samedi 26 décembre 2020

Rectification et ajouts sur Ithaque et sur les Grecs de Homère

 

 

 Rectification et ajouts sur Ithaque et sur les Grecs de Homère dans le chant 2 de l’Iliade, Le catalogue des vaisseau en fonction du livre de W. Leaf, Homer and History. .

Bibliographie sommaire :

W.Leaf, The Iliad of Homer, texte grec , 2 vol. (vol I,  , livres I –XII et vol. II, livres XIII à XXIV).

 Philippe Brunet, L’Iliade, traduction .

 Walter Leaf, Homer rand History , Cambrige,,1915,.375 pages + cartes

Leaf, édition commentée en 2 volumes,1900 et 1902,

Grand commentaire de Kirk, 6 volumes, 1985-1993, Cambridge ;

Leaf, Troy

The Homeric catalogue of Ships , edited with a commentary by Thomas W. Allen, 1921, 2005 Oxford, 191 pages + cartes , index

 

 

 

1 W.Leaf fait justice de l’embarquement à Aulis devant l’Eubée pour des raisons d’impossibilité  nautiques. Adieu Iphigénie immolée en Aulide (sic !) On peut supposer que l’embarquement pour Troie a eu lieu à Nauplia qui était un port du royaume d’Agamemnon, ce grand chef mycénien de l’expédition navale contre Troie. Le port était situé près de Mycènes. Le rendez-vous fut donné  pour la Crète grecque d’Idoménée.,

que Ulysse avait joint afin de l’informer et de rallier en

chemin  les îles Melos ou Mela , escale importante, Calydnae ,  Cos, Nisyros, Symé, Camyros,  Capathos, Casos  , puis la Crète à Miletos (il rallieront cinq autres villes crétoises : Cnossos , Lycastos , Lyctos, Gortyne, Phaestos et Rhytion) .Ils rallient tous ensemble l’île de  Chypre appelée alors Alashiya  et qui offrait un pays neutre , sinon bienveillant , pour gagner Troie. On comprend le nom et l’intérêt des Chants cypriens malheureusement en grande partie perdus. Troie se servait aussi de Chypre pour mettre en sécurité les navires de ses alliés lointains et pour demander aux chypriote de les passer à Séleucie.

2 Leaf récuse pour ses anachronismes et ses contradictions le catalogue des navires grecs  du livre II, ainsi que tel passage du chant XIII, vers  701-792, p.  224 dans la traduction de Leconte de Lisle ,  et par suite celui d’Iphigénie à Aulis, vers 231 et suivants, où Euripide , éditeur d’une Iliade, dresse aussi un catalogue plus bref des forces navales grecques.

4 Le royaume de Pélée, le père d’’Achille et les deux    fontaines Hypereia  à Phthia -Phères et Messeis  à Hellas

VI, 456 :  Hector prophétise à son épouse Andromaque son destin d’esclave d’Achille ou de son fils Néoptolème à sa mort : :« Et tu tisseras la toile de l’Etranger, et tu porteras de force l’eau des fontaines Messèis et Hyperèiè. » On  peut supposer à propos de Messèis qu’il s’agit d’une fontaine de Thessalie , à Hellas qui fait partie du royaume de Pélée et de Neoptolème, le fils d’Achille (Pline , 4, 30 ou Val.  Flacc. 4, 374).  Pour Hyperéiè , grâce à Pindare (P. , IV, 125) et à Sophocle (Eumelus, fragment), nous savons que la fontaine est située  à Phères (Pherai) et non à Pharsale, malgré les revendications de cette cité.Leaf, p. 112,  suggère que cette fontaine jouait un rôle important dans un épisode de la légende des Argonautes , aujourd’hui perdu.

 

 

5 Le royaume d’Ulysse

Je fais amende honorable et j‘avoue que comme Strabon je me suis trompé en faisant de Méganisi,  appelée l’ île allongée en grec (méga +nesè) par allusion à son étrange prolongement l’Ithaque homérique, alors que l’Ithaque homérique est l’île de Leucade (aujourd’hui Sainte-Maure). Alors que Victor  Bérard et Allen ont pris position pour Thiaki  (l’Ithaque actuelle) , je me rallie donc au point de vue de Dörpfeld et de Leak en faveur de Leucade. Ce sont les allemands Draheim , puis Dörpfeld  qui ont neu la géniale idée d’identifier Leukas et Ithaque , n’en déplaise à Bérard.

