jeudi 11 juin 2020

SECRET ETAT ET CAMOUFLAGE : QUI FUT RÉELLEMENT JACK ÉVENTREUR ?


SECRET D’ETAT ET CAMOUFLAGE : QUI FUT REELLEMENT JACK L’EVENTREUR?

 Je viens de lire deux ouvrages passionnants sur Jack l’Eventreur, l’un de Sophie Herfort, Jack l’Eventreur démasqué, 2007, fort bien documenté  ,  qui identifie Jack au directeur de Scotland Yard nouvellement nommé Macnaghten ; le second, de Stephen Knight, Jack l’Eventreur , La solution finale, 1976, traduction  en français de 2017 seulement , qui identifie de façon très convaincante  le docteur William Withey Gull, un franc-maçon haut gradé (33e degré , Grande Loge d’Angleterre descendante des  Illuminati) complètement dément et sadique, passionné de vivisection , assisté de John Netley et du peintre Walter Sickert. Il cite la courageuse émission du 17 août 1973 de la BBC  consacrée à Jack L’Eventreur avec la participation durant six minutes de Joseph Gorman- Sickert , le fils du peintre Walter Sickert, qui révéla le pot aux roses. Le peintre Walter Sickert  devait attirer l’attention de l’auteur américain de best-sellers policiers  Patricia Cornwell, qui, dans Jack l’Eventreur, affaire classée : portrait d’un tueur, 2002, traduit en 2003 en français, incrimine aussi le peintre, mais en étendant la date et le nombre de ses meurtres, et surtout  sans citer le moins du monde le travail magistral de Stephen Knight (à ne pas confondre avec Stephen King, auteur américain de romans fantastiques d’horreur).De plus elle ignore totalement l’existence d’un fils naturel du peintre Walter  Sickert (et de ses trois filles) , celui qui a paru à la télévision britannique. Il est le fils (’porteur d’ADN  mitochondrial)  de Alice Margaret Crook (1885-1950),mariée d’abord à un certain  Gorman qui ne consomma pas le mariage,  et de Walter Sicket (1860-1942) , ce  qui prouve que le peintre  n’était pas impuissant , contrairement aux affirmations de Patricia Cornwell. Alice Margaret Crook est la fille naturelle aussi de Annie Elizabeth Crook (1864-1920), catholique,  et de  Albert Victor  dit Eddy  (1864-1892), héritier présomptif du trône en tant que fils  du futur Edouard VII dit Bertie , prince de Galles ,fils de la reine Victoria et de Albert,  et de la princesse danoise  Alexandra .
   Gull, écrit S . Knight,p. 281,  « fut désigné comme étant l’Eventreur par Walter Sickert, le Dr Benjamin Howard, William Stewart, Robert Jame Lees, le Dr Thomas W. Stowell et même sa fille Caroline. »
En  avril 1895  un article du Sunday Timles -Herald  de Chicago raconte comment  le célèbre medium Lees  , après n’avoir pas été cru par un premier agent de police à qui il avait dénoncé Gull, contribua , en compagnie de l’inspecteur de police Abberline à désigner et à faire arrêter Gull .
P.       266, S. Knight  raconte comment, au cours de l’interrogatoire, l’épouse de Gull avoua qu’ « elle ne croyait pas que son mari fût sain d’esprit. Elle avait été terrifiée de constater qu’à chacun des meurtres de Whitechapel il était absent.
Les aveux spontanés du docteur Gull.
 Une fois accusé, le médecin  reconnut être déséquilibré depuis plusieurs années, et que dernièrement, il n’avait aucun souvenir de ce qu’il avait fait à certains moments. Le médecin pouvait parfois se montrer farouchement cruel, d’autres fois extrêmement gentil. Il disait s’être , à une ou deux reprises , retrouvé assis chez lui, comme s’il s’était soudainement réveillé d’une longue torpeur, et une fois il avait retrouvé du sang sur ses habits, ce qu’il avait attribué à un saignement de nez ; a un autre moment, son visage avait été  sévèrement écorché . » 
Ce que sa fille Caroline  confirme en ces termes au témoignage du docteur  Thomas Stowell, un ami de la famille Gull , p. 276 ; « Sa mère fut grandement ennuyée une nuit par  une visite importune  d’un officier de police (l’inspecteur Abberline), accompagné d’un homme qui se disait médium (Lee). Elle fut irritée par leur toupet et par un grand nombre de  questions qui lui semblaient insolentes.… Ensuite Sir William en personne descendit  et, en réponse aux questions , dit qu’il souffrait de temps à autre de « trous de mémoire depuis qu’il avait eu un léger AVC en 1887 » ; il avoua  qu’une fois il avait retrouvé du sang sur sa chemise. »  . Le Dr Thomas Stowell   disait dans  The Criminologist  de 1970 et dans une  lettre du 9 novembre 1970 parue dans le Times et citée p. 277, avoir reçu les confidences de la fille de Gull, Caroline , l’épouse du docteur Theodore Dyke  Acland.


