vendredi 17 juillet 2020

Le Doggerland englouti est la véritable Atlantide de Platon


Le Doggerland  englouti est la véritable Atlantide de Platon.
 Hérodote est le premier chronologiquement à citer Atlantis. Puis vint Platon. Solon et Platon, ainsi que le prêtre égyptien de Saïs, ont été les dupes d’une homonymie flatteuse pour  leur ville d’Athènes,  ainsi nommée en l’honneur de la déesse Athéna, comme  d’autres cités, telle  Aden , par exemple, dont le nom vient aussi de la déesse Athèn-, ou , et celle-là  qui nous concerne, une Athènè ou Athèna dans l’actuelle Tunisie.
Quant à la déesse que servait le prêtre de Saïs, il s’agit de Saïs , en langage égyptien Saôsis, correspondant à la déesse égyptienne Iousashit selon Maspero, qui était  l’épouse de Toumon et dont le  nom signifie :  elle vient, elle grandit, comme précisément celui d’Athèna selon Plutarque.
Chez Plutarque,la reine et déesse  Saôsis, correspondant à l’égyptienne Iousashit , à Astarté Ishtar, soir pour les Grecs à Nemanous ,  est un personnage important du culte isiaque et  Plutarque nous en a parlé dans Le culte d’Isis et d’Osiris, 15, p. 62 sqq, édition par  Mario Meunier. Meunier en rapproche  l’hymne homérique consacré à Hermès.
Quant à la ville d’Athènes d’Afrique du Nord,   p.66 et 57 : sa localisation exacte, si longtemps après, est naturellement très   discutée .  Elle a été  placée à l’ouest de l’Atlas du Maroc, mais c’est  vraisemblablement en Tunisie qu’il nous faut la rechercher avec Borchardt et  Herrmann cités dans Bessmertny, L’Atlantide, p. 57-60 et   66 sqq.  
p. 60 : « Le Schott el Hammeina  n’est séparé du grand Schott el Djérid  que par une ondulation  de sable de peu  de hauteur. Ce Schott  est aujourd’hui impassable et ensablé, mais il  était encore perméable à une époque appartenant à l’histoire, de même que qu’il était en communication avec la mer Méditerranée. Selon toute vraisemblance, cette mer longue de deux cents kilomètres  et large de 80 portait le nom de « mer des Atlantes » ( « le lac salé lui-même , écrit plus haut Borchardt ,   serait ainsi la  mer  d’Athèna,  la « mer des Atlantes » ou At-ala, les « fils de la source » , en dialecte liboberbère ) : c’est cette mer jadis ouverte  que nous connaissons aussi sous le nom de « lac  Triton ». A son issue  se trouve l’île de Poseidôn qui est la même que l’île Phla d’Hérodote (IV, 178) avec son fameux temple d’Athéna. D’ailleurs Diodore raconte de son côté  qu’il y eut là  une vaste mer, disparue en 1250 av. J.-C , lors d’un grand  tremblement de terre , et n’ayant  laissé qu’un marécage salé. Dans la région du Sahara central se trouve le massif des montagnes de l’Ahggar. Cette montagne, affirme Borchardt, serait le véritable  Atlas « d’Ethyopie » tandis que notre Atlas actuel d’Algérie est désigné comme étant l’Atlas à tort et en contradiction avec la géographie des Anciens. Quand Héraklès , traversant le désert de Libye, se rendit vers l’Atlas dans la terre des Hespérides,  l’Atlas dont il s’agit ne pouvait être que les montagnes  d’Ahggar, qui, encore à l’époque de Ptolémée,  se nommaient «  Monts Talé », de mont Atlas.. … Il croit aussi que le temple d’Athéna Tritonè, mentionné par Hérodote et par Scylax, se trouvait sur la vieille citadelle de Poseidôn. Borchardt  croit pouvoir  penser  que l’orichalque  était un alliage  de cuivre et de zinc, par conséquent du cuivre jaune ou laiton.


P.  66 :  Quelques étymologies :
Il y avait trois lacs ou petites mers dont la 3e ouverte sur la mer Méditerranée ; ce sont le lac Libyen , le lac ou Schott el Hammeina    et le lac Triton ou Djérid.   Le lac Tritonis signifie le troisième, tritos en grec ,+ -vone , rivière, fleuve, par suite estuaire, étang ,   cf.les noms de la  Gar-onne ,la  Gravone en Corse ,Rhodanos, le Rhône, la Saône, l’Ozanne, avec déglutination du l  en Eure-et-Loir ou Lausanne près du lac, etc.
 Du ,grec triplasios, triple, dérive le nom de Rhelissia, de triplassia, triple.  A l’embouchure principale des trois embouchures du vieux fleuve Triton, Hermann trouva  sur le chemin de Kellouan, à 500 mètres de l’actuel schott el Djérid, un établissement isolé (p.  67  dans Bessmertny, L’ Atlantide) , comprenant seulement une quinzaine de misérables cabanes et qui se nomme Rhélissia. Cette bourgade est  alimentée par une source donty les canaux d’arrivée ne sont pas disposés comme ailleurs  en pente, mais passent directement à travers une colline à plusieurs dizaines de mètres de profondeur pour aller arroser, de l’autre côté  du village, une plantation de dattiers et d’oliviers. Herrmann signale l’existence d’une forteresse avec un entourage aplani anciennement occupé et  irrigué . Le nom du Schott el Djerid vient peut-être de triton (où ri était devenu  un r voyelle, et tr une cacuminale), dj venant de tr, e une voyelle d’appui  et le  d final venant du 2e t de triton.



 La lagune salée se changea en un marécage saumâtre et, finalement, se réduisit à la cuvette saline actuelle. L’oasis cessa de pouvoir servir de port et perdit toute communication avec la haute mer méditerranée.
Le bassin fluvial situé dans le sud du Scott el Djerid se serait également rétréci et desséché du fait du soulèvement.  Le fleuve abondant qui traversait cette région et qui s’élargissait en un lac avant de s’épancher dans la mer Méditerranée serait devenu le lit desséché de l’Oued Hellouf.Ce fleuve maintenant sans eau ne serait cependant pas autre chose que l’antique fleuve Triton, qui formait le lac de Pallas Athèna. et dont Hérodote  raconte qu’il avait à son embouchure un  temple dédié à Athéna., en l’honneur de qui les jeunes filles combattaient dans des jeux. C’est en ce lieu qu’Hérodote  place aussi le point de départ du culte d’Athéna chez les Grecs, car Pôseidôn , qui était primitivement considéré comme le père d’Athèna , aurait eu au lac Triton son plus ancien sanctuaire. Hermann rappelle qu’Homère et d’autres poètes grecs parlent aussi de la déesse Athéna  comme fille de Triton, Tritogeneia, d’Amphitrite comme épouse de Poseidôn, de Triton comme le fils de Poseidön et d’Amphitrite, et de Poseidôn lui-même comme de l’ancêtre d’une ancienne race humaine . Tritôn eut deux filles, dit-on,Tritéia, qui fut prêtresse d’Athéna, et Pallas ;, compagne de jeux d’Athèna. Herrmann mentionne  les récits d’écrivains arabes selon lesquels  gît a u milieu du désert, au sud du Schott el Djerid, une ancienne ville du cuivre jaune , où il veut reconnaître, comme Borchardt, la ville du cuivre jaune des Mille et une Nuits aussi .
