vendredi 7 avril 2017

3è et dernière partie de mon ESSAI SUR LES TOPONYMES BASQUES DANS LA TOPONYMIE CORSE corrigé en 2017.

3è  et dernière partie de mon ESSAI SUR LES TOPONYMES BASQUES DANS LA TOPONYMIE CORSE corrigé en 2017.
                               LES MEGALITHES CORSES
                        ET BIBLIOGRAPHIEN GENERALE.

Sénèque au premier siècle après J. C.
Sénèque fut  exilé en Corse, près d’Aléria,  à Chatra, du latin castra, camp, en cantabre Charax , où était , sur un oppidum, le Praesidium (protection) romain ; le mont Opido actuel.a pris la relève de l’ancien Opino, lié à la tribu des Opinoi . Sénèque  écrit dans sa Consolation à sa mère Helvia (VII):
“ L’île où je suis a changé plusieurs fois d’habitants. Sans parler de ces anciennes peuplades dont le temps a effacé le souvenir, les Grecs fixés aujourd’hui à Marseille, après avoir quitté la région de Phocée, commencèrent  par s’établir dans cette île. Quel motif les en chassa? Fut-ce la rigueur du climat, ou la crainte de la puissance des Italiens, ou le désavantage d’une mer privée de port? On n’en sait rien, mais ce ne fut sûrement pas la férocité des naturels, parce qu’ils passèrent dans la partie de la Gaule qui pour lors était la plus sauvage et la plus barbare.
“ La Corse fut ensuite possédée successivement par les Ligures et par une colonie d’Ibères: la conformité des usages ne permet pas d’en douter. On retrouve ici les ornements de tête et les chaussures des Cantabres [Ibères] d’aujourd’hui, et quelques mots de leur langue, vu que le commerce des Grecs et des Ligures a entièrement dénaturé le langage primitif. ”Les chaussures sont blanches et le chapeau est un bonnet phrygien rouge dont la pointe est recourbée.
Sénèque était  né en Espagne, à Cordoue, d’un père qui était lui -même né en Espagne. Le  grand philosophe est un témoin oculaire, et pas n’importe lequel. La langue des Corses indigènes près d’Aléria  n’était pas indo-européenne, de son temps, elle n’était pas parente du gaulois, du latin ou du grec, mais  un dialecte cantabre, c’est- à- dire celtibère, celui des Opinoi. . Sénèque n’était pas un linguiste, certes, car il  eût dit que leur langue cantabre  était apparentée au  ligure  au lieu d’y voir une langue dénaturée par des commerçants ligures. Quant aux mots d’apparence grecque dès l’époque de Sénèque (Figari, de physaria, etc), il s’agit,  tout au contraire, de mots propres au cantabre et empruntés par le grec.
  Après avoir traité des premiers occupants phéaciens, basques ou paléo- ligures (Ostricons) et de leurs mégalithes,  nous essaierons de  suivre les deux grandes familles d’envahisseurs,  les Ligures  et les  Cantabres, Artabres  et autres Ibères.  Rappelons que ces deux branches,  ligure et ibère,  sont parentes entre elles.    
  1)”Sans parler de ces anciennes peuplades dont le temps a effacé le souvenir”, écrit sénèque.  Ce sont les  Boïens,  les Turdes ouTorréens, la première vague de Ligures (Laystrygons ou en Corse les Ostriconi ), les Phéaciens , les adorateurs du Serpent à aigrette (les Cossons) ,  les Pélasges et les Cariens, tous Paléo-Ibères .
L’ancêtre des Phéaciens venait d’Hypérie, altération d’Ibérie, cf. hyperborée, de ibèr bor,  et Boraia, nom d’un vent, le Borée.   Les Phéaciens,  lassés des attaques de leurs voisins les Cyclopes, rejoignirent la Sardaigne d’où ils passèrent  en Corse par les îles Lavezzi et Bonifacio. 
Origine des Phéaciens.
Le nom de l’Hypéreia, d’où viennent, selon Homère,  les pacifiques Phéaciens,  est une altération  de Piéria, le pays des Muses, dont le nom existe aussi bien dans le monde méditerranéen que dans le monde scandinave.  Hypéreia  vient d’Ibereia, le pays des Ibères, qui  peut désigner  la Grande Bretagne, grec Brèttania, latin Britania, de  (I) beritania  et renvoyer à l’Ecosse, de Scottania, de (eu)skaldu(nia), la basqueLe fleuve norvégien Figgi rappelle le nom des Phéaciens et la description surprenant des objets du palais d’Alcinoos avec des objets d’or et de bronze évoque les mêmes objets découverts à Kelpp en Norvège.

Origine des Cyclopes :
Kelpp en Norvège est un dérivé du nom des Cyclopes.Ceux-ci ont envahi le territoire des Phéaciens qui est celui de Norvège où l’on trouve le plus de restes de l’âge de bronze du IIe millénaire avant notre ère,  En Grande-Bretagne, nous trouvons le mot Kaldonia, Calédonie,  de (eus) kaldunia, basque, doublet de Cyclope, de  [eus] kuldun okw,de  kudlo, basque et okw, serpent.de mer (cf. grec ophis, serpent) .