  Dès 1889, une lettre sceptique  datée du 25 juillet 1889, citée , p. 264,  par S. Knight,  cite le médium Robert James Lee, prouvant que l’histoire avait circulé après le meurtre horrible de Ann  Kelly en septembre 1889. : «  Cher Patron, Vous ne m’avez pas  eu, comme vous pouvez le voir, avec toute votre ruse, avec tous vos « Lees », avec tous vos poulets. Jack l’Eventreur » .  P. 257, le Sunday Herald Times de Chicago du 28 avril 1895, publie un article sous le titre « Capture of Jack the ripper » révélant les confidences du docteur Benjamin Howard : il a participé à une commission de 12 membres d’expertise mentale chargée de juger l’état de santé de Jack l’Eventreur, alias Gull,  tous les participants s’engageant au secret, jusqu’à ce que l’ébriété ait délié la langue de Howard. : « il est maintenant le dément le plus intraitable et le plus dangereux enfermé dans cet établissement (l’asile privé d Islington) . Afin d’expliquer la disparition de ce médecin pour l’opinion publique, un faux décès et des funérailles fictives [29 janvier 1890] furent inventées….Aucun de ses gardiens ne sait que le fou à lier, qui se jette contre les murs de sa cellule matelassée et rend les longues veilles de la nuit atroces à cause de des cris stridents, est le célèbre Jack l’Eventreur. Pour eux et pour les inspecteurs en visite, il  n’est que Thomas Mason ou le matricule 124. »
Citons pour mémoire Oscar Wilde qui écrit
malicieusement dans Le Fantôme de Canterville (Le crime de lord Arthur Saville, 1891,  édition Folio, p.87, « (c’est la pensée du fantôme qui songe au ) curé de la paroisse dont il avait soufflé la bougie tandis qu’il sortait un soir de la bibliothèque  où il s’était attardé et  qui, depuis , victime de désordres nerveux, était soigné par Sir William Gull».

Donald MacCormick , dans  The Identity of Jack the Ripper (1970) , avait lui aussi pointé le docteur Gull., même si c’est- surtout à partir de l’émission télévisée que cela fut patent.
J’ai été complètement convaincu par Stephen Knight et ne prétend ajouter à son chef-d’œuvre que quelques réflexions supplémentaires qui vont dans son sens :
1 la serviette médicale chère à Sickert ;
Sickert avait un grand amour pour sa serviette, nous apprend son fils ; ce  le sac noir servait probablement à transporter de quoi pouvoir se changer et prendre les   vêtements qu’il comptait porter pour commettre son crime. Or,     le 10 octobre 1888,  10 jours après les meurtres de Elizabeth Stride et de Catharine Eddowes , le 29 septembre 1888le Daily Post a rapporté que la police  avait pris possession d’un sac noir oublié  au Charing Cross Hotel avec « certains documents, articles d’habillements, carnets de chèques, gravures à caractère obscène ».   Scotland Yard a donc eu entre les mains notre meurtrier qui osa venir réclamer son sac, sûr des protections qui lui étaient assurées.  A ce moment, Sickert a dû avoir chaud.
Le 30 octobre 1888, quelques heures avant le  meurtre de Mary Jeanne Kelly, un laitier avait raconté  à la police qu’un homme avec un sac noir brillant (que Jack l’Eventreur avait récupérera  plus tard des mains de la police) lui avait demandé, -il était 23 heures, -l’autorisation de se changer dans sa remise. Le laitier surprit l’inconnu en train de protéger son pantalon avec « une cotte blanche comme celles que portent les mécaniciens ». L’inconnu se saisit ensuite d’une veste blanche, qu’il enfila rapidement par-dessus sa jaquette, et il dit : « Effroyable, ce meurtre, hein ? [Le meurtre d’Ann Chapman le 8 septembre 1888]». Il  récupéra sa sacoche  et se précipita dans la rue en s’exclamant : « Je crois que j’ai un indice [est-ce son  foulard rouge, qu’il avait  oublié sur les lieux du
crime ?]». Stephen Knight , p. 360, a aperçu grâce au fils du peintre le sac de voyage  marron foncé de Sickert. « Ce devait être le sac de voyage auquel il était grandement attaché » et dont son amie Marjorie  Lilly se souvenait dans sa biographie. C’était vraiment, continue S. Knight , une sacoche de médecin, divisée en plusieurs compartiments pour le rangement des médicaments et des instruments de chirurgie. »


2 le foulard rouge de Sickert .