 

 

Quel est le premier nom de l’Ithaque homérique devenue Leucade par extension du nom de l’ ancienne Leukas au nord est  et du nom d’un cap ? Ce toponyme signifie les guerriers et il est parent d’Utique sur la côte africaine, car Utica , comme Ithaca, vient du pluriel  uzighan, Amazigh au singulier ,  Imazighen au pluriel, endonyme des Berbères, cf. Hamaxitos , et les toponymes encore présents comme des vestiges précieux sur Leukas :  Metaxoto au sud ,   Hamarichi et Bazarata , cf . dans l’Iliade le nom du troyen Amarrhunken lors de jeux funèbres en son honneur. Le pays occupé au Maroc par les Berbères était pour Homère l’Ethiopie occidentale , mais  il y avait pour lui une seconde Ethiopie , l’Ethiopie orientale.  Les Amharas (cf. amazig , am’ar ) en Ethiopie orientale  parlent la langue amharique , apparentée selon moi au tamazigh des Berbères , Kabyles, Touareg, et Guanches des îles Canaries. Elle était la langue du royaume Amurru , de am’harru, au nord de Jérusalem, au 14e siècle av. J. –C., avec les villes Ougarit, de ouigour (ibère, celtibère) .

Le nom de Sainte-Maure donné à Leukas par le Comte Orsini résulte de la christianisation de maure, de am’urru, comme la Morée (Maurée) franque chère à Barrès, de am’urru avec agglutination de l’article , puis déglutination. Le nom de Leukas , sur le site de Hamaxichi, de amazig , a la même étymologie et ne vient aucunement du mot signifiant blanc en grec , leukos, mais de am’arunkhos .  

Le Reithron de l’Ithaque homérique ( Od., I, 103 sqq .) : « mon bateau est ancré ici, dans la campagne loin de la capitale [ Nidri ,du nom d’un ancien roi d’Ithaque , Nèritos, Od , 17, 207, roi  qui devait son nom au laurier-rose de montagne ou nard, en grec nèris, nèridos,cf.  nard) selon Dörpfeld , où se trouvait  le palais d’Ulysse], au port de Rheithron, sous le Neion boisé ( trad. officielle , ou près de  la forêt, néon ou néaira en grec signifiant près de ?Le sens me semble être : près de la forêt qui vient d’être défrichée, néion signifiant jachère).

Rheithron  désigne, non une ravine comme le veut Bérard, mais un cours d’eau ou plus exactement une aiguade, un  lieu d’approvisionnement en eau pour les navires. Le mot Reithron a évolué phonétiquement pour donner le nom du port de Drépano, non pas la faucille, comme le veut l’étymologie populaire (grec drépanos) mais de reighwon, mouillage,  avec une cacuminale initiale résultant de la mutation du r et avec une vocalisation du n en -an,  drépano. 

 

 

 

Dans les anciens jours, le débarcadère semble avoir été à l’ouest , un peu plus loin que le débarcadère situé au nord –est, savoir dans la Baie Flava ou Fleva, , car il s’y trouve les restes d’une ancienne jetée.

L’Odyssée présente souvent un texte difficile car corrompu. Ainsi Nitsch , Leak, p.358  , a eu la nécessaire idée de  placer,  au chant IV, les vers 517-518 après le vers 520 et il fut suivi par Bothe, Bekker, Ludwich, Cauer et van Leuwen, car autrement le texte est stupide .

 Que sont les îles dont on traduit le nom par îles Pointues ? Pour moi, c’est l’archipel autour de l’île actuelle Oxia, ancien duel Oxiain  dont le nom signifie aigu, pointu, avec le cap , pas très loin de l’embouchure de l’Achelous, aujourd’hui Aspropotamos, avec plus loin les Echinades.

Donc, Odyssée, 15, 33-42,   Télémaque revient de Pylos à Ithaque (Leak , p. 350), suivant les instructions d’Athèna, désireux de se rendre au nord-est d’Ithaque-Leucade dans l’ancien môle de la baie Flava  et non dans le port le plus usité ordinairement afin d’éviter l’ïle Asteris, aujourd’hui Arkhadi où l’attendent  les prétendants pour s’en débarrasser.

