vendredi 10 août 2018

Généalogie d’une Atrébate originaire de Lestrem, dans le Pas-de-Calais : ma femme.


Généalogie d’une Atrébate originaire de Lestrem, dans le Pas-de-Calais : ma femme.
Un formidable généalogiste, Christian Settipani, dans  Nos ancêtres de ll’Antiquité, étude des possibilités de liens généalogiques entre les familles del’Antiquité et celles du Haut Moyen-Age, 1991, 263 p ,,  p. 84-94, a déjà , avant moi , tenté d’établir des liens entre les Européens  et les habitants de l’Atropaténe, une contrée de la Médie en Iran actuel, pratiquant jadis la religion d’Ahura Mazda et parlant la langue asiri (-i étant un suffixe indiquant un langage) , proche du persan, langue indo-européenne, rameau indo-aryen apparenté au tokharien et au sanskrit ;elle ne fait pas partie  des  langues celtiques,contrairement à ce qu’on raconte, et malgré le voisinage des tribus belges et celtes,  même si elle leur est apparentée . le pays actuel est l’Azerbai-djan iranien, en Iran.
Comparons les trois noms : Azerbai-djan, Atropatene, et Atrebate.
Azerbai-djan se décompose en Azerba- et en djan , qui signifie pays,, contrée et qui est à rattacher à la racine ghzem, pays, phrygien gdan , sanskrit ksam, persan khana . Azerbai est à rapprocher du nom de Cérès, la déesse qui fait croître les moissons, Tarxos en tokharien maltais, d’une racine signifiant faire pousser.   Tarxa vient d’un radical que nous retrouvons dans le latin creare, Cerès, savoir kwserkws , qu, avec un a prothétique et un r voyelle donnant er   donne atser°(k)w(s)-a + le suffixe - i- de composition , ici azerwai, azerbai. Le nom du  langage,  aziri ,  vient de azer(wa)i , aziri. Nous retrouverons le même radical dans Artabanos, de atrabanos, de atropa(te)n, artaban-os. Atropatos est le nom d’un satrape de Perse
Atropatèna, génitif Atropatènès, contrée de la Médie, s’analyse comme Atropa-, de aterwa, atroba, atropa,+ -tama ou tania devenu tèna, cf .  Usbeckisthan, Aquitania , etc.  , pays ; c’est aussi  le pays de Cérès.  Atropatos est le nom d’un satrape de Perse et vient de atropa+suffixe
 –tos.
Comment s’explique le latin Atrebates, génitif Atrebatum ? A partir de atropa devenu atreba + suffixe en –t  et le nom signifie  les hommes de Cérès.
le nom de la région d’Arras , l’Artois,  vient de atre(ba)s, artes
Arras , en néerlandais, Atrecht ,qui vient de atre(ba)t(i)s , vient
de artas,   de atr(eb)a(ti)s .  
César, VIII (Hirtius) , 46, l’appelle Nemetocenna, où –cenna est à rattacher à la,  racine ghzem, pays, sanskrit ksam, phrygien gdan, persan khana devenu cenna chez César. Nemeto est gaulois et signifie sanctuaire, mais le reste, atrebatis  n’a pas été compris parce qu’il est iranien .
 . On trouve sur les Notices impériales  Nemetacensis , de nemet+a(trebatis)+ censis , de cennensis. .
Sur la Carte de Peutinger du IV e siècle, on a Nemetacum (Atrebatum ) .
  Toujours dans le Pas-de-Calais, le nom de Lestrem , d’où proviennent les ancêtres de ma femme, De Strem en néerlandais, fait allusion à la rivière voisine et signifierait  le Cours d’eau (anglais stream) .


