoneida,  qui ressemble (suffixe ibère de ressemblance ou d’appartenance –eida devenu -eira) à un serpent.
 Etymologie d’Ajaccio : la phéacienne.
Le nom des Phéaciens, en grec  Phaiaces, -leur  nom est à rapprocher de celui des Basques, vaiasces, -est à rapprocher du nom  de la ville d’Ajaccio, de phaiax, (v)aiax,  la (ville) phéacienne, la basque,  Ayatch dans la prononciation moderne.

Etymologie du lieu-ditFinosello à Ajaccio où a été construit le collège du Finosello (j’y ai enseigné et leprincipal qui voulait lancer une étude sur la toponymie corse  a piqué ma curiosité sur le sujet). .
Il peut être rentant de faire de finosello un doublet corse et tarraconnais du nom de la plante Pilosella officnalis,   la piloselle, l’épervière,   utilisée contre  la brucellose ou fièvre de malte contaminant l’homme par le lait non pasteurisé  et les fromages,  et de faire jouer, pour expliquer la nasale de finosello, l’attraction sémantique du nom du fenouil, feniculus, et du foin, fenum. Mais il n’y avait probablement pas de pilosella au Finosello.
D’ailleurs , Cicéron, dans une de ses Lettres à Atticus,livre 12, lettre 8, demande à Atticus si Pompée ,en guerre en Espagne contre Serorius (77-72 av. J. -C ) a l’intention d’organiser des élections libres et civiles, comme il se doit ,  au « Champ de Mars » ou bien,  s’il ne préfère pas , en fait d’élections,  un champ de bataille où les cadavres soient jetés aux oiseaux, un cimetière, Finosellus campus,  en Espagne tarraconaise. Le texte est lu  Feniculario, qu’on traduit par champ de fenouil,  mais l’allusion n’a pas été comprise et il faut le corriger à la lumière du corse : c’est bien d’un cimetière pour inhumation primaire, comme sur les Tours du silence des Parsis et en Inde, qu’il s’agit.  Les éperviers ou buses étaient  chargés de dépecer les cadavres sur un lieu consacré, finosello,  où il était, bien entendu, interdit aux profanes de pénétrer,  en attendant l’inhumation secondaire des seuls ossements en un autre lieu. L’épervier était l’oiseau sacré (cf.   le   cap d’Azzo , anciennement Attios, dont le nom  vient du génitif pluriel  acci(pi)t(er)ium, le cap des éperviers, du latin accipiter, génitif accipiteris , épervier)  qui ,comme le cap  Sacrum ou le fleuve  Sacré , Flumen Sacrum, , étaient  dédiés au décharnement des cadavre  ) .   
Le nom grec de l’épervier ou du milan est iktinos, qui correspond, au sanskrit çyenah ,  à l’arménien çin et à l’ibère fin , de ksiain-.
Finosello vient de l’ibéro-basque fin-, épervier, au génitif pluriel finos, + basque herria, champ, lieu (cf le finale du mot employé par Cicéron, finosarius), évoluant en –ellia, puis –ello (cf le finale du mot employépar Cicéron, finosarius), donc le champ, des éperviers, le cimetière.
D’où vien le mot pilosella ? C‘est un doublet du  nom ibère de l’épervier, finosello, finosella au féminin (le féminin en français, l’épervière ou l’herbe à épervier, sert à distinguer la plante de l’oiseau, comme le  neutre hierakion en grec qui distingue la plante de l’oiseau, hierax, de k r voyelle  ara devenu iera ak, kerak-s selon Hésychius, latin falco, de kh l voyelle noté al k- )   à partir du ks initial  qui donne un p, le l au lieu du n venant d’une prolepse.
  Pourquoi, en ibère, en grec et en français, le nom d’épervière  a –t-il été donné à cette plante ? Quelle ressemblancey –a-t-il entre le rapace et la fleur ? Si l’on rejette la croyance populaire que l’oiseau s’en nourrit pour améliorer sa vue, il reste pour expliquer cette méonymie  le faitvque cette curieuse plante représenre la mort pour les autres, commel’épervier en est l’indice : le Net nous fournit une explication : « Cette espèce résiste à la concurrence malgré sa petite taille car elle est télétoxique, libérant dans le sol des produits toxiques pour les autres plantes. À tel point qu'il arrive qu'elle s'empoisonne parfois elle-même et doit attendre que la pluie nettoie le sol pour pouvoir repousser. »]
Autres toponymes phéaciens :
Capo di Feno n’est pas le cap du foin  mais le cap des Phéaciens, et vient du pluriel ibère  phai (a)kanoi, phéaciens, par métathèse phainoka  et , la dernière syllabe ne se prononançant pas en corse à cause de l’accent mis sur l’avant-dernière syllabe, phaino .
Le port appelé anciennement Pauka (na), commune de Serra- di- Ferro (altération de [ o]phiôdos , qui ressemble à un serpent, grec ophis, ou echis, latin anguis , le d devenant r), phéacien, basqueest devenu  Port  Pollo, de pauvskana , le s se transformant en l , o par métathèse vocalique,  à comparer avec Porto Pollo, en Sardaigne, près des Bouches de Bonifacio.
La tribu ligure des Cossons.
. L’étymologie de Cosson est Corson, (kor)koredôn,  nom de la grande  déesse serpent à aigrette (-udôn), qu’on retrouve  dans le nom de Carthage, Karchèdôn ou en latin au génitif Carthaginis ,  dans Carcassonne., dans  la Circassie, des Kirgkiz, dans le nom du Caucase,  Kaukasios, de karkasios, des Cosaques, dans Kasaks –tan, etc. Un  site préhistorique très important de Corse répond au nom curieux de Cucuruzzu, à rapprocher de Cucuraddu  et de Cucureddi di Esterzili en Sardaigne ou de Cugulutz d’en- Jaquet (jaquet, pays basque) aux Baléares. Ce nom vient aussi de korkuredo : celui de la déesse mère, le Serpent  à plumes, Kukan –edo ou Kukloopes qu’on retrouve sous la forme voisine krokrura dans Corcyre ou dans Propriano. A Murato, dans le Nebbio,  les menhirs  de e Collule porte des noms de dolmen,  de (cu) cur –edo, colole.
Le nom  de Propriano,  de la tribu des  Ocricoli  (de ocricroni, de austrugonos) ,  est  à rattacher à une  série paléo -ibère krokrun : , c’est bien est une ancienne Corcyre (cf. le  mégalithe de Crocuno, pour crocruno, au nord de Carnac, ou le menhir de Crocuny à Carnac, le toponyme homérique  ta Croculeia près d’Ithaque, le nom de la ville de Perpignan, de kerkruna). De même pour Patrimonio, de Krakridonio.   Le nom de Corcyre  succède ainsi à celui de Schéria.
Les Pélasges ou Pélestes  cf.  Philistin, Palestine
  Le nom de Palasca près de Calvi   vient de  palasga, peut-être de ba, maison d’initiation, dolmen, , et de lasca, basque.  Palasgo, autre nom de Bonifacio, nous a laissé les lieux-dits voisins  Palavania (de palasgo  et tania, pays) et   Paragnano (de palasg-tano) .Le nom de Palasca ,  à comparer avec le nom du dolmen de Kerlescan en  Bretagne (de  ker signifiant la maison en breton, et  du nom de la déesse ibèro- basque  Lescan, cf Lascaux), vient du paléo- ibère ba, dolmen,et de lasca, basque,  De même, dans la région de Sartène, le nom de  l’alignement de Palaggio avec des statues- stèles.
De même, Asco près de Corte, vient de basco (cf Ax-les- Thermes en Ariège), bien que le prince Bonaparte ait  rapproché un mot basque asco, signifiant nombreux. En tout cas , asco au sens de beaucoup a donné le morphème de pluriel basque -akka (qu’on retrouve en aïnou, kem-aki, les pieds).
Le nom de i Paladini, donné à deux menhirs, n’a rien à voir avec les Paladins (étymologie populaire), mais il est une altération de palasgini. Ainsi a-t-on Palaggio, ensemble de menhirs, et paladini, les menhirs, ou bien à  Alzon, dans le Gard, le  nom du menhir Peyre plantade, qui  remonte pareillement  à  p(ha)lang-ada, la pierre qui porte  un linteau., bien quon puise hésiter et préférer lhypothèse des Pélasges. Une manière de concilier cesdeux façons de voir serait dattribuer au nom des pélasges, assez fluctuant dailleurs, uneallusion à leurs menhirs en maqrteaju, les phalang.  .Voir mon blog sur Les vraies colonnes dHercule setrouvent à Minorque.

Le mégalithe Frisgolaccio près de Brando signifie le menhir (frisgo, de l’ibère frit, pointe d’épi, cité par Varron) et –laccio, de lasgio, pélage.
Parata vient de palasta, comme le nom de mégalithe lada ou lata, vient lui-même de lasta, basque.
Erbalunga, de arca, le dolmen, et balunga, pélasge.   
Le Bozzio, de pelasgio, besgio, est étymologiquement le pays des Pélasges, comme la pointe Poggio en Sardaigne.
Guagno –les--Bains a un nom ibère (cf.  le guano, mot sud-américain d’origine ibère, voir mon blog sur la formation des races en Amérique du sud) qui signifie nauséabond à cause de l’odeur des eaux sulfureuses.

Des cousins des Phéaciens : les  Cariens.
Le nom des  Carietes ou Cariens (-etes est un pluriel ibère, de -akka) vient de Scheria, basque, qu’on retrouve dans le nom des îles Icariennes (de ligur, ligar) et dans le nom des Karienes,  un peuple de la Taraconnaise cité par Pline l’Ancien.  Il existe un mont Kasios (de skharios) en Syrie Koilè, connu pour son temple de Zeus., et un autre en Basse Egypte. Il existe aussi en Magnésie une ville de Castanea ou Castana, de Kasi tania, le pays des Cariens, d’où la châtaigne aurait tiré son nom, tant en grec, Kastanikè karia, le noyer de Castanie, qu’en latin, nux Castanea., la noix de Castanie.  
Le nom du  portu di a Castagna, le port de la Casitanieprès de Piana,  a la même étymologie, comme peut-être la Castaniccia.
Le nom du Golfe Casalus, cité par Ptolémée,  de  casanoi,  carien,  a évolué aujourd’hui et il a produit le  nom du  cap Cavalo, près du golfe de Porto, à comparer avec  la pointe Cavalli  près de Porto Pollo en Sardaigne.
Le nom de la côte (aigialos) Caesias, près de Calvi,  vient aussi, peut-être, de ceses, et signifie  la côte des Ceses, des Cariens 
Le nom de la déesse Cérès, celesna, la déesse carienne,   et celui de la ville de Cenestum,  de cenestana,  celes  tania (du pays, tania,  des Cariens),  celes tania, de ceses tania (le pays des Ceses) près de Calenzana, sont apparentés.  Coinicum ou CoeniconCenicum ,  noms dérivés du nom de la tribu des  Cunicones, de Caricones, les Cariens,   est une ville détruite par les Vandales et leur tribu des Sillings en 439. Ces derniers s’installèrent tout près,  à Zigliara, de silling+suffixe locatif –na.
Citons encore Caccia (na), de karsia. , Karienes