dimanche 29 janvier 2017

LA VIERGE NOIRE

                                   LA VIERGE NOIRE
C’est chez les hyperboréens dans la région du cercle arctique dans la patrie des Ibères, que se trouve la solution de l’énigme de la Vierge noire. En effet, près du  pôle nord, la clarté diurne  est très faible durant six mois, et le soleil semble mourir
vers le 24 décembre. Le mot noël signifie étymologiquement jour de la (re)naissance du soleil et vient du latin (dies) natalis : il n’a que secondairement été rattaché à une naissance supposée du Christ à cette date. Le soleil noir, l’absence de soleil, symbolise la mort avant la renaissance et, paradoxalement, elle est donc signe de fécondité. Le mot soleil est féminin dans les langues du nord de l’Europe et c’est tout naturellement dans deux  jeunes filles que le soleil va s’incarner, deux  déesses, l’une pour le soleil dans sa force,dans une Vierge brillante,  l’autre pour le soleil dans sa mort : dans une Vierge noire.  Le mot vierge désigne une femme qui n’est pas en puissance de mari et qui, dotée de la pleine autorité d’une matriarche, commande à tous et aux hommes en particulier.
  La mythologie grecque nous fait connaître les noms de ces Vierges hyperboréennes. Ce sont deux vierges hyperboréennes, Argès , dont le nom signifie en grec la brillante,et Opis ou Oupis,dont le nom signifie celle qui a brûlé jusqu’au bout,viennent à Délos pour y apporter des objets sacrés destinés à favoriser l’accouchement de Latone, la mère de jumeaux, Apollon et Artémis- Diane.
Ces vierges viennent aussi de leurs lointains frimas jusqu’à la chaude Ephèse, en Turquie aujourd’hui, en particulier Opis, appelée Parthénopée, c’est-à-dire la vierge Opis ,  où elle assiste Cybèle qui, elle, représente le soleil dans sa force. 
Le nom de Cybèle, la Mère des dieux,  la Grande Mère, vient d’une racine signifiant soleil, kwelyè : c’est une déesse phrygienne qui était honorée  sur le mont Cybèle en Phrygie.
En 204 av ; J.-C., le Sénat romain décida de faire venir de Pessinonte en Galatie la « pierre noire » qui incarnait la déesse Cybèle et lui construisit un temple sur le mont Palatin. La pierre noire est un substitut de la Vierge noire, c’est- à -dire du soleil éteint , et on retrouve le  culte de l’une ou de l’autre, en association ou non,  dans les régions habitées un moment par les Ibères : l’Espagne, l’Irlande (Iberia, pays des Ibères), Corse, etc. Mais nous  allons examiner un texte biblique , le
Cantique des Cantiques, qui peut nous offrir des traces du culte de la déesse.
Il s’agit de poèmes qui étaient chantés dans les rites des mariages cananéens et dans ceux  de Tibériade (dont le nom est apparenté à celui des Ibères). Quoi de plus naturel que le mariage fût placé sous l’égide de la déesse de la fécondité,la sumérienne Inanna ?
 La liturgie païenne du mariage sacré ou hiérogamie   était pratiquée en Mésopotamie (T.J. Meek, W. Wittekindt, H. Hempel). Dans le Proche-Orient, on parle d'une coutume selon laquelle le roi devait s'unir charnellement une fois l'an avec une prêtresse de la déesse de la fécondité, afin d'assurer la fertilité des terres et des animaux. La prêtresse prenait ainsi la place de sa déesse et le roi, celui de son mari. De là le nom de « roi » utilisé dans le Cantique.Le jeune couple du Cantique des Cantiques représente la déesse  sumérienne Inanna avec le dieu Dumuzi , dont l’  équivalent akkadien est  la déesse Ishtar ou Astarté ou Astrea et le dieu Tammouz ou Adonis. Le nom mystérieux de Sulamite donné à la jeune fille dans le Cantique est l’altération, par in compréhension, de l’Inannite, la femme qui est le substitut de la déesse Innana. Comme pa  r hasard, elle déclare : « je suis noire et pourtant belle … Ne prenez pas garde à mon teint basané : c’est le soleil qui m’a brûlée. »La Bible de Jérusalem commente : « Elle a le teint hâlé par les travaux campagnards auxquels elle a été astreinte, v. 6 ; elle se compare aux tentes noires des Bédouins tissées avec du poil de chèvre.  » Les tentes des nomades  Quédar et  Salma évoquées sont-elles  noires parce que la peau des  chèvres et des brebis de la région est , non pas blanche, mais noire , ou bien, ce qui serait plus vraisemblable,- parce que le sable du désert leur a donné cette couleur ?Ajoutons que , en 2, vers 22, l’invocation au bien-aimé : à l’aube, « sois semblable , mon bien –aimé [le Soleil], à une gazelle, à un jeune faon sur le mont Kybelè [et non  Béteré, traduction de la Bible de Jérusalem] renvoie en réalité, le mot bétérè étant sans signification,au mont Kybélè où était honorée le Soleil- Cybèle. 