Une secte indienne d’adorateurs de la déesse Kali, les Thugs, avaient semé la terreur à Londres à cette époque ; pour dévaliser leurs victimes, ils les étranglaient  avec un foulard rouge qui était leur signature  (voir,  p. 193 , dans Jack l’Eventreur démasqué ).Sickert, outre la casquette de voyou, avait pour fétiche leur  foulard rouge qu’il avait choisi comme marque afin de provoquer le bourgeois, indique Stephen  Knight ,p.  343. Selon une amie et biographe de Sickert, Marjorie Lilly dans Sickert . The painter and his circle, 1971,  ce foulard rouge avait  « quelque  pouvoir étrange sur Sickert . C’était un élément important dans la genèse et la création de ses peintures, aussi nécessaire que la serviette que Mozart avait coutume de tripoter lorsqu’il composait…  C’était un élément important dans la genèse et la création de ses peintures, aussi nécessaire que la serviette que Mozart avait coutume de tripoter lorsqu’il composait… »  Dans l’esprit de Sickert , selon Marjorie Lilly,  le foulard rouge était associé au meurtre (Jack l’Eventreur) et,  de façon vague,  à l’Eglise (la franc-maçonnerie).Melle Lilly se le rappelait en train de peindre sa série Camden Town Murder (dont il dira à son fils qu’il s’agit du meurtre de Jane Kelly), encore appelée What Shall We Do  Do For The Rent ?(Qu’allons-nous faire pour le loyer en retard ?) : «  En revivant la scène, il jouait le rôle d’un voyou, attachant sommairement son foulard autour de son cou , tirant son couvre-chef sur les yeux et allumant son lanternon… Lorsque son foulard avait réalisé son but immédiat (mon commentaire : l’étranglement de Ann Chapman le Chapman le 8 septembre 1888 ou de Jane Kelly ), il était suspendu  à quelque poignée ou patère (c’est ainsi qu’il oublia son foulard  lors de l’étranglement de Ann Chapman) restant accessible pour stimuler encore son imagination, faire bouillir son cerveau. Il jouait un rôle important dans la réalisation des tableaux, l’aiguillonnant aux moments critiques, s’entremêlant si étroitement avec l’élaboration réelle de son projet qu’il le gardait en permanence sous les yeux. »
Marjorie Lilly confia à S.  Knight : « après l’attaque (un AVC), Sickert avait des « périodes Jack l’Eventreur » pendant lesquelles il s’habillait comme l’assassin et
se promenait ainsi plusieurs semaines durant. Il baissait les lumières de son atelier et devenait littéralement Jack l’Eventreur dans ce décor et cette ambiance. Il sortit toute sa vie au milieu de la nuit et…  il déambulait dans les rues de la ville jusqu’à l’aube. Il trouvait que l’inspiration si nécessaire à un peintre lui venait mieux en errant entièrement seul dans les rues obscures de Kentish Town ou de l’East End. »
3 la signature sur le mur de la chambre de Jane Kelly, le dernier meurtre de Gull ;
Les initiales sur le mur peuvent être déchiffrées comme deux w, celles des prénoms de Gull, savoir William Withey, auxquelles on peut a   jouter celle de Walter Sickert.
4 l’interdiction de décrire le meurtrier, faite à Lawende par le coroner , citée , p. 252,  dans Jack l’Eventreur démasqué .
