lundi 18 janvier 2021

ADDENDA

 

ADDENDA

Toutes les guerres sont civiles , disait Fénelon et rien n‘est plus vrai pour la guerre de Troie et des Achéens, car , pour peu qu’on remonte la généalogie des familles grecques, on trouve un Troyen à l’origine ,  par exemple Tantale,  le tecnophage ,  père de  Pélops qui laissa son nom au Péloponnèse, et qui eut comme descendants les Atrée et Thyeste, puis Agamemnon et Ménélas, ou bien Kuknos , ou Ajax et Télamon . Les sœurs de Priam furent nombreuses à épouser des Grecs. Le Grec  Kuknos épouse Prokléia, une  fille du roi de Troie,  Laomédon et il est donc le frère de Priam.  De même, le fils de Télamon, Teucer, et d’Hésionè, elle-même fille de Laomédon le roi de Troie et le père de Priam, est le demi-frère d’Ajax le grand, fils de Télamon et il appartient à la famille royale de Troie, mais il fait partie des combattants achéens. De plus, les constructeurs des somptueux remparts aussi bien de Tyrinthe  en Grèce que Sardes en Asie sont des Lyciens. Ils ne semblent pas avoir construit ceux de Troie, plus archaïques et plus modestes que la tradition prête à Héraklès -Melkart, 60 ans avant la guerre de Troie. Qui est ce Melkart ? Il faut comprendre, conformément à l’étymologie (de am’arakhen, guerrier, endonyme des Berbères) à l’empire louvite, de même étymologie. Homère remarque que l’œuvre des hommes (les Achéens et leurs remparts) est  plus belle que celle faite par les  demi-dieux (Hèraklès) aidés des dieux.   

 

Le titre de l’œuvre.

A date ancienne , on utilisait l’incipit , le premier vers,  pour se référer à l’œuvre , donc :

Mènin, aeidé , théa, Pèlèiaadeô Achileèos,

Chante, déesse, la colère d’Achille le fils de Pélée.

Quant au mot Iliade, il vient du grec poièsis Ilias , génitif Iliados, le poème relatif à Ilios, avec un curieuse suffixation. Le suffixe attendu est –ide,  fils ou fille de , qui concerne , non pas –âde , et il nous faut partir du nom ancien de Ilion, wilusa l’escarpée (Homère , par ses jeux étymologiques affectionnés des poètes anciens, parle de ophrussa Ilios  ), ce qui donne le génitif ilusa+idos , iluados, iluiados .

 

  Je veux répondre maintenant aux arguments de ceux qui veulent que l’Ilion  homérique soit la Troie près de Burnabashi et d’ Hissarlik  en Turquie, près des Dardanelles, où il y avait une ville de Troie  à son époque ,  conformément à ce que croyait Schliemann et avant lui, semble-t-il, les Tragiques grecs en particulier

    1 Le nom du  cap et de la ville de  Sigèe, en grec Sigéion , aujourd’hui Ienishehr avec le tertre prétendu d’Achille  est un de leurs principaux arguments.

  Le tertre d’Achille n’est pas plus sérieux que le tombeau de la Chienne aux yeux enflammés dont parle Euripide dans Hécube, qui serait une métamorphose de l’infortunée Hécube, en Chersonèse de Thrace, après qu’elle eut monté, par un bel exploit d’alpinisme à l’âge de 90 ans environ,   au mât de la nef pour se précipiter dans la mer.  Pline ,4,49, indique Cynos-sèma  comme le tombeau d’Hécube et Cyneum Mare  (grec Kuneios)  est le nom de l’Hellèspont en mémoire  de Hécube qui s’y précipita et fut métamorphosée en chienne., selon Hygin, 111 et 243, bel exploit de grimpette pour une femme de environ 90 ans .Peut-être est-ce l’altération de kuneè aidos , littéralement le chapeau en peau de chien  qui rend invisible (grec a - privatif + Fidein , voir , a-ïdès , invisible , peu usité et compris comme le génitif féminin  aithès , étincelante  , d’où les yeux enflammés prêtés à cette chienne infortunée.   C’était la nuée dont  Athèna  s’enveloppait pour se rendre invisible, c’est- à -dire le brouillard qui dissimulait la mer et la côte à cet endroit.