La théorie de Karst, p. 146, dans Bessmertny , op. cit , est intéressante  et rejoint la mienne lorsqu’il écrit  que , sous le nom d’Athèniens au sens primitif (et non pas
au sens fautif admis par la tradition de la ville que nous connaissons en Attique) ,  on désigne  un royaume préhistorique  de l’ouest  qui comprenait l’Espagne méridionale l’Afrique du nord, l’ancien isthme sicilo-tunisien, et,  j’ajouterai , la région d’Aden  (une
autre Ahènes) dans l’actuel Yémen..
Il est  intéressant de faire cette mise au point car l’Athèna africaine est plus proche de la ville de Saïs égyptienne (d’ailleurs , à la suite de l’ensablement du lac Tritonis, fut fondée en Egypte une nouvelle  Thônis (du nom du roi d’Egypte Thôn, port situé sur un îlot devant la future Alexandrie, mais englouti et ayant fait l’objet de fouilles (voir arte du11/07/20), appelé Hérakleion  par les es Grecs) et surtout on entrevoit la cause du conflit armé entre l’Athènè africaine , avec l’aide de l’Egypte,  contre l’Atlantide : le monopole des matières premières , de l’orichalque (du basque ore, cuivre, anglais ore, minerai,  et de chalkos, zinc , puis bronze ; laiton se disant orichalque ).




Est-ce vraiment l’Amérique ou n’est-ce pas plutôt l’Angleterre et les îles britanniques auxquelles Platon fait allusion dans le Timée ?
«  Nos écrits rapportent que la cité Athènè anéantit jadis une puissance insolente qui envahissait à la fois toute l’Europe et toute l’Asie  et se jetait sur elles du fond de la mer Atlantique.
Car, en ce temps –là, on pouvait passer cette mer. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous (incise du prêtre importante, car elle montre que l’appellation les Colonnes d’Hercule n’est pas de lui, mais de la responsabilité de Solon), les Colonnes d’Hercule…. Et les voyageurs de ce temps-là pouvaient passer de cette île  sur les autres îles, et de ces îles ( Orcades , Shetland, Féroë, etc.), ils pouvaient gagner tout le continent (l’Angleterre en réalité , et non l’Amérique), sur le rivage opposé de cette mer qui méritait vraiment son nom de mer , en dedans de ce détroit dont nous parlons ( ce n’est pas le détroit de Gibraltar), il semble qu’il n’y ait  qu’un havre au goulet resserré (entre le Danemark et la Suède devant  la mer Baltique,près de la ville de Malmoë, Skagerrak,  soit le détroit basque,  Kattegat dont le nom signifie la Porte du Chat, la chattière , détroit  par où seul une chatte pourrait se faufiler étant donné son étroitesse et son peu de profondeur)  , et que, de l’autre, au dehors, il y a cette mer véritable (l’Océan Atlantique ou plus exactement la mer du Nord qui  n’en est qu’une partie) et la terre qui l’entoure et que l’on  peut appeler, au sens propre, un continent (l’Angleterre) .
Où donc est cette grande île engloutie, l’Atlantide, située devant le détroit de Cattegat ?
Depuis les travaux des compagnies pétrolières, on a découvert une grande île engloutie à cet endroit, et qu’on nomme Doggerland.
L’océan atlantique était-il navigable dans les parages du Doggerland , comme d’aiileurs le nom de celui-ci semble l’indiquer , dogger désignant des embarcations ?59
Aristote, dans sa Météorologie,  2, 1,14, dit que la mer de l’autre côté des colonnes d’Hercule est bourbeuse et immobile ; à  notre époque, on a cherché à identifier ingénieusement cette mer bourbeuse et épaisse avec la mer des Sargasses (du mot varech). Mais cette tentative est devenue inadmissible depuis les recherches de Otto Krümel en 1891 [« Die nord atlantische Sargassosee », uin « Petermanns Mitteilungen », 1891]. D’après Borchardt la légende de la mer des Sargasses infranchissable, alors qu’on y navigue très bien ,  n’est apparue qu’après les voyages de  Colomb. Borchardt est d’avis que la mer « impénétrable » des Anciens n’est qu’un conte inventé par les Phéniciens » pour se garder  le secret de leur commerce.
L’indice révélateur  de l’authenticité du texte de Solon et de Platon
Platon et Solon ne savaient probablement  pas que l’Atlantide se situait dans la Mer du Nord.   Platon écrit  dans le Timée : « l’île Atlantide disparut sous la mer, et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, on ne peut plus,  ni traverser,  ni explorer cette mer, la navigation trouvant un insurmontable obstacle dans la quantité de vase que l’île a déposée en s’enfonçant. ». Les icebergs seraient pour nous la cause la plus vraisemblable pour expliquer l’impossibilité de naviguer, mais ils ne constituent aucunement de la boue.
 Aussi nous faut-il chercher l’explication ailleurs.  Dans  Le sillage des monstres marins, tome 1,  Bernard Heuvelmans décrit le mystérieux kraken norvégien (de l’ibère korkun ou korkur, monstre marin, serpent de mer qui a donné ;le nom de Corcyre , alias Corfou) comme un super -calmar géant, Architeuthis dux , ou plutôt comme un banc de ces super- calmars à l’instinct grégaire Voici la poétique description de H. Melville citée , p.220, par Heuvelmans.
« Nous vîmes alors le plus merveilleux phénomène que les mers secrètes aient jusqu’à présent révélé à l’homme. Une vaste masse pulpeuse de couleur crème, longue et large de plusieurs centaines de mètres,  flottait sur l’eau. De longs et innombrables bras  rayonnaient de son centre et se levaient et se tordaient comme un nid de vipères,  semblant vouloir happer à l’aveuglette tout ce qui pouvait se présenter à leur portée » (Moby Dick). D’autre part, Heuvelmans,  tome 2, p.426,  rappelle les échouages massifs  de ces monstres sur les côtes norvégiennes , près de l’emplacement  du Doggerland: il dresse la carte de ces mystérieux échouements, très nombreux entre les îles Britanniques et la Norvège.  Il explique comment ces monstres ont besoin de manger de ce  planchton, tant végétal qu’animal, qui vit dans la chaleur de la « rivière de l’Océan »comme dit Homère, le Gulf Stream . Lorsqu’ils s’égarent, ou, ce qui nous intéresse ici, lorsque le climat change, ils ne supportent pas le refroidissement. La pluie de météores à l’origine de l’engloutissement en a occasionné un refroidissement et explique la mort massive des bancs de super- calmars géants, ce qui rendait la navigation impossible Tel est le phénomène naturel que Platon a essayé de rationaliser en invoquant une vase déposée par l’île engloutie. Cette explication, même erronée, d’un fait révélateur, nous montre que Platon n’a rien inventé et que l’Atlantide a bien existé.