Le « troisième œil » dessiné au milieu du front des Cyclopes est l’œil du super- calmar divinisé, aussi représenté comme sur certains menhirs et chez les Hindous de nos jours par un cercle dessiné au milieu du front, appelé tilak (le mot, de  [euskal] dulak, basque,  est apparenté à Cyclope, de [eus] kuldulokw, basque).


Les noms des « polissoirs « créés par les paléo- ibères, entre – 12 000 et -1500 ou bien plutôt.   
Il est curieux qu’aucun archéologue ne se soit penché sur les polissoirs corses. Les polissoirs, avec leurs grandes stries parallèles(voir mon blog sur les pseudo-polissoirs et la naissance de  l’agriculture ) ont exercé l’imagination de nos ancêtres et leur nom a même servi pour désigner par la suite tout mégalithe indifféremment.
La coquille de Saint-Jacques (jacque étant une altération de basque, christianisée) ou coquille basque était le nom des stèles ou dolmens réputés  funéraires de la plaine (latin campus) de Compostelle, les stèles de la plaine.De là le fait que les pèlerins qui avaient rendu hommage au tombeau  de saint Jacques à Compostelle ou de  Notre Seigneur à Jérusalem aient porté à leur cou ce symbole du tombeau du Christ ou de son frère. .
 La désignation la plus courante du polissoir est celle du soufflet, folium en latin (Cf. les « Folies » d’Eure-et-Loir pour désigner un lieu-dit avec un polissoir, en Corse Folelli –Orezza, de foleida, les (pierres) qui ressemblent à des  soufflets). Ainsi Ptolémée cite une ville corse appelée Physaria. Il s’agit de l’actuelle  Figari, dont le nom  vient du nom du polissoir,  physarion, soufflet,  au pluriel, physaria à cause des stries du polissoir rappelant celles du soufflet de forge.
Dans  Sainte-Marie -SichéMari est  la grande Déesse  Mère des  basques. La christianisation a été vite faite par l’adjonction d’un e à Mari : pour la Chapelle- Basse- Mer dans la Loire Atlantique qui était originellement Basi Mari, la déesse  Mari (sur Internet on peut lire que la chapelle était la propriété d’un seigneur appelé Basi Mari qui lui a donné son nom!),  il a fallu plus d’imagination ! Quant à Siché, du pluriel  psychèia,  le nom est à rapprocher  de la famille du mot grec   psychè, souffle, froid, , et d’un mot   signifiant soufflet,  comme  les mot grecs psycheion, psychidion avec suffixe ibère  de ressemblance
 - edia ou -eria ou Psy (ché) ra, Psyra, , nom d’une île de la mer Egée, aujourd’hui Ipsara ou Osara.  Le nom Marie -Siché signifie le soufflet-polissoir de la déesse Mari.
Ruvignani et Rospigliani  viennent  d’un mot ibère apparenté au grec ripis, ripidos, soufflet, de rispidiani, avec un s épenthétique ou analogique du grec  rips au sens de claie, palissade.




L’origine de l’archéologie corse en Scandinavie : poignards et mégalithes à cupules et à trous de sortie.
L’origine du stylet corse est à chercher dans le poignard dit germanique ou nordique (« flange-hinted »), à poignée à rebord, dont on trouve des exemplaires du nord de l’Italie jusqu’ en Sardaigne, en Sicile, aux Baléares et à Malte. On peut comparer les dessins de deux poignard  corses anciens figurant dans un article de A. de Mortillet  et trouvés à Bocognano et à Feno (Revue anthropologique, octobre 1916, n°10, p. 400) , ou ceux de certains menhirs,   avec ceux qui figurent , p. 191,  dans Atlantis of the North de Jürgen Spanuth.De même , les dolmens  à cupules de l’âge dit de bronze de Corse ont leurs ancêtres en Scandinavie.Même les trous dits de sortie des dolmens scandinaves   se retrouvent en Corse sous le nom de « trous de l’âme par lequel allaient et venaient les âmes des défunts ».

Les menhirs
1) Initialement, les petits menhirs agricoles, de 40 cm au-dessus du sol,  ne cherchent pas à  ressembler à un homme : ils n’ont aucune gravure.
  La société paléolithique pratiquait ce que G. Frazer appelle la magie imitative .Dans Le Rameau d'Or, en particulier dans Balder le Magnifique , celui-ci  nous rapporte que certains primitifs, à la saison des plantations, sautent le plus haut possible (ou bien depuis la plus grande hauteur, s’il s’agit de planter des tubercules comme les ignames ,-comme à  Vanuatu, sur l’île Pentecôte, lors du fameux et toujours pratiqué saut du gaul ou plongeoir: plus grande sera la hauteur d’où, au péril de leur vie , ils se laisseront tomber, et plus profondément s’enfoncera le tubercule de l’igname, autrement dit plus grosse sera l’igname ; plus haut ils sauteront, et plus haut le lin, le blé ou l’orge, pousseront; , autrement dit plus haut  sera le blé,   et meilleure sera la récolte dans tous les cas, qu’il s’agisse de blé ou d’ignames.