 

Victor Hugo a retrouvé l’imagination épique des Hellènes lorsqu’il écrit :

« Le pâtre promontoire au chapeau de nuées ».  

Mais d’où vient cette stupide histoire de mât le long duquel grimpe Hécube ? Mât se dit en grec istos et, comme a-ïdos , invisible, était peu clair, on l’a remplacé par un équivalent ayant la même signification d’invisible , savoir a        n –isteos (adjectif verbal du verbe grec  Fideîn , voir ,  de vid-teos  qui , phonétiquement , a donné isteos . Ce dernier, incompris à son tour , a été rapproché de istos , mât ,et son préfixe privatif a été interprété comme la préposition ana , laquelle signifie en montant (après le mât)  ,  et  on connaît la suite.

Il y a beaucoup d’homonymes et nous devons chercher d’abord l’étymologie  de ce toponyme.

Hérodote, 5,9, à propos d’un  mot voisin de Sigéion,  sigunnès ou sigunès ou encore sibunè,   6,5,9, qui désigne l’ épieu de chasse ou la lance ,nous indique qu’il s’agit d’une forme chypriote, ce qui nous rapproche plus de notre Troie cilicienne que de Hissarlik. En fait , sigunès  signifie protection , c’est-à-dire,  soit  épieu de chasse  , soit bouclier , latin sica, poignard,  hispano-basque cigaro (métonymie), grec sakos ou  sakkos (cf Eurysakès, nom du fils d’Ajax pour commémorer le souvenir  du bouclier offert par Ajax à Hector, fait de sept peaux de vache très épaisses selon Sophocle, dans  Ajax) , mot signifiant peau , sanskrit tvac-, peau ,grec sakkos , peau de chèvre épaisse   ou  sakos,  bouclier en bois recouvert d’une peau de vache, latin saccus , sac. Le sanskrit nous permet de poser un radical phwsakw  qu’on retrouve dans le grec phalanks,  pieu, fléau de la balance, planche disposée horizontalement  au sommet du menhir, par suite mégalithe.

Le français épieu vient du francique espeut , allemand Spies latin populaire piccare ,donnant le  français  piquer, spica, épi,   grec  skaptô, fouir, skapanè, pioche, aspis , aspidos ,  petit bouclier rond ou  grand bouclier ovale, lituanien skydas,  latin picus , pivert ,  palus, de padus ,  pieu, par métathèse de phws °dh-  pour le grec logkhè ,ou traphèx ,  lance,  et pour le latin lancea . 

 

Le sanskrit tûlam  , aigrette, rame à l’origine au sommet du tertre funéraire pour honorer Poseidon comme pour ,le tertre d’Elpènor, le grec tulos ou    tombos ,corcyréen tumos,  tumulus,  terre accumulée pour un mort,   le  latin tumulus ,   indique  que les caps portant le nom de Sigeion  sont ainsi appelés à cause du mégalithe du type menhir , épieu, pieu  ou du type tumulus  comme le prétendu tombeau d’Achille  près des Dardanelles . En Cilicie, c’est près de Coracensium que se trouvait sans doute le cap Sigée homonyme de celui des Dardanelles et renvoyant  pour les habitants au dieu-fleuve Sangarios , le Protecteur, le Sauveur , pour les habitants. Dans CoraKENsium se trouve  la syllabe Cen qu’on retrouve en Algérie dans le tombeau numide Medracen,métathèse du nom du fleuve des Enfers , l’Achéron, et les inscriptions latines, 6,751,  nous apprennent  que les Coracica sacra  étaient des cérémonies de Mithra.