Les autres migrations des Atropatènes.
A)   D’Iran vers l’est : 1 à Harappa , de leur nom atropa,  la civilisation dite de l’indus ,associée à Mohendjo Daro et   datant d’environ
 -2000
 2) à Ceylan appelée Taprobané, (de Atropatene)  cité par le géographe Pomponius Mela (sous Claude), , 3,7, 7 ; Pline l’Ancien , 6, 81, ; Ovide,,Pontiques, , 1, 5, 80 . Isidore de Séville,7e siècle ap. J. -C. ,  14, 6, 12, et Flavius Vopiscus  , Histoire Auguste, 4e s. ap. J ; -C.. , 15 ,2.On peut supposer que ce sont les premiers Indo-aryens arrivés au sud de l’Inde ;
B) D’Iran vers l’ouest :
1) en Allemagne et en Belgique :
 en Saxe centrale, on trouve un Arras, ainsi qu’au  hameau de Leisnig et près du village de Geringwalde,également au  château Arras le long de la Moselle , près de Cochem .  Le nom de famille Arras est courant en Hesse et en Flandre belge.Citons  le peuple des Tresviri ou Treveri peuple de la Gaule Belgique  et de la ville de Trèves, de (a)treb(at)esi, donnant treberi, puis treviri. . 
2) en Grande-Bretagne, où leur capitale était Silchester, jadis appelée Calleva Atrebatum. Commios s'enfuit de Gaule en Bretagne insulaire, comme le raconte Frontin (Strategemata). Autour de 30 av. J.-C., il semble s'y être établi comme roi des Atrébates et avoir fondé son royaume. Il émettra des monnaies à son nom à partir de Calleva, équivalent persan du gaulois nemetos, sanctuaire, cf ; grec kaliwas, kaliwados, chapelle, mentionnée dans l’itinéraire d’Antonin, l’actuelle Silchester (de asiri castrum, le camp des Asiri) jusqu'en 20 av. J.-C. J’ai repéré sur Ebay une  pièce en argent des Attrebates (avec deux t), frappée entre -30 et -20 et avec  d’un côté la légende: Verica (le nom de la Cérès des Attrébates anglais , de (k)w(s)er°k(ws) ,Veric-a, , et de l’autre côté deux cornes d’abondance emplies de gerbes de blé et encadrant un thyrse de Bacchus à pomme de pin  avec des grappes de raisin, l’un étant le rappel du baresman rituel, l’autre étant le rappel du somma des sacrifices empli d’une liqueur enivrante comme le vin,  au prix de 355 GB P ou 395, 74 Euros . La déesse Verica  tient d’une main  le baresman rituel, c’est-à-dire un faisceau d’herbes nouées par un tige de grenadier que le prêtre mazdéen tenait à la main lors du sacrifice,   mais en même temps symbole euphémique de la circoncision; de l’autre main, elle tient peut-être la bûche appelée cala, obligatoire pour les prêtresses du feu.
3) en France
  • Le village d’Arras –sur- Rhône, en Ardèche, de asiri, est cité pour la première fois en 987 sous la forme Villa Aratica, métathèse de atsiri+ khan, pays ;   on le voit ensuite apparaître sous diverses formes, telles que : Villa Erattis 1050, Erasio 1271, de aisirio,  Ras 1275, Herasium / Heras 1282, Herario 1400, Heyras 1457, Herras 1464, Arrans 1576, Heras 1617, Arras XVIIIe siècle, puis enfin Arras-sur-Rhône en 1918 ;  le déterminant complémentaire -sur-Rhône a été officialisé par décret en 1925.
  • Arras –en Lavedan,  Hautes-Pyrénées :de Arasio, latin (1342, pouillé  de Tarbes) ;et de Arassio, latin (1379, procuration Tarbes), de asirio.
  • Dans le Rouergat, Trevidon ou Trevidos , de (at)rebados , trevidos, Trèves (Gard) et nombreuses autres cités du même nom .
De même que Virgile, pourtant méditerranéen, avait chanté la blonde Vénus, flavens Venus., aux yeux bleus, l’auteur du roman Les Pléiades,  le comte Arthur de Gobineau,  qui avait été en poste comme ambassadeur en Iran,  dans son Essai sur l’inégalité des races humaines,  affirmait que les plus beaux des Aryens étaient les … Atrébates.



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