Pythéas de Marseille avait voyagé dans  le nord et il a décrit cette pseudo- boue : « 250 et 63  Ce n’est réellement, écrit-il, ni de la terre, ni de l’eau salée,  ni de l’air, mais une sorte de substance faite de tous ces éléments et ressemblant au mollusque qu’on appelle poumon de mer, pulmo marinus, une chose dans laquelle la terre, la mer et tous les éléments sont tenus en suspension , avec une sorte de ciment qui les maintient ensemble » . La métaphore de poumon de mer fait allusion aux deux syphons qui rejettent l’eau et aspirent l’air, comme un poumon. On retrouvera cette métaphore, mais altérée phonétiquement dans le nom du vioulet marseillais, qui n’a aucunement la couleur violette et dont le nom vient  de pulmo(na)re donnant pioulè, piouré,  encore apellé viourlet  bitatche, de pu(l(mo)nare, biput, bichu ou dans le limon , de pulmon, de mer italien, plus exactement le limo sidetarum,  le poumon de la ville de Sida ou raisin de mer,  de sida, grenade, par analogie avec les grains. Le pioré de Valparaiso a donné son nom à la famille tout entière, pyuridae. Le violet, cousin de la méduse, a  une sorte de gangue coriace, sur laquelle se fixent tous les organismes marins imaginables.
  Mais d’autres appellations utilisées part les Anciens  me paraissent faire référence, elles,  aux icebergs et à la glace : Mare concretum, mer congelée, pepugia, pepukuia, de puknoô ou pukazô,  rendre compact, congeler. . La Morimarusa, la mer morte  dont parle Pline ou la mare pigrum, la mer engourdie dont parle Tacite, renvoient  aussi  à ce phénomène de glaciation  en surface  qui immobilise en quelque sorte la mer. Quant à Amalchius oceanus, l’océan baratté comme du lait et qui a pris, durci en glace,  il renvoie peut-être au célèbre épisode du Ramayana du barattement de la mer comme si c’était du lait . L’adjectif amalchios renvoie au grec amelgô, traire,   amolgeus, vase pour  recueillir le lait de la traite, ou amolgô dans la curieuse métaphore homérique nuktos amolgô  faisant allusion à la longue et épaisse nuit polaire et  que Tilak explique par les ténébreuses  étables de cette  longue nuit polaire, où les vaches (métaphore homérique  pour l’aube) qui symbolisent l’aube future  sont traites afin que l’aurore lumineuse puisse être libérée de sa prison.
Les attributs de Posedôn , le dieu principal de l’Atlantide.
Elien, La personnalité des animaux, XV, 2, trad. Budé, écrit que  le bélier de mer mâle a  une bande blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de Lysimaque, d’Antigone ou d’un autre roi de Macédoine; quant au bélier femelle il a des boucles ( ?) qui  lui pendent sous le cou comme les barbillons des coqs,  … Les hommes qui vivent au bord de l’Océan racontent  la fable suivante : les anciens rois d’Atlantis, nés de la semence de Poseidôn, auraient porté  en serre-tête les  bandes des béliers mâles comme insigne de leur pouvoir ; et leurs épouses , les  reines, auraient porté les boucles (en grec plokamous ) des femelles, également comme une marque de leur pouvoir. »
  Ce texte est visiblement corrompu et a donné lieu à de nombreuses discussions (voir Bessmerrtny, traduction  p. 252 -254   et sous la plume de  Gidon, P.212 : « Les « Béliers des mers « d’Elien , connus des Atlantes, étaient des phoques du Groënland », avec une première
remarque :Elien écrit pourtant :  voici comment le bélier fait la chasse aux phoques.
Le nom du bélier de mer est une métaphore qui compare les cornes recourbées du bélier aux deux dents saillantes implantées à la mâchoire inférieure du  Hyperodoon boréal ou arctique (Hyperoodon ampullatus), lequel leur doit son nom qui signifie: aux dents saillantes. Ce cétacé fait des bonds impressionnants sur la mer et  hiberne dans les régions chaudes, comme le dit Elien. Le mâle a un collier blanc autour du cou.
En note, le traducteur de la collection Budé, Zucker,  écrit ,p.230, tome 2 (livres X à XVII ): «  La description que fait Elien de ces animaux indique clairement  un cétacé  qui, en raison de ses bonds, semble être une orque ou épaulard (Orcinus orca ou Orca gladiator selon Thompson), aussi appelé « baleine tueuse »Il y a peut-être eu un confusion.avec l’Hyperodon arctique (Hyperodoon ampullatus) dont certains individus présentent une nette bande claire autour du cou (alors que  l’orque n’a qu’une petite tache ovale derrière l’œil), mais qui n’est plus présent aujourd’hui que dans l’océan Atlantique. »
Visiblement, ce qui a gêné l’annotateur , c’est le caractère nordique du Hyperodoon , qui, selon Elien, dit qu’il rôde dans le détroit entre la Sardaigne et Bonifacio en Corse; Elien écrit bien pourtant qu’ils y prennent leurs quartiers d’hiver ! donc qu’ils résident habituellement  , non pas en Méditerranée, mais dans le nord de l’océan atlantique. Tant pis pour ’Atlantide méditerranéenne !
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 Pour Gidon dans Bessmertny, p. 212, citons d’abord la traduction à laquelle il se réfère : «Quant au bélier femelle il  porte  (comme les coqs portent leurs  barbillons ) des cordages (plokamous) pendus sous le cou (Elien emploie le même mot pour désigner les bras des poulpes, livre12, 27) …Les reines d’Atlantide portaient comme signe de leur puissance, les appendices des  autres béliers. »
 «  Schneider, écrit Gidon,  qui a très bien vu qu’il s’agissait de phoques (ça commence mal !),  s’est aperçu  que l’animal décrit par Elien  est un être composite»,  le mâle et la femelle ne faisant pas partie de la même espèce ! « le mâle est le phoque à capuchon (Cystophora cristata ) dont l’habitat naturel est le Groënland, tandis que la femelle est un autre phoque, que Schneider me paraît avoir identifié avec une otarie, mais qui est plutôt, je crois le morse (Trichecus Rosmarinus), aussi du Groënland.  Le caractère le plus frappant  de la silhouette du morse est en effet, la présence  des, longues défenses d’ivoire qui descendent verticalement au-devant de sa poitrine .Or, Elien prête à la femelle du « bélier de mer » des appendices, pendant sous le cou, pareils à des tresses ou à des cordes (plokamous) et qu’il compare à ce qui pend sous le cou des coqs ou des pintades… Si Elien décrit ensemble ces deux phoques, sans les distinguer, Pline , qui parle aussi des deux ensemble, … les distingue. Il nomme l’un d’eux aries (bélier),et l’autre elephantus (selon moi Hyprerodoon. ; il signale les défenses d’ivoire de ce dernier. Jacques Daléchamp  a très bien vu  que le second était le morse et il reproduit le nom Rosmarinus qu’olivier Magnus lui avait donné et que Linné a conservé …  Solinus , contemporain d’Elien ;, connaissait l’usage  que faisaient les Britanni de l’ivoire des monstres marins. »
  Gidon pense qu’il s’agit  d’un morse, Trichecus Rosmarinus, avec ses défenses d’ivoire qui pouvaient être des parures pour les reines.