 

2  L’Hellèspont est la  corruption de Hullèspont ,  la mer  (pontos) où s’est noyé Hullè ,  le bien-aimé de Melkart-Heraklès au cours d’une escale des Argonautes, à Coracensinum. Ce n’est pas exclusivement  le détroit des Dardanelles et la côte asiatique qui le longe.

3 Bosporos, le Bosphore, est une  métathèse de porosbos , arménien pur’pur, grec aphros , écume,  qui est un  mot phrygien désignant la mer, les vagues  qui produisent de

l’ écume,  pour nous l’aulon Cilicius , avec peut-être quelque allusion au  moutonnement du bélier d’or  de   Phrixos, Le mot Bosporos  se prend chez Eschyle    pour Héllèspont , c’est-à-dire selon nous pour le golfe de Coracensium, et  plus souvent  pour le Bosphore de Thrace, entre la Thrace et l’Asie mineure, aujourd’hui le détroit de Constantinople, mais il peut désigner aussi le Bosphore cimmérien , aujourd’hui  le  détroit d’Iénikalè entre le Palus Méotide et le Pont-Euxin.

4  Il y a souvent eu confusion entre les mots grecs paronymes ou même homonymes Thrace , grec Thrèikè ou Thraikè, latin Thracia et Troie , Trachiotis  Tracheotis  (la Cilicie troyenne).

5 A noter que le nom du demi-frère d’Ajax , Teucer, Teukros,fils de Télamon , le roi de Salamine , et de Hésionè,  une sœur de Priam,est la  métathèse de phrug-, troyen, et signifie troyen.

6 La divine Erreur.

Atè, l’Erreur personnifiée, fut précipitée du haut de l’Olympe sur la colline qui devait dans le futur porter Troie. C’est ainsi que les Achéens , dans une première tentative contre Troie, ignorant où se trouvait Troie, débarquèrent, non pas en Phrygie ou Troade , mais en Mysie, au royaume  de Teuthras et de son héritier  Télèphe , Cf. le grec Téléboas,  lycien Telebehi ,  -fils d’Héraklès  en réalité.  Celui-ci était marié à Hiéra, qui eut deux fils , Tarchon, ancêtre des Tarquin ,   et  Tyrsènos , ancêtre des Tyrrhéniens ou Etrusques , ainsi qu’une fille , appelée Roma qui fut mariée à Enée. . Courageuse, elle se mit à la tête des femmes du pays et combattit les envahisseurs grecs, mais fut tuée par Nirée. Toutefois, devant Achille,  Télèphe prit la fuite mais  se prit le pied dans un cep de vigne); il tomba, si bien qu’Achille le blessa d’un coup de lance à la cuisse. Les Grecs reprirent la route de la Grèce et de leur port d’attache, Aulis, dit la légende.

 

 

Mais les Achéens réunirent une autre armée à Aulis , ne sachant toujours pas où se trouvait Troie. Télèphe , dont ,la blessure ne guérissait pas et à qui Apollon avait prédit que « ce qui l’avait blessé le guérirait »  vint de Mysie à Aulis et offrit aux Achéens de leur montrer où se trouvait Troie, si Achille consentait à le guérir en mettant de la rouille de sa lance dans sa blessure. Télèphe guérit et promit aux Grecs de ne pas participer aux combats ;  ce fut après sa mort que son fils Eurypylos se porta au secours de Priam.

Les Achéens débarquèrent  par erreur dans le golfe actuel d’Edermit, autre nom d’ Adramytteum  ou Adramytteos (du grec  adèron , bord de mer) , Pline, 5,122, qui le situe en Mysie,  ou Pédasos , aux nombreuses sources , grec pègè,et    utilisèrent  le port de Chrysa qu’ils conquirent , connu pour son temple d’Apollon (Iliade, 1,37 ; 100 ; 890 ; 431 ; 451). Le géographe latin Mela , II, 3, écrit : « a promunturio Sepiade (ablatif de sepias, sepiadis, sèche ,comme tel promontoire de Thessalie)… ad Pagasaeum sinum , cursus est »  ; je traduis : « depuis le promontoire où se trouve le Sipylos (qui ressemble à un l’os de sèche, en latin Sèpias) jusqu’au golfe de Pégasos (ou Adramyttos, Edermit aujourd’hui)  il y a un passage (cursus) »).   Alors qu’ailleurs en Turquie le Sipyle est une montagne (daghi) en turc)   de 1600 mètres environ, donc neigeuse (d’où la neige fondante, les larmes, qui semblent dégoutter du roc imitant Médée en pleurs),   ici il s’agit plutôt d’un promontoire avec le  sens de cap , de péninsule  dont un rocher dont la silhouette imite plus ou moins  celle de Nèrèe en pleurs. .