Les Adonies.
 Aphrodite tint à rendre hommage à son amant défunt et organisa en son honneur une fête funèbre célébrée chaque printemps par les femmes phéniciennes. Ce rituel consistait à planter des graines et à les arroser d'eau chaude de manière à accélérer leur croissance. Ces plantations, surnommées « jardins d'Adonis », mouraient également très rapidement, symbolisant la mort du jeune homme J’ajoute qu’elles se pratiquent encore en Corse  où j’ai eu le plaisir de me conformer à la tradition. A [Athènes dès le ve siècle av. J.-C. les femmes rendaient à Adonis un culte vibrant, dont s'est moqué Aristophane[]. Elles se lamentaient alors bruyamment sur le sort tragique des deux amants, gémissant et criant : « Il est mort, le bel Adonis. »[]
On célébrait ces fêtes  en l’honneur de la mort d’Adonis au printemps  avec grande pompe,  à Byblos, à Alexandrie, etc. Elles duraient deux jours : le 1er    avril  était consacré au deuil (de la mort d’Adonis, mais aussi de la disparition du soleil),  le 2e à la joie (le retour de la chaleur). Seules les femmes prenaient part à ces fêtes. Adonis était appelé Adon en Phénicie, et « Thammouz » en Mésopotamie, souvenir du  dieu Dumuzi/Tammuzdu . Le mois de Tammouz existe dans le calendrier juif ;  en arabe et en turc son nom a été transféré du printemps à l’au solstice d’été, soit au mois de  juillet. Salomon Reinach a proposé de voir dans ce rite l'explication de la légende relatée par Plutarque concernant un pilote de navire égyptien qui aurait entendu une voix venue du rivage de l'île de Paxos l'appelant par son nom (il s’appelait  Thamous) , et lui demandant d'annoncer au monde :  « le grand Pan est mort » : selon S. Reinach, il faudrait comprendre que la voix disait « Thamous (nom du pilote), Thamous, (nouvel appel au pilote), Thamous, le très -grand (en grec Panmegas) est mort », Thamous étant à la fois l'hétéronyme d'Adonis et le nom du pilote. [
Les  Templiers
Ils ont découvert en Orient cette religion de la Vierge noire, symbolisée chez eux par des rouelles solaires et représentée par leur culte de la Vierge, « reine des terres et des cieux ». avec une couronne symbolisant les rayons solaires et les fleurs blanches  de l’aubépine . Partout où l’on trouve des références à sainte Radegonde,reine  franque pouvant justifier sa couronne, il y a un souvenir des templiers.


La Corse et son blason à tête de maure (voir pour une étude plus détaillée mon blog sur le drapeau corse).
 Callimaque appelle la déesse d’Ephèse  du nom d’Oupis (Hymne à Artémis, 3, 204) et ce nom d’Oupis est celui sous lequel la Terre- Mère s’était  d’abord installée à Ephèse. Or, elle y était représentée par la statue d’une   vierge noire. Les Phocéens, voisins d’Ephèse, ont aussi pratiqué le culte de la Vierge noire avant de s’installer en Corse, à Aléria.
   C’est d’ailleurs à Aléria, comme par hasard, que la légende corse situe l’enlèvement d’une jeune fille appelée Diana (La vierge noire fut assimilée à  la déesse romaine Diana, d’où le nom d’étang de Diane en Corse) par un Maure, Mansour,   venu d’Espagne : son fiancé, Paolo,  part à sa recherche et coupe la tête du Maure, qui saigne sur le bandeau (la couleur rouge se retrouvera dans le   bandeau royal de Neuhoff),  la présentant sur un drap blanc :telle  serait l’explication populaire du drapeau corse.