  Ainsi, le fait d’ériger un menhir a-t-il pour but de mimer analogiquement la croissance de l’orge ou du blé et de la stimuler magiquement. Le menhir symbolise l’épi et prétend exalter sa croissance. Ainsi, dans la commune d’Antisanti, on trouve un lieu-dit Pietro Biancha, où il n’y aucune pierre blanche, parce que ce nom vient de Petra Piancata ou Plantada, pierre en forme de bouture, d’’épi. Les Pierres Plantées,  Pantellaria  (de plantellaria) en Sicile ou Pancheraccia en Corse, puis, par incompréhension, les Pierres Blanches, à Pléneuf dans les Côtes-du-Nord, sont nombreuses : à Alzon, dans le Gard, il y a un  menhir nommé Peyre plantade , pierre en forme de bouture.
2) Mais la signification des menhirs a beaucoup évolué au cours des millénaires. La statue- menhir, caractéristique des Pélasges, est un menhir anthropomorphe, comme le menhir dit indicateur de la présence d’un dolmen : ce dernier marque une évolution, car il est anthropomorphe, tel l’omo di Cagna, l’homme de Cagna (ri), de Gadeiria (en liaison avec Gorgobina) près de Sartène, c’est-à-dire l’être humain  gardien du monstre. Il a des pectoraux et des seins avec des cupules,  caractéristiques des mégalithes nordiques ,  auxquels, comme à des seins, on forçait l’initié à boire, sans que ce soit du lait, mais un liquide coloré en rouge par l’hématite et évoquant le sang. Les noms des pierres dites Perda  latta , lasta renvoyant à  Péleste ou  Pélasge,  Coffres de Géants ou Perda Lunga en Sardaigne,  sont de la même origine.
 Filitosa vient de  firitosa. , savoir d’un mot ibère, frit, que nous a heureusement conservé l’auteur latin  Varron (Res rusticae, 1,43, 3) et qui désigne la pointe de l’épi, et du suffixe basque –oida, signifiant qui ressemble à, confondu avec le suffixe latin  –osus. Le nom corse du menhir est filarate, de frit, ou flit - + suffixe de ressemblance
–arate,  de –oidate,  en   français  pierrefrite Le menhir dérive ainsi de la  magie imitatrice agricole.
A Cambia (de kumasena), signalons la Petra Frisgada  frisgada venant de frit-eida, la pierre qui ressemble à  la pointe d’un épi, sur laquelle certains auteurs ont vu des traces d’écriture ibère.Il y a eu contamination entre deux racines de sens voisin, l’une frit, désignant l’épi et  le menhir, l’autre désignant les polissoir (soufflets, en grec physaria, corse Figari, avec un g, comme dans Frisgada en Corse,  FrigaraFrigoso ou Filigosa en Sardaigne, Filitosa en Corse).
Le nom grec, d’origine ibère,  du cep de vigne ampelos est lié à la déesse des semailles Aprositos , dont le nom est connu par des pièces ibères (cf. les noms d’Aphrodite,  d’Aprilis, avril,  et d’Amphitrite), cf. Ampugnani, de ampulani.  
Parfois en Corse, la déesse des semailles  ibère, Aprositos ou Ceres,  accompagne le menhir. Ainsi, à Vico, à Apriciani (cf. Ampriani près de Moïta),  anciennement apretiani  de apro(si)t-iani , le menhir décrit par Mérimée représente –t-il le buste d’une déesse ibère des semailles Aprositos .Ce menhir a été transporté,  vers 1960, devant la cathédrale  consacrée à saint Appien, -une christianisation de la déesse Appisiana.  Il y a deux  autres menhirs incorporés à l’église de Sagone.   L‘alignement de statues –stèles avec un dolmen à Appazzo,  de aprodta, près de Sartène porte  le nom de la même  déesse.
3) La statue- stèle est un menhir armé d’une épée de cuivre, datant de l’âge corse  des métaux  et menaçant les intrus. Elle  se trouve dans les alignements. Elle n’a souvent qu’un oeil, le troisième œil au milieu du front comme les Cyclopes. Elle vient  peut-être de la tribu des Soubasanoi citée par Ptolémée comme vivant à l’âge des métaux., les porteurs de carquois .  Cette tribu devait son nom au  carquois utilisé pour boire le sang utilisé dans les cérémonies initiatiques, en grec subènè, le carquois,   de subisana. 
 4) Dans la région de Sagone, le menhir avec de chaque côté de la tête des protubérances, malheureusement brisées, et la bouche ouverte, est  plus récent. Les protubérances seraient les ailes du serpentaire, l’oiseau qui, comme dans la mythologie ouigour (ibère),  est plus fort que le Serpent  et le dévore : il laisse dépasser de son, bec   dans la réalité jusqu’à 1m50 de la queue du serpent ingéré. Mais cette queue (on en voit parfois sur le menton des traces), - signe de triomphe sur l’ennemi, -a le plus souvent été brisée et laisse une bouche ouverte. Elle a laissé chez les Corses des traditions populaires vivaces. .
Les rites funéraires et l’inhumation secondaire.
Le nom du  Cap Sacré (grec ieros),  comme celui du  fleuve Sacré,  renvoievaux éperviers et indique la coutume funéraire de décharner les cadavres avant de procéder à l’ inhumation secondaire des seuls ossements. Le  mot ibère isira, entrailles, cf. le grec ta hiera, l’étrusque haru conservé dans le latin  haruspice, le nom du prêtre chargé d’observer et d’interpréter les présages révélés par les entrailles,est l’indice de ce rite funéraire .
Les dolmens corses et les rites secrets  d’initiation.