Je pense qu’il y a omission dans le texte d’Elien du mot chauliodontes ,qui désigne  en grec des  défenses d’ivoire et qui vient de chauli ,  chauri, chavri,chaburi , cf. latin ebur , éléphant, puis ivoire ,   et qu’il faut comprendre « le bélier de mer mâle a  une bande blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de Lysimaque, d’Antigone ou d’un autre roi de Macédoine; quant au bélier femelle il a des défenses d’ivoire  qui  lui pendent sous le cou comme les barbillons des coqs  … Les hommes qui vivent au bord de l’Océan racontent  la fable suivante : les anciens rois d’Atlantis, nés de la semence de Poseidôn, auraient porté  en serre-tête sur les tresses  de leur chevelure (omission par haplologie du mot plokamois, chevelure tressée ou bouclée) les  bandes des béliers mâles comme insigne de leur pouvoir ;  quant au bélier femelle il a des défenses d’ivoire qui lui pendent sous le cou comme les barbillons pendent au cou  des coqs,    Les  reines auraient porté , piqué sur les tresses  de leur chevelure  (en grec plokamois qui figure bien dans le texte sous la forme plokamous  )   des défenses d’ivoire, [plantées verticalement comme les oreilles du lièvre ou du lapin, animaux sacrés de l’Atlantide qu’un infortuné lévrier  fut accusé d’avoir mordu et  arraché, cf. les couvre-chefs des pharaons ) , également comme une marque de leur pouvoir. »


Il y aussi le super-calmar dont nous parlons plus en détail,  dont la cité imitait peut-être la figuration par ses cercles et ses canaux (les tentacules et les deux bras) et qui était également un signe de fécondité, à cause de leur propagation ,à l’époque, conniculaire..
Le Doggerland sous-marin et  la trace de ses mammouths laineux (les éléphants de Platon)
 Plutarque, dans De facie quae in orbe lunae apparet,  observe : « Il y a d’autres îles au-delà d’Ogygie (Hagoyggi sur Stora Dimum aux Feroe, citées par Vinci, p.  4, et passim  dans The Baltic origins of Homer’s tales, ) qui sont à la même distance les unes vis-à-vis des autres  que Ogygie vis-à-vis des îles Britanniques, à cinq jours de voile ; au-delà de ces îles on atteint le grand continent [l’Amérique] qu’entoure l’Océan Atlantique.  La côte de ce continent est habitée par des Grecs le long des rivages d’un golfe qui a au moins la taille du Meotis et qui se situe  dans la mer à environ la même latitude que l’embouchure de la mer Caspienne. Ils s’appellent eux-mêmes les Continentaux ».Le Méotis correspond aujourd’hui à la mer d’Azov qui est elle-même un bras peu profond de la mer Noire,  précise F. Vinci.
Pia Laviosa Zambotti nous apprend , dans Le più antiche civiltà nordiche , qu’une île a existé entre les îles Britanniques et le Danemark durant la période mégalithique (période Joldia) : cette île Doggerland incluait Bornholm, les îles danoises et Sca-nia (cf basca, basque, et tania, pays), mais s’étendait bien loin au sud . C’est ce qu’on appelle le Doggerland, le pays des dogres (embarcations)
L’Agdère (ou Agdhir, en ancien norse) actuelle, de agadir,  dans la Norvège méridionale, au-dessus de l’embouchure de  Skagerrak entre la Baltique et la mer du Nord,  renvoie au Gadeira qui, selon Platon, serait  à l’autre extrémité de l’île Atlantide  et porterait le nom du jumeau d’Atlas, à qui serait donc dévolue la partie nord de l’île , tandis que le sud et le centre seraient vraiment l’Atlantide : «  Platon parle en effet « des pointes terminales de l’île qui se trouvent vers les Colonnes d’Hercule (en réalité le détroit danois  de Kattegat , a Porte au chat) et  Gadès (Agdère  ou,  en ancien norse Agdhir, forme actuelle, de Gadès- Agadir ,  en Norvège). » Mais Gadeira a été après la destruction de l’Atlantide le nom donné au monstre divin dont nous avons longuement parlé, le  super-calmar dont les bancs ont rendus impropres à la navigation les parages de la Norvège. Car le norvégien Aegir est l’évolution du nom du calmar gadeira,  comme l’indique la forme ancienne Agdhir
Aegaeon ,qui a laissé son nom à la mer Egée (voir Vinci, p. 272), est le même mot que le norvégien Aegir . super-calmar.
Je dois avouer que mon interprétation des cercles mégalithiques (trois cercles de terre et deux cercles d‘eau pour Atlantis )et des tatouages frontaux des Cyclopes et de leurs esclaves noirs mégalithiques par la fécondité a pu évoluer en un culte du super-calmar et que les monuments ont pu être réinterprétés comme une figuration de  ce monstre.
Le nom des métaux et alliages.
Le nom du fer, en grec sidèros, en latin ferrum (de (si)dhérrum), vient de  gadeiros (Agdère  ou, en ancien norse Agdhir, forme actuelle, de Gadès- Agadir ,  en Norvège, à partir de agdisos , puis , avec prolepse du s et du i, sadisos , puis  déplacement du a, sidaros. Le è de sidèros est analogique des formes ioniennes. Il s’agissait de grenaille, d’où le  nom  sida, les grains , de la grenade, sur l’Atlantide.  
L’étain , du latin stagnum, dérivé du gaulois stannum, plomb argentifère , du nom d’une île Féroé Storadimum,  et le zinc , qui se dit en grec kasssiteron, qui ne vient pas du nom d’une mythique île Cassitéride, mais de gadeisèr , puis kadisèr  avec permutation du s et du d, d’où kassidès ,avec assourdissement du t kassitèr,  cf.. Agdère  ou, en ancien norse Agdhir, forme actuelle, de Gadès- Agadir ,  en Norvège.
Le nom de l’airain ou bronze en latin,  aes, aeris, vient de aegir, le s de aes étant analogique pour aer originel, comme le montre le latin aeramen qui a donné le français airain. Le nom de l’airain ou bronze en grec, chalcos dérive de agadhès en Norvège, en passant par une métathèse d’aspiration, ghadès, khadhès , khaldhès, khalkhès , puis,  avec dissimilation d’aspiration, héllénisé en khalkos.
