jeudi 9 avril 2020

Les divinités qui présidaient en Corse aux initiations et les dolmens, centres d’initiation


Les divinités qui présidaient en Corse aux initiations et les dolmens, centres d’initiation.
D’emblée, pour donner à comprendre l’étendue de l’aire ibéro-basque qui couvrait  la Corse , les Baléares , la Tarraconnaise et les Asturies, citons deux toponymes dont la parenté est incontestable : -Gijon dans les Asturies et Ghisoni en Corse, avec son ancien pluriel basque en –ak, Ghisonaccia :

-Gijon dans les Asturies, avec deux dolmens survivants appelés Les mégalithes d'El Padrún ,  toponyme qui désigne  les maisons de poupées ( ce sont des dolmens assez bas) de Jaun où l’on reconnaît le basque Jaun, maître divin de la  nature, de la sylve, dieu de la pousse du blé et de la bonne santé des troupeaux, de chèvres notamment, et également de l’initiation dans les dolmens, et ghi  ,de dagus, dagudos ,avec a long et u long, poupée de cire qui servait dans les opérations de magie et  dont le nom est attesté par Théocrite, 2, 110, comme plaggôn chez Callimaque Cérès , 10,92 ;  le mot a été repris  en arabe ,sous la forme toubib, sorcier, puis par les Africains sous la forme toubab, blanc  et sous la forme doghi ou toghi ,  le diable, dans le culte vaudou.
-Ghisoni en Corse, avec son ancien pluriel basque en –ak, Ghisonaccia,  les poupées magiques de Jaun (nom du géant terrassé sous le pupitre de  l’église de Vezzani la Ligure en Corse , - il existe aussi une Vezzani la Ligure en Italie, avec expressément cette épithète) ; à rapprocher de l’appellation respectueuse : ô jau(n) et cf.  le toponyme de Zon-za
 [ de zon dakudoi), les statues-menhirs de Jaun) avec  dans le Sartenais le sublime col de Bavelle1).
Jaun , de dhau-,  est l’équivalent phonétique ibéro-basque du dieu latin Faunus, ou de la déesse Fauna, nom à rapprocher de faveo,  qui favet, le dieu bienfaisant qui protège les troupeaux et les cultures,  d’Athôs (de athau),  génitif Athô, et de Athèna, laconien Asaana,  qui viennent du morphème féminin ibèro-basque de respect andere, réduit à a,  a-thavana, la déesse à l’égide et à la chèvre (à rapprocher de la ville d’Adèn, de  Silènos (de basi, basque, marque de respect cf. basi-ileus, roi, avec ilaws, favorable,  + thèn-, de thavan donnant lavan) Le pluriel Ghisonnak fait allusion aux quatre statues-menhirs , sicilien dakys, dakydos , attesté par Théocrite au sens de statuette magique,
1celle de Santa -Lucia di Mercurio (latinisation de Jaun ;  le nom de la statue,  Novallela,  le pied de  vigne, du latin novella ; au sens de tumulus (disparu ?), allusion à un lieu-dit ,Tumulus Mercurii, près de Carthagène en Tarraconaise ,  Tite Live,26, 44,6,Mer de Mercurio vient de Mari et curio est à rapprocher du  grec kouroi, les initiés) ; 
2 de Cambia (Santa Maria, du basque Mari, déesse de la nature et de la pousse du blé ,  et Petra Frisgada (de l’ibère  frit- sk--ada , la pierre qui ressemble (suffixe de ressemblance -ada et suffixe inchoatif  - sk- à une pointe d’ épi (frit selon Varron en ibère),    et 3 de Pietroso :  o Zitello,  dans l’ Inzecca, à Pietroso, dans la plaine orientale,  du latin sitella ou situla, seau, urne de vote  , en raison de sa forme de cône inversé .
Jaun, dieu de l’initiation.
Au Palatin existait anciennement un culte en son honneur.Or, le mot Palatin nous renvoie aux cérémonie  d’initiation, car les  noms de Pallas et de Palladium sont à mettre en rapport avec le grec pallax,  jeune homme, le latin paelex ,paelicis, le latin puer, ancien pover, le grec pais, paidos, ancien paus,  pavid-, pulicellus, d’une racine pav- .
La grande déesse de l’intiation, Pallas Athéna.
En Espagne, le nom d’El Padrone avec ses deux dolmens sous la protection de Jaun provient de Paladini,les initiés , comme en  Corse la sta     tue-menhir  o Paladino à Serra-di-Ferro, Palaggio, Là aussi il me faut prévenir une objection : où est ,le dolmen ?  Nous n’avons affaire qu’à une statue-menhir. Eh bien, à 750 mètres de O Paladino , se trouve le dolmen recherché,
la Tola di a Tormento.
Palaggio, de palladium, le lieu de l’initiation grâce à  Pallas Athèna, est surtout connu pour ses  alignements de menhirs : 255 monolithes et  3 statues-menhirs organisés en 7 files, « une des plus fortes concentrations  de menhirs du bassin méditerranéen »,  dit F. Leandri dans  Les mégalithes de Corse.
Mais où sont les dolmens ? Leandri écrit, p .  26 : « Plusieurs coffres funéraires [réutilisation plus ou moins tardive comme tels ?] ont également été
inventoriés, un seul est encore conservé, partiellement  inviolé,…  il  a livré un mobilier attribué à ‘Age de
Bronze que l’on peut voir au musée de Sartène. Un motif de cupules alignées est visible sur l’un de ses montants . » Le mot palladium  qui désigne une statue en bois représentant l’initié  puis en cire à des fins d’envoûtement   est à rapprocher du nom sicilien de la poupée magique,  dagus, dagudos, de palwadi-um
Les noms de l’ initié, grec kouros de korvos.