L’hypothèse des dolmens comme tombes ne tient pas ;  pourquoi bâtir des tombes au milieu de rivières comme  la Conie en Eure-et-Loir ? Ce sont en réalité des lieux d’initiation, comme l’indiquent certains noms bien interprétés. Ainsi, le nom de maison de nain donné aux dolmens en Corse doit nous faire songer que le sol sous le dolmen devait être anciennement beaucoup plus haut qu’aujourd’hui de façon à contraindre le candidat à l’initiation  à marcher courbé, à quatre pattes, comme un  bébé. Comme l’écrit F. Niel dans Dolmens et menhirs, « en général, il faut se courber pour pénétrer à l’intérieur de ces monuments, et, parfois, se mettre à plat ventre ».
Les divinités de l’initiation
  En Corse, on  donne à certains menhirs  des noms de dolmens, i Stantara, mot qui vint de Statana (avec suffixe ancien en -tina) de Stata –tina, qui donne Stantara. .  C’est la déesse qui présidait aux premiers pas de l’enfance, dont le nom est à mettre en rapport avec Stata Mater,  assimilée à la déesse du foyer Vesta. La déesse est  encore nommée  Statulina, de Stata tina avec le même  suffixe hypocoristique, puis Statulina. Statana est de la même racine  que l’emprunt grec stèlè, employé pour désigner les mégalithes, pour Staala, déesse de l’initiation qui faisait que les hommes  cessent de marcher à quatre pattes et se lèvent comme l’homme de l’énigme du Sphinx.
 Comme témoins des divinités associées à l’initiation, on a en Corse Marmano et en Sardaigne Mamoiada, mama -oida, suffixe signifiant qui ressemble à, c’est-à-dire qui ressemble à une mère, à une fausse 
«  mère masculine », à rapprocher de Mammisi, de mammeidi, mot copte désignant le lieu dolménique de naissance véritable, introduit par Champollion pour désigner une chapelle où se déroulait annuellement une cérémonie anniversaire de cette naissance véritable de l’homme.  Au Portugal, nous avons marmadi, murumendi (mendi désignant levsein en basque) ou mamra, de mam oida.  Ces noms, comme celui de Moguiro (de moguer, épouse) au Pays basque,  renvoient à des gouffres (équivalents dolméniques) où, tous les sept ans,  se passait une procession avec danse et sacrifice en l’honneur de la déesse Mari.
  Rappelons que, selon Strabon le rite de la couvade aurait été pratiqué en Corse : l’homme se mettait au lit lorsque sa femme accouchait, afin qu’il paraisse  mettre au monde ,  lui aussi , le futur initié.Le professeur Rhys (Hibbert Lectures),cité par Tilak, p.141 et 152,  a interprété, il est vrai, le rite irlandais ,- donc ibère, -de la couvade des héros Ouitoniens comme une imitation de l’absence du soleil durant neuf mois dans une zone arctique très froide suivie de la naissance du soleil au solstice d’été, au 21 juin  ; il cite Plutarque qui raconte que le dieu phrygien dormait tout l’hiver et reprenait ses activités à l’été seulement ou que les dieux Paphlagoniens étaientcensés être emprisonnés durant l’hiver et être libérés en été.
  La couvade est attestée chez les Celtibères d’Espagne stricto sensu  et chez les Scythes (les Ossètes, nom qui a donné scythe). Selon Jan de Vries, dans La religion des Celtes, p.  146, les habitants mâles de l’Ulster , si l’on en croit Ces noiden Ulad dans la Tain bo Cualnge, sont aussi faibles qu’une femme en couches pendant une période de 5 jours et quatre nuits appelée neuvaine,  noindiu (9 jours, par allusion aux neuf mois de gestation). « Bien rentendu, cette légende ne prouve aucunement que tous les Irlandais s’étendaient vraiment quand un enfant leur naissait. Nous savons déjà que cette faiblesse des hommes est présentée comme une malédiction : Macha, mère des jumeaux d’Emaîn, l’aurait prononcée contre les mâles de l’Ulster. Cela veut dire que l’on en était surpris : la légende est l’écho d’une ancienne coutume, disparue depuis longtemps» (Vendryès). En tout état de cause, le nom de la déesse présidant à cette «  parturition » masculine était  Marmano, avec un radical marma signifiant la mère (mamma, marma) et suffixe –oida transformé en –ano.
  Nous  rencontrons aussi en corse le nom de Anta qui vient de la déesse Annotina, la déesse qui protégeait les enfants d’un an, âge où l’on apprend normalement à marcher. Et précisément on va voir l’importance du pied.  
Le pied et le dolmen
Le dolmen est le symbole du fait que  le candidat à l’initiation doit apprendre à marcher sur ses deux jambes  et non plus sur quatre pattes comme l’animal ou le bébé   et être sevré du lait maternel. .