Le 110ctobre 1888, au tribunal de Golden Lane, les témoins présents le 30 septembre vers Mitre Square (lieu choisi pour sa connexion  symbolique dans la Grande Loge d’Angleterre, square désignant l’équerre et mitre la truelle ou tout triangle, comme le ruban bleu triangulaire porté par certains hauts gradés) sont entendus sur le meurtre de Catherine Eddowes. C’est au tour de Lawende de prendre la parole.3il commence par relater les faits très précisément jusqu’au moment où, accompagné de ses deux amis (Harris et Lévy, présents], il a croisé une femme (Eddowes) en compagnie d’un homme. Brusquement, le coroner
Crawford l’interrompt : « A moins que les jurés n’en expriment le désir, j’ai une raison spéciale de demander au témoin de surseoir à la description de l’homme qu’il a vu. »… Le jury suit l’avis du coroner sans demander d’explication…. Selon ses déclarations, Lawende a vu  le visage du tueur à moins de trois mètres et un officiel lui demande de se taire en pleine audience publique ! La description précise qu’il a  déjà faite au poste de police ne sera pas versée dans le dossier d’Instruction...Qu’avait vu Lawende ? Un homme, entre 35 et 45 ans, environ 1 m75,  stature moyenne, teint clair, moustachu, portant une veste poivre et sel qui semblait trop large pour lui, une casquette grise  avec  visière, un foulard rouge autour du cou .Selon S. Knight, p. 343-344, , citant le Times, voici la description jugée comme la plus fiable du tueur  aperçu avec Catherine Eddowes dans Duke Street (rue menant à Mitre Square, où son cadavre a été retrouvé): «  Il est d’aspect miteux, âgé d’environ 30 ans [28 en réalité en 1888]  et haut d’1 mètre 75, la peau claire , arborant de petites moustaches blondes, et portant un foulard rouge et un couvre-chef pointu . »  On a reconnu Sickert. Un autre témoin digne de confiance, George Hutchinson, aperçut un homme accompagner Mary Kelly dans sa chambre et le décrivit aussi comme portant un foulard rouge.

5 le nom d’un tableau de Sickert , la Hollandaise, renvoyant à Ellen Holland, une amie de Marie Ann Nichols, la première victime de l’Eventreur ;
6 Le fatras disparate des lettres et l’origine du surnom de Jack l’ Eventreur.
1 Ni Sickert ni Gull ni Robert Anderson cité pourtant par Sickert , n’ont , semble-t-il, participé à cette correspondance et donc le surnom de Jack l’Eventreur n’est pas des auteurs des meurtres.
En revanche, selon S. Knight,p ;301,  on a une lettre de John Netley , le cocher qui véhiculait le docteur Gull et son ami Sickert dans les rues de Whitechapel, la fameuse lettre « de l’enfer » non signée de Jack l’Eventreur   adressée à M. Lusk, le président du comité de vigilance de Whitechapel,   avec un morceau du rein de Catherine Eddowes, envoyée après le 8 septembre 1888 .   E n voici le texte édifiant traduit : « Monsieur, Je vous ai envoyé la moitié du rein  que j’ai pris  à une femme et conservé exprès pour vous. L’autre partie,  je l’ai frite et mangée, c’était rudement bon ! Je pourrais vous envoyer le couteau sanglant  qui a servi l’arracher, si seulement vous attendez un peu plus longtemps. Signé : Attapez –moi -quand -vous -pourrez ! M’sieur Lusk !  »
J’ai normalisé l’orthographe et mis la ponctuation que notre cocher ne connaît apparemment pas.Une experte en graphologie, C. M.   MacLeod , citée par S .  Knight , p.303 , écrit : « J’aurais recherché  cet assassin parmi des hommes  tels que des cochers, qui pouvaient avoir une bonne excuse pour se trouver n’importe où, à n’importe quel moment. J‘aurais recherché un homme très liant, aimant boire et manger, qui pouvait attirer des femmes de la classe des victimes par un charme animal irrésistible. Je dirais qu’il s’agissait en fait d’un homosexuel refoulé  (ce qui est suggéré par des traces  dans l’espace inférieur allant vers le mauvais côté de la lettre)  et passait pour un homme « vrai de vrai », un gaillard tapageur qui se faisait  pilier vde bar et dénigrait les femmes comme des objets à utiliser et à jeter … Notre auteur était capable de concevoir n’importe quelle atrocité et de l’exécuter de façon organisée. »
2 Une lettre écrite par Monro, signée  Jack l’Eventreur , citée p.227 dans Jack l’Eventreur démasqué  qui fait allusion à la démission de Monro, qui avait démissionné le 28 août 1898 de son poste à Scotland yard dans un accès de colère contre Warren  qui refusait d’entériner la nomination de Macnaghten. La voici :
« Monsieur (au lieu de l’ironique cher patron , Dear boss des autres lettres)
Les crimes commis à Mitre Square City et dans le district de Whitechapel furent perpétrés  par un ex-agent  de police de la métropolitaine, qui fut démissionné de la ForceLe mobile des crimes est la haine  et le dépit contre les hommes du Yard. L’un d’entre eux  [allusion  fausse à Warren ] sera ma victime après que les crimes auront cessé.