Les colonies d’Atlantide.
Ce sont surtout Tartessos, Cerné (de kur°nè,
Cyrène ) qui donne son nom à la Libye Cyrénaïque, la Tunisie (lac Tritonis) la Macédoine ( lac Tritonis aussi , parures des rois), Aden, aussi nommée en grec  Eudaemon (Heureuse) et qui a laissé son nom à l’Arabie Heureuse.
La date et la cause de la catastrophe.
Douglas Kenneth, de l’Université de l’Orégon, a , en 2008 , apporté la preuve qu’il y a 12900 ans (on n’est pas si loin du calcul égyptien retransmis par Solon ) une pluie formidable de comètes a congelé la terre, provoquant un mini- âge glaciaire qu’il baptise  un nouveau dryas. Il a en effet trouvé des quantités considérables de nano- particules de diamants sur une douzaine de sites, en Amérique du Nord, tant au Canada qu’aux Etats-Unis. Or, ces nano- diamants ne peuvent se former qu’à des niveaux de pression et de températures jamais atteintes à la surface de la terre. Une pluie ou un essaim de comètes ou de météorites carbonées a fait disparaître, «  en une nuit et un jour »,  l’Atlantide ; les pluies de comètes sont, -heureusement,- un événement rare, qu’on peut comparer aux explosions multiples associées à l’impact  de Tunguska, survenu en Sibérie en 1908. Des savants américains (Nature Geoscience, 25 mai 2010, et Science, 19 novembre 2009) confirment cette date que nous présumons être celle de  la submersion de l’Atlantide en fixant le refroidissement du Dryas récent il y a 12800 ans  et en constatant une diminution inexpliquée du méthane, avec  7° C de moins pendant près d’un millier d’années. Ces savants insistent sur la disparition de la mégafaune préhistorique d’Amérique, les lions des cavernes, les « paresseux  » terrestres géants qui sont des herbivores de la taille des éléphants et avec des défenses, les mammouths, les aurochs, les chameaux, les chevaux, en tout  une centaine d’espèces éteintes.
Le mini- âge glaciaire a dû provoquer des migrations du Nord vers le sud en passant par le Danube ou le Dniestr, ou bien par la mer.
  Selon Kenneth, le cataclysme serait responsable de la disparition des hommes d’une  culture amérindienne découverte en 1932 dite de Clovis (du nom d’une petite ville du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis). Ceux-ci  tuaient les mammouths avec des pointes de lances en pierre taillées suivant la technique qu’on  rencontre au solutréen en Europe chez les Ibères du sud-ouest français et en Espagne (entre -23000 et -17000).Pour expliquer cette coïncidence, il faut faire appel à Dennis  Stanford : ce dernier, en 1999, a mis en cause la thèse officielle  selon laquelle ce serait par le détroit de Behring, qu’il y a 12000 ans l’homme américain serait arrivé d’Asie : il pensait que l’homme américain avait émigré d’Europe à travers l’océan Atlantique nord,  dont le niveau  était à 100 mètres plus bas qu’aujourd’hui .Pour nous, ce sont des Ibèro-basques  dont la tradition atteste le passage en Amérique, à une époque où le Grand Passage du Nord Ouest était pratiquable et pratiqué.  Le New York Times nous apprend qu’en 2009 des fouilles réalisées en Crète à Plakias ont balayé le mythe de l’arche de Noé, si l’on peut dire,  et prouvé qu’il y avait des navigations en
-130 000 ans et que le sens des migrations n’était pas celui qu’on croyait : dans la période acheuléenne, les Indo- Européens auraient atteint l’Europe et l’Asie mineure par la Turquie et les Balkans actuels pour gagner la Crète (-120 000 ans).
Les reliques de Tarsis, colonie de l’Atlantide et terre des Phéaciens (voir mon blog).
D’abord , il y a l’écriture dite tartessienne, qui ressemble à des runes et aux caractères de certaines monnaies hispaniques (comme aux signes trouvés à Glozel) dont parlait Strabon, qu’on ne sait déchiffrer, telle qu’elle apparaît , par exemple, sur une bague trouvée à Tartessos en 1923 par Schulten dans un village de pêcheurs aux maisons construites en pierres à l’encontre de ce que l’on constate ordinairement dans la région (reproduction de ces caractères inconnus sur une bague, p.69, dans Bessmertny , L’Atlantide, Payot, 1949,  d’après Hennig, Terres mystérieuses, Munich). On trouva aussi un joli marbre sculpté venant des Phéaciens dans ce village (p. 77, dans Bessmertny, op. cit.).
A propos de Glozel, les archéologues  bien-pensants accusent les trouvailles de faux , parce que pour eux l’écriture doit être une invention de l’orient, des Phéniciens notamment.
Ensuite il y a la boussole inventée par Tartessos. L’Odyssée et  La Vie d ’Apollonios de Tyane de Philostrate, la Pléiade, p  1135, III, ch. 46, nous montrent
que ce ne sont pas les Chinois qui ont inventé la boussole . Les grecs appelaient cette pierre magnétique la pantarbe, étymologiquement celle qui tremble devant tout objet et Anatole Bailly dans son Dictionnaire la qualifie de « sorte de pierre précieuse » !  avec les auteurs qui ont utilisé le nom : Ctès.  (Ctésias de Cnide, historien du 5e siècle av. J. C. ,  p ;265, Bahr, édition de C .  Muller dans Hérodote,1844, Didot ; Hld (Héliodore d’ Ephèse, les Ethiopiques ) 8,10 (référence fausse) : Philostrate ,133, etc.. Voici dans la Pléiade un cour ; peu intéressante, mais je la corrige dans l’édition la Pléiade, IV , 8 et VII, 12, ,p. 612 et 722, Voici dans la Pléiade un court   extrait de La Vie d ’Apollonios de Tyane de Philostrate, la Pléiade, p  1135, III, ch. 46, que j‘ai jugé intéressant :  (Apollonios avait demandé si  ce caillou qui se comportait comme un aimant (en grec Hérakleia , citée par Platon dans le Timée ,  80 et dans Ion 533 d , mais se dit plus tard Magnèsia lithos, Hpc Hippocrate de Cos 543,28, Porph., Théocrite 22,79 et Orph.Lith.302) existait bien et son interlocuteur lui répond : «  quant à la pierre qui  attire et s’attache d’autres pierres, tu ne dois pas être sceptique, car tu peux voir toi-même cette pierre et admirer toutes ses propriétés ;Elle atteint , au plus, environ la grandeur de ce doigt (et il montrait son pouce), et elle est conçue dans un creux de la terre, à une profondeur de 7 m  environ. … . Après quoi  il me montra cette pierre ainsi que ses propriétés » Nous sommes en Inde. »,
Le mystérieux guidage des navires phéaciens.