  Mais c’est à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie  par sa mère sainte  Anne  que Paoli avait voué la Corse, le 30 janvier 1735, devant la consulte de Corte:c’est  la une vieille tradition ibère, car au VIe siècle le Roi Arthur au pays de Galles du nord porte un bouclier où l’image de Marie le mère était peinte (clypeum in quo imago sanctae Mariae genetricis impicta », p. 6, Annales Cambriae). « Nous élisons pour la protection de notre patrie et de tout le royaume l’Immaculée Conception  de la Vierge Marie et nous décrétons de plus  que toutes les armes et drapeaux de notre dit royaume soient empreints de l’image de l’Immaculée Conception, que la veille et le jour de sa fête (8 décembre) soient célébrées dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations de foi les plus grandes ».
  En 1745, Gaffori reprend en le modifiant le blason de Théodore  Neuhoff sur le drapeau de son armée : est-ce que les vieilles traditions vezzanaises et alérianes ont joué un rôle dans son choix? En tout cas, son choix est officialisé par Paoli  , mais,   le 24 novembre 1762, soit 27 années après avoir consacré la Corse à l’Immaculée Conception de la  Vierge, Paoli  semble changer  d’avis et consacre la Corse,  cette fois-ci,  à la Vierge noire ;  il reprend le blason du précédent roi et surtout de Gaffori,   transforme le diadème royal qui n’avait plus lieu d’être pour une république  en bandeau blanc à l‘italienne et non plus pourpre comme en Allemagne (la couleur du soleil ), mais il garde son  aspect féminin à ce qui deviendra  la tête de maure:   à ses yeux , il s’agissait sans doute, non de la tête coupée d’un sarrasin brandie comme une tête de Méduse, mais d’une des trois Marie qui avaient débarqué, assurait-on,  aux Saintes- Marie -de- la- Mer (où le processus de l’immersion d’une statue de la Vierge noire rappelle l’immersion du soleil couchant)  , très honorées en Corse : il s’agirait de trois filles de sainte Anne, Marie-Madeleine, Marie Salomé et Marie Jacobée:  Marie-Madeleine  est  confondue avec  Marie  l’Egyptienne et avec Sara la Noire,  la sainte des Tziganes . Mon père,  qui habitait à Ajaccio le quartier des Trois- Marie, avait la plus grande vénération pour elles et il n’hésita pas à assister au pèlerinage des  Saintes- Maries de la mer. Le  teint basané de Marie l’Egyptienne  s‘expliquait  par son   origine égyptienne.

Les prénoms corses Napoléon et  Parthénopée .
 On retrouve dans une   famille corse de Vezzani , la mienne, un prénom masculin  d'origine grecque, Parthénopée,  altéré en « Parthélopé  » , nom qui vient de Parthénopéïos, garçon  consacré à Parthénopée, la Vierge noire , de « Parthénos », Vierge,  et d’ « Oupis » ou « Opis » (OupiV WpiV) , nom de la grande Déesse mère  ou vierge noire . Oupis est le nom de la  Grande Déesse Mère d'Ephèse, une Vierge noire,  et de Délos, une Vierge noire aussi,  plus tard  assimilée par les Grecs à Artémis, puis par les Romains à  Diane. Une trace du culte de la Grande Déesse mère Oupis se retrouve près d’Aleria dans le nom actuel de l’étang de Diane.
En grec, Opoora, l’automne,  est la saison (ôra) d’Opis (de la cuisson, -optaô en grec signifie cuire, - des fruits par le soleil) commençant à la Canicule, c’est- à- dire qu’elle commence au 15 août, date de l‘Assomption de la Vierge, anciennement grande fête de la déesse Oupis à Ephèse.  Quand Napoléon Bonaparte naquit, heureux présage ! un 15 août, sa mère Lætitia , née Ramolino et donc originaire du Vezzanais, lui imposa le diminutif  de Parthenopé  Partholopé, savoir Napoleone . Napoléon lui- même fixa pour Naples le nom de République Parthénopéenne, sachant que l’île en face de Naples s’appelait Parthenopée et que Naples s’appelait d’abord Parthénopéia, nom  devenu au fil du temps Néapolis et Napolis par étymologie populaire (en grec,  la nouvelle ville) . 
