LA VIERGE NOIRE
C’est chez les hyperboréens dans la région du cercle
arctique dans la patrie des Ibères, que se trouve la solution de l’énigme de la
Vierge noire. En effet, près du pôle
nord, la clarté diurne est très faible
durant six mois, et le soleil semble mourir
vers le 24 décembre. Le mot noël signifie étymologiquement jour de la (re)naissance du soleil
et vient du latin (dies) natalis :
il n’a que secondairement été rattaché à une naissance supposée du Christ à cette
date. Le soleil noir, l’absence de soleil, symbolise la mort avant la
renaissance et, paradoxalement, elle est donc signe de fécondité. Le mot soleil
est féminin dans les langues du nord de l’Europe et c’est tout naturellement
dans deux jeunes filles que le soleil va
s’incarner, deux déesses, l’une pour le
soleil dans sa force,dans une Vierge brillante,
l’autre pour le soleil dans sa mort : dans une Vierge noire. Le mot vierge désigne une femme qui n’est pas
en puissance de mari et qui, dotée de la pleine autorité d’une matriarche,
commande à tous et aux hommes en particulier.
La mythologie grecque
nous fait connaître les noms de ces Vierges hyperboréennes. Ce sont deux
vierges hyperboréennes, Argès , dont le nom signifie en grec la brillante,et Opis
ou Oupis,dont le nom signifie celle qui a brûlé jusqu’au bout,viennent à Délos
pour y apporter des objets sacrés destinés à favoriser l’accouchement de
Latone, la mère de jumeaux, Apollon et Artémis- Diane.
Ces vierges viennent aussi de leurs lointains frimas jusqu’à
la chaude Ephèse, en Turquie aujourd’hui, en particulier Opis, appelée Parthénopée,
c’est-à-dire la vierge Opis , où elle
assiste Cybèle qui, elle, représente le soleil dans sa force.
Le nom de Cybèle, la Mère des dieux, la Grande Mère, vient d’une racine signifiant
soleil, kwelyè : c’est une
déesse phrygienne qui était honorée sur
le mont Cybèle en Phrygie.
En 204 av ; J.-C., le Sénat romain décida de faire
venir de Pessinonte en Galatie la « pierre
noire » qui incarnait la déesse Cybèle et lui construisit un temple
sur le mont Palatin. La pierre noire est un substitut de la Vierge noire,
c’est- à -dire du soleil éteint , et on retrouve le culte de l’une ou de l’autre, en association
ou non, dans les régions habitées un
moment par les Ibères : l’Espagne, l’Irlande (Iberia, pays des Ibères), Corse, etc. Mais nous allons examiner un texte biblique , le
Cantique des
Cantiques, qui peut nous offrir des traces du culte de la déesse.
Il s’agit de poèmes qui étaient chantés dans les rites des
mariages cananéens et dans ceux de
Tibériade (dont le nom est apparenté à celui des Ibères). Quoi de plus naturel
que le mariage fût placé sous l’égide de la déesse de la fécondité,la
sumérienne Inanna ?
La liturgie païenne
du mariage sacré ou hiérogamie était pratiquée en Mésopotamie (T.J. Meek, W.
Wittekindt, H. Hempel). Dans le Proche-Orient, on parle d'une coutume selon
laquelle le roi devait s'unir charnellement une fois l'an avec une prêtresse de
la déesse de la fécondité, afin d'assurer la fertilité des terres et des
animaux. La prêtresse prenait ainsi la place de sa déesse et le roi, celui de
son mari. De là le nom de « roi » utilisé dans le Cantique.Le jeune couple du Cantique
des Cantiques représente la déesse sumérienne Inanna avec le dieu Dumuzi , dont
l’ équivalent akkadien est la déesse
Ishtar ou Astarté ou Astrea et le dieu Tammouz ou Adonis. Le nom mystérieux de
Sulamite donné à la jeune fille dans le Cantique
est l’altération, par in compréhension, de l’Inannite,
la femme qui est le substitut de la déesse Innana.