« Une question intrigante, écrit Vinci, p. 275, dans Les origines baltiques des contes homériques, trad. anglaise,   que Alcinoos, le roi des Phéaciens, pose à Ulysse  contient la clé concernant un outil qui a rendu les longs voyages à travers l’océan possibles, le compas nautique ». (Odyssée, chant VIII, vers 555-563) :
 «  Dis-moi quels sont  ton pays, ton peuple, ta ville, pour que nos bateaux, guidés ( tituskomenai , littéralement orientés  ) grâce à un organe qui palpite
 (  phresi , datif singulier  après un participe médio- passif comme complément d’agent inanimé, du datif  phrunasi,   d’un  verbe signifiant  mouvoir , remuer,palpiter,  cf . grec sphuxis, ,[de sphurksi] ,  pouls, pulsation cœur, respiration du poumon,  latin  pulsus,[de sphurks-i] ; faut-il corriger en datif sphuxei , une respiration,  par un pouls , par un cœur ?  En tout cas, le mot ne voient pas du grec phrèn au sens d‘esprit, de  pensée] t’y ramènent [ glose interpolée par un scoliaste qui a cru que les nefs phéaciennes  étaient des  nefs magiques et n’a pas compris la nature de l’aiguille magnétique :En effet , les Phéaciens n’ont  ni  les pilotes ni les gouvernails que possèdent les autres navires ; ] nos aiguilles [non pas naues, vaisseaux, mais à corriger, soit  en gnômones, aiguilles de cadran solaire, qui a d’ailleurs subi l’attraction de gignoskô au sens causatif de faire connaître (l’heure) mais qui est aussi à rattacher à la racine nev –ou nav- ,a   u vocalisme o,  celle qui palpite, qui , bouge, soit,  au vocalisme o,  noves, de neuô,, faire un signe de tête, mouvoir , remuer, cf. sanskrit nauti, navate, latin nutus, numen , adnuo  ou annuo ,  non de  novèma, mouvement, ci-dessous   et ne signifiant pas pensée) d’elles--mêmes ( autai ) , préviennent  (isasi,  de oida, savoir, connaissent , les  pensées et les intentions des hommes , elles pointent  (par haplologie isasin  fautif, à corriger en ieisi de hièmi, se diriger vers)   vers les cités , vers les  champs fertiles  de tous les peuples,  et les navires font voile à travers les abîmes de la mer , très vite. Même recouverts par  la brume et les nuages (kai eéri[te] nephelei kekalymménai), ils ne craignent jamais de  souffrir quelque dommage que ce soit ou de se perdre. »
Traduction de Bérard, p. 132  : « Dis-nous quelle est ta terre et ton peuple et ta ville, où devront te porter nos vaisseaux phéaciens qui, doués de raison (sic),voguent sans le pilote et sans le gouvernail qu’ont les autres navires ; ils savent deviner, d’eux-mêmes, les désirs et les pensées des hommes ; connaissant les cités  et les grasses campagnes du monde tout entier, ils font leurs traversées sur le gouffre des mers, sans craindre ni la moindre avarie ni la perte dans les brumes et les nuées qui les recouvrent » .
Traduction de  Leconte de Lisle, p. 15 : « dis-moi aussi ta terre natale, ton peuple et ta ville, afin que nos nefs qui pensent t’y conduisent ; car elles n’ont point de pilotes, ni de gouvernails, comme les autres nefs, mais elles pensent comme les hommes, et elles connaissent les villes, et les champs fertiles de tous les hommes, et elles traversent  rapidement la mer, couvertes de brouillards et de nuées, sans jamais craindre d’être maltraitées ou de périr. »
« A première vue, continue F. Vinci,  nous pourrions penser  que le poète reproduit un mythe  qui rappelle plus ou moins les fabuleux bâtiments qui se retrouvent dans les légendes celtiques, ceux de saint Brandan par exemple, saint dont le nom est apparenté à celui du mystérieux phresi qui guide les nefs phéaciennes . Cependant, si nous laissons tomber les exagérations poétiques contenues dans  ces vers, ils semblent se référer à un « esprit » (mind dans la traduction anglaise que je suis)  qui  montre la route et  qui pilote les navires phéaciens lorsqu’ils sont dans le brouillard. Le mot phresi , -c’est l’ « esprit » qui guide les navires,- a une signification complexe, qui inclut le diaphragme et le cœur (sa racine est liée au sanskrit bhurati, qui signifie  mouvoir , remuer) .Le poète semble bien se référer à une sorte de boussole,-le secret des Phéaciens. Seuls les bateaux  équipés de cet instrument, qu’une mentalité archaïque  considérait comme magique, -ou mieux encore, comme un être animé, à cause du mouvement pendulaire de l’aiguille magnétique qui revient invariablement dans la direction du  nord, -faisaient voile  dans des conditions de très mauvaise visibilité, ainsi que le suggèrent les mots « recouverts de brouillard ».
« De façon encore plus vague et plus elliptique, le poète semble à nouveau se référer à cet « esprit » quand il décrit, Odyssée, chant VII, vers 34-36,  la façon dont les Phéaciens « comptant sur la célérité de leur rapides vaisseaux,   traversent l’abysse immense (méga laitma)[ de l’Océan atlantique, que leur a donné Poseidôn l’Ebranleur de la terre pour qu’ils le fassent traverser.]  Leurs vaisseaux sont aussi rapides qu’un battement d’ailes (hendiadyn incompris  :  battement et aile ; nouèma , battement, du verbe neuô au vocalisme o, faire un signe de tête, mouvoir , remuer ,  non de noèma, pensée , voir ci-dessus noves  ). »
Bérard, p. 106 : « Nous mettons nos espoirs  en nos croiseurs rapides ; car l’Ebranleur du sol a concédé le grand abîme à nos passeurs : nos vaisseaux sont plus prompts que l’aile ou la pensée ».
Leconte de Lisle : « Confiant dans leurs nefs légères et rapides, ils traversent  les grandes eaux, et Celui qui ébranle la terre leur a donné des nefs rapides comme l’aile  des oiseaux et comme la pensée »
Nous rappelant que les Chinois utilisaient la boussole depuis des temps immémoriaux,  nous pouvons envisager les Phéaciens, «  ces fameux navigateurs » (Odyssée, 8,191 : nausiklytoi andres , comme s’aventurant à travers l’immense abyme de l’Océan Atlantique , guidés par un compas primitif , qui n’ était pas aussi perfectionné que le compas magnétique géant du Queen Mary.
Le secret d’Etat des Phéaciens, don précaire du dieu de la mer.
Phrèn, dorien phran, datif pluriel phrasin chez Pindare,  vient de phrnsi, avec un n voyelle  pouvant donner  a, ana, na, est un  nom de partie du corps, dit Chantraine. Est-ce le cœur, est-ce  les poumons ? C’est  en tout cas quelque chose qui palpite.  On peut en rapprocher, avec un o prothétique, le nom grec des sourcils, ophrus, sanskrit bhruh, de bhravu- , vieux slave bruvi ,  gaulois Brandan (de bhransa- ), nom du mystérieux chef des navigations fantastiques et désignant à l’origine la  boussole, l’aiguille magnétique.  Pourquoi la connaissance même  de cette aiguille a-t-elle  disparu ?