 Les Grecs profitèrent de ce raid manqué pour  dévaster les villes de Pédasos  ou Adramytte , Pline 5,122,  de Lurnessos, patrie de Briséis , la bien –aimée d’Achille, de Chrysa , de  Larissa, Thèbai,  la patrie d’Andromaque, de Gergithos ou Gergitus, ,  Pline, 5,122, et de Teuthrana ,  de Teukrana, troyenne, la capitale de la Lycie ou Mysie. Les habitants sont appelés des Kilikes. II,  et Achille leur vole un cheval.  Enée admet avoir été poursuivi par Achille à partir de l’Ida, lorsque ce dernier voulait voler du bétail.    

7 Niobè.

 

On a dans cette même région d’Ederemit , qu’ Achille dévasta par erreur au départ  de l’expédition,  la Mysie, pensant qu’il s’agissait de la Troade !,  un  pic neigeux, le Sipyle, dont le nom dérive de celui de l’os de sèche, grec sèpia , sèpiôdès ,  nous indiquant la  région où se trouvait le précieux minerai de l’écume de mer, comparée à un os de sèche, aujourd’hui le Sipahili , site balnéaire en Cilicie de  Turquie aujourd’hui , site bien différent d’un autre Sipyle devenu   Spil Dağı (dagi signifiant  montagne en turc) qui présente aussi un Weeping Rock (cf.  au chant II, vers 693 , le nom du Sélépiade Evenè  , Sélépiade venant de Sépuliadès ).  A l’origine, le Sipyle était un humble village , mais qui est entré dans l’histoire avec Tantale qui en était un habitant et qui était le père de Pélops qui fonda le Péloponnèse ,  qui fut père d’Atrée et Thyeste et qui servit aux dieux à mangers ses propres enfants, d’où Agamemnon et Ménélas. Le mont est aussi  connu pour sa figure de Niobè en pleurs que le roc semble dessiner, Properce, II, 20,  Ovide, Métamorphoses, VI, 311,  Sénèque, dans Agamemnon, 394-397 et Hercule furieux, , 390,  La neige qui couvre la roche de Niobè lorqu’elle fond peut faire songer à des larme. Cf. Pausanias, I, 21 et Quintus de Smyrne, I, 29, Iliade, 24,  vers 615 : (c’est Achille qui parle à Priam : ) « Les douze enfants de Niobè  avaient  péri dans ses demeures, : depuis neuf jours ils étaient couchés dans le sang, et nul ne les ensevelissait, car Zeus le Kronion  avait changé ces peuples en pierres ; mais, le 10E jour, les Dieux les ensevelirent… Et maintenant, au milieu des rochers et des montagnes désertes, sur le Sipylos, où sont les retraites des nymphes divines qui dansent autour de l’Achéloios, bien que changée en pierre par les Dieux,  elle souffre encore. »  (allusion à ses pleurs , c’est-à-dire à la neige qui fond sur la roche). LAchéloios , peut-être le fleuve des Enfers, l’Achéron,évoque le nom d’Achilleus ,où il a été baigné par sa mère sauf le talon par où elle le tenait ,  comme le nom du  Sipylos , qui signifie  l’os de sèche (forme peut-être det couleur due à la neige), rappelle la métamorphose de Thétis , la mère d’Achille, pour échapper à Pélée.