 

Première constatation à propos de cette tête de maure: il s’agit d’une femme, d’une mauresse. Deuxième source d’étonnement :le bandeau blanc corse (le « tortil argent » des héraldistes) est remplacé par un diadème royal de couleur rouge flamme, la  pourpre étant la couleur du soleil  ; la mauresque porte aussi un collier de pierres précieuses et des boucles d’oreille de perle sur ses oreilles percées. Il s’agit bien évidemment d’une reine. Il s’agit ici  indiscutablement de  la représentation héraldique d‘une vierge noire.
   Or les vierges noires, pour J. Huynen, (L’énigme des vierges noires), sont des avatars de la déesse Oupis ,  la déesse d’Ephèse ,   Parthenopis , qui était liée au culte héllène du soleil levant :  
  « A Ephèse, écrit J. Huynen,  dans le Temple de Diane (Artémis), l’une des sept merveilles du monde, on vénérait une statue noire de la Grande Déesse, sœur de l’Apollon solaire, et il est frappant de relever que c’est à Ephèse que la Vierge Marie aurait vécu après la mort du Christ et qu’une tradition y place son Assomption, le lieu même de celle-ci étant appelé en turc karatchlti, c’est- à- dire exactement « la pierre noire » , noire parce que brûlée par le soleil- dieu. La maison de la Vierge Marie à Ephèse attire  les pèlerins : on l’appelle Panaya Kapulu, la Maison de la Vierge, et on doit sa découverte à une vision de Catherine Emmerish, morte en 1824. Elle en avait donné le signalement exact et sa vision correspondait à une réalité qu’elle ne pouvait connaître. Marie-Madeleine, l’une des trois Marie, fille de Anne, la grand-mère du Christ, confondue en Corse avec Sara la noire,  est morte à Ephèse.  Enfin, c’est dans cette ville qu’eut lieu le concile qui, en 431, proclama le dogme de Marie mère de Dieu. On mesure la force du lien entre le culte marial et Ephèse.
  Citons d’autres exemples de cette couleur noire étrangement associée au culte du soleil. D’après E. Saillens (Nos Vierges noires, 1945), la plus ancienne idole du Hedjaz était aussi une pierre noire, volcanique et météorique, dite la Kaaba : à la Mecque, la pierre noire a cette couleur parce qu’elle a été brûlée par le feu  du soleil.
   Dans Philostrate, La vie d’Apollonios de Tyane, nous avons un récit,  par un témoin oculaire,  vers 62,  qui établit le  lien entre le culte du soleil levant et la pierre noire du colosse  Memnon à Thèbes en Egypte (VI, 4, p.1214, Romans grecs et latins, la Pléiade): « La statue est tournée vers le Levant : c’est celle d’un jeune homme qui n’a pas encore de barbe; elle est faite de pierre noire, ses deux pieds sont réunis comme dans le style des statues dédaliques  ; ses bras, tout droits, s’appuient sur le siège, car il est représenté au moment où il est en train de se lever  ». «  Lorsque les rayons du soleil frappèrent la statue, ce qui arrivait au moment du lever de l’astre, continue le témoin, les spectateurs ne purent maîtriser leur admiration, car la statue se mit à parler dès l’instant où le soleil effleura sa bouche,  les yeux se mirent à briller et s’animèrent à la lumière, comme ceux des hommes qui ont de l’amour pour  le soleil.  Les spectateurs comprirent alors que la statue est représentée dans l’acte de se lever, comme le font ceux qui adorent debout les puissances divines. Les prêtres  offrirent  un sacrifice au Soleil Ethiopien et à Memnon fils de l’Aurore  et  expliquèrent aux spectateurs qu’ils devaient  faire le même sacrifice, ajoutant que le nom du premier Ethiopien venait des mots grecs aithô voulant dire «  brûler », et  ops, voulant dire «  visage  », au visage brûlé par le soleil) … »  La tête de maure  se dit d’ailleurs en latin  caput æthiopicum, tête éthiopienne, brûlée par le soleil, l’épithète éthiopienne étant une épithète rituelle et non géographique.  Il s’agit d’une statue fruste mais animée, dite dédalique, par conséquent d’une sorte d’automate comme ceux que mentionne  Platon, dans le Ménon (97, 2).
L’Irlande.