Leak avoue qu’il ne comprend rien à son voyage : au vers 33, chant XV,  on dit à Télémaque de tenir (apekhen, ) son bateau loin des îles. Et Leak continue : « Télémaque doit en principe se rendre sur une île, Ithaque, située dans un archipel d’une grande densité. Je ne comprends pas comment il est possible en de telles circonstances de « garder son navire loin des îles. Ce qu’il  faut à Télémaque , c’est un subterfuge pour éviter telle île particulière, Asteris- Arkhadi aujourd’hui, entre Samè (Thiaki) et Ithaque ; première difficulté .»

Selon moi, la déesse conseille à Ulysse en quittant Pylos de longer les îles Oxiai , puis de ranger l’Elide  de façon à éviter les prétendants embusqués à Asteris. ; puis de franchir le premier cap d’Ithaque , Mara , renvoyer le navire et ,les hommes à l’ancienne Leukas sur la côte est de Leukhas, tandis que lui-même se rend près du dolmen et surtout du porcher Eumée qu’il enverra prévenir sa mère à la ville . Pour tenter de  résoudre ce pasage difficile, je corrige :

Je place ici les vers 299 et 295. sqq. du chant XV en prêtant à la déesse ces conseils adressés à Télémaque  «mets le cap (epiproèkei au lieu de apéchein) de  ton solide croiseur vers Oxiais (correction  Oxiais , datif duel, au lieu de nèsois), vers 295 : longe , Krounoi (les Sources, contrée d’Elide), Chalkis aux belles eaux (fleuve et ville d’Elide , Hh, Ap. 425) … La brise de Zeus te fera en vitesse doubler Pheia (ville du territoire de Pise en Elide, Iliade, 7, 135 ; Thucydide, 2, 25 ; 7, 31, etc.) et  ranger cette Elide divine où règne l’Epéen (Epéios, peuple d’Elide, Iliade,  Il. 2, 619, etc.). (trad. Bérard : ) En approchant d’Ithaque (- Leukhade), aborde au premier cap, puis renvoie ton navire et tes gens à la ville. Mais toi, monte d’abord retrouver le porcher Eumée ; passe la nuit chez lui et  dépêche-le  en ville pour avertir ta mère, la sage Pénélope, que tu rentres  en vie, sain et sauf , de Pylos… ». « Personne, ajoute Leak, ne peut prétendre comprendre l’adjectif eoèisin » qu’il rapproche du vers 708 , chant XVII de lIiliade : nèsoisin epiproéèka oèisin, je mets le cap sur les îles Oxia. Je corrige Oèisin en  Oxiain, datif duel (deux îles) de la première conjugaison+ n ephelcystique

 

Le  dolmen cité par Homère Korakos pètrè,  la pierre du corbeau, Odyssée, XIII, 407, se retrouve sous le nom actuel de Agiospètrè, sur Leucade : le nom  korakospetrè  est altéré, dans Agios pètrè , de (kor)akios pètrè,  korakos  étant, selon moi (voir mes blogs sur les dolmens et sur Ithaque , ce dernier étant périmé pour le reste), l’altération de kouros,  l’adolescent non initié qui passait certains rites dans ce dolmen. le nomùde dolmen du corbeau est présent en France et ailleurs., même en Finlande  (voir Vinci, The Baltic Origins of Homeric tales ).

 

Autre difficulté : le sens du grec  chamèlè,IX , 121, -26 couramment bas , peu élevé, qui ne convient à aucune des quatre îles d’Ulysse, Leak, p. 150. Strabon, X, 2,12, lui donne le sens de qui tient à la terre, qui est près du   continent, sens dans lequel les marins l’emploient aujourd »’hui ; cette signification est conforme à l’étymologie, le mot venant de chama, la terre, sanskrit ksam, avestique zam , phrygien gdan-, et zemelô irlandais du  (acc. don , dè dans dèmèter ), grec chthamalos, chthôn , latin humus , humi, humilis . Il s’agit d’une allusion à la côte nord-est très peu profonde.