 Niobè est la fille du troyen Tantale et l’intervention d’Achille s’explique parce qu’une fille de Niobè s’appelait Phthie. Tndis que le nom d’une de ses filles est Pelopia par hommage  à Pelops, le fils de Tantale, et donc son frère, un de sesb fils s’appelait Sipylos, autre allusion àau mont de Lydie noù régnait son poère Tantale. Ilioneus est le plus jeune  fils de Niobè et d’Amphion (Enéide, 1, 653) dont le nom indique bien le rapport avec Ilion ou Troie, comme le montrent le même nomporté par un compagnon d’Enée,  par un vieillard troyen massacré par Diomède los du sac de la ville de Troie et par le fils du troyen Phorbas.Cf. Horace, Satires, II,361 ; Hygin , 90,109 1240, 243,254 . Et Enéide,III ;, 15,49 ; I, 653 et les remarques de Servius en ces lieux.

 

8 Les noms troyens des dieux.

 Apollon altéré dans le cri rituel Paian, , troyen Loxias,   lydien Pl°dansh.  

Arès , Mars , archaïque Mavort- , troyen Enyalios , de n°gw°l°y-, cf. Arès de (eny)arès, latin mavort, de magw°ry-.t

Athèna, troyen Pallas 

Aphrodite , troyen Bosporos et  Thumbrien    , assimilé à Apollon à cause du genre masculin. Le nom de Thumbria  , surtout connue pour le temple dédié à Apollon Thumbrien , est probablement devenu à partir de la forme Thsumkabur+y  en turc  Uzuncaburç ; Thumbria , nom donné à un village de Troade,  venait  de kimmérien , cimbre, celtibère, cantabre,   sumérien ,  sibérien, ouigour

  Pour Tilak, il y avait deux noms de dieux indo-européens de l’amour et du désir,Vena , d’une racine van- signifiant désirer, latin Vénus ,  et  sanskrit  Shukra, grec Kupris , Kupridos, latin Cupidon, Cupidinis, germanique  Freïa , de phreia, de (khu)phria, Fryday , en anglais, vendredi, le jour dédié à Vénus. Le grec Aphroditè  vient de   (kh)uphridits, a prothétique et avec métathèse du u  ,  Aphrudit et r vocalisé d’abord en ri , puis  en ro au contact de la labio-vélaire.  Donc nous allons nous saisir de la racine du nom du dieu de l’amour (le dieu de l’amour est masculin en indo-européen, sanskrit Vena , troyen Thumbrios), savoir khupridos ou khupridonos  . Au grec Aphroditè, correspond le  mot troyen masculin Bosporos , métathèse de porbwos ,cf. Phoibos (assimilé à Apollon),   probwos , de phridwos , ayant pris le sens de détroit à cause du temple voisin d’Aphrodite à Coracensium; de même, le  lydien Pl°dansh ,de pldwan-s  assimilé à Apollon, Cappadokos , avec métathèse du  k , de kuphrudikos , le nom de la Pisidie, ainsi que le nom lydien de Sardes (masculin) , Sferdak, de phserdak, cf. Sardinia , la Sardaigne, de (ph)serdakn –ya,  grec Ephésos, de Alopes , métathèse  de aplod°s-   , qui est un ancien nom d’ Ephèse, Ephesas de  aphasâs, nominatif  (auj. ruines près d’Ajasluk) , de Apasa,attesté,  Cf.  le dieu égyptien Apis ,   de Apr° ditas (nominatif), apridisa,   Apsisa , Apasa, latin Aprilis, de apridis, Alopes , métathèse  de aplod°s-   étant un ancien nom d’ Ephèse.

Cybèlè, troyen Olbana , de Kubaba , attesté, kw°balana, avec métathèse du l,   latin Rhèa , métathèse religieuse de (ku) bwala , rabwa, raba,  grec Hèra , métathèse religieuse de (ku) bwala , bwara ;   Artémis , génitif Artemidos.  

