samedi 7 mars 2015

Le véritable découvreur des îles Canaries, avant Jean de Béthencourt : le templier normand Lancelot Maloisel


Dans une lettre du 19 avril 1659 de l’abbé Paulmier (Bibl.nat. Nelles Acq. Fr. n°7454, f°70), citée par Ferdinand A. P. Maloisel dans L.es Maloisel, du haut Moyen Age à la Révolution, on peut lire : « Je ne sais toutefois si [les Béthencourt] peuvent se vanter d’avoir abordé [aux îles Canaries] avant Lancelot Maloisel,  duquel les sieurs des Isles Maloisel, gentilshommes bas-normands, se disent descendus et avoir par devers eux des pièces qui justifient que leur

Lancelot  en entreprît la conquête en l’an 1312, sur la connaissance que lui en donnèrent quelques matelots de Cherbourg, lesquels, trafiquants aux côtes d’Espagne, furent jetés par un coup de tempête aux bords de ces îles, connues autrefois par les Anciens sous le nom de Fortunées et depuis demeurées comme cachées durant plusieurs siècles. L’expédition des Canaries fut enfin publiée après deux cents ans de prison domestique dans le cabinet des sieurs de Béthencourt ; sa publication réveilla les sieurs de Maloisel et, en 1632, ils firent imprimer à Caen un petit Discours pour conserver à ce Lancelot, au préjudice de ce Jean de Béthencourt, la qualité de premier découvreur des Canaries, qualité fondée , entre autres choses,  sur un inventaire généalogique baillé par leurs prédécesseurs aux élus de Coutances l’an 1453,  lequel fait une ample mention de l’entreprise de ce Lancelot en l’île Lancelote,  qu’ils disent y avoir commandé plus de XX ans et jusques à un soulèvement général des insulaires qui l’en chassèrent à l’aide de leurs voisins ;  et , de plus , combattent les Béthencourt parleur propre histoire » (« en un vieux chastel que Lancelot Maloisel aurait jadis fait faire quand il conquit le pays », le Canarien de Gadifer de la Salle).

Or, en 1307, au moment de l’arrestation des Templiers par le roi de France, la flotte templière quitte le port templier de La Rochelle pour le Portugal et elle  y disparaît. On a conjecturé que cette flotte dont les voiles portaient la croix rouge  templière, analogue à celle de Gènes et qui se retrouvera curieusement sur les caravelles de Christophe Colomb, partit chercher un asile aux Canaries sur la route de l’Amérique. On n’a jamais su d’où les Templiers tiraient les grandes quantités d’argent métal qui leur permirent de construire tant de cathédrales. Or, selon Jacques de Mahieu, dans Les templiers en Amérique, J’ai lu, 1987, des liens anciens existaient entre les Templiers et l’Amérique du sud, la Sierra de la Plata et la fonderie de métaux précieux de l’Aquidaban -Nigui. Pourquoi y transformait  –on l’argent en lingots ? se demande Jacques de Mahieu . « Parce qu’on devait l’exporter en unités constantes et faciles à compter. Qu’en aurait-on fait d’autre d’ailleurs, puisque les Guaranis, restés à l’état néolithique, n’utilisaient pas les métaux ? » .Ces  lingots d’argent du nord-est brésilien sont pour le moins étranges. . Les courants y portaient d’ailleurs comme le montre  l’aventure de Gonneville  et comme la carte de Dieppe peut aussi le suggérer.

Or, sur l’Anzarote (altération de Lancelot),  il existe une grange, mot qui fait partie du vocabulaire  templier, devenue  le Castillo de Santa Barbara, sur la lèvre du cratère Montaña Guanapay, près de Téguise, où le gouvernement canarien veut ouvrir un musée pour rendre hommage au « Génois Lancellotto Malocello » qui, au XIVe siècle, construisit cette grange templière .La croix rouge qui sur les cartes indiquait les Templier Maloisel a été prise pour les armes génoises.

 

Le prénom de Lancelot (Lance en anglais) est l’altération de  Frambault, un saint qui vécut  dans le Haut Maine normand et la basse Normandie vers le VIe ( ?) siècle, illustre chevalier séduit vers la fin de sa vie par la vie  monacale  qui fut  sanctifié. . A Lassay-les-Châteaux, dans le Maine il existe une église du XIV e siècle dédiée à  saint Frambault : on porte le crâne de celui-ci  en procession le Lundi de Pentecôte. Au pied du mur de l’enceinte de l’église, on voit la stèle funéraire de Lancelot qui porte trèfle et calice. A une vingtaine de kilomètres se trouve Domfront (altération de don Frambault) où Chrétien de Troyes écrivit vers 1170 son célèbre Lancelot. Au sud de Domfront se trouve le village de Saint- Frambault .On peut donc imaginer que Lancelot a dû son prénom au fait que ces Maloisel (venant peut-être de Malaisé, commune de Désertines, près de Mayenne) habitaient cette région, et qu’il a dû entrer chez les Templiers voisins de Fontaine- Daniel près de Mayenne).

 

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