 

 

Dans le catalogue où l’on trouve un texte altéré, il y a comme faisant partie d’Ithaque-Leucade une montagne ou une plage dont le nom Néritos cache un Nérikos au feuillage mouvant , attesté par Thucydide ,  3, 7, 5 et par Homère, Iliade, 24,377.  L’épithète « au feuillage mouvant » renvoie au laurier-rose qui, en grec, donne son nom au sommet. On trouve peut-être un reste du nom dans le nom d’une plage à quelques kilomètres de Leucade, la sainte Nèrikos , aghios Nikita , nikita venant  de nèrita   Le nom du sommet actuel,  1158 mètres,est    Stavrotas . Le nom des montagnes est souvent une traduction de Serpent vert. Vert se dit en grec viridos (génitif), latin viridis,avec i long , ce qui donne entre autres Ida, nom d’un sommet sur Leukhade. On a aussi l’Eurotas de Laconie et ses verts roseaux , le nom de l’Europe, etc. , de vr°dw+ désinence -as . Serpent se dit sag-, d’où le nom de Stavrotas, le serpent vert, de st (de sag-) et vr°dw+désinence –as. On peut se demander si la vieille racine indo-européenne que nous trouvons en sanskrit pour désigner le laurier-rose ou nard , naladam, avec le même d,  ,ce qui expliquerait le glissement en 3000 ans de Nèrikos à Stavrotas, n’est pas le mot vert, ce qui expliquerait le glissement en3000 ans de Nèrikos à Sta –vrotas. Le nom du laurier –rose  dérive en effet de celui du nard, et même,  plus anciennement,  avec  accolé, un  nom du  serpent ( anguillula ). « Le Laurier-rose (Nerium oleander) est une espèce d'arbustes ou de petits arbres de la famille des Apocynacées. Cette espèce est présente sur les deux rives de la Méditerranée mais de façon plus éparse sur la rive nord. Il s'agit de la seule espèce du genre Nerium. Cette plante est parfois appelée Oléandre et plus rarement rosage, nérion ou lauraine », de naurdine, avec métathèse du d et transformation en l .Le n initial est labile, comme le montre le latin laurus, laurier-rose, de navros. Le grec nèrion avec èta  s’explique à partir de navrion ou de nardvion, navrdion. »

Le nom du nard, Nardostachys grandiflora , vient du sanskrit naladam (Indian spikenard ), grec  nardos .

 

 

 Evoquons maintenant la localisation de la mystérieuse île appelée Astéris par Homère.  Il s’agir de l’île Arkaidhi, ainsi que l’a découvert Leak,  p. 152. Odyssée : IV ,844 : « Il est, en pleine mer, dans la passe entre Ithaque (Leukade) et Samè (aujourd’hui Thiaki) des Roches, un îlot de rocher, la petite Astéris devant les ports jumeaux avec leurs bons mouillages. C’est là que, pour guetter  Télémaque de retour de chez Nestor à la Pylos des Sables (tout près de l’Arèna homérique, sable  en grec et en latin), les prétendants s’embusquèrent. » Au milieu du chenal entre Leukas et Thiaki, il y a effectivement un îlot, aujourd’hui appelé Arkaidhi, qui répond exactement à la description de  Homère. Il est vraiment large de seulement 2 milles de long et d’1 de large. Au sud-est, il abrite un double petit port, formé par une péninsule rocheuse et basse se prolongeant dans la mer de façon à offrir de chaque côté deux ports, où un vaisseau plat,  avec le mât rabaissé,  pourrait très bien passer inaperçu.

Autre île dont l’identification pose quelques problèmes : Taphos du roi Mentès (Odyssée, I, 103 sqq.), savoir l’actuelle Corfou, ancienne Corcyre, Crocyleia du Catalogue,  Bérard  a gratuitement installés les Phéaciens ,  voir mon blog sur la terre des Phéaciens  située  en réalité près de  Tartessos avec des émigrés qui donnent à Thiaki , -Samè,-son nom, de phèyakèia), voir  Leak, p. 182 .

Les lieux cités par Mentès sont :

1Tamassos  , que Stace appelle Temesae ou Temese, Ach., I,413 ,  à Chypre,  pour y charger du cuivre ou du bronze (chalcos) contre son fer , venu peut-être de Carniola jusqu’en Thesprotie à  Ephyra.