Troyen Sangarios Sagaris , Sagaridos , latin Saturnus ou Soranus (assimilé à Apollon comme Smintheus de smindhw-, ou Salaminè ),   sanskrit Varunah, grec Ouranos, de sorgwano (soleil, crétois abélios, de awelios, d’où grec èélios , attique èlios , gothique savil  , de sawel,  latin sol , anglais sun,  nom d’une ville troyenne Soli).   

Grec Hèraklès, de hèrakléye-s  , latin Hercules,   troyen  Melkart,  de am’urghen , amulk°n-t .  

9 Epéios et le cheval de Troie.

Le nom d’Epéios , l’inventeur du prétendu cheval de Troie, vient de la racine indo-européenne désignant le cheval ou plutôt la jument, equw + suffixe féminin –ey-os. C’était un Epéen .  Les mots  grecs hippos et  ikkos  sont , au contraire de épeios, des formes phonétiquement inattendues. Il est étrange que , dans l’Odyssée, VIII, 492 et  XI,  523, et chez Virgile, Enéide, II, 264, ce soit à Epéios  que soit prêtée l’invention du « cheval de Troie ».  En effet, le plus vraisemblable est qu’il s’agit du bélier (appelé plus tard  doru , lance, tronc d’arbre, poutre,  druinon , fait d’un chêne,  altéré  par incompréhension en koilon , creux et désignant alors le cheval de Troie  Od. , VIII, 507, , comme dans les nefs creuses , de chêne en réalité,  ou krios , bélier, en grec), arme de siège auquel on donna le nom de son inventeur Epeios , cavale (grec è hippos, pris ensuite pour un masculin et devenu l’équidé en bois par incompréhension.

10 Le combat continué sous « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », grâce à deux lunes. (Iliade, 11, 86 et 16,777), qui sont les deux cônes du volcan, ou les deux têtes de la Chimère. Je pense qu’il s’agit d’une éruption volcanique (il y a en Lycie  un double volcan appelé Chimaira , duel pris pour un féminin, même mot que Himalaya (le neigeux) et  cité par Strabon, 665, Quintus Smyrne, 8,107 , Pline, 2, 236 et l’Iliade ,2,32 ;  6, 79 ;  16,328 ;  c’est le monstre de Lycie, à deux têtes ,  crachant des flammes et « des gouttes de pluie chargées de sang rouge » . Le site d’Olympos qui lui correspond de nos jours en Turquie , envahi par la végétation,  est situé dans le village de Çıralı près de Kemer  (de Chimaria) et Tekirova (de Cibyratis, par métathèse, de ki(te)robu ), à  6 km de la route nationale qui lie Antalya à Fethiye) connu par ses plages sous haute protection (parc naturel, site protégé) en raison des tortues de mer (espèce en voie de disparition) qui y viennent pondre leurs œufs. Un autre site apeléYanartaş (rocher enflammé en turc ) dans le voisinage immédiat se compose d'environ deux douzaines de cheminées dans le sol, regroupées sur la colline surplombant le temple d'Héphaïstos, à environ 3 km au nord de Çıralı, près de l'antique Olympos, en Lycie. Les cheminées émettent du méthane qui s’enflamme. Ce site a été identifié comme l'antique mont Chimère par Sir Francis Beaufort en 1811, et décrit par T.A.B. Spratt dans Travels in Lycia, Milyas (Solumoi) and  Cibyratis (Tekirova). Le débat sur la connexion entre le mythe et la localisation exacte du mont Chimère a été lancé par Forbiger en 1844. George E. Bean défendait l’idée  que le nom était allochtone et pouvait avoir été appliqué ici à partir d'un lieu originel localisé plus à l'ouest, comme cité par Strabon, et qui présente le même phénomène , savoir Kemer. Pour moi, il s’agit du deuxième sommet du volcan.

Que sont ces pluies rougeâtres  dont parle Homère ? Ce sont, nous apprend Wikipedia, des  lahars (terme d’origine indonésienne, dû au volcan Mayon aux Philippines), c’est-à-dire des coulées de boue ou de débris constituées d’un mélange d’eau et de matériel volcanique. Ils peuvent se former de manière directe (par exemple lorsque qu’une éruption a lieu sous un glacier) ou de manière indirecte (par exemple lorsque de fortes pluies remobilisent des dépôts volcaniques non consolidés [ce qui semble bien avoir été  notre cas en Troade]).