Comme pa r hasard, elle
déclare : « je suis noire
et pourtant belle … Ne prenez pas garde à mon teint basané : c’est le soleil qui m’a brûlée. »La
Bible de Jérusalem commente : « Elle a le teint hâlé par les
travaux campagnards auxquels elle a été astreinte, v. 6 ; elle se compare
aux tentes noires des Bédouins tissées avec du poil de chèvre. » Les
tentes des nomades Quédar et Salma
évoquées sont-elles noires parce que la
peau des chèvres et des brebis de la
région est , non pas blanche, mais noire , ou bien, ce qui serait plus
vraisemblable,- parce que le sable du désert leur a donné cette couleur
?Ajoutons que , en 2, vers 22, l’invocation au bien-aimé : à l’aube, « sois
semblable , mon bien –aimé [le Soleil], à une gazelle, à un jeune faon sur le
mont Kybelè [et non Béteré, traduction
de la Bible de Jérusalem] renvoie en
réalité, le mot bétérè étant sans
signification,au mont Kybélè où
était honorée le Soleil- Cybèle.
Les Adonies.
Aphrodite tint à
rendre hommage à son amant défunt et organisa en son honneur une fête funèbre
célébrée chaque printemps par les femmes phéniciennes. Ce rituel consistait à
planter des graines et à les arroser d'eau chaude de manière à accélérer leur
croissance. Ces plantations, surnommées « jardins d'Adonis », mouraient également très rapidement,
symbolisant la mort du jeune homme J’ajoute qu’elles se pratiquent encore en
Corse où j’ai eu le plaisir de me
conformer à la tradition. A [Athènes dès le ve siècle
av. J.-C. les femmes rendaient à Adonis un culte vibrant, dont s'est moqué
Aristophane[].
Elles se lamentaient alors bruyamment sur le sort tragique des deux amants,
gémissant et criant : « Il est mort, le bel Adonis. »[]
On célébrait ces fêtes en l’honneur de la mort d’Adonis au printemps avec grande pompe, à Byblos, à Alexandrie, etc. Elles duraient
deux jours : le 1er avril était consacré au deuil (de la mort d’Adonis,
mais aussi de la disparition du soleil), le 2e à la joie (le retour de la
chaleur). Seules les femmes prenaient part à ces fêtes. Adonis était appelé
Adon en Phénicie, et « Thammouz »
en Mésopotamie, souvenir du dieu Dumuzi/Tammuzdu . Le mois de Tammouz
existe dans le calendrier juif ; en
arabe et en turc son nom a été transféré du printemps à l’au solstice d’été,
soit au mois de juillet. Salomon Reinach a proposé de voir dans ce rite
l'explication de la légende relatée par Plutarque concernant un pilote de
navire égyptien qui aurait entendu une voix venue du rivage de l'île de Paxos
l'appelant par son nom (il s’appelait
Thamous) , et lui demandant d'annoncer au monde : « le grand Pan est mort » :
selon S. Reinach, il faudrait comprendre que la voix disait « Thamous (nom
du pilote), Thamous, (nouvel appel au pilote), Thamous, le très -grand (en grec
Panmegas) est mort », Thamous
étant à la fois l'hétéronyme d'Adonis et le nom du pilote. [
Les Templiers
Ils ont découvert en Orient cette religion de la Vierge
noire, symbolisée chez eux par des rouelles solaires et représentée par leur
culte de la Vierge, « reine des terres et des cieux ». avec une couronne
symbolisant les rayons solaires et les fleurs blanches de l’aubépine . Partout où l’on trouve des
références à sainte Radegonde,reine franque pouvant justifier sa couronne, il y a
un souvenir des templiers.
La Corse et son blason
à tête de maure (voir pour une étude plus détaillée mon blog sur le drapeau
corse).
Callimaque appelle la déesse d’Ephèse du nom d’Oupis (Hymne à Artémis, 3, 204) et ce nom d’Oupis est celui sous lequel la
Terre- Mère s’était d’abord installée à
Ephèse. Or, elle y était représentée par la statue d’une vierge noire. Les Phocéens, voisins d’Ephèse,
ont aussi pratiqué le culte de la Vierge noire avant de s’installer en Corse, à
Aléria.
C’est d’ailleurs à Aléria,
comme par hasard, que la légende corse situe l’enlèvement d’une jeune fille
appelée Diana (La vierge noire fut
assimilée à la déesse romaine Diana, d’où
le nom d’étang de Diane en Corse) par un Maure,
Mansour, venu d’Espagne : son fiancé,
Paolo, part à sa recherche et coupe la
tête du Maure, qui saigne sur le bandeau (la couleur rouge se retrouvera dans
le bandeau royal de Neuhoff), la présentant sur un drap blanc :telle serait l’explication populaire du drapeau
corse.