On peut invoquer l’épuisement de la mine, mais le plus vraisemblable est  le cataclysme dont parle Platon : en même temps que l’Atlantide, la mine a été engloutie ainsi que ceux qui en détenaient le secret commercial (voir mon blog à paraître sur l’Atlantide).
La boussole  était connue donc des Phéaciens, -exactement comme en -1300 le canal de Suez avait été creusé par Séthis Ier, mais les civilisations sont mortelles.
Enfin citons le fait qu’Aristophane dans Les Grenouilles , vers 475 , à une date où on n’a plus aucun commerce avec la ville, cite comme très appréciées de ses contemporains les murènes de Tartessos , gardant le souvenir d’« un apprêtement phéacien (s’agit-il d’une sauce au garum , de gadir en Norvège (nyok mam à base d’anchois fermentés et d’herbes aromatiques  comme le coriandre venu peut-être aussi de l’Atlantide, du grec  korianna, de Kuresaare en Norvège, avec une colonie à Chypre ,  Kyrènia ) et   fabriqué en Afrique du Nord à Néapolis et ailleurs) ?)
Quelques fruits de l’Atlantide cités par Platon dans le Critas, mais difficiles à identifier.
Solon-Platon n’pont pas cherché à créer des énigmes, mais ils ne connaissaient pas le nom  grec de ces fruits qui, même en Egypte, n’étaient pas très courants ; il s’agit donc de fruits exotiques acclimatés en Egypte.
  1) La terre produisait « ce fruit ligneux (de la consistance du bois, se rapporte à la noix)  qui nous fournit à la fois  des breuvages, des aliments et des huiles parfumées…  »
Il s’agit du coco dont on boit l’eau à peine sucrée ainsi que le lait qu’on  extrait de la noix, dont on mange la noix (la crème lorsque le coco est jeune), ainsi que les confitures qui en viennent,et dont on utilise l’huile tirée du coprah comme le savon et  pour faire des parfums comme le Monoï à parfum  de Tiaré à Tahiti, dont la base est l’huile vierge de coco . Yves Rocher fabrique des parfums à base d’huile de coco. Le monoï « huile sacrée » ou « huile parfumée » Mono’i en tahitien, Manogi en paumotu, Pani en marquisien) est un produit de beauté obtenu par macérations de fleurs de Tiaré tahiti dans de l'huile raffinée de coprah. Le monoï est un produit traditionnel des îles de la Polynésie française. Il est utilisé en Europe surtout comme huile bronzante et évite la déshydratation de la peau au soleil, mais il ne protège pas contre les ultraviolets (UVA et UVB). Il sert au contraire en Polynésie comme huile de massage pour nourrir la peau et huiler les cheveux.
En Polynésie française, on trouve principalement le monoï traditionnel dit « monoï des Mamas » fabriqué artisanalement à partir d'amandes de coco fraîches râpées, qui sert à ondoyer le nouveau-né rituellement ,et le monoï Tahiti, une appellation d'origine. À l'exportation et afin de répondre aux exigences réglementaires et à l'industrie cosmétique, on retrouve presque exclusivement le monoï de Tahiti. Ce dernier a été précisément défini le 1er avril 1992 par le décret no 92-340 qui l'a reconnu dans le cadre du « monoï de Tahiti appellation d'origine » ; ce décret précise notamment : « Le monoï de Tahiti est le produit obtenu par la macération de fleurs de tiaré dans l’huile de coprah raffinée, extraite de noix de coco récoltées dans l’aire géographique de Polynésie française au stade de noix mûres, sur des sols d’origine corallienne. Ces noix doivent provenir du cocotier « Cocos nucifera » et les fleurs de tiaré de l’espèce végétale « Gardenia tahitensis » (Flore de Candolle) d’origine polynésienne récoltées au stade de bouton. »[1].



Quel est le nom du coco en grec, Si Platon l’ignorait, moi aussi.
  • 2) «   ce fruit à gousse  (d’autres traduisent à tort par à  écailles)   et de conservation difficile, qui a été fait pour nous instruire et nous amuser ».
Le problème est compliqué par  une défectuosité de la taxinomie et par une confusion permanente entre le baguenaudier ou baguenodier ,Colutea arborescens, aussi appelé Baguenaudier arborescent ou Arbre à vessies qui est le producteur du fruit de Platon , et le Physalis qu’on vend dans le commerce.
Le baguenaudier est un arbrisseau qui se caractérise par ses fruits nommés "baguenaudes", gousses brun rougeâtre qui enflent à maturité et deviennent translucides. Le  fruit est une  espèce de gousse avec des graines comestibles, en forme de petite vessie pleine d’air qui éclate avec bruit lorsqu’on la presse entre les doigts.   Elle servait à l’amusement des enfants : ils remplissaient d’eau cette vessie et en aspergeaient leurs camarades au Languedoc et dans les colonies où, comme en Nouvelle-Calédonie (elle y  a été importée de la Réunion)  on l’appelle vulgairement pisse-pisse. Les  mots  baguenaude , du languedocien baganaudo , , et baguenauder, s’amuser à des riens, ont  subi l’attraction du latin vacare, , être vide, inoccupé et  ont pris très tôt le sens de « niaiserie puerile  » . Mais l’étymologie remonte à un atlantidien kagadono, de (k)agadir en Norvège + suffixe en -no  d’appartenance,kagadirno, pakadino, bagadino. Pour le divertissement de lettré, dont parle Platon, et certainement d’origine égyptienne et non chinoise comme on le dit, ou plutôt de l’Atlantide ,il s’agit d’un jeu de casse-tête dit des anneaux ( baganodo,  nœud de bagues)    ou du mathématicien  Cardan, mais ,  n’étant pas mathématicien, je renvoie à la bibliographie :
Auguste Héraud, Jeux et récréations scientifiques : Applications faciles des mathématiques, de la physique, de la chimie et de l'histoire naturelle, Paris, Jean-Baptiste Baillière et fils, 1884, chap. XVI (« Jeux mathématiques et jeux de hasard : Jeu du Baguenaudier [archive] »)
La confusion avec le Physali alkekeng,.
Koloitia , d’où vient notre nom scientifique Colutea pour désigner le baguenaudier,est un hapax qui se trouve  dans Théophraste,3,14, 4, , traduit  dans Bailly par baguenaudier ,mais ce  doit être en réalité ce que nous appelons physalis car physalis, dans Dioscoride,4,72, est qualifié de  « plante dont le calice se gonfle comme une vessie » traduit dans Bailly avec un doute par coqueret , et doit désigner le baguenaudier ,  arbre à vessies.