Le mot caxa (de capsa, châsse)  est utilisé  en Espagne comme en Corse (où la caxa di Orcu,  le coffre d’Orcus-Gorgobina, dieu de la mort terrifiant, est altéré en casa di l’Urcu, maison  de l’ogre) pour nommer les dolmens, ainsi que arca, lequel est lié à charax, parent de  calx, le talon. En effet, le dolmen est lié à la plante des pieds, représentée au-dessous d’une déesse serpent et dans un rectangle sur le dolmen du Petit- Mont, mont au sens de mound, tertre, à Arzon dans le Morbihan. On a le même dessin dans la presqu’île de Quiberon, à Roch Priol, sur une roche sous abri.  De même, à Crouzilles en Indre-et-Loire, en 1842, l’abbé Bourassé écrivait : « On remarque encore à la surface de ces dolmens la forme assez vague d’un pied sculpté en creux dans le bloc. » Alzone  près d’Ajaccio, comme Altiani, métathèse de altano, altani et Alzon près de Corte,  est à rapprocher de Alzon dans le Gard et d’Arzon  dans le Morbihan  ou d’Arzano dans le Finistère et vient de l’ibère  arksano, dolmen.
 La sortie du dolmen comme nouvelle naissance de l’initié.
   La pierre de fermeture de certains dolmens  (elle porte le nom de pietrapole, pierre pivotante), lorsqu’il ne suffit pas de la basculer pour sortir du dolmen en rampant, a parfois un trou, avec un bouchon , malheureusement souvent perdu , que l’initié devait enlever pour passer à travers et naître vértitablement.
.Le mot ibère (pa) longon, de pélasge, désigne  une  pierre percée, soit celle qui servait à amarrer les navires,  soit les dolmens à trou (cf.Erbalunga, de arca, le dolmen, et balunga, pélasge et Porto Longo Sardo près des Bouches de Bonifacio). . En Corse la tradition, dans certaines régions, interprète l’aménagement d’entrée ou de sortie des dolmens comme « le trou de l’âme par lequel allaient et venaient les âmes des défunts » identifiés aux initiés, ce qu’on retrouve en Scandinavie, comme les pierres percées d’amarrage des navires.
La cérémonie de l’initiation.
Les  allées  découvertes (peut-être simplement couvertes de claies de branchages et de terre) ont précédé les dolmens : elles obligeaient  les initiés à la marche  à quatre pattes, phase essentielle  de la cérémonie. « Les grandes dalles plates, écrit Denis Roche, émergent à peine du sol comme les écailles aplaties d’un énorme boa dont l’échine aurait été déviée d’un coup sec. »
  La danse sacrée venait ensuite : elle consistait dans un premier temps à mimer la reptation du serpent, puis , dans une seconde phase, à piétiner triomphalement un  sol jonché d’ossements broyés menu dont on trouve encore parfois  la trace.  Le terme espagnol pour ce piétinement apparenté au fandango,  zapateada,  de sagas-oida, qui ressemble (suffixe -oida) à un serpent, désigne cette vieille technique de pompage des forces vitales telluriques  par la plante des pieds,  ponctuée du cri basque, l’irrintzina,  et censée imiter la progression du serpent.
Dans la région de Sartène, le nom d’un dolmen semi- détruit à côté du dolmen d’ Arghiola, Sapara ventosa,  provient de cette danse sacrée, de sapa(tea) da, la danse du Serpent, saghol, comme le montre l’ancien nom de l’Indus, Mausoolos.
Dans le nord de la Corse existe encore, christianisée,  une danse, originellement celle de la déesse Serpent, appelée Granitola, de Grao nigolha, de nigoli, de ligurioi,  et graoh, de gyro, enroulé. à comparer avec le nom du dolmen breton  de Graoh Niohl  de graohnigole ,le serpent enroulé,  à Arzon (Morbihan)  et le nom de dolmens corses ,  à Murato,   passé  à des menhirs,  e Collule,   de (cu) cur –edo, le Serpent à aigrette.
Le nom du dolmen de Fontanaccia et la réutilisation des mégalithes dans les rites pour faire pleuvoir.
Fontanaccia signifie la mauvaise fontaine, mauvaise parce que païenne et utilisée dans des rites magiques. On montait sur le haut du dolmen et on  faisait tomber des seaux d’eau sur la dalle supérieure : la nature, avec beaucoup de chance, imitait alors la chute de l’eau en faisant pleuvoir !

 Le culte des cupules sur les dolmens ou sur les menhirs (corse  pile, latin pila,  au sens d’auge, d’abreuvoir).
Ensuite l’initié devait boire dans un biberon en cuir ou en osier tressé appelé kibisis chez Homère ou kissubion, où le lait était remplacé par du sang frais. On a trouvé sur un site du Sartenais un godet avec de l’hématite près d’un alignement ; le dolmen de Bizzico Rosso, de (ki) bisiscon, biberon (kibisis) et de rosso, rouge,  possède sur l’une des dalles de couverture 8 cupules. Le nom de Zonza, de sou (ba) sa (noi),  vient peut-être de la tribu des Soubasanoi citée par Ptolémée comme vivant à l’âge des métaux. Cette tribu devait son nom au  carquois (cf. Carcheto-Brustico) utilisé comme biberon dans les cérémonies, en grec subènè,le carquois,   de subisana, cf kibisis ou kisubion.
Dans la plaine de Levie, le nom du  site de Capula, du latin capula ou capudo qui désigne un vase sacrificiel à anse (-edo) destiné à cette libation, en est l’indice.
 Le nom donné aux dolmens de cista,  le panier ou hotte tressés,  renvoie aussi au biberon d’osier.  On peut le mettre en rapport avec le panier sacré dérobé par Persée, appelé kibisis et contenant des objets sacrés conférant la royauté ou, plus modestement,  la qualité d’initié. On retrouve en Egypte dans la coiffe pharaonique ces objets sacrés en sparterie.