Mais c’est à
l’Immaculée Conception de la Vierge Marie
par sa mère sainte Anne que Paoli avait voué la Corse, le 30 janvier
1735, devant la consulte de Corte:c’est la une vieille tradition ibère, car au VIe siècle
le Roi Arthur au pays de Galles du nord porte un bouclier où l’image de Marie
le mère était peinte (clypeum in quo
imago sanctae Mariae genetricis impicta », p. 6, Annales Cambriae). « Nous élisons pour la protection de notre
patrie et de tout le royaume l’Immaculée Conception de la Vierge Marie et nous décrétons de
plus que toutes les armes et drapeaux de
notre dit royaume soient empreints de l’image de l’Immaculée Conception, que la
veille et le jour de sa fête (8 décembre) soient célébrées dans tout le royaume
avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations de foi les plus
grandes ».
En 1745, Gaffori
reprend en le modifiant le blason de Théodore
Neuhoff sur le drapeau de son armée : est-ce que les vieilles
traditions vezzanaises et alérianes ont joué un rôle dans son choix? En tout
cas, son choix est officialisé par Paoli
, mais, le 24 novembre 1762, soit 27 années après avoir consacré la
Corse à l’Immaculée Conception de la
Vierge, Paoli semble changer d’avis et consacre la Corse, cette fois-ci,
à la Vierge noire ; il reprend le
blason du précédent roi et surtout de Gaffori,
transforme le diadème royal qui n’avait plus lieu d’être pour une
république en bandeau blanc à
l‘italienne et non plus pourpre comme en Allemagne (la couleur du soleil ),
mais il garde son aspect féminin à ce
qui deviendra la tête de maure: à ses yeux , il s’agissait sans doute, non
de la tête coupée d’un sarrasin brandie comme une tête de Méduse, mais d’une
des trois Marie qui avaient débarqué, assurait-on, aux Saintes- Marie -de- la- Mer (où le
processus de l’immersion d’une statue de la Vierge noire rappelle l’immersion
du soleil couchant) , très honorées en
Corse : il s’agirait de trois filles de sainte Anne, Marie-Madeleine, Marie
Salomé et Marie Jacobée: Marie-Madeleine est confondue avec Marie
l’Egyptienne et avec Sara la Noire,
la sainte des Tziganes . Mon père, qui habitait à Ajaccio le quartier des Trois- Marie,
avait la plus grande vénération pour elles et il n’hésita pas à assister au
pèlerinage des Saintes- Maries de la
mer. Le teint basané de Marie l’Egyptienne
s‘expliquait par son
origine égyptienne.
Les prénoms corses
Napoléon et Parthénopée .
On retrouve dans une famille corse de Vezzani , la mienne, un
prénom masculin d'origine grecque, Parthénopée, altéré en « Parthélopé » , nom qui
vient de Parthénopéïos, garçon consacré
à Parthénopée, la Vierge noire , de « Parthénos », Vierge, et d’ « Oupis » ou « Opis » (OupiV WpiV) ,
nom de la grande Déesse mère ou vierge
noire . Oupis est le nom de la
Grande Déesse Mère d'Ephèse, une Vierge noire, et de Délos, une Vierge noire aussi, plus tard
assimilée par les Grecs à Artémis, puis par les Romains à Diane. Une trace du culte de la Grande Déesse
mère Oupis se retrouve près d’Aleria dans le nom actuel de l’étang de Diane.
En grec, Opoora,
l’automne, est la saison (ôra) d’Opis (de la cuisson, -optaô en grec signifie cuire, - des
fruits par le soleil) commençant à la Canicule, c’est- à- dire qu’elle commence
au 15 août, date de l‘Assomption de
la Vierge, anciennement grande fête de la déesse Oupis à Ephèse. Quand Napoléon Bonaparte naquit, heureux
présage ! un 15 août, sa mère Lætitia , née Ramolino et donc originaire du
Vezzanais, lui imposa le diminutif de
Parthenopé Partholopé, savoir Napoleone .
Napoléon lui- même fixa pour Naples le nom de République Parthénopéenne,
sachant que l’île en face de Naples s’appelait Parthenopée et que Naples
s’appelait d’abord Parthénopéia, nom
devenu au fil du temps Néapolis et Napolis par étymologie populaire (en
grec, la nouvelle ville) .