2 Ephyra, ville de Ilos, le fils de Mermeros : c’est l’actuelle Kichyros, voir p ; 178 ; c’est, selon Strabon, VII, 5, selon  Pausanias, I, 17, 4 ; IX, 36,3 ; et selon Pindare, Néméennes, VII, 55, l’ancienne capitale des rois de Thesprotie.

3 Reithron  désigne, non une ravine comme le veut Bérard, mais un cours d’eau ou plus exactement une aiguade, un  lieu d’approvisionnement en eau pour les navires. Le mot Reithron a évolué pour donner le nom du port de Drépano, non pas la faucille, mais , à partir de reighwon  , avec une cacuminale initiale résultant de la mutation du r et une vocalisation du n en an,  drépano. 

 

Dernière île au sud, l’homérique Doulichion : c’est l’actuelle Kephallénia ,l’ Aigilipa escarpée du catalogue, en face de l’Elide, qui a conservé une Dolicha , -la longue en grec, - pour son cap septentrional.

Revenons sur mon erreur qui est aussi celle de Strabon sur Meganisi, qui, vraisemblablement, signifie non pa     s la grande île (elle est bien  trop petite pour mériter cette épithète), mais la grande tombe préhistorique, l’ancien nom taphos étant sous-entendu), prise à tort pour l’Ithaque homérique parce qu’elle s’appelait Taphiousa,  Taphius ,  du temps de Strabon.

Leak a écrit, p. 175 : «  trompés comme dans le cas d’Ithaque par un nom, les critiques anciens  ont placé Taphos dans l’île qui portait de leur temps le nom de Taphius , Strabon, X, 2,14 Taphous mais Meineke lit Yaphias) et qui est maintenant connu comme Meganisi , île qui a la forme étrange  d’une longue queue, qui s‘étend juste à l’est de Leukas. De Leukas , elle est séparée par un détroit d’un demi mille de large seulement, tandis que de Thiaki elle n’est séparée que par neuf milles d’une mer abritée. L’île est toute petite ; sa plus grande longueur  , étant exclue la queue rocheuse, est de   4 milles. Aucune communauté de pirates nui de marchands n’aurait pu maintenir son indépendance sur un royaume aussi minuscule, entouré de chaque côté par quatre îles grandes et puissantes ; Ulysse n’aurait pu endurer, au  coeur de son royaume, un tel nid de flibustiers trouble-fête et actifs. L’idée devient saugrenue, quand on ajoute que non seulement Télémaque, mais tous les prétendants , ignoraient absolument à quoi ressemblait le roi rival, lui qui avait vécu au milieu d’eux pendant 20 ans au moins. Je croirais plus volontiers que Meges [le roi de Doulichion] eût régné sur Leucade qu’au fait que Mentes eût pu être le roi de Méganisi », alors que Taphos est située à l’emplacement de l’actuelle Corfou !

 

6 Le royaume d’Agamemnon.

Leaf le présente comme un roi absolu très puissant , régnant sur l’Argolide, Mycènes , Tyrinthe et Argos , avec le port de Nauplia.

7 Le royaume de Ménélas : Sparte et la Laconie.

Il prête ubn apuui sans faille à son frère.

8 Le royaume de Nestor .

Les commentateurs ont supposé que  la Pylos de Nestor est identique à la Pylos dans la Baie de Navarino.mais il y a une autre Pylos  en Triphyllie., qui fut la résidence de Nestor,mais dont on ignore la localisation. Victor Bérard a prouvé, dit Leaf, par un examen des détails du voyage de Télémaque depuis  Ithaque, qu’il s’agit bien de l’endroit indiqué par Homère ;  sur ses traces, Dörpfeld a découvert à Kakovatos un ensemble de grande tombes royales , prouvant qu’il y avait, pratiquement au point exact indiqué par Bérard  et par Strabon,le siège d’un royaume mycénien, celui  de Nestor, qui s’est ensablé progressivement ,jusqu’à devenir le   «  mauvais port »,  kakon vastu en grec.

Allen est bien sévère dans ses attaques systématiques contre Leaf, qui, lui, est magistral.

Il me restera à rédiger pour mon blog un compte-rendu de lecture de Troy , de Leak.

 

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