Ils ont la capacité d’éroder les terrains sur lesquels ils se déplacent et de grandir au cours de leur mise en place. Ils possèdent un front très compact et sont capables de se déplacer à des vitesses de l’ordre 20-100 km/h sur de très grandes distances.

Généralement bien canalisés dans les vallées les plus encaissées, les lahars peuvent déborder en plaine et inonder de vastes surfaces aux débouchés des vallées » (ce qui a été le cas dans la plaine de Troie:  dans l’Iliade, au début du chant XII, « Poseidôn et Apollon  se décidèrent à détruire cette muraille, en réunissant la violence des fleuves qui coulent à la mer des sommets de l’Ida : le Rhésos, le Heptaporos (le fleuve qui a  7 embouchures), le Karèsos , le Rhodios (ou Andrios), le Grènikos, l’Aisèpos , le divin Skamandros  et le Simoïs , où tant de casques  et de boucliers roulèrent dans le fond sableux  avec la foule des guerriers demi-Dieux. Et Phoibos  réunit tous leurs cours ensemble (submersion totale  de la plaine) et, pendant neuf jours, dirigea leurs courants contre cette muraille. Et Zeus pleuvait continuellement,  afin que les débris fussent submergés plus tôt par la mer. Et Poseidon lui-même, le trident à la main, fit s’écrouler, sous l’effet des eaux, les poutres et les pierres et les fondements que les Achéens avaient péniblement construits. Et il mit la muraille au niveau du  détroit au courant puissant ; et sur ces débris, les sables s’étant amoncelés, comme auparavant sur le vaste rivage, le Dieu fit retourner les fleuves dans les lits où ils avaient coutume de rouler leurs belles eaux ».)

 

11 L’anthropophagie rituelle d’Achille.

Jacqueline de Romilly , dans Hector, cha    pitre VII, évoque ce qui s’appelle le rite appelé maschalismos, consistant à cacher sous les aisselles (maschalè) d’un cadavre ses bras et ses pieds coupés.  Achille , dans son combat contre Hector , lui dit : « je veux manger ton cœur tout cru » (omophagie bestiale )  et,  lorsqu’il consent, moyennant rançon , à rendre à Priam le cadavre de son fils Hector, il déclare qu’il a pris bien soin de l’envelopper de plusieurs  linceuls  afin que son père ne voie pas à quel point son corps a été affreusement «  mutilé » et outragé ».Il lui a levé la graisse des mollets et des avant-bras, le coeur , le foie, la graisse au-dessus des reins et les testicules (reins) pour les offrir en sacrifice aux dieux (le foie en particulier) et en manger une partie. Le rite ancien consistait aussi à décapiter le corps, à planter la tête sur un pieu de palissade et à empaler le tronc ou bien à le « crucifier » en l’accrochant à une fourche d’arbre. Quant à la verge, le rite  consistait à  l’introduire dans la bouche d’Hector.

12 La durée du siège : dix ans, trop long selon Thucydide.

Le nombre dix a une valeur symbolique, pour Tilak, et désigne les dix mois de l’année indo-européenne, soit  environ un an. En tout cas , ce n‘est pas un siège en règle , car les réserves en fourrage, en eau et en nourriture ne permettraient pas de tenir dix ans. De plus, où sont remisés les navires qui ont amené les alliés des Troyens ? Je pense qu’il s’agit d’une guérilla intermittente, peut-être une politique d’usure, comme on l’a dit . Enfin, plutôt  qu’une lutte contre une ville quelconque, il s’agissait de lutter contre un empire, selon moi

celui qu’on appelle Arsawa ou louvite , nom apparenté à celui d’Ilion  (alysawo-n).