Très cordialement,
Jack l’Eventreur ».
 Tout est faux dans cette lettre, mais représente ce que pensait  Monro. Ce sont là les menaces  gratuites qu’il profère contre le chef qui l’a humilié le 28 août.  
Enfin citons la lettre du 7 novembre 1888 citée p .123, où explose toute la colère contre Warren qui  avait refusé d’accepter la nomination de  Macnaghten dans la police proposée par Monro et entraînant sa démission : « Cher patron, Je pense que mon prochain travail sera de te faire renvoyer. Et dès que possible, je (re) deviendrai un membre de la Force (de la police : ce qui arriva). Je pourrai bientôt te demander des comptes… Je déchirerai ton foie avant que tu ne meures et te le montrerai. Et je prendrai tes reins et je les frirai aussi (avec ton foie ?) avec du poivre et du sel et les enverrai à Lord Salisbury (le Premier Ministre).  »



3 des lettres qu’on peut attribuer à  Sir Melville Leslie Macnaghten et qui créent le surnom de Jack l’Eventreur. Dans Jack l’Eventreur démasqué, Sophie Herfort , p.154, cite les mémoires de Macnaghten évoquant ses actions de chasse aux Indes, dans la région de  Calcutta  où il nomme le chacal , non pas jackal , mais par un diminutif jack: «  Un chacal avait été vu se dérobant  à moins de 300 mètres de là où nous étions. Nous galopions après lui, les chiens  suivaient les chevaux jusqu’à ce que la proie soit dans la ligne de mire. Le problème était de savoir si les chasseurs pourraient attraper le chacal avant qu’il n’atteigne la jungle hospitalière, son sanctuaire .» 
Dans une lettre du 8 octobre 1888 , citée p.158,  on peut lire : « Je vis à Calcutta. » et page 270 , Macnaghten se  refuse à livrer les raisons de la démission de Monro,
 catholique et refusant de s’initier à la franc-maçonnerie et écrit : « I  have no intention of ripping up healed sores  », je n’ai pas l’intention d’éventrer (même racine que dans le nom du chacal étripeur, Jack the Ripper) de vieilles cicatrices » .  Enfin citons la lettre du 7 novembre 1888 citée p .123, où explose toute la colère contre Warren qui  avait refusé l’acceptation de Monro dans la police proposée par Monro : « Cher patron, Je pense que mon prochain travail sera de te faire renvoyer. Et dès que possible, je deviendrai un membre de la Force (de la police : ce qui arriva). Je pourrai bientôt te demander des comptes… Je déchirerai ton foie avant que tu ne meures et te le montrerai. Et je prendrai tes reins et je les frirai aussi avec du poivre et du sel et les enverrai à Lord Salisbury (le Premier Ministre).  »
4 les lettres de Liverpool.
Elles peuvent être attribuées à James  Maybrick , négociant en coton de Liverpool (1838-1889), dont michael Barrett publiera en 1995 un faux  censé être son journal intime,  le Livre rouge de Jack l’Eventreur.
5 les armes  du crime.
 Le fils du peintre a donné sur sa demande à S. Knight , p.360, une  petite boîte de métal d’environ 15 cm de longueur  et de 4 cm  de largeur . « Il y avait dessus une petite tache ressemblant à du sang.  L’étui contenait trois couteaux de chirurgien  à lame tranchante. Je ne sais où mon père les a eus, ni même ce qu’il en faisait. dit-il ingénument. » Je pense qu’on (le docteur Gull) les lui a données  quand il était encore jeune »
 La seule critique qu’on puisse  faire à ce magnifique travail de Stephen Knight, c’est que son amitié pour  le fils du peintre l’a peut-être conduit à minorer le rôle de Sickert dans ces crimes où le sadisme de Gull s’est manifesté : franc-maçon haut gradé, amant de Jane Kelly dont il payait le loyer très probablement et dont il avait fait une esquisse qui permit peut-être à ceux qu’elle faisait chanter de la retrouver,il est quand même bien impliqué dans ces crimes. .