Les noms de Gavarnie, de Carnac, et en Corse de Cauro et de  Cauria ( du pluriel  carvyano) sont des dérivés de kouros, de korvos, apparenté au francique wrakjo, qui donne gars et au cas régime de l’ancien français garçon, jeune homme,  futur initié .
Pour le site de Cauria, citons trois dolmens mentionnés dont subsiste la  Statione del Diabolo à  Fontanaccia, de Sapara Ventosa, d’Arghiola avec tumulus, Rinaio,
.

L’homophonie avec le nom basque de la chouette ou chevêche d’Athéna. cauria, de korwya :
 Athéna , de Athavana, est  de là son emblème de la glaukôpis Athèna, la déesse au visage de chouette ou au regard éincelant.un homophone du chat-huant ou chouan, cavarna. Je descends par ma mère du frère du sabotier catholique  Jean Cottereau : celui-ci fut  guillotiné à Angers après avoir été arrêté alors que, assis sur un banc, il lisait son bréviaire, parce que son frère Jean  était  surnommé Jean Chouan, chef des insurgés d’Anjou, qui imitait le cri du chat-huant dont la forme régionale était chouan.
 De là l’emblème de la glaukôpis Athèna, la déesse au visage de chouette (glaux en grec) ou plutôt au regard étincelant
Le cas des mari –kouroi, de Mari et Mercurius.
Comme il y a les Dios –kouroi, il y a les Mari-kouroi, les initiés (kouroi) de la grande déesse ibéro-basque Mari (cf . Sainte-Mari-Siché ), qui fut romanisée en Mercurius pour désigner un dolmen couvert de terre ou tumulus, comme en Tarraconaise , région basque d’origine, près de Carthagène, le  Tumulus Mercurii cité par Tite Live,26, 44,6. En Corse, existe une statue-menhir dans la commune de Santa -Lucia -di -Mercurio,appelée  Novallela, peut-être le pied de  vigne, du latin novella . Mais ce n’est pas de cette statue-menhir qu’il s’agit, car nous cherchons un dolmen, qui fut couvert de terre à un moment de sa longue histoire. A 150 mètres de son emplacement, des sondages ont permis de découvrir un mobilier lithique de la fin du néolithique qui est l’indice d’un dolmen enterré détruit, peut-être réutilisé comme tombeau. .


Le nom du  domen du Corbeau, près de Doué-la-Fontaine, commune de Louresse -Rochemenier, dans le Maine -et-  Loire,  vient du grec  kouros, donnant korbellus , jeune homme, et on retrouve le même nom dans
l’ Odyssée, XII, 407,  la pierre du « corbeau », korakos lithos,  dérivé en réalité du grec  kouros , de korkvos, apparenté au francique wrakjo, qui donne gars et au cas régime de l’ancien français garçon, jeune homme,  futur initié : c’est le plus ancien nom de   dolmen . Ce toponyme est commenté par Plutarque, Moralia, 776e, et  le dictionnaire Bailly le  localise sur un  cap d’Ithaque , Theaki ou Tiaki, île ionienne, nommé aujourd’hui Koraka Petra.  Mais  en adoptant la théorie de F. Vinci, dans The Baltic origins of Homer’s epic tales, The Iliad , The Odyssey, and the migration myth, 2006, Inner Traditions, Rochester, Vermont, p. 34 , existe un dolmen de la caille sur l’île danoise Lyë  que Vinci identifie à Ithaque, comme venant du nom d’Ulysse, (u) lie(i),  cf. le génitif latin  (U)li(hs)ei, la laryngale notée hs dégageant un  k   ou le datif grec Olusèi. Il s’agit du dolmen Klokkesten où sten signifie pierre, où klokke serait à rapprocher du néerlandais kakkel,  onomatopée donnant  caille en français, mais où  , selon moi, klokke  vient de kolkw, cf .  kouros de korkvos, jeune homme, futur initié, donnant corb-ellus , cf., avec un autre élargissement en nasale,  cornix ,cornicis,  corneille. La même incompréhension a fait passer du dolmen des Jeunes hommes, des futurs initiés, au dolmen du Corbeau, tant  dans le Maine –et-Loire  que sur l’île danoise et sur Ithaque. . Nous avons dans  Korakos lithos  ,  le dolmen du Corbeau , un curieux singulier antéposé à lithos , où korakos vient en réalité  de korwakos avec un r voyelle donnant or.
Le nom de La puce qui renifle  à   Fontenay –sur- Conie,   vient, non du nom de la  puce , en  latin pulex, pulicis, mais du bas-latin
pullicellus  , dérivé de puellus,  le pucel , le jeune garçon de moins de 17 ans,  qui pleure par peur,  et ce nom constitue une référence.
1 Savoir le site de Cauria avec l’alignement d’I Stantari, l’alignement de  Palaggio, les 4 dolmens de Fontanaccia,de Bizzico Rosso  , d’Arghiola et de Bizzico Rosso à Grossa,Riaio, Apazzo, Vaccil Vecchio.Voir mon  blog sur les mégalithes  de Corse.

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