Du trou du polissoir,  fonctionnel et primitif, au Graal.
Au départ il y avait  un simple trou dans la pierre  des polissoirs. Ce  trou était le résultat de l’affûtage du tranchant des outils, comme les rainures parallèles étaient le résultat de l’affûtage des bords des outils, le tout destiné à leur donner plus de résistance.
Puis ceci évolua dans ce qu’on appelle le culte des cupules préhistoriques sur menhirs ou dolmens: on utilisa les cupules (capudo et capula  désignent  en latin, le premier un vase sacrificiel, lme second un vase à anse),  naturelles ou éventuellement artificielles, du sommet du menhir (ou de la table du dolmen),  et on les remplit de sang issu du sacrifice. Tel est le modèle de la lance qui saigne dans la procession christianisée du  cortège du Graal du Perceval ou Conte du Graal de Chrétien de Troyes avec allusion à la lance de Longin frappant le Christ.  Mais à quoi se réfère ce sang ?
Le mot sanskrit graha désigne  selon Tilak, dans Orion, cité par Vinci, op.  cit. , p.314,  un vase blanc destiné à recueillir le soma,  boisson sacrée destinée à donner l’immortalité (persan haoma , finnois juoma , désignant une bière brune d’origine divine  comme le latin camum ou le  lapon sjöma, grec homérique  [vin] pramneios).
  Dans la liturgie hindoue, il y a 9 types de vase liturgiques différents,  et chacun est affecté à un jour de la semaine, à une planète ou à une fête donnant lieu à sacrifice. L’un est appelé Shukra (correspondant au grec Kupros, Vénus), un autre Manthin (la lune).Un autre, le graha, de agrahayana, nom de Kronos, qui nous a donné notre  graal, désigne ,  selon Tilak, un vase blanc destiné à recueillir le soma ,  boisson rouge sacrée destinée à donner l’immortalité . Le  soma  était , selon le Rig Veda, un  mélange de lait caillé et de miel, de couleur brune.  On y ajoutait du vin, mais à l’origine du sang provenant de victimes (cf grec aima, sang et persan haoma, soma) ; au pôle la couleur rouge du soleil au solstice d’hiver amenait les populations à craindre le crépuscule du dieu soleil et sa mort. Les étoiles Arcturus et Rudra (l’étoile rouge en sanskrit), proches du Soleil du pôle,  leur paraissaient grièvement blessées : dans la tradition celtique,  le roi Arthur (Arcturus), immobile sur sa barque solaire, est paralysé des hanches,  où il a été frappé d’un coup de lance « félon ». 
  La magie et la religion ont pour rôle de ranimer le Soleil à l’agonie en s’identifiant à lui par l’imitation de  sa couleur de braise et  en le confortant par une sorte de transfusion de sang destinée à réparer celui qu’il a perdu, ainsi que par des  mouvements vers le haut du ciel et vers la droite afin qu’il puisse reprendre sa route habituelle. Le vase sacrificiel était empli de sang ou d’un liquide rouge, vin ou eau teintée d’hématite comme en Corse,  dans le Sartenais par exemple,  et on levait le vase à la fin du sacrifice en se levant soi-même et en lui faisant faire un tour de droite à gauche, dans le même sens que la marche du soleil ou les aiguilles d’une montre.   Le graal est ainsi le symbole du soleil agonisant. Dans le Perceval de Chrétien, traduction de Charles Méla, p.239,   « un jeune noble sortit d’une chambre porteur d’une lance blanche, qu’il tenait empoignée par le milieu…..Tous ceux qui étaient là voyaient la lance blanche et l’éclat blanc de son  fer.. Il sortait une goutte de sang du fer, à la pointe de la lance, et jusqu’à la main du jeune homme coulait cette goutte vermeille….D’un graal tenu à deux mains était porteuse une demoiselle, belle, gracieuse, élégamment parée .Quand elle fut entrée dans la pièce, il se fit une si  grande clarté que les chandelles en perdirent leur éclat comme les étoiles au lever du soleil ou de la lune. .Derrière elle en venait une autre qui portait un tailloir en argent [la Lune]. Le graal qui allait devant (agrahayana  en sanskrit) était de l’or le plus pur. » Le blanc ou le doré du graal semblent  être le symbole de la santé, le rouge, celui de la mort proche.
  Nous avons,  dans ces régions   aujourd’hui  glaciales,  de Laponie,  la trace de populations qui précédèrent les Esquimaux ou Inuits. A l’arrivée des Inuit au Groenland, au nord-ouest, existait encore une population appelée «  Dorset » par les archéologues et qui s’y était installée vers – 1000 en provenance du Canada actuel.  Dans un manuscrit du XVIe siècle, L’Histoire de la Norvège, voici comment  ils  sont décrits : « Plus au nord, au-delà des établissements viking, des chasseurs ont rencontré de petits hommes qu’ils appellent skraelings …. Lorsqu’ils sont poignardés, mais que la blessure n’est pas mortelle, celle-ci devient blanche et ils ne saignent pas (de sang rouge), mais, lorsqu’ils sont mortellement touchés, ils saignent abondamment ».  Ils ont disparu, peut-être suite à leur perturbation sanguine, mais aussi  par migration en Amérique.