Première constatation à propos de cette tête de maure: il
s’agit d’une femme, d’une mauresse. Deuxième source d’étonnement :le
bandeau blanc corse (le « tortil
argent » des héraldistes) est remplacé par un diadème royal de couleur
rouge flamme, la pourpre étant la
couleur du soleil ; la mauresque porte
aussi un collier de pierres précieuses et des boucles d’oreille de perle sur
ses oreilles percées. Il s’agit bien évidemment d’une reine. Il s’agit ici
indiscutablement de la
représentation héraldique d‘une vierge noire.
Or les vierges
noires, pour J. Huynen, (L’énigme des
vierges noires), sont des avatars de la déesse Oupis , la déesse d’Ephèse , Parthenopis , qui était liée au culte héllène
du soleil levant :
« A Ephèse,
écrit J. Huynen, dans le Temple de Diane
(Artémis), l’une des sept merveilles du monde, on vénérait une statue noire de la Grande Déesse, sœur
de l’Apollon solaire, et il est frappant de relever que c’est à Ephèse que la Vierge Marie aurait vécu après la mort
du Christ et qu’une tradition y place son Assomption, le lieu même de celle-ci
étant appelé en turc karatchlti,
c’est- à- dire exactement « la
pierre noire » , noire parce que brûlée par le soleil- dieu. La maison
de la Vierge Marie à Ephèse attire les pèlerins : on l’appelle Panaya Kapulu, la Maison de la Vierge,
et on doit sa découverte à une vision de Catherine Emmerish, morte en 1824.
Elle en avait donné le signalement exact et sa vision correspondait à une
réalité qu’elle ne pouvait connaître. Marie-Madeleine, l’une des trois Marie,
fille de Anne, la grand-mère du Christ, confondue en Corse avec Sara la noire, est morte à Ephèse. Enfin, c’est dans cette ville qu’eut lieu le
concile qui, en 431, proclama le dogme de Marie mère de Dieu. On mesure la
force du lien entre le culte marial et Ephèse.
Citons d’autres
exemples de cette couleur noire étrangement associée au culte du soleil.
D’après E. Saillens (Nos Vierges noires,
1945), la plus ancienne idole du Hedjaz était aussi une pierre noire,
volcanique et météorique, dite la Kaaba : à la Mecque, la pierre noire a cette
couleur parce qu’elle a été brûlée par le feu
du soleil.
Dans Philostrate, La vie d’Apollonios de Tyane, nous avons un récit, par un témoin oculaire, vers 62,
qui établit le lien entre le
culte du soleil levant et la pierre noire du colosse Memnon à Thèbes en Egypte (VI, 4, p.1214, Romans grecs et latins, la Pléiade):
« La statue est tournée vers le
Levant : c’est celle d’un jeune homme qui n’a pas encore de barbe; elle est
faite de pierre noire, ses deux
pieds sont réunis comme dans le style des statues dédaliques ; ses bras,
tout droits, s’appuient sur le siège, car il est représenté au moment où il est
en train de se lever ». « Lorsque les rayons du soleil frappèrent
la statue, ce qui arrivait au moment du lever de l’astre, continue le témoin,
les spectateurs ne purent maîtriser leur admiration, car la statue se mit à
parler dès l’instant où le soleil effleura sa bouche, les yeux se mirent à briller et s’animèrent à
la lumière, comme ceux des hommes qui
ont de l’amour pour le soleil. Les spectateurs comprirent alors que la
statue est représentée dans l’acte de se lever, comme le font ceux qui adorent
debout les puissances divines. Les prêtres
offrirent un sacrifice au Soleil
Ethiopien et à Memnon fils de l’Aurore
et expliquèrent aux spectateurs
qu’ils devaient faire le même sacrifice,
ajoutant que le nom du premier Ethiopien venait des mots grecs aithô voulant dire «
brûler », et ops, voulant dire « visage », au visage brûlé par
le soleil) … » La tête de
maure se dit d’ailleurs en latin caput
æthiopicum, tête éthiopienne, brûlée par le soleil, l’épithète éthiopienne étant une épithète rituelle
et non géographique. Il s’agit d’une
statue fruste mais animée, dite dédalique, par conséquent d’une sorte d’automate
comme ceux que mentionne Platon, dans le
Ménon (97, 2).
L’Irlande.