Qu’est-ce donc que le coqueret ? Selon le Dauzat, il est identique à l’alkékenge et il tire son nom des l’enveloppe  du fruit  et non du fruit qu’on ne voit pas, qui aurait  été comparé à une crête de coq ; coque a pu aussi jouer un rôle. Il ne peut donc s’agir de  ce que l’on vend dans le commerce sous le nom de Physalis (alkékenge) qui consiste dans une enveloppe côtelée fine vert-jaune s’entr’ouvrant  pour laisser voir le fruit comestible de couleur  orange. Mais selon moi coqueret dérive, comme alkékenge, du persan kaakunadj .Les formes anciennes de alkékenge attestées sont  alcacange devenu alcenge et alkekengi, de l’arabe al-kakandj .  kokeret  n’en est qu’une variante à partir de kakenged, enfin kakeded , puis kakeret , pour lequel l’analogie de coque , mais non de coq ) à mon avis, a pu jouer. Le coqueret est donc , non pas le physalis, mais le baguenaudier.
Le Physalis du commerce se présente comme une baie comestible de couleur orange enfermée dans une enveloppe très fine, et côtelée ,  semblable à une lanterne chinoise, qui s’entr’ouvre pour laisser voir la partie comestible de couleur  orangée . Cette plante est parfois appelée Amour-en-cage, Cerise d'hiver, Cerise de juif (parce que dissimulée). Aujourd’hui on appelle alkékenge le Physalis. Quelle est l‘étymologie de al-kekenge ? Le mot est  cité par le Persan Averroës sous la forme kakunadj , arabe al-kakand. Nous savons que curieusement le fruit était consommé  dès le néolithique. L’étymon véritable nous fait remonter à l’Atlantide et à la partie norvégienne, (k)agadhir, où le k est à l’origine un coup de glotte, de kakadhirno de (k)agadir en Norvège + suffixe en -no  d’appartenance,  kakudna , puis avec métathèse  de la nasale kakunadji  , d’où le persan kakunadj.
En tout cas, Solon n’a pas utilisé de mot grec physalis  pour désigner la  baguenaude.
3) « celui que nous offrons après le repas du soir pour dissiper la lourdeur d’estomac et soulager le convive fatigué. »
Il s’agit probablement de la pastèque , de l’arabe batikha, portugais pateca, cultivée en Egypte il y a quelque 4000 ans au moins. Le mot pateka , connu ,jusqu’aux Indes, vient encore de l’Atlantide et de  Agdhir. Le s y est analogique du grec  pistaka ou pistakè,  pistachier, ta   pistakia (collectif), pistaches,  venant aussi de l’Atlantide.
Le mot pastèque vient  de aghdir,  kakatir , puis par métathèse du t, kateka, puis par dissimilation pateka. Il n’y a pas  en grec de nom exact pour ce fruit, bien différent du melon…
Autres plantes vraisemblablement originaires de l’Atlantide : le cotonnier, la grenade ,  le coriandre ou persil arabe, grec   konion ou koriannon, à rapprocher du grec konis ou konia, poussière, cendre, latin kinis cendre,   auxquelles  les graines de coriandre , petites et grisâtres, ressemblent ;  le   latin coriandre pose un problème  et  vient peut-être de coni-anhydron , (qui ressemble à de la ) poussière sèche, ensuite confondue   avec le grec konion anhydron, qui désigne une fougère  dont  les frondes ne garderaient pas trace des gouttes de la pluie lorsqu’il pleut ; celle-ci est  autrement  nommée adianton, adjectif verbal, de a privatif et diainô, mouiller,non mouillable,  capillaire , cheveux de Vénus , Adianthum capillus-veneris . C’est une  plante de climat chaud et humide venant peut-être aussi de l’Atlantide et en voie de disparition ; à cause peut-être du mot anhydron,elle est curieusement parfois confondue linguistiquement avec  des plantes toxiques  comme la morelle à fruits noirs appelée strychnos maniakos (Solanum nigrum qui en Inde  peut porter le nom de Mânkoï (ou Makoy) ou de Kakânchi, d’où par altération maniakon, de manakoi ; .  
et la ciguë , grec kônneion, latin ciguta, boisson du Cocyte, le fleuve de la mort,  ,  et son mode d’exécution  sont aussi des plantes indigènes.
Les boissons
Platon nous dit que les rois buvaient le sang du taureau qu’ils avaient tué, -ce qui évoque le rituel de Mithra. C’est le sang du roi de l’Atlantide , servi dans des gobelets en forme de cloche et en terre, appelés jadis gradale , d’où graal, même si le sanskrit grahal, coupe rituelle et sacrificielle  de soma (haoma en persan, vin ) offerte le lundi danqs de grandes occasions lunaires a pu jouer, en espagnol sangréal ou sangria ou encore sang-gris, attesté au Littré, altération de sangria par incompréhension dans les colonies françaises , corruption de sang du christ , à rapprocher du juron Palsambleu, !  ou Palsangué, palsanguienne, euphémisme pour par le sang de Dieu !, Morbleu, par la mort de Dieu ! Tudieu, de par la vertu de Dieu, parbleu, sacrebleu, par le sacre de Dieu, têtebleu, par la tête de dieu, ou de ventrebleu  ou de ventre saint- gris ! de ventre sang Dieu !
La sangria est préparée avec du vin rouge espagnol de La Rioja, un brandy et des morceaux de fruits comme des pommes, des citrons, des oranges, des raisins et des poires. Il existe en réalité plusieurs  types de sangria espagnole : celle appelée zurra , abréviation de  zurracapote, ) semble la plus antique et c’est une boisson d’origine basque du Nord de Grenade , faite depuis longtemps avec du vin de la Rioja, avec des pêches, des abricots et des prunes .
La Real Academia Española (RAE) définit la sangria comme une boisson rafraîchissante à base d'eau, de vin, de sucre, de citron et d'autres ingrédients.  Une explication au nom donné à cette boisson typique espagnole est celle disant que le liquide a été élaboré pour rappeler la couleur du sang d'un taureau tué lors d'une corrida.

Les ingrédient typiques de la sangria espagnole sont  le vin rouge, le  porto, ou la  liqueur d’orange , des fruits et   du miel.

Sangria espagnole : la recette de Grenade

Ingrédients :
  • 1 litre de vin rouge, de préférence de la région de Malaga,  ou mieux vin de grenade ( le fruit macéré) ,en grec riotès  oinos,Diosc, 5, 34, fait  avec des grenades fermentées, en vente sur Internet)
.   jus de grenade ;
. Artemisia absinthium, absinthe,  molu dans la langue des dieux (Odyssée, 10,195) mol aux Canaries,
  • 1/2 citrons d’Atlantide ;
  • 2 oranges d’Atlantide ;
  • 1/2 vers de jus de citron, ou mieux  vinaigre de grenade (le fruit fermenté) en vente en ligne
  • 2 cuillères à café de cannelle et un soupçon de  noix de muscade ;
  • 50 grammes de miel
  • 1 verre de jus d'orange frais
  • Zeste de citron
  • Eau de vie de canne à sucre,  porto de Malaga,ou de type tawny,   ou liqueur d’orange type Curaçao).


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