Comment interpréter cette curieuse description ? Il y a plusieurs types d’albinisme  plus ou moins total et souvent caractérisé par d’importantes hémorragies ainsi que par  une anémie due à la nourriture et la prédominance  de globules blancs comme dans la maladie de  Waldenström ou dans le syndrome de Griscelli (du nom de mon parent,  le Professeur Claude Griscelli,  qui a étudié ces enfants appelés enfants de la lune parce qu’ils craignent le soleil).
L’ancienne religion du Serpent
1) Au départ était la déesse  ligoro, représentant  le super- calmar géant à 4 bras,  Architeuthis dux Steenstrup , gadeira en ibère.  
La grande déesse ibère était la représentation d’un super- calmar. Pline l’Ancien (livre IX, 3, 1) parle d’un céphalopode  monstrueux appelé rota, la roue : « [Parmi les géants des mers], il y a aussi les «  roues »  qui tirent leur nom  de leur ressemblance avec la roue d’Ixion et  qui se distinguent par deux séries de quatre  rayons [en haut et en bas de la
«  Roue »],  deux  yeux barrant le moyeu [carré] de la roue de chaque  côté  ».B  Heuvelmans, p. 153, tome I, Dans le sillage des monstres marins, commente en ces termes : « la description s’applique à un animal doté de 4 bras de chaque côté de la tête, où les yeux frappent sans doute par leur grandeur .On n’a pas de peine à reconnaître dans cette description un céphalopode aux huit bras toujours en mouvement.».Heuvelmans n’a pas voulu préciser s’il s’agissait d’un poulpe monstrueux  Octopus giganteus Verrill  (3 bras +1 tentacule x 2) comme en Corse ou d’un super- calmar géant  (4+1 x 2) : un amphithéâtre d’Aléria présente précisément trois cercles renvoyant à la déesse poulpe. Mais Akkoro (les Açores) renvoyait primitivement à cette roue, un super- calmar géant fréquent dans l’Atlantique. Voici la description que donne du super- calmar l’Odyssée, XII, 61 : « Et c’est là qu’habite Skyllè, qui pousse des rugissements et dont la voix est aussi forte que celle d’un jeune chien  (allusion à son nom par étymologie populaire, Skulax, jeune lion, arménien çul, grec skumnos). C’est un monstre prodigieux, et nul n’est joyeux de l’avoir vu, pas même un Dieu. Elle a douze pieds difformes (4 bras + 2 tentacules) ; six cous sortent longuement de son corps ;  à chaque cou est attachée une tête horrible, et dans chaque gueule pleine de la noire mort il y a une triple rangée de dents épaisses et nombreuses. » . Ceci semblerait prouver que l’écueil se situe dans l’Atlantique.  
 Il en reste la superstition consistant à replier le pouce et l’auriculaire et  à ne laisser que trois doigts , l’index, le majeur et l’annulaire levés en signe de talisman pour écarter le mauvais œil, les trois doigts symbolisant  les trois bras du super- poulpe divinisé.
De l’  œil du super-calmar géant au troisième oeil des Cyclopes ou au tilak hindou.
Heuvelmans écrit (Dans le sillage des monstres marins,  tome 2, p.271) à propos de l’œil de ce  monstre : « [Le fait ] que [son cristallin] ressemble,  tant par la forme que par l’aspect,  à une perle avait été remarqué depuis bien longtemps, puisque des fouilles archéologiques ont démontré qu’au temps des Incas  les Péruviens se servaient des cristallins des grands céphalopodes à des fins ornementales et que les anciens Egyptiens en mettaient comme yeux à leurs momies .A une époque plus récente, les indigènes des îles Sandwich en vendirent comme perles authentiques à de naïfs voyageurs russes. »
  Le port d’une  perle à chaque oreille, comme,  initialement, le port de deux  cristallins en boucles d’oreille créole, était un hommage à la déesse  céphalopode et à sa force divine. Il sera aussi plus tard symbolisé par l’opercule d’un coquillage considéré comme )l’œil du calmar.  C’est l’œil de sainte Lucie  de ruk lié par métathèse à Gorg(ob)i (n)a , de orkia, rokia, lokia, christianisé ou l’aragonite percée chers aux Corses et aux Cantabres en  Aragon. .
  Mais l’œil du calmar était aussi représenté comme sur certains menhirs, chez les Cyclopes et chez les Hindous de nos jours,  par un cercle dessiné au milieu du front, appelé tilak chez les Hindous (le mot, de kulakw, est apparenté à Cyclope, de kuklakw)
 La pierra quadrata (en langue corse, non pas pierre carrée, mais équivalent du latin quadrati lapides,  pierre taillée géométriquement,  trouvée à Canari en Corse,  est constituée de petits blocs cubiques fragiles de magnétite couleur grenat, des oxydes de fer cristallisés réputés prévenir  les fractures des membres .La superstition les utilise,  en raison de leur  fragilité  qui imite celle des membres humains, pour prévenir la fracture des os. La pierra quadrata  représente originellement le centre du super- calmar géant. On la trouvait près de Canari à Oreglia de or-eida, qui ressemble à oro, c ‘est -à- dire à des cristaux de sulfure de cuivre rouge foncé, une  sorte d’azurite.