La Vierge noire de Offaly en Irlande a inspiré les armes
des familles Conroy, O’Conry au XVIe siècle. Le pallium de la famille O(Conry peut être rattaché à une femme
qui était archevêque de Tuam, Florence O’Conroy ou O’Conry (1561-1629) :elle
a composé un traité théologique important en gaëlique et a anglicisé son nom
irlandais qui signifiait d’origine royale, savoir O’Maolconaire.
L’Espagne et la
Sardaigne , ou la tête de maure en
héraldique.
en Normandie près de
Lisieux notamment( Lexovium, de bascovium,
Lisieux en latin , signifiant basque, en Allemagne (en particulier en Bavière), Des
vierges noires existaient en Aragon : celle de Valence, celle de Sarragosse, et enfin la plus célèbre, grâce à Richard Wagner, celle de l’abbaye de
Montserrat près de Barcelone appelée la Morenata,
la mauresque (de la Maurétanie) , de couleur brune.
Les 4 têtes de maure du roi d’Aragon, de la Sardaigne et de
sa capitale Cagliari s’expliquent par
une allégorisation des trois Marie (Marie- Madeleine, Marie - Salomé, Marie
Jacobée, la mère de Jacques) et de la Vierge noire. Rappelons, pour Cagliari, que selon Diodore de Sicile (V, 13,
3) les Phocéens, qui étaient voisins d’Ephèse, avaient fondé une ville appelée Calaris, qu’il situe par erreur en Corse, mais
qui coïncide avec l’actuelle Cagliari de Sardaigne. Florus (II,
2) la nomme Carala, d’autres Caralis
.
L’Italie.
Le pape Pie VII
Barnaba Gregorio Chiaramonti (1800-1823), né à Césène en Italie , avait dans
son blason pontifical 3 têtes de maure,
donc une allusion à la Trinité (ou aux 3 Maries).La Vierge noire dont il s’inspire pour son blason peut être la
Vierge noire de Loreto.
La France
On en trouve en Normandie
près de Lisieux ( Lexovium, altération
de bascovium en latin ,
signifiant basque, donc ibère ; à
Puy –en- Vélay et à Chartres. . Le nom ancien, de Chartres, Autricon, rappelle les Autricons ou Ostricons de Tarraconaise
(dont le nom vient de [Os]tricon ) et de Corse (l’Ostricon, les
Lestrygons dans l’Odyssée. A
rapprocher du nom de Logron nom d’un
peuple cantabre proche des basques et des Gascons, Logron venant de lau(stry)gon donnant bauscon,
qui existe non loin de Chartres comme existe
Logroño en Cantabrie espagnole) .
L’Allemagne, soit
surtout la Bavière.
Les historiens font
remarquer que la première apparition certaine du blason à tête de maure en Corse date de 1736 avec le roi de Corse
d’origine allemande Théodore de Neuhoff, qui peut très bien avoir été inspiré par des
armes comparables vues en Bavière, savoir le bandeau rouge et le diadème royal. Quant au pape Benoît XVI, originaire d’Allemagne,
archevêque de Freising et de Munich en Bavière, il a pris pour blason
pontifical la tête de maure de Freising « au
naturel » (couleur brune) dont les lèvres, la couronne et le collier sont
rouges (couleur du soleil) : c’est l’antique emblème de l’archevêché de
Freising, emblème attesté au VIIIe siècle. A l’origine de cet emblème se trouve
le premier évêque de Freising, saint Corbinien, né à Chartres vers 680 et mort
le 8 septembre 730, qui a introduit en Bavière la Vierge noire encore adorée aujourd’hui dans sa ville
natale à Chartres .
La déesse Oupis et
son héritière Artémis agréaient les offrandes d’agneaux blancs et on se
souvient de la colère d’Artémis lorsqu’ Atrée hésita à lui sacrifier le plus
bel agneau de son troupeau aux cornes d’or qui évoquaient le soleil. L’épithète
rituelle, Karneïos, appliquée à son
frère Apollon, indique cette référence à l’agneau blanc (karnos est attesté par Hésychius au sens de mouton) et à Chartres
la région était peuplée par les Carnutes
qui ont laissé leur nom à la ville actuelle de Chartres, de carnutarum (civitas); la cité des
Carnutes.
Selon les croyances,
l’agneau naît noir au solstice
d’hiver, puis devient de plus en plus blanc jusqu’à devenir immaculé au 15 août
et devient alors l’Agneau pur. C’est le
symbole du Soleil levant, il y a un
« aspect solaire, viril et lumineux, de l’agneau ».
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