vendredi 6 avril 2018

LES PREUVES DU PASSAGE DE LAPEROUSE A NAMOUKA DANS L’ARCHIPEL DES TONGA. , version corrigée Version corrigée .

LES  PREUVES DU PASSAGE DE LAPEROUSE A NAMOUKA  DANS L’ARCHIPEL DES  TONGA.
                                           Version corrigée .


 



Au-dessous, ,carte du Pacifique sud . Itinéraire supposé : Botany  Bay près de Sydney en Australie,  Tonga, ou Amis  .
Résultat d’images pour google map carte du pacifique sud tonga





Au-dessus, , vue des Tonga, avec au nord à droite,l’île Vava’o (Vava’u);  au centre, îles Ha’apai dont  fait partie Namouka ;  au sud,  à gauche, Tongatabou.

Les intentions de Lapérouse avant son départ d’Australie.
Quelques jours avant son départ d’Australie,  Lapérouse a proclamé son intention de se rendre à nouveau  aux Tonga, dans une lettre officielle écrite à son Ministre et  datée du  7 février 1788: « Je remonterai aux îles des Amis   [Tonga], et je ferai absolument tout ce qui m’est enjoint par mes instructions, relativement à la partie méridionale de la Nouvelle-Calédonie, à l’île Santa -Cruz de Mendana ».
Le  témoignage sans appel  de Dumont d’Urville à Namouka.
 Voici  ce que dit Dumont dans son rapport  au Ministre de la marine (septembre 1827), cité ,  p .148 , par le Commandant de Brossard, dans Rendez-vous avec Lapérouse à Vanikoro : « Lapérouse, lui dit la reine de Tonga, n’était pas venu à Tongatabou,  mais deux vaisseaux  semblables au à celui de Dumont d’Urville et portant aussi pavillon blanc avaient mouillé ensemble à Namouka, où elle se trouvait avec sa famille ;  ces vaisseaux y étaient restés dix jours et étaient partis,   un matin , faisant voile à l’ouest  ; ils avaient beaucoup de canons et d’Européens  ; les officiers se promenaient avec  confiance dans toute l’île, et un seul naturel, infidèle dans son marché ,  avait été tué par les Européens, qui, disait-elle, avaient eu raison en cette affaire . »
Les deux « plats » ou  « plaques d’étain », en réalité des  médailles données par Lapérouse
« En outre, écrit Dumont dans ce rapport, ce récit s’accorde parfaitement avec ce que m’avait déjà dit Singleton  de deux plats (mauvaise traduction de l’anglais   plates au sens de pièces d’argenterie ) de composition [mauvaise traduction de l’anglais composition au sens de pâte durcie pour imiter l’argent,  imitation, plaquagecf. silver-plated , plaqué d’argent, argenté : mais il s’agit en réalité d’argent massif  et non d’un léger  plaquage) qu’il avait souvent vus  chez son chef Vea-dji, aujourd’hui mort, et que celui-ci  se rappelait parfaitement  tenir des vaisseaux d’ Namouka. Ces plats portaient des noms français qu’il avait souvent remarqués. D’après ces données, il y a lieu de conjecturer que Lapérouse, en partant de Botany- Bay, se dirigea vers les îles des Amis
[ Tonga], comme il en avait le projet, et alla mouiller à Namouka .»
Dumont, dans son Voyage à la recherche de Lapérouse,  revient sur le sujet : « Ces renseignements s’accordaient parfaitement avec une circonstance que Singleton  m’avait déjà racontée, lorsque nous étions sur les récifs, et à laquelle j’avais  alors fait peu d’attention. Il m’avait soutenu que M. de Lapérouse avait mouillé aux îles Tonga, et, pour preuve, il me parlait de deux plats d’étain  qu’il avait souvent remarqués chez Véa - Tehi (l’héritier présomptif de la  couronne) et qui portaient des noms français. Vea- Tehi lui avait maintes fois affirmé qu’il tenait ces plats des vaisseaux  français venus à Namouka,   J’aurais été curieux de voir ces plats, continue Dumont  ; mais on m’apprit qu’à la mort de Vea- Tehi ils avaient été inhumés avec lui, comme étant des objets d’un  grand
prix . » 
Voici maintenant  la version de Dillon: « L’interprète John Singleton  m’apprit que Touitonga, le chef spirituel qui régnait  [en 18o6], avait eu en sa possession deux plaques d’étain  avec des inscriptions provenant des vaisseaux de M. Laouage, mais que ces objets  ayant été employés au service des dieux avaient été considérés comme sacrés  et inhumés  avec Touitonga. Singleton m’asura qu’il avait souvent vu et touché ces plaques
 Il s’agit, là encore, d’une mauvaise traduction, que ce soit par plat de composition , plat d’étain , ou par plaque d’étain , de l’anglais tin- plated, recouvert de  fer- blanc et non d’argent. On songe à  deux médailles, en argent,  avec l’inscription en français notée par Singleton : « Les frégates du roi de France, la Boussole et l’Astrolabe commandées par MM. de La Pérouse et de Langle, parties du port de Brest en juin 1785 ». Mais pourquoi Lapérouse aurait-il remis deux médailles identiques au même chef ? Nous devons supposer que Lapérouse avait  remis ces deux médailles à deux personnes différentes, Touitonga et Vea-Tchi  et qu’elles ont ensuite été réunies dans la même main après la mort de Touitonga.
Les vaisseaux de Louadgi : qui était donc Louadgi ?
« Les vaisseaux de Lapérouse furent désignés par les naturels sous le nom de Louadji  ».,écrit Dumont.  Le commandant de Brossard a rattaché très justement le nom de louadgi , donné d’après le nom de l’officier qui commandait le poste établi à terre, au nom  d’un officier de l’Astrolabe, Freton de Vaujuas [prononcer Vojoua],  car, écrit-il, c’est le seul dont le nom ait pu recevoir cette forme dans la bouche des naturels.
Dumont d’Urville déclara au terme de son enquête à Namouka   :   « il ne me reste plus de doute que Lapérouse n’eût mouillé à Namouka, à son retour de Botany Bay », ce que confirme Dillon : «  les bâtiments en question [vus à Namouka] sont ceux de Lapérouse . »


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