 Les sabres aux lames ondulées, encore appelées  lames flamboyantes,  sont des représentations des bras ondulants du super- calmar ou du super- poulpe géants et ces lames existaient en Corse,  pour chasser le mauvais œil, comme arme du guérisseur mazza curati (littéralement curé, prêtre sacrificateur, exorciste, en corse u mazzeru ou a mazzera, le sacrificateur ou la sacrificatrice, cf. grec mageiros et machaira,  sabre).  J’en ai une dans ma collection.

  La baleine, phallaina.
Elien, auteur grec du IIIe siècle après J. C., dans sa Personnalité des animaux (9, 49), écrit : « (les baleines, krioi)  hibernent dans les parages du détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne. Le serpent de mer  a autour du front un bandeau blanc. On pourrait dire qu’il ressemble au diadème de Lysimachus ou d’Antigonus ou d’un autre roi macédonien. Les habitants des rivages de l’Océan atlantique disent que, dans les temps anciens, les rois de l’Atlantide, descendants de Poseidon, portaient sur la tête, comme insigne de leur pouvoir, les bandeaux (blancs) du front des baleines femelles », en grec phallaina, en latin balaina, peut-être dérivé du nom du super- calmar géant, gadeira,  et  lié à deux mots ibères  signifiant, l’un blanc, phalos cité par Hésychius et l’autre, roi, phalen..
La couleur blanche du  bandeau  de la tête de Maure corse  a été prise à la baleine comme insigne de royauté (cf. le grec phalen  signifiant roi ou  Képhallen, le royaume,  cf. basileus de l’ibère  basi, prince, et phalen, roi , égyptien kephallen ou Kephren. Le nom de Képhallénie s’est restreint par la suite à une île appelée Céphalonie aujourd’hui)..
Le serpent à aigrette a succédé à ces monstres marins, le super- poulpe et la baleine, comme déesses, sous le nom de  Korkura.
Le cantabrum ou étendard cantabre et corse.
En latin, cantabrum désigne un étendard.Il vien du nom : des Cantabres, les Ibères du Serpent (cant) parce qu’il représentait sur fond blanc , -royal,-une tête noire de serpent, ou plutôt de supert-poulpe géant , Octopus giganteus Verrill  (3 bras +1 tentacule x 2, 8 membres) ; telle est l’origine de notre tête de maure ou plutôt de notre tête de mauresse surmontée d’un diadème royal, originellement solaire. Elle a été rattachée des raisons chrétiennes à  la Vierge noire ibère , c’est-à-dire le Soleil (une jeune fille, féminin en langage ibère) disparaissant , mourant au pôle le 25 décembre avec le furur soleil représenté cmme l’enfant qui va naître, cela datant de l’habitat polaire avant la glaciation. Voir mon blog sur la Vierrge noire et mon blog sur le drapeau corse pour plus de détails.

1 E. Blasco-Ferrer, Paleo-Sardo : Le radici linguistiche della Sardegna neolithica, 2010, Berlin, New York Etude sur la toponymie sarde d’origine basque.
2 Mario C. Ascari, «   La Corsica nella carte geografiche di Tolomeo » dans Archivio storico di Corsica, juillet-septembre 1939, an XIV, n° 2, 3 et 4, n°2,  p.161-191 et particulièrement n° 3 p.331-393.  
2 Prince Louis -Lucien Bonaparte, Remarques sur les dialectes de la Corse et sur l’origine basque de plusieurs noms locaux de cette île, Londres, 1877, 11 pages.  Une bonne idée, mais trop peu d’exemples.
 3 J. Karst, professeur de l’Université de Strasbourg, Essai sur l’origine des Basques, Ibères et peuples apparentés,  1954, 164 p.
4 Franc de Ferrière,  « Toponymie de la Gaule aquitaine »,  dans  Bulletin de la Société archéologique et préhistorique de Blansimon.
5 A. Pardo, L’Espagne primitive.
6 Victor Bérard, Les navigations d’Ulysse, Nausicaa et le retour d’Ulysse, tome IV,  sur les Lestrygons p. 195-280 et sur les Phéaciens, p .9-88
7 Felice Vinci. Omero nel Baltico,   Il existe une  édition en anglais de cet ouvrage génial : The Batic ortgins of Hommer’s Epic Tales : the “Iliad “ , the “Odyssey “ and the Migration of Myths,.
8 Franck Leandri. , Les mégalithes de Corse.
9 Fernand Niel, Dolmens et menhirs, 1995, Que Sais-je ?
10 Robert C. Davies, Esclaves Chrétiens, maîtres musulmans, L’esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800).Babel, 2003.
Mes autres  blogs sur la Corse, en plus des 3 parties de mon Essai sur la toponymie corse d’origine basque, la 3e  partie étant consacréc aux mégalithes corses, soit 11 blogs sur le sujet   :
1 Les Mémoires de Griscelli de Vezzani, baron de Rimini, avec la généalogie des Griscelli ;
2 Le drapeau corse ;
3 Le prince Bonaparte et son Etude sur les toponymes corses d’origine basque ;
4 Kyrnos, une ouvelle étymologie pour la Corse, Corsica :
5 Les représentations  gravées des dolmens en liaison avec la circoncision ;
6 Les Boïens et leurs souterrains annulaires, en liaison avevc la circoncision , ainso qu’un  motif du dolmen de la Table des Marchands dans le Morbihan ;  
7 Les pétroglyphes calédoniens, en liaison avec la circoncision;
8 Coca-Cola, une invention corse !
                                             Fin

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