  La Vierge noire  de Offaly en Irlande a inspiré les armes des  familles Conroy, O’Conry  au XVIe siècle. Le pallium de la  famille O(Conry peut être rattaché à une femme qui était archevêque de Tuam, Florence O’Conroy ou O’Conry (1561-1629) :elle a composé un traité théologique important en gaëlique et a anglicisé son nom irlandais qui signifiait d’origine royale, savoir  O’Maolconaire.
L’Espagne et la Sardaigne , ou  la tête de maure en héraldique.
en  Normandie près de Lisieux notamment( Lexovium, de bascovium, Lisieux en latin , signifiant  basque,  en Allemagne (en particulier en Bavière), Des vierges noires existaient en Aragon : celle de Valence, celle de  Sarragosse, et enfin la plus célèbre,  grâce à Richard Wagner, celle de l’abbaye de Montserrat près de Barcelone appelée la Morenata, la mauresque (de la Maurétanie) , de couleur brune.
Les 4 têtes de maure du roi d’Aragon, de la Sardaigne et de sa capitale Cagliari s’expliquent  par une allégorisation des trois Marie (Marie- Madeleine, Marie - Salomé, Marie Jacobée, la mère de Jacques) et de la Vierge noire. Rappelons, pour  Cagliari, que selon Diodore de Sicile (V, 13, 3) les Phocéens, qui étaient voisins d’Ephèse, avaient fondé une ville appelée Calaris, qu’il situe par erreur en Corse, mais qui coïncide avec l’actuelle Cagliari de Sardaigne.  Florus (II, 2) la nomme Carala, d’autres Caralis .
L’Italie.   
  Le pape Pie VII Barnaba Gregorio Chiaramonti (1800-1823), né à Césène en Italie , avait dans son blason pontifical 3 têtes de maure, donc une allusion à la Trinité (ou aux 3 Maries).La Vierge noire  dont il s’inspire pour son blason peut être la Vierge noire  de Loreto.  
La France
On en trouve en  Normandie près de Lisieux ( Lexovium, altération de bascovium en latin , signifiant  basque, donc ibère ; à Puy –en- Vélay et à Chartres. . Le nom ancien, de Chartres,  Autricon,  rappelle les Autricons ou Ostricons de Tarraconaise (dont le nom vient de [Os]tricon ) et de Corse (l’Ostricon, les Lestrygons dans l’Odyssée. A rapprocher du nom de Logron  nom d’un peuple cantabre proche des basques et des Gascons, Logron venant de lau(stry)gon  donnant bauscon, qui existe  non loin de Chartres comme existe Logroño en Cantabrie espagnole) .
L’Allemagne, soit surtout la Bavière.
  Les historiens font remarquer que la première apparition certaine du  blason à tête de maure  en Corse date de 1736 avec le roi de Corse d’origine allemande  Théodore de Neuhoff,  qui peut très bien avoir été inspiré par des armes comparables vues en Bavière, savoir le bandeau rouge et le  diadème royal. Quant au  pape Benoît XVI, originaire d’Allemagne, archevêque de Freising et de Munich en Bavière, il a pris pour blason pontifical la tête de maure de Freising  « au naturel » (couleur brune) dont les lèvres, la couronne et le collier sont rouges (couleur du soleil) : c’est l’antique emblème de l’archevêché de Freising, emblème attesté au VIIIe siècle. A l’origine de cet emblème se trouve le premier évêque de Freising, saint Corbinien, né à Chartres vers 680 et mort le 8 septembre 730, qui a introduit en Bavière la Vierge noire  encore adorée aujourd’hui dans sa ville natale à Chartres .

  La déesse Oupis et son héritière Artémis agréaient les offrandes d’agneaux blancs et on se souvient de la colère d’Artémis lorsqu’ Atrée hésita à lui sacrifier le plus bel agneau de son troupeau aux cornes d’or qui évoquaient le soleil. L’épithète rituelle, Karneïos, appliquée à son frère Apollon, indique cette référence à l’agneau blanc (karnos est attesté par Hésychius au sens de mouton) et à Chartres la région était peuplée par les Carnutes  qui ont laissé leur nom à la ville actuelle de Chartres, de carnutarum (civitas); la cité des Carnutes.

Selon  les croyances, l’agneau naît noir au solstice d’hiver, puis devient de plus en plus blanc jusqu’à devenir immaculé au 15 août et devient  alors l’Agneau pur. C’est le symbole du Soleil levant, il  y a un « aspect solaire, viril et lumineux, de l’agneau ».

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