 

13 Les causes de la guerre : exécrable soif de l’or (Virgile) !

Pour une telle guerre, le rapt d’Hélène ne suffit pas. La richesse minière de Troie  orichalque, étain,  argent dans les colonies des Dardanelles : Arisbè,  le  pays où naît l’argent, cuivre, écume de mer) a excité la jalousie des Achéens. Voir mon  blog sur le nom des métaux dans l’Antiquité.

Mais c’est bien entendu surtout les mines d’or qui ont provoqué une telle guerre. En effet, les frises, de l’italien et du latin phrygium qui désigne  une étoffe brochée d’or ou toute broderie d’or, en particulier sur les voiles brodés (le mot broder vient du  francique brozdôn , de phrugian) des vierges ou les voiles de deuil ; Les moines troyennes étaient héritières des mines hittites, la  Ura hittite vient de Isaura ou Isauria, le fleuve.

Outre l’or, citons : 1) l’ocre, grec ôchra, Phrygius lapis de Pline, 3, 6,143, teinture ocreuse rouge pour les bonnets phrygiens ; grec et latin sinôpis, rubrique ou vermillon minéral venant de la ville et port  de Sinope en Paphlagonie (patrie de Diogène), Sinup aujourd’hui, dans le Catalogue homérique Casos, vers 276, (Casso aujourd’hui selon le Bailly ) d’après  Tzetzes , Chil., XIII.131, , et ayant donné le mot français d’héraldique sinople, signifiant d’abord rouge , puis vert. Aussi peut-être la haute  Eruthinoi du vers 855 , en Paphlagonie toujours.

2) le marbre, dont le nom grec marmaros et latin marmor, de am’zakhem, l’endonyme des Berbères ou Amaurons), Phrygius lapis chez Horace,Odes  , 3 , 1 , 41 , ou Tibulle, 3,3, 13, Phrygiae columnae,  marbre blanc ,  vient de l’île de Marmara  dans la Propontide ou Mer de Marmara. Même le mot columna vient peut peut-être de la ville de Colonae en Troade. L’ocre a de nombreuses couleurs : la jaune (de là le nom de Xanthos, jaune, du fleuve de Lycie) servait aux apprêts des peaux de mouton, entre l’abattage et le tannage. Ceci explique la remarque d’Elien sur les moutons de Lycie qui boivent l’eau du Xanthe (jaune en grec), ce qui donnerait à leur toison une couleur dorée. Pour moi, le mythe du bélier à toison d’or phrygien vient de cette pratique.

3) le jade, dont on  a trouvé certaines pièces dans les restes de  deuxième Ilium Hissarlik avec des morceaux d’ambre importés de la Baltique. Le mot jade vient de l’espagnol ejade, où e a été pris pour une partie de l’article , venant lui-même de  piedra de la ijada , pris pour le latin neutre pluriel ilia , flanc, entrailles et  interprété comme répondant à la croyance que le jade soignait les coliques néphrétiques (néphrite , du grec nèphros, rein , est une variété de jade) ; c’est là une étymologie populaire et l’étymon est en réalité le gréco-latin   Ilias , Iliadis , d’Ilion –Troie. Sa couleur verte  est exprimée par la couleur du poireau, porro en latin, prason en grec, , d’où Pras , ville de Perrhaebie ,sur les confins de la Macédoine etb de la Thrace, grec Perraibia, forme thrace du mot poireau, ou bien , en Thrace, Limnè  Prasias,  le lac vert  (Pakino aujourd’hui) selon Hérodote, 5,15,17,à côté duquel on trouvait un gisement de jade. On appelle prasius en latin  une forme de jade citée par Pline, 37,113, une variété de quartz agate, nous dit-on, et prasoidès, c’est-à-dire qui ressemble à un poireau, d’un vert tendre avec du blanc, une sorte de

topaze , nous dit le Gaffiot  (grec topazos, mot qui est un doublet de prasos) , Pline , toujours, 37,109, une autre variété de jade  ou de chrysoprase selon moi (vor mon blog sur les